Great Western Trail : Pfister mène grand train

Alors que nous vous parlions déjà de lui à travers cette interview il y a quelques mois, l’auteur Alexander Pfister a depuis continué à accumuler une pluie de récompenses ludiques : second Kennerspiel, IGA, Deutscher SpielePreis, Spiel Portugais, et même Vin d’Jeu d’l’année 2016 sont ainsi tombés ces dernières semaines dans son escarcelle.
La sortie de sa prochaine production, Great Western Trail, annoncée pour l’imminent Essen 2016, bénéficie de cet élan et donc d’une certaine exposition. On pourrait même s’autoriser à penser qu’elle serait plutôt attendue au tournant. Dépoussiérez les Stetsons, affutez les éperons et préparez les lassos : rendez-vous à la grande époque des cowboys, quelque part entre le Texas et le Kansas du 19e siècle.

Rassemblons le troupeau

Années 1860. Alors que l’immigration croissante et l’urbanisation des États-Unis conduisent au développement du marché de la viande bovine, les grands abattoirs de l’Est (Cincinnati, Chicago) ont besoin de matières premières. Le Texas peut répondre à cette demande, mais l’acheminement des bêtes reste problématique.

Tel est le contexte historique sur lequel se greffe le jeu : en tant que propriétaires de ranchs, les joueurs entreprennent de mener périodiquement leurs troupeaux jusqu’à Kansas City, d’où le bétail est ensuite acheminé par voie ferroviaire.

Les bovins sont représentés par des cartes : chaque espèce (nommée s’il vous plait) est associée à une couleur et une valeur d’élevage précise, allant de 1 à 5.


Le bétail de base, présent en 3 à 5 exemplaires dans le deck de départ


Le haut de gamme, à acquérir au marché

D’un point de vue mécanique maintenant, il s’agit d’un jeu de déplacement – et non de placement – où chacun dispose d’un unique ouvrier, j’ai nommé le pion bouvier (dénomination clairement sous-utilisée dans les jeux de société). Intervient par ailleurs une composante de deckbuilding, rapport aux cartes susmentionnées.

Le tour de jeu se décompose ainsi en 3 phases :

A) Avancer son bouvier vers un nouveau lieu le long de la routeB) Effectuer une(des) action(s) en fonction du lieu d’arrivéeC) Piocher jusqu’à atteindre sa limite de cartes en main


Tout est résumé sur le plateau personnel

A) Avancer

Avant toute chose, il faut obligatoirement déplacer son bouvier. Celui-ci est discipliné et progressera uniquement vers l’objectif (Kansas City) en suivant le sens des flèches. Les bouviers des joueurs peuvent cohabiter sur une même tuile, il n’y a pas de blocage à ce niveau. Ce n’est pas pour autant que l’interaction est absente, plusieurs subtilités sont à signaler :

  • la distance maximum autorisée, en nombre d’étapes, dépend à la fois du nombre de joueurs et des améliorations éventuellement débloquées sur son plateau personnel. Il est donc possible d’augmenter cette limite pour une plus grande latitude.
  • les étapes (tuiles) qui constituent la route évoluent au fur et à mesure du jeu : une des actions possibles (cf. B) consiste à ajouter un bâtiment à sa couleur sur un emplacement vide. Techniquement, ceci revient à « rallonger » la route, car les emplacements ne comptent pas comme une étape tant qu’ils sont vides.
  • certaines tuiles figurent un « péage » (main noire ou verte) : c’est une somme à régler au propriétaire de la tuile (ou à la banque si neutre) par quiconque souhaite y passer ou s’y arrêter. Sournoiserie importante : ne pas être solvable permet de se soustraire à l’ardoise. Désolé gringo, j’ai rien sur moi!
  • la route propose toujours deux chemins différents, qui se rejoignent à des points de jonction : quels embranchements allez-vous emprunter ? le nombre d’étapes, la présence de péages adverses, et surtout les actions qu’il sera possible d’effectuer sur place sont les principaux paramètres de l’équation. Oserez-vous braver les petites tuiles « Danger », êtes-vous du genre à passer au beau milieu de la réserve indienne pour y commercer, ou allez-vous privilégier les arrêts sur des bâtiments pour des actions puissantes ?
  • atteindre Kansas City déclenche une séquence particulière pour le joueur en lieu et place de la phase B (voir Quand on arrive en ville). Le bouvier reviendra directement au point de départ de la route (en bas à droite du plateau) pour le prochain tour. Et c’est reparti ! Pour vous faire une idée, on atteint Kansas City environ 5 à 7 fois dans une partie.


