Participatif, la sélection naturelle du 29 janvier 2018

 

 

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 Salutations ludico-participatives !

Je ne sais pas trop ce qui se passe en ce début d’année dans le petit monde du participatif ludique sur Kickstarter. Est-ce une trop grande frustration après avoir passé plusieurs semaines sans campagne vraiment affriolante ? Est-ce mamie Josette qui a été particulièrement généreuse cette année niveau étrennes (mais c’est qu’il y aurait un sacré paquet de mamies Josette alors) ? En tout cas, le succès de certains projets laisse pantois d’admiration, d’autant que la plupart n’avait pas particulièrement un profil d’outsider au grand CMON. Nemesis et Tiny Epic Zombies la semaine passée, UBOOT celle-ci…

Mais ce ne sont pas seulement les grosses réussites qui sont remarquables. Un autre état de fait l’est tout autant : les premiers projets de primo éditeurs se voient également réussir largement, toutes proportions gardées bien sûr. En fait, une seule campagne rame vraiment mais elle aussi devrait finir par financer avant la fin. Je fais volontairement l’impasse sur Hate, projet atypique dont les résultats (décevants quoique très bons dans l’absolu) ne sont pas vraiment parlants.
Il s’agit d’une sorte d’état de grâce pour les porteurs de projets. Il serait étonnant que cela dure encore longtemps, mais qui sait ?


 N’oubliez pas d’aller jeter un œil à la chronique hebdomadaire sur le participatif de Thierry sur Cwowd.

Je vous souhaite une bonne lecture, et vous dis « À la semaine prochaine ! ».

 Chronique N°63

 

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Ça s’est passé la semaine dernière…

Les lancements de campagnes

 

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Brigantin est le premier jeu d’un jeune auteur Breton, Frédéric Lamy. Ainsi qu’on est en droit de s’y attendre, le jeu parle de la mer, et plus précisément des pirates qui voguèrent dessus jadis. Encore plus précisément, il s’agit d’un jeu de cartes de stratégie et de confrontation pour 2 à 4 joueurs.

Chaque joueur est le Capitaine d’un bateau pirate, chacun ayant des capacités différentes. Il faudra recruter un équipage avant de partir écumer les mers et les ports tout en surmontant les menues embûches (corsaires, mutineries, tempêtes et autres joyeusetés) qui ne manqueront pas de venir pimenter votre expédition.

Les mécaniques sont assez simples. À son tour, chaque joueur a deux actions à effectuer, à terre ou sur mer. À terre, il peut recruter des marins pour son équipage, en mer il peut attaquer des navires ou des ports, y compris ceux déjà capturés par les autres joueurs (apportant un côté taquin du jeu). Ceux-ci rapportent des points d’abordage et des bonus utilisables tant que le navire ou le port concerné reste en la possession du joueur. Des cartes actions sont là pour aider ou mettre des bâtons dans les roues des joueurs et permettent, avec les capacités spéciales des Capitaines, d’élaborer une stratégie et de palier tant que faire se peut aux éventuels effets néfastes du hasard. Le gagnant est celui qui aura le plus de points d’abordage à la fin de la partie.

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La direction artistique qu’a choisie Frédéric Lamy colle parfaitement au thème. On aime ou pas les couleurs pastels et les graphismes minimalistes qui se veulent donner un ton « d’époque », mais je trouve que l’ensemble est assez joli et pour le moins cohérent.

Le tarif du pledge est très correct pour un jeu financé sur Ulule (et qui donc n’aura donc certainement pas des centaines de soutiens) : 25 € FdPIn pour 110 cartes, 20 € pour un retrait sur Nantes.

Quelques membres de Cwowd ont eu l’occasion de jouer à Brigantin au cours d’un salon en Bretagne et les retours sont assez bons, le jeu n’ayant pas la prétention de révolutionner quoi que ce soit. Un bon petit jeu à un prix correct en résumé. Et c’est déjà pas si mal (actuellement 4 300 / 7 000 € et 107 soutiens. Fin le samedi 3 mars à 23h59).

 

 

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U-Boot : The Board Game par Phalanx (VF Asyncron)

UBOOT fait clairement partie de ces jeux dont on est à peu près sûrs qu’ils vont bien marcher sur Kickstarter, mais qui nous laissent cois lorsque les résultats sont tels que ceux qui sont les siens : financé au premier jour à 4 fois ½ les 65 000 $ demandés par 4 600 soutiens, encore 1 500 soutiens de plus le lendemain, c’est un départ en mode boulet de canon pour un jeu qui, quand on l’analyse, n’est pas précisément grand public. Ludovox vous en parlait par ici

UBOOT est un jeu coopératif en temps réel qui met de 1 à 4 joueurs dans la peau de 4 officiers de l’équipage d’un sous-marin type VIIC de la Kriegsmarine (celui du film Das Boot) au cours de la seconde guerre mondiale.

