Roulapik, Compagnons, L’Aube des tribus, War Chest… [Journée Gigamic]

Le 25 février dernier, juste après Cannes, se tenait en banlieue lyonnaise une journée pro Gigamic, tenue au Shrubbery. Et cela tombait bien, parce que nous n’avions pas tellement eu le loisir de voir les jeux Gigamic sur la Croisette. Kelingah et Umberling ont donc fait le déplacement pour assister au rendez-vous dans ce café jeux cosy et villeurbannais.

 

Petit tour d’horizon sur ce que nous avons pu découvrir, voir et essayer :

 

roulapikTitre

– QUOI –
Un petit hérisson fait en balle de tennis qui accroche des tuiles velcro, un renard (jurisprudence renard !), un système de jeu proposant des modes divers et adaptables : Roulapik a clairement de quoi séduire les plus jeunes joueurs (dès 4 ans) et leurs parents.Roulapik_Ludovox_j2s_couv

– COMMENT –
Pour le mode coopératif, vous ferez rouler la balle-hérisson (mais pas aussi vite que Sonic) dans le but d’accrocher champignons, feuilles et autres gourmandises qui permettront aux joueurs d’avancer (mais gare à l’indigestion qui vous fait passer votre tour !).
Le renard, lui, tente de rattraper le petit et mignon héros en se déplaçant inexorablement de 2 cases à chaque tour vers lui. Il suit automatiquement le hérisson en prenant le chemin le plus court. On peut jouer sur la vitesse de déplacement du renard pour corser la difficulté. 

Dans le mode compétitif, les hérissons font la course, ils devront atteindre en premier leur maison. Dans ce mode, on ne fait pas intervenir le renard et ce n’est pas punitif parce que l’on peut passer et même s’arrêter sur une case où un adversaire serait logé. Tous les joueurs qui ont atteint la maison (les joueurs jouent tous le même nombre de tours, on peut avoir des ex-æquo) gagnent la partie.

– ALORS –
Umberling : Un succès assuré pour les plus jeunes qui aimeront faire rouler la balle et voir les éléments s’y accrocher, d’autant que les plateaux composant la zone de jeu sont recto/verso et promettent une bonne rejouabilité. J’en mets ma tête (plus si blonde, mais l’a-t-elle jamais été) à couper !

Kelingah : Un jeu très attrayant de par son matériel, on a envie d’y jouer, grand comme petit. Une rejouabilité assurée grâce aux différents mode de jeux proposés, grâce aux possibilités de complexification et enfin grâce à la modularité des plateaux. Je trouve malin le concept de l’indigestion : si le hérisson récupère trop de friandises, il a trop mangé et n’est plus en capacité de se déplacer, cela demande d’essayer de viser et cibler un minimum les friandises que l’on souhaite récupérer et nous pousse à ne pas nous contenter de juste lancer la balle n’importe où sur la table.

 

roulapik

Partie de Roulapik, mise en place en mode compétitif. Au centre de la table, la balle représentant le petit hérisson, les friandises blanches retournées face velcro, prêtes à être récupérées. Celles déjà consommées sont retournées face colorée visible.

 

QwantumTitre

– QUOI –
Qwantum
(nom non définitif, on nous a soufflé un Qwantixx) est le troisième opus de la trilogie amorcée par Qwixx et Qwinto. Roll & write toujours, donc, pour un jeu sorti l’an dernier en pleine explosion du genre.

– COMMENT –
Ici, il faudra allouer la somme de dés de couleur sur des cases par ordre croissant (puis décroissant à la fin). Nous avons quatre couleurs. Lorsque vous aurez rempli une colonne entière, vous marquerez des points de victoire ! Un score égal à la deuxième plus petite valeur de la colonne. Lorsque le joueur actif a choisi les dés qu’il inscrit, il retire tous les dés de cette couleur du pool, et tous les joueurs peuvent à présent se servir sur une seconde couleur.

– ALORS –
On fait dans la simplicité avec plus ou moins d’efficacité. Avec son unique relance (totale ou partielle), on aura la possibilité de bien bloquer ses adversaires. Surtout quand ceux-ci ont été gourmands et que les valeurs à atteindre sont rocambolesques. On assiste à un démarrage et un milieu de partie un peu mous, mais la fin surprend, car elle est déclenchée par un joueur au moment où tout le monde commence à se débloquer. Un peu long, avec toutes les interactions intéressantes centrées sur la fin.