Plissez bien les yeux, et vous verrez les petites flèches blanches

B) Agir

Deux cas de figures sont à distinguer :

  • si le bouvier s’est arrêté sur un bâtiment neutre ou lui appartenant, il peut effectuer les actions locales figurées sur ce bâtiment (de 1 à 3 selon les cas), mais pas plus d’une fois chacune.
  • dans le cas contraire, c’est à dire si le bouvier est sur petite tuile Danger ou Tipi, ou encore sur un bâtiment adverse, le joueur doit alors se contenter d’une action auxiliaire, parmi celles auxquelles il a personnellement droit.

A noter que dans le premier cas de figure, on peut renoncer aux actions locales pour effectuer en lieu et place une action auxiliaire. Qui peut le plus peut le moins.

Voici (ci-contre) l’ensemble des actions auxiliaires telles que figurées sur la gauche du plateau personnel. Les deux du haut sont les actions de base, disponibles dès le début du jeu :

    Gagner 1 Dollar
    Piocher une carte puis en défausser une

Via le système d’améliorations consistant à retirer des disques du plateau personnel (de deux manières possibles, nous y reviendrons), à chacun de faire le nécessaire pour débloquer s’il le souhaite les actions du bas, plus croustillantes. Enlever un disque de la colonne de droite autorise à doubler l’action auxiliaire concernée dans quelques cas (pictogramme spécial présent sur certains bâtiments notamment)

Principaux types d’actions locales

Embaucher : il s’agit de payer une somme plus ou moins importante (en Dollars) pour recruter un nouvel employé depuis le « marché du travail ». Cet étalage sophistiqué ventile les employés à des prix de recrutement croissants au fur et à mesure de la partie.
Un modificateur présent sur le pictogramme de l’action peut incrémenter ou décrémenter le prix demandé. La tuile Employé est ajoutée sur le plateau personnel, au bout de la « ligne » correspondant à son métier : Cowboy, Artisan, ou Ingénieur. En plus d’un bonus immédiat éventuel, ces employés participent aux actions ci-après.


On débute avec un employé de chaque type.
Le troisième Ingénieur offre une action bonus [1],
contrairement au second Cowboy [2]

Construire : cela revient à placer l’une de ses 10 tuiles Bâtiment sur le plateau, sur n’importe quel emplacement vide ou en remplacement d’un de ses propres bâtiments. Le niveau du bâtiment (en haut à gauche) indique le nombre d’Artisans qu’il faut faire intervenir, sachant qu’en cas de remplacement, on soustrait le niveau du bâtiment initialement présent. Pour chaque Artisan sollicité, il en coute 2 Dollars.


Ces bâtiments évolués de Niveau 7+ sont à construire en plusieurs fois, sachant qu’on est limité à 6 Artisans

Avancer sa loco : cela se passe sur la voie ferrée, qui est une piste quasi-linéaire démarrant cette fois de Kansas City. Le pion Locomotive du joueur y progresse d’un cran pour chaque Ingénieur qu’il possède à cet instant.
Un premier intérêt est de pouvoir desservir gratuitement ou à moindre cout des villes de plus en plus éloignées (voir Quand on arrive en ville).


