Bilan sélectif de fin d’année [2025]
Nous arrivons au bout de l’année 2025, et à Ludovox, la tradition veut que nous dressions le bilan ludique de l’année écoulée. Avec cette question oh combien importante : Quels sont les jeux qui nous ont marqués cette année ?
Comme chaque année, les débats ont été vifs, on a toujours la volonté d’être un plus sélectif, tout en ayant en tête de représenter tous les genres.
Disclaimer : Si votre jeu favori n’est pas présent, n’en prenez pas ombrage, il est possible qu’il nous ait moins marqué qu’un autre, ou simplement qu’on n’a pas réussi à y jouer avant la rédaction de ce bilan. Pour certains titres, ils auraient pu être présents si on avait réussi à se les procurer avant, difficile de mettre en avant un jeu quand bien même on l’adore, si ce choix est réalisé sur une seule partie dans un salon. À ce sujet, merci aux éditeurs qui nous envoient des copies presse.
Point méthodologie : Pour chaque catégorie, vous trouverez plus à gauche les jeux ayant un petit prix et/ou une complexité abordable, et plus à droite les jeux plus chers/plus complexes. Tous les jeux listés ci-dessous sont localisés en France, cependant, il se peut qu’ils ne soient plus disponibles au moment où vous lisez ces lignes.
Comme chaque année, on a tenté de composer des catégories un peu hétéroclites et parfois originales, même si on est bien obligés de se soumettre aux sacro-saintes catégories fédératrices (famille, initié, expert). On espère que vous apprécierez ces formes d’excentricités, de fantaisie.
Cette année on s’est appuyé aussi sur l’équipe Ludovox, Mathieu, Fred, Thomas, mais aussi notre petite bande de chroniqueurs pour nous aider à rédiger ces textes descriptifs. Merci à Imhotep, Morlockbob, Manu, MeepleCam.
Mener à bien ce travail nous a demandé beaucoup de la ressource temps ! Nous sommes reconnaissants envers notre petite communauté de généreux tipeurs qu’on essaie d’ailleurs de remercier régulièrement en organisant chaque mois des tirages au sort avec des cadeaux à gagner. Si vous aimez Ludovox, n’oubliez pas de nous soutenir !


Pour nos p’tits joueurs préférés, dès 4 ans ! Avec par ordre d’âge :
L’ile des Mookies (4 ans)
Duel de mémoire et de collection de bestioles trognones dans un univers chatoyant de Seppyo, L’île des mookies s’adresse aux plus jeunes mais les adultes en redemanderont aussi. Chaque tour est simple, prendre une carte de l’une des deux piles, choisir la face qui sera la plus opportune, et l’ajouter à sa propre pile. Cinq familles à collectionner dans l’espoir d’obtenir la majorité, mais gare aux araignées !
On vous en parle dans notre émission Dans le Viseur, vous avez la vidéo Ludochrono, la chronique des Petits Joueurs à lire. Prix :12€.
Un jeu de Florian Sirieix
Illustré par Seppyo
Edité par Le scorpion masqué
Saï Saï (5 ans)
Saï saï c’est le cri de ralliement des bergers ! Chacun son troupeau, vous devez donner le bon mouvement sur la brebis de la couleur du dé pour faire avancer au mieux le troupeau sur une piste pentue, afin de l’amener tout en haut. C’est beau, poétique et original. Une fois le geste maîtrisé, des niveaux de difficultés supplémentaires vous attendent, avec notamment des montées avec des obstacles variés. À jouer avec les enfants, ou sans eux !
On vous en parlait à Vichy, et dans un Ludochrono. Prix :20€.
Un jeu de Vincent Miramon
Illustré par Juliette Oberndorfer
Edité par Panoplie
MagiCarta (10 ans)
Magicarta est un jeu d’énigmes et narratif qui évolue dans le monde des morts. La boite pèse un âne (mort). Le poids des merveilles qu’on va révéler peu à peu. On y trouve des plateaux bifaces magnifiquement illustrés et des paquets de cartes divisés en 9 chapitres majoritairement axés sur le personnage qui s’exprime. Magicarta est magique comme un conte moderne, et grâce aux énigmes de niveaux variés, les caractères des personnages et le ton du récit.
Donné à partir de 10 ans, il reste enfantin dans l’ambiance. On lit, on se place, on résout l’énigme. On observe beaucoup les plateaux à la recherche de détails cachés. Au-delà du jeu d’énigmes, c’est l’immersion dans le monde créé par Fanélia qui est une réussite, prenant le joueur par la main durant ces chapitres. L’aventure terminée, on quitte à regret ses habitants et son héroïne.
On en parlait dans la chronique À quoi tu joues. Prix :30€.
Un jeu de Taharn
Illustré par Fanélia
Distribué par Gigamic

Un peu de stratégie, mais en douceur, en partant de la petite grenouille vers le gros paquebot.
Symbiose
Dans ce jeu de construction de tableau inspiré du jeu du golf, nous construisons notre score en choisissant des animaux qui seront le plus possible symbiotiques.
Chaque joueur démarre avec deux lignes de 4 cartes faces cachées. À notre tour nous devons choisir une des cartes présentes au centre pour l’échanger avec l’une de nos cartes face cachée. Les cartes rapporteront des points en fonction des cartes de notre mare, mais aussi de celles de nos voisins. Dans Symbiose, il faut nous adapter aux choix des autres joueurs pour l’emporter. Il existe une version duel, et un mode par équipes.
Pour le découvrir : la vidéo Ludochrono. Prix : 12€.
Un jeu de Christelle Partinico, Jeremy Partinico
Illustré par Baptiste Perez
Edité par Subverti
Toy Battle
Dans ce duel de jouets, vous placez vos troupes pour atteindre le QG adverse ou avoir la majorité d’étoiles. À vous de trouver le bon timing pour surprendre ou bloquer l’adversaire. Percer les lignes ennemies ou rester groupé ? Des parties courtes qui invitent à une revanche.
Sous couvert de règles simples, Toy Battle propose un jeu suffisamment profond et varié pour plaire aussi à un public habitué. Ne vous laissez pas tromper par son design enfantin : il en a pas mal sous le capot, surtout avec ses 8 plateaux aux chemins et bases spéciales qui varieront les enjeux de vos parties. Facilement pris en main et maîtrisé assez rapidement, Toy Battle offre de la tactique immédiate.
On vous en parle dans notre émission Dans le Viseur, la vidéo Ludochrono pour une explication, le Just played à lire. Prix : 25€.
Un jeu de Alessandro Zucchini, Paolo Mori
Illustré par Paul Mafayon
Edité par Repos Production
Tipperary
Les moutons, les cercles de pierres, la tourbe et le whisky, mais oui, c’est l’Irlande, en polyominos tout tordus s’il vous plaît. Un choix entre deux tuiles, cette tuile à placer dans votre territoire pour le faire grandir, faire en sorte de produire du whisky et une belle étendue de moutons. Un brin d’interaction pour la majorité de moutons, mais surtout un choix simple et prenant pour des parties très rapides
Tipperary est un cran au-dessus de Carcassonne en choix et stratégie, les parties durent moins de 30 mn car on joue en simultané.
On vous en parle dans ce Just Played. Prix : 40€.
Un jeu de Günter Burkhardt
Illustré par Ari Oliver, Klemens Franz
Edité par Lookout Games
Come Sail Away
Parangon de la construction de tableau à la cool, Come Sail Away vous propose de remplir les cabines de votre bateau de croisière d’occupants bariolés. Mais chaque cabine a ses règles, et plus vous avancerez dans la partie, plus vous vous prendrez les pieds dans le tapis que vous avez étendu auparavant. Avec son look un peu rétro et ses parties en apparence calmes, Come Sail Away fait chauffer les neurones juste ce qu’il faut pour satisfaire les amateurs de logistique et de planification, sans rien faire griller.
Vous avez la vidéo Ludochrono pour les règles, et le Just played à lire. Prix : 40€.
Un jeu de Daryl Chow, Saashi
Illustré par Takako Takarai
Edité par Saashi & Saashi

