Bilan sélectif de fin d’année [2023]

Nous arrivons au bout de l’année 2023, et chez Ludovox la tradition veut de dresser le bilan ludique de l’année. Quels sont les jeux qui nous ont marqués cette année ?

De nombreux débats font corps en interne, certains aimeraient que cette liste soit plus sélective, mais en même temps (oui le fameux ^^) on a envie que tous les genres soient représentés. Et malgré tout il a fallu se restreindre aussi, on ne vous cache pas qu’il y a eu quelques crève-coeurs. Si votre jeu favori n’est pas présent, n’en prenez pas ombrage, il est possible qu’il nous ait moins marqué ou même tout simplement qu’il n’ait pas atteint notre table avant le moment fatidique de la rédaction de ce bilan. Eh ben oui, on ne peut pas jouer à tout, quand bien même on le voudrait. 

Comme chaque année, on a tenté de composer des catégories un peu hétéroclites et parfois originales, même si on est bien obligés de se soumettre aux sacro-saintes catégories fédératrices (famille, initié, expert). On espère que vous apprécierez ces formes d’excentricités, de fantaisie.

Pour chaque catégorie, vous trouverez plus à gauche les jeux ayant un petit prix et/ou une complexité abordable, et plus à droite les jeux plus chers/plus complexes. Tous les jeux listés ci-dessous sont localisés en France, cependant, il se peut qu’ils ne soient plus disponibles au moment où vous lisez ces lignes. 

On doit vous dire aussi que l’on est assez fiers de ce travail et on s’y réfère régulièrement. Il est toujours intéressant de regarder dans le rétroviseur et de redécouvrir ce qui nous avait marqué les années précédentes. 

Mener à bien ce travail nous a demandé beaucoup de la ressource temps ! Nous sommes reconnaissants envers notre petite communauté de généreux tipeurs qu’on essaie d’ailleurs de remercier régulièrement en organisant chaque mois des concours. Si vous aimez Ludovox, n’oubliez pas que nous avons aussi des liens d’affiliation avec des boutiques partenaires (vous trouverez les liens dans la colonne de droite et en bas de l’article). Si d’aventure vous voulez vous procurer des jeux de société chez un de nos ludicaires partenaires, n’hésitez pas à accéder à leur site via ces boutons-là : cela nous aide à financer Ludovox et la production d’articles comme celui-ci. Merci !

Il n’y a pas d’âge pour jouer à des bons jeux de société 😉 

 

Un coopératif d’aventures pour 2 à 4 joueurs dès 7 ans proposant cinq belles histoires (présentées dans 5 enveloppes) rejouables aux décors changeants. Récoltez les objets dans les cachettes, passez d’une saison à l’autre grâce aux portails, et prenez gare au loup qui rôde… Un Space Cow à l’édition toujours impec, avec un plateau présenté sous forme de livre avec quatre doubles pages pour les quatre saisons dans lesquelles vous pourrez naviguer via les trous des pages (trop malin !). Un jeu parfait pour partager une belle expérience avec ses kids (sous-entendu c’est mieux si un adulte supervise le déroulé), et un coop parce que c’est toujours plus simple pour éviter les crises 😉 Un bel univers à découvrir.    

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix env : 33 €

 

Vous vous rappelez de Ricochet, ces petits cailloux à poser sur une grille de mots qui au final nous dévoilait une phrase rébus ? Paul-Henri Argiot s’est joint à Cyril Blondel pour proposer le concept adapté aux plus jeunes, sous deux modes différents. Comme dans Ricochet, nous avons des planches, mais cette fois des nuages aux formes de polyominos remplacent les galets.

Dans Nimbus, ces nuages viendront recouvrir des images qui ont un point commun (des ballons) mais plus tard, il sera moins aisé de comprendre le point commun entre les images. Une fois tous les nuages posés, lisez les lettres restantes qui se cachent dans les images non recouvertes pour trouver un mot qui se lit à l’horizontal, et son anagramme à la verticale.

Dans Stratus, qui s’adresse à des enfants plus âgés, ce sont des groupes de mots ayant un point commun qu’il faut recouvrir. Une fois tout recouvert, reste des mots qui, lus en plaçant le début au bon endroit, va nous révéler une phrase, qui nous fait assurément rire. 

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix env : 20 €

 

Ma première Aventure est une gamme de livres-jeux dont nos enfants sont les héros, avec un personnage à choisir, qui vient avec ses compétences et son équipement, et nous permet de franchir les étapes de l’histoire si on sait faire les bons choix pour arriver au but. Un très beau succès public et critique. Mon puzzle Aventure reprend cet univers et l’idée d’avancer dans une histoire, mais en partant cette fois d’un puzzle. Première étape : on fait le puzzle. Deuxième étape, on enlève la première pièce et on se laisse guider par la quête qu’elle nous propose, nous menant à une deuxième pièce qui confirme qu’on est bien au bon endroit – tout cela pour retrouver le petit dragon qui s’est enfui. Le puzzle est maintenant défait, on peut ranger la boîte ou recommencer en prenant un autre personnage.

L’histoire n’est pas aussi riche et variée que dans les livres évidemment, mais quelle bonne idée d’avoir adapté ça en puzzle ! Le plaisir du puzzle, de la quête, de chercher dans l’image, et de refaire… C’est une vraie belle idée. 

Pour plus de détails, voir notre Ludochrono. Prix env : 20 €

 

Des jeux familiaux aux règles simples mais au goût de reviens-y, en veux-tu en voilà !

Dans cette toute petite boîte facile à transporter se trouve un joli jeu de déduction et de mémoire qui n’est pas passé inaperçu cette année. Le principe est très simple. Dévoilez deux cartes, soit sur la table, soit dans la main d’un joueur (y compris la vôtre). Attention, on demande toujours à un joueur de dévoiler sa plus petite carte ou sa plus grande, jamais une carte du milieu de sa main. Si les deux cartes sont identiques, rejouez ! Trouvez trois cartes identiques et vous gagnez ce Trio ! Ça n’a l’air de rien, mais amusement assuré. En plus, il existe trois variantes : simple, picante ou en équipe. 

Pour plus de détails, voir notre news, ainsi que notre Ludochrono. Prix env : 12 €

 

Vous pourriez presque jouer au hasard à Mind Up : il suffit de jouer une carte en même temps que les autres joueurs, et vous en recevrez une de la ligne centrale. Mais mais mais… vous perdriez certainement. La ligne centrale est classée par nombres croissants, et vous récupérez les cartes en fonction des cartes jouées (en ordre croissant aussi !) : la plus petite récupérera la plus petite, la plus haute, la plus haute ! Vous devez collectionner les cartes pour marquer des points, bien entendu, mais aussi pour préparer la manche suivante : lorsque votre main est épuisée, vous marquez des points et hop ! reprenez tout. Ainsi, les cartes extrêmes (hautes ou basses) seront d’autant plus prisées.

