Small is beautiful # 42 : Kameloot, Titles, Tucano, Spicy, Ta mère en slip, Félinspecteur, Cartaventura, Decktective, Milkshake, Votre tour du monde et autres surprises

Vous ne l’avez sûrement pas senti, mais il y eu un étrange phénomène il y a quelques semaines, début août, un séisme de forte magnitude et pourtant imperceptible : durant plus de dix jours, il n’y a pas eu de nouveautés. À peine un Paper Dungeons. Sinon… Rien. La vengeance ludique a été terrible puisque nous voilà avec un grand nombre de sorties annoncées. Cette rentrée voit aussi les prix grimper. Et pas qu’un peu, trois euros par-ci, cinq par-là… Le jeu risque-t-il vraiment de devenir un loisir de gens fortunés ? En tout cas, ce petit répit aura permis de (tenter) se remettre à niveau. Voilà donc, en mode turbo et pour les vacanciers retardataires (ou sages ?) qui partent au soleil plutôt à la rentrée, un petit récapitulatif de ce qui est passé entre nos mains ces dernières semaines et que vous pouvez toujours glisser dans vos valises (ou pas).

 

 

TA MÈRE EN SLIP (Topi Games)

 

Un petit jeu d’ambiance qu’on avait déjà croisé il y a une paire d’années, lorgnant du côté du Taboo. On chausse de grosses lunettes colorées où l’on place deux cartes : personnage et situation. Tous les joueurs vont découvrir leurs personnages en même temps. On pose des questions, on nous répond par oui ou non pour tenter de deviner nos cartes. 
Un jeu familial, amusant si l’on est avec les bonnes personnes, et auquel on peut aussi jouer avec des Post It, c’est sûr, mais la boîte aura le mérite de proposer des tas de combinaisons loufoques déjà prêtes. « François Hollande passe son brevet », etc.  
Pas mauvais, mais rien de révolutionnaire et un de plus au milieu de tout ce qui existe déjà (comme beaucoup de choses me direz-vous !). 

 

HOT & COLD (Funnyfox)

 

T’as tout d’un glaçon manqué…

 

Malheureusement, la boîte ressemble à un proto, ce qui risque de la desservir. Le jeu part d’une bonne idée, revisitant le « tu brûles, tu es froid ». Un mot, deux joueurs qui le connaissent, et le reste du monde qui va essayer de trouver de quoi ils parlent. Nos deux compères ont pioché « Alien » , X tire une carte qui peut être chaude/tiède/froide. Y, son complice, doit deviner la température suivant la pertinence de la proposition.
Sorte de Decryto épuré, le concept fonctionne bien. Il faut tourner autour du pot sans vraiment y entrer, arriver à être subtil sur la température intermédiaire et ne pas dire n’importe quoi quand il s’agit du froid sous peine de se prendre un malus au passage. Malgré tout, une fois encore, j’ai personnellement l’impression qu’on s’est arrêté à l’idée sans creuser plus loin pour trouver le petit truc en plus et sortir vraiment, durablement, du lot.
Un autre retour, plus convaincu, à lire avec l’article Just played déjà paru sur Ludovox. 

 

DECKSCAPE – La Malédiction du Sphinx (Super Meeple)

 

 

« Deckscape est conçu pour être joué seul ou avec un groupe d’amis et transporte les joueurs dans des univers différents où logique et détermination seront clés pour arriver à bout des énigmes ! » c’est ainsi que la gamme se présente. Si vous ne connaissez pas encore, il s’agit en effet d’une gamme de petits jeux de cartes d’aventures et d’énigmes ne nécessitant pas de détruire le matériel. Les solutions sont directement derrière les cartes, pour éviter de se trouver bloqués.
Avec ce Sphinx on a une mini Escape divisée en deux parties, l’une très orientée sur des énigmes sans fioritures, l’autre plus ludique avec des mini-jeux, de la mémoire et des assemblages. On apprécie la momie qui sert de décompte et poursuit les joueurs, ainsi que le virage aventureux que prend le jeu sur sa dernière partie. On apprécie moins l’erreur de traduction qui nous met dans une impasse, gênante, mais pas bloquante (ouf, il y a un errata).
Au bout du compte, il y a des trouvailles bien sympathiques qui relèvent le niveau et font qu’on ne revient pas déçu de ce séjour en Égypte ! À découvrir. 