Titre hommage à ce clip d’Es-tu game. (soyez prévenus, c’est un ver d’oreille !)
7 Yokai
Dans ce jeu de plis, il nous faut capturer les boss Yokai représentés par les 7 (d’où le titre, malin !). Pour l’emporter, l’équipe devra en capturer quatre. Mais attention, si votre équipe remporte 7 plis, elle perd la partie. On peut à la fois se trouver dans une situation de victoire et de défaite potentielle. 7 Yokai nous place vite sur une corde raide : on joue pour l’emporter ou pour faire chuter l’adversaire. Ça couine, ça peste, on se congratule quand on réussit de jolis coups, il se passe plein de choses à table. À préférer en équipe.
Un Just played à lire. Prix : 13€.
Un jeu de Muneyuki Yokouchi, yio
Illustré par Sylvain Leroy
Edité par Matagot, Ninja Star Games
Présages
Présages est un jeu de défausse (comme il en existe beaucoup), mais qui se joue en équipes (c’est bien plus rare !). Les sensations se rapprochent de celles de jeux de plis, mais sont complètement originales puisqu’il vous faudra vous accorder avec votre partenaire pour jouer la plus haute carte du tour afin de la défausser. Tous les autres joueurs reprenant leurs cartes en main, nous connaissons petit à petit une partie des cartes en jeu et jouer en fonction, pour faire des passes à son partenaire.
Les 40 cartes aux effets différents renouvelleront les parties et il faudra ruser pour utiliser vos cartes de manière efficace ! Un jeu prenant, profond et très malin.
On vous en parle dans notre émission Dans le Viseur, vous avez la vidéo Ludochrono, le Just played à lire. Prix : 16€.
Un jeu de Maxime Rambourg
Illustré par Ben Renaut
Edité par Spiral Éditions
Insurrection
La Rébellion contre la Reine, le bien contre le mal, dans quel camp êtes vous ? Jeu de cartes, de collection, d’effets qui se répondent, il n’y a pas, malgré cette opposition bien/mal, deux camps distincts. Chacun construit sa main pour marquer ses sacro-saints points et, selon ses choix, ce qu’il conserve, faire avancer le curseur vers l’obscurité ou pas. Le tour du jeu est simple : on pioche une carte et on en échange une de sa main avec le marché.
À l’instar d’un Fantasy Realms, on tente de grouper des cartes qui se valorisent entre elles. Un ajout intéressant est ce chemin de 6 cartes que parcourt le pion rebelle, donnant un relief à la partie (et potentiellement plus avec un effet). Insurrection est vivant, interactif, avec des choix parfois cornéliens. À jouer minimum à 4 pour que ça couine sur le champ de bataille.
Ça se découvre en Ludochrono, on en parlait à PEL. Prix : 20€.
Un jeu de Tore Christian
Illustré par Louis Gennart
Edité par La Boite De Jeu
Miams
Décor frugal un peu fou fou pour ce roll & write mâtiné d’engine building et effets en tous sens. Attention, cela peut aller très vite. On jette les dés et on essaie, comme au Yams, de faire des combinaisons, de la simple paire au carré, voire 5 symboles identiques. On ne peut relancer qu’une fois.
Une fois notre lancer validé, les croix affichées par nos dés bénéficient aux adversaires, qui peuvent alors augmenter leur score futur, ou viser des bonus : des jetons, des étoiles permettant d’acheter des cartes. Ah, ces cartes ! Elles offrent des pouvoirs qui vont doubler les points, donner un symbole permanent, permettre de relancer etc.
Tout est fait pour accélérer vos tours, vous faire cocher plus, relancer plus. Le jeu est rapide, dynamique et fluide. Un peu de jugeote, de la chance, de quoi acheter les bonnes cartes et vous voilà paré. Une petite faim de roll & write ? Miams devrait vous caler.
Le croquer ? Voici le Ludochrono. L’analyser ? Lisez le smoothie ludique qu’est notre Just played. Prix : 20€.
Un jeu de Jules Messaud
Illustré par Ben Renaut
Edité par KYF Edition

On communique comme on peut !
Top Ten Aventure
Révélation 2020, Top Ten a su se maintenir dans le temps comme un indémodable des jeux d’ambiance. Avec son principe de jeu expliqué en 1 minute, il nécessite toutefois une bonne dose d’imagination pour faire mouche.
Top Ten Aventure est la preuve que même une bonne idée peut être sublimée par un ajout malin. Dans Top Ten Aventure, une carte vous propose de développer un thème en 5 manches. Sans complexifier le jeu de base, cet ajout nous aide à élaborer notre réponse avec une couche de fou rire supplémentaire.
Les règles en vidéo avec le Ludochrono, et un Just played à lire. Prix : 20€.
Un jeu de Aurélien Picolet
Illustré par Laura Michaud
Edité par Cocktail Games
Opération Zèbre
Jeu de communication avec des cartes à rayer, car le contenu est Top Secret. Chaque carte contient un texte qui décrit la carrière d’un personnage, la fiche d’un film ou les caractéristiques d’un lieu. Cavidardez allègrement les lignes, pour ne laisser que le moins d’informations possibles tout en faisant deviner votre carte aux autres. Attention, chaque ligne pèse ses mots : les lignes comportant des informations évidentes dépensent beaucoup de points. On se limite car le but du jeu est aussi d’être finaud. Quelles lignes conserver ? Quels mots vous paraissent essentiels ? Un vrai casse-tête. Les thèmes sont variés (il y a environ 500 cartes) et le niveau de connaissance reste grand public, où on aimera pointer une connaissance hyper précise qui permettra de se faire comprendre à moindre frais. Méritez-vous 10/10 en synthèse ? C’est le moment de le vérifier.
On vous en parle dans notre émission Dans le Viseur, les règles en Ludochrono, et le Just played à lire. Prix : 20€.
Un jeu de Lenny Landau
Edité par Big Moustache Games
Osmosis
Des dessins ou des mots à regrouper par duo, trio, ou autre combinaison sans jamais évoquer les thèmes. il faudra trouver à communiquer autrement. Justement en proposant d’associer 3 cartes, ou 2 et 2. Une ligne graphique étonnante, qui donne un vrai cachet au jeu, stylisé et épuré. Les mécaniques simples qui font la part belle au ressenti, montrent comment on pense différemment des voisins. X associera ces 2 cartes car cela évoque les vacances (un feu, une tente) alors que Y partira sur une autre association. Des groupes se retrouvent autour d’idées et de concepts, d’autres n’auront pas les mêmes associations, mais il faut trouver le langage pour se faire comprendre sans évoquer les thèmes et idées. On aime ce méta jeu.
On vous en parle dans le Just played, et vous avez un Ludochrono. Prix : 22€.
Un jeu de Agnès Largeaud
Illustré par C. Lacroix
Edité par Jeux Opla