Les locomotives adverses sont « sautées », ce qui peut faire des cases gratuites. Mais attention, comme dans Lewis & Clark, c’est aussi valable en marche arrière.

A intervalles réguliers, on peut bifurquer vers une gare, au prix d’un léger détour d’une case. L’objectif est double :
  • améliorer cette gare, c’est à dire y placer un ses disques personnels, déverrouillant ainsi une capacité de son choix pour le reste de la partie.
  • le premier à le faire dans une gare donnée a également la possibilité d’introniser un « chef de gare » en transférant sur place un de ses employés (qui est donc perdu). La récompense consiste en un effet permanent ou immédiat, agrémenté de PVs conditionnels de fin de partie.


Pour 2 Dollars, Bleu transfère un disque sur cette gare. Comme la tuile de Chef de gare est encore disponible, il sacrifie également un de ses Artisans pour s’en emparer.

Acheter du bétail : le joueur peut faire une ou plusieurs acquisitions de nouvelles cartes Bétail à ajouter dans son deck, depuis le « marché au bétail » qui est un autre étalage commun.
Ce sont les Cowboys qui comptent ici : ils peuvent être répartis en autant d’achats que souhaité, mais le tarif est d’autant plus avantageux que le nombre de Cowboys utilisé est élevé.
Les nouveaux bœufs sont ajoutés à la défausse et attendront donc un peu avant d’arriver en main. En revanche, ils valent un certain nombre de PV rien que pour être présents dans le deck en fin de partie.


Pour avoir cette belle West Highland marron (valeur d’élevage de 4 et 4PV tout de même), il en coutera 12 Dollars si vous n’avez qu’un seul Cowboy. Mais avec 3 Cowboys, le prix est diminué de moitié.

Objectif : c’est gratuit, et il s’agit simplement de prendre une des 4 cartes Objectif exposées en permanence. Si aucune ne plait, on peut s’en remettre au hasard du sommet de la pioche. Cette carte rejoint la défausse et donc ultérieurement la main.
Elle peut alors se jouer, avant ou après son action. Elle octroie un effet immédiat (picto en haut à gauche), et décrit une condition ou un ensemble de conditions qu’il faudra satisfaire en fin de partie. Si tel est le cas, une récompense en PV est à la clé, mais en cas d’échec, ce sont des PV négatifs.


Exemples d’objectifs. Le malus met quand même un tantinet la pression.

C) Piocher

Cette phase est purement mécanique : si d’aventure on a moins de cartes en main que la limite autorisée, on complète autant que nécessaire depuis sa pioche personnelle. Le cas se produit soit lorsque les actions réalisées en B ont amené à défausser ou jouer une ou plusieurs cartes, soit suite à une arrivée à Kansas City, qui conduit à vider entièrement sa main (voir Quand on arrive en ville).
Lorsque la pioche personnelle est épuisée, on re-mélange sa défausse, conformément au béaba du deckbuilding.

La limite de main est de 4 cartes, qui peut être augmenté à 5 puis 6 lorsqu’on a la possibilité de retirer un disque de son plateau, et moyennant un cout additionnel de 5 Dollars. Particularité qui semble d’ailleurs révélatrice de la puissance potentielle de cet avantage.

Quand on arrive en ville

Nous y voilà. Kansas City. Cinq fois qu’on en parle sans expliquer ce qu’il s’y passe de si bien. Alors ?

Une première sous-phase de manutention impose au joueur qui vient d’arriver en ville de mettre en jeu 3 nouvelles petites tuiles, choisies à chaque fois parmi deux possibles. Il peut s’agir soit de tuiles Danger / Tipi qui viennent rallonger le parcours sur un des embranchements leur correspondant, soit de tuiles Employés qui alimenteront le marché du travail.
C’est tout sauf anecdotique, car le marché du travail est ce qui rythme la partie : lorsque son dernier emplacement est provisionné, le dernier tour commence.

