Participatif, la sélection naturelle N° 122 du lundi 6 janvier 2020

 

 

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N° 122

 

 Salutations ludico-participatives !

► Nouvelle année (nouvelle décennie même), nouvelles résolutions ! Dans les miennes, celle du retour à un rythme (à peu près) régulier de votre chronique est en bonne place. C’est bien malgré moi que vous n’avez pas eu votre dose depuis octobre passé, ayant eu à gérer un événement important survenu soudainement dans ma vie privée, le genre de truc qui vous prend tout votre temps des mois durant. Mais ça y est, je commence à sortir la tête hors de l’eau et si je ne vous promets pas qu’il n’y aura plus de nouvelles absences, je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’il en soit ainsi.

Dans cette optique de régularité de publication, je vais certainement revoir en profondeur la structure de la chronique. Il est en effet primordial que je mette sur pied une formule qui ne soit pas trop chronophage et dont le temps nécessaire pour son écriture ne soit pas outre-mesure dépendant de la richesse de l’actualité du moment. Le terme de « sélection » du titre va donc devoir prendre tout son sens et je pense m’orienter vers une formule plus « basiquement » informative, et je n’irai dans l’analyse d’une campagne en particulier que lorsque ce sera à la fois pertinent et que j’en aurai le temps. Le traitement des deux campagnes dont je cause plus bas vous donnera une idée de la chose. N’hésitez pas à me faire un retour de vos critiques, bonnes ou mauvaises.

Pour cette première chronique de la nouvelle année, je reviens brièvement sur les gros succès de 2019 et je vous fait part de mon top des projets annoncés à venir en 2020.

 

  Bonne lecture, et à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 ) !

 

 

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Dans le rétro : 2019

 

2019 a encore été une bonne année pour le participatif et Kickstarter est toujours le numéro 1 absolu du secteur, malgré les efforts des nombreux concurrents apparus ces dernières années.

Si l’on établi un Top 10 des jeux ayant obtenu le plus de soutiens sur Kickstarter en 2019, on obtient ce classement :     

1 – Trial by Trolley de Cyanide & Hapiness :

55 024 soutiens (3 538 065 $, pledge moyen de 64.30 $)

2 – Throw Throw Burrito par Exploding Kittens :

53 643 soutiens (2 559 458 $, pledge moyen de 47.71 $)

On remarque immédiatement que, sans grande surprise, ce sont deux party games peu chers et bénéficiant d’une énorme communauté de fans qui se retrouvent en première et deuxième place (Trial By Trolley s’adressait aux fans de la BD Cyanide and Happiness ; derrière les burritos de Throw Throw Burrito se cachent les gens de Exploding Kittens dont on se souvient du succès fracassant sur KS il y a quelques années). 

3 – Etherfields par Awaken Realms :

32 582 soutiens (3 974 362 £, soit 5 215 118 $, pledge moyen de 121.98 £, soit 160.06 $)

4 – Terraforming Mars : Turmoil par Stronghold Games :

26 004 soutiens (1 307 901 $, pledge moyen 52.60 $)

5 – Muffin Time par Big Potato :

25 545 soutiens (1 051 742 £, soit 1 380 085 $, pledge moyen de 41.17 £, soit 54.02 $)

Encore un party game pas cher bien placé.

6 – Bloodborne par CMON :

23 986 soutiens (4 013 731 $, pledge moyen de 167.33 $)

7 – Zombicide : 2nd Edition par CMON :

21 735 soutiens (3 410 084 $, pledge moyen de 156.89 $)

8 – Root : The Underworld Expansion par Patrick Leder :

20 886 soutiens (1 726 481 $, pledge moyen de 82.66 $)

Pour mémoire, la campagne de Root s’est soldée par 8 454 soutiens et 631 770 $. On réalise donc quel a été le succès du jeu en boutique.

