Silence ! On teste… avec Fouilloux ! [30/10/2015]

 

 

DERNIERS-TESTS-EN-BASE-1

 

LES DEMEURES DE L’EPOUVANTE de Corey Konieczka par Fouilloux 

LES DEMEURES DE l’EPOUVANTE : L’APPEL DE LA FORET  de Corey Konieczka par Fouilloux 

ESCAPE : ZOMBIE CITY de Kristian Amundsen Østby par Zuton

HAPPY PARTY de Marie & Wilfried Fort par Shanouillette

 

Tous les tests

 

Chose promise, chose due !

fouillouxJe vais commencer ma présentation de la testing team avec l’un de nos serial testeur les plus acharnés, aka Fouilloux, Thomas de son vrai petit prénom. Parce qu’il le vaut bien.

« Je peux pas dire quand j’ai commencé à jouer, puisque je crois, en fait, que j’ai jamais arrêté. »

Fouilloux est, comme tous nos testeurs, un passionné de jeux, évidemment. Bon. Ça ne suffira pas à vous le décrire. Si je vous disais qu’il a fait ses classes minot avec les bons vieux île infernale et Tornado Rex, puis via échecs, la coinche (« avec les règles stéphanoises, pas cette variation naze qu’il y a à Lyon ») et enfin à Warhammer, vous seriez déjà un chouïa plus avancé question background.

Qu’est-ce qu’il s’est passé quand Fouilloux a basculé dans le jeu de société ?

« Ce fut l’engrenage fatidique : on a commencé à aller à Cannes régulièrement et à ramener tout ce qu’on testait, et notre ludothèque a rapidement grossi. Pas trop quand même, on essaie de ne pas dépasser les 50 jeux. C’est frustrant sinon de les voir sur l’étagère sans les sortir. » Parce que Fouilloux, son truc, c’est pas de collectionner, c’est bien de jouer (environ 3 fois par semaine), et d’aller au fond des choses.

la triche logoLe garçon estime être un sacré petit veinard, car il peut partager sa passion avec sa douce qui adhère à la même asso que lui, le fameux bar à jeux lyonnais « Moi je m’en fou je triche », aussi surnommé « La Triche » pour les intimes.  

Et à La Triche, c’est pareil, Fouilloux ne s’investit pas à moitié. Il a débuté il y a 4 ans comme bénévole, grimpé les « échelons » un à un, et cette année, le voilà… président ! Jouer, et faire découvrir le jeu, c’est ça, son dada. C’est pourquoi il est parfois animateur sur des salons et organise aussi une activité jeux à son boulot tous les mardi midi.     

Bon, mais ses jeux fétiches à lui, me demanderez-vous ?

Si vous nous lisez, vous le savez déjà. Fouilloux a publié une véritable saga littéraire autour du Seigneur des Anneaux, le JCE (La campagne du Seigneur des Anneaux en Ithilien, Le siège de Cair Andros, et Bagarre à Pelargir : des diptyques, traduits par la suite aux Etats Unis, qui rendent hommage à l’immersion d’un jeu de la plus belle des façons si vous voulez mon avis). C’est son jeu number One. Devant Sherlock Holmes Detective Conseil et Battlstar Galactica.

« J’aime surtout les jeux immersifs, avec un thème fort et qui me raconte une histoire. Et des jeux avec de la baston aussi, et des figurines. Ça me vient de Warhammer ça. Les kubenbois c’est moyennement mon truc. J’aime beaucoup les deckbuildings aussi. Et les parties games ça me plaît toujours aussi. Bref, j’aime bien tout en fait. Sauf les jeux moches. Hansa Teutoniqua par exemple c’est ma hantise. Ou Stupide Vautour. Mais le pire jeu du monde selon moi, c’est Casting. »

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Mais maître Fouilloux est aussi un explorateur ludique. Quand il voyage, il jette toujours un œil sur les jeux locaux. Et oui, souvenez-vous, le Tokyo Game Market sur Ludovox ! Il faisait partie des expatriés qui nous ont permis de vivre à l’heure nippone : ‘Première fois au Tokyo Game Market’. C’est d’ailleurs comme ça qu’il a commencé chez nous. « Je trouve que le jeu est un objet culturel très intéressant. D’ailleurs, des titres comme Les poilus ou Freedom: the underground railway montrent bien que le jeu est mature pour faire passer des messages et permettre plein de choses. »

téléchargement profil fouilloux

Explorateur, découvreur bi-classé fureteur, il reconnait craquer facilement mais n’avoir encore jamais céder aux sirènes du projet participatif, kickstarter ou autre, du moins jusqu’à maintenant.

Et puis, à côté de ça, le garçon a des idées de proto. Et oui, à force de jouer, et d’analyser. « J’ai évidemment un jeu qui me trotte dans la tête et que j’aimerais faire un jour, mais pour l’instant j’ose pas me lancer. Ça viendra bien! ». En tout cas, il connait du monde s’il a besoin de tester ça un jour 😉

Fouilloux, « Bastonneur-Baratineur-Comboteur un peu fourbe » d’après son profil Ludovox, a rejoint l’équipe de testeur en juin dernier et n’a pas chômé depuis, c’est le moins qu’on puisse dire ! De Mister jack à Race for the Galaxy en passant par Space Hulk le jeu de cartes, Dominion, Les Demeures de l’épouvante, Taggle, Siam, les Small World, Space AlertConcept, j’en passe et des meilleurs, Fouilloux n’a pas fini de partager son analyse intuitive et directe avec vous… Et nous l’en remercions !

 

> Son profil, sa ludothèque <

fouilloux-1

Son Top Jeux :

1 Seigneur des Anneaux, le JCE

2 Sherlock Holmes Detective Conseil

Battlstar Galactica.

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57 Commentaires

  1. Bruno Faidutti 30/10/2015
    Répondre

    Une fois de plus, je peste contre l’emploi du mot « test », que je trouve désobligeant. Vous jouez, puis donnez votre avis. Cela ne s’appelle pas tester, mais critiquer. On ne teste pas plus un jeu en y jouant qu’on ne teste un livre en le lisant ou un film en le regardant. Les tests, ou plus précisément les essais et les réglages, les auteurs les ont faits longtemps avant que les jeux ne soient publiés.

    • Sha-Man 30/10/2015
      Répondre

      Je trouve la discussion tout à fait intéressante et qui mérite le débat.

      Tout comme nous l’avons eu en interne également où certains de nos « testeurs » ont exprimé la même opinion.

      Le choix que nous avons fait de terminologie pour ces formats a été réfléchi et je le maintiens encore aujourd’hui. Bien que les arguments ci-dessus soient pertinents, je n’estime pas qu’ils s’appliquent intégralement à notre démarche.

       

      Car tout tient à la démarche.

      Dans le milieu ludique actuel des nombreux chroniqueurs pro ou non écrivent des critiques et nous le faisons aussi, cela s’appelle des « just played » chez nous, dans lesquels nous présentons le jeu et donnons un avis à chaud sur une ou plusieurs premières parties.

      Il existe également les avis qui sont ouverts à tous qu’on retrouve sur pas mal de sites et qui sont clairement de l’ordre de la critique pure et personnelle.

       

      Le format de nos « tests » a pour objectif de proposer une autre approche motivée par plusieurs aspects.

      Premièrement nous avons élaboré une grille de critères divisée en 5 sections, comportant chacun 4 éléments, divisés en 9 niveaux. Nous avons donc 180 points d’analyse sur chaque jeu qui ont été pensés pour permettre une harmonisation du système de notation et permettre ainsi un vrai référentiel. Cela a été pensé comme « un banc de test » ou disons « un banc d’essai » si le terme ne vous plait vraiment pas.

       

       

      Selon nous, l’objectivité n’existe pas, mais il est possible de tenter de la réduire au maximum en utilisant un référentiel commun et des éléments mesurables permettant de nous comprendre. L’élaboration de cette grille intègre des partis-pris qui sont bien sûr discutables également.

      L’importance du thème n’est pas la même pour tous par exemple et c’est pourquoi des tests de cette grille ont été réalisés par diverses personnes sur différents types de jeu et ils nous ont permis d’affiner et d’avoir ce résultat que nous trouvons plutôt satisfaisant.

      Les différentes sections permettant de se pondérer les unes les autres pour ne pas enfoncer un jeu qui ne serait pas bien loti sur un aspect, mais qui rend bien plus difficile la possibilité de voir une « perle ludique » se détacher.