Ceci étant réglé, il est temps de faire enfin fructifier le bétail que vous avez pris la peine de mener jusque-là, c’est à dire vos cartes en main. On révèle sa main et on additionne les valeurs d’élevage de tous les types de bétail représentés au moins une fois. Autrement dit, les doublons ne comptent qu’une fois.

En complément, il est possible de faire valoir à cet instant un ou plusieurs « certificats » : c’est un document assez rare qu’il est possible de gagner par certaines actions et qui se matérialise sur une piste dédiée du plateau personnel. Toujours est-il que chaque certificat dépensé à cet instant augmente le total de 1. On obtient au final une valeur d’élevage globale, qui sert à deux choses :

  • c’est le montant en Dollars touché immédiatement par le joueur, en tant que revenu
  • cela représente la valeur maximum de la destination qu’il est possible de livrer par la voie ferrée. Pour cela, le joueur transfère un disque de son plateau personnel vers la ville qu’il peut/veut livrer, sachant que quelques restrictions s’appliquent : impossible de livrer deux fois la même ville dans la partie, code couleur imposé pour certains disques qui ne peuvent aller que sur certaines destinations,…

En plus de constituer une amélioration (puisque le disque retiré du plateau personnel débloque encore une fois une capacité), cette livraison peut avoir une conséquence soit en PV finaux, soit en action bonus, selon les destinations.

Evidemment, plus les villes sont éloignées, plus la récompense est gratifiante. Livrer trop de destinations peu reluisantes est même sanctionné. Par ailleurs, rappelez-vous que vous devez payer une rallonge dans le cas où votre locomotive est moins avancée que la destination choisie.


Exemple : la main de Bleu vaut 2+3+3 = 8. Il possède par contre deux certificats permanents obtenus précédemment sur des tuiles Chef de gare.
Il choisit de dépenser deux certificats « temporaires » de manière à porter le total à 12. Il empoche donc 12 Dollars.


Et pour cause, il a déjà livré Albuquerque. Ce sera donc El Paso pour cette fois. Sa locomotive n’ayant pas suivi le mouvement, il lui en coutera 1 Dollar par « croix rouge » présente dans l’intervalle, soit 2 ici. Il obtiendra 6PV en fin de partie pour avoir livré ce couple de ville.

Une fois l’expédition conclue, les cartes sont toutes défaussées, et le bouvier est retourné à son point de départ pour une nouvelle tournée.

Faut-il monter à bord ?

Ce n’est pas la première Preview que j’écris, et il me faut bien avouer que ce Great Western Trail n’a pas été un cadeau. Difficile de donner un aperçu explicite de la bête sans entrer dans tous les détails dont la règle fourmille. Sachez que certaines des multiples imbrications de mécanismes n’ont été volontairement que survolées, et que des subtilités supplémentaires viendront s’ajouter à cet aperçu avancé.

Le fait que cette présentation déjà conséquente se veuille une synthèse devrait donc mettre la puce à l’oreille : non, Great Western Trail n’est ni un jeu familial, ni un jeu épuré. Le plateau bien chargé n’est pas trompeur de ce point de vue.

La durée officiellement annoncée, autour de 2h, le destine de toutes manières aux pratiquants un minimum expérimentés. L’auteur n’en est plus à son coup d’essai, puisqu’avec Mombasa, il a déjà prouvé que son talent ne s’arrêtait pas à la frontière des jeux légers. Une similarité est d’ailleurs la présence d’une couche deckbuilding venant se fondre dans un jeu d’optimisation, sans en être pour autant le mécanisme exclusif ou même principal.

L’interaction s’annonce plutôt présente, en tous cas à l’échelle des jeux de gestion. L’ensemble des éléments à acquérir est soumis à la concurrence, sans parler de la course pour les tuiles Chef de gare et du système de péage induisant des dilemmes de parcours. Le placement a priori innocent d’une simple tuile Bâtiment ou Danger supplémentaire au bon/mauvais endroit semble être à même remettre en cause bien des plans adverses.

