► E.D.I.T.O. : Coups de coeur Ludovox 2019

Une nouvelle saison qui s’ouvre, c’est depuis deux rentrées pour nous l’occasion de vous révéler les « coups de coeur » de la Rédaction.

Il s’agit de proposer une sélection de 7 jeux (un pour chaque jour de la semaine, car c’est bon pour la santé !) qui soit représentative de notre année, à la Rédac.
L’an dernier, on avait perdu quelque cheveux dans le process. Cette fois-ci, il y avait beaucoup plus d’évidences. Les nombres des parties cumulées par les membres de la Rédac étaient parfois à eux seuls un argument pour certains titres, qui se sont quasiment imposés d’eux-mêmes. 

 

Pour rappel, les contraintes que nous nous imposons sont simples : il faut que le jeu soit sorti entre juillet et juillet de l’année suivante, et soit localisé en français. Nous avons aussi prêté une attention particulière à la qualité de l’écriture des règles, de la réactivité (ou pas) de l’éditeur en cas d’erreurs constatées sur le livret ou le matériel. Certains excellents jeux (par exemple Spirit Island… tristesse !), furent ainsi sortis manu militari du palmarès. Nous ne nous voyons pas vous conseiller un jeu qui, une fois dépunché, s’avère incompréhensible ou à moitié buggué par une grosse erreur de traduction qui n’a été corrigée d’aucune manière par l’éditeur. C’est parfois un vrai crève-coeur, on ne va pas se mentir, mais la grande richesse de la production actuelle nous pousse aussi à monter le curseur côté exigences. 

Pour ce qui est des jeux « recommandés », nous avons décidé cette année, plutôt que de chercher à se mettre d’accord absolument entre nous (ce qui pousse vers des choix parfois plus complaisants et moins originaux), de laisser à chacun la possibilité de citer librement un titre qui avait marqué ses douze derniers mois. Ce sont des coups de coeur Ludovox plus personnels. Certains titres ne sont pas passés loin du coup de coeur général, quand d’autres sont plus typiques des goûts et attentes propres à chacun. Bilan, ça fait 7 autres titres à vous recommander !
 

 Les coups de coeur 2017 c’est sous ce lien, et ceux de l’an dernier sont par ici

 

Sans plus attendre, voici les 7 jeux de la Rédac, Sélection 2018 – 2019 !

Coup-de-coeur-Ludovox-2019

 

Ma première aventure

 

Commençons en douceur. Le premier coup de coeur de cette Sélection est celui de nos p’tits joueurs. Vous avez peut-être lu nos chroniques ainsi baptisées, racontant les découvertes ludiques des enfants de la Rédac ! Si oui, la Sélection ici présente ne vous surprendra pas beaucoup… Ma Première Aventure, avec En quête du Dragon suivi de La découverte de l’Atlandide (qui va bientôt être rejoint par le troisième tome, L’odyssée de Phobos, attendu de petit pied ferme) aux éditions Game Flow, a toujours été une évidence. Depuis la découverte du prototype, jusqu’à la celle, frénétique, du premier tome par nos gônes, cette série de jeux-livres dont vous êtes le héros accessible dès 4 ans, fut un coup de coeur immédiat. Il fait partie de ces créations dont on se demande comment elles n’ont pas été amenées plus tôt. Autant dire, une perle rare.
Pour saisir le principe, direction le Ludochrono. Pour percer notre amour à jour, retour sur le Just played. Comment donner à vos enfants le goût de la lecture, le sens des choix, et une furieuse envie de partir à l’aventure ? Voici la réponse… 

ma-premiere-aventure-avec-macaron-ludovox

 

Un jeu de Roméo Hennion
Illustré par Arnaud Boutle
Edité par Game Flow

 

 

Zombie Kidz Evolution 

 

Montons un petit peu en âge avec Zombie kidz Evolution ! Après « ma première aventure », voici évidemment « mon premier legacy » ! 😉 Un jeu qui a lui aussi su apporter quelque chose de frais, d’inattendu, et d’excessivement addictif (sous bannière Scorpion Masqué). Dimension évolutive maîtrisée, game design abouti et prise en main instantanée, implication des joueurs à son comble, direction artistique moderne… un sans faute !
Sans surprise, ce Zombie kids Evolution va être suivi d’une saison 2, et nous l’attendons (là aussi) avec impatience tant le premier opus fut avalé tout cru par les petits et les grands de la Rédac. Car un vrai bon jeu enfant c’est un jeu qui sait plaire aussi aux parents, ZkE est sans doute le titre intragénérationnel de notre année. On veut ouvrir d’autres enveloppes !