      Alors bien sûr nous sommes aussi des joueurs passionnés et enthousiastes et nous avons la possibilité grâce à un critère assez fort (le coeur brisé ou allumé) d’influer sur la note finale avec une appréciation personnelle.

       

      Quand vous parlez des réglages et des « tests » des auteurs et des éditeurs, je l’entends parfaitement mais 2 remarques me viennent alors à l’esprit.

      Tout d’abord, je pense que les tests intègrent un aspect fondamental, qui rejoint ce que j’exprimais sur l’objectivité, qui est le parti-pris et l’objectif. Chacun a sa manière d’appréhender le jeu ou tout autre élément comme un objet, un film, un livre et si ce n’était pas le cas, tout jeu sorti séduirait immédiatement l’intégralité des joueurs.

      Et on regagnerait alors des heures d’engueulades et de débats sur Agricola vs Caverna.

      Cela, à supposer que l’auteur et l’éditeur ont réalisé des tests parfaits.

      D’autre part force est de constater que des jeux se plantent, qu’il y a des loupés parfois d’équilibrage ou alors qu’un jeu est parfois totalement incompris du public cible auquel il était destiné (cela même sans envisager les questions de timing et de communication).

      De ce fait, il nous parait légitime de « tester » avec notre approche à nous, celle que nous avons choisi comme un parti-pris assumé et non totalement objectif.

      Les choix faits dans la grille se doivent d’être justifiés un minimum par le testeur pour que chacun puisse savoir en le lisant si la sanction ou l’éloge lui correspond et lui parle. Si un jeu s’essouffle après 25 parties par exemple, ce n’est pas forcément un problème pour moi car j’ai du mal à jouer à la plupart des jeux plus de 10x, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’entre peu de tests.

       

      Lorsque l’on regarde ce qui se fait dans d’autres domaines où il y a également beaucoup d’éléments mesurables, personne ne conteste la légitimité des tests. Je pense aux jeux-vidéos, aux équipements technologiques par exemple. Et que dire quand UFC que choisir ou autre asso de consommateurs réalise des tests sur des produits ? Bien sur que les sociétés qui produisent ont fait des tests, bien sur que les organismes de conformité ont fait des tests, pour autant ils sont autant d’éléments de comparaison intéressants pour lequel le terme « test » est parfaitement adapté.

       

      Ce qu’on s’efforce de faire, avec humilité car nous sommes jeunes et nous n’avons pas la science infuse, c’est réellement des « tests ». Pour apporter des éléments de comparaison basés sur un référentiel commun, et également mettre en exergue l’écart qu’il peut y avoir entre l’intention et la réalisation.

       

      Nos tests intègrent tous également une part de critique dans la conclusion et l’appréciation personnelle, mais ils ne se résument pas à cela.

      En tout  cas, au moins dans l’intention 😉

  2. Bruno Faidutti 30/10/2015
    Répondre

    Alors nous avons effectivement du jeu des conceptions irréconciliables. Je pense non seulement qu’il ne faut pas chercher l’objectivité, mais qu’il faut s’en éloigner autant que faire se peut pour ne retenir que l’expérience subjective. C’est pourquoi, quand je présente un jeu, je m’efforce de ne jamais partir des règles, et de parler le moins de possible de celles-ci, pour aller à l’essentiel, ce que ressent le joueur. Quant à dresser une liste de critères – 180 ! – ce n’est pas seulement délirant et un peu prétentieux, c’est aux antipodes de l’expérience des joueurs, et c’est presque insultant pour les auteurs comme moi, dont la création est ramenée à son aspect technique – réel, mais secondaire. C’est comme vouloir juger d’un roman en mettant une note à la grammaire, une à l’intrigue, une à la psychologie des personnages, une au découpage des chapitres…

    Je refuse que mes jeux soient testés comme des voitures, avec des note chiffrées, des critères précis. Je n’accepte que la critique subjective, la seule qui ait un sens.

    • Sha-Man 30/10/2015
      Répondre

      Je pense au contraire que nos conceptions du jeu sont tout à fait réconciliables pour la simple et bonne raison que j’appréhende le jeu pour l’aventure ludique qu’il me fait vivre plus que pour son aspect technique.

      Je m’ennuie profondément sur de nombreux jeux allemands auxquels je reconnais quand même une certaine maîtrise mécanique, voire génie d’équilibrage, mais où je ne trouve aucun frisson de l’inconnu et de la surprise.

      C’est mon expérience subjective du jeu.

       

      Le but premier d’un jeu selon mon point de vue est d’être joué et si possible de réussir à le faire découvrir à un plus grand nombre pour le partager, de passer le moins de temps possible à lire les règles et les faqs/forums (relativement à son calibre), qu’il soit plaisant à l’oeil et qu’il tienne dans la durée.

      Je suis un consommateur de jeux en masse, mais rien ne me réjouis plus que d’arrêter d’empiler à même le sol des boîtes que je ne veux pas garder et de leur trouver une place d’honneur dans mes armoires Ikea.

       

      Ce paragraphe ci-dessus est notre parti-pris non-objectif dans les tests. Comme je l’ai expliqué, nous ne cherchons pas à être dans l’objectivité mais dans le référentiel commun.

      Si les joueurs qui nous lisent recherchent la même chose que nous alors ils comprendront ce que nous essayons de faire.

       

      Je ne crois pas qu’il soit prétentieux de trouver un nombre important de critères pour définir une chose ou une appréciation, ni tenter de mettre plus de mots pour les rendre explicites.

      Je pense qu’au contraire, la précision permet d’affiner la compréhension mutuelle, tout comme le choix adéquat (si possible) des termes.

       

      Quand je regarde les critères qui sont sensés mesurer la facilité à appréhender les règles (encore une fois relativement au calibre du jeu), la fluidité des tours de jeu, le niveau d’interactions entre les joueurs et les possibilités « stratégiques » du jeu qui éviteraient de jouer en mode routinier, tout converge vers mon plaisir de joueur, vers l’expérience subjective finale.

      Simplement on s’est efforcé de trouver un moyen de le modéliser avec des critères.

      Pas de transformer un jeu en une somme de critères.

      Et, personnellement, cela m’intéresse. En particulier pour moi, le niveau d’interactions par exemple, car je m’ennuie sans cela.

       

      En ce qui concerne, le fait de trouver insultant cette démarche envers le travail d’auteur, je ne pense pas que le parallèle que vous faites avec le livre, ou le cinéma soit adéquat, bien que je pourrais vous opposer que de nombreux critiques littéraires ou de cinéma s’attachent aux aspects techniques tels que le style littéraire d’un point de vue de la structure des phrases et du vocabulaire, tout comme le montage et encore plus l’aspect scénaristique et la trame de l’histoire.

      Je lis à longueur de journée des « sans originalité », « style convenu » et « sans surprise ».

      D’autre part, le jeu de société en magasin devient un produit, bien sur issu d’un travail de création, mais ensuite travaillé pour être acheté par des gens qui le « consomment ».

      De ce fait, le test porte sur le produit final délivré à des gens qui vont l’appréhender seuls sans le créateur pour l’expliciter.

      Le développement fait par l’éditeur porte en partie dans cette capacité à rendre accessible ce travail conjoint à une masse de personne qui vont l’acquérir.

      Décider de ne pas envisager cet aspect dans une approche de test ou de critique serait occulter l’expérience réelle que vont avoir les joueurs ouvrant leur boîte pour la première fois.

      Est-il si néfaste que ça de prévenir les gens que ce jeu possède des règles ardues où quelques coquilles se sont glissées et que l’explication de règles risque de prendre plus de 3/4 d’heure ?

      • Bruno Faidutti 03/11/2015
        Répondre

        Je ne suggère absolument pas de négliger la forme, le travcail de l’éditeur, l’écriture des règles, tout cela… M

    • fouilloux 30/10/2015
      Répondre

      Bonjour!

      Je me permet d’apporter ma petite contribution au débat. On a eu exactement le même il y a peu de temps avec un ami, et il me semble qu’on a fini par tomber d’accord sur quelques points:

      Partons du constat qu’il y a aujourd’hui trop de jeu pour les essayer tous. En tant que joueur, je vais essayer de me renseigner sur les jeux qui pourrait me plaire et éviter les autres. Pour cela je vais rechercher des avis, qui seront subjectifs, je crois qu’on est tous d’accord la dessus.