9 – The Great Wall par Awaken Realms :

15 794 soutiens (1 151 159 £ soit 1 510 539 $, pledge moyen de 95.64 £ soit 125.50 $)

10 – Tiny Epic Dinosaurs par Gamelyn Games :

14 114 soutiens (496 527 $, pledge moyen de 35.18 $)

Et si on pousse jusqu’à la treizième place, histoire de voir ce qu’il se passe juste après…

11 – Tiny Epic Tactics par Gamelyn Games :

13 398 soutiens (604 815 $, pledge moyen de 45.14 $)

12 – Suburbia Collector’s Edition par Bezier Games :

12 428 soutiens (1 806 651 $, pledge moyen de 145.36 $)

13 – Sleeping Gods par Ryan Laukat :

12 056 soutiens (1 142 511 $, pledge moyen de 94.76 $)

 

Plusieurs constats à tirer de ce classement. Bien qu’il soit clairement en perte de vitesse, CMON arrive encore à placer deux jeux en bonne position, même si celle de Zombicide 2nd Edition est un gros échec au vu du potentiel de la licence (et certainement des attentes de CMON). L’ex-Numéro un de Kickstarter est définitivement détrôné par Awaken Realms, qui réalise grâce à sa renommée le petit exploit d’attirer près de 16 000 soutiens sur un jeu de pose d’ouvriers (The Great Wall) avec un pledge moyen de 125 $.

Deux campagnes se détachent du lot, ce sont celles des deux extensions, chacune pour un jeu qui aura fait beaucoup parler au cours de l’année passée et dont on se doute, au vu des résultats des deux campagnes en question, qu’ils se sont très bien vendus en boutique. On notera enfin que Gamelyn Games a toujours sa grosse base de fans qui lui assurent de belles réussites à chaque campagnes de la gamme des « Tiny Epic Truc » et que l’aura de Ryan Laukat ne faiblit pas, bien au contraire.

À titre de comparaison, et en mettant un instant de côté les party games qui font des scores improbables en se reposant sur des fanbases acquises par d’autres médias, en 2018 les résultats pour les campagnes de plus de 10 000 contributeurs étaient les suivants :

 

Autant dire que, en ce qui concerne les campagnes qui font de gros scores, on reste dans une certaine continuité. Et on notera au passage que trois éditeurs sont des habitués du tableau d’honneur : Awaken Realms, CMON et Gamelyn Games. Monolith ne démérite pas, même si Claustrophobia 1643 n’a pas réussi à se hisser dans ce tableau.

 

À venir en 2020

Qu’est-ce qui nous attend pour 2020 ?
Bien malin celui qui peut prédire quelles seront les réussites et les échecs à venir. Pour le moins, il est tout de même possible de faire une petite liste des projets annoncés qui, à mon avis à moi que j’ai, pourraient bien marquer cette nouvelle année, d’une manière ou d’une autre. Bien entendu, celle-ci est très loin de l’exhaustivité, mais ce n’est pas sa raison d’être.

 

Beyhond-The-Monolith-logo► fr Beyond The Monolith par Monolith : Concrétisation de la vision du monde du jeu de plateau par Frédéric Henry, désormais seul aux manettes de Monolith, cette campagne vise à permettre de jouer différemment à des jeux déjà possédés, dont bien évidemment en priorité ceux de Monolith. Mais pas seulement, puisque les noms de Zombicide et Chthulu Wars ont été cités. L’offre n’est pas aisée à appréhender et fait couler beaucoup d’encre virtuelle sur le forum de Cwowd.

La présentation en avant-première de la page de campagne, si elle a éclairci quelques zones d’ombres, n’en a pas moins provoqué une levée de boucliers des soutiens des précédentes campagne de Monolith face à la quasi obligation d’acheter moult figurines qu’ils possèdent déjà, obligeant ainsi l’éditeur a repousser la campagne d’une semaine afin de retoucher l’offre. Campagne prévue le 13 janvier.

 

frosthaven-box-art-beta► Frosthaven par Cephalofair Games : Vous n’en aviez pas assez du monstrueux Gloomhaven ? Vous avez poncé la campagne et ses nombreux scénarios ? Voici donc la suite, avec 16 nouveaux personnages, une centaine de nouveaux scénarios et plus si affinités. Assurément l’un des gros cartons de 2020. Campagne prévue en mars.