zkE-coup-de-coeur-Ludovox

Un jeu de Annick Lobet
Illustré par Nikao
Edité par Le scorpion masqué

 

 

El Maestro

 

Voici El Maestro un jeu familial de dessin qui sort des sentiers battus ! Vous connaissez des party games de dessin, oui merci, plein, mais des jeux de air dessin, combien ? Voilà donc un concept rafraîchissant qui aurait mérité plus de buzz qu’il n’en n’a reçu. Le principe : un joueur dessine dans les airs, tel un chef d’orchestre un peu perché, son sujet imposé, tandis que les autres suivent avec leur (vrai) crayon pour dessiner sur leur papier ce qu’ils voient… ou croient comprendre. C’est là que c’est drôle. Malgré quelques codes bien utiles qu’on apprend vite un peu comme une langue des signes simplifiée (belle idée), le champ des interprétations reste toujours super ouvert. Tant et si bien que les joueurs partent souvent loin du sujet initial et les fous rires abondent quand on découvre les réalisations de chacun (et ce qui était à l’origine).
Une originale qui pourrait sans doute connaître des déclinaisons éditoriales. En tout cas, l’édition ici conçue par Tiki est d’un point de vue écriture et matériel une réussite, avec pupitre, paravents et cartes agréables et bien pensés.   

el-maestro-coup-de-coeur-ludovox

Un jeu de Valery Fourcade
Illustré par Stéphane Escapa A.K.A. Staff
Edité par TIKI Editions Inc.

 

Cerbère

 

Cas de conscience. Nous connaissons bien l’auteur de Cerbère, puisqu’il écrit régulièrement pour Ludovox. Aussi est-ce affreusement difficile d’avouer combien on adore son jeu. Mais fallait bien nous rendre à l’évidence : c’est la boîte qu’on a envie de sortir dès qu’on cherche à mettre l’ambiance entre joueurs. Après des dizaines de parties, on ne s’en lasse pas. Et pour cause : Cerbère sait faire en sorte que la dynamique repose entre les mains (et la parole) des joueurs, tout en donnant ce goût de jeu stratégique, il est avant tout un jeu social, de diplomatie, d’alliances et de traîtrises. Un peu comme un Galerapagos ou un Betrayal Legacy, il sait poser une situation où les ressorts dramaturgiques sont tendus et où tout peut advenir, le meilleur comme le pire, cela dépendra de vous ! Mais ici, si vous mourrez, vous continuez à jouer, vous changez juste de camp et la tension ne fait qu’augmenter. Autre avantage, la coopération est forcément de mise, ce qui le rend plus facile à sortir qu’on pourrait le croire. En tout cas, certains rebondissements ou même certains mots prononcés restent vraiment dans les mémoires.
Là dessus ajoutez une édition aux petits oignons (traduite désormais aux quatre coins du monde) et robuste avec plateau modulable, meeples custom, et même un système d’achievements à débloquer et vous comprendrez pourquoi nous sommes conquis.

cerbere-avec-macaron-ludovox--center

Un jeu de Pierre Buty
Illustré par Jules DubostPierre Ples
Edité par La Boite De Jeu & Origames

 

Aeon’s End

 

On aime les deck-buildings, et on est devenus difficiles en la matière avec le temps. Mais Aeon’s End fut aussi une évidence à la rédaction, on est plusieurs à l’avoir poncé et à avoir totalement craqué pour la version Legacy (qui aurait eu sa place ici si elle avait été traduite, disons-le franchement). Aeon’s End on vous en parle depuis la sortie du jeu en version originale (y a déjà trois ans !), il continue de squatter nos tables et maintenant qu’il est en français, on peut y jouer avec les plus jeunes ! 
Aeon’s End c’est un deck-building coopératif où nous sommes des mages qui doivent combattre une Nemesis. Chaque mage a ses pouvoirs, chaque Nemesis ses forces. Le défi est corsé, et la rejouabilité au rendez-vous. La mécanique regorge de petits twists qui, combinés ensemble, lui donnent une saveur bien à lui. Mélanger son deck, pourquoi faire ? Ici vous défaussez vos cartes dans l’ordre qui augmentera vos proba de sortir vos combos. L’ordre du tour aléatoire nous oblige à parer à toutes éventualités, tous ensemble. L’utilisation des brèches permet une vraie montée en puissance de nos options, rythmant la partie de même que le fait que le deck de notre Nemesis est constitué en trois niveaux de difficulté. Bref, pas la peine de s’étendre, le test fait déjà bien le tour de la bête (et vous avez même celui de la version Legacy pour voir ce que vous manquez). Aeon’s End, c’est de la bonne !