Les postes jouables sont ceux de Capitaine (supervision des objectifs de missions, gestion des points d’actions et du moral de l’équipage), de Premier Officier (exploitation d’une application compagnon, gestion de la santé de l’équipage et des informations), de navigateur (pilotage du sous-marin et mise à jour des cartes stratégiques et tactiques) et enfin d’Ingénieur en Chef (responsable des moteurs et de tout ce qui est mécanique, réparations de toutes sortes). Afin de mener à bien leur travail, chacun des officiers a sous ses ordres des marins qu’il commande via une mécanique de placement d’ouvriers.

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Le but du jeu est de remplir diverses missions, qui peuvent aller de la simple escarmouche à de grandes campagnes. Tout cela vous rappelle quelque jeu vidéo ? C’est normal, UBOOT se veut justement la retranscription en carton et plastique des Silent Hunter de notre jeunesse.

Afin de mettre les joueurs en totale immersion (et c’est la moindre des choses pour un jeu de sous-marin), l’éditeur a sorti le grand jeu (si je puis dire). La première chose qui frappe est le “plateau de jeu”, rien moins que la reproduction d’un sous-marin en 3D de 90 cm de long. Cela se présente comme une sorte de maquette en carton à monter, comme le train de Colt Express. Posée au milieu de la table sur le tapis de jeu offert au cours de la campagne (29 € ensuite en boutique), avec les jolies figurines de l’équipage à l’intérieur, le moins que l’on puisse dire est que cela en jette !

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L’autre élément remarquable du jeu, et qui normalement devrait faire fuir plus d’un joueur de plateau, c’est l’application fournie. iOS, Android ou PC, tout le monde devrait pouvoir l’utiliser, et cette application n’est rien moins que le coeur du jeu. En effet, en fonction des actions des joueurs, l’IA intégrée va adapter la réaction de l’ennemi et leur en faire (plus ou moins) baver.

Cette application associée au côté “Open & Play” du jeu (règles simplifiées, tutos vidéos, niveau de difficulté adaptable) devrait permettre la prise en main rapide des mécaniques et donc de profiter du jeu au plus vite. Peut-être tenons-nous là la première vraie synergie entre le numérique et le carton/plastique dans le jeu de société. Pas encore la révolution annoncée et attendue par beaucoup, mais un vrai plus apporté par l’immatérialité.

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Du beau matériel donc, et une application compagnon qui n’est pas là que pour faire joli. Avec le succès de la campagne dont je causais plus haut, les stretch goals sont tombés en masse. La grande majorité apporte du gameplay supplémentaire (nouvelles cartes, nouvelles fonctionnalités et missions pour l’application, nouveaux documents d’aide aux missions), ce dont on ne se plaindra pas, mais aussi de l’amélioration matérielle (sculptures alternatives pour les figurines d’équipage, jetons en plastique en remplacement de leur équivalent carton notamment).

Tout cela paraît bel et bon, et très certainement l’est-il. Je doute malheureusement que tous les backers aient les ressources en joueurs nécessaires pour apprécier pleinement le jeu. On parle quand même de parties au cours desquelles il faudra, et ce en temps réel, calculer des trajectoires de navigation et des solutions de tir (ce qui, même avec des règles simplifiées, demande des compétences peu usitées dans le domaine du jeu de plateau). Calculs à revoir en fonction des réactions de l’IA ennemie dont on se doute qu’elle ne va pas faciliter le travail. Et le tout en palliant aux effets d’évènements aussi inattendus qu’embêtants. Clairement un jeu auquel on peut devenir accro, mais qui peut tout aussi facilement rebuter complètement avant même la fin de la première partie. À méditer avant de passer à la caisse. Une version intégralement en français est disponible au cours de la campagne grâce à Asyncron (actuellement 451 000 / 65 000 £ et 6 724 soutiens. Fin le jeudi 15 février à 06h00).