Aperçu de Qwantum

Aperçu de Qwantum

 

 

DetrakTiitre

– QUOI –
Encore du roll & write avec Détrak ! Loin de la demi-heure pataude de Qwantum/Qwantixx, on a ici affaire à de l’efficace à outrance.

– COMMENT –
Jetez deux dés et notez les symboles sur votre grille de trente-six cases. Seul hic : les symboles que vous inscrivez doivent être contigus. Ce qui pose globalement problème, puisqu’il s’agira de répartir les différents symboles sur des lignes et des colonnes pour faire les plus grandes séries. Un mode de jeu avancé vous propose de comptabiliser aussi le score de la diagonale (ah, et elle compte double, bim bam) et de marquer 5 points négatifs sur les lignes/colonnes/diagonale où vous n’avez pas au moins une paire adjacente.

– ALORS –
Umberling : Rapide, efficace, Détrak est à réserver aux familles qui ne se sont pas encore mises au roll & write car dès que vous êtes un peu plus experts, vous jetterez probablement votre dévolu sur des titres un peu plus charnus. Tout le monde ayant les mêmes dés, on ne se plaindra pas de sa chance (ou de son absence de fortune).

Kelingah : Un jeu d’une simplicité exemplaire à mettre entre les mains de tous les néophytes pour s’initier au roll & write. Un style épuré, des parties rapides, 2 niveaux de jeu, encore une fois maître Knizia a frappé juste !

Aperçu de Détrak

Aperçu de Détrak

 

 

CompagnonsTitre

– QUOI –
Surfant clairement sur les terres de Seven Wonders ou Paper Tales, Compagnons (ou Villagers dans sa version d’origine) est un jeu de draft et de construction de tableau dans lequel on essaie de mettre en place un simili-moteur à points de victoire, sachant que vous ne marquerez que deux fois dans la partie.

– COMMENT –
Empruntant un tout petit peu aux limitations de jeu de Dominion, Compagnons vous fera drafter un certain nombre de cartes en fonction de vos symboles écuelle, puis survient une phase de construction pendant laquelle on établira l’arborescence de nos villageois (besoin du bûcheron pour le constructeur de roues, qui, lui, permettra le constructeur de charrettes). Bien entendu, il faudra s’acquitter d’une taxe (le tonnelier paie ses arceaux métalliques au forgeron, eh oui ma bonne dame !) en points de victoire.

On croit qu’on a le temps dans Compagnons. Le temps de développer son petit village, ses axes de scoring… et PAF ! Le premier marché se déclenche plus vite que prévu. Et après avoir récolté les fruits de votre labeur, vous continuez la partie en ayant l’impression (fausse bien sûr) qu’il vous reste quelques bons tours de table avant de conclure. Eh bien non. L’accélération aidant, vous allez en fait précipiter les derniers tours, dans une frénésie de construction.

– ALORS –
Umberling : Avec juste ce qu’il faut d’interaction et de profondeur, une gestion des priorités et du timing très fine, Compagnons est à la fois abordable (même si un brin abstrait au départ), et efficace. Avec pas mal de rejouabilité (et un petit prix, aux alentours de la vingtaine d’euros). Elle est pas belle, la vie ?

Kelingah : J’ai eu un peu de mal à rentrer dans le jeu ne saisissant pas tout de suite très bien les tenants et les aboutissants. On devait à la base ne pas faire une partie entière et n’aller que jusqu’au premier décompte mais on s’est aperçu que d’arriver au premier décompte représentait en fait les 3/4 de la partie, nous avons donc été jusqu’au bout, le tout étant finalement assez rapide.
On a affaire à des mécaniques simples et fluides, et l’interaction entre les joueurs se trouve beaucoup plus présente que ce qu’elle en a l’air. Le système de défausse est judicieux car on place la carte dont on se sépare dans la zone de jeu, ce qui nous laisse une opportunité d’aller la récupérer plus tard mais on risque aussi de se la faire piquer par un adversaire.
Dans l’ensemble le jeu a été un coup de cœur, je reste un peu sur mes gardes tout de même car les points marqués lors du premier décompte seront marqués à nouveau lors du deuxième ce qui peut donner un gros avantage à un joueur qui aurait creusé un écart de score dès le début de la partie.

