Eternal Decks : Casse-tête éternel !

Eternal Decks sort en septembre chez Pixie Games, un coopératif avec une direction artistique audacieuse et très tranchée, il ne faut pas se le cacher, c’est ce qui nous a incité à nous y intéresser en premier lieu. Une création de Hiroaki Yamamoto (Hiroken) un auteur japonais connu aussi pour Tricktakers et Kings Tricktakers qui sort en ce moment chez Pixie Games (on en parlait dans cette news et on en reparlera). Il a été financé via Kickstarter. Eternal Decks nous a été présenté pendant une journée pro par Pixie Games son localisateur français et nous avons pu réaliser une partie. On vous en parle ! 

 

 

 

C’est quoi Eternal Decks ?

On est dans un monde à la dérive dans Eternal Decks. Pour le sauver, il nous faudra plonger dans le monde des Éternels, créateurs fantastiques aux pouvoirs puissants. Le thème est un peu secondaire, on ne va pas se mentir, mais il est porté par une direction artistique originale. Il s’agit d’un jeu coopératif à communication limitée, même si pour la première session, vous risquez de partager plus d’éléments que nécessaire, un peu malgré vous ou parce que vous êtes perdus. 

Construire nos decks sera essentiel pour ne pas mourir. Chaque joueur commence avec 5 cartes à sa couleur, de 1 à 5. 

 

 

À son tour, on doit jouer une carte parmi les trois que l’on a en main, et si l’on ne peut pas, on a perdu collectivement. Oui ! Direct comme ça. Il nous faut donc gagner des cartes.

La mécanique est simple en apparence, puisqu’il s’agit de poser une carte sur l’une des trois rangées, mais chaque rangée possède sa contrainte. La première, dans notre partie, nous demandera de poser des cartes par ordre croissant, de gauche à droite. Attention, on ne doit pas poser de cartes adjacentes de même couleur ou de même valeur. Celui qui pose la dernière carte dans la rangée va pouvoir récupérer un nouveau deck, un deck « éternel » que l’on va choisir parmi trois. Chacun comporte huit cartes avec des couleurs et valeurs connues et une carte spéciale.

 

 

C’est ainsi que l’on sauve sa peau et gagnera de nouvelles cartes. Assurez-vous de sélectionner judicieusement votre jeu de cartes, non seulement en fonction des objectifs, mais aussi en tenant compte des contraintes imposées par chaque Éternel une fois éveillé. Par exemple, un joueur vient tout juste de ranimer le Minotaure, qui est assez irritable : tant qu’il ne sera pas calmé, il interdira l’utilisation de toutes les cartes bleues. Autant dire que vous allez mettre des petits cailloux dans les chaussures de vos amis sans le faire exprès. 

Si je ne peux pas jouer, je peux défausser une carte dans la rivière, ce n’est pas grave, mais pas vraiment optimal. Pas de panique, ces Éternels peuvent être apaisés en jouant une série de cartes (trois cartes de même couleur ou valeur, trois cartes différentes, etc), mais ça veut dire aussi qu’on va vider sa main et se rapprocher de la fin.

 

Les séries de carte qui nous permettent d’apaiser un éternel.

 

 

De la communication sans effet leader

Pour l’emporter, il faudra récupérer quatre fragments de cristaux et on a plusieurs façons de le faire. Il ne faudra pas s’éparpiller sans quoi on manquera de vie (cartes). Si un joueur est à court de cartes, on peut aussi lui en donner une, mais on ne pourra réaliser cela que trois fois dans la partie, il faut donc le faire à bon escient et ne pas donner n’importe quoi.

 

 

On ne peut pas communiquer ou presque. Je ne peux pas dire « Hey les amis, j’aimerais jouer ici, laissez-moi la place », par contre, je peux poser un de mes jetons sur la case en question, comme si je me la réservais. Mon amie à côté peut me montrer qu’elle voulait aussi jouer ici et qu’elle est embêtée en y plaçant son jeton. 

Ces jetons, un peu comme dans Concept, vont être joués de manière dynamique

« Ok, je vois que ça te pose problème, je le déplace, après tout j’ai une autre possibilité et peut-être que ton coup est plus optimal que le mien. »

Je peux aussi déplacer mes jetons pour montrer que j’ai un problème :
« Help les amis j’ai plus que deux cartes dans mon deck ! ». Ou bien, je peux le placer sur un des éternels pour amener les autres joueurs à comprendre que sa contrainte me bloque. En effet on ne peut plus jouer de bleu et j’ai que des cartes bleues en main, oups !

 

 

On essaie de créer un langage qui à mon avis, va s’améliorer de session en session. On ne peut pas parler, mais les autres joueurs peuvent réagir et discuter.

« Mince ! Qu’est-ce qu’il veut dire ? ». C’est assez drôle. Je peux adapter ma communication, préciser mais toujours avec ces jetons seulement. Une façon de gérer partiellement l’effet leader qui fait le plaisir et le charme du jeu.

 

Un mode campagne sans destruction de matériel

Si le tout premier niveau est relativement facile, servant de tutoriel, on a pu entrevoir les suivants, et là on rentre dans le dur : en plus de suite de cartes, il faudra aussi réaliser des patterns de couleurs par exemple. Le jeu comprend six niveaux différents, avec des noms charmants comme : la Nature des étoiles, ou le village fantôme, le labyrinthe, etc. Le contenu s’annonce riche et la difficulté semble bel et bien au rendez-vous. La rejouabilité aussi avec plus de 24 Eternels (on a joué avec 9 d’entre eux dans notre partie découverte).

 

 

J’apprécie beaucoup les jeux coopératifs que ce soit des jeux avec un thème et un univers fort comme Death May Die où l’on combat de grands anciens et on finit tous fous, le jeu nous raconte une histoire, ou des jeux purement casse-tête, où le thème est plus secondaire, plaqué, comme Tranquillité et surtout son itération Ascension qui vaut le détour, on parlait ici.

Eternal Decks est un casse-tête où l’on doit se coordonner au mieux. Si le premier palier est simple, c’est pour pouvoir appréhender le jeu, mais ce n’est pas non plus un tutoriel où l’on apprend le jeu en s’ennuyant, on peut aussi perdre si on ne fait pas attention.

Maîtriser les decks Eternels sera une force, mais il n’est pas nécessaire d’avoir une bonne mémoire pour savoir quelles cartes se trouvent dans le jeu. La carte elle-même indique les types de cartes incluses. Chacun de ses decks comprend aussi une carte spéciale, une permet de redonner une vie, une autre de reprendre des cartes défaussées dans la rivière, etc. Il faudra jongler avec pour tirer parti du jeu. 

Eternal Decks sort en septembre à un prix boutique de 30 € ce qui me semble vraiment pas excessif au vu du contenu (plus de 300 cartes, et du matériel fait de bois, plateau en tissu, etc). Cette partie découverte fut un coup de cœur et j’ai hâte de voir les différentes surprises du jeu. 

 

LUDOVOX est un site indépendant !

Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :

Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :

Laisser un commentaire