 

 

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Une petit reprint d’un jeu accompagné de son extension, ça faisait longtemps non ? Pour le coup, c’est Minion Games qui s’y colle, avec Dead Men Tales No Tales et avec non pas une, mais deux extensions : Kraken et un pack de figurines. J’avoue que le nom du jeu me disait vaguement quelque-chose mais sans plus. Disons que je savais qu’il existait, quoi. Ludovox vous en avait parlé par ici avec ce joli Just played

Il s’agit d’un jeu financé sur Kickstarter voici 3 ans déjà, et ma foi pas trop mal pour l’époque avec près de 1 800 souscripteurs. DMTNT, de son petit nom officiel, est une sorte de dungeon crawler coopératif. Les joueurs forment une équipe de pirates chargée par leur (méchant) Capitaine de fouiller les cales d’un navire fraîchement arraisonné à la recherche du trésor qu’il transporte. Mais ces dernières sont encore toutes pleines de membres d’équipage aux intentions vengeresses et le rafiot est de surcroît juste en train de brûler (cf. l’illustration de la boîte). Il faudra donc non seulement combattre les marins, mais également faire gaffe au feu et gérer la fatigue de l’équipe, fatigue qui tombe pile poil au mauvais moment.

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Passons rapidement sur l’extension figurines qui proposent… des figurines, c’est bien ça. Ces dernières semblent de bonne facture, sans être extraordinaires. Elles remplaceront à merveille les meeples débloqués en stretch-goals lors de la campagne du jeu (encore que j’en connais qui préfèrent les meeples). La deuxième extension est fort judicieusement nommé Kraken puisqu’introduisant un… Kraken, c’est bien ça. Comme quoi, les noms sont vraiment bien choisis.

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La bestiole ne change pas fondamentalement le gameplay. Elle semble par contre augmenter le niveau de difficulté puisqu’en plus des conditions de victoire d’origine (récupérer les trésors et sortir vivants de la cale du navire) s’ajoute l’obligation de tuer le poulpe malfaisant.

On ne peut pas dire que la foule se soir ruée sur la campagne, mais ce n’est pas non plus la Bérézina. Financée au premier jour à un peu plus de la moitié des 50 000 $ demandés, la campagne en aura mis presque 3 de plus pour atteindre le graal. À partir de là, une petite dynamique d’une vingtaine de soutiens quotidiens s’est mise en place et semble pour l’instant vouloir perdurer  (actuellement 57 500 / 50 000 $ et 735 soutiens. Fin le vendredi 16 février à 05h00).

 

 

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Autre extension en financement, mais sans reprint de la boîte de base celle-là. Valeria : Card Kingdoms – Shadowvale par Daily Magic Games a donc débarqué un peu par surprise, l’annonce de la campagne n’ayant été faite que peu de temps avant son lancement. Espérons que cela ne devienne pas une nouvelle façon de faire.

Shadowvale apporte de nouveaux monstres, citoyens, lieux et Ducs et plonge le jeu dans une ambiance sombre à la Van Helsing. En effet, Valeria se voit convoitée par des monstres, genre vampires, loup-garous et autres créatures mythiques du même acabit. Mais de nouveaux citoyens viennent en renfort, tout spécialisés qu’ils sont dans la traque et la destruction de certains types de malfaisants.

Rien de révolutionnaire donc, le gameplay ne change pas d’un iota et seul la mini extension exclusive à la campagne, les Reliques, ajoutent un petit pitch unique. Chacune de ces reliques va apporter quelques avantages à celui qui les détient. Et c’est tout.

Si cette extension n’est en rien un stand alone, elle n’est pas exclusivement jouable en tant que telle et comme pour toutes les autres extensions du jeu peut se mixer à loisir avec les autres extensions justement, ou bien entendu avec la boîte de base. Pas sûr que le résultat de ces mélanges soit systématiquement digeste, mais cela reste une possibilité intéressante pour qui a déjà tordu le jeu dans tous les sens et cherche un peu de renouveau.

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Comme beaucoup de ces extensions qui n’apportent guère autre chose au jeu de base que des cartes en plus, celle-ci est donc parfaitement indispensable à tout fan de la licence.

Une chose très intéressante proposée lors de cette campagne c’est la Big Box, élément que l’on commence à retrouver de plus en plus souvent lors de campagne pour des jeux appartenant à des séries à succès. Et moi j’aime bien les Big Box, même si je sais que c’est un casse-tête logistique et économique pour le porteur de la campagne. Dans le cas de celle-ci, outre la place pour mettre tout ce qui existe siglé Valeria Card Kingdoms, vous pourrez trouver dedans un jeton « premier joueur » émaillé exclusif et un nouveau set de dés. Autre add-on disponible, 140 ressources en bois supplémentaires qui ne manqueront pas de ravir bien des joueurs qui pestent actuellement contre le manque de ces pions ressources dans certaines parties.