      Néanmoins, je me rend compte que c’est difficile de trouver des informations pertinentes car ce qui me plaît dans un jeu n’est pas forcément ce qui va plaire à mon voisin. Typiquement, je sais que je prendrais du plaisir à manipuler des figurines et jouer avec un jeu avec des illustrations top (ce n’est pas du tout le seul critère hein), alors que pour d’autres joueurs, le fait de pouvoir comprendre et expliquer le jeu facilement sont des critères importants. Ou de pouvoir jouer à beaucoup. Ou d’avoir des mécaniques parfaitement huilés. Bref, on a chacun plein de critères différents. La question est donc: comment faire pour guider les gens vers les jeux qui sont le plus susceptibles leur plaire? Surtout quand il arrive fréquemment qu’en lisant le 4ème de couverture d’un jeu, on nous promette monts et merveilles en terme de ce que va ressentir le joueur (effectivement je vous rejoins là dessus, ce qui est le plus important. Moi aussi je commence par expliquer les sensations de jeux avant les règles), pour un résultat décevant.

      Et c’est cela que je trouve intéressant dans la démarche des « tests » (Je comprend que le terme puisse faire débat) Ludovox: si ce n’est pas l’objectivité que je cherche à amener, c’est plutôt une forme d’ « exhaustivité ». En gros, quand j’écris sur un jeu, j’essaie de répondre aux questions que le lecteur pourrait se poser sur tel ou tel aspect du jeux, de façon à ce que quelque soit les aspects qui l’attire plus qu’un autre sur un jeu, il trouve dans mon article de quoi aider sa réflexion. Tous les critères ne seront pas important pour lui, mais peut être ceux qui ne l’intéresse pas le seront pour son voisin. Et c’est difficile, car il faut se pencher sur des aspects auxquels on ne fait peut être pas attention soi-même. D’ailleurs, j’essaie d’apporter beaucoup d’attention à l’explication des notes que je mets, et c’est pour moi le plus important.

      Voilà en tout cas la démarche que j’ai en tant que rédacteur. J’espère que vous comprenez que le but n’est bien sûr pas du tout d’insulter les auteurs, au contraire, c’est assez difficile de dire quand quelque chose ne nous a pas plu, justement parce que j’ai beaucoup de respect et d’admiration pour le travail des auteurs (Je me sens bien incapable d’en faire autant, c’est pour cela que mes vagues idées de jeu ne sont pas couchés sur papier).

      Malgré tout, je suis à titre personnel un peu embêté de savoir que des auteurs aient pu ressentir cela, merci de l’avoir fait savoir. Je crois comprendre un peu ce que vous voulez dire, et essaierait en tout cas de mettre plus en avant que ce que j’écris n’est bien sûr pas une vérité absolue, mais plutôt un ressenti personnel sur les différents aspects du jeu que je « teste ». J’espère de mon côté vous avoir expliqué ma démarche (je laisse les autres testeurs s’exprimer.)

      Bon week-end!

    • Shanouillette 31/10/2015
      Répondre

      Bonjour Bruno,

      Plusieurs choses me heurtent dans ton approche. Déjà, je faisais ici une présentation d’un de nos chers membres, Fouilloux, et je suis un peu triste que les commentaires parlent de tout autre chose. Il existe quelques règles implicites d’utilisation d’un site : la question soulevée ici n’a rien à voir avec le sujet de l’article et j’aurais plutôt souhaité qu’on ouvre un sujet dans le forum portant l’intitulé du débat en cours. Cela m’aurait paru plus juste d’une part, et plus facile pour retrouver des traces du débat par la suite si ça intéresse d’autres gens.

      Par ailleurs, venir « pester » de façon systématique sur tous les sites ludiques sur l’utilisation d’un terme et vouloir imposer sa vision à soi de sa signification au reste du monde est une chose qui à moi me parait « délirante et un peu prétentieuse ».

      As-tu pris le soin de lire des tests avant de pester poster ? Car chez nous, le terme « test » colle étymologiquement avec l’approche initiale. Je rappelle que « test » signifie « examen », dans le sens « épreuve de pérennité, d’adéquation » basée sur des « expériences » (de jeu). C’est bien la démarche qui a été modestement pensée ici et c’est un choix éditorial fort, directement inspiré par ce qu’il se fait dans le monde du jeu vidéo (où l’on note les graphismes, la musique, l’interface, etc) d’un jeu.

      Comme d’autres l’on expliqué avant moi (merci Cormyr, merci Fouilloux), ce qu’il faut bien comprendre, c’est que le test se complète avec le Just Played qui est une réaction critique subjective à chaud sur une partie jouée, avec une forme relativement libre = donc l’antipode exact du test qui tend à l’exhaustivité avec méthode et recul. Certains lecteurs aiment lire les deux formats, d’autres préfèrent l’un ou l’autre, quoi qu’il en soit, par nature, ils se complètent.

      Quant aux auteurs et éditeurs ils ne font, en vérité, pas des tests, mais des réglages – mais je n’essayerais pas, pour ma part, de convaincre le monde entier que j’ai raison, car je pense aussi que la langue française est une langue profondément polysémique et que c’est heureux.

       

       

       

       

      • Bruno Faidutti 31/10/2015
        Répondre

        On ne vas pas en discuter pendant des heures, mais je veux préciser quelques points. Je promets que c’est la dernière fois.

        Si j’ai commenté cet article et pas un autre, c’est parce que je l’ai vu apparaître dans mon fil facebook avec le mot « test » en gras et gros dans le titre et dans l’image, bien mis en avant, comme si on testait les performances d’un jeu comme on teste celles d’une voiture ou d’une machine à laver. Le terme était clairement revendiqué et assumé, et c’est cela qui m’a énervé. Je ne réponds pas à chaque fois que le mot test est utilisé incidemment dans un article, et peut-être l’utilisè-je moi-même parfois par inadvertance.

        Ensuite, sur le vocabulaire. Les réglages, c’est ce que je fais tout seul devant mon ordinateur en bidouillant les règles. Les tests, c’est ce que je fais ensuite avec des copains pour valider ou non les réglages. Ce que vous faites ensuite, ce n’est pas pas tester le jeu. C’est y jouer, et écrire ensuite un bref avis ou une critique argumentée.

        Ce vocabulaire serait sans importance si l’usage du mot test ne contrecarrait pas tous les efforts des auteurs de jeux pour faire accepter le caractère culturel de leurs créations. Une fois de plus, on ne teste pas un livre en le lisant, on ne teste pas un morceau de musique en l’écoutant, on ne teste pas un tableau en le regardant, et on ne teste donc pas un jeu en y jouant. On lit, on écoute, on regarde, on joue, et on aime ou on n’aime pas – c’est tout. Votre vocabulaire n’est d’ailleurs pas seulement dévalorisant pour les jeux et pour leurs auteurs, il est dévalorisant pour vous-mêmes, puisque vous vous présentez comme des testeurs, de vulgaires techniciens, et non comme des critiques, des amateurs au sens noble du terme.

        • Shanouillette 31/10/2015
          Répondre

          Mais cette portée dévalorisante que tu lui portes n’engage que toi. Je crois pas que les auteurs de jeu vidéo trouvent ça dévalorisant de leur côté, parce qu’ils acceptent toutes les dimensions de l’expression « objet culturel » sans se voiler la face – et nous aussi. on préfère le terme de test qui modestement formalise une méthode d’analyse argumentée, qu’un avis sans justification et sans dénomination commune avec le lecteur. Je crois qu’on peut conclure par un « let’s agree To desagree » 🙂

          • Bruno Faidutti 03/11/2015

            Pour en connaître beaucoup, oui, les auteurs de jeux video sont aussi souvent choqués par le terme de « test », même s’ils ont fini par s’y habituer. Vous pouvez « préférer » le terme de test, mais il n’empêche que, le jour ou justice ou administration décideront de trancher pour décider si le jeu est ou non une création culturelle, et donc si nous sommes des auteurs, c’est le genre d’éléments qu’elle risque d’aller chercher. On risque de nous dire « regardez, les sites internets parlent de tests et non de critiques, c’est bien la preuve que le jeu est un objet technique plus qu’un objet culturel ». Pour info, cela signifie déjà que tous les auteurs de jeu qui, comme Serge Laget ou moi, sont aussi fonctionnaires n’auront plus le droit de publier des jeux, ou dans des conditions extrêmement complexes.
            Bref, ce qui vous semble un vocabulaire innocent et sans grand enjeu risque de nous casser la baraque.

          • Umberling 03/11/2015

            @BrunoFaidutti : j’entends tout à fait tes arguments, mais la grande différence du jeu de société (ou vidéo) vis-à-vis du film ou du livre, c’est son interactivité, que l’on éprouve, de laquelle on teste les limites et dans laquelle on essaie, un peu comme un bac à sable avec des règles précises (le cercle magique, dirait Huizinga).