 aeon-s-end-matagot-vf-coup-de-coeur

Un jeu de Kevin Riley
Illustré par Gong StudiosScott Hartman
Edité par Action Phase Games, localisé chez Matagot

 

Res Arcana

 

Res Arcana est un oiseau étrange : chaque joueur doit se constituer un moteur à points de victoire sur la base d’un paquet de 8 cartes uniques. 8 petites cartes, et pourtant, tant de décisions ! Jouer ces cartes pour acquérir des ressources, ou pour leur pouvoir ? Tout sacrifier pour aller chercher un lieu de puissance, générateur de points, tôt dans la partie ? Miser sur l’or et les effets puissants des monuments ? Il faudra, avant de s’élancer dans la course, comprendre la synergie de nos huit artefacts, mesurer les différentes stratégies et enfin, on pourra se détacher des starting-blocks… pour parfois se réorienter, si nos adversaires nous mettent des bâtons dans les roues.
Tous les mécanismes du jeu sont liés à une thématique fine mais présente, et parviennent à créer une tension palpable : action par action, nos alchimistes voudront prendre le plus court chemin. Passer pour la manche n’aura jamais causé autant de dilemmes, et l’ensemble – jeu épuré mais profond, édition soignée – transpire le talent. Que vous le pratiquiez en mode initiation (avec un début de paquet fixé), en mode draft ou en mode « normal » en donnant un paquet de 8 cartes aléatoire, Res Arcana présente un défi toujours passionnant. Qui étonnera les habitués, certes, mais passionnant.

 res-arcana-boite-PETITE-IMAGE-COUP-DE-COEUR-LUDOVOX-

Un jeu de Thomas Lehmann
Illustré par Julien Delval
Edité par Sand Castle games localisé chez Asmodee

 

Root 

 

Matagot (décidément) a eu le nez creux en sortant ce titre dans nos contrées. Root est un jeu de contrôle de territoire avec 6 factions (dans la version française) et chacune d’elles se joue de manière totalement asymétrique (nous sommes déjà à la troisième édition et les retours des fans ont permis quelques corrections et équilibrages).
Ainsi la « Marquise de Cats » va nous proposer de la gestion pure, la « Dynastie de la Canopée » de la programmation de cartes, la « Compagnie de la rivière » de la négociation, le « Culte des lézards » de la combo de cartes, etc.
Chacune de ses factions à sa justification thématique. La Marquise a repris le pouvoir dans la forêt et est présente partout au début de la partie, la Dynastie de la canopée a subi un gros revers, elle demeure arc-boutée dans son coin et tente de retrouver de sa superbe et de se reconstruire. Pendant ce temps, l’Alliance de la Forêt, cette bande de rebelles, va placer des jetons sympathie dans les clairières, pour organiser la rébellion, faction un peu plus subtile à jouer. Et le Vagabond, lui, nous propose un gameplay qui fait presque RPG, on se promène dans la forêt pour récupérer des objets, en construire d’autres, réaliser des quêtes faire du troc avec les autres joueurs, sans oublier de temps en temps de porter l’estocade sur un joueur, histoire de lui détruire ses bastions et voler quelques points de victoire bien sentis. Le but du jeu reste le même pour tous : marquer 30 points de victoire. Mais pour ce faire, vous le voyez, il y a plus d’un chemin. Un jeu très interactif, et même agressif, il faut savoir réagir aux actions des autres joueurs, ne pas hésiter à discuter, influencer, négocier… et appuyer là où ça fait mal au moment opportun. Root : un jeu qui devrait rester dans les mémoires.

root-avec-macaraon-Ludovox-OK

Un jeu de Cole Wehrle
Illustré par Kyle Ferrin
Edité par Leder Games, localisé chez Matagot

 

► Retrouvez l’explication de nos coups de coeur Rédac en vidéo !