Malgré la tentative effectuée pour vaguement s’inscrire dans un cadre historico-géographique, malgré les efforts de mise en ambiance au travers d’illustrations de qualité, le thème parait relativement interchangeable. Comprenez que la symbiose thème-mécanismes est toute relative. Plutôt habituel pour le genre.

A noter également que l’ensemble a une bonne tête de salade de points, avec pas moins de 11 rubriques à additionner lors du décompte final. Bâtiments construits, cartes Bétail achetées, Objectifs remplis (ou pas), tuiles Chef de Gare, livraisons effectuées, tuiles Danger écartées, employés collectionnés, améliorations… tout fait des points ou presque.

Finalement, les amateurs d’eurogames bien denses se seront très certainement reconnus à la lecture de ces principales caractéristiques attendues. Eux seuls semblent avoir tous les feux au vert pour noter Great Western Trail en police 40 sur leurs tablettes, si ce n’était pas encore fait. D’ailleurs, le jeu est dans le viseur de Mr Eolean, et ce n’est pas pour rien.

 

Great Western Trail
Un jeu de Alexander Pfister
Illustré par Andreas Resch
Edité par eggertspiele, Pegasus Spiele et Stronghold Games en Anglais/Allemand
Pays d’origine : Autriche
De 2 à 4 joueurs
A partir de 12 ans
75 à 150 min
Sortie VO : Essen 2016

 

 

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32 Commentaires

  1. atom 06/10/2016
    Répondre

    Chouette préview comme d’hab Mr Grovast. Il est évident qu’il est tentant, malgré ce coté très chargé. Je crois a une sortie française et je vais poncer un peu Mombasa d’ici la. (choisir c’est renoncer c’est mon mantra ^^).

  2. SwatSh 06/10/2016
    Répondre

    Sympa l’article 😉
    Bon, je change ma police de caractères à 50 🙂

  3. Grovast 06/10/2016
    Répondre

    La mise en page a un petit souci, mais une demande de rectif est en cours 😉

  4. eolean 06/10/2016
    Répondre

    Merci pour la preview, on y voit un peu plus clair ! On est bien sur de l’expert, pas de doute là-dessus ! Je préssens que le thème + le format + l’auteur à succès = Gros carton à essen !

    Il a l’air bien touffu. J’espère que les moult aller-retour à kansas city ne donneront pas une sensation de répétition, mais je ne crois pas. La piste de la loco est là pour le côté développement sur la partie et permettra d’éviter cet écueil je pense. En tout cas, celui-ci, je n’y couperai pas :p

  5. Grovast 06/10/2016
    Répondre

    Je suis assez confiant sur le côté non-répétitif et montée en puissance. Il y a des allers-retour, sauf que le contenu de la route s’étoffe au fur et à mesure, ce qui fait que les dilemmes peuvent changer à chaque trajet. Même si grosso-modo, tu vas privilégier les embranchements où tu as mis tes bâtiments, c’est quand même le but…

    A voir s’il est intéressant de blinder un même embranchement (à mon avis non, les autres vont juste l’éviter) ou plutôt de s’incruster un peu partout pour toper si possible du péage.

    Je n’ai pas osé l’écrire dans l’article tellement ça aurait fait mauvais genre, mais il y a quand même une inspiration Monopoly. A des années lumières plus profond et maitrisable, mais dans l’idée, il y a un peu de ça sur cette histoire de parcours.

     

    • Teuf 08/10/2016
      Répondre

      Monopoly !? Je te défie de poser la question à Pfister si tu en as l’occasion 😉

    • Pierre Lefebvre 24/10/2016
      Répondre

      Inspiré du monopoly??!? J’espère que c’est un troll. Ou je ne prendrai plus jamais au sérieux un seul post de Grovast.

      • Grovast 24/10/2016
        Répondre

        C’était moitié provoc mais aussi moitié sérieux.