 

 

VOTRE TOUR DU MONDE (Gründ)

 

Il y a cinq minutes encore je ne connaissais pas Bruno Maltor, un bloggeur émérite spécialisé dans les voyages, visites de villes, etc. Jeune homme sympathique, il se dit que l’on peut parcourir la planète et jouer le soir au bivouac. Il doit avoir une sacré condition physique pour proposer une boîte aussi lourde ou alors ce n’est pas lui qui porte son sac à dos ? Boîte bien remplie donc, avec de jolies photos (les siennes), on se fait transporter d’un endroit magnifique à un lieu étonnant. Il y a aussi des questions pour gagner des objets et valider vos itinéraires. Si le quizz sur les endroits du monde n’est pas désagréable (et propose plusieurs niveaux de difficulté), le côté jeu de société tombe à plat et n’a que peu d’intérêt (tirer des objets au hasard pour valider un voyage). Comme souvent avec ce genre de propositions, ce tour du monde est plus un produit de licence destiné aux followers du monsieur, pas aux joueurs.

 

 

MILKSHAKE (Spot Games)

 

du cube, de la meuh meuh… quoi de mieux ?

 

Présenté dans un gobelet flashy et ultra coloré (qui pourra être utile en cas de grande soif), voici le retour du traditionnel jeu des cochons… avec des vaches.
Secouer le gobelet, regarder par le fond transparent, gardez une vache ou plus, bluffez… il y a 12 façons de jouer avec ces bovidés, sous forme de poker ou de black jack revisité, pour tous les âges et un nombre de joueurs montant jusque 8.
Une parution sans prétention, clairement destiné à un public très familial et estival. Entre deux glaces pour rigoler et puis on le rangera avec sa serviette de plage…

 

CARTAVENTURA – VINLAND / LHASSA (Blam)

 

le récit d’essai avec Arthur : Tintagel (à la récré)

 

Campagne de communication rondement menée et bouche-à-oreille efficace pour cette gamme de jeux qui aura réussi une belle entrée dans la sphère ludique. Moi qui m’attendais à une grosse boîte avec des heures de jeu, voici que l’aventure tient dans la main. Malgré 70 cartes et un mini format, il y aura bien aventure ! Une quête d’une durée d’environ 30 minutes et que vous pouvez rejouer potentiellement pour voir d’autres chemins et d’autres choix.

Seule contrainte, il faut aimer lire, cette gamme est ultra narrative, ce qui en fait fuir certains, s’imaginant pénétrer dans de l’Escape Game et critiquant le manque de combats. Alors oui, il y a du texte, mais bien écrit, et se basant sur une réalité historique.
Le système de faveur, des runes colorées (chez Vinland, chez les Vikings) ou d’argent/karma (à Lhassa, sur les traces de dame Alexandra David Neel) est une trouvaille fort bien utilisée pour réussir des challenges et valider, ou non, un évènement. On pourra également finir l’histoire de cinq façons. Bien entendu, cela ira de plus en plus vite, vous connaissez déjà une bonne partie du paquet et du trajet.
Un bel exercice et une belle réussite pour revisiter les livres dont vous êtes le héros dans en format carte qui tient dans la poche. Alors oui, il y a du texte à lire, et on ne vit pas d’épiques batailles, et alors ? Savourons ce que nous proposent les auteurs, avec un vrai parti pris original.
Si besoin, une démo, même si elle ne donne pas vraiment le ton des deux épisodes déjà dispo de la gamme, est peut-être encore proposée chez votre boutiquier, il serait dommage de s’en priver. Et sinon, pour en lire plus sur Ludovox, rdv sur le Just played déjà paru. 