            C’est pour moi cette marge de manoeuvre, cet interaction entre jeu et public, qui fait qu’on teste et qu’on ne reçoit pas simplement le contenu.

            Après, le produit culturel, c’en est un, c’est sûr. Mais dans ce cas-là, pourquoi ne pas écrire un petit manifeste ou une lettre ouverte pour la Ministre de la Culture ?

          • Sha-Man 03/11/2015

            Pour ma part, je suis Lyonnais, ayant parmi mes amis / connaissances un grand nombre de personnes venant des différents studios jeux vidéos qui ont pu tourner sur la région, Infogrammes/Atari, WideScreen, dream on…etc, qu’ils soient game designers ou développeurs d’une partie des jeux, aucun d’eux n’a évoqué cette mauvaise vision sur le terme « test ».

            Ce qui les choque concerne plutôt souvent la non pertinence de la critique, le non respect du travail effectué et l’amour de la bonne phrase assassine.

            Ni votre exemple, ni le mien n’ont valeur de vérité, cela prouve juste qu’il faut de tout pour faire un monde et que LA vérité est une opinion.

             

            Encore une fois le test n’est qu’une partie de notre approche et l’on peut appliquer une démarche de test à une œuvre culturelle qui a également une valeur de produit de consommation.

            Comme d’autres ont pu le dire dans ce fil de commentaires, le jeu de société est à la fin bien un produit tiré à des milliers d’exemplaires et que l’on vend avec un positionnement et un objectif bien précis d’usage à destination des clients / consommateurs.

            Ce qui ne devrait d’ailleurs pas questionner l’auteur directement, puisque sa relation au produit passe par les royalties et l’éditeur. Il crée, l’éditeur produit et vend.

            Je serai d’ailleurs curieux de savoir, dans le cadre des contrats auteur-éditeur, qui a le « final cut » sur le produit final qui va sortir et être vendu.

             

            Le jeu vidéo a bien réussi à être reconnu comme produit culturel hors les tests existent depuis bien avant cette reconnaissance. Le jeu vidéo, tout comme le jeu de société, comporte des aspects techniques et des objectifs d’utilisation qui peuvent être testés de manière analytique tout comme ils peuvent faire l’objet de critiques 100% subjectives.

            Vous associez le terme « test » systématiquement avec celui de « technique » et vous le poussez à l’extrême en comparant avec les « tests de voiture », hors j’ai précisé qu’il s’agissait avant tout de référentiel commun, et même, pourquoi pas, de protocole d’analyse visant à déterminer si le jeu atteint son objectif (qui ne peut pas être nié en tant que produit vendu).

            En cela, encore une fois je trouve le terme tout à fait adapté.

             

            Je ne crois pas que le monde soit aussi binaire qu’on ne puisse avoir uniquement des créations artistiques d’un côté et que des produits techniques de l’autre.

            Toute idée se défend et je défend la notre, sans essayer de la simplifier pour que des « administrations » la comprennent. Je trouve le monde largement plus intéressant avec des nuances et je trouve également intellectuellement malhonnête de vouloir soutenir des arguments en grossissant le trait.

            Si on allait dans cette direction, je pourrais alors réutiliser votre comparaison avec les « tests de voitures » et vous demander ce qui vous différencie des designers qui conçoivent les moteurs, les carrosseries et toutes les innovations technologiques qu’elles contiennent.

            Ce serait une comparaison extrême car personne n’irait affirmer qu’une voiture est une création artistique en soi d’une manière générale et pourtant elle comporte une partie non négligeable de design ergonomique et esthétique, tout comme du génie conceptuel dont certaines personnes apprécient la beauté à titre d’œuvre.

             

            Quant à votre remarque « Pour info, cela signifie déjà que tous les auteurs de jeu qui, comme Serge Laget ou moi, sont aussi fonctionnaires n’auront plus le droit de publier des jeux, ou dans des conditions extrêmement complexes. », j’aimerais avoir quelques précisions sur les raisons de cela.

            La relation entre le fait d’être fonctionnaire et de ne plus pouvoir « créer » des jeux.

            A ce jour, la législation ne permet déjà pas la reconnaissance du statut d’auteur de jeux de société.

            En quoi la situation pourrait-elle être pire ?

          • Bruno Faidutti 03/11/2015

            @ Shaman : il est absurde de dire que le statut d’auteur de jeu n’est pas reconnu – il n’est juste pas clairement rattaché à quelque autre statut que ce soit. C’est une situation très confortable à court terme, puisque chacun fait sa cuisine dans son coin et choisit le statut qui l’arrange. C’est une situation risquée à court terme, le jour où un tribunal sera amené à trancher, nécessairement dans un sens qui arrangera certains et pas d’autres. La seule raison pour laquelle les auteurs ne se sont jamais entendus pour réclamer un statut est d’ailleurs qu’ils ne veulent pas le même. Beaucoup d’illustrateurs profitent du même genre d’ambiguité.

            Sinon, le statu des fonctionnaires est très précis et très limité quant aux activités  annexes qu’un fonctionnaire de l’état peut exercer librement :

            détenir des parts sociales et percevoir les bénéfices qui s’y rapportent,
            gérer son patrimoine,
            créer des œuvres de l’esprit (œuvres littéraires, photographiques, etc) à condition de respecter les règles relatives aux droits d’auteur et les obligations de secret et de discrétion professionnels,
            exercer une activité bénévole pour des personnes publiques ou privées sans but lucratif,
            exercer une profession libérale découlant de la nature de ses fonctions, s’il est personnel enseignant, technique ou scientifique d’un établissement d’enseignement et ou personnel pratiquant une activité artistique.

            Comme j’aurais du mal à expliquer que le jeu « découle de la nature de mes fonctions », je fais donc, comme les nombreux auteurs de jeux fonctionnaires, comme si cela était une activité littéraire et artistique – point que ni l’administration, ni la justice n’ont jamais tranché.

          • Sha-Man 03/11/2015

            Je voulais dire par cela qu’il n’est pas reconnu juridiquement en tant que statut.

            Comme vous le dites bien, chacun fait sa sauce.

            Et il se trouve qu’elle ne marche pas n’importe où suivant les interlocuteurs puisque certains ont du « gruger » en utilisant des terminologies qui ne sont pas « auteur de jeux ».

            Indépendamment de la discussion sur les tests, je suis pour cette reconnaissance du jeu de société en tant que produit culturel, et ce en rapport aux bénéfices (je ne parle pas d’argent ici) qu’il apporte.

            Il faut voir que la définition même d’un produit culturel est aujourd’hui extrêmement floue en dehors des statuts et des avantages commerciaux qu’il apporte.

            pour les organisations internationales comme l’UNESCO ou le GATT, les industries culturelles combinent « la création, la production et la distribution de biens et de services qui sont culturels par nature et normalement protégés par les droits de propriété intellectuelle ».

            En fait, suite aux recherches que j’ai pu effectuer sur le sujet, la notion d’œuvre d’art est indiquée comme étant clairement distincte de celle de produit culturel.

          • Bruno Faidutti 03/11/2015

            Mais bon sang de bonsoir, si vous êtes d’accord pour dire que c’est plus un produit culturel qu’un produit technique – et je suis d’accord avec vous pour dire qu’il y a un continuum entre les deux et que le cas est un peu limite – pourquoi, j’en reviens toujours à ça, casser les auteurs en utilisant le mot « test », qui fait clairement référence à des caractéristiques techniques, et non celui de « critique », qui suggère un jugement subjectif sur un produit culturel.

            En gros, vous dites « je suis d’accord pour dire que c’est un produit culturel, mais ça ne m’empêchera pas de continuer à faire comme si ce n’en était pas un ».

          • Sha-Man 03/11/2015

            Tout simplement parce que j’estime que le test est une méthode d’analyse qui peut très bien s’appliquer au produit (même s’il est culturel) qu’est le jeu de société.

            J’ai trouvé l’intervention de @Umberling très pertinente sur la question d’ailleurs.

            Je n’estime pas faire du mal en utilisant un système travaillé et réfléchi pour analyser un jeu de société.

            Je trouve toujours le terme justifié et inoffensif.

            Nos points de vue ne divergent sur la signification et la pertinence du mot test probablement car nous donnons un interprétation différente à celui-ci.

            Je le trouve justifié, vous trouvez que non, nous avons exposé nos arguments qui ne semblent avoir convaincu ni l’un ni l’autre.

            Je n’en prends pas ombrage, je ne me prétends pas plus intelligent ou détenteur de la vérité qu’un autre.