 

 

malhya-lands-of-legends-logo ► fr Malhya : Lands of Legend par 4 Univers : Voici à mon avis un jeu qui le potentiel d’un gros hit, il suffit de l’essayer en salon pour s’en convaincre (allez les voir à Cannes si vous pouvez). L’équipe (française) derrière le jeu est composée de passionnés et ce qu’ils laissent entrevoir donne l’eau à la bouche. Ils ne sont pas avares d’informations au sujet de leur bébé et du coup une petite fanbase est en train de naître sur le forum de Cwowd. Reste à mener une bonne campagne, et c’est ce qui sera le plus dur. Campagne prévue cette année, dès que tout sera prêt.

 

 

the-great-race-bannière► fr The Great Race par Platypus Games : Un autre nouvel éditeur français qui va bientôt proposer un jeu lui aussi déjà très très abouti et qui excite pas mal de gens. En partant sur le thème des croisières blanches et jaunes de Citroën, Platypus nous propose un jeu de course (mais pas que) très modulable grâce à d’intelligentes minis extensions. Là encore la qualité du jeu est certaine et on peut espérer une belle réussite si la campagne est bien menée. Campagne prévue au printemps, après Cannes.

 

rocketmen-box-art► fr Rocketmen par Phalanx Games : Un deck-building dans l’espace par mister Martin Wallace ! Une combinaison alléchante qui en affole certains. En tout cas, un jeu à scruter pour peu qu’on soit amateur de deck-builder, d’espace ou de Wallace. Pire encore si on est fan des trois. La version française sera à charge d’Asyncron, comme pour tous les Phalanx. Campagne prévue le 27 janvier.

 

 

ISS-Vanguard-boite-previewISS Vanguard par Awaken Realms : L’éditeur le plus en vue du moment sur Kickstarter qui tease un jeu se déroulant dans l’espace, ça fait forcément causer. Pas de grand chose en l’occurrence, puisqu’on ne sait pas vraiment de quoi il s’agit exactement. Ce serait un jeu coopératif d’exploration spatiale, dans lequel les joueurs auraient une grande liberté d’action et de choix, limite bac à sable, avec des combats résolus par des dés. Campagne prévue pour 2020, sans aucune précision.

 

 

it's-a-wonderful-world-box-art► frIt’s A Wonderful World : Ascension par La Boîte De Jeu : On ne présente plus le dernier hit de la boîte de jeu, adoré par beaucoup (dont moi), détesté par d’autres [lire la preview]. Voici donc la campagne pour la première extension (pas une campagne donc, une extension stricto sensu), campagne au cours de laquelle il sera possible d’acquérir tout ce qui était « KS exclus » lors de la précédente. Campagne prévue en février.

 

daimyo-la-renaissance-de-l'empire-boite► frDaimyo, la renaissance de l’Empire par La Boîte De Jeu : On  arrête plus La Boîte De Jeu dans sa conquête des joueurs et juste après l’extension de It’s A Wonderfull World arrive la campagne d’un nouvel opus, Daimyo. Il s’agit d’un jeu de gestion de main, de ressources avec de l’optimisation d’actions dedans, le tout dans un univers médiéval japonais. Comme c’est La Boîte De Jeu, ça doit être du tout bon 😉

 

 

the-7th-citadel-banniere-ks► frThe 7th Citadel par Serious Poulp : Pas beaucoup d’informations au sujet de ce successeur (et non suite, attention) au désormais célèbre The 7th Continent. Le même système de cartes juxtaposées, sobrement appelé « Choose your own path », est repris mais ici dans un univers dark fantasy. Les règles du jeu semblent également avoir évolué, corrigeant peut-être certains petits défauts du précédent opus.

 

ankh-gods-of-egypt-boiteAnkh : Gods of Egypt par CMON : J’en connaît une paire déjà prêt à dégainer la CB à la seconde du lancement de la campagne de ce nouveau jeu d’Eric Lang, dernier volet du triptique initié par Blood Rage et continué par Rising Sun. L’univers est cette fois celui de l’Egypte antique, qui revient décidément à la mode. Gros succès potentiel pour CMON. Campagne prévue pour début 2020, sans aucune précision.

