Small is beautiful # 40 : Photograph, Sur une échelle de un à T-Rex, Jekyll & Hyde, Pour le roi (et moi), Whale riders, Hit, 6th Sense

Sans l’avoir prémédité, ce Small fait la part belle aux jeux qu’on va pouvoir glisser entre la brosse à dents, la crème solaire ou l’anti moustique. Vous l’ignorez sûrement, mais les ventes de jeux sont régies par des lois qui nous dépassent, nous simples humains. Le type de jeu que l’on vend à Noël n’est pas celui qui se vend l’été, le jeu pour partir en camping, en randonnée, même s’ils peuvent se rejoindre par moment. Simples, légers, intergénérationnels, c’est le règne des Skyjo et de Schotten Totten… À voir si cette année ils garderont leur place dans le peloton de tête ?

 

PHOTOGRAPH (Matagot)

Adaptation de Wind the film (2016), jeu japonais célèbre nous dit le texte promo, ce petit format au design discret vous équipe d’un appareil « demi format » (pas de numérique, de la pellicule !) pour partir à la chasse photographique. Le demi format, très branchouille dans les swingin’ sixties, permettait de prendre deux photographies sur une seule image. Si vous vous sentez l’âme d’un Jean Marie Perier, c’est le moment de shooter à tout va. Prends la pose, oui, oui, tourne sur toi-même !

 

 

 

Un marché (12 ou 16 cases suivant le nombre de participants) avec des photos visibles ou cachées (vous savez néanmoins à quelle couleur appartient le cliché), et l’endroit où vous allez recueillir les précieux instantanés. Prenez-en 1, 2 ou 3. Ce jeu s’appuyant sur un principe de collection, il est tentant d’accumuler quand on voit la même couleur à portée de la main. Sauf que. Jeu japonais, on se doute bien que la contrainte subtile est dans l’air. Il faut déjà placer les cartes prises à l’avant de votre main (la dernière carte piochée sera donc la première de main). Vous pouvez ensuite ajuster l’ordre en déplaçant UNE seule carte, toujours vers l’avant, c’est-à-dire mettre un 9 devant un 10 par exemple. Les cartes restées à l’arrière (à gauche) doivent être posées. Vous en avez récupéré 3 au marché, il faut en poser 3 ! Et dans l’ordre croissant ou décroissant (choix de départ) et avec un écart maximum de 3. Ah mais ça ne va pas du tout, j ai un 8 et un 4 ! Si vous ne pouvez respecter l’ordre, vous devez  retourner la carte, ce sera une photo floue qui vous fera perdre deux points mais vous permettra néanmoins de continuer votre collection. Votre objectif : faire des séries (albums) assez longues pour marquer un maximum.

 

The field, au centre, vous indique comment placer les cartes à récupérer

 

Un petit clic ou une grande clac ? 

Il faut apprécier l’univers naïf des illustrations ou avoir un bon vendeur conseil pour tomber sur ce jeu ! Sa sobriété un peu tristounette pourrait l’éloigner des tables de jeu, ce qui serait dommage. Loin d’être cliché, cet exercice photographique a plus de profondeur (de champ) que l’on pourrait l’imaginer. À la façon d’un Carro Combo, vous ne pourrez pas ranger les cartes que vous récoltez au marché, dans l’ordre que vous voulez, et c’est là tout le challenge. Déplacer une carte ou poser ne se fera que sous condition. Ce petit jeu de collection est une véritable épreuve de gestion de main. Il faudra quelques parties pour appréhender la bonne stratégie et ne plus accumuler les photos floues. Allez, tous ensemble « Ouistitiiiii !!».

 

Whale Riders: the Card Game (Grail games)

Bonus livré avec le KS du même nom, ce petit jeu de cartes transforme Trendy, un vieux Knizia de l’an 2000 sur le thème de la mode, en course à la ressource et négociation houleuse dans le monde des chevaucheurs de baleine. Un gros laïus pour coller à cet univers et nous livrer, au final, un jeu de cartes assez léger.

 

un jeu de Banquise édition ? non Grail games

 

Le paquet est partagé en Ressource (valeurs) et en Port (variante). Les couleurs sont au nombre de cinq (rouge viande/vert algue etc). Chaque famille possède une Tempête de neige (qui balaie toutes les cartes du même type) et un bonus double (qui fait qu’une carte équivaut à deux cartes). Le tour de jeu est très simple : poser/piocher.