            Mais ne me prêtez pas d’intention, car dans votre référentiel personnel le terme est insultant pour le travail de l’auteur, alors que dans le mien il représente l’effort de réaliser une production écrite aboutie, cohérente et de qualité pour analyser le résultat de son travail.

            Et ce dans la pure intention de respecter ce-dit auteur.

  3. Cycnos 30/10/2015
    Répondre

    Ca y est Fouilloux ! Tu es démasqué ! 🙂
    Je passerais te saluer la prochaine fois que je passe à la triche si tu es derrière le… bar ! J’y suis Mardi soir normalement…
    Je te payerais une bière 😉
    A+

    • fouilloux 30/10/2015
      Répondre

      Héhé!

      Mais chut, on a pas fait d’annonce officiel pour l’instant.

      • Cycnos 02/11/2015
        Répondre

        Tu es à la Triche demain ?
        J’y serais à partir de 19h… je te paye une mousse si je te croise… 😉

  4. Cormyr 31/10/2015
    Répondre

    Je fais partie des membres de l’équipe qui n’aiment pas le terme de test. Un peu pour les raisons que tu évoques Bruno. J’aurais préféré essai, ou un autre terme. On en a débattu en interne et test a fini par l’emporter car c’est un terme reconnu par tous car celui utilisé dans de nombreux secteurs, notamment celui dujeu vidéo.

     

    Bien que je ne suis toujours pas convaincu par le terme, je suis en accord avec la démarche, et c’est elle qu’il faut comprendre et passer au delà du terme. Me sentant proche de tes opinions, je vais essayer de t’expliquer celle-ci car il me semble que ton ressenti sur celle-ci est biaisé par le terme de test.

     

    Ludovox essaie de parler aux joueurs et d’avoir une présentationassez exhaustive d’un jeu afin que chacun puisse trouver le media qui lui convient afin de se faire son avis sur le jeu.

     

    C’est ainsi par exemple que dans l’idéal un jeu devrait être lié à au moins une news, un ludochrono, éventuellement une explication de règle par Yandrev, un Just Play, un « test » voir une chronique pour certain. Le ludchrono permet d’avoir un aperçu vidéo court sur le jeu et ses règles. Ceci pour ceux qui préfère le format vidéo et veulent un aperçu du jeu. Le Just Play me semble correspondre à ce que tu cherches. C’est en tout cas ce que moi je privilégie en tant que lecteur de Ludovox quand je cherche une info sur un jeu. Un avis subjectif, un ressenti d’un rédacteur que je commence à cerner. Et enfin le « test » : celui-ci adresse une autre partie de l’avis que l’on pourrait avoir. L’idée, comme l’a également expliqué Fouilloux, est d’évaluer certains critères plus techniques pour qu’un joueur qui recherche un aspect particulier du jeu puisse compléter son opinion qu’il aura pu se faire suite aux différents articles précédents (news, ludochrono, just play). En effet le test arrive toutjours plus tard, et après un nombre plus conséquent de parties. Il est là pour essayer de donner un avis objectif sur le matériel, la rejouabilité, la rédaction des règles, etc… pas mal de critère qui ne sont pas forcément (rarement ?) mis en avant lors d’un Just Play mais qui intéressent certains lecteurs. Par exemple la thématique : certains jouent s’en moquent et s’attachent à la mécanique, d’autre ne peuvent joueur sans une thématique forte. Il pourront ainsi vérifier ce que dit le testeur sur ce point particulier, au delà de l’impression générale, du ressenti, de l’opinion du rédacteur sur une partie complète.

    De mon point de vue, et nous avons eu un débat là-dessus aussi, la note finale peut poser problème car les pondérations ne sont pas les mêmes pour tous. Elle est aussi réductrice par rapport aux différents critères. L’idéal serait peut-être (attention Sha, suggestion au débotté pour le site) que chaque lecteur puisse avoir sa propre pondération des critères et donc son propre calcul de note final.

     

    Pour finir, Bruno, je pense que ce qui correspond plus à ta vision est le Just Play. Tu peux donc zapper les ‘tests« . Mais entend, que certains lecteurs veulent avoir une évaluation des critères que nous avons choisi comme la qualité du matériel, les règles, le thème, etc… C’est pour cela que Ludovox se doit d’avoir une telle section, même si son nom est sujet à caution.

    • Djinn42 31/10/2015
      Répondre

      Ton idée est très intéressante. Pouvoir pondérer et générer une liste en fonction de cette pondération permettrait de mettre en valeur certains jeux trop souvent masqués par les « 10 premiers » du « top 10 des meilleurs jeux de… ». A creuser.

       

      Au début, j’allais souvent dans ces listes (The Dice Tower, on s’en lasse) mais à force on retrouve toujours les mêmes et si on ne suit pas l’actualité, on passe à côté de certains jeux.

       

      D’un autre côté Bruno a une autre vision du débat qu’un joueur.

       

      Un joueur entre dans un système en mouvement et pense devoir rattraper son retard, suivre l’actualité et anticiper les futurs sorties.

       

      Bruno a une actualité et le moment présent est très important pour le lancement d’un jeu. Je comprend son aversion pour la notion de test en ce sens que c’est une partie de son travail qu’on remet à plat ainsi qu’un problème de sensibilité à travers la conception de jeu en lui-même. De mon côté je ne lis pas ou peu de tests, je me fie plus à une base d’avis de différents joueurs en tentant d’interpréter au mieux chacun d’eux selon qui s’exprime.

      • Sha-Man 31/10/2015
        Répondre

        On a essayé ça. J’ai fait des tests de ponderation de criteres suivant des profils de jeux et de publics (abstrait, allemand, ameritrash… ou enfant, famille, amateur, expert…).

        Alors bien sur ça affine l’apprehension du jeu, mais ça rend tout l’ensemble tres compliqué d’une part et le resultat peu flagrant pour le moment.

  5. Djinn42 31/10/2015
    Répondre

    J’ai accroché à mon premier jeu avec un article présentant le thème et la mécanique rapidement mais surtout en lisant les avis en dessous. Certains m’ont tellement intrigués par leur enthousiasme que j’ai poussé plus loin la recherche. Un passage par deux trois sites, des avis et des avis, m’ont amené à acheter ce jeu (RFTG évidemment).

    Ensuite, quand je suis revenu sur les sites de jeux pour trouver d’autres jeux, Tric Trac en particulier évidemment, j’ai cherché en priorité les avis des joueurs. Je sais bien que certains manquent d’objectivité, moi le premier concernant RFTG, mais j’ai fini par identifier des gens ayant des goûts proches des miens. J’ai appris à ignorer les avis de certains quand il s’agissait de jeux aux règles « trop complexes » d’après eux mais à écouter d’autres quand il s’agissait de jeu à « combos délirantes » par exemple.

    Le système idéal pour moi, dans le sens « test avant d’acheter », c’est d’avoir le jeu une semaine à la maison ou le tester en boutique ou soirée jeu avec une association.

    Ensuite, sur un site comme Ludovox ou Tric Trac, une base d’avis qu’on pourrait filtrer par affinité. Retrouver dans les avis positifs tel joueur avec qui j’ai déjà partagé de nombreux coups de cœur me confortera dans mon envie d’aller plus loin avec tel jeu.

    C’est quelque chose que je fait à la main, même si c’est laborieux de tout lire, tout filtrer soi-même, mais c’est à mon sens le meilleur moyen de faire sortir des jeux de la masse. Plusieurs milliers de sorties d’un côté, une professionnalisation de la publicité chez certains éditeurs de l’autre et on passe très facilement à côté de petites perles. Peloponnes par exemple qui est passé sous mes radars et qui devrait me plaire d’après mes amis joueurs.

    Un avis en soi ne suffit pas, j’aime bien savoir de qui il émane et si j’ai des affinités avec elle/lui. C’est dans l’esprit social-numérique actuel j’imagine. Avec des accidents viraux comme Exploding Kitens des surprises intrigantes comme Rising 5 ou des monstrueux Conan.

     

    En ce sens, le diagramme polaire associé au compte de chaque joueur inscrit sur Ludovox est une bonne idée encore peu exploitée.