En ce qui concerne les résultats de la campagne, c’est une réussite, même si on est bien loin du gros carton. Le prix de l’unique pledge est correct, celui des frais de port également. Valeria Card Kingdoms étant très apprécié, la campagne a financé sans surprise dès le premier jour au double des 15 000 $ nécessaires par un peu plus de 1 000 soutiens. Mais la chute a été rapide et dès le troisième jour, une petite dynamique d’une cinquantaine de nouveaux soutiens quotidiens s’est mise en place et semble bien vouloir perdurer. Ce n’est certes pas Broadway, mais ce n’est pas si mal non plus (actuellement 57 000 / 15 000 $ et 1 590 soutiens. Fin le mercredi 7 février à 16h59).

 

 

 

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Les nouvelles campagnes, en bref…

… où l’on nous prouve qu’il existe toujours en 2018 un public pour les jeux moches. Ce qui devrait rassurer nombre d’éditeurs.

 

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Autre reprint de la semaine, mais celui-ci à visée « Deluxifiante » : Gentes – Deluxified Edition. Tasty Minstrel Games est un habitué de la méthode qui consiste à prendre un jeu ayant eu de bons retours et d’en proposer une version (plus ou moins) de luxe. On a vu du bon et du moins bon niveau résultat et surtout rapport qualité/prix. Il semblerait que la victime du moment soit plutôt dans le premier cas. Et surtout, le tarif de cette version DeLuxe est bien positionné. 60 $ plus 6 de frais de port pour la version française, on a largement vu plus cher pour nettement moins bien.

J’avoue (et, très certainement, cela devrait être à ma grande honte) que je ne connaissais pas Gentes. Je n’en n’avais même strictement jamais entendu parler. Je serais donc bien en peine de vous dire si ce jeu de civilisation antique vaut le coup de se payer une version DeLuxe. Les excellents scores de la campagne auraient tendance à me laisser penser que oui, partant du principe qu’il n’y a quand même pas plus de 3 800 personnes (au moment où j’écris ces lignes) qui ont pledgé rien que pour le matériel proposé. C’est donc l’esprit serein que je me laisse aller à vous conseiller de jeter un œil à cette campagne si vous pensez (ou êtes sûrs, ça marche aussi) que le jeu est à même de vous plaire. Le jeu est disponible en français intégral  (actuellement 260 000 / 40 000 $ et 3 810 soutiens. Fin le samedi 17 février à 06h00).

 

 

 

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Encore une campagne lancée en douce, après avoir été maintes fois annoncée avant les fêtes de fin d’année dernière, The Scarlet Pimpernel : Signature Edition par Gryphon & Eagle Games. Le jeu est l’œuvre d’un auteur américain, mais au vu du sujet on aurait pu penser qu’il était plutôt anglais.

Les joueurs sont des membres d’une ligue nommée The Scarlet Pimpernel (d’où le nom du jeu, tout se tient) dont la mission, au cours de la période de la Révolution Française, est d’aider Sir Percy Blakeney à soustraire à la justice révolutionnaire le plus grand nombre « d’innocents » nobles français (pour la plupart exploiteurs du peuple de leur état, rappelons-le) et ainsi de leur éviter le châtiment de la guillotine. En gros, des roastbeefs qui viennent chez nous se mêler de ce qui ne les regarde pas hein ! Cette intolérable ingérence se traduit dans le jeu par du placement d’ouvriers et de la gestion de ressources.

Au-delà du thème, ce qui risque le plus de diviser le public potentiel du jeu est la direction artistique. Alors à titre personnel, autant j’adore l’illustration de la boîte, autant le reste me laisse au mieux froid. Je m’accorde même une mention spéciale pour le plateau de jeu que je trouve juste hideux. Je sais bien que la beauté est une notion grandement subjective, mais mes yeux qui saignent d’avoir regardé ça n’ont rien de subjectif, eux 😉

La campagne a très bien démarré, financée qu’elle a été dès le premier jour à plus de deux fois les 15 000 $ demandés. Heureusement, car la dynamique qui a suivi était un peu faiblarde, à tel point que désormais elle frôle même le négatif. Il va rapidement falloir réagir (actuellement 52 000 / 15 000 $ et 770 soutiens. Fin le mardi 13 février à 19h21).