Ensemble c’est tout …
Regicide
À partir d’un jeu de 52 cartes traditionnel, Regicide vous propose une réussite à plusieurs. Le but : destituer la monarchie en triomphant carte après carte des habillés (valets, reines, et enfin les rois). Chaque famille de cartes a un pouvoir particulier qu’il faudra savoir utiliser au bon moment pour résister : abattre les habillés, voire mieux, les recruter pour renforcer les troupes et arriver à bout des opposants. La communication est restreinte, mais après quelques parties les habitudes commencent à devenir un savoir-faire, la victoire peut se profiler. Même une fois la victoire atteinte, il vous sera agréable de retourner couper des têtes. Maintenant qu’il existe, Regicide est une évidence.
On vous en parle dans notre émission Dans le Viseur, et un Just played à lire. Prix : 12€.
Un jeu de Andy Richdale, Luke Badger, Paul Abrahams
Illustré par D.J. Phillips, Sketchgoblin
Edité par Badgers from Mars, Iello, TGG Games
Take Time
12 cartes réparties entre les joueurs, à classer de façon à faire une somme croissante sur 6 cadrans. Facile ! Mais on ne communique pas, on ne montre pas les cartes, et on ne connaît que peu de chose. Comment faire ? À la déduction, à l’instinct. À la convention. Avant la partie, avant de regarder ses cartes, on a un temps pour discuter stratégie de positionnement, de priorité. Le niveau 1 du premier monde vous mettra déjà face à cette épreuve, mais imaginez que 4 niveaux vous attendent, pour chacun des 10 mondes, qui amènent des contraintes qui semblent difficiles à dompter. Pourtant on y arrive, et c’est incroyable. Take Time, on sait quand on commence la partie, puis le flow vous prend et on ne s’arrête plus. Il est très très haut dans les jeux de l’année, dans les jeux à communication restreinte, dans les jeux tout court.
Un Ludochrono, un Just played. Vous pouvez aussi découvrir la génése du projet avec les deux auteurs.. Prix : 23€.
Un jeu de Alexi Piovesan, Julien Prothière
Illustré par Maud Chalmel
Edité par Libellud
Eternal Decks
Dans ce jeu coopératif à communication limitée, il faut remplir des objectifs. Jouez les cartes de votre main pour ce faire, mais attention à l’épuisement : si vous ne pouvez pas jouer, tout le monde perd ! Rallongez alors votre pioche en gagnant des decks d’éternels, mais en les libérant on ajoute aussi une contrainte pour le groupe. Attention à ne pas se bloquer, mais pas de panique, on pourra les apaiser. On pourra communiquer, en utilisant des jetons pour donner des indications. Eternal Decks est porté par une direction artistique originale et une édition somptueuse.
Le jeu propose une campagne dont la difficulté grimpe fort.
Les règles en vidéo Ludochrono, et une preview à lire. Prix : 30€.
Un jeu de Hiroken
Illustré par Mujunsha
Edité par Tricktakers Games

Pour les personnes qui aiment le stress du temps qui s’écoule bien trop vite, ou celui qui vous demande de la précision et de la minutie.
Le chat et la tour
Le chat et la tour va mettre vos nerfs à rude épreuve. Mécaniquement il s’agit simplement de construire une tour de plus en plus haute et d’y déplacer des chats au risque de faire s’écrouler l’édifice. On choisit une des cartes et on construit les deux murs et l’étage. On peut aussi placer des meeples chats de couleur, afin de réaliser des objectifs qui feront monter le chat noir. Les murs n’étant pas de la même taille, il nous faut compenser pour que notre tour garde l’équilibre. Les chats que l’on va placer et déplacer vont alourdir l’édifice, il faut ainsi les utiliser à bon escient. En atteignant certains paliers vous découvrirez une partie de l’histoire de ce petit chat en flashant un QR code. Quand le chat noir atteindra le 20e étage, vous aurez gagné ensemble la partie.
Si vous aimez les jeux qui font appel à votre adresse, ce jeu risque de vous charmer avec sa couverture qui évoque la poésie des œuvres du studio Ghibli.
Les règles en vidéo Ludochrono, le Just played à lire. Prix : 20€.
Un jeu de Masakazu Takizawa
Illustré par Namiki
Edité par Unfriendly Games
Light Speed Arena
Qui n’a jamais rêvé de participer à une bataille spatiale sur un plateau ? Une vraie ! Sans livret de règles de 20 pages. Sans jeter une brouette de dés, ni calculer avec précision la puissance de son tir. Voilà Light Speed Arena, le jeu de bataille spatiale en moins de 10 minutes. Le concept est simple : pendant quelques rounds de 10 secondes, placez en simultané vos vaisseaux sur la table. Ces derniers disposent de tirs lasers plus ou moins puissants, de boucliers, d’une capacité à encaisser des dégâts, et surtout d’une initiative. Une fois les vaisseaux placés, scannez le champ de bataille avec votre téléphone ou tablette … et laissez l’application dérouler le combat par ordre d’initiative des vaisseaux. Cela se termine généralement en un carnage chaotique, avec ses tirs réussis, ou complètement à côté (à moins que vous ne touchiez vos propres vaisseaux !). C’est fun, dynamique, rapide, on relance forcément une partie avec d’autres astéroïdes aux pouvoirs sympas ou en équipe.
On vous en parlait à Vichy. Prix :25€.
Un jeu de James Ernest, Tom Jolly
Illustré par Marco Salogni
Edité par Tablescope
Ritual
Ritual pourrait avoir le même pitch que Take Time : on coopère sans communiquer pour faire des trucs et des machins. Ici, on se passe des pierres qui nous permettent, à nous autres chamanes, d’atteindre l’illumination. Pour ce qui est du comment, les joueurs effectuent une seule et unique action à leur tour parmi six, mais sans jamais parler, et en essayant de comprendre qui veut faire quoi : Machine veut collecter cinq gemmes rouges, mais Truc veut trois rouges et trois jaunes… le tout, en temps limité. Accomplir les objectifs personnels, c’est un truc, mais après, il y a plus : il y a les rituels, qui concernent tout le monde ! Ritual est une plongée en apnée, met en état de flow, mais ne parlera pas à tout le monde.
On en parlait dans notre Top du mois, le Just played à lire. Prix : 30€.
Un jeu de Tomás Tarragón
Illustré par Sonya Kolmanovskaya
Edité par Palladis Games, Strohmann Games, T-Tower Games