  6. Bruno Faidutti 31/10/2015
    Répondre

    Je ne pense pas « avoir une autre vision du débat qu’un joueur », car je suis d’abord un joueur. Ce que je cherche à savoir en lusant un article sur un jeu, c’est d’une part où il se situe dans la culture ludique actuelle, et d’autre part s’il peut me plaire. Je cherche surtout à avoir du plaisir à lire une critique de jeu comme on en a à lire une critique littéraire. Non seulement les notes et jugements prétendument objectifs n’aident en rien à tout cela, mais ils y font en partie obstacle parce qu’ils peuvent – et même souvent cherchent à – cacher la subjectivité du joueur. Je pense de plus en plus qu’il faudrait non seulement éviter le mot test et lui préférer critique ou avis, mais surtout s’interdire de mettre des notes chiffrées et décomposées. Imagine-t-on des notes chiffrées dans une revue littéraire ? Va-t-on baisser la note de Marguerite Duras en lui mettant 0 en grammaire ?

    Je crois aussi que les sites et revues de jeux devraient aider les auteurs à faire reconnaître le jeu comme une création culturelle – et donc le traiter comme tel non seulement en acceptant, mais en revendiquant la subjectivité.

    • Cormyr 31/10/2015
      Répondre

      Je comprends ton point de vue et je pense que les news, Just Play et Chroniques répondent à ce que tu recherches. On peut y rajouter les avis des lecteurs.

      Pour les tests, je comprends que voir noter son oeuvre que l’on défend comme étant culturelle (et je suis d’accord sur ce point) peut être choquant pour son auteur. Cela se pratique aussi en littérature, mais c’est plutôt une note globale. Ce système est plus proche des jeux vidéos, déjà considéré comme un art. C’est en tout cas recherché par certains joueurs et il me semble qu’un site comme Ludovox se doit de répondre aux attentes de ses joueurs, d’autant plus qu’une partie de la rédaction partage ce point de vue.

      Libre à chacun de les lire ou ne pas les lire. Tu noteras cependant qu’ici les critères sont évalués et surtout commentés. Cela a son importance et redonne un aspect avis que tu recherches. Il faut certes faire l’effort de lire la version longue du test et pas se contenter des simples notes. Mais si l’on veut un avis et pas une notation, on peut aussi le trouver dans les tests. Lire l’avis détaillé, c’est aussi respecter l’auteur/le rédacteur du test. Ramener l’ensemble du tests aux simples notes, c’est non seulement réducteur mais un manque de considération pour le temps passé par l’auteur a expliquer son avis.

       

      • Shanouillette 31/10/2015
        Répondre

        +1

        J’ajouterais que nous défendons l’idée que le jeu est un objet culturel, nous avons publié plusieurs articles qui militent en ce sens et c’est aussi pour cette raison que nous écrivons tous les noms des jeux en italique (à l’instar des oeuvres cinématographique ou littéraire).

        Je rappelle que les films, les jeux vidéo, ou les livres connaissent des critiques notées sur sites et magazines, qui s’appuient sur des critères. Nous en faisons autant, avec méthode et argumentation. J’ajouterais que c’est un travail difficile mais nous savons qu’il est très apprécié de nos lecteurs (les tests sont dans le top 3 des articles les plus lus du site).

         

  7. Cycnos 31/10/2015
    Répondre

    J’avoue ne pas trop comprendre votre point de vue, notamment le parallèle que vous faites avec la littérature.
    Un jeu est une oeuvre, qui peut être critiquer/tester, comme peu l’être le jeu video par exemple, contrairement à la littérature où effectivement, tendre à l’objectivité n’aurait aucun sens. Mais un jeu ? C’est d’abord une boite ? du Matériel ? des règles de jeu ? Et perso, j’apprécie de savoir avant d’acheter un produit, ce que je vais trouver dans la boite, si le matériel est de qualité, si la règle est bien expliquée…etc. C’est basique, mais implacable. Et ensuite vient l’aspect purement subjectif, le thème me plait-il ? le jeu est il joli ? les mécanismes me plaisent-ils ? Le degré de plaisir ? Le sentiment d’immersion ?
    Perso, l’approche de ludovox et d’autres me plait beaucoup parce qu’il y en a pour tous les goûts. Imaginons que je sois un joueur lambda qui ne connait rien aux jeux (et on est pas si loin de la vérité), je lis les tests (on peut changer de terminologie – à mon sens cela revient au même bien que je comprenne ce qui peut chafouiner). Je veux en savoir plus, je regarde les just played, je lis des chroniques, et cerise sur le gâteau, je vais faire un saut sur le forum dans le topic dédié le cas échéant à la recherche d’avis éclairé et argumenté.
    Je pense qu’il faut avoir en tête qu’une majorité de joueur « lambda » ne prendra pas la peine de lire un article à la « Prévers » ou une chronique. Il vient chercher une info. Il peut la trouver à différents degrés. Et c’est parfait ainsi…

  8. Zuton 31/10/2015
    Répondre

    Pour rebondir non pas sur le débat en cours mais le contenu original de l’article : super cool l’idée de présenter tous les testeurs (moi, c’est déjà fait ! 🙂 ) et la présentation sympathique de Fouilloux est donc la première d’une longue série ! Encore un lyonnais de plus dans la place ! Je remarque que son radar a presque la forme d’un meeple ou petit personnage , peut-être un hobbit : coïncidence ?

    Hâte de lire les suivantes !

     

  9. Opyros 31/10/2015
    Répondre

    Je me permets de réagir parce que j’ai lu beaucoup de chose qui me gênent un peu. Perso, je ne lis pas les tests. Je n’aime pas cette logique de quantification, peu importe l’œuvre concernée (cinéma, littérature, jeux-vidéos, etc). Décomposer techniquement quelque chose c’est le réduire à sa dimension produit. Je soulevais cette problématique dans mon article sur les Demeures de l’épouvante, où je finissais par dire qu’il est impossible de réduire un jeu de plateau à sa dimension produit. Ou plus précisément : c’est tout à fait possible de le faire mais c’est un non-sens selon moi. Par ailleurs, il n’existe aucun canon, critère objectif qui permettrait une quantification fiable. C’est le « testeur » qui adapte les notes à ses propres références (même si la note est accompagnée d’un petit texte, reste que la démarche me semble aporétique). Donc, pour moi, même s’il existe un cadre théorique mis en place pour permettre d’appréhender objectivement un jeu ; dans les faits son application ne pourra jamais souffrir de la même « élégance mécanique » car les cases sont remplies par un humain.

    Par rapport à ma propre expérience concernant des critiques cinématographiques, il m’apparait qu’une note ne « dit » au final pas grand chose. Si on me demandait tout de suite de mettre une note à Andrei Roublev de Tarkovski et au Retour du Roi de Peter Jackson, ils auraient surement la même note parce que j’adore les deux films. Mais absolument pas pour les mêmes raisons. Même si un texte accompagne la note, reste ce point final monolithique en forme d’absolu qu’est la note, qui, au fond, en dit plus sur son auteur que sur l’œuvre analysée. On aurait pas idée d’aller dans un musée et de balancer devant un tableau « Hmmm, 7/10 ». C’est cette démarche qui empêche le jeu-vidéo d’évoluer positivement, au lieu de s’empêtrer dans une logique industrieuse. Aujourd’hui il n’existe pas réellement de « critique institutionnelle » du jeu-vidéo, au mieux vous trouvez des internautes soucieux du medium qu’ils pratiquent  en ne le décomposant pas en graphisme, musique, scénario, etc, mais en proposant un vrai discours critique. Ce qui fait loi de nos jours c’est meta-critique et son impact sur l’industrie est désastreux. Je n’ai pas envie que cette dynamique devienne celle du jeu de société. On peut très bien imaginer des éditeurs qui font pression sur les auteurs pour qu’ils obtiennent la note qui va bien sur bgg. Mais je crois que je suis parti un peu trop loin.

    Je précise que je ne milite pas pour que les tests disparaissent de Ludovox, j’imagine qu’il y a un public pour ça. Je précise également que je lis avec beaucoup d’intérêt les just played et autres articles parce que j’y trouve justement ce que je cherche. Mais je me mefie de la logique de « consommateur » qui tend à s’installer sur le net, dans cette course effrénée à la performance on en oublierait presque qu’on joue avant de consommer.

    • fouilloux 01/11/2015
      Répondre

      Je suis intéressé de voir comment tu fais ton tri parmi les jeux que tu veux essayer ou non. Parce que personnellement, je n’ai juste pas le temps de lire des articles longs et détaillés sur chaque jeux. ce n’est pas possible. Alors si une note ne me dit pas tout, ce que personne ici ne prétend (d’ailleurs je rappelle que les tests ludovox c’est 5 notes en fait, plus une appréciation du testeur) au moins, cela me permet de rapidement me dire « tient, celui là à l’air bien creusons », ou « tient, je peux éviter celui ci ». Idem, je peux me fier à plein de critiques plutôt qu’une seule. Mais encore une fois, désolé je n’ai juste pas le temps de lire les critiques détaillées de 40 joueurs ayant joués à un jeu.