Un peu de planification, un peu d’estimation, un soupçon de bluff et un chouïa de mémoire : un cocktail de compétences dont vous devrez faire preuve pour briller !

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix env : 14 €

 

Sur les traces de Darwin propose un jeu de collection familial très simple : à notre tour on déplace le fameux navire Beagle d’une à trois cases pour prendre la tuile correspondant à notre déplacement. Tuile placée sur notre plateau en fonction de l’espèce et de son origine. Simple oui, mais les tuiles offrent des points de victoire ou des bonus, faire des collections rapporte aussi des points, écraser une tuile donne un objectif, etc. Une belle édition pour ce jeu qui peut rassembler facilement joueurs à la pratique assidue et joueurs plus dilettantes.

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Test. Prix env : 35 €

 

Dorfromantik est l’adaptation du jeu vidéo éponyme, dit comme cela on pouvait craindre le pire, pourtant le charme agit très vite, et après quelques parties on se dit que c’est étonnant que ce ne fut pas plutôt l’inverse (c’est bien un jeu vidéo qui avait tout pour être adapté). Tous ensemble, nous construisons un village le plus harmonieusement possible en posant des tuiles. À son tour on pioche une tuile et on la place où l’on souhaite, tout en consultant les autres joueurs, cela pour remplir des objectifs qui vont nous donner des points de victoire de multiples façons. À la fin d’une partie, on scrute notre village, on compte nos points après quoi on ouvre des enveloppes pour débloquer du nouveau contenu et découvrir de nouvelles mécaniques. Un jeu parfaitement adapté pour jouer en solo aussi.

Pour plus de détails, voir notre article. Prix env : 40 €

 

On ne présente plus la catégorie “initié”, si ? Quelques règles en plus ne vous font pas peur ou vous avez déjà une petite ludothèque, en tout cas, vous vous définissez volontiers comme joueur·se, voire même comme ludiste, alors cette catégorie pourrait bien vous parler avec ses propositions variées ! 

 

Construisez un tableau d’expédition dans un (fort joli et étrange) continent. Vous rencontrerez ses habitants, qui ne cèdent des points de victoire que si vous leur ramenez diverses ressources. Une fois que vous aurez posé vos huit cartes (l’ordre est important), comptez-les… mais à partir de la dernière, et en ignorant tout ce qui se trouve avant, mais pas après ! En effet, Faraway propose de scorer sur le voyage retour !

Cerise sur le gâteau, si vous jouez des initiatives croissantes, vous gagnez un sanctuaire bonus, une petite ressource ou scoring supplémentaire sur lequel on ne crache pas. Mais jouer croissant, ça veut aussi dire que vous sélectionnez votre prochaine carte plus tard… et les gros scorings sont sur les valeurs hautes. Plutôt que de chanter Voyage Voyage, on va chanter Dilemme Dilemme, quoi ! (Mais à l’envers.)

Pour plus de détails, voir notre news, notre retour après Vichy, ainsi que notre Ludochrono. Prix env : 18 €

Si les jeux de création de moteur et de tableau ont le vent en poupe, c’est qu’ils sont très satisfaisants. Earth est de ceux-là, proposant un gameplay très zen et toujours actif : le joueur actif réalise une action, suivie, en moins fort, par tous les autres. Chaque action déclenche une cascade de bonus en fonction des cartes que vous aurez jouées… À vous le choix de vous développer sur une seule action ou sur toutes, sachant que tout cela est à combiner avec des objectifs contraignant la pose. Vous pourriez aussi décider de beaucoup piocher pour obtenir les cartes idoines pour votre stratégie ! Sous un thème bucolique, si Earth fait un peu chauffer le climat à la table ( 😉 ), c’est surtout vos cerveaux qu’il secoue (mais non sans plaisir de la construction).

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix env : 45 €

 

Très accessible, jouable jusqu’à 6 en simultané, Planet Unknown comporte pas mal de bonnes idées qui viennent apporter un peu de nouveauté au genre “pose de polyominos”. Progression permanente sur des pistes de développement et bonus fréquents donnent une sensation gratifiante tout au long de la partie. Une très forte rejouabilité est apportée par des planètes et corporations variées, proposant souvent des expériences radicalement différentes. Cela signifie aussi que les départs ne sont pas équilibrés entre les joueurs, certains plateaux apportant des contraintes, là où d’autres rendront le développement plus facile. Ce n’est pas grave, car le plaisir du jeu est de réussir à s’adapter aux conditions qui sont les vôtres – et vous pouvez adapter la difficulté du jeu en fonction des joueurs. Ainsi, les joueurs ayant déjà une ou deux parties dans les pattes s’essayeront aux variantes, là où ceux découvrant le jeu se lanceront sur les plateaux par défaut.

Pour plus de détails, voir notre news, ainsi que notre retour du FIJ. Prix env : 60 €

 

Vous aimez l’univers de Star Trek ? Essayez donc StarShip Captains. Vous ne connaissez pas l’univers de Star Trek, essayez Starship Captains. À la tête de votre petit vaisseau spatial, parcourez l’espace pour une course à réussir le plus de missions possibles, en prenant garde aux pirates et à l’état de votre vaisseau. Tout le sel du jeu est dans la gestion de son équipage, qui sera apte à accomplir les actions du jeu en fonction de son affectation.

Accessible, sans lourdeur, décalé par sa direction artistique avec des références à Star Trek à peine voilées, il se place à la porte d’entrée des Eurogames, avec un système de roulement d’équipage sympathique et intéressant. Le travail d’édition donne de l’âme au jeu, sur une fluidité mécanique qui secoue quand même les neurones, sans qu’ils aient le temps de surchauffer. Si Monsieur Spock jouait au jeu, il aurait peut-être pu dire : « fascinant ! »

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 54 €

 

 

Des jeux qui présentent chacun à leur manière un petit quelque chose qui vous sera peut-être familier, mais qui vous emmèneront on l’espère vers une terra incognita dont vous nous direz des nouvelles !

 

Mycelia se donne des airs de petit jeu familial avec ses jolies gouttes d’eau et ses champi colorés, son deck-building accessible et jamais punitif. Et c’est une bonne chose : car il peut tout à fait se jouer comme ça. Mais Mycelia recèle un moteur qui peut monter dans les tours et devenir un vrai petit casse-tête d’optimisation de deck pour celles et ceux qui viennent chercher un peu plus de chauffe-neurones. Un joli grand écart qui donne envie de le mettre dans toutes les ludothèques !   