 

 

CONTRE-TEMPS (Renegade)

 

avec Doc, Terminataur, mr Who…

 

Contre-Temps est un jeu de plis partant d’une idée qui fait rêver mais qui n’est pas facile à développer : proposer de jouer d’une façon non linéaire en intervenant sur les manches précédentes. On jouera ici avec la trame du temps, symbolisée par les jetons sur lesquels nous pourrons agir plusieurs tours après. Contre-temps réussit-il le pari de triturer le passé et le présent dans une même partie? Oui et non.
Contre-Temps est un jeu de plis classique avec la force des valeurs et de l’atout. Partant du présent, nous allons laisser comme indication de notre action, la couleur demandée et la valeur qui a emporté le pli. Le jeu se poursuit en plaçant des jetons numérotés en ligne, créant ainsi la ligne du temps sur laquelle les joueurs vont se déplacer, en dépensant des gemmes. Chaque pli reste donc sur place.
On passe au tour suivant en plaçant un nouveau jeton. Dès le deuxième tour, les joueurs peuvent reculer pour changer la donne et reprendre possession du pli passé en posant une meilleure carte ou en coupant à l’atout. Brillant.
C’est cette mécanique d’allers-retours qui a plu à 6gale, fidèle lecteur et fin connaisseur. Il nous en parlait brièvement lors du dernier Small en ces termes : « Possibilité de changer des situations acquises précédemment, en remontant le temps. Excellent aussi pour le choix éditorial et la rejouabilité. Un grand jeu dans une petite boite. » J’aurais aimé être aussi emballé, néanmoins le hasard du tirage et le fait que, dans le passé ou le présent, une mauvaise main reste une mauvaise main, constituent pour moi les limites du jeu. Je reste séduit par le principe mais moins par sa mise en pratique. Un bel exercice de style qui n’a pas toujours atteint son but dans nos différentes parties.

 

 

TUCANO (Helvetiq)

 

Petit jeu sympathique où il faut faire des collections, ou pas, selon les types de cartes que l’on ramasse. Certaines familles vous donnent des points de victoire si vous avez la majorité ou si vous en avez un certain nombre tandis que certaines vous donnent des malus. Pour attraper ces cartes, il suffit de choisir parmi une des trois colonnes proposées.
À chaque tour, on remet une carte sur les colonnes non prises. Pour redonner un peu de peps à un jeu qui pourrait vite devenir plan-plan, voilà les toucans qui volent, donnent ou protègent les cartes. Un soupçon de chaos pour mettre à mal vos efforts et votre stock.
Très inspiré par Coloretto, l’auteur livre ici un titre léger mais où il y a matière à divertissement. Ne boudons pas notre plaisir !

 

TEXTO 2.0 (Gigamic)

Messieurs les censeurs, je vous dis crotte !

 

On prend les mêmes et on recommence ! C’est en effet une nouvelle édition estampillée 2.0. Ce petit jeu, façon baccalauréat de poche, fonctionne en associant un thème et une couleur à une lettre de la même couleur. À vous de trouver le plus vite un mot. Ex : Sport et N, personnage et L, etc. La version 2.0 fait un pas de côté et abandonne gentiment le côté familial pour ouvrir un peu plus le jeu avec une dizaine de nouveaux thèmes. On y trouve pas exemple une rubrique « gros mots ». Pas de panique, on ne vire pas jeunisme ado en-dessous de la ceinture pour autant ! Toujours aussi efficace.

 

DECKTECTIVE – Le sang de la rose (Super Meeple)

 

 

Avec Deckscape, Decktective est l’une des principales gammes de ces Escapes en toutes petites boîtes.
Si le mode opératoire de ces enquêtes de poche ne change pas vraiment à chaque parution, sa marque de fabrique est la construction d’un décor 3D se servant de la boîte comme fondation et de certaines cartes pour les murs. Au cours de l’enquête, le décor évoluera plus ou moins. Dans cette affaire, Le sang de la rose, il changera peu.
La mécanique principale repose sur un paiement : pour poser des cartes indices, il faut en défausser d’autres. Une contrainte majeure qui force à faire des choix et à se souvenir de ce qu’on laisse.
Cette fois un mort est découvert dans un parterre de roses : Qui l’a tué, comment, pourquoi… À vous de percer le mystère. Quelles pistes suivre, à quels rebondissements doit on s’attendre ? À vous de choisir et d’interpréter.
Comme dans les autres titres de la gamme, il y a malheureusement toujours un élément un peu tiré par les cheveux qui fait que l’on reste sur sa faim, ici du côté du « comment », mais je n’en dis pas plus.
Une affaire ultra rapide, avec un dénouement plus malin qu’on pourrait croire mais également une explication un peu frustrante.

