Notre première fois au Tokyo Game Market !

Le hasard fait bien les choses, c’est sûr. Pile au milieu de notre premier voyage au Japon s’est tenu le Game Market de Tokyo. Une super occasion de découvrir sur place comment se vit le jeu de société à l’autre bout du globe. Bon, nous connaissons assez peu les jeux japonais, mais les quelques-uns que l’on connaît (Love letter, Sail to India, Say Bye to the villain) nous donnent très envie d’en découvrir plus. Même si se retrouver sur un salon qui ne vendrait que des dérivés de Barbarossa est aussi un peu effrayant.

Voici donc un petit compte-rendu de notre courte première expérience sur le Game Market. Tout en bas, vous pourrez trouver une petite vidéo de notre aventure.

 

« Nous ne parlons pas du tout, mais alors pas du tout japonais »

 

Avant toute chose, je vous invite à lire la série d’articles d’Izobretnik sur le sujet ([1] et [2]). Le notre sera différent pour plusieurs raisons. Déjà, nous avons dû faire face à un gros écueil : nous ne parlons pas du tout, mais alors pas du tout japonais. Nous n’avons donc pas pu préparer le salon comme Izobretnik le conseille. Et effectivement, un salon comme cela, on le prépare. Notre préparation à nous s’est résumée à contacter Izobretnik pour savoir s’il pourrait nous servir un petit peu de guide sur le salon. Et je ne le remercierai jamais assez d’avoir accepté, compte tenu du peu de temps que dure le salon, et du fait qu’on s’est rencontré ce jour là pour la première fois. Bref, nous avons commencé par une chouette rencontre.

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rien que le trajet vaut le coup !

 

Bon ce n’est pas tout à fait vrai, parce que nous n’avons pas trouvé Izobretnik tout de suite (oui, on n’est pas super organisés). Du coup, nous avons commencé par découvrir le salon par nous-mêmes… Première impression : le salon se déroule dans un lieu assez incroyable, sur une île artificielle (construite sur des ordures), accessible par un métro aérien qui fait des tours et détours entre les buildings hyper modernes, dans un palais des congrès assez immense (il y avait une foule d’autres salons en parallèle). Bon, nous qui nous attendions à quelque chose d’un peu confidentiel… En revanche, le salon est très bien indiqué. Nous voilà à l’entrée, on nous vend nos tickets, ainsi qu’un plan du salon… intégralement en japonais. Je vous ai dit qu’on ne parlait pas la langue ? On a bien fait de ne pas payer pour le catalogue en plus.

Nous voilà donc dans le salon…

Quel foutoir ! Impossible de distinguer un stand d’une table de jeu. Où sont les éditeurs, les auteurs ? Aucune idée. Certaines tables ont quand même des gens debout derrières elles et comportent des piles de boîtes, on suppose que voilà les boutiques. Encore une fois, sans parler japonais, avoir des informations ne s’avère pas facile. Néanmoins, on arrive à distinguer de ci de là quelques boutiques proposant des éditions japonaises de jeux occidentaux connus. On arrive à voir aussi quelques jeux en test.

Bon, dans l’ensemble, on ne comprend toujours rien, mais on remarque quand même des plateaux et des mécaniques de jeux qui ont l’air originales, comme ce jeu où l’on projette un écureuil volant en feutrine sur un bout de bois qui sert de cible. Ou cet awalé qui à l’air de se jouer à plusieurs. Ou encore ce Il était une fois avec des illustrations japonaises, et ce jeu où l’on construit son jardin zen. On remarque aussi pas mal de jeux de cartes à collectionner à la Pokémon (impression retrouvée en visitant quelques magasins tokyoïtes). On déniche aussi quelques jeux d’affrontement qui semblent avoir une composante « informatique », puisque on voit plusieurs tablettes sur les tables. Bon impossible de savoir ne serait-ce que les titres de tout cela. On voit aussi, dès le matin des japonais en train de vider leurs sacs qui sont déjà sacrément remplis.

Il y a quand même une chose que l’on remarque : malgré quelques jeux au design manga, on ne peut que constater l’absence des jeux à base de filles en petite culottes, Ouf ! Il y en a bien quelques uns, mais pas autant qu’on le craignait, et ils semblent plus l’exception que la règle. Et on voit même des visiteurs féminins !

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Le but est d’avoir la plus grosse… épée.