Pour plus de détails, voir notre retour de Vichy écrit ou vidéo. Prix : 30€

 

Il va bientôt faire tout vert ! Construisez votre planète en récupérant à chaque tour une carte qui vous offre des actions de base sur un des biomes : soit vous plantez des graines, soit vous les faites croître… Et l’on a de moins en moins d’actions à chaque manche ! En revanche, les actions bonus octroyées par chaque carte sélectionnée gagnent en puissance et en fin de partie, nous compensons le manque de flexibilité dû au manque d’actions par la puissance développée par les bonus. En prime, les joueurs de Photosynthesis auront reconnu la filiation et la patte de l’auteur, Hjalmar Hach, l’agressivité en moins : le soleil inonde le plateau à quatre reprises, octroyant des points bienvenus… si on ne se fait pas d’ombre à soi-même.

Pour plus de détails, voir notre test, le retour vidéo, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 46 €

 

Les Aventuriers du Rail avaient déjà conquis le marché des joueurs n’ayant pas trop le temps avec les versions « ville », et désormais c’est le cas des joueurs qui en ont plus avec cette version « Legacy » : vous jouez en étendant le plateau des États-Unis, avec de plus en plus de distance à parcourir et de wagons à placer. Chaque partie, vous découvrez un nouveau module de règles, une nouvelle façon de prendre des risques et un nouveau pan des US of A ; certains disparaîtront d’ailleurs quand vous les aurez maîtrisés. Certes, l’entrée est un peu plus difficile (plus cher, plus complexe que les ADR normaux), mais le jeu en vaut la chandelle. Les douze parties que dure la campagne sont ultra-tendues et vous aurez un grand jeu à la fin, et ce sera le vôtre, et celui de personne d’autre.

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 100 €

 

 

Les Eurogames ou Neurogames (appellation déposée devant l’INPI ^^) est un genre qui fait florès avec des thèmes et des mécaniques originales et imbriquées. Cette année nous en avons retenu quatre avec des propositions bien différentes. Jugez plutôt : 

Amalfi, au pied du Vésuve, est une petite ville portuaire florissante ouverte sur la Méditerranée. Au XVème siècle, la région est en avance sur son temps : le commerce et les échanges culturels vont bon train. Pour asseoir le rayonnement de votre ville, vous allez envoyer vos bateaux glaner les denrées les plus prisées (étoffes, épices, vins,…) pour inviter à votre table de prestigieux personnages – Léonard de Vinci, Christophe Colomb,… – qui vous aideront à naviguer vers de nouvelles destinations ou à acquérir des œuvres d’art. Une esthétique aux tons pastel de toute beauté au service d’un gameplay d’une grande finesse : les bateaux jouent à la fois le rôle d’ouvriers et de ressources, et la pose de phares permet d’optimiser ses actions en profitant de celles des adversaires. Un joli coup de cœur !

Pour plus de détails, voir notre article. Prix : 60€

 

Revive en impose, il faut une grande table pour placer son plateau central et les plateaux des joueurs. De fait, on peut avoir peur de se trouver sur un jeu assez costaud et frustrant, mais il n’en est rien. Revive est un jeu ultra ouvert avec sa mécanique de gestion de cartes et notre plateau machine que l’on peut personnaliser qui débloque des actions bonus, que l’on peut déclencher en cascade pour notre plus grand plaisir. Revive est amusant, on a toujours quelque chose à faire d’intéressant. Un Eurogame plein de fraîcheur.

Pour plus de détails, voir notre article. Prix : 70€

 

Nous partons sur les traces de Darwin, explorer des îles et trouver des espèces animales que l’on ira placer au musée. Nous avons ici une pose d’ouvriers originale puisque nous allons pouvoir faire progresser les dits ouvriers soit pour les spécialiser, soit pour accéder à des actions spécifiques, soit pour réaliser les actions de base, mais plus fortes. Contrairement à Revive ci-dessus, on est dans un jeu très serré où chaque coup est un véritable crève-cœur, la tension est très forte, que ce soit sur les majorités, la course au musée et l’exploration. Un excellent jeu dans son style Euro.

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 45€

 

L’empereur Yin Zheng vient d’unifier la Chine militairement, mais il ne s’arrête pas en si bon chemin et décrète une loi unique, une monnaie unique et une écriture unique. Nous allons participer à ce projet en installant des gouverneurs dans les différentes régions, construire des palais ou participer à la grande muraille de Chine, entre autres. Zhanguo montre une mécanique de jeu peu commune où nous allons utiliser nos cartes soit en les plaçant au-dessus de notre plateau pour construire notre moteur de jeu ou bien tout simplement jouer une carte pour réaliser une action et les éventuels bonus présents sur notre plateau.  Avec des règles finalement simples, Zhanguo propose une mécanique originale d’optimisation avec un soupçon de majorité, du contrôle de zone et une interaction subtile, mais bien présente. 

Pour plus de détails, voir notre article. Prix env : 60€

 

 

Après le cousin Projet Gaia, Terra Mystica a fait des enfants ! Un premier pour s’initier à la mécanique exigeante de son illustre parent et un deuxième pour aller plus loin encore dans la mécanique d’horlogerie et de précision.  

 

Terra Nova est une version simplifiée du mastodonte devenu culte Terra Mystica. Simplifié car l’asymétrie est allégée, point de piste de culte ni de prêtres, et désormais une ressource unique : l’argent. Terra Nova est ainsi plus condensée, plus accessible, moins complexe et plus rapide. Idéal pour découvrir le jeu ou bien même pour servir de palier à celles et ceux qui voudraient goûter à son vénérable grand-frère plus tard. 

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 45 €

 

Terra Mystica est sorti il y a plus de dix ans, il a laissé une trace dans le monde des Euro, preuve en est : Age of Innovation s’adresse à celles et ceux qui en veulent plus – et ils sont nombreux. C’est bien lui, c’est Terra Mystica, mais avec une palette de couleurs encore plus grandes grâce à une combinaison de personnages/pouvoirs déployée au niveau au-dessus et certains éléments de Gaia Project (pistes tech…) remodelés pour l’occasion. Pour beaucoup de pousseurs de cubes, le Saint Graal de la rejouabilité porte désormais un nom. 

Pour plus de détails, voir notre news. Prix : 77 €

 

 

Placement, blocage, anticipation, le jeu abstrait ne fait pas dans la fioriture et ne s’embarrasse pas nécessairement d’un thème et pourtant il est fédérateur. Il peut être à la fois exigeant et accessible. La preuve. 

 

Traversons l’univers afin de rejoindre les nébuleuses d’Orion… Orion Duel est un jeu abstrait de pose de tuiles avec trois conditions de victoire/défaite. Le twist, c’est que nos tuiles ont deux hexagones à notre couleur et un à la couleur de notre adversaire. On joue soit pour relier les deux bords opposés du plateau, soit pour envoyer notre adversaire dans les trous noirs, soit en reliant des galaxies. Le placement est donc primordial pour casser les liaisons de l’adversaire et en même temps construire son propre chemin. Cela demande une certaine visualisation dans l’espace (sans jeu de mots). Le plaisir est là !