 

Et place aux coups de coeur spéciaux de l’équipe !

 

► Coup de coeur spécial Sha-Man : Clash of Rage

CLASH-OF-RAGE-COUP-DE-COEUR-LUDOVOX« On m’a fait une promesse, il y a 5 ans, au moment où j’ai découvert le proto de Clash Of Rage : celle d’un incroyable jeu de conquêtes dans un monde dominé par un empire déclinant d’elfes hautains (des elfes quoi…). On pourrait y acheter des équipements et personnaliser nos unités pour les envoyer joyeusement s’écraser contre des hordes adverses ou des elfes (hautains…).
Après toutes ces années de développement et un financement participatif, j’ai eu peur de découvrir que ce jeu fantasmé soit devenu une usine à gaz ou qu’il ait du ranger quelques ambitions au placard. Et bien non.
Ça a été un véritable coup de coeur pour moi.
Clash of Rage ne s’embarrasse pas de gestion de ressources et de logistique complexe. Vous ne serez jamais à court d’unités, tout reposera sur la personnalisation de vos armées avec des équipements cool et sur vos choix tactiques qui consisteront à décider où et quand porter la guerre et avec quelles forces.
L’univers est porté par le style flamboyant de Djib (aux illustrations) et de chouettes figurines pour couronner le tout.
Si vous aimez une confrontation simple et directe où la souffrance de perdre son armée n’est que passagère.
Si vous pensez que frapper un elfe (hautain…) c’est acceptable (voire mérité).
Si vous vouez un culte au plaisir régressif d’une bonne grosse poignée de dés jetée avec fougue sur une table et ne craignez pas de périr avec gloire au combat… Alors Clash of Rage est pour vous. »

Un jeu de Frédéric Guérard
Illustré par Jean-Baptiste Reynaud A.K.A. Djib
Edité par La Boite De Jeu & Origames

 

 

► Coup de coeur spécial Shanouillette : Detective

coup-de-coeur-ludovox-iello-detective-OK« J’ai toujours eu un faible pour les jeux hyper immersifs. J’aime quand chaque chose que l’on fait a du sens. Qu’on vous plonge, de la tête au pied, l’espace d’un instant, dans la peau d’un personnage de façon crédible. Qu’on explore au-delà des frontières habituelles. Detective est si réussi de ce point de vue là, que l’on pourrait presque craindre de ne pas être à la hauteur en tant que flic ! Mais non, détendez-vous, tout cela n’est qu’un jeu…
Dans Detective comme dans la vie, le temps est la plus précieuse ressource. Dans Detective comme dans la vie, on peut se perdre sur internet. Dans Detective comme dans la vie, il arrive qu’il faille savoir jouer des coudes pour obtenir ce que l’on désire. Dans Detective comme dans la vie, il faut parfois faire confiance aveuglément à un collègue. Ah et aussi, si tu prends pas des notes, t’es mort.
Portal a ici véritablement repoussé les limites côté écriture, dans la profondeur des scénarios, la recherche du détail qui tue. Le développement d’un site web qui fait office de base de données avec laquelle on peut interagir en cours de partie a fini de m’achever. Simply a blast (comme ils disent en Pologne) avec une nomination au Spiel et un As d’or Expert mérités. »

 
Un jeu de Ignacy TrzewiczekPrzemysław Rymer
Illustré par Aga JakimiecEwa Kostorz
Edité par Portal Games, localisé chez Iello

 

 

► Coup de coeur spécial Fredo : Tu te mets combien ?

ttmc-coup-de-coeur-OK« Et oui ! Tu te mets combien ? (TTMC) a été ma belle surprise cette année. Sous ses airs de petit Trivial pursuit revisité, c’est un jeu extrêmement malin, qui a l’énorme qualité de pouvoir être joué par abso-lu-ment n’importe qui, joueur amateur ou non, tant il est simple et accessible. Une seule règle, et c’est parti.
Oubliez tout ce que vous savez sur les jeux de culture G, car ici c’est vous qui choisissez et dosez la difficulté de vos questions – qui plus est souvent totalement farfelues. Ainsi, tout le monde est à égalité, et les plus vantards – ou gourmands – auront vite fait de se faire rattraper par leur assurance et se retrouver bien dépourvus
Le jeu idéal pour jouer en famille lors des réveillons de Noël ou les soirées entre potes. Un must have, et un futur classique grand public ! »
 