 

 

wonderland's-war-boiteWonderland’s War par Druid City Games : Issu de la collaboration de plusieurs auteur réputés le jeu se situe dans l’univers d’Alice au Pays des Merveilles (mais pas vraiment la version Disney) et tourne sur des mécaniques de pose d’ouvriers et de contrôle de zone. La direction artistique (illustrations et figurines) titille agréablement la rétine. Campagne prévue au cours premier trimestre.

 

 

marvel-united-boiteMarvel United par CMON : Dernière annonce en date puisqu’elle a été faite il y a deux jours au moment où j’écris ces lignes. Le jeu semble être une sorte d’Arcadia Quest coopératif à la sauce Marvel. Les figurines sont du plus pur style Chibi, on aime ou pas. En tout état de cause, cela sent le gros hit de début d’année. Campagne prévue en début d’année, sans précision.

 

 

 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 

Peu d’éditeurs ont décidé de se frotter aux fêtes de fin d’année. La plupart de ceux qui ont tenté le coup ne doivent pas le regretter.

 

unsettled-box-artOrange Nebula n’a qu’un seul jeu à son catalogue : Vindication, lequel semble jouir d’une belle côte de popularité au sein de la population joueuse. Comme il n’est pas bon de rester sur de la monoculture, voici donc la campagne de leur deuxième jeu, qui semble vouloir prendre le même chemin de la réussite que son prédécesseur.

Unsettled donc, puisque tel est son petit nom, est un jeu de survie dans l’espace en coopératif. Les joueurs sont les membres d’une équipe d’explorateurs partis explorer une planète dans les confins de l’espace et qui se retrouvent dans une situation délicate pour le retour puisque en danger de mort permanent. Le petit twist sympa du jeu est qu’il n’y a aucun ennemi à affronter. Que dalle, nada, pas l’ombre d’un alien ou même d’un petit E.T… Rien ! Mais qu’on ne s’y méprenne pas, s’il n’y en a pas, c’est que nos aventuriers de l’extrême auront déjà fort à faire avec l’environnement pour le moins hostile dans lequel ils évoluent.

Il va donc falloir réaliser des séries de tâches, comme explorer la planète pour espérer y trouver les ressources nécessaires à la survie ou exploiter ces ressources de façon optimale pour espérer survivre, le tout dans une coopération aux petits oignons sous peine de ne pas… survivre (j’ai dit que c’était une jeu dont le thème est la survie ?).

Chaque membre d’équipage a ses propres aptitudes et ses capacités peuvent évoluer. Élément primordial dans le jeu, le moral de l’équipe peut lui aussi évoluer, et pas que dans le bon sens, mettant en péril le cas échéant la cohésion de l’équipe et donc la réussite du retour à la maison.

La boîte de base du jeu n’est en fait qu’un « moteur » de jeu. Le cœur se trouve dans les boîtes « Planète », lesquelles apportent chacune leur lot de modifications qui donnent tout son sel au jeu. Si l’on tient compte du fait que le jeu permet déjà une grande rejouabilité à partir d’une planète donnée en raison du nombre de combinaisons possibles « tâches à effectuer / résultats des explorations / actions des joueurs », on imagine facilement que la lassitude n’est pas prêt de s’installer, pour peu que l’on aime le jeu bien entendu.

Et ce n’est pas le matériel présenté qui devrait participer de cette éventuelle lassitude. La direction artistique est sobre et colorée, et les illustrations fort sympathiques et bien dans le thème. Les plateaux joueurs sont double couche et les éléments du jeu trouvent leur place dans la boîte par la grâce des rangements GameTrayz.