Pour plus de détails, voir notre news, ainsi que notre retour d’Essen. Prix : 20 €

 

Donuts n’est autre que la thématisation de Insert, un jeu que Bruno Cathala, l’auteur, a conçu et poussé sur Board Game Arena (il nous en parlait dans cette interview). But du jeu ? Réaliser un alignement de 5 donuts. Ce qu’on aime ? Quand vous placez un de vos jetons, vous donnez une contrainte à votre adversaire. En insérant un de mes donuts entre deux donuts adverses, ils sont changés à ma couleur. Des règles simples, mais qui vont exiger de revoir son schéma de pensée pour l’emporter.

Pour plus de détails, voir notre Ludochrono. Prix : 20 €

 

Quelle ambition que ce jeu abstrait qui ajoute un léger trait de narration et un subtil soupçon de Legacy  (jamais destructif) puisque nous allons ouvrir des boîtes, découvrir du nouveau matériel et de nouvelles règles en progressant dans l’expérience. Le but du jeu est de tuer les pions de l’adversaire, en les poussant contre le mur, ou bien contre une statue, un éléphant ou même contre un de leur propre pion créant un paradoxe. On joue sur trois plans : le passé, le présent et le futur, et nos actions auront un impact dans les autres dimensions. On n’est pas loin de l’Objet Ludique Non Identifié, et pour en profiter à sa juste valeur il faudra s’accrocher ! Promis, demain on ne l’oublie pas :=). 

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 45 €

 

 

Dans cette catégorie, retrouvez des jeux de duel où les cartes ont la main belle. Quand affrontement & guessing font bon ménage… 

 

Mindbug, c’est la dernière création d’une équipe d’auteurs à laquelle un certain Monsieur Magic, Richard Garfield s’il vous plait, a participé. La petite boîte propose ici des duels aussi minimalistes que fun et addictifs. Rien de compliqué, vous devez simplement jouer une carte ou attaquer. Et chaque joueur dispose de mind bugs permettant de contrôler les monstres de l’adversaire au moment où il les joue ; si vous avez de grosses menaces en main, il faudra les jouer au bon moment… Si vous ne pouvez pas jouer de carte ou que vous perdez votre dernière vie, c’est que vous avez perdu. Un peu de chance est nécessaire pour l’emporter, mais les parties sont courtes, et on s’y amuse. Et puis, il y a des décisions à prendre, mine de rien. Si vous tombez dedans, des extensions / stand-alone avec des saveurs différentes sont prévues (et déjà une de dispo “nouveaux serviteurs”).  

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 15 €

 

V’lad t’y pas que l’Dracula veut convertir les Londoniens à la douce folie du vampirisme ! Il gagne s’il transforme tout un district. Van Helsing veut l’occire et/ou l’en empêcher. Pour cela, les joueurs ont des cartes dans un râtelier. Une par district, pour être exact. À votre tour, vous piochez une carte et choisissez où la placer dans votre râtelier et donc, ce que vous défaussez… sachant que la carte que vous jetez active son pouvoir, allant de révéler vos propres stratégies à changer l’atout ou encore mettre fin à la manche. Lorsque cette manche prend fin, les deux joueurs comparent leur stratégie pour chacun des districts… Cruel, tactique, nerveux, Dracula vs. Van Helsing s’affirme comme une valeur sûre des jeux de plis à deux.

Pour plus de détails, voir notre news, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 16 €

 

Refonte du succès d’estime du même nom (X en moins), Gosu X est un jeu d’affrontement aux multiples conditions de victoire. Au-delà de ça, le jeu vous propose de jouer 6 factions parmi 8 en mélangeant leurs decks. Mais les factions inutilisées ? Eh bien si leurs cartes sont effectivement écartées pour la partie, leur présence se ressent tout de même : des tuiles de pouvoirs passifs restent, teintant le gameplay.

Gosu X brille dès lors qu’on a passé les deux ou trois premières parties et que l’on sait ce que l’on fait : on apprend quelles factions vont bien ensemble, comment contrer une stratégie ou une autre, comment additionner les effets de ses propres cartes pour créer un plan sans faille.

Pour plus de détails, voir notre article. Prix env : 30 €

 

Pagan – Le Destin de Roanoke est un jeu asymétrique pour deux avec un chasseur de sorcières et une sorcière qui justement se terre au sein d’un village… Quand on regarde de plus près, ça rappellerait presque Netrunner. Eh bien justement : Pagan retrace les grandes lignes de Netrunner, mais avec des mécanismes plus Euro : on construit un moteur économique, que ce soit en vue de démasquer pour le chasseur, ou d’accomplir un rituel pour la sorcière. Mais c’est sans compter le bluff et les cartes pour contraindre le jeu adverse !

De plus, Pagan est un jeu évolutif comptant déjà plusieurs extensions vous permettant d’avoir des decks à la stratégie plus fine et plus personnelle.

Pour plus de détails, voir notre news, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 32 €

 

La coopération, ça a du bon, on le dira jamais assez ! Se mettre d’accord pour atteindre nos objectifs en ayant pas forcément les mêmes informations en main ou avec des contraintes de communication, voilà des défis formateurs 😉 Voici quelques idées pour les amateurs du genre, sachant que, disséminés dans les autres catégories vous en trouverez d’autres très bien aussi, tels que Gardien des Saisons pour les petits, Almost Innocent, Earthborne Rangers mais vous pouvez aussi faire un tour du côté des jeux à campagne. 

 

Jeu permissif avant tout, Perfect Words se joue en trois étapes : d’abord, les joueurs combinent des mots pour créer une grille de mots-concepts fléchés. Mais coop oblige, on ne se raconte pas tout (voire rien du tout) et il faudra donc ensuite écrire chacun ses réponses sur la grille avant de les mettre en commun. Et là, il s’agira d’avoir tous la même réponse, d’avoir le mot parfait !

Bien entendu, les associations d’idées vont de soi pour certains et pas pour d’autres, causant toujours ces moments de perplexité, de solitude et de rires. Digne héritier des Qui Paire Gagne et autres Codenames, Perfect Words vous met en confiance pour mieux vous dérouter (et vous faire rigoler).

Pour plus de détails, voir notre retour écrit de FIJ, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 18 €

 

Faux raccords est un petit jeu indé qui a vraiment tout du petit jeu indé. Il est sorti sous les radars, avec son propos et sa DA de cinéphile passionné, et vous propose un vrai challenge coopératif. Découvrez l’histoire de deux jeunes cinéastes sans budget qui souhaitent relever le pari fou de réaliser un grand film. Vous pourrez même en visualiser sa bande-annonce après sur votre smartphone !
Le gameplay propose de monter de la pellicule, concrètement de replacer des cartes dans le bon ordre – sans se donner d’info sur ce qu’on a en main mais en s’appuyant sur les effets des cartes qui peuvent être jouées de plusieurs manières. La condition gagnante dépend du mode, c’est que la petite boîte est généreuse ! 