Chaque joueur pose donc une carte devant lui. Si je mets un coquillage de valeur 3, la manche se terminera si 3 cartes coquillage sont sur la table. À vous de suivre ou pas et de proposer autre chose : une poterie (6), des perles (7) ou de la viande (5), les autres joueurs pourraient être intéressés et délaisser les coquillages. Si  le nombre demandé est atteint, les autres valeurs seront alors défaussées et les possesseurs de coquillage par exemple, pourront stocker cette valeur. On continue ainsi jusqu’ à la fin de la pioche. Les cartes de valeur 7 (les perles) rapportent 7 points, les coquillages 3 points, etc. Pour plus de challenge, on peut intégrer les cartes Port, des contrats qui vont augmenter le nombre de cartes pour clore la manche ou vous empêcher de jouer des bonus double.

 

 

Pâle rider ou ride the wave ?

Voilà une adaptation mollassonne qui sied bien à un palier de KS. L’iconographie n’est pas toujours lisible, que ce soit au niveau neige ou double icône. Une fois qu’on le sait, c’est évidemment plus évident. Les manches se déroulent sans réelle conviction ni tension. L’ajout des ports, pour dynamiser le jeu, ne fait pas vraiment la différence, les contrats étant assez similaires. Ça se joue. Ce n’est pas mauvais, mais daté.

 

HIT (Pixie games)

 

Tiens, encore Reiner…

 

Hit, c’est le petit jeu qui tient dans la poche et que l’on peut sortir avec tout le monde. Un stop ou encore avec des cowboys, des mineurs et des indiens. Il faut accumuler des cartes mais pas trop, sous peine de se faire piquer le magot. Les 90 cartes de 1 à 10 (avec une proportion plus grande pour les valeurs de 1 à 5) sont mélangées, à vous de les piocher, chaque valeur identique s’ajoutant aux autres constituant des colonnes. Vous vous arrêtez ou vous continuez ?  Chaque fois que l’on ajoute une carte on peut voler aux autres les cartes de même valeur. Attention, si vous avez trois cartes identiques et en piochez une quatrième, cela arrête votre tour et vous perdez  toutes les cartes devant vous ! Si, par contre, en début de tour vous avez des cartes visibles devant vous, vous les mettez en sécurité, c’est votre butin et vos points de victoire. Les points sont les valeurs des cartes.

 

le 7 en posture délicate

 

Hit ou Flop ?

Amusant : ce petit jeu partage son ADN avec Whale Riders, cité plus haut. Malgré une petite subtilité au niveau du déclenchement de l’effet à la troisième carte posée, nous sommes typiquement dans un stop ou encore avec ce qu’on aime, le côté tension et tentation, et celui qu’on aime moins, la chance au tirage et la chance au tirage et la chance au tirage. Petit jeu ultra familial, hasardeux à 100%, il fait partie de ce que j’appelle « la gamme fainéante du Dr Knizia » dans laquelle on peut ranger Lama et consorts. Néanmoins, voilà un jeu parfait pour l’été en mode apéro de par son format et la simplicité de ses règles. Il peut même avoir un vrai petit côté addictif, seul le comptage final est un peu lourd. 

 

POUR LE ROI (et moi) – (Iello)

 

 

Une visite à la cour s’impose afin de faire un peu de lèche et acheter des faveurs pour être le plus en vue et glaner quelques titres nobiliaires, voila le programme. Ce jeu coloré aux illustrations amusantes et soignées est la réédition d’un ancien de chez Iello : Biblios (2011). Ce jeu, si ma mémoire est bonne, inaugurait une gamme de boîte aimantée qui n’a pas perduré (on y trouve Innovation). Biblios avait un thème monacal austère mais un bon potentiel. On s’était souvent demandé pourquoi il restait aux oubliettes. Jusqu’à aujourd’hui.

 

Le but de cette intrigue de palais est de se rendre majoritaire dans certaines couleurs, de faire monter les points qu’elles rapportent et, si possible, de faire baisser ceux de la concurrence. À chaque tour, piochez des cartes, gardez en une, défaussez en une et laissez les autres joueurs ramasser celles qui restent. Comme dans For Sale chez le même éditeur, les cartes que vous avez en main vont servir à acheter les cartes de la défausse lors de la deuxième phase. L’or achète des nobles, les nobles achètent de l’or pour à nouveau avoir de quoi acheter des nobles. Une boucle bien pratique. Certains effets permettent de faire monter ou descendre le barème des points de victoire. Vous avez tout misé sur le bleu et il vient de perdre 2 points, aïe aïe ! Ne vaut-il mieux pas être un peu partout, surtout que cette version récompense le premier mais aussi le second à la majorité. Une fois la défausse vide, on regarde qui est le plus puissant dans chaque couleur et on prend les points. Et les titres.