Illustré par Vincent Burger
Edité par Les éditions de base
Distribué par Pixie Games
 
 
 

► Coup de coeur spécial Umberling : Just One

just-one-macaron-ludovox-OK« Bien que je sois adepte de jeux en général plus complexes, Just One s’est pour moi avéré comme une évidence, avant le Spiel des Jahres, avant sa publication en tant que « Just One », en fait (il s’est appelé We Are The Word dans une autre vie – voici le test par Morlock).
Un peu à la manière de Codenames, dès l’explication des règles, on se dit « Ah, c’est donc génial, parfait ». Trésor d’accessibilité, des parties rapides mais tendues, des fous rires quand on explique son raisonnement en tant que devineur ou deviné, les moments où l’on constate une redondance dans les mots et où on baisse son ardoise, des apothéoses sur le fil, tout concourt à créer une superbe expérience de jeu – sublimée en cela par l’édition tip top concoctée par Repos Prod. Un titre qui s’inscrira dans la durée, j’en mets mon ardoise au feu (vous avez vraiment cru que je risquerais ma main ? Insensé-e que vous êtes). »
 
 
 

► Coup de coeur spécial Atom : Ganymède

« Je sganymede-avec-macaron-petite-imageuis plutôt adepte de gros jeux de stratégie, et pas forcément amateur des jeux où l’on se construit un moteur (« engine-building »). Pourtant Ganymède a atterri sur ma table sans crier gare et l’on a vraiment enchaîné les parties.
Le but du jeu : faire décoller 4 vaisseaux. On va donc tâcher d’envoyer nos meeples de couleur sur Mars, puis jouer des cartes Mars sur les vaisseaux stationnés sur Ganymède pour les faire décoller. Chaque vaisseau nous offre des points de victoire selon une condition qu’il faudra avoir préparée si on veut l’emporter.
Un mécanisme simple et un tour fluide (à son tour, on réalise une action et une seule), mais un principe de combos fort malin. En effet les cartes sont de 5 types différents et quand on en réalise une on gagne une action bonus, mais celle-ci est multipliée si l’on a plusieurs cartes de la même couleur. On peut donc se préparer de jolies combinaisons. Mais si on arrive à placer une carte de chaque type, on peut faire décoller un vaisseau incomplet.
Ganymède est un excellent jeu où l’on ressent une montée en puissance, du combo de cartes malin qui devrait satisfaire l’amateur de jeux experts. Tout cela dans un temps très ramassé. Cerise sur le gâteau, le jeu s’est doté d’une extension sympathique (la preuve) qui offre de nouvelles possibilités sans pour autant le compliquer. »
 

Un jeu de Hope S. Hwang
Illustré par Olivier Mootoo
Edité par Sorry, We Are French (SWAF)

 

► Coup de coeur spécial Fouilloux : Big Monster

 
BIG-MONSTER-avec-macaron-Ludovox« Big Monster a été une excellente surprise pour moi. Très franchement, j’avais vu passer le jeu comme ça dans le flot des sorties et j’étais resté plutôt dubitatif. Et puis, on m’a proposé d’y jouer. Allez, pourquoi pas. Résultat, on a refait une partie immédiatement derrière, ce qui m’arrive de moins en moins souvent aujourd’hui [Ndlr : on confirme, il devient hyper pénible sélectif]. Le gameplay est en fait assez simple, même s’il fait « salade de points ».
Big Monster n’est pas forcément révolutionnaire en soi, mais il tourne au poil, le jeu en équipe et en temps réel fonctionne très bien, et j’aime bien ce petit dilemme permanent de « je donne ça à mon pote pour l’aider, ou ça à mes adversaires pour les faire suer…? ». On aimerait prendre le temps de la réflexion, mais on ne peut pas ! Il faut se décider en vitesse. Il faudra aussi bien garder l’oeil sur ce que font et nos voisins, et notre partenaire. Ah, et la partie est rapide. Bref un excellent moment ! J’en redemande. »
 