Pour plus de détails, voir notre reportage Vichy, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 16 €

 

Sky Team nous place en duo aux manettes d’un avion de ligne, le pilote et le copilote vont coopérer pour réussir à poser le gros oiseau de métal sur le tarmac. En plaçant judicieusement nos dés, on va pouvoir sortir les trains d’atterrissage, équilibrer l’assiette de l’avion, et prévenir la tour de contrôle que nous allons atterrir. Le premier niveau est une mise en bouche pour s’entrainer. Ensuite, on pourra passer aux choses sérieuses avec des aéroports qui demandent une certaine expertise afin de passer entre les montagnes et des modules qui nous contraignent aussi, comme le stagiaire que l’on doit surveiller ou le niveau de kérosène qui descend ! 

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 27 €

 

Mais si, allez, une petite séance de spiritisme, c’est très ludique ! On pose son doigt sur le cercle et on va écrire un mot en montrant les lettres, enfin le fantôme essaie de nous communiquer un mot, répondant ainsi à une question posée par un des joueurs-médiums. Ça serait bien facile si d’autres fantômes ne venaient pas se mêler de tout ça et ne parasitaient l’écriture, en donnant aux autres joueurs des contraintes (un E en quatrième position, un double N…). On construit ainsi les réponses à trois questions pour essayer de nous guider vers l’une des cartes désignant la chose que le fantôme aurait voulu faire avant de trépasser. Expérience nouvelle, ambiance mystérieuse, communication sans paroles, et une aventure à vivre ensemble tout au long d’une campagne qui nous emmène vers des difficultés croissantes et parfois des sujets délicats entourant la question de la mort.

Pour plus de détails, voir notre retour en reportage, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 32 €

 

 

Temps réel ou dextérité fine, ces jeux-là mettront vos nerfs à rude épreuve ! Restez précis malgré les contraintes fortes et ressortez de ce petit moment de stress tout revigoré·e… ou pas 😉 

 

Faites des paris hippiques en temps réel ! Les chevaux, gouvernés par une paire de dés, avancent avec chacun des bonus divers et variés… et vos jetons de mise sont limités. De manche en manche, vous gagnez quelques pouvoirs pour vous différencier de vos camarades et augmenter les risques… et les récompenses potentielles. Entre le sentiment d’urgence et la folie du pari, on cède, on perd raison et rapidement, on se rend compte qu’on a misé sur le mauvais cheval, au sens le plus littéral. Quand soudain, en un renversement de situation fortuit, la vapeur s’inverse, notre cheval gagne ! On remporte le pactole et ceux qui ont mal parié perdent leur mise. Ready Set Bet, sous ses dehors un peu sages de jeu de course, est pourtant ce qui représente le mieux les montagnes russes émotionnelles dans la production ludique de cette année.

Pour plus de détails, voir notre Ludochrono. Prix : 32 €

 

Pas de temps réel ici mais de l’adresse fine avec un jeu en équilibre permanent qui mettra votre dextérité à rude épreuve. Nekojima vous propose de constituer en trois dimensions un réseau électrique aux fils entrelacés qu’il faudra manier avec attention. nous allons tour à tour installer des poteaux électriques sur le plateau, les poteaux ont des câbles électriques (des ficelles) plus ou moins longues. Attention, les câbles ne doivent pas se toucher, sinon c’est l’électrocution ! Par dessus le marché, il vous faudra parfois placer un chat en suspension sur un câble… Patatras, tout l’édifice s’écroule !? Alors vous avez perdu pour cette fois ! Pas de panique pour les mauvais perdants, le jeu vient aussi avec un mode coop. 

Pour plus de détails, voir notre news, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 34 €

 

En voilà enfin un coopératif dans lequel on peut parler ! Et ça vaut mieux, car il s’agit de gérer le sable qui s’écoule dans pas moins de six sabliers. Si un sablier n’a plus de sable, c’est perdu. Pour le retourner nous jouons à tour de rôle une carte comportant une ou deux couleurs – celles des sabliers qu’il faudra retourner, et ils ont tous des durées différentes allant de 30 à 90 secondes. Le jeu peut se maîtriser rapidement, on pourra donc ajouter des contraintes, ou proposer à un autre groupe de prendre le tempo, à l’instar de The Mind, le jeu sera renouvelé en changeant de partenaires. C’est dynamique et très stressant, un vrai bonheur !

Pour plus de détails, voir notre retour écrit du FIJ, ainsi que notre retour en vidéo DLV. Prix : 22 €

 

 

Ces jeux sont pour les joueurs et joueuses qui cherchent à plonger dans un univers fort, avec une campagne immersive qui se développe sur plusieurs scénarios, ils offrent une approche narrative innovante qui ne laisse pas indifférent. À noter : il s’agit là de trois jeux coop.  

 

Un jeu d’aventure “initié” accessible avec pas trop de lecture mais une histoire qui se déroule sur plusieurs chapitres immersifs, porté par un gameplay dynamique et prenant. La ligne temporelle des événements est une belle idée, elle se construit avec l’exploration et annonce certains éléments fatidiques qui nécessitent d’anticiper nos prises de risque. La coopération devra être optimisée (grrrr à toi joueur alpha !) dans ce monde post-apo à l’américaine mais crédible.

Pour plus de détails, voir notre reportage écrit, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 45 €

 

Attention, jeu plus sombre qu’il n’y paraît ! Eila Eilaa plus d’un tour dans son sac. Il s’agit d’un jeu solo mais qui pourrait tout aussi bien se jouer à plusieurs, à la manière d’un Cartaventura. Les graphiques sont adorables, on tombe sous le charme, l’histoire n’est pas en reste et prend des tours surprenants. Jeu de gestion de ressources en son cœur mais c’est l’aspect narratif qui le sort du lot. Fins alternatives, BD à lire en cas de victoire, on a vraiment le sentiment de vivre la progression de notre personnage… “L’intérêt de ce jeu est dans la découverte de ce qu’il arrive à Eila et les conséquences narratives de ses choix, plus que la réussite en termes d’optimisation” nous disait l’ami Manu dans son Just played

Pour plus de détails, voir notre article. Prix : 40 €

 

Ces Chroniques, nous y avons joué sur la VO, et nous avions vraiment hâte de voir la VF arriver ! Ce dungeon crawler nous a vraiment impressionnés avec sa campagne, son système de combat piloté par des cubes colorés (vous gérez des cubes de couleurs qui activent les capacités et les actions des héros ce qui offre une réflexion stratégique différente du système traditionnel de déplacement et de combat), ses interactions puzzely, ses personnages asymétriques qu’on a envie de jouer et de voir progresser, ses choix de DA et son terrain en 3D, la haute qualité de la production ne gâchant pas le plaisir. Attention, il faut une graaaande table ! 