Grande année pour les jeux à deux, difficile de ne retenir que ces quatre là.
Terres de Loups
Dans ces terres surpeuplées de jeux de plis, en voici un qui sort du lot, puisqu’il se joue exclusivement à 2 avec un principe de majorité. À chaque pli, les joueuses placent une carte de leur main en face d’un des 5 territoires de leur côté du plateau (style Schotten Totten). La plus faible est retournée et n’a plus qu’une force de 1, il sera donc plus difficile de remporter la majorité du terrain qui rapporte des points de victoire.
Mais il y a une compensation à perdre : un jeton bonus provenant du territoire. Et règle essentielle : chaque terrain ne peut comporter que 6 cartes au total. On peut donc compléter un terrain et inverser le rapport de force sans laisser à l’adversaire la possibilité de réagir. Cette mécanique de jeton( bonus compense une main faible. La création de deux atouts en cours de partie viendra augmenter la tension d’un jeu déjà très solide.
On vous en parle dans notre Top de l’été, et dans la vidéo Ludochrono. Prix : 18€.
Un jeu de Anthony Perone, Yasuyuki Nakamura
Illustré par Zingco Kang
Edité par origames
Agent Avenue
Ce jeu aurait pu s’appeler “Attrape-moi si tu peux”,. Vos pions sont diamétralement opposés sur une piste en boucle, vous allez jouer des cartes pour tenter de rattraper l’adversaire. Alternativement, vous allez proposer à l’autre joueuse une carte visible et une carte cachée depuis votre main. Celle qu’elle ne choisit pas rejoint votre collection devant vous. Les cartes font avancer ou reculer. Mais les effets changent selon si c’est la première carte de ce type que vous récupérez ou la deuxième ou troisième. Certaines cartes font gagner ou perdre au troisième exemplaire. Une carte faible pour vous peut allécher l’adversaire. Alors que faire ?
Un jeu ultra rapide (10 min) rempli de déduction et de bluff. Il existe aussi un bon mode 2 vs 2, ainsi qu’une variante avancée où l’on gagne des cartes pouvoir en arrivant sur certaines cases, de quoi twister les habitudes et proposer de nouvelles conditions de victoire.
On vous en parle dans notre Podcast, vous avez la vidéo Ludochrono, le Just played à lire. Prix : 20€.
Un jeu de Christian Kudahl, Laura Kudahl
Illustré par Fanny Pastor-Berlie
Edité par Iello, Nerdlab Games
Tag Team
Hadouken, Shoruyken, baffeken ! Tag Team nous propose, avec un design inspiré des SNK, King of Fighters ou Skullgirls de ce monde, de nous affronter lors de combats 2 vs 2. Dès qu’un combattant est KO, c’est la victoire. Pour ce faire, vous augmentez une séquence de combat à chaque tour en y rajoutant une carte. Puis vous dépilez ensemble votre séquence (enfin, l’un contre l’autre, vous comprenez l’idée) : on s’attaque mutuellement ? Paf paf. Tu défends alors que j’attaque ? Mince. Bon ben j’espère que tu ne vas pas m’attaquer le prochain tour car je vais me renforcer.
Simple, fun, rapide, tactique, un brin de mémoire, un zeste de prise de décision, ça donne beaucoup de rigolade. Avec ses 12 combattants uniques, tous beaux et forts tel Chris Hemsworth brandissant son marteau, la rejouabilité est au rendez-vous.
On vous en parle dans notre Top de Septembre, vous avez la vidéo Ludochrono, et le Just played à lire. Prix : 23€.
Un jeu de Corentin Lebrat, Gricha German
Illustré par Naïade
Edité par Le scorpion masqué
Zenith
Zénith est un jeu de tir à la corde sur 5 pistes Planète. À votre tour, vous jouez une carte de votre main puis repiochez. Vous jouez une carte soit sur le plateau principal pour déclencher son effet et attirer les planètes, soit sur le plateau technologie pour déclencher des effets en cascade, soit pour collecter de maigres ressources mais augmenter votre taille de main.
Le jeu est extrêmement tendu. Faut-il continuer à résister sur Vénus ou lutter pour la Terre ? Il faudra mener bataille sur les 5 fronts. On apprécie autant d’y jouer un contre un ou en équipe 2 vs 2, partageant alors les planètes à gagner, mais s’aidant mutuellement sur nos positions.
On vous en parle dans notre émission Dans le Viseur, vous avez la vidéo Ludochrono, le Just played à lire. Prix : 30€.
Un jeu de Gregory Grard, Mathieu Roussel
Illustré par Naïade
Edité par PlayPunk

Quelques règles de plus ne vous effrayent pas ? Cette catégorie avec trois propositions très différentes vous comblera.
Rebirth
À votre tour, placez une tuile : une tuile énergie sur une case énergie ou vierge, une ferme sur une case ferme ou vierge, une ville sur une ville. Et puis vous marquez des points, faisant grandir les zones de production, complétant les villes. Vous choisissez où vous placer sur le plateau avec un minimum absolu de contrainte, (n’importe quelle case libre appropriée), parmi un choix démentiel. Des objectifs à droite à gauche vous inciteront à avoir un stratégie plutôt qu’une autre. Et paf, vous avez Rebirth : un jeu rogné à l’os, tendu, abordable, essentiel. Vraiment un bon cru Knizia.
On en parlait dans le Top Vichy. Prix : 40€.
Un jeu de Reiner Knizia
Illustré par Anna « Mikado » Przybylska, Katarzyna Redesiuk
Edité par Lucky Duck Games, Mighty Boards
Sanctuary
Ark Nova a fait le buzz en 2022. À la manière d’un Terraforming Mars, il a su associer cartes et jeu de plateau en proposant aux joueurs et joueuses de créer leur zoo et s’est imposé comme une référence dans le monde ludique. Avec Sanctuary, il revient sous une forme épurée. Fini les cartes et bonjour les tuiles que nous allons récupérer pour construire notre zoo. On ne perd pas ses habitudes, mais la pose est quelque peu différente. Deux écoles, les adeptes d’Ark Nova lui préféreront ce dernier, plus complet, plus riche et plus tendu. D’autres se laisseront séduire par cet opus qui a su garder l’ADN d’Ark Nova pour en faire une version plus accessible, plus légère et plus rapide aussi. Plus adapté aux configurations à 3 et 4 joueurs que son grand frère.
On le découvrait à Vichy. Prix :45€.
Un jeu de Mathias Wigge
Illustré par Christof Tisch, Dennis Lohausen, Felix Wermke
Edité par Capstone Games, Feuerland Spiele, Super Meeple
Fromage
En simultané les joueurs vont pouvoir engager leurs 3 ouvriers pour produire du fromage, ou récolter des ressources. On joue sur la zone qui nous fait face, puis le plateau tourne et l’on joue sur une autre zone. Cela jusqu’à la fin de la partie. On ne récupère nos ouvriers que quand ils nous font face, il faut donc bien planifier et anticiper nos actions. Parfois on le récupère au bout d’un tour, parfois au bout de trois, et oui le temps d’affinage n’est pas le même. Quatre zones d’actions différentes avec des moyens de gagner des points de prestige, de la majorité, de la collection, de la connexion.
Fromage est plus subtil qu’il n’y paraît, il faut maîtriser le tempo pour l’emporter. Un titre original et surprenant, également de par sa courte durée.
On vous en parle dans notre émission Dans le Viseur, vous avez la vidéo Ludochrono, le Just played à lire et même le Test. Prix : 50€.
Un jeu de Ben Rosset, Matthew O’Malley
Illustré par Pavel Zhovba
Edité par Road to Infamy Games