 

 

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Isles of Terror par Voodoo Games a lui aussi débarqué de nulle part. Il est annoncé comme un jeu d’aventures et de conquêtes à scénarios pour 1 à 4 joueurs, jouable en compétitif ou en coopératif. Il est également possible de jouer en mode campagne. Le tout se passant dans une atmosphère de conquistadors et de mythes incas.

Le jeu fonctionne grâce à la combinaison d’un deck d’exploration et de tuiles de lieux. Ajouté à cela une gestion de la météo et la rejouabilité devrait être au rendez-vous. Par contre, allergiques à l’aléatoire s’abstenir ! Les illustrations sont du meilleur aloi, peut-être pas au top du top mais il ne faut pas aller bien loin rien que cette semaine pour trouver autrement plus laid. La version de base propose des bêtes pions en bois, de vagues meeples en guise de représentation des héros et des marqueurs divers. Mais un pledge, que je qualifie moi-même de « de luxe », offre en remplacement de tout cela des figurines en plastique autrement plus à même de mettre les joueurs dans l’ambiance.

Si les 25 000 € du financement ont dû attendre deux jours pour être rassemblés, la campagne n’en n’est pas moins au double au moment où j’écris ces lignes. Si le rythme ne va pas décoiffer les observateurs, il a été étonnamment (relativement) élevé pendant les 3 premiers jours avec une moyenne de 220 soutiens quotidiens. Après avoir légèrement baissé le quatrième jour, il s’est bizarrement écroulé le cinquième, passant de 140 à 20 nouveaux soutiens. La dynamique s’est stabilisée depuis à ce niveau d’une vingtaine de soutiens quotidiens (actuellement 54 100 / 25 000 € et 830 soutiens. Fin le mardi 20 février à 21h00).

 

 

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Et voici la première campagne de l’année pour un jeu à licence « geek », mode nouvelle que je dénonçais il y a quelques semaines car produisant plus de grosses bouses ludiques qu’autre chose. Voyons donc voir si ce Rambo : The Board Game par Everything Epic peut me faire changer d’avis.

Déjà, cela commence moyennement bien lorsque l’on regarde l’éditeur. Everything Epic a lancé 13 campagnes tournant essentiellement autour de son seul vrai succès (d’estime) Raiders of the Lost Tomb. Sur les 13, 4 ont été annulées ou n’ont pas réussi du premier coup. Sentiment a priori mitigé donc. Ce n’est pas un éditeur sorti de je-ne-sais-où, mais ce n’est pas non plus le genre à provoquer un auto-pledge.

Ensuite, la licence : Rambo. Non, mais sérieusement ? On doit pouvoir trouver plus ringard, plus has been, plus « so 80’s », mais cela ne doit pas être facile. Alors bon, il y en a certainement qui aiment, donc soit. Ok pour Rambo. Ça ne se discute pas. 

Il s’agit d’un jeu, parlons donc du gameplay. Je ne m’attendais absolument pas, en allant sur la page de la campagne, à découvrir une petite perle ludique aux mécaniques innovantes. Et heureusement. Nous sommes donc en présence d’un jeu coopératif dans lequel une équipe de Bérets Verts (les joueurs) devra accomplir des missions inspirées des films de la saga. Comme il n’y a strictement aucune autre information sur la page de la campagne, je ne vous en dirai pas beaucoup plus, mais un je ne sais quoi me laisse douter du réel intérêt ludique de tout ça par rapport à tous les autres (bons) coopératifs déjà disponibles. Cela vient-il de l’accent mis à fond sur les figurines du jeu tout au long de la page ? Ou de la laideur exacerbée de ces dernières, en plus du fait que ne sont montrés que des renders ? À moins que ne soit en cause la direction artistique générale, oscillant entre le moyen (les tuiles terrain) et le laid (les cartes, les plateaux individuels) ? Je ne saurais dire exactement.

Après tout cela, c’est sans trop d’étonnement (encore que…) que l’on constate que la campagne ne fait pas vraiment un carton. Oh, elle est financée, même s’il aura fallu attendre le troisième jour pour cela. Toujours cette force des licences autrefois ultra-populaires. Même abîmées par le temps, il en est toujours chez qui elles provoquent une pointe de nostalgie incitative au pledge. Mais la dynamique est aux antipodes du rythme des films servant de thème au jeu, celle-ci étant tombée à plus ou moins (et plutôt moins que plus) une dizaine de soutiens. Ce qui, quelque part, me rassure un peu (actuellement 66 000 / 50 000 £ et 565 soutiens. Fin le jeudi 22 février à 21h15).