Pour plus de détails, voir notre article. Prix : 135 €. [Date de sortie annoncée par Intrafin : 15/12/23]

 

Il fut un temps où les jeux à licence avaient mauvaise presse. Derrière nos héros et héroïnes préféré·e·s, il y avait souvent un jeu mal fagoté, bancal, qui misait tout sur son nom. Mais ça, c’était avant ; aujourd’hui les éditeurs font attention et nous proposent des jeux solides, et même parfois surprenants.

 

Si incarner la Rébellion ou l’Empire de Star Wars vous a toujours fait envie, sachez que c’est possible, et dans un temps plutôt ramassé. Star Wars – Le jeu de deck building met l’un contre l’autre deux joueurs, deux camps, deux façons de jouer : il existe certes un cœur mécanique connu et éprouvé (ressemblant à Star Realms, entre autres) vous faisant gagner du pouvoir d’achat, de l’attaque ou de la Force, il y a des cartes que l’un seul des camps peut acheter… mais que l’autre peut attaquer pour les détruire et gagner des bonus en une fois. Le joueur Rebelle se faufilera entre les blocus de vaisseaux de l’Impérial. Et si vous parvenez à éliminer une base adverse, hop ! Votre adversaire en choisit une autre adaptée à sa stratégie du moment, ou perd tout bonnement si c’est la troisième qu’on lui détruit !

Pour plus de détails, voir notre news, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 33 €

 

Pour ceux qui auraient dormi cette année, Lorcana est un jeu de cartes à collectionner accessible avec ce thème “Disney sous toutes les coutures” porté par de fabuleuses illustrations fédérant de nombreux fans. Sorte de petit frère de Magic ou d’Hearthstone en plus simple, ou de Pokémon un petit peu plus complexe, Lorcana propose de jouer des personnages d’univers Disney et de les faire partir à l’aventure pour gagner du Lore… ou de les envoyer défier des personnages adverses ! Le deuxième chapitre, l’Ascension des Floodborn, sorti tout récemment, comble d’ores et déjà des creux de gameplay du premier chapitre, prouvant que Lorcana en a dans le bidou.

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix booster : 6 € ; prix d’un deck de démarrage : 19€

 

Sans doute par son thème, mais indubitablement aussi par la qualité du gameplay, La Guerre de l’Anneau – Le jeu de cartes a attiré l’attention d’un grand nombre de ludistes. Ce jeu piloté par les cartes propose une configuration en duel ou en équipes (trois ou quatre joueurs). Sans être faciles ou simplistes, les règles sont accessibles à des joueurs initiés et le matériel prend peu de place – ce qui en fait un jeu idéal pour partir en vacances, par exemple. Par une contrainte simple – défausser une carte, chaque fois qu’on en joue une – La Guerre de l’Anneau – le jeu de cartes nous soumet à des dilemmes, tour après tour. Les cartes ont soit des pouvoirs très intéressants soit des effets puissants, à condition qu’elles soient jouées au bon moment, ou combinées intelligemment. En somme, avec ce jeu card driven, La Guerre de l’Anneau transpose l’imposant jeu de plateau dans un format plus accessible et moins encombrant. La localisation en français est assurée par Nuts Publishing. La sortie de l’extension Contre L’Ombre pour y jouer en solitaire ou en coopératif est prévue pour le début de l’année prochaine.

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 40 €

 

The Witcher l’Ancien Monde (TWAM pour les gens pressés qui ne savent pas copier-coller) a été un vrai jeu à double détente. Pas parce qu’on aime les films violents et décérébrés des années 80 même si celui-là est assez culte, mais parce que c’est un jeu qui doit faire honneur à une licence qui compte énormément pour les geeks/gamers. Qui dit licence, dit grosses attentes et donc un potentiel de déception assez fort. Après une première session, vous pourriez finir sur un « ouais, moyen plus, un peu bizarres les sensations de jeu ». Mais ne lâchez rien. C’est ce qui est arrivé à TSR : « J’y ai repensé la nuit. J’y ai repensé le lendemain. Je suis allé regarder à nouveau les cartes pour comprendre comment mieux faire mon deck, regarder les autres monstres, regarder les extensions… Et puis surtout j’ai rejoué, dans différents modes, et plus j’ai joué, plus j’ai apprécié le design du jeu, et compris ce que le concepteur a voulu faire. Au point que c’est un vrai coup de cœur pour 2023. »

« Si vous aimez la licence, que le fait que c’est un jeu pour 2-3 joueurs qui est fondamentalement une course contre les autres joueurs, et qu’il FAUT aller récupérer le mode solo fan-made sur BGG car il est incroyablement bien fait, et mieux fait que le début de commencement d’arrière-pensée fiévreuse qu’est le mode solo officiel, alors, foncez, car ce jeu mérite votre attention ! »

Pour plus de détails, voir notre news. Prix : 82 €

 

Vous aimez vous prendre pour un·e détective mais vous osiez pas nous le dire ? Mais voyons, ici, on accepte tout le monde. Et rassurez-vous, vous n’êtes pas seul·e. Les jeux d’enquête continuent de cartonner et sortent des propositions originales telles ce Guilty avec son polar mature riche en texte ou au contraire ce Perspectives grand public et tout en images. 

 

Comment renouveler le genre de l’enquête ou de la déduction ? Peut-être qu’il n’est pas utile de renouveler, car le plaisir de l’amateur de résolution est d’avoir une bonne affaire à prendre en main, un morceau bien ficelé. Guilty c’est une grosse enquête unique, mais qui nous plonge dans un univers fort, celui des gens habillés en orange, la prison pour femmes de Houston. Un crime, c’est déjà le soir, et demain matin c’est conférence de presse, y a intérêt à livrer le nom du coupable. Le temps va vite passer cette nuit : il y a pléthore de pistes à explorer, il faudra en laisser de côté. Le temps manquant, il faudra être incisif dans ses déductions. Une enquête costaude qui ravit les amateurs du genre, qui sont déjà en attente d’un prochain opus.

Pour plus de détails, voir notre fiche de jeu. Prix : 18 €

 

Le plaisir de l’enquêteur peut aussi résider dans une forme différente d’enquête. Sans trop qu’on sache pourquoi, dans Perspectives, on a des cartes en main qui sont des éléments de l’affaire (photo, documents) qu’on ne pourra pas se montrer. On se les décrira donc pour comprendre et résoudre l’acte 1, puis le 2 et le 3 de l’affaire (les actes étant indépendants dans leur gameplay). L’acte 4 fera le lien entre tous les autres, nous demandant de tout passer en revue sous un autre angle, et en mettant le focus sur des éléments moins évidents des documents. Les trois scénarios de la boîte sont de complexité équivalente, les choses sont logiques, le plaisir est là, surtout, cette petite trouvaille de la description procure un nouveau plaisir dans la compréhension mutuelle qui nous entraîne vers la résolution de l’affaire.