 

DECKTECTIVE – Le miroir du cauchemar (Super Meeple)

 

 

On ne change pas le mode opératoire de ces enquêtes de poche avec la construction du décor 3D se servant de la boîte et des cartes. Ici l’utilisation visuelle sera importante avec plusieurs changements du décor !
Une morte, un kidnapping, un plan de la ville à assembler, l’enquête demande un peu plus de concentration que d’ordinaire. On retrouve les cartes rebondissements et le principe d’archivage forçant les joueurs à défausser des cartes s’ils veulent poser des indices. Comme dans les autres titres de la gamme, il y a toujours un élément un peu bancal, ici le « où » qui est peu convaincant. Ces titres restent plaisants mais bien légers, même si celui-ci fait un effort !

 

 

SO CLOVER (Repos prod)

c’est chou , ah non c’est trèfle

 

De gros trèfles vert en support, des cartes carrées que l’on peut pivoter, ce côté à la fois printanier et verbeux a de quoi plaire. Jeu d’association d’idées, on réunit deux mots aléatoirement sur son ardoise en plastique (ex : film/renard) qu’il faudra résumer en une seule proposition (ex : Zorro). Quand vous avez quatre propositions (l’ensemble forme un carré de 2×2), enlevez les cartes, ajoutez-en une au hasard et laissez les autres joueurs remettre le tout à sa place sur le support. Qu’est-ce qui peut coïncider avec Zorro ? Il y a nuit, il y a renard, mais il y a poule, renard et poule, ah zut il n’y pas ferme !

L’idée est bonne, le côté puzzle fonctionne, et la présentation de l’ensemble est agréable tout en étant pratique. Si ce n’est la discussion accompagnant les essais de positionnement des cartes, le fond reste le même que dans beaucoup de jeux de ce type, sans réelle révolution. Cela dit So Clover est pour le moment notre préféré ! Il est plus joli que certains, peut-être moins punchy que d’autres, mais dégage au moins un petit quelque chose grâce à son matériel et la façon de s’en servir, et parfois de jolis moments de débats peuvent naître autour des mots.

 

 

FELINSPECTEUR (Nathan)

 

 

La police est à l’honneur cet été sachez-le ! Après Commissaire Souris et Inspecteur Leflair, repartons sur les traces de suspects si vous le voulez bien avec ce jeu coopératif pour enfants qui reprend et détourne le principe d’association d’idées. Car oui, attention ici ne vous y trompez pas : il s’agit plus d’un jeu de communication qu’un jeu d’enquête.
On a un indice et trois questions. Une coccinelle ; peut-on l’offrir ? ; est-ce facile à dessiner ; résiste-t-elle à la chaleur ? L’inspecteur répond oui ou non de son côté du paravent et avance son pion sur son plateau. Oui, on suit le chemin vert, non le rouge.
Ses équipiers, qui ne voient pas ses déplacements, vont répondre à leur tour, avancer, eux aussi, sur un plateau similaire. Répondent-ils la même chose ? Prendront-ils le même chemin ?
Après trois questions on regarde si chacun est arrivé au même endroit et a démasqué le même coupable. Une belle façon concrète de matérialiser la réussite plutôt qu’un système de points abstrait. 
Le jeu est bien présenté et peut permettre de débattre. Même si assez souvent, la réponse est peu équivoque, il peut y avoir de bons fous rires. 
Un jeu léger, avec un matériel mignon même si très sommaire et pas toujours très bien pensé en termes d’ergonomie. Malheureusement un peu cher pour ce qu’il propose d’autant qu’on aura vite besoin de nouvelles questions pour renouveler le tout.

 

SPICY (Iello)

 

Le respect de l’édition originale. Ouf !

