Mycelia a définitivement un gros défaut : sa boîte. Elle est dans un carton d'une qualité tout à fait déplorable, et elle s’abîme vraiment très vite. Et c'est assez incompréhensible, car le reste est plutôt dans le haut du panier ! Les cartes sont très agréables à manipuler, les gouttes sont jolies, les illustrations sont sympathiques... Bref le contenu de la boîte est plutôt satisfaisant. Reste néanmoins la question du sanctuaire magique : certes il est joli, certes il a une belle présence de table, c'est très agréable d'entendre "la pluie tomber" quand on le tourne, mais... il gonfle artificiellement la taille de la boîte, qui pourrait être plus petite et rendre le jeu plus facile à emmener partout. 

Le gros point fort de Mycelia sera sans aucun doute sa durée de vie, et ce pour deux raisons. Le jeu est à la fois très accessible, mais aussi diablement intéressant pour les fans d'optimisation. On aura donc une énorme courbe de progression, d'autant que le jeu n'est pas avare : chaque plateau est réversible, ce qui permet de varier un peu les "casses-têtes", mais surtout, il propose quasiment une extension incluse puisque qu'on a un paquet de cartes "avancées" qu'on a envie d'ouvrir très vite. Certes, les parties ne seront pas radicalement différentes les unes des autres, mais on a suffisamment de variété pour y revenir longtemps avant de se lasser.

L'"extension" est ce qui permet au jeu de s'adresser un public aussi vaste. Le jeu de base est parfait pour faire découvrir le deck building, là où l'extension va déjà plus loin : on a des effets d'épurations de deck, des effets déclenchés au moment de l'achat, de nouveaux pouvoirs permanents... Bref c'est ce qui permet d'allonger encore la durée de vie du jeu.