 

 

aubetribusTitre

Le temps filant à vitesse grand V, nous n’avons pu essayer la prochaine nouveauté, l’arrivée de L’Aube des tribus (Rise of Tribes, ex-KS). Mais le jeu présage du meilleur.

Rise of Tribes boite de jeu

On accomplira deux actions parmi ces quatre : cultiver, se déplacer, cueillir ou mener. Le tout pour collecter des ressources, dominer des zones pour marquer des objectifs, construire des villages qui rapportent des points de victoire tous les tours. En fait, L’aube des tribus semble surtout extrêmement rejouable avec beaucoup, beaucoup de différents modes et modules, pouvoirs personnels, etc. Pour ce qui est du style de jeu, on a clairement affaire à un 3X ramassé sur une durée d’une petite heure. Côté mécanique, le glissement des dés sur le plateau détermine le choix de vos actions et de celles de vos adversaires dans un système qui semble bien malin. Panacher nos 4 actions mènera à la victoire (qu’on atteindra dès 15 PV acquis, car il s’agit bien d’une course). Bref, tout ça sent plutôt bon et joue dans un terrain moins intimidant que votre jeu de civilisation classique. 

 

 

WarChestTitre

Nous n’avons pas eu le temps non plus de nous essayer à War Chest (qui faisait de l’œil à Umberling depuis un petit bout de temps, mais bon). On se dit c’est une très bonne pioche que ce jeu abstrait de bagbuilding, et qu’il arrive en France sonne à nos oreilles comme une excellente nouvelle. On pouvait craindre qu’avec la perte des projets Eggertspiele, Gigamic fasse l’impasse sur les jeux un peu experts – ils ont le nez creux –, et il n’en est rien.

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DR – Kalchio, via bgg.com

 

Bon, de quoi il s’agit ? D’un jeu d’équipe et de contrôle de territoire, pratiqué à deux ou quatre. On joue dans un camp et on essaiera de placer tous les marqueurs de contrôle de son équipe sur le plateau (pour gagner).
Pour ce faire, chaque joueur contrôle un certain nombre d’unités, avec des pouvoirs, représentées par des jetons de poker et une carte récapitulative. Certains de ces jetons commencent directement dans votre sac, et au cours de la partie, vous en tirerez et pourrez en utiliser pour faire à peu près tout : recruter une unité (la placer sur votre plateau), renforcer une unité (faites une tour, comme aux dames), déplacer une unité, attaquer une unité (retirer (de la partie, attention à l’attrition !) un jeton adverse adjacent), placer des marqueurs de contrôle de votre équipe sur des emplacements précis du plateau, récupérer de nouveaux jetons ou encore activer certaines capacités spéciales. 

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Autant vous dire que ce jeu abstrait fleure bon les neurones cramés en trente minutes, et que le game design semble élégant à outrance. Bien hypés nous sommes par ce titre initialement sorti chez Alderac. 

 

MCalaverasTitre

– QUOI –
Mission Calaveras (de Henri Kermarrec) se veut être un party game aux règles assez simples dans lequel on joue (préférentiellement) en équipe une agence gouvernementale qui doit essayer de s’attirer la confiance de Nicole Gomez la lanceuse d’alerte.

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Nicole a fait une découverte capitale et ne sait comment porter ce lourd secret, elle décide de tout révéler à son ami Thomas, le rendez-vous est donné à Mexico pendant la fêtes des morts, mais celui-ci a été retrouvé assassiné. Le coupable est forcément un des joueurs car lorsque Nicole a découvert le corps de son ami, tout le monde était déjà sur place.

– COMMENT –
Les joueurs commencent avec 3 cartes en main et à leur tour vont devoir jouer 1 de ces cartes.