Pour environ 80 €, on obtient la boîte de base plus 4 planètes, pour 120 € on ajoute 2 planètes et de parfaitement inutiles et chères sleeves pour chaque boîte de planète. À ces tarifs il faut bien entendu ajouter les sempiternels frais de port, lesquels pour le premier pledge se montent à environ 23 € (25 $). Pour le « gros » pledge rien n’est annoncé, mais on se doute bien que cela ne sera pas moins cher. Et on a pas à se plaindre car nos amis suisses prennent cher : 65 $ annoncés, rien que ça ! Si on ajoute à cela que le jeu n’est disponible qu’en anglais, ce dernier perd subitement beaucoup de son intérêt, en tout cas pour moi. Quoi qu’il en soit, la campagne se porte très bien, merci pour elle (actuellement 598 000/40 000 $ et 6 440 soutiens. Fin le 9 janvier).

 

 

deep-space(d-6-armada-box-artDeep Space D-6 était un jeu solo de Tony Go lequel, après avoir été (et est toujours d’ailleurs) un jeu disponible en PnP, a été financé « en dur » sur Kickstarter, une première fois en 2015, puis une deuxième en 2017 agrémenté d’une mini extension avec à la clé plus de 9 000 soutiens. C’est dire que ce jeu à ses petits fans.

  Deep Space D6 : Armada, édité par la boîte de Tony, Tau Leader Games, est la version multijoueurs du jeu sus cité. Le principe reste similaire : chacun des joueurs possède son propre vaisseau (spatial, le vaisseau) et va devoir en gérer les équipements (pannes, avaries, améliorations) et les membres d’équipage, mais la résolution de la mission (éradiquer une menace de vilains pas beaux tout plein d’animosité qui traînent dans le secteur) se fait en coopération.

Un tour de jeu comprend 3 phases : Planification (déplacement, réparations, etc…), Rencontre (combats conte les méchants) et Résolution (les cartes Menace et Évènements sont tirées et résolues). On a vu plus compliqué. Les habitués de la version solo ne seront absolument pas dépaysés par la direction artistique, toujours aussi épurée. Un effort a été néanmoins effectué sur le matériel : les vaisseaux sont de jolis meeples en bois custom et gravés, et les plateaux joueurs sont double-couche, afin d’accueillir les dés comme il se doit.

Le jeu est toujours uniquement en anglais, l’unique pledge est d’environ 43 € auxquels on ajoutera 12 à 20 $ (belle fourchette) de frais de port (actuellement 73 000/27 800 $ et 1 596 soutiens. Fin le 23 janvier).

 

 

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Ils débarquent cette semaine

 

warp's-edge-box-art► Warp’s Edge par Renegade Games Studio – le 07 janvier

Jeu solo de Scott Almes (auteur de la série des Tiny Epic) dans le lequel le joueur est un pilote de vaisseau spatial qui va tenter de rentrer à sa base après avoir s’être perdu au cours d’une bataille.

 

 

 

apex-theropod-box-art► Apex Theropod par Outland Entertainment – le 07 janvier

Deckbuilder compétitif mais parfaitement (mieux ?) jouable en solo, dans lequel chaque joueur dirige une bestiole préhistorique et en combat une autre. Attention, le jeu (pas l’éditeur) a un passif dont je parlerai la semaine prochaine.

 

 

alderquest-box-art► AlderQuest par Rock Manor Games – le 07 janvier

Reboot d’une campagne annulée en novembre dernier faute de financement. Le jeu est un mix de plusieurs mécaniques dans lequel des guildes de mages anthropomorphiques s’affrontent dans une compétition.

 

 

 

one-deck-galaxy_box-art► One Deck Galaxy par Asmadi Games – le 07 janvier

One Deck Dungeon dans l’espace, par le même auteur. En plus des dés, une nouvelle ressource à dépenser pour améliorer ses personnages fait son apparition : les Tech Discs.

 

 

 

neo-morphosis-box-art► Neo-Morphosis par Dark Gate Games – le 09 janvier

Jeu coopératif dans lequel les joueurs incarnent des membres d’un équipage d’une station de recherche attaquée par des aliens.

 

 

 

 

gangster's-dilemma-box-art► Gangster’s Dilemma par Eagle & Gryphon Games – le 09 janvier

3 à 7 joueurs endossent le rôle de membres d’une famille mafieuse qui doivent satisfaire les désirs du parrain. Illustré par Kwanchai Moriya, le jeu se dit jouable en 30 à 45 minutes.