 

 

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Dicetopia par All Or None Games est encore une fois un de ces jeux arrivant sur Kickstarter sans crier gare. Fruit du gérant d’une boutique de jeux à Stockholm, créateur à ses heures perdues, nous avons là un petit jeu rapide (20-30 mn) dans une ambiance SF qui allie les mécaniques de placement d’ouvriers, de contrôle de zones et d’objectif secret, le tout à base uniquement de dés.

Chaque joueur pose à son tour un de ses agents dans un quartier de la ville pour bénéficier de ses ressources. Classique. Le petit truc différents de Dicetopia est que les agents ne sont jamais repris et les ressources ne sont pas dépensées. Elles sont échangées entre les joueurs et les agents échangent également leurs emplacements. Chacune des 10 factions disponibles à en outre une capacité spéciale. Au bout de 6 rounds, on compte les points basés sur les ressources, les quartiers contrôlés et les missions secrètes remplies. Certes pas le jeu du siècle, mais simple et efficace.

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La direction artistique ne fera pas date, mais les illustrations sont sympathiques et l’ensemble est cohérent avec le thème. Les dés de différentes couleurs et translucides apportent, une fois posés sur le petit plateau de jeu, une petite touche de fantaisie bienvenue. L’ensemble matériel + dés + cubes fait très SF et met bien dans l’ambiance. On pourra regretter (moi, surtout) que la masse de texte en anglais disqualifie le jeu pour les personnes intéressées et allergiques à tout ce qui n’est pas en français. En même temps, on ne peut pas trop râler, on aurait pu avoir le jeu en suédois (et là il y en a beaucoup d’anglicistes qui feraient moins les malins 😉 ).

Comme pour beaucoup de campagne en ce moment, celle-ci a financé rapidement. Les 40 000 SEK nécessaires (cherchez pas, ce sont des Couronnes Suédoises, la monnaie locale quoi) ont été rassemblées à l’issue du premier jour. La campagne ayant été lancée il y a 3 jours, il est un peu trop tôt pour parler de la dynamique, mais celle-ci semble correctement partie. A noter le prix très raisonnable du pledge, environ 30 € frais de port inclus. Un petit add-on qui remplace les bêtes cubes des agents par des meeples est disponible pour l’équivalent de 6 €  (actuellement 75 500 / 40 000 SEK et 260 soutiens. Fin le dimanche 25 février à 11h01).

 

 

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Suivi des campagnes précédemment lancées

 

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Nemesis Board Game par Awaken Realms a continué sur la voie du méga succès tout au long de la semaine fort d’une magnifique dynamique d’environ 450 soutiens quotidiens. Les 1 800 000 £ sont dépassés, ce qui équivaut peu ou prou à la barre des 2 100 000 $ / €. Le plus remarquable est surtout le nombre de soutiens : 21 200 au moment où j’écris ces lignes. Les 25 000 soutiens au minimum sont assurés pour le final (actuellement 1 860 000 / 50 000 £ et 21 200 soutiens. Fin le mercredi 7 février à 16h59). Ludovox vous en parlait par ici

 

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Face à Nemesis, Hate par CMON fait vraiment pâle figure, même si les deux jeux n’ont strictement rien de comparables. À la moitié de la campagne, les résultats ne sont pas vraiment fameux et surtout très certainement pas à la hauteur des attentes. La finalité avait beau ne pas être de faire péter les records, le but est quand même a minima de financer la pré-production, qui a du coûter bonbon rien qu’au nombre de sculptures différentes. Hate va rejoindre A Song of Ice And Fire, Rise of Moloch, et autres Rum & Bones 2 au rang des jeux CMON qui ont mis le plus longtemps à atteindre le million (ouais, non mais parce que ça va faire un million hein. Faut pas déconner, même pour une gamelle, chez CMON on vise quand même minimum le miyon !).

En tout état de cause, CMON a eu toutes les peines du monde à maintenir le navire à flot, et ce dès le troisième jour de campagne, la dynamique s’étant littéralement effondrée en passant de 4 500 soutiens à même pas 150. Il a fallu dégainer de l’add-on, réduire les paliers des stretch-goals mais à compter du quatrième jour, ce sont au mieux une cinquantaine de soutiens qui se sont présentés quotidiennement, une véritable misère. On a même vu, Ô suprême humiliation, un jour en négatif, posé là sur la dynamique d’un CMON comme une pustule purulente sur le visage d’un mannequin. Inconcevable ! Le genre de truc qui vous fait douter de tout et remettre en question toutes vos certitudes lentement acquises sur la vie, la mort et la recette du Coca-Cola. Cette semaine à venir va être très intéressante à suivre. (actuellement 779 000 / 200 000 $ et 6 380 soutiens. Fin le jeudi 8 février à 00h00).