Les Eurogames ou Neurogames (appellation déposée devant l’INPI ^^) est un genre qui continue de faire des propositions variées avec des thèmes et des mécaniques originales et imbriquées. Cette année encore, nous en avons retenu quatre bien différents.
Kingdom Crossing
Sorry We Are French nous habitue à des jeux soignés tant au niveau de l’édition que du gameplay. Kingdom Crossing ne déroge pas à la règle. Les auteurs de Zhanguo remettent le couvert avec un jeu beaucoup plus léger reposant sur le problème mathématique des 7 ponts de Königsberg. Notre seul ouvrier ne peut jamais repasser par le même pont. Attention de ne pas se bloquer bêtement, même si on peut faire appel à la montgolfière coûteuse.
Vous construisez votre jeu en acquérant des cartes de guildes vous donnant, points et bonus, mais aussi multiplicateurs en fin de partie. Voilà un défi d’optimisation bien réglé et original.
Un Just played à lire. Prix :45€.
Un jeu de Marco Canetta, Stefania Niccolini
Illustré par David Sitbon
Edité par Sorry, We Are French (SWAF)
Stupor Mundi
Nous incarnons des vassaux de Frédéric II ou Stupor Mundi, la merveille du monde (oui rien que ça, remarquez certains se prennent bien pour Jupiter). Dans Stupor Mundi on construit son jeu à l’aide de cartes. Recrutez des alliés, collectez des ressources et construisez les remparts et donjons de votre château. Tout ceci mâtiné d’un soupçon de deckbuilding. À chaque construction, vous débloquez des améliorations pour votre plan de jeu.
En réalisant des décrets, on pourra influer sur le château et les réserves de Frédéric II. C’est ici principalement que l’interaction va se nicher, en fonction de nos choix et des alliés engagés on participera (ou pas) à la construction de celui-ci. Encore plus si ça dérange nos adversaires…
Attention, si le jeu n’est pas trop sorcier, il laisse peu de place à l’improvisation ! Il vaut mieux planifier finement et anticiper, tout en s’offrant assez de liberté. Stupor Mundi est riche et dynamique, très interactif aussi. Un jeu avec une réelle courbe d’apprentissage.
On en parle dans le Top d’été, dans la vidéo Ludochrono, le Just played. Prix :50€.
Un jeu de Nestore Mangone
Illustré par Maciej Janik
Edité par Quined Games
Les Druides d’Edora
Stefan Feld revient à ses amours : les brouettes de dés, cette fois ils seront ouvriers. Jetés en début de partie et plus jamais relancés, ils vont nécessiter d’être nourris à hauteur de leur valeur, il vous faudra vous armer de patience si vous avez des valeurs trop gourmandes. Tout dé placé sur le plateau vous fait bénéficier d’une action, créant un moteur de jeu, octroyant des pouvoirs asymétriques, et surtout vous mettent dans la course aux majorités de fin de partie. La forêt d’Edora est touffue aux premiers abords, mais s’avère lisible et récompensante.
On en parle dans notre Top d’octobre, et le Just played à lire. Prix :60€.
Un jeu de Stefan Feld
Illustré par Akha Hulzebos
Edité par Alea, Ravensburger
Galactic Cruise
Le plus gros (en volume) et lourd (en poids BGG) de la sélection, Galactic Cruise propose de la gestion d’ouvriers, de la planification, de l’optimisation, mais sans que nos choix soient punis, on aura la possibilité de faire autrement. On construit un moteur, on envoie des navettes avec des touristes (oui pardon, le thème !), on leur propose le meilleur de leur vie dans l’espace, et ça rapporte tout ça, alors on recommence.
Dense mais accessible pour ce format, la profondeur du jeu se dévoile au cours de la partie, des parties. Il se prend en main pas à pas, aidé par une règle qui est un modèle pour ce type de jeu (On les veut toutes aussi bien écrites !) et Ian O’Toole aux graphismes. Un bel assemblage tout en restant dans le cadre connu du jeu expert.
Un jeu de Dennis Northcott, Koltin Thompson, T.K. King
Illustré par Ian O’Toole
Edité par Kinson Key Games, Super Meeple

Des jeux qui nous font incarner un personnage avec de lourdes responsabilités.
Résistance
Cartaventura fait son petit bonhomme de chemin depuis sa création en 2021. Dans Résistance, nous incarnons Adèle, tout juste 17 ans, qui aimerait être insouciante, mais la guerre et l’occupation se rappellent à son souvenir. On doit faire des choix qui s’avèrent déchirants et bouleversants.
Avec son écriture belle et intelligente, cet opus réussit à nous toucher du doigt la dureté de la guerre et les conséquences de l’engagement. Résistance a été écrit en collaboration avec Christophe Prime, un historien spécialiste de la seconde guerre mondiale. Parfois le jeu réussit à sortir de son rôle purement divertissant pour nous délivrer son message.
Le principe des jeux Cartaventura en Ludochrono, un Just played à lire. Prix : 13€.
Un jeu de Arnaud Ladagnous, Thomas Dupont
Illustré par Guillaume Bernon
Edité par BLAM !
Guilty
Vous êtes le parfumeur de Catherine de Médicis, et la dauphine de France a un souci : si elle n’enfante pas bientôt, elle sera répudiée. Elle se croit empoisonnée, et vous missionne pour vite trouver un coupable. À vous de déambuler dans tout Fontainebleau, à questionner la piétaille et les personnages historiques pour trouver de quoi il retourne.
Troisième opus de la série Guilty (retours sur Houston et Monaco), Fontainebleau innove en proposant une enquête avec quelques indices… olfactifs ! Frottez une carte bien précise et obtenez une senteur. Haut en couleur, Fontainebleau propose une enquête historique en guidant les joueurs dans une réalité politique complexe.
Nouvel opus tout aussi bien écrit, documenté, et difficile que Monaco 1955, qui ose une dimension supplémentaire en faisant appel au nez des enquêteurs.
Un jeu de Eliette Fraile, Jérémy Fraile, Yohan Servais
Illustré par Adrien Rives
Edité par Iello
Prix 20 €.
Medical Mysteries
Voici “Dr House – le jeu de société” (le sarcasme en moins). Votre but : arriver à identifier le mal dont souffre le patient qui vient d’arriver aux urgences et le soigner. Ne vous inquiétez pas si vous n’avez pas fait médecine, vous avez plusieurs livrets qui vous indiqueront le sens des termes médicaux du jeu : à quoi sert chaque examen, que soigne tel médicament, comment traiter telle pathologie. Chaque action a une conséquence. Attention à l’erreur médicale qui peut être fatale ! Toutes les 3 actions, l’état du patient évolue.
On trouve 4 cas dans la première boîte New York, 4 supplémentaires dans la deuxième (Miami) qui vient de sortir. Mécaniquement on est proche d’autres jeux d’enquête (choisir quelles pistes suivre et lire en conséquence) mais le changement thématique fait toute la différence. L’ambiance et les enjeux sont tout autres : on essaie de sauver une vie ! Le nombre limité d’actions pour y parvenir crée une vraie tension. Votre éventuelle expertise d’enquêteur policier ne vous sera pas utile. Ça fait du bien de sortir de sa zone de confort. Attention, si vous êtes personnel soignant (du genre médecin ou infirmier), l’investigation risque d’être très simplifiée, et l’immersion sera plus difficile (ici les antibiotiques soignent une infection en 20 minutes et certains protocoles sont simplifiés).
On vous en parle dans notre émission Dans le Viseur, le Just played à lire. Prix : 30€.
Un jeu de Nicholas Cravotta, Rebecca Bleau
Edité par Cranio Creations, Iello, Korea Boardgames, Kosmos