 

Je vous en avais parlé il y a quatre numéro de cela et hop, ce petit jeu est devenu un des hit de l’été. 😉
À écouter l’explication, on aura tendance à se diriger vers autre chose car ce jeu est un poker menteur. Je mets une carte face cachée et j’annonce sa valeur et/ou sa couleur. Je mens et on ne me contredit pas, bien, ça passe. Je mens et on me contredit, ouille, je perds. Spicy fait la même chose mais en jouant sur la notion de choix. Mon adversaire, s’il pense que je bluffe, doit me défier sur la couleur OU la valeur. Mais ce détail change tout ! Quelques contraintes de pose, via des contrats spéciaux, peuvent être ajoutées si vous vous lassez. Comme quoi avec un zeste d’imagination, on peut épicer l’ordinaire.
À part ça, on retrouve avec plaisir la qualité de la gamme Mini, avec des cartes joliment illustrées, au vernis sélectif. Small is bien beautiful!

 

MATCH 5 (Synapses Games)

 

 

Dans Match 5, il suffit de trouver un lien entre deux mots ou groupes de mots (dixit la règle). Un concept éprouvé qu’on a beaucoup croisé cet été. Qu’est-ce qui fait la différence avec les multiples collègues du genre ? Si la boîte n’est pas très glamour avec son look des années 80, l’intérieur propose un matériel bien agréable à manipuler : des grandes tuiles de couleur, épaisses, dans lesquelles placer des dés aux symboles variés. Ces symboles, ce sont les catégories des mots que vous allez devoir associer : lent, piquant, ancien, invention, cadeau, univers, etc. Sur votre fiche réponse, vous aurez 5 liens à trouver : le mot rouge avec le blanc, le bleu avec le jaune (ex : Halloween/bois, cadeau/ancien…)…Vous avez le temps d’un sablier. Une fois à terme, on compare les réponses. Si certaines sont identiques, elles MATCH !! et vous gagnez un bonus de points. Simple. Une fois encore, ce jeu fonctionne, pousse à la discussion sur la validité ou le comique des réponses, forçant le joueur à être imaginatif. Une fois encore, ce jeu ne propose rien de bien différent de la concurrence foisonnante. Un soupçon de Story cubes, un grand verre d’Unanimo, secouez et vous avez le goût du Match 5. 

 

KAMELOOT (Blue Orange)

 

les trophy de Kamel oot

 

Un jeu de collection et de coups bas, d’ailleurs présenté comme semi-coopératif. Vous tentez de tirer le meilleur des objets magiques pour être dans la bonne taverne au bon moment. Posez vos cartes pour les conserver en tant qu’objets magiques (gants à six doigts, parchemin de permutation, corne de licorne…) ou les activer en tant qu’effets (piocher des nouvelles cartes, changer la couleur de la taverne, fouiller la défausse…).
Pour valider une collection, il faudra atteindre le nombre d’exemplaires demandés. Si vous êtes dans la même taverne, vous pouvez comptabiliser les objets des autres joueurs. Comme il y a redistribution, à vous de vous arranger pour en garder plus. Les effets vont bien sûr perturber tout cela.
Un jeu qui ne se joue pas en dessous de quatre, chaotique, dynamique, hasardeux, opportuniste et surtout fort taquin.
Si un joyeux foutoir ne vous dérange pas, allez faire un tour à la taverne ! Si vous aimez les choses carrées, commandez plutôt une pizza et faites-vous livrer. Sinon, côté édition, c’est propre et bien ficelé avec boîte aimantée et cartes de qualité. 

 

MOW ACCESS (AccessiGames)

 

c’est beau, on dirait du veau

Mow, ça vous parle ? Dans ce jeu, qui va revenir sous sa forme basique d’ici pas tard (à priori avec la boîte à meuuuuh), il faut aligner les vaches par ordre croissant ou décroissant, et prendre quand on ne peut pas poser ou parce que les mouches qui tournent autour de ces braves animaux sont en nombre minimum. Ce sont elles qui feront perdre des points à la fin de la partie.

AccessiJeux adapte depuis quelques temps déjà des jeux existants (on en compte 300) pour un public déficient visuel voire senior. Cette fois, une étape est franchie avec la création d’une vraie maison d’édition et d’une fabrication adaptée au public visé : AccessiGames.
Ce Mow passe de cartes à des tuiles en carton épais, avec chiffres et mouches en relief et ajout de braille pour une compréhension totale. En scannant le QR code à la texture particulière au dos de la boîte, le joueur pourra écouter les règles. Et le résultat en jette ! On en ferait bien l’acquisition même si nous ne sommes pas vraiment concerné. Second jeu de la gamme, après Toutilix (et en attendant Quarto et TTMC), ce titre est soigné et reste amusant. Un grand pas vers une réelle démocratisation ludique.