      Ensuite, si les éditeurs se mettent à forcer les auteurs à faire des jeux qui auront des bonnes notes aux tests ludovox, et bien comment dire: on aura des jeux avec des règles bien foutues, du bon matos, jolis, pas déséquilibrés et pas bugués. C’est effectivement flippant comme avenir…

      Enfin, la comparaison avec les oeuvres d’art (je parle pas des livres ou des films) n’a pas trop de sens pour moi: je ne collectionne pas les oeuvres d’art, et une oeuvre d’art est toujours unique. Alors oui la noter n’aurait pas de sens. Mais comparer cela à un jeu n’en a pas non plus.

      (Oui j’ai été un peu vexé par le « la note est accompagné d’un petit texte ». Vu le temps que je passe à la rediger ce « petit » texte en général, ça me fait pas très plaisir)

      • Djinn42 01/11/2015
        Répondre

        Il a raison quand il parle de Méta-critic pour le jeu vidéo. Mais c’est la logique de la note poussée à l’extrême. Les tests Ludovox n’en sont pas à ce stade.

         

        On peut très bien occulter les notes des tests car à côté de ça on peut y lire un avis personnel du joueur derrière et un condensé des différents critères passés au crible.

      • Opyros 02/11/2015
        Répondre

        Pour faire le tri je n’ai pas vraiment de méthode. Comme j’ai dés préférences assez marquées (ameritrash) il y a un tri naturel qui s’opère. Je sais qu’un jeu typé à l’allemande aura peu de chance de me plaire (mais c’est possible). Et pour les jeux qui m’intéressent je les appréhende sous deux aspect. L’aspect mécanique, j’essaie de choper les règles ou je regarde/lis des gens qui décrivent le fonctionnement du jeu (on est dans la description pas dans la quantification par rapport à un barème). Après je m’intéresse au retour des joueurs. Selon les jeux ça peut varier. Pour certains je n’ai presque pas besoin de pousser les recherches, pour d’autres la démarche peut être plus longue. Peut être est-ce parce que j’ai des goûts assez spécifiques que je peux me permettre une telle démarche, je ne sais pas.
        Concernant le propos sur les éditeurs. Je faisais référence à une réalité qui n’est pas de l’ordre du « est-ce qu’on va se plaindre d’avoir des meilleurs jeux ? ». Car (je parle ici du monde du jeu-vidéo), on rencontre plus des dynamiques où les développeurs subissent des conséquences si le jeu qu’ils sortent n’a pas la note escomptée sur meta-critique. Savoir que l’on peut se faire licencier pour 2 points sur meta-critique c’est pas ce que j’appelle une dynamique vertueuse. On peut encore aller plus loin car cette logique s’étend également au journalisme où les éditeurs font pression de différentes manières pour que les notes soient bonnes sur les sites. Bref.
        Par ailleurs, je n’ai jamais comparé une œuvre d’art à un jeu de plateau. Je parlais du concept de notation dans l’art car c’est quelque chose qui avait été soulevé dans certains commentaires pour justifier le fait de noter les jeux (au fond je voulais dire que c’est pas parce que dans le cinéma, jeu-vidéo on le fait que c’est forcement une bonne chose).
        Enfin, l’appellation « petit texte » n’était que relative par rapport à des just played où le texte est plus long, ça n’avait pas vocation à être réducteur donc au temps pour moi si cela t’a vexé.

        • fouilloux 02/11/2015
          Répondre

          C’est rien, c’est passé. J’étais en mode « facilement vexable » (vous savez ce mode où quoi qu’on vous dise vous le prendrez mal) au moment où j’ai lu ton texte. En le relisant je me suis rendu compte que je m’étais agacé pour rien 😉

        • Shanouillette 02/11/2015
          Répondre

          Juste un point que je tenais à souligner, sur le Vox nous nous sommes donnés les moyens de rester indépendants des éditeurs afin de ne pas subir de pression sur les articles (test, Jp, peu importe). C’est vraiment la base de la politique éditoriale et financière du site. Je ne connais pas bien Meta-Critique, mais je connais les scandales qui ont ravagé la presse jeu-vidéo car ils dépendaient complètement des annonceurs pour vivre. Déjà, de ma petite expérience sur le site bénévole jedisjeux, je savais que les reviewers pouvaient connaître des pressions ou des tentatives de séduction diverses pour faire pencher la balance sur un article. Nous en avons donc tiré des conclusions, avons imaginé la charte, conçu une façon de fonctionner en interne pour que chacun puisse écrire sur les jeux sans être pollué par d’autres choses annexes (d’où l’intérêt d’être une équipe, si je connais l’auteur un peu trop bien, j’envoie le jeu à quelqu’un d’autre qui le jouera « en aveugle »).

          • Cycnos 02/11/2015

            Bravo pour politique éditoriale et financière, c’est vraiment tout à votre honneur… sincèrement !

            Effectivement, Les scandales vidéoludiques ne manquent pas. Metacritic en est un très bon exemple. Quand les éditeurs en arrivent au point de fixer des objectifs de Metascores à atteindre par les développeurs… c’est triste. Très triste. Les éditeurs et actionnaires ne jugent désormais la réussite (ou non) d’un jeu que par le biais du Metascore. On a vu dernièrement des actions se casser la gueule (notamment d’EA) parce que les premières notes Metacritic n’étaient pas positives ou pire, pas à la hauteur des attentes… Par ailleurs, le système de notation de Metacritic est complètement opaque. Sur les 10aines publications retenus, ils appliquent des pondérations « magiques et obscures » (pour faire remonter la note de certains jeux…? Non, ils n’oseraient pas quand même faire plaisir à un éditeur généreux ? Si ? Bon d’accord). On peut facilement imaginer les dérives… C’est ça la magie Metacritic…
            Je suis un lapin de 3 semaines dans le monde ludique (je ne joue vraiment que depuis mai/juin dernier), mais j’ai le sentiment qu’un tel « monstre » n’existe pas encore, et on ne va clairement pas s’en plaindre 😉

          • fouilloux 02/11/2015

            Yep, et c’est vachement bien je trouve la solution que vous avez trouvée. Même si je sais qu’à titre personnel, je ne pense pas que je vais tester des jeux Iello, faire l’intermédiaire c’est une bonne idée.

          • Sha-Man 03/11/2015

            @fouilloux je ne suis pas sur de comprendre pourquoi tu mentionnes Iello…

          • fouilloux 03/11/2015

            Juste parce que je connais un peu de gens chez eux et que j’ai animé pour eux. Histoire de rester un peu objectif.

  10. eolean 01/11/2015
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    Merci pour l’article sur fouilloux ! Je te connais mieux maintenant mon ami, mais je sais toujours pas d’où vient ton pseudo ^_^

    .

    Concernant le débat actuel. Il est vieux comme le monde. Sacraliser ou désacraliser un objet culturel ? Evaluer un jeu, est-ce une insulte à l’auteur ?

    En ce qui me concerne, si je reconnais tout à fait le caractère culturel et parfois artistique d’un jeu de société, si je reconnais qu’un auteur de jeu y met parfois tout son coeur et même de son âme, je sais aussi être pragmatique pensant qu’un jeu est, largement, un bien de consommation. Tout comme un livre que je vais acheter ou une place de cinéma que je vais consommer. Est-ce que cela m’empêche d’en éprouver des sensations ? Des émotions ? De rire aux éclats, d’avoir le coeur serré ou encore de me donner à réfléchir ? Non, parce que je suis un passionné (humain ?). Et que désacraliser une chose, ne lui enlève pas ses qualités.

    Un jeu de société, ça se créé, ça se travaille et ne soyons pas hypocrite, ça se vend. Et quand plus de 1000 jeux sortent chaque année, on peut difficilement tout voir et tout acheter. Alors oui, on fait ce qu’on fait pour les livres, les jeux-vidéos, le cinéma et tout autre bien de consommation culturel ou non, on se renseigne pour cibler nos points d’intérêts. Je serai Bill Murray dans un jour sans fin, je n’aurai pas besoin de tests, je pourrai tout faire. Mais je n’ai pas cette chance. Mon temps est lui aussi précieux. Et dans mon processus de ciblage, le test est l’une de mes cordes. Certains préféreront un sentiment subjectif à chaud avec un Just Played, d’autres encore se feront leurs avis grâce à quelques internautes qu’ils ont repérés et qui aiment les mêmes choses, et enfin d’autres aimeront une grille la plus objective possible sans l’être complètement. Toutes ces cordes, n’ont qu’un but, avoir moins de risque de vous tromper en achetant un jeu. Parce que ça coûte cher. Et qu’il y a parfois de quoi être perdu. Parfois de quoi être déçu, avouons-le.