Ce que vous aimez c’est l’interaction sous toutes ses formes, majorité, jeu un contre tous, 4x dans l’espace ou destruction de véhicules.
Sengoku : provinces en guerre
Le Japon médiéval et le jeu de conquête n’ont jamais été aussi abordables. Lancez trois dés et coupez-les en deux ensembles : le premier, somme de la paire de dés ainsi constituée, indique où vous jouez, et le dé esseulé indique le nombre de troupes que vous y placez (entre une et trois). Lorsque tout le monde a placé toutes ses troupes, la fin de la partie est sonnée. Vous décomptez alors chaque territoire, et plus vous montez, plus vous gagnez en points. Ah, et si vous gagnez un territoire, vous envoyez des renforts dans les territoires adjacents non décomptés… Retors mais méga-simple à jouer, Sengoku est un jeu riche en émotions, un condensé de conquête qui met Risk mille fois à l’amende !
Vous avez la vidéo Ludochrono, et le Just played à lire. Prix : 35€.
Un jeu de Yogi Shinishi
Illustré par Toru Kageyama
Edité par Hobby Japan
Terrorscape
Un grand manoir en 3 dimensions servant de paravent ; d’un côté, des survivants rentrés sûrement par curiosité, de l’autre, un tueur qui va les traquer impitoyablement. Les survivants pris au piège doivent trouver les 5 clés et s’enfuir tous ensemble, ou bien réparer le poste de radio pour appeler la police. Mais arrivera-t-elle à temps ? Pendant ce temps, l’assassin barricade les lieux, maniant sa tronçonneuse, dans le but de supprimer l’un des rescapés. Deux gameplays très différents, trois tueurs au choix à incarner. Un jeu un contre tous qui demande de l’implication, mais qui marque avec son matériel, son décorum et son thème hyper prégnant. Une expérience ludique à part entière.
Un Just played à lire. Prix : 55€.
Un jeu de Jeffrey CCH
Illustré par Amanda Phelps, Arepko, Domingo Pino, Nilanjan Malakar, Roxy Dai, Samuel Horowitz
Edité par ICE Makes, Iello
Arcs
Thème spatial pour ce nouveau titre de l’auteur de Root. Le plateau est sobre, représentant des zones et des planètes. C’est là qu’il faut bâtir pour obtenir des ressources, sillonner la galaxie et combattre. Tout cela au travers d’une mécanique de jeu de plis. Les cartes sont liées à différentes actions, si vous avez la bonne couleur. Le déroulement est opportuniste, chanceux (il y a des dés pour le combat, tout peut arriver) mais se prépare également. La partie peut se dérouler tranquillement si vous n’êtes pas en mode guerre permanente (à 4 la bagarre est nécessaire, moins à 3). Cette boîte est une base solide pour passer un bon moment. Comme à chaque fois, les jeux de Cole Wehrle ne se dévoilent pas en une fois.
Le jeu propose plus d’asymétrie avec un leader et son pouvoir. Puis encore plus d’asymétrie, avec l’affiliation à un personnage, la politique, le mode campagne et l’augmentation de la complexité… Tout cela vient avec les nouvelles cartes et les règles de l’énorme extension. Pour le moment, apprécions déjà ses fondations, elles remplissent parfaitement leur rôle.
On vous en parle dans notre Top du mois de Juin. Prix : 65€.
Un jeu de Cole Wehrle
Illustré par Kyle Ferrin
Edité par Leder Games, Matagot
Thunder Road Vendetta
Thunder Road Vendetta est la réédition du Survivant, un jeu des années ’80 passé à la moulinette de Restoration Games, c’est-à-dire remise au goût du jour avec développement et savoir-faire.
Le but est d’être le premier à franchir la ligne d’arrivée avec l’un de ses véhicules, ou bien d’être le dernier encore en lice. Car Thunder Road Vendetta se veut riche en interactions, il faudra éviter les tirs des autres joueurs, les nombreuses collisions qui peuvent nous envoyer dans le décor, les flaques de boue qui nous ralentissent, les tâches d’huile qui nous font changer de direction. Attention aussi aux hélicos qui veulent notre mort.
Qu’on se le dise le jeu flirte allégement du côté ameritrash, il est rare qu’une partie se termine sans casse moteur, sans destructions. Alors oui ça fleure bon le chaos, mais c’est aussi pour ça qu’on monte à bord, pour la décharge d’adrénaline. Le jeu comprend son lot de variantes et d’extensions pour contenter tout le monde. Comme cette version allemande qui réduit le chaos et ajoute un peu plus de contrôle. Mais aussi des conducteurs aux pouvoirs tout aussi fous dans la destruction à grande échelle. Il existe même une arène, tout pour la destruction. Chaotique, brutal mais fun en diable. Gentleman, Start Your Engine !
On en parlait à Vichy, et dans le Just played à lire. Prix : 150€.
Un jeu de Brett Myers, Brian Neff, Dave Chalker, Jim Keifer, Justin D. Jacobson, Noah Cohen, Rob Daviau
Illustré par Garrett Kaida, Marie Bergeron
Edité par Restoration games

Faire des bosses aux boss
Kinfire Delve
Équipés de leurs lanternes, les éclaireurs partent mener le combat contre le maître du puits. Le joueur actif engage un défi, les autres peuvent le soutenir pour y parvenir. On discute, on échange pour trouver la solution la plus adéquate, et on creuse la pioche pour parvenir au boss qu’il faudra réduire en poussière pour l’emporter. Chaque personnage est bien caractérisé avec son design mais aussi dans sa mécanique, si bien qu’on aimerait tous les jouer. Il existe trois boîtes que vous pouvez mixer pour jouer à trois ou quatre joueurs ou pour découvrir les différents personnages et boss.
Kinfire Delve réussit à nous proposer un jeu coopératif tendu, riche, avec du caractère, des persos charismatiques et une mécanique hyper élégante, le tout magnifié par une direction artistique très attrayante.
On vous en parle dans notre Just played. Prix :25€.
Un jeu de Kevin Wilson
Illustré par Katarzyna Bekus, Kate « vesner » Redesiuk, Sandra Chlewińska, Weronika Kozyra
Edité par Incredible Dream Studio
Kinfire Chronicles
Nous incarnons un des six sorciers qui ont juré de protéger la cité de Din’Lux. Les règles sont apprises pas à pas avec une forme de didacticiel.
Kinfire Chronicles est un jeu narratif en campagne, d’abord nous parcourons le monde et faisons ensemble des choix pour faire avancer l’histoire, découvrir des quêtes ou parler à des PNJ. L’autre partie du jeu est une phase de combat avec une zone définie et un boss accompagné de ses éventuels sbires qu’il faudra réduire au néant. Une mécanique hyper maline de jetons que l’on tire d’un sac pour déterminer l’initiative entre le boss (et ses différents effets en fonction du numéro du jeton) ou les joueurs.
Que vous l’emportiez ou non l’aventure avance, seulement il y aura des conséquences. Le jeu intègre un système d’expérience pour upgrader les decks de nos personnages, afin de les spécialiser. Un excellent jeu en campagne avec un contenu phénoménal avec pas moins de 21 quêtes.
Prix :150€.
Un jeu de Adela Kapuścińska, Brandon Perdue, Darell Hardy, Kevin Wilson
Illustré par Katarzyna Bekus, Katarzyna Redesiuk, Sandra Chlewińska, Weronika Kozyra
Edité par Incredible Dream Studio
Astro Knights
Quand le monde est en danger, on appelle les Astro Knights. Notre objectif dans ce jeu coopératif, battre le boss avant qu’il ne nous détruise ou qu’il ne détruise la planète que l’on défend.
Comme son grand frère (Aeon’s End) nous construisons notre deck (que l’on ne mélange jamais) avec du carburant pour acheter de meilleures cartes, des armes pour détruire le boss. L’ordre du tour est aléatoire, ce qui crée de l’incertitude et oblige à s’adapter. On construit ensemble les synergies pour battre le boss et ses serviteurs. Chaque boss a sa spécificité et demande à construire une stratégie.
Astro Knight, c’est le nouveau Deck building par un des auteurs de Aeon’s End. On retrouve les mêmes principes dans un jeu beaucoup plus nerveux, plus direct, pas de longue mise en place.
On vous en parle dans notre Just played. Prix : 50€.
Un jeu de Nick Little, Will Sobel
Illustré par Gong Studios
Edité par Kolossal Games