 

Bon, malgré tout, la frustration se fait sentir de ne pas pouvoir tester tout cela. Nous partons à la recherche d’Izobretnik. Si nous pensions le repérer facilement, le nombre relativement important d’Occidentaux sur le salon nous a vite fait déchanter.

Après quelques péripéties, nous arrivons enfin à le retrouver. Il nous explique que le salon n’est pas si mal organisé que ça : au centre se trouvent les tables des auteurs et des auto-éditions, alors que sur les bords se trouvent les éditeurs un peu plus gros, ainsi que les boutiques. Chaque stand a aussi droit à quelques tables pour faire découvrir ses jeux. Nous l’accompagnons ensuite sur la fin de son tour pour récupérer ses précommandes, et il en profite pour nous conseiller quelques jeux. En effet, la plupart étant en japonais, il était important que nous en trouvions sans trop de texte, et avec les traductions accessibles. Nous n’avons pas beaucoup de temps, donc pas celui de tester beaucoup, alors « À Rome, fais comme les romains », nous en achetons quelque uns « à l’aveugle » (on est quand même bien conseillés). Une petite dédicace de Seiji Kanai au passage (le monsieur reste très sympathique et accessible) et nous repartons. Nous découvrons aussi quelques jeux WTF, avec ce jeu sur le thème de la Bible où l’on s’affronte à coup de Jésus et d’Adam et Ève.

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DSC01495Bon, nous avons quand même eu le temps d’en tester quelques-uns. Ils ont tous une caractéristiques communes : les règles et les mécanismes sont simples, tout tient dans des petites boîtes, et l’esthétisme est assez sympa. Nous repartons avec 5 jeux sous le bras, qui ne prendront pas beaucoup de place dans la valise. Pas besoin de les envoyer par la poste montée pour l’occasion (ils sont forts ces Japonais!)

Comme l’a dit Izobretnik dans son article, il y a des raisons de détester ce salon : la principale pour nous a été la frustration de voir toutes ces petit jeux plein de créativité sans pouvoir les essayer. Bref, cela fait très envie, mais il est essentiel de connaître un peu le japonais. Messieurs les éditeurs, jetez un œil sur le pays du soleil levant, il y a des choses à ramener… Certains l’ont déjà compris, il me semble !

En conclusion, si vous avez l’occasion de faire un tour là-bas, n’hésitez pas, mais pensez à prendre un ami japonisant sous le bras. Encore un IMMENSE merci à Izobretnik et à Manu pour s’être occupés de nous sur le salon.

Ah si et un petit épilogue : n’arrivant pas à joindre Izobretnik par téléphone, nous avons commencé à interroger les occidentaux que nous croisions en espérant tomber sur lui. L’un deux en a profité pour nous donner la carte d’un petit bar ludique dans Tokyo. Nous y avons fait un saut, c’était marrant : une petite salle bien cachée si on ne la connaît pas, quelques tables, et principalement des jeux occidentaux. Si vous habitez Tokyo allez -y !

 

 

À bientôt peut-être pour une description des jeux que l’on a ramenés !

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9 Commentaires

  1. madtranslator 15/01/2015
    Répondre

    Merci pour ce compte rendu. 🙂

     

  2. gusanoman 16/01/2015
    Répondre

    Merci pour le compte rendu en mode touriste 🙂

    Vous pouvez donner le nom du bar ludique de Tokyo ?

    • fouilloux 19/01/2015
      Répondre

      Et bien pas trop… en fait la carte de visite est entièrement en japonais, y’a juste un plan dessus. J’essaie de remettre la main dessus, et je l’envoie dès que possible.

      • gusanoman 21/01/2015
        Répondre

        Ok, merci.

        Vu que j’y vais cet été, j’y passerai y faire un tour si tu retrouve la carte.

        • fouilloux 22/01/2015
          Répondre

          Et bin j’ai cru que jamais je la retrouverais jamais s cette carte mais si! Le lieu s’appelle Board Game Cafe ou Jelly jelly cafe (en fait si c’était écrit dessus)  et se trouve à Shibuya. Leur site internet est http://cafeboardga.me et y a même le plan d’accès!

          • gusanoman 23/01/2015

            Super sympa !  Domo arigato gozaimasu !

  3. Izobretenik 17/01/2015
    Répondre

    Super reportage ! Et je ne dis pas ça parce que mon pseudo est cité souvent, hein 🙂 C’est très agréable de lire un retour d’expérience sur le Game Market avec un regard neuf. J’ai oublié combien la barrière de la langue pouvait être un véritable problème ici. Allez, je vais voir la vidéo !

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