 

Deja Vu Fragments of Memory jeu ks 2018

La barre des 1 000 soutiens vient d’être franchie pour Déjà-vu : Fragments of Memory par Asteria Games. Un joli résultat qui permet au jeu d’être financé à plus de 7 fois les 60 000 HK$ demandés. La dynamique, bien que jouant aux montagnes russes toute la semaine, s’est maintenue autour d’une moyenne d’une trentaine de soutiens quotidiens, ce qui est bien. Un petit mot au sujet du très intéressant pledge groupé auquel il est encore temps de participer. A voir dans la section idoine en fin de page (actuellement 433 600 / 60 000 HK$ et 1 030 soutiens. Fin le jeudi 8 février à 15h55).

 

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Si globalement, le résultat de Tiny Epic Zombies par Gamelyn Games tout au long de la semaine passée est très bon, on ne peux pas mettre de côté que la dynamique est en baisse, progressive mais continue, depuis le troisième jour de campagne. On est quand même passé en 8 jours de 1 200 à moins de 200 soutiens quotidiens. Il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps à ce rythme (actuellement 587 000 / 16 170 $ et 11 000 soutiens. Fin le vendredi 9 février à 07h59).

 

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Le rythme de la campagne de Neanderthal + Greenland par Sierra Madre Games a baissé singulièrement ces quelques derniers jours, mais il s’est tout de même correctement maintenu la plus grande partie de la semaine passée autour d’une grosse cinquantaine de soutiens quotidiens en moyenne. La campagne est même financée à plus de 16 fois et devrait terminer à plus de 3 000 soutiens. Et ça, cela s’appelle une réussite (actuellement 168 700 / 10 000 $ et 2 900 soutiens. Fin le vendredi 9 février à 18h01).

 

 

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Seize the Bean par Quality Beast a clairement réussi son pari et a vu son cheptel de soutiens s’agrandir de plus de 50% au cours de la semaine passée. Les 1 200 sont dépassés grâce à une étonnante dynamique d’environ 80 soutiens quotidiens, aux variations en fonction des jours assez faibles, et avec au résultat actuel un financement à 2 fois 1/2 les 20 000 € nécessaires. Alors même qu’il reste une quinzaine de jours, on peut d’ores et déjà considérer que cette première campagne d’un tout nouvel éditeur est un joli succès  (actuellement 53 170 / 20 000 € et 1 270 soutiens. Fin le jeudi 15 février à 16h53).

 

 

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Warriors of Jogu : Feint par Moonsoon Publishing a passé la semaine à l’arrêt quasi total, avec à la sortie une balance de +6 soutiens. Cela ne fait pas lourd, vous en conviendrez. Et tout cela, aux portes du financement puisqu’il ne manque pas beaucoup plus de 600 $ pour y arriver. Phénomène curieux, même pour un jeu à deux traditionnellement généralement plus difficile à financer sur Kickstarter. Il reste plus de deux semaines de campagne, il serait tout de même surprenant que cela n’aboutisse pas. (actuellement 7 250 / 8 000 € et 144 soutiens. Fin le vendredi 16 février à 10h07).

 

 

Vous trouverez une sélection plus importante de projets en cours sur la page dédiée de Cwowd.

 

 

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Ils se terminent cette semaine

 

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Au moment où vous lirez ces lignes, la campagne de Western Legends par Kolossal Games ne sera plus. Elle se terminait en effet ce lundi matin à 06h00, et d’une bien belle façon. Aucune journée n’est tombée en-dessous de 130 soutiens et les dernières 48 heures ont joué leur rôle à fond. Au final, les 6 000 soutiens sont largement dépassés et c’est plus de 9 fois les 60 000 $ demandés qui ont été rassemblés.

Un résultat absolument remarquable pour la première campagne d’un tout nouvel éditeur américain proposant le premier jeu d’un jeune auteur français inconnu. Peut-être peut-on regretter que les français ne se soient pas plus mobilisés malgré le réel effort de Kolossal de proposer une version française intégrale à la demande de l’auteur. Mais le western n’est pas vraiment le thème le plus porteur par chez nous. Version française intégrale, boîte de base, SG + extension (568 572 / 60 000 $ et 6 721 soutiens).