Sur la traces des héros.
Star Wars : La bataille de Hoth
C’est officiel, Mémoire 44 a rejoint l’Empire galactique. Fini le cadre Seconde guerre mondiale, bonjour les étendues glacées de Hoth chères aux fans de Star Wars (et de son épisode V). Et autant dire que l’univers imaginé par Georges Lucas se marie à merveille à ce wargame familial.
Nous jouons des cartes pour déplacer nos troupes et régler nos tirs de blasters via des jets de dés. Les parties rapides (30 minutes maximum) vous permettent de vous engager facilement dans une campagne au long cours un brin plus tactique. La bataille de Hoth est une grande réussite que ne reniera pas Palpatine.
Vous avez la vidéo Ludochrono, le Just played à lire. Prix : 50€.
Un jeu de Adrien Martinot, Richard Borg
Illustré par Ben Carre, Christophe Duhaze, Clément Masson, Tony Foti
Edité par Days of wonder
Seigneur des anneaux : Le destin de la communauté
Une adaptation de plus du livre de Tolkien en Jeu de société, mais pas une de trop. Chacun de nous incarne deux des personnages clés de la saga, avec des pouvoirs bien utiles à la finalité : Frodon doit se rendre à la Montagne du Destin pour détruire l’anneau. Nous revivons l’histoire, cherchons tous ensemble comment combattre les hordes d’ennemis, éloigner l’œil de Sauron, repousser les Nazgûls. Une histoire qu’on connaît, qu’on prend plaisir à revivre, et qui nous étonne par les choix qui nous entraînent à marcher dans les pas des héros,
Revivez la grande épopée pour la survie des peuples en accomplissant diverses quêtes à chaque partie. Un jeu épique ! (Mais jouez sur une table bien éclairée : le plateau est chargé)
Vous avez la vidéo Ludochrono, le Just Played à lire. Prix : 70€.
Un jeu de Matt Leacock
Illustré par Cory Godbey, Jared Blando
Edité par Edge Entertainment, Z-Man Games
Dune : Guerre pour Arrakis
Les auteurs de La Guerre de l’anneau reviennent avec cette itération dans l’univers de la saga de Frank Herbert. Un gros jeu de figurines et de contrôle de territoires. Deux rôles très asymétriques, les Harkonnen et la maison impériale Corrino doivent détruire les Sietchs et contrôler l’Épice, en utilisant moissonneuses et ornithoptères Les atréides, rebelles, doivent résister et faire des coups d’éclat, détruire les moissonneuses pour épuiser la manne financière qu’est l’Épice. Et puis il y a les gigantesques Vers de sable. On retrouve aussi les personnages de l’univers comme Gurney Halleck ou encore Feyd Rautha. Paul deviendra Muab Dib au cours de la partie. Le jeu raconte une histoire et est un peu plus nerveux et moins long que La Guerre de l’anneau.
On vous en parle dans notre Podcast Indiscipliné. Prix : 140 €.
Un jeu de Francesco Nepitello, Marco Maggi
Illustré par Henning Ludvigsen, Paolo Parente, Stefano Moroni, Steve Prescott
Edité par Cool Mini Or Not, Gale Force Nine, LLC, Portal Games

Des jeux qui nous offrent des expériences singulières, et qui prennent des risques.
Hantise
Mettez dix à douze gusses dans une maison obscure, donnez-leur un rôle (possédé ou sauveur), et faites en sorte que tout le monde s’en tire sans malédiction. Le maître du jeu/de cérémonie vient guider tout cela et s’assurer que l’expérience soit agréable pour tout le monde, en ayant aussi son lot de petites contraintes. Entre jeu-expérience, party game et jeu de rôles, Hantise crée des situations mémorables. Certes il faut un maître de jeu, certes on peut rester possédé·e longtemps, certes on n’y jouera pas tous les quatre matins soirs, mais rien que pour son côté unique, on ne pouvait pas ne pas en parler.
On vous en parle dans notre Podcast Indiscipliné. Prix : 20€.
Un jeu de Damien Falkouska, Marc Antoine Doyon
Illustré par Cowboy tatoo
Edité par Grrre Games
Streets of Tokyo
Dessinez c’est tracé ! Respectez le dessus des cartes, des quartiers de Tokyo, et ne dessinez que dans les rues, à la manière de marathoniens traçant glyphes et dessins farfelus avec leurs parcours sur les applications de course. Chacun fera de même en simultané pour décrire un mot plus ou moins abstrait ou complexe, puis essaiera de trouver les dessins des comparses. La variété dans les cartes crée des obstacles variés, le nombre de niveaux de difficulté des cartes aussi : vous aurez de la diversité, avec un modèle économique qui voit à l’essentiel, vous laissant vous munir de vos feutres effaçables/crayons gras. Une ambiance particulière, un jeu singulier : on apprécie.
Vous avez la vidéo Ludochrono. Prix : 20€.
Un jeu de Julien Griffon
Illustré par Clément Groneau, Henri Kermarrec, Lil-Wenn Engel
Edité par Entre 2 chaises

Des mots toujours des mots… faits avec des lettres.
Color words
Vous voulez initier votre entourage aux jeux de société, mais ils ne connaissent que le Scrabble ? Voici Color Words. Ici, chacun a sa grille colorée, sur laquelle on écrira 6 mots au cours de 6 manches. Trois lettres seulement sont proposées (ouste, les W et Z pénibles du Scrabble) qu’on essayera de placer dans notre mot. Si en plus on les inscrit sur la case de la bonne couleur, on marque 2 points au lieu de 1. La contrainte (thématique ou de longueur de mot) rapporte aussi si elle est respectée. Oui, car la grande beauté de Color Words est la liberté : si on ne place pas toutes les lettres ou la contrainte, ce n’est pas grave.
D’ailleurs, on ne marquera pas forcément moins de points. On ne peut écrire que de gauche à droite et de haut en bas, en zigzaguant si on le souhaite et le principal challenge du jeu, conformément à son titre, est de faire correspondre les couleurs aux lettres de notre mot.
Vous avez la vidéo Ludochrono, le Just played à lire. Prix : 20€.
Un jeu de Alexis Allard, Joan Dufour
Illustré par Jérôme Soleil
Edité par Bankiiiz
Once upon a Line
Voilà un projet hors norme, des mots à trouver sur une grille, des lettres à gratter, un univers peuplé de Grands Arthropodes, dans lequel nos aventuriers vont vivre une histoire. Oui tout ça ! Once upon a line c’est plusieurs grilles de mots, recouvertes d’un film argenté à l’instar des jeux de la Française Des Jeux, une promesse d’aventure. Un jeu narratif à gratter dont vous êtes le héros.
Pour éviter une tragédie, nos personnages cherchent des mots cachés sous une couche d’encre, à gratter, des mots qui les guideront dans leur quête.
On découvre la Genèse du projet . Prix : 39 €.
Un jeu de Dan Thouvenot, William Aubert
Illustré par Adrien Gion, Alexandre Gimbel, Bastien Boulai, Guillaume « GYAx » Weber, Leandro Di Terlizzi, Romain Mottier, vincent Lefèvre, Vincent Ptitvinc
Edité par Perte & Fracas