    Je ne pense pas pour ma part que ce soit un problème de consommation ou de capitalisme. C’est juste un problème d’informations. Parvenir à l’aide de toute une série de critère objectif ou subjectif, à cibler mon prochain jeu.

    Je peux comprendre que pour un auteur, son jeu soit sacré. Ca me parait une démarche intellectuelle et émotionnelle inévitable. Mais il n’y a que pour lui que son jeu est sacré. Le jeu va être produit et mis en vente pour faire de l’argent. Ce faisant, il devient par définition, un bien de consommation. Ce n’est pas cynique, c’est une réalité. En tant qu’acheteur, je vais me l’approprier. Et je n’ai pas envie de me tromper. Alors je réunis toutes les infos dessus que je jugerai pertinente. N’en déplaise à l’auteur qui a vendu son oeuvre.

    Je bénis Stefan Feld et ses jeux qui m’ont donné de nombreuses heures de bonheur. J’étais comme un gamin en lui parlant, un vrai fan-boy ! Vous auriez vu mon sourire ! Je lui ai dis un grand merci ! Trajan est mon jeu préféré. Pourtant quand j’ai réalisé son test, il n’a récolté que 80% environ. Parce que la grille répond à des critères précis. Autant je serai dithyrambique sur le Just Played où vous pourrez lire mes sensations et mes émotions sur un jeu, autant le test ne triche pas et se positionne (ou tente de le faire au mieux) sur une valeur intrinsèque. Les deux sont complémentaires. Et ne suffise pas non plus, parfois on achète un jeu juste sur le design ou encore le thème. Juste par son auteur, ou juste par une impression. Parfois on prend un pari. Parfois on achète un jeu parce qu’on est jeudi et pas vendredi ! C’est comme ça, on réagit encore de manière impulsive et heureusement 🙂

    Pourtant, à notre ère, on ne peut s’empêcher d’être des boulimiques de l’information. Elle nourrit notre passion. Et par conséquent, ce n’est pas la raison mais bien le coeur qui nous nourrit. Et même si c’est derrière des notes. Au final, on fera ce qu’on veut.

    Bref, arrêtons de sacraliser et de crier à l’hérétique dès qu’on va toucher, critiquer, évaluer, tester, ou même…pester sur un jeu. L’auteur n’est pas cette petite chose fragile au bout des bois. C’est juste une personne qui a fait un jeu et qui le vend. Si l’idée du jeu lui appartiendra toujours, l’idée que nous, nous en aurons, n’appartient qu’à nous. Et on en fait ce qu’on veut, que ce soit en le touchant, le critiquant, l’évaluant, le testant, et à l’occasion… En pestant même dessus…

    • fouilloux 01/11/2015
      Répondre

      Héhé, l’explication de mon pseudo remonte à looooongtemps. Mais je vais garder encore un peu de mystère.

  11. Fred la loutre 01/11/2015
    Répondre

    /Popcorn !
    Pour ma part cela ne me dérange pas que l’on « test » l’un de mes jeux. Le caractériser suivant des critères objectifs me semble plus pertinent qu’un « c’est un peu nul, surement pour les enfants » ou « c’est génial ».

    • Cycnos 01/11/2015
      Répondre

      WTF ? Un stéphanois à la Triche ?! Fuyez pauvre fou ! 😉

      • fouilloux 02/11/2015
        Répondre

        pauvre fou sans « s ». C’est donc moi le pauvre fou ? 😉

  12. El Gringo 02/11/2015
    Répondre

    pour ma part, en tant que « testeur » je pense justement que ces tests sont intéressants pour ressortir des jeux plus que le premier ressentit.
    Je prends l’exemple de Splendor, ou à la fin de la partie, l’impression générale que me laisse le jeu est qu’il est « froid et peu convivial ». Il n’empêche que réduire ce jeu à ces quelques mots serait passer à coté d’un jeu avec une mécanique très bien huilée, qui mérite l’essai pour s’en faire son propre avis.
    Donc la pertinence des critères de test est préférable à un ressentit primaire.

  13. M3th 02/11/2015
    Répondre

    Heu les deux sont complémentaires ..on n’en tire pas les mêmes conclusions…mais en tant qu’acheteur je suis demandeur des deux.

    PS: rien à voir mais je ne comprends pas du tour le succès de Splendor. Voilà c’est dit lynchez moi!

    • fouilloux 02/11/2015
      Répondre

      Moi je n’aime pas trop le jeu, mais je comprend son succès.

    • Cycnos 02/11/2015
      Répondre

      +1 !
      Je suis assez d’accord… je suis intéressé par les 2 et la pluralité des approches de Ludovox !

      [HS] Bon par contre, j’en profite pour dire que j’ai toujours pas compris le 49% d’Atom pour le test de Settlers : naissance d’un empire 😮 [/HS]

  14. M3th 02/11/2015
    Répondre

    Je n’ai pas lu son test tiens. Mais je te ferais tester le jeu de base et tu verras la différence entre les deux. C’est bien plus velu et bcp moins enfantin.

    • Cycnos 02/11/2015
      Répondre

      C’est quoi ? 51ieme état ?
      Perso, j’ai adoré Settlers !
      C’est pas très profond mais le jeu tourne super bien, notamment avec joueurs non avertis !
      Parcourir le livre de règles est un régal tellement c’est bien présenté et expliqué, le matos est top (bois présenté avec des « petits bois », idem pour nourriture, pierre…etc, et les cartes sont rigides, épaisses et de qualité ! Idem, je vois pas le reproche qu’on fait au texte écrit tout petit… quiconque a déjà joué à un JCE ou autres ne peut être « choqué »… ex récent : les textes des cartes de Netrunner sont bien plus petits ! Et perso, à part le manque de profondeur du jeu, qui ne se veut pas être un jeu hardcore gamer, je vois pas ce qu’on peut reprocher aux mécanismes…Bref, on a pas le même avis avec Atom sur ce jeu, mais on à la même passion ! 😉

      • M3th 02/11/2015
        Répondre

        Yes le jeu d’origine 51 ème état et ses extensions. Univers différent, moins consensuel déjà. Mécaniques plus poussées ( pour l’instant) et surtout pas de deck qui oriente ta faction. Et j’ai l impression que c’est plus équilibré ( pas comme les égyptiens qui dominent outrageusement en général). Alors oui le matos est beau c’est vrai et les règles bien bien plus claires..mais pour le reste je suis loin d’être convaincu. Et la couverture de la boite est juste abominable.

        • Cycnos 02/11/2015
          Répondre

          Ha mais ça ne m’étonne pas que ça t’emballe plus que ça vu ta ludothèque ! 😉
          Perso je « tiquais » juste sur le 49% (soit une note en dessous de la moyenne) pour un jeu qui est malgré tout de qualité à mon sens, et le test ne le reflète absolument pas, et je suis même en total désaccord avec les « moins »  ! Bref, les goûts et les couleurs…toutça-toutça… 🙂
          Par contre effectivement, l’illustration de la boite est ignoble et complètement à coté de la plaque !

      • atom 02/11/2015
        Répondre

        @cycnos Je te répondrais sur le forum sur le cas de ce pauvre Settlers.
        En tout cas tu sembles avoir compris une chose, ce n’est qu’un avis, certes construit avec une certains nombres de parties, mais tout cherchant a être juste ça reste subjectif. Je ne pense pas que ça gâche ton plaisir de jeu qu’une personne ( moi en l’occurence) ait mis une note passable a un jeu que tu aimes. Comme ça se passe dans le respect et que j’aime le débat ça aura sa place sur le forum dés que je prends un peu de temps pour cela.

        pour revenir au sujet j’ai pas voulu mettre mon grain de sel, j’ai déja un peu tendance a mettre mes petits pieds dans les grands plats, mais aussi et surtout que tout a déja été dit. Et puis c’était un article en l’honneur d’un membre trés actif, pas un défouloir. Donc j’en profite pour féliciter Fouilloux qui défriche des jeux, tout types de jeux et cela avec talent.

  15. Angie 02/11/2015
    Répondre

    Moi je voulais juste dire « bastonneur, baratineur, fourbe et comboteur » ça doit faire des parties électrisantes 🙂 ! Visiblement, tu es plus qu’engagé dans le monde du jeu, bravo pour tout ça !

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