Les cartes représentent soit un lieu soit un revirement de situation.
Les cartes lieux peuvent être jouées devant n’importe quel joueur ou dans la zone centrale pour rendre un endroit suspect ou pas. Petite subtilité, lorsque 2 cartes d’un même lieu sont jouées dans la même zone, les 2 cartes s’annulent et sont alors défaussées de ladite zone. Une fois qu’un joueur a joué sa carte, il faut établir qui est la personne la plus digne de confiance (vers qui Nicole se déplacera) et si un coupable peut être désigné. Si ce n’est pas le cas, le jeu se déroule normalement, si c’est le cas alors le joueur coupable récupère autant de point de suspicion que de cartes présentes dans la zone centrale.
La partie s’arrête dès qu’un joueur a cumulé 7 points de suspicion, l’équipe gagnante est celle qui possède la figurine de Nicole à ce moment là.

Au centre de la table, le plateau Innoncent/Coupable, en bas à gauche zone de jeu Kelingah avec deux lieux joués "publiquement" et les 3 cartes en main (qui ne sont pas visibles des autres joueurs)

Au centre de la table, le plateau Innocent/Coupable, en bas à gauche zone de jeu Kelingah avec deux lieux joués « publiquement » et les 3 cartes en main (qui ne sont pas visibles des autres joueurs)

 

– ALORS –
Kelingah : Le jeu est assez laborieux sur les premières parties. Sur les deux parties (une jouée, une observée), les joueurs n’étaient pas autonomes et ont dû redemander plusieurs fois l’aide de l’animateur pour comprendre ce qui allait se passer. Deuxième problématique, le jeu nécessite un nombre impair de joueurs. Comme il s’agit d’un jeu en équipe, un des joueurs va en plus de son rôle, incarner un joueur fantôme et jouera à son tour et à celui de son partenaire fictif. Cela donne plusieurs avantages à ce joueur : tout d’abord, il n’a pas besoin de se concerter avec qui que ce soit, ce qui très commode étant donné la difficulté qu’ont eu les joueurs à saisir de quoi il en retournait, et ce joueur fantôme a tendance à être oublié des adversaires ce qui fait qu’il s’attire plus facilement la confiance de Nicole et qu’il est moins souvent suspicieux que les autres. C’est en tout cas ce que j’ai pu observer sur la partie où j’ai été spectatrice.

Malgré tout, ce jeu a un bon potentiel à partir du moment où l’on a plusieurs parties dans les pattes : il faut être tactique pour jouer notre carte à l’endroit optimal et créer des vrais revirements de situation.
La meilleure configuration du jeu semble quand même être 4 joueurs car à 6 joueurs il arrive que l’on puisse être seul suspect sans avoir eu la possibilité de se défendre, ce qui est un peu dommage.
J’ai bien envie de refaire quelques parties pour voir si mon avis initial se confirme et si le jeu gagne en fluidité avec de l’expérience.

 

CathamCityTitre

– QUOI –
CathamCity_Ludovox_j2s_couvDans Catham City (de Yuri Zhuravljov), le maire de la ville est mort et vous tentez de prendre sa place tant convoitée…
Pour cela vous faites appel aux différentes factions qui règnent sur la ville dans le but de récupérer un certain nombre de points d’influence (déterminé en fonction du nombre de joueurs), le premier à y parvenir gagne immédiatement la partie et est nommé maire de la ville.

– COMMENT –
On commence la partie avec un certain nombre de carte en main. À leur tour, les joueurs peuvent soit jouer une faction (avec un minimum de cartes à respecter) et ainsi déclencher le pouvoir de celle-ci, soit récupérer au centre de la table l’intégralité d’une faction disponible. La zone de pioche visible est alors immédiatement complétée de sorte à ce qu’il y ait toujours 10 cartes disponibles au centre de la table.

– ALORS –
Les règles sont simples et le jeu est facile d’accès. Il s’agit de se construire un moteur de génération de points de victoire tout en veillant à gérer au mieux sa main. C’est une course à la victoire avec une possibilité de gêner les adversaires. Un peu de mémoire et de logique permettent de maximiser l’impact de certaines factions.
Une configuration (sélection des factions) est donnée pour les premières parties afin de se familiariser avec le jeu après quoi on pourra choisir la configuration que l’on souhaite. Les factions supplémentaires ressemblent à celles de base mais sont légèrement plus complexes à appréhender. Catham City est un jeu très efficace qui propose une certaine variabilité et qui fonctionnera bien en famille ou pour l’apéritif. Un titre sympathique qui ne bouleversera pas le monde ludique pour autant.