Cette section est un peu particulière. On avait envie de les citer d’abord parce qu’ils sont bons, parce qu’ils nous ont plus. Il serait dommage de les passer sous silence par fausse pudeur. Le plus simple c’est de jouer la carte de l’honnêteté, c’est ce que l’on fait ici. On s’est dit que ça serait compliqué et dommage de ne pas en parler.
Duel pour Cardia
Cardia, c’est un jeu de bataille. Oui, pour gagner, il vous suffit de jouer une carte de valeur supérieure à celle de votre adversaire, 5 fois. Seulement ces cartes ne viennent pas d’un paquet commun. Chacun a les siennes, parmi 16 cartes uniques, on n’en aura que 5 en main au début de partie. Vous me direz alors que ce n’est que de la chance ? Mais pas du tout, petit détail qui chamboule tout, quand vous perdez un duel (votre carte est de plus faible valeur), vous déclenchez l’effet de votre carte. Ces effets sont tous plus fous les uns que les autres, permettant de gagner les égalités, d’ajouter de la force à d’anciens duels perdus, de faire défausser des cartes à votre adversaire, etc.
Au final, ce jeu super accessible s’avère terriblement malin et prenant, pour un tout petit format.
Vous avez la vidéo Ludochrono, le Just-Played à lire. Prix : 12€.
Un jeu de Faouzi Boughida, Mathieu Rivero
Illustré par Dominik Mayer, Florian Herold, Ingram Schell, Jonas Schmutzler, Qistina Khalidah
Edité par Hans im Glück
Asterix & compagnie
Si César devait emmener un jeu lors de ses voyages en Imperium romanum, ça serait sûrement celui-ci. Astérix & Compagnie, c’est des baffes, c’est des torgnoles, avec un zeste de potion magique (et de sangliers rôtis). Les joueurs s’affrontent pour obtenir des cartes albums des aventures de notre irréductible gaulois. On affronte nos adversaires de gauche et de droite, en étant parfois gaulois et parfois romains, ça dépendra des cartes que vous avez en main. Les pouvoirs des personnages, en plus de leur force, agissent tantôt pour éliminer une carte adverse, tantôt pour en voler ou autres fourberies. Le but : être le plus fort sur un champ de bataille pour remporter cet album, un premier pas vers la victoire.
Asterix & Compagnie, est familial et accessible et fait vraiment honneur à notre cher gaulois moustachu. Ave César, ceux qui vont jouer te saluent (et vont se prendre des baffes).
Un Just played à lire et même le Test. Prix : 20€.
Un jeu de François Rouzé, Jean-Marc Tribet
Edité par Matagot
——————————————————–
On termine ce Bilan avec Limit de Alexandre Poyé, surtout pour le message qu’il envoie, car soyons honnêtes, on n’a pas eu le temps de l’éprouver.
Limit d’Alexandre Poyé est un titre avec une portée éminemment politique car il est basé sur le rapport Meadows (The Limits to Growth). Les limites de la croissance infinie. L’auteur a travaillé son jeu pour qu’il soit le plus vraisemblable possible, avec des boucles de rétroaction qui nous mettent face à nos choix politiques, avec des crises qui peuvent s’enchaîner en cascade, qu’elles soient militaires, financières ou écologiques. Un titre osé et courageux qui ne sortirait peut-être (sûrement) pas dans un contexte classique. Qu’importe, avec ce dernier jeu, Ludonautes sort par la grande porte.

Ludonaute a signifié son désir d’arrêter l’édition de jeux de société. L’éditeur n’assumait plus les choix économiques poussant à alimenter la machine de nouveaux jeux chaque année. Ils ont préféré programmer leur sortie afin que celle-ci se fasse en douceur, avant la contraction du marché. Parce qu’ils ont atteint leurs limites et le disent avec un dernier jeu.
À ce sujet, on vous prépare un édito sur les faits notables de cette année 2025, sous forme de rétrospective, les éditeurs en difficulté, l’IA qui prend de plus en place, les conflits sociaux, la crise économique, les taxes de Trump, etc.
Et voilà pour 2025 !
——————————————————–
Quelles ont été les tendances ?
Souvenez-vous, l’année dernière les jeux de plis ont inondé la scène ludique ; cette année, la tendance était indubitablement aux jeux à deux (Kelp, Gatsby, Flatiron, Everdell Duo, Chu Han, La bataille de Versailles, Celestia Duo, Living Forest Duo…). Cela a été bien difficile pour nous de déterminer les plus marquants – Château Blanc Duel, Kikai, Ironwood, Leaders et bien d’autres encore ont été laissés de côté alors qu’ils ne déméritaient pas. Grande année aussi pour les jeux coopératifs avec de la communication limitée – Take Time et Ritual en figure de proue.
Les grosses licences sont toujours bien présentes à commencer par Le Seigneur des anneaux avec un Pandemic like, un jeu de plis en campagne et une extension pour la version Duel. Star Wars suit de près avec La bataille de Hoth, réitération de Memoire 44. De son côté, Catan fête ses 30 ans et prépare une adaptation sur Netflix.
En parlant de réitérations, à l’instar de l’année dernière, on a pu voir passer quelques “nouveautés” qui étaient en réalité des rééditions améliorées (Dame Nature ou Skyrise), ou modifiées (El Burro). Nous avons été tentés de les glisser dans notre bilan et d’une certaine façon, certains s’y retrouvent (tels que Astro Knight, Sanctuary, Top Ten Aventure) – à un certain stade, difficile de dire ce qui est pure réédition ou vraie évolution…
Enfin Flip 7 ne figure pas dans ce bilan, mécaniquement il n’apporte rien de vraiment neuf. mais difficile de passer sous silence son succès commercial qui le propulse sur les traces de Skyjo.
Les boites, le packaging.
Cela fait des années que l’on râle sur les boîtes pleines de vide. Cela fait aussi des années que l’on nous dit que les boîtes trop petites sont invendables car peu visibles en boutique. Avec la crise économique, toutes ces questions ont été vite réglées. Les petits formats, même bien remplis, sont moins coûteux à produire et les éditeurs rivalisent d’ingéniosité pour compacter. Finalement cela n’empêche absolument pas le succès d’un jeu auprès du public : On pourrait noter Chateau Blanc l’année passée, mais aussi Faraway ou Château Combo. Comme quoi c’était possible.
Dans cette logique de rétrécissement, de plus en plus d’extensions apparaissent sous forme de boosters : Faraway, Château Combo, Seigneur des Anneaux Duel, Zénith… Pas de grande boîte vide pour quelques cartes, juste un paquet à déchirer. Idéal pour se placer devant la caisse et déclencher un achat impulsif, mais aussi beaucoup moins de carton à jeter (qui garde encore les boîtes de ses extensions ?).
Et vous, quels sont les jeux qui vous ont marqués cette année ? Quels sont les titres qui selon vous vont perdurer ?
—————————————————————————————–
Article co-écrit par Atom et Natosaurus avec l’aimable participation de Mathieu (Umberling), Fred, Fouilloux, Ihmotep, Morlockbob, Manu et Meeplecam.
LUDOVOX est un site indépendant !
Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :
Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :





6gale il y a 19 jours
ARCS, THORGAL ET KIKAÏ.
atom il y a 19 jours
Thorgal est dans notre bilan de 2024. Kikai fait partie des jeux qui aurait pu y être si on l’avait eu avant la rédaction du Bilan.
Granpa il y a 6 jours
Hello, j’aurais bien vu Tales of Kunugi dans la rubrique « hors des sentiers battus ». Dans le genre original car il n’y a pas d’ordre du tour ni de place fixe pour les joueurs, une mécanique 3D, de la poésie, de la réflexion et du matériel de qualité (tout en bois), n’en jetez plus côté prise de risque et ambiance hors des sentiers battus. Qu’en pensez-vous chers de Ludovox ?
atom il y a 6 jours
J’en pense beaucoup de bien. Cet exercice est compliqué car il faut se mettre d’accord ensemble sur les jeux qui rentrent dans le bilan et on est déja à 50 jeux. Comme dit dans l’intro, ce n’est pas parce qu’un jeu n’y est pas qu’il n’est pas bon. À titre personnel j’aime beaucoup Tales of Kunugi, j’en avais parlé dans cet article : https://ludovox.fr/tales-of-kunugi-vis-ma-vie-de-kodama/