Pour plus de détails, voir notre article. Prix : 32 €

 

Vous aimiez le Cluedo ou Qui est-ce? quand vous étiez petit·e ? Voici pour vous deux jeux de déduction pure, un coopératif et un compétitif, pour les amateurs de recoupage d’informations. Tournez méninges ! 

 

Faisant suite à l’excellent La Recherche de la planète X, que nous avions déjà beaucoup aimé, cet opus nous met dans les bottes de scientifiques arpentant une île, son terrain, ses montagnes, tout cela à la recherche d’une espèce disparue. Les joueurs effectuent des actions de déplacement/d’observation chacun son tour, en essayant de deviner ce qui se trouve dans chaque zone. Petit à petit, des schémas viennent se dessiner : si les loris occupent cette zone, alors le python est là, et les couscous (les singes, pas le plat) sont par ici… L’acquisition de connaissances vient aussi de conférences tenues à intervalles réguliers et de passages dans des villages locaux, peu avares quand il s’agit de partager les habitudes de la faune locale. Tout finit par s’aligner et ah-ha ! on trouve l’agencement de tout ce petit monde sur l’île, y compris les animaux rares.

Pour plus de détails, voir notre news, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 36 €

 

Almost Innocent a souvent été présenté comme un Cluedo coopératif – non sans rappeler le Sudoku aussi. Il est vrai que ce genre de jeux de déduction sont rarement coopératifs (ou rarement de manière satisfaisante), mais Almost Innocent réussit ce tour de force avec une élégance folle. Le jeu jouit d’une belle édition avec un thème généreux qui raconte une histoire, mais il s’agit surtout d’un pur jeu de déduction où vous recouperez des informations jusqu’à la révélation finale. En raison de la façon dont les questions sont posées, chaque joueur est assuré de jouer sans interruption et d’obtenir ses informations au compte goutte jusqu’au moment de la vérification de la solution. La campagne (10 missions totalement rejouables) promet une belle variabilité avec des niveaux de difficulté croissant. On est addicts !

Pour plus de détails, voir notre news. Prix : 32 €

 

En général, le jeu se veut gratifiant, valorisant, récompensant, mais on a décelé quelques opus qui allaient à contre-courant. Ils n’hésitent pas à sanctionner le joueur, voire même à le malmener : exit le sentiment de sécurité et de toute puissance, les points qui pleuvent en cascade quelque soit vos actions, bienvenue dans les vacillements et l’incertitude ! (Dans le cadre ludique, bien entendu 🙂 )

 

Nous débutons avec un empire à son apogée, et notre maximum de points de victoire. Seulement voilà, durant la partie nous allons devoir subir des calamités (beaucoup) et notre empire va petit à petit se déliter et tomber en ruine, voyant nos points de victoire et moteur de jeu en perdition. Pour éviter cela, une mécanique d’enchère proche de Non merci ! est proposée par le jeu : nous devrons choisir quand payer pour éviter la calamité ou au contraire quand accepter le douloureux effondrement, mais prendre les ressources que nos adversaires auront laissées. À cela s’ajoutent quelques pouvoirs venant s’adjoindre à nos bâtiments, créant des respirations dans un jeu qui ne fait pas de quartier !

Pour plus de détails, voir notre test, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 36 €

 

Discordia fait preuve d’originalité à plus d’un titre : nous démarrons avec notre ville à construire, et tout un lot de meeples (ouvriers divers et variés) qu’il va falloir mettre au travail. On remporte la partie si l’on n’a plus aucun Meeple inoccupé. Ce défi d’optimisation propose de construire son moteur et ainsi réduire notre population de désœuvrés, en construisant des bâtiments, appliquant des décrets, etc. Mais moins vous en avez, moins vous avez de flexibilité : que c’est cruel ! En fin de manche, des barbares surviennent et il faudra avoir songé à se défendre. En fin d’année, alors que l’on est tout contents de s’être approchés du but, une nouvelle vague d’ouvriers nous tombe sur le râble ! Frais, malin, profond, Discordia offre des sensations déroutantes pour un jeu de gestion.

Pour plus de détails, voir notre news, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 50 €

 

Vampire Village est un tower défense pas du tout coopératif. Dans une première phase de draft de cartes, chaque joueur édifie les défenses de son village. Dans une seconde phase, cette fois ce sont les monstres que nous draftons, pour en donner à nos adversaires, mais aussi à nous-mêmes. Vient enfin le moment de résolution où nous découvrons avec effroi que nos défenses sont en carton-pâte ! Il n’est pas rare de finir la manche avec un village plus ou moins en ruine. Mais pas d’inquiétude, nos adversaires aussi auront eu leur lot d’abominations… Et si vous pensiez que c’était tout, eh bien non : il y a une deuxième journée, avec sa reconstruction, et une nouvelle vague de monstres affamés. Un jeu bien méchant où l’on se fait des crasses, servi par une direction artistique entre la BD franco-belge et la série B : ça va trancher !

Pour plus de détails, voir notre reportage, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 22 €

 

Il est des jeux qui ne sacrifient pas à l’efficacité, et qui nous offrent des expériences singulières, parfois en prenant des risques, untel parce qu’il ne propose qu’une configuration unique, un autre parce qu’il faudra ingurgiter un gros corpus de règles un peu raide… Ce sont des titres qui ne sont pas pensés pour tout le monde, des jeux un peu « niche » mais on aime ça !

 

Celui-ci ne s’adresse pas à tout le monde, mais aux tapeurs de carton qui cherchent quelque chose de différent. En gros, si vous avez longuement battu la semelle sur les sentiers du Seigneur des Anneaux JCE ou Horreur à Arkham JCE, si les FAQ ne vous effraient globalement pas, et que vous cherchez un vent nouveau, alors, arrêtez-vous et humez l’air. La campagne, jouable en solo (à deux c’est bien aussi), avoisine les cent pages. Il faut bien ça pour décrire ce monde, post-apo lumineux à la patte presque Moebiusienne, et plonger dans ce gameplay qui vous demande de créer du lien social entre les tribus et de vivre en harmonie avec la nature. Pas de killkillkill, pas de quêtequêtequête. Le jeu n’hésite pas à tordre nos réflexes d’optimisateur. En bonus, le tout arrive dans une production qu’à base de matériaux recyclables.