Un jeu de Dimitri Perrier
Illustré par Ivan Nikulin
Edité par Explor8
 

► Coup de coeur spécial Fanny : La cour des miracles

« Grandla-cour-des-miracles-coup-de-coeur-ludovox-OK coup de cœur pour ce jeu parce qu’il est facile à prendre en main et qu’il y a des rebondissements tout le temps !
Un jeu de placement-majorité avec de la négociation, des manipulations, du retournement de situation, une once de bluff et de fourberie, de l’optimisation et de la temporisation. Une direction artistique à tomber avec des illustrations superbes de Ronan Toulhoat (connu pour la BD « Le Roy des Ribauds »), un plateau détouré original, et une édition telle que l’on passe outre les mini-coquilles dans les règles (l’éditeur a corrigé le tir en mettant à dispo une V2 rapidement, dispo sur la fiche de jeu). Bref, accessible et fluide, cette Cour a malgré son apparente simplicité plus d’un tour dans son sac, avec de très jolis (vilains ?) coups à dérouler ! »

Un jeu de Guilhem GautrandKaedamaVincent Brugeas
Illustré par Ronan Toulhoat
Edité par Lumberjacks Studio

 

 

Et voilà pour cette Sélection juillet 2018-juillet 2019 !

EDIT : Retrouvez la selection en vidéo :

 

 

Pub-Tipeee-grand-format-copie

LUDOVOX est un site indépendant !

Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :

Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :

acheter aeon-s end sur espritjeu

19 Commentaires

  1. Djinn42 04/09/2019
    Répondre

    Aeon’s End, Res Arcana, Root et Ganymède. C’est vrai qu’on a été gâté encore une fois.

  2. Grovast 04/09/2019
    Répondre

    ZKE dans la liste, voilà qui confirme son As d’Or (:D ok va falloir que j’arrête avec cette blague)

    Content de voir Big Monster aussi. Amplement mérité.

  3. Annick 04/09/2019
    Répondre

    Oh merci tout plein pour ZKE !

    (par contre l’illustrateur c’est Nikao, Paul Drouin a illustré l’ancienne version)

    • Shanouillette 04/09/2019
      Répondre

      Avec plaisir !

      En effet, petite coquille sur la fiche, je corrige ça !

      merci !

  4. TheGoodTheBadAndTheMeeple 04/09/2019
    Répondre

    Sans conteste En quete du dragon est un livre extraordinaire que ma fille devore.

    Aeon’s end reste le jeu le plus joue de 2018 ET 2019 … plus de 50 parties au compteur avec presque tout le contenu. (New Age arrive vite !)

    • fouilloux 05/09/2019
      Répondre

      Deuxième partie hier soir déjà chez nous 🙂 Je te donne pas mon avis pour pas te spoiler.

  5. Groule 04/09/2019
    Répondre

    J’approuve la tolérance Z pour les fautes importantes d’édition, surtout que la logique « Vendons et puis on verra » est payante de nos jours. La preuve : les récidivistes continuent de sortir des traductions bourrées de coquilles qui se vendent à merveille. Le consommateur n’est pas forcément prévenu avant. Ça ne devrait plus être le cas !

  6. ocelau 04/09/2019
    Répondre

    par curiosité : spirit island exit suite aux problèmes de traduction, pourquoi pas. Mais du coup pourquoi ne pas avoir aussi sorti root qui a tout autant de cartes erronées  ?

    • Shanouillette 04/09/2019
      Répondre

      Comme mentionné dans l’intro, ça dépend aussi de la réactivité face à la bourde, on a une certaine marge d’appréciation là dessus. L’erreur est humaine après tout.
      A notre connaissance, Matagot gère le problème : le PDF est d’ores et déjà dispo avec les corrections, ils ont communiqué dessus clairement et les cartes devraient plus tarder à arriver (en boutique, sur demande, même si on a acheté le jeu ailleurs, et demande de SAV possible en ligne). Comme le kit de trad (avec les bonnes cartes) est déjà dispo depuis juillet, on y croit !
      Avec Spirit Island, ils ont annoncé en novembre 2018 qu’ils allaient faire un pack de corrections, ça devait arriver en février si je ne m’abuse, puis annoncé en avril, puis mai… et malheureusement on attend toujours, des mois après.  :/  À noter que la dernière date annoncée est septembre. Suspens… !