 

Ouiii, je finis Attiseur de l’âtre et Cireur de parquet, la classe !

 

Qu’on lui coupe la tête ! Ou Vive le Roi ?

Cette nouvelle version supervisée par l’auteur original est déjà plus joyeuse. La boîte est aussi plus grosse, avec un thermoformage pas vraiment pratique, mais soigné néanmoins. L’esprit de Biblios est respecté, voire amélioré. Si les dés de la première version étaient plus pratiques pour changer les scores au cours de la partie que les actuels bandeaux en carton, il faut avouer que les textes inscrits sur ces derniers sont plein d’humour. La réelle nouveauté est surtout sur les points accordés au second joueur majoritaire lors du décompte. Si avant c’était tout ou rien, on peut maintenant se dire qu’avec un 3 on a une chance de ramasser quelques points. Biblios change de tête, s’embourgeoise et fait un beau retour. Messieurs… Le Roi ! (et moi).

 

6th SENSE (Jumbo)

 

 

Si vous pensez avoir trouvé le nouveau The Mind avec ce sixième sens, vous pouvez retourner fissa à vos cours de médium par correspondance. 6th Sense revisite le jeu de l’Ascenseur, un jeu de paris où la seule prédiction sera le nombre de plis que vous pensez faire durant la manche. Chaque protagoniste reçoit un nombre de cartes (11 pour 6 joueurs, 15 pour 2..). La première carte de la pioche sera la couleur d’atout. Après évaluation de votre main, vous misez secrètement sur le nombre de plis que vous pensez ramasser. Vous pensez pouvoir en gagner 5, ôtez un 5 de votre main et placez le face caché devant vous. Vous n’avez pas le nombre exact, zut, va pour 6 ou on minimise et on passe à 3 ? Ce choix sera votre objectif et votre total de points si vous réussissez votre pari. Le reste est classique : un joueur pose une carte, on doit suivre à la couleur,  jouer une autre couleur ou couper à l’atout. La plus haute valeur ou l’atout gagne le pli. Pour pimenter les tours et ne pas ressembler complètement à son modèle, 6th Sense inclut des effets Action : Le 0 bloque une carte adverse, vous ne gagnez pas le pli, mais vous pouvez pourrir un adversaire / Le 4 inverse la hiérarchie, c’est la valeur la plus basse qui gagne / Le 6 est également un 9, au choix / le 8 permet de regarder la carte secrète d’un adversaire / Le 12 permet de scinder un pli en 2 (une carte qui permet de rééquilibrer, un peu, le jeu).

 

un jeu Dragibus ?

 

Je vois des jeux morts ou médium rare ?

À la fois parfait et déjà vu, ce jeu illustre parfaitement les jeux de l’été, comme le font si bien Skyjo ou le Uno. Déjà vu, car il ne fait que recycler un classique en y ajoutant une petite variante et parce que le design semble avoir été conçu par un graphiste sous LSD. Parfait car, malgré un certain chaos dû aux Actions, le jeu est très fédérateur pour un public qui ne veut pas se prendre la tête. Un produit passe partout mais qui remplit fort bien son office comme le font les jeux cités. On se retrouve au bar du camping pour une partie ? Le perdant paie la tournée !

 

SUR UNE ÉCHELLE DE UN  à T-REX (Exploding Kittens)

Et oui, Exploding Kittens est un éditeur désormais, vous ne saviez pas ?! Et il donne dans le jeu d’ambiance. Normal. La vraie surprise, c’est que l’on retrouve l’auteur de The Mind aux commandes. Nooooon ?

 

 

La boîte au design amusant est remplie de cartes illustrées, de valeurs (1 à 10) et de  jetons à tête de dino. Le but du jeu est simple : trouver votre partenaire, celui qui a la même valeur que vous en main. Les cartes avec de zolis dessins sont des Actions : tapez des mains, jouer de la guitare, dirigez un orchestre, conduisez comme si vous étiez poursuivi (bien marrant celui là)… Rien de bien complexe, pas besoin d’avoir fait le cours Florent ou l’Actors studio.