 

 

 

 

 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

 

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14 Commentaires

  1. Piks 06/01/2020
    Répondre

    Le grand Retour !

    Alors que je pledge très peu de projets, c’est toujours un grand plaisir de lire ces chroniques alors content que ça revienne…

    Sinon, j’ai l impression qu’il y a une grosse tendance au Spatial. C’est une vraie tendance ou juste des goûts personnels qui ressortent de par la « sélection » ?

    • Gougou69 06/01/2020
      Répondre

      Tout d’abord, merci de me lire 😉

      Ensuite, je n’y avait pas prêté attention, mais c’est vrai que le thème spatial revient souvent en ce moment. Mais on sait que dans le JdS, les modes arrivent et passent, chassées pas les suivantes.

  2. Shanouillette 06/01/2020
    Répondre

    SF, deckbuilding et Wallace… je suis foutue.

    • Gougou69 06/01/2020
      Répondre

      Je crois que tu n’es pas la seule que ce cocktail fait vibrer 😉

  3. Mahg 06/01/2020
    Répondre

    Bonne année Gougou, un plaisir de retrouver ton papier.

    Pour ma part, la seule attente à venir (car j’ai un peu trop abusé à mon goût l’année passée!) c’est le prochain jeu de Ledergame avec Cole Werhle (Root) aux commandes : « Oath : Chronicles of Empire and Exile ».
    Une fois n’est pas coutume avec cet auteur, ça a l’air fou. Un card driven plus ou moins narratif, dont la mise en place initiale dépend du résultat de la précédente partie… Donc un simili-wargame où la faction qui gagne forge le monde pour la prochaine partie, moi ça m’envoie un peu du rêve, reste à voir une partie pour confirmer la solidité du gameplay, mais vu l’auteur j’ai très peu d’inquiétudes.

    Reste Rocketmen qui pourrait bien me contredire aussi, la mouture sent bon.

    • Gougou69 06/01/2020
      Répondre

      Merci pour tes vœux, je t’offre les miens en retour.

      Oath promet effectivement beaucoup. je ne l’ai pas retenu parce qu’à titre perso, ce n’est  a priori pas ma came. Mais à voir.

  4. Shanouillette 06/01/2020
    Répondre

    Sinon j’ai rejoué à Xia pendant les vacances, et je confirme que l’un des projets que j’attends en 2020 c’est le next Cody Miller, à savoir Arydia (« the paths we dare thread » pour le nom complet).

  5. Kyojin 06/01/2020
    Répondre

    Bonne Année Gougou ! J’aime bcp le format. Rapide, condensé, avec des développements sur des coups de coeurs/coups de gueules. Il me convient bien. Bonne continuation

    • Gougou69 06/01/2020
      Répondre

      Bonne année également à toi et tous les tiens.

      Je prends bonne note de tes remarques, dont je te remercie au passage.

  6. Spip 07/01/2020
    Répondre

    Merci pour la reprise de ces news !

  7. Pikatchoum 07/01/2020
    Répondre

    Bonne santé surtout à tous. Meilleurs voeux à l’équipe de ludovox et à tous les adhérents de cwowd

    Pour moi il manque le.jeu vampire the chapters début de campagne le 2 février je crois . Un jeu que j’attends avec impatience et dommage qu’il n’y ait pas un petit passage sur lui. Mais on ne peut pas penser à tout. Sinon heureux de revoir cette rubrique.

  8. atom 07/01/2020
    Répondre

    Tout d’abord bonne année Gougou ! Ravi de voir que tu reviens avec cette super chronique. avec un beau bilan de 2019.
    Je crois que je vais craquer sur Unsettled, c’est certes pas donné mais la promesse me semble intéressante. (pas de All in).

    Rocketmen je demande à voir, mais il coche toutes les cases, reste à voir ce que donnera l’interaction.

  9. Salmanazar 11/01/2020
    Répondre

    Frédéric Henry seul aux commandes de Monolith : Erwann ne fait plus partie de la société ?

    • Gougou69 11/01/2020
      Répondre

      Non, Frédéric Henry est seul aux commandes depuis plusieurs mois.

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