 

Au centre de la table, les différentes factions disponibles au recrutement et la pioche face cachée ainsi que la défausse.

Au centre de la table, les différentes factions disponibles au recrutement et la pioche face cachée ainsi que la défausse.

 

MontmurailTitre

– QUOI –
En ce qui concerne Montmurail (Walls of York), si vous n’avez pas encore vu notre vidéo avec l’éditrice italienne (Cranio Creations) qui présentait le jeu à Essen dernier, ni notre news, en voici plus !

Montmurail est un jeu de roll & build où vous devez construire votre cité de façon à correspondre aux décrets royaux qui sont en vigueur tout en optimisant votre construction de sorte gagner le plus de points de victoire possible.

– COMMENT –
Le jeu se déroule en 2 manches à la typologie similaire. La première phase (prend 30 secondes) consiste à déterminer quels vont être les décrets royaux en vigueur pour la manche. Des dés viennent se loger dans une tour à dés indiquant le nombre de puits / églises / marchés qu’il vous faudra dans votre ville. 
La deuxième phase du jeu consiste en la construction même de la ville où tour à tour les joueurs lancent le dé indiquant le nombre de murailles et la configuration dans lesquelles il faudra les placer (en ligne, en zigzag, etc). Les joueurs simultanément, posent ces murailles en plastique (comme des petites pièces Lego) sur leurs plateaux individuels où se trouvent les symboles que l’on cherche à encercler (puits, églises et marchés).
On poursuit ainsi jusqu’à que tous les joueurs aient fermé l’enceinte de leur ville. Dès qu’un joueur a ainsi fermé sa cité, il récupère pendant les tours suivants (et jusqu’à ce que tout le monde ait terminé) autant de pièces (money money money) indiquées par le dé. On passe ensuite au décompte des points. On prend autant d’argent dans la réserve que de symboles pièces présents dans notre cité mais on compte aussi nos envahisseurs vikings qui nous causent des pénalités. Le(s) joueur(s) en cumulant le plus, prennent en effet un malus mais ne conservent pas de jetons envahisseurs pour le tour suivant.
On procède à une deuxième manche de la sorte, et le joueur qui totalise le plus grand score gagne la partie.

Fin d'une première manche, après que toutes les murailles intérieures "inutiles" aient été retirées

Fin d’une première manche, après que toutes les murailles intérieures « inutiles » aient été retirées

 

– ALORS –
Kelingah : Je n’ai pas particulièrement adhéré au jeu malgré une grande envie de le découvrir. J’ai trouvé le matériel attrayant et j’ai eu envie de me lancer vite dans une partie pour pouvoir manipuler les petites murailles. Je ne sais pas si c’est spécifiquement sur la partie que j’ai faite ou si c’est comme ça à chaque fois, mais il y a eu beaucoup de petits ratés qui ont rendu le jeu laborieux. Un joueur pensant avoir terminé sa ville a commencé à enlever ses murailles intérieures alors que son enceinte extérieure n’était pas close, un autre joueur a oublié de poser un certain nombre de murailles parce que tout le monde ne joue pas au même rythme, etc – sans parler des coups de coudes inopinés qui détruisent tout. J’ai été dérangée par le fait que tout le monde regarde beaucoup son plateau de jeu et qu’il est très difficile de contrôler la triche ou les erreurs. Un peu comme dans tous les roll/draw & write/build, me direz-vous, mais je l’ai particulièrement ressenti sur cette partie.
Enfin, je ne sais pas à quel point le fait de fermer rapidement sa ville et de récupérer des pièces sans se soucier plus que ça des envahisseurs n’est pas une stratégie gagnante. C’est ce qui s’est passé à notre table, un joueur a sur les 2 manches « couru » (a rushé dirions-nous) pour récupérer des pièces pendant que les autres optimisaient leur placement. Il en est sorti grand gagnant.

En bref, à voir, je pense que le jeu a de quoi plaire, de par son côté très ludique matériellement, mais il me faut personnellement refaire une partie pour m’en faire vraiment une idée.