Il y a aura trois cartes Action à chaque tour. Chaque joueur a en main un numéro de 1 à 10 et une couleur qui lui donne le thème à mimer. On peut donc être plusieurs à diriger un orchestre mais pas avec la même intensité. Le but sera à la fois de trouver le ton juste pour réaliser votre action tout en cherchant qui détient la même valeur que vous. Si vous croyez être en phase, présentez vos cartes. Attention, il s’agit bien ici des numéros, pas du thème. Vous pouvez vous tromper d’une valeur. Les jetons dino sont des points de victoire, mais dans ce type de jeux, le décompte passe bien souvent au second plan.

 

 

Tu te tires ou T- Rex avec nous ?

Bien que la règle nous explique que c’est un jeu de mime pour les nuls, on a plus recours à la gestuelle qu’à la parlote. On peut danser, sauter, chanter… faire un peu tout ce qui vous passe par la tête. C’est très dynamique, à tel point qu’on se demande si le principe non avoué n’est pas juste de créer un gros binz. L’échelle d’intensité que l’on retrouve chez Top Ten est dure à mettre en place en gesticulant. Entre bouger à puissance 5 ou 6, c’est subtil. On peut aussi parler, tant que vous ne donnez pas d’indication sur les chiffres, ce qui rééquilibre la donne mais il n’est pas toujours évident de rester vague et on fait vite des erreurs. Le spectacle de ces gens agités est donc bien drôle mais le jeu reste assez brouillon. On aurait aimé également plus de cartes Action pour plus de rejouabilité. Même travers que l’on trouve dans la plupart des jeux d’ambiance, il faut le public, fin, imaginatif et réactif pour partager pleinement ce moment de délire.

 

 

Jekyll vs Hyde (Mandoo games)

Quand on me parle de jeu de cartes avec le Dr Jekyll, je pense de suite à cette étrangeté sortie en 2003. Un jeu qui ne sera probablement jamais réédité, n’étant pas dans l’air du temps, car limite contre intuitif, puisqu’on peut faire jouer son adversaire à sa place. Un must d’originalité qui a sa place dans toute bonne ludothèque.

 

Son homonyme de 2021 partage avec lui cette part d’ombre qui ne se lèvera qu’au bout de quelques parties. Il faudra un peu d’entraînement pour voir plus loin que le bout du nez disgracieux de Mr Hyde.

 

 

Voici un jeu de plis pour deux joueurs, un tir à la corde où les personnalités, la bonne et la mauvaise, vont s’affronter pour vaincre et amener le pion dans leur camp. Un jeu asymétrique où Hyde vise une victoire par écrasement (un maximum ou, au contraire, très peu de plis) et où Jekyll tente la subtilité et l’équilibre. Le fait d’avoir des cartes puissantes n’est pas toujours une garantie de force, la hiérarchie des couleurs va bloquer cet effet. On commence avec un échange de cartes au début de chacune des trois manches, et des contraintes : poser une carte de la couleur demandée (la plus forte emporte le pli) ou une potion entraînant un effet (échange de cartes, prendre un pli, annuler l’ordre des couleurs) ou poser une couleur autre. C’est le twist du jeu. Là où « pisser » (jouer une couleur non demandée) sert en général à temporiser, cette action transforme ici une couleur inutile en atout. Une couche de plus à gérer dans nos calculs. Le décompte fait avancer le pion vers Hyde de la différence entre le nombre de plis des deux adversaires (8- 3 = 5 cases).

 

 

Jekyll au trésor ou on repart dans les Cévennes ?

Jekyll vs Hyde est un jeu piège. Si vous avez envie d’une maîtrise immédiate, d’ouvrir la boîte et de dérouler, ce jeu risque de vous décevoir. La sensation première est de blâmer le hasard ou de trouver artificiel son principe de hiérarchie des couleurs. Qui plus est, on gagne beaucoup plus avec Hyde puisqu’il lui suffit de faire beaucoup ou pas de plis. Se faire un avis après une partie est expéditif et biaisé. Il va falloir y revenir et comprendre à quel moment jouer ses potions et quelle(s) carte(s) donner au début du tour. Il faudra deviner les cartes qui peuvent être encore en jeu. Ce n’est qu’au prix de quelques efforts que son véritable visage apparaîtra. Si vous êtes prêts à ces efforts, le jeu vous le rendra, même si selon certaines donnes, vous serez malmené. Au bout d’un moment, on préfèrera relever le défi en tant que Jekyll (ce que conseille la règle en mode avancé). Un petit format comme on aime, accessible niveau prix et profond niveau ludique mais qui laisse, aux premiers essais, un goût d’incompréhension, de facilité, loin de ce qu’on attend.  Si vous avez aimé le Renard des bois, vous devriez aimer celui-là, son thème est plus adapté que la sortie champêtre de nos deux canidés.