Pour plus de détails, voir notre article. Prix : 90 €

 

Tout d’abord, Hybris est sacrément beau, il faut le dire. Il souffre peut-être du syndrome du premier jeu auto-édité (pas très épuré), mais il fait en tout cas une proposition forte, originale, entre opportunisme et stratégie, asymétrie marquée, osant mélanger pose d’ouvriers et une once d’affrontement, un peu de programmation aussi… Prévoyez de la place, et du temps, Hybris est aussi gourmand que généreux. Certainement pas pour tout le monde, mais on avait prévenu. 😉 

Pour plus de détails, voir notre article. Prix : 72 €

 

Si vous vous êtes toujours pris pour un castor… Euh, bon. La vie d’un petit village chinois médiéval, ce n’est pas une sinécure. Non seulement une inondation guette et il faut creuser des canaux, mais en plus, des vils barbares sont prêts à attaquer… ou juste nous racketter, hein. Ils s’accommodent des trésors qu’on leur donne. Et en parallèle, il faudrait développer son petit village. Rien que ça.

Vous évoluez dans une campagne à la difficulté parfaitement dosée grâce à un ajustement mécanique des plus malins, venant changer certains paramètres à mesure que vous vainquez ou êtes vaincu ; tenant compte de vos points faibles, le jeu sait comment vous octroyer le coup de pouce qu’il vous faut sans pour autant vous donner des roulettes qui faciliteraient tout, ou comment vous challenger au bon moment.

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 40 €

 

Nous voilà dans les années 80 en pleine guerre des gangs pour prendre le contrôle de la Sicile. Un jeu pour quatre personnes uniquement, plus précisément une équipe fait face à l’autre. Pendant une phase de planification on va préparer nos troupes, poser des ordres dans les régions de la Sicile. Nous pouvons communiquer avec notre acolyte, lui montrer ce que l’on fait, mais on ne peut pas trop partager côté ressources. Vient ensuite la phase de résolution où l’on va résoudre par ordre d’initiative les ordres posés… et observez les dégâts ! On tente de déplacer nos miliciens et de prendre le contrôle des territoires que l’on aura envahis ou d’envoyer des voitures piégées pour faire place nette et investir les lieux ensuite… mais les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Un jeu par équipe extraordinaire avec du bluff et de l’affrontement. 

Pour plus de détails, voir notre news. Prix : 77 €

 

Des jeux qui surprennent parce qu’ils osent aborder des thèmes peu conventionnels pour ne pas dire frontalement politiques, avec Le Cortège et son approche ludique des manif, Kauri qui nous parle des conséquences de la conquête anglaise de la Nouvelle-Zélande, et l’expert Hegemony qui propose une peinture des classes sociales en s’appuyant sur les applications du néolibéralisme et du mondialisme. 

 

Des coups de pichenettes tactiques pour arrêter l’opposition ou parvenir à renverser le pouvoir en place, voilà le pitch de ce Cortège au positionnement pour le moins politiquement et ludiquement original. Dans ce jeu d’adresse (et oui, on a bien dit pichenette) à la DA remarquable, un joueur incarne l’Opposition et l’autre le Pouvoir, chacun a ses objectifs et ses unités. L’Opposition tentera de se placer dans le bâtiment adverse (il y place trois unités rouges et le tour est joué) et le Pouvoir, quant à lui, ne gagne qu’en arrêtant toutes lesdites unités rouges. Pour corser le tout, vous pourrez jouer sur l’Opinion, une jauge qui peut faire basculer la partie selon vos actions. Une partie se joue en deux manches, car les deux joueurs doivent jouer les deux côtés du Cortège ! Vous ne verrez plus les manif de la même manière…  

Pour plus de détails, voir notre retour de reportage, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 29 €

 

Mini-Root de la Nouvelle-Zélande, Kauri met les joueurs dans une situation délicate : les kiwis endémiques de l’île ne savent pas se défendre, les Anglais ayant débarqué il y a peu ont des vues sur les arbres kauri qui protègent les dits kiwis… Ah, et puis ils ont introduit par mégarde des Possums qui se multiplient à tout va. Quant aux Maoris originaires de l’île, il leur faut arbitrer tout cela… Chacun incarne une de ces factions et vise la victoire. Pour ce faire, vous jouez des cartes provenant de votre main, et, parfois, déclenchez votre héritage, ce qui produit des moments dramatiques (on vous a dit que les kiwis représentaient l’esprit de l’île et qu’ils peuvent déclencher tsunamis et éruptions volcaniques ?).

Jeu délicat d’équilibre le tout éminemment asymétrique, Kauri vous demande de contrôler des territoires à votre façon, à pousser les joueurs contre les autres, et démontre bien combien certaines relations d’espèce à espèce sont parfois violentes.

Pour plus de détails, voir notre fiche, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 40 €

 

Simulez une nation contemporaine entière dans cet europolitico-économique asymétrique, telle est la promesse formulée par Vangelis Bagiartakis & Varnavas Timotheou dans cet opus qui vous propose de choisir votre faction entre la classe ouvrière, la classe moyenne, la classe capitaliste et l’État lui-même. Chacune a son propre agenda, ses propres interactions fortes avec les autres, mais sont aussi limitées par une série de règles qui affectent la plupart de leurs actions, comme la fiscalité, le marché du travail, le commerce extérieur, etc. Simulationniste ? Surement. Le jeu s’appuie sur des travaux économiques reconnus, nous parle de néolibéralisme, de nationalisme et de mondialisation. Une approche assez unique pour un jeu qui offre un niveau d’interconnexion entre les quatre factions vraiment impressionnant, et un vaste espace de décision. 

Pour plus de détails, voir notre article, ainsi que notre Ludochrono. Prix : 117 €

 

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      Et voilà pour 2023 ! 

On peut dire que le secteur ludique est résilient ! Malgré les déboires passés, la production n’a peut-être jamais été aussi frénétique et les rythmes de sorties effrénés entre les anciens qui continuent de ne pas lever le pied et les nouveaux venus qui tentent de monter un catalogue incontournable. 

Est-ce que 2024 sera aussi échevelée ? C’est bien possible …! En attendant, toute l’équipe de Ludovox vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année, avec, on l’espère, de bons jeux pour accompagner vos soirées d’hiver. Vous pouvez éteindre votre écran et reprendre une activité normale ! 

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Article co-écrit par Atom, Shanouillette, Umberling, Natosaurus avec l’aimable participation de Gian, TSR et Saka-Saka.

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3 Commentaires

  1. yoda37 28/11/2023
    Répondre

    j’adhère

  2. Lapinesco 28/11/2023
    Répondre

    Merci pour le recap, je note quelques jeux à creuser 🙂

  3. ihmotep 30/11/2023
    Répondre

    Belle sélection. Dommage que Bot Factory n’est pas su faire parler de lui, c’est le jeu qui m’a le plus marqué cette année (réussir à garder les atouts d’un Lacerda dans un format aussi light, c’est du génie ^^)

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