 

 

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Le succès continue sans faiblir pour l’étonnante série Tokyo Series : Jidohanbaiki, Metro & Jutaku par Dark Flight, la semaine passée ayant été encore meilleure que la précédente. J’ai personnellement un peu de mal a saisir l’engouement autour des ces jeux, mais le résultat est là et, sans conteste, cela plait. Près de 400 nouveaux soutiens de gagnés et plus de 34 000 $ en une semaine, et le rythme ne veux pas baisser. Les 2 000 soutiens devraient être largement atteints au final (actuellement 155 555 / 21 000 $ et 1 710 soutiens. Fin le dimanche 4 février à 21h00).

 

 

 

 

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À venir cette semaine

Peu de lancements prévus cette semaine. Prévus…

 

Lundi 29 janvier

 

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Planet Apocalypse par Sandy Petersen Games

Jeu coopératif où les joueurs devront combattre les légions sorties des enfers. Avec un petit côté tower defense et roleplay, les héros voyant leurs capacités évoluer.

 

 

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Castle Von Loghan par Tangled Towers

Un dungeon crawler coopératif avec des éléments narratifs au coeur du gameplay, jouable en campagne ou par scénarios.

 

 

 

 

 

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Les pledges groupés en cours !

 

Rappel des pledges groupés en cours sur le forum de Cwowd

 

 Déjà-vu : Fragments of Memory par Asteria Games

Ce PG concerne la boîte de base plus les deux extensions et est porté par Val2partajeux, que nous remercions chaleureusement.

Tarifs du PG : Le tarif est de 28 € FdPIn (au lieu de 43 €) et pourrait même descendre à 21.50 € si le nombre de participants monte à 48. Rajoutez environ 7 € pour un envoi via Mondial Relay si vous ne pouvez pas aller chercher votre bien chez Val.

On les attend de pied ferme

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On les attend de pied ferme

  • Batman par Monolith : Ce jeu reprend la très intéressante et originale mécanique d’overlord de Conan, avec un mode prévu spécifiquement pour 2 joueurs. Ludovox vous en parlait par ici après une partie sur le salon cannois.
  • Endeavor : Nouvelle édition (nouveau plateau central et personnel avec départ asymétrique, illustrations revues, matériel amélioré avec une figurine premier joueur et quelques menus changements dans la règle à prévoir… on attend d’en savoir plus), la campagne est prévue pour fin janvier. 
  • Immortal 8 par Sorry We Are French : Jeu de draft et de civilisation pour 3 à 8 joueurs prévu en mars. On y reviendra, mais sachez que plein d’infos seront postées progressivement sur le site dédié.  
  • Claustrophobia par Monolith : Annoncé pour cet été, le retour de ce jeu 1 Vs 1 asymétrique difficilement trouvable aujourd’hui. Si le mode de jeu ne change pas, les règles auront subies un léger lifting. La différence majeure avec la version actuelle sera que chaque personnage ou créature présent dans chacun des scénarios sera matérialisé par une figurine, mais non peinte cette fois.
  • Arydia: The Paths We Dare Tread le futur projet KS de l’auteur de Xia qui semble avoir travaillé à une sorte de Gloomhaven-like, on en parlait un peu par là. La fiche est ici

 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge : Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu : Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr : Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

: Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2 : Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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4 Commentaires

  1. Knightbob 30/01/2018
    Répondre

    Merci pour cette chronique toujours aussi intéressante, que je prends plaisir à lire et que j’attends chaque lundi!

    N’étant pas encore tombé dans la spirale infernale de KS (même si je m’y mets doucement avec 4 jeux pledgés en 2017^^), cela me tient informé de l’actu ludique, et me fait découvrir des jeux sur lesquels je n’ose pas encore craquer… pas encore.

    • Gougou69 02/02/2018
      Répondre

      Merci à toi pour ta fidélité à ma prose. Quant à tomber dans le vice de KS, pour paraphraser Coluche : « Aujourd’hui c’est 4 pledges, mais demain tu en fumeras tout un paquet » 😉

  2. morlockbob 02/02/2018
    Répondre

    un avis sur le nouveau ENdeavor….parceque là, …c’est me prendre par les sentiments

    • Gougou69 02/02/2018
      Répondre

      Pas vraiment, n’ayant jamais joué au jeu. Mais pour un fan, je pense que c’est une bonne acquisition. Plateau double-face, règles réécrites et plus claires, nouveaux graphismes, vrai mode 2 joueurs, ajout du système d’exploits… Plus tout ce qui sera débloqué en SG.  Tout cela me semble bien être le dépoussiérage réussi d’un grand classique.

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