Pour plus de détails, vous pouvez lire le Just Played de dame Kelingah sur le sujet 🙂 

 

 

ON AURAIT PU VOUS PARLER DE :

 

 

DECKSCAPE – DERRIERE LE RIDEAU (Dv giochi)

Le meilleur de la série ? En tout cas, un excellent numéro… de magie. Si l’histoire est accessoire (trouver la sortie), les énigmes (à part une petite boulette) sont distrayantes et d’un niveau capable de vous faire réfléchir sans trop vous bloquer. On note cette fois des emprunts de « physique amusante » et l’utilisation d’un matériel annexe bien employé. Comme nous ne sommes pas doués, nous aurons dépassé largement le temps imparti, prolongeant d’autant notre plaisir.

 

 

MATCHA (Matagot)

Dans l’esprit d’un Hanimakoji, il faudra remporter le duel contre votre adversaire en collant à la valeur ou la couleur demandée par la carte témoin. Chaque victoire vous amène un jeton (thé, cuillère, bol, …). On pourra aussi s’arranger pour perdre afin de récupérer un jeton fouet, mais perdre n’est pas toujours si évident. La combinaison de ces jetons fera de vous la meilleure préparatrice de thé. Un jeu minimal, de double déduction, rapide (trois manches maximum) où compter les cartes qui tombent est important. Observation et jugeote dans ce jeu plus savoureux que son esthétique épurée pourrait le laisser croire. Réédition en VF d’un jeu de 2015, Ludovox avait eu le nez creux à l’époque.

 

 

 

 

KAWAÏ (Helvetiq)

L’été pointe son nez, si on mangeait une glace ? Ce jeu de collection fait la part belle aux parfums (5 couleurs) et aux formes que vous allez déguster. Chaque gourmand aura deux critères secrets (parfum et forme) et devra récupérer les cartes glaces correspondantes pour marquer des points. Chacun va donc retourner sa pioche carte par carte. Si la série de glaces vous intéresse, criez Kawaïïï !!!, payez un cœur (à la banque ou à votre débiteur) et emparez vous du paquet. Prise de risque, tension, observation et mémoire avec la variante où les cartes sont empilées plutôt que visibles, Kawaï se déguste avec plaisir le temps d’un goûter. Un peu linéaire dans son déroulé, on sera raisonnable, on prendra plutôt un fruit avant d’y retourner.

 

 

 

ENCORE ! KIDS (Schmidt)

Même principe que son papa Encore, il faut lancer les dés de couleurs (exit les dés de valeurs de la version adulte) et cocher sur votre grille un domaine de couleur en essayant de terminer une colonne ou toute une couleur. Vous gagnerez ainsi des personnages ou des icônes comme le poisson, la banane… qui rapporteront des points ou sonneront la fin de la partie. Moins de chiffres pour une meilleure compréhension dans cette version épurée de ce roll & write qui plaît aux enfants et peut amuser les parents.

 

 

 

BOTANIK (Space cowboys)

Après le décevant Ank’hor, ce qui aurait dû clore la trilogie égyptienne devient un jeu de jardinage steampunk. Illustrations au top, même si elles divisent, travail éditorial soigné (mais à quoi sert ce jeton en métal ?) et mécaniques aux petits oignons. Jeu à deux, ultra malin et retors, la construction de son réseau de tuyaux se fait en deux temps : stocker puis poser… et donc bloquer les tuiles. Des contraintes de couleurs et/ou formes ajoutent le piment nécessaire pour faire passer ce divertissement au niveau supérieur. Une bonne récolte garantie sans OGM.

À lire : un Just Played sur le sujet et le Test – à voir : Ludochrono 

 

 

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1 Commentaire

  1. fouilloux 06/07/2021
    Répondre

    Oh comme je suis contentq ue tu parles de Dr Jekyll et Mr Hyde (celui de 2003), un des meilleurs jeux de plis selon moi!

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