      C’est pas facile à arbitrer tout ça (et pas toujours facile à suivre… déjà suivre les sorties c’est chaud, alors suivre les kits de corrections derrière !), mais nous avons du finir par trancher, et clairement, il y a beaucoup plus d’erreurs dans Spirit island que Root déjà de base donc voilà…  Dommage. C’est un jeu génial !

       

      • TheGoodTheBadAndTheMeeple 05/09/2019
        Répondre

        Ah bah, je connaissais pas ces soucis pour Spirit Island, mais ca m’etonne pas trop trop … vu l’editeur francais… triste

      • ocelau 05/09/2019
        Répondre

        Merci de ta réponse. Le beaucoup plus d’erreur me semble exagéré : dans Spirit island il y a 6-7 cartes avec réel impact (et encore, certaines se devinent). Pour Root, il y a 10 cartes corrigés et de ce que j’ai lu des erreurs aussi dans le livret de règle (là pas forcément dû à la trad elle-même, mais aussi à des changements de version). Bon après on entre dans le dilemme de ce genre de sélection  : où couper la limite de l’acceptable , forcément arbitraire :).

        ta remarque sur le suivi des erratas est juste et m’amène des questions : finalement qui demandent les kits ? ceux qui étaient plus ou moins au courant. Un quidam qui achète un Spirit island ou un root sans être accroc de l’actu ludique ne saura probablement dans aucun des cas que les jeux ont des erratas (je ne sais pas comment les correctifs sont accompagnés d’ailleurs. Fournis aux boutiques pour qu’ils en informe les clients? Mais celui qui a acheté ne va pas forcément de suite retourner en boutique et faire la démarche de demander le correctif)

        Il reste l’importance par contre de remonter ces erreurs pour au moins en faire profiter les tirages suivant.

         

        • Shanouillette 06/09/2019
          Répondre

          Oui c’est clair que c’est pas évident de savoir quel  % de joueurs va 1/ être au courant qu’il y a un bug (moi quand j’achète un truc, je ne follow pas pour autant l’actu du créateur du produit…) 2/ faire la démarche d’aller chercher, imprimer, ou emailer pour récupérer et intégrer le kit…

          Pour Root, a priori, si j’ai bien compris, les boutiques auront les kits, à donner gratuitement sur demande et sans justif. Mais je suppose que c’est du cas par cas.

          • salmanazar 07/09/2019

            Perso, aujourd’hui, j’ai qq éditeurs listés Master of the coquille of the translation.

            Du coup, quand ils sortent le 1er tirage d’un jeu qui pourrait me plaire…et bah j’attends.

            Oui, mais si tout le monde fait comme toi, ils vendront pas leurs jeux ?

            Tout à fait, mais marre marre des erreurs de traduction quand l’éditeur n’a pas fait le game design du jeu mais que son travail est uniquement la traduction.

  7. Alfa 04/09/2019
    Répondre

    Sympa de voir ces avis argumentés. Je retiens bien sur Res arcana, et Cerbere a l’air tres chouette. Wingspan brille par son absence non ?

    • Shanouillette 05/09/2019
      Répondre

      merci!  Que dire.. choisir c’est renoncer 😉 Wingspan, malgré ses qualités, ne nous a pas tant touchés que ça, question d’alchimie…ms que cela n’empêche pas les fans du jeu de continuer de l’aimer !

  8. Alfa 05/09/2019
    Répondre

    Pour ceux qui ont deja poncé ZkE, quelles sont les bornes min max pour l’age de l’enfant… Le mien a deja 8 ans (takenoko, star realms, smallworld, clank, 7w) et j’ai peur qu’il soit trop grand pour un tel jeu.

    • Kaon 05/09/2019
      Répondre

      pour avoir différents ages et profils de joueurs à la maison, ils l’ont tous pratiqué et poncé avec plaisir (6,9,11)

      Même en tant qu’adulte c’est plaisant. L’avantage c’est que ça reste un jeu très court, donc ça peut être un bon apéritif avant du plus lourd éventuellement.

  9. Fredovox 20/09/2019
    Répondre

    EDIT : retrouvez la sélection en vidéo : https://youtu.be/Na2a1U7Bz14

Laisser un commentaire