        Le jeu n’a évidemment globalement rien à voir. N’empêche que ton pion réalise plusieurs fois dans la partie le même parcours, sur les cases duquel les joueurs ajoutent des bâtiments, modifiant par la même ce qui se produit quand on y passe ou s’y arrête. Notamment, cela fait payer les adversaires. La « comparaison » s’arrête là, mais moi, désolé, ça me rappelle quelque chose.

        C’est totalement non vérifié bien entendu 🙂 Et franchement, si c’était vrai, je ne vois pas où serait le problème, au contraire. Prendre une bouse intersidérale et en faire un jeu de gestion aussi réussi, c’est la classe.

  6. morlockbob 06/10/2016
    Répondre

    Après lecture, j ai envie de dire  » oh la vache ! « 

    • Grovast 06/10/2016
      Répondre

      C’était un de mes titres possibles, mais recalé ^^

      • Sthorm 06/10/2016
        Répondre

        Moi, ça me fait un effet bœuf ! 🙂

        • fredm 06/10/2016
          Répondre

          Ca va être sur toutes les tables ! (juste pour continuer)

          • Grovast 06/10/2016

            Oui ça devrait se boire comme du petit lait 🙂

  7. V-Mazuka 06/10/2016
    Répondre

    Très chouette preview.

    C’est clair, complet, agréable à lire, et ça me donne encore plus envie d’essayer le jeu.

    Bravo !

  8. 6gale 06/10/2016
    Répondre

    Encore une préview intéressante, après l’oracle de Delphes. Merci Grovast… La prochaine fois, je veux Lorenzo Il Magnifico…C’est possible 😉

  9. Dr. Jacoby 06/10/2016
    Répondre

    Comme je le disais dans je ne sais plus quel autre sujet, j’attends toujours impatiemment le moment où j’aurais enfin le coup de coeur avec cet auteur, et là sur l’écran ça sent plutôt bon … en tout cas Grovast, pour le coup t’es un as du teasing !
    D’ailleurs je pensais gagner une boîte sur le contest BGG avec autant d’indices finalement j’ai eu 1/5 bonne réponse

  10. Cormyr 06/10/2016
    Répondre

    Ben moi c’est le contraire. Ta preview très bien faite me dit que je vais probablement passer sur celui là même si je l’essaierai à l’occasion : salade de points et de (trop) nombreuses possibilités d’actions ne sont plus ce que je recherche actuellement. Cela me donne l’impression d’un écran de fumée et je cherche des jeux au thème bien ancré et épuré sur les mécanismes.

    Bon je m’en vais lire les règles de Railroad Révolution pour voir si il et du niveau d’un nippon que j’adore et pourtant mal reconnu.

    • Grovast 07/10/2016
      Répondre

      Apparemment il est annoncé un peu plus light que les WYG? habituels, d’ailleurs la durée semble le confirmer (45-90m?). Quelques fans stressés s’en « inquiètent » sur BGG d’ailleurs.

      Mais bon, le poids ne veut pas dire grand chose, ça peut être du Medium fade comme du Medium très très bon… Je suis comme toi la règle est dans ma pile de lectures.

  11. Zuton 07/10/2016
    Répondre

    Difficile de rester insensible devant la présentation du jeu sans compter l’article et sa mise en page excellente qui donne le lait l’eau à la bouche ! Je dois aimer les salades ludiques… et les variétés ne manquent pas.

    Dans le même style je guette le prochain WYG, Railroad Revolution … j’espère que les 2 jeux se démarquent car j’ai tendance à les confondre en croyant voir les 2 mêmes jeux ! Fausse impression ?

    Railroad Revolution : ton prochain article type Preview ?

  12. Grovast 07/10/2016
    Répondre

    J’aurais encore bien 4 ou 5 Preview qui me titillent : Yokohama, Lorenzo Il Magnifico, Morpheus, A feast for Odin… et pourquoi pas Railroad Revolution oui.