 

 

RoiSommeilTitre

– QUOI –
Le Roi Sommeil (aka Pyjama Drama)
est un jeu de mémoire à jouer à partir de 4 ans mais proposant aussi une variante Le_Roi_Sommeil_Ludovox_j2s_couvpour commencer dès 3 ans.
Il est l’heure du coucher mais les personnages royaux ne savent pas quelle tenue choisir ! S’ensuit un défilé de tenue de nuits jusqu’à ce que le fantôme ne surgisse et effraie tout le monde. Il faudra alors se rappeler de qui s’est couché et dans quelle tenue pour gagner des pièces.
Le joueur qui cumule le plus de pièces en fin de jeu remporte la partie.

– COMMENT –
À son tour, le joueur actif pioche une carte personnage et s’il s’agit d’un personnage royal, il dépose la carte sur un lit. Chaque lit ne peut contenir qu’un seul type de personnage et que par défaut, s’il n’est pas déjà présent, on pose le personnage sur le lit vide le plus à droite. Si on couche un personnage pour la première fois alors en plus on déplace son lit en tête de file (tout à droite).
On procède ainsi jusqu’à ce qu’une carte bouffon ou fantôme soit piochée. Le bouffon fait sortir tous les personnages de leurs lits, le fantôme quant à lui effraie tout le monde et vite alors on recouvre les personnages de la couverture géante qui cache tout le petit monde…
Le joueur qui a couvert les personnages pioche et révèle alors autant de jetons couleur/personnage que joueurs présents. En commençant par lui, chaque joueur va récupérer un jeton et le positionner devant un lit où un personnage correspond au jeton (soit par rapport à la couleur de la tenue soit par rapport au personnage en tant que tel).
Une fois que tout le monde a positionné son jeton, on vérifie que la mise soit juste, si c’est le cas, les joueurs récupèrent leur jeton et cela devient une pièce.
On continue la partie jusqu’à ce que le septième fantôme ait été révélé, on compte alors les points de victoire.

– ALORS –
Kelingah : J’ai peur que le jeu ne soit pas très évident à prendre en main pour un enfant de 4 ans parce qu’il y a beaucoup de manipulations à faire, entre le fait de savoir où poser le personnage et quand bouger le lit en tête de file… Je crains que tout cela ne vienne polluer le processus de mémorisation qui n’est pas évident à mettre en place puisque tout bouge tout le temps. Après, je sais que les enfants sont très forts en jeux de mémoire, et peut-être que mon a priori est totalement faussé ! 

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Ce que j’en garde, un matériel qui donne envie (comme Gigamic sait bien le faire dans ses jeux jeunesse), mais un titre qui manque de fluidité avec un poil de confusion à cause de la double utilité des jetons, qui servent à la fois de mise et de récompense. En revanche, un bon jeu de mémoire pour défier les parents ! Le Roi sommeil sera dispo cet été. 

 

Voilà pour ce tour d’horizon de l’actualité de la maison Gigamic, qui pour le moment ne semble pas bouleversée par son rachat récent (news) par le géant Hachette. Une journée bien agréable pour nous en tout cas, après la folie cannoise du FIJ, quel bonheur que de se poser un peu pour ne faire que jouer ! On en redemande !

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5 Commentaires

  1. ReiXou 07/03/2019
    Répondre

    Merci pour ce tour d’horizon très complet.

  2. Mahg 07/03/2019
    Répondre

    Je ne m’attendais pas à voir Gigamic localiser un jeu comme Rise of Tribes, mais c’est clairement pas pour me déplaire car j’avais failli le pledger il y a 2 ans!

    • Umberling 08/03/2019
      Répondre

      Bah, ils ont bien fait Great Western Trail, Descendance et Clochemerle !

  3. morlockbob 07/03/2019
    Répondre

    Roulapik est vraiment amusant, je viens de finir ma partie. Simple et frais. Quand a War CHest, je n’aurais pas penser le voir en vf, si vous aimez Okinama ou The Duke… (un avis sur ce site). Moins motivé par ma partie de Montmurail mais l ‘attrait du matériel peut aider.

  4. Gabbri 08/03/2019
    Répondre

    Merci pour ce retour très complet !

    Attention, réserver un jeu comme Détrak aux néophytes au seul prétexte qu’il est minimaliste, c’est un peu jeune. Entre joueurs « experts », on s’en est fait quelques bonnes plâtrées dernièrement. Reiner toujours dans le game !

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