 

 

TITLES (Kif)

 

succès + musique + plage … ben, heu, la Plage ?

 

Enfin, un vrai jeu de questions sur le cinéma ! Plus malin qu’un simple quizz, il faut, en associant des mots, voir dans quel film on peut retrouver ces situations du type : multinationale/Willis/soirée = allez, Die Hard. Si vous confondez Le Cinquième élément et la 7 ème compagnie, c’est mort de chez mort. Un peu comme au Scrabble, vous pourrez coller des mots à d’autres mots, en ligne, colonne… effectuer des « mot compte double » si vous vous placez astucieusement à la croisée des chemins. Attention un nom déjà cité ne pourra plus l’être ! Et oui on se creuse bien les méninges… et la mauvaise foi pourra parfois vous être utile pour soutenir que votre film colle bien aux critères. 
Je le disais, il faut avoir une vraie culture cinéma pour se frotter à cet objet. Si le 7ème art est votre passion, vous pouvez tenter mais attendez-vous à ce que ça pique. Allez, dit, on accepte les séries , allez, allez… !

 

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8 Commentaires

  1. 6gale 08/09/2021
    Répondre

    « 6gale, fidèle lecteur et fin connaisseur », je suis flatté merci. Contre-temps n’est pas non plus le jeu du siècle. « Une mauvaise main reste une mauvaise main » j’entends, mais tu peux justement voyager dans le temps et transformer les évènements pour que ta mauvaise main devienne bonne 🙂

  2. morlockbob 08/09/2021
    Répondre

    Ta mère en slip montre bien le virage du jeu actuel… Le jeu n ‘est pas annoncé comme « super drôle » ou « familial » ou « original » ou …. mais découvert  par deux stars de youtube. Si c’est ça l’argument vendeur….

    • TheGoodTheBadAndTheMeeple 09/09/2021
      Répondre

      C’est BEAUCOUP plus vendeur pour un segment de population qu’un mot generique.

      • morlockbob 09/09/2021
        Répondre

        Je ne suis pas dupe, je regrette juste que ce sont encore des gens capables de vendre des jeans, de parfums et des mc do, qui soient sur un genre que j’aime

  3. frédéric ochsenbein 10/09/2021
    Répondre

    Après avoir essayer la démo de cardventura, ma femme et moi avons succombé à l’appel de ce jeu et nous avons acheté Vinland. Un vrai bonheur 🙂 , simple, immersif, culturel, parfait pour un moment détente après une dure journée de labeur. Les histoires sont remarquablement bien écrites. Et pour le prix, au vu de la rejouabilité (5 fins par boîtes), on en a largement pour son argent. A noter que si le scénario démo nous a paru un brin « contraignant » (faut faire les bonnes actions dans le bonnes ordres pour s’en sortir), en vrai le jeu offre beaucoup de liberté.

    So clover j’ai passé un moment agréable mais niveau jeu d’ambiance je préfère quand le tempo est plus « pêchu ». La phase de discussion pour remettre les cartes en place m’a semblé par moment un brin long.

  4. cidrixx 15/09/2021
    Répondre

    So Clover et Spicy font partie des 4 ou 5 « petits » jeux qui nous ont accompagné tout l’été…

    Je pense que c’est une erreur que So Clover soit vendu comme un « jeu d’ambiance » car au final je le rapprocherai plus d’un Mixmo, petit bac ou autre jeu dans le genre. Chacun réfléchit dans son coin et pour ma part, après la phase de « devination », je ne retiens que la satisfaction d’avoir choisi les bons mots plutôt que l’envie de me justifier et de lancer des débats. 🙂

    Et dire que j’ai failli passer à côté de ces 2 jeux dont les mécaniques semblaient vues et revues.

    • morlockbob 15/09/2021
      Répondre

      L’explication parfois de tel ou tel choix est quand même bien drôle… Tout comme Code names, on peut se poser la question de l’étiquette jeu d’ambiance, mais ce « label » est plus vendeur que jeu de lettres je pense.

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