    Mais Essen c’est dans 6jours, et il me faut plus que ça pour faire le moindre article 🙁 sans compter le délai de publication incompressible

  13. TheGoodTheBadAndTheMeeple 07/10/2016
    Répondre

    Bel article qui confirme. Mais franchement, faudra jouer pour se faire une idée ! En tout cas c’est joli pour une salade de points 😀

  14. Meeple_Cam 07/10/2016
    Répondre

    Je suis sur qu’il va être « Rosenberg approved », celui là 🙂

  15. Nik 08/10/2016
    Répondre

    Petite question sur le retour à kansas city et le déplacement du bouvier en général : on se déplace par combien de cases ? J’ai lu que c’était évolutif, quelle est donc la latitude de ces déplacements ? Pour Kansas city, on y revient donc en suivant le même parcours, qui est une voie unique d’accès en haut à gauche du plateau ?

    Petite question finale : les PV sont de quel ordre en fin de partie ? Quelques dizaines ?

    MErci pour l’article comme toujours un travail de chef !

    et vivement les autres cités, même après Essen 😀

  16. Grovast 08/10/2016
    Répondre

    1) Déplacement : cela dépend du nombre de joueurs, c’est pour ça que je n’ai pas donné de valeurs.

    à 2 joueurs : 3 cases de base, upgrade à 4 puis 5 (partie gauche sur cette image)

    à 3 joueurs : 3 cases de base, upgrade à 5 puis 6

    à 4 joueurs : 4 cases de base, upgrade à 6 puis 7

    Ce chiffre est bien un maximum, tu peux ne faire que 1 et t’arrêter sur la case suivante si ça te chante (si c’est un bâtiment à toi par exemple)

    2) Kansas City est bien tout en haut à gauche, une fois rendu là bas tu te re-téléportes au point de départ en bas à droite. En avant dernière case, il y a encore deux alternatives différentes possibles, du moins si des bâtiments sont construits (je ne sais pas si je réponds)

    3) Pour le score final j’avoue que je ne sais pas vraiment, mais vraisemblablement cela doit approcher la petite centaine. Les plus gros bâtiments font une dizaine de points, le meilleur bœuf fait 7Pv, chaque objectif peut valoir 5, donc ça monte assez vite.

    • Grovast 08/10/2016
      Répondre

      L’image que je donne est à 2joueurs. Donc je reprends :

      2J : 3 cases upgrade à 4 puis 5

      3J : 3 cases upgrade à 5 puis 6

      4J : 4 cases upgrade à 6 puis 7

  17. elniamor 08/10/2016
    Répondre

    Aaaarhh je suis tout mou-bourré ! L’aspect salade de points de repousse, mais le design m’attire et je n’ai pas de jeu de ce format dans ma ludo…

    Je note que dans la règle anglaise, on considère des joueuSES et ça c’est un bon point.

    Je sens bien que je vais craquer, qu’on me retienne !

  18. Teuf 08/10/2016
    Répondre

    Perso, la lecture des règles m’a vraiment emballé même si le décompte en 11 points fait plutôt peur.

    Je l’ai préco (pas d’Essen pour moi cette année, je me fais livrer :)).

    Belle synthèse des règles en tout cas, je vais piocher dedans pour me faire une aide de jeu (la règle est trop descriptive je trouve).

  19. Shanouillette 21/10/2016
    Répondre

    Gigamic s’occupe de la VF pour début 2017!

  20. Pierre Lefebvre 24/10/2016
    Répondre

    Me première partie 3 joueurs hier. Et bien c’est de la grosse bombe! Une explication longue car plein de petits mécanismes dans tous les sens, mais une fois la partie lancée les tours de jeu sont super rapides et fluides, et quasiment aucune question de règles grâce à l’iconographie bien fichue. On ne voit pas le temps passer et on sent qu’on a fait qu’effleurer toutes les possibilités de ce jeu très ouvert. Gros coup de coeur.

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