CANNES, À QUOI AVONS-NOUS JOUÉ ? – PARTIE 2 avec Yamataï, Ilos, Dicium, Sbire, Secrets, Arena for the Gods !, Fold it RPG, et Mot pour mot.

Voici la suite des aventures ludiques de nos gamers d’élite à Cannes ! On est loin d’avoir déjà fait le tour des retours ! Nous allons cette fois vous parler de Yamataï, Ilos, Dicium, Sbires, Secrets, Arena for the Gods !, Fold it RPG, et Mot pour mot.

Vous pouvez lire les premières tribulations par ici avec Great Western, Hall of Heroes, Attack on Titan, Batman et Seeders. 

 

Yamataï nouveau Days of Wonder

Jeu dont nous vous avions parlé rapidement ici et en détails par , plusieurs voxiens ont eu l’occasion de s’y frotter à Cannes. Tous ont rapporté avoir passé un bon moment, sans plus, lui reprochant d’être quelque part trop proche de Five Tribes.

yamatai-plateau
Meeple Cam développe : « Une sympathique découverte même si on retrouve vraiment les mêmes sensations de jeu qu’avec Five Tribes. J’ai aimé Five Tibes, j’aime Yamatai. Même visuellement, c’est proche. Attention à l’effet analysis-paralysis, car le plateau devient vite assez chargé en bateaux et certains joueurs peuvent prendre beauuccoouuppp de temps (oui, ça sent le vécu) pour choisir la tuile bateau de début de tour. »

yamatai-2

Fouilloux confirme : « En fait, les jeux sont très différents, mais j’ai un peu eu la sensation de rejouer à Five Tribes quand même : on sème des meeples colorés, les graphismes (pas les illustrations) sont proches, dans les mêmes teintes, l’ordre du tour qui change selon nos choix, le côté très opportuniste, les personnages à récupérer qui font des points et des bonus… Bref, je n’ai pas passé un mauvais moment, et je pense que le jeu a clairement son public, mais je n’en fais pas parti. »

YAMATAI-PHOTO-ARTICLE-FIJ-2017

Zuton ajoute : « Bien, beau et classique. Il demande de la réflexion et de l’opportunisme, offrant des stratégies différentes à essayer à chaque partie avec les nombreuses tuiles personnages et selon la configuration du plateau. » mais ajoute « avec un ressenti de jeu déjà éprouvé dans d’autres titres comme Five tribes, même si le mécanisme de base est différent. Il tourne très bien si les joueurs sont rapides, c’est plus poussif en cas d’analysis paralysis car le choix du bateau et les actions associées du tour peuvent alors générer un temps d’attente long, trop long ».

 

Ilos, futur titre de La Boîte de Jeu

La boîte de jeu fait partie de ces « petits éditeurs » qui grandissent à vue d’oeil, avec des titres de qualité que nous surveillons de près. Nous sommes ici avec Ilos dans un jeu de gestion familial avec un plateau, constitué de morceaux d’îles et de mer, qui fait un peu penser à celui de Archipelago. Le jeu a laissé une jolie impression, du genre légère et agréable. L’auteur de Clash of Rage et Titanium Wars (Fred Guérard) a décidé d’enterrer la hache de guerre manifestement !

Meeple Cam nous en dit plus : « On va poser nos bateaux et des comptoirs commerciaux pour récupérer différentes ressources, cela grâce à des cartes « actions » récupérées chaque tour. Ces cartes serviront à réaliser une action, mais aussi à payer le coût de ses actions. Les points seront déterminés par le nombre de ressources récupérées (cachées derrière un paravent) multiplié par un taux propre à chaque ressource qui peut être augmenté lors du jeu.

ILOS-FIJ-2017

Ce n’est pas une mécanique révolutionnaire, mais c’est léger, agréable, chouette visuellement [NDLR : les illustrations sont de Paul Mafayon]. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait une rejouabilité de folie d’une partie sur l’autre, car le nombre d’actions différentes est assez réduit. Par contre, cela sera parfait pour commencer/terminer une soirée sur un petit jeu de gestion. J’y reviendrai. » 

El cam : « C’est un petit jeu de contrôle de territoire beau comme tout et agréable à la main. Vous jouez une compagnie marchande partie coloniser un archipel tropical. Piochez une flopée de cartes, choisissez la ou les actions qui vous intéressent et défaussez le reste pour pouvoir les payer. Explorez avec votre flotte, établissez des plantations, récoltez vos denrées exotiques et érigez quelques fortifications.

ilos-plateaux2

Dans ce jeu, tout est fluide, rapide et positif. Vous ne courrez aucun risque. On ne vous volera rien. On ne vous détruira rien. Soyez le premier à vous saisir des richesses de ce pays de cocagnes et à revenir triomphant, c’est tout. Toute la stratégie repose sur la gestion de sa main de cartes, sur l’habilité de ses placements et sur la spéculation sur les cours des marchandises (bon petit système d’ailleurs). Le jeu n’a pas une profondeur folle, mais permet de passer un bon moment ensoleillé à rêver d’océan et de palmiers. »

 

Dicium prototype chez Geek Attitude Game

Attention, proto prometteur pour une sortie Essen 2017 ! Une boîte, 4 jeux différents basés sur une mécanique commune de lancement dés, le tout signé Joachim Thôme.

Meeple Cam ne cache pas sa surprise : « Quand l’auteur le présente en décrivant les 4 jeux radicalement différents, on se demande bien comment cela peut marcher. Bien que la mécanique de lancement et combinaison de dés soit la même, les actions sont bien distinctes sur les 4 plateaux présentés. Nous avons essayé celui qui nous semblait le plus fun : un tower-defense où 2 joueurs sont des ninjas s’infiltrant dans un dojo pour tuer le shogun, les 2 autres joueurs jouant les samouraïs protégeant le shogun. Un jeu asymétrique car les deux camps n’ont pas les mêmes pouvoirs. Les 4 joueurs ont beaucoup accroché à ce « mini jeu », et cela donne envie de tester les autres. Très surprenant. »

dicium

Une partie peut vous emmener soit dans un jeu de « Civilisation » compétitif, soit dans un « Donjon » coopératif à la recherche de trésors, soit au Japon du 17ème siècle dans la peau d’un Samouraï ou d’un Ninja pour un jeu d’équipe (celui joué par Meeple Cam), soit dans un jeu de course au style steampunk. « Chaque univers étant représenté par un plateau central où chaque joueur effectuera les actions accessibles suite à ses lancers de dés. » explique les GAG. Chaque joueur dispose d’un plateau personnel qu’il va falloir faire évoluer pour améliorer les actions de ses jets de dés, ou augmenter le nombre de dés disponibles. Petit OLNI à suivre ! 

 

Sbires chez Gigamic

« Ce jeu faisait partie de ceux que je voulais absolument essayer, surtout en raison de son partie pris graphique, très humoristique. » raconte Meeple Cam qui sortira finalement déçu de sa partie : « Pendant 4 tours de jeu, chaque joueur va poser ses meeples dans différents quartiers pour obtenir des cartes armes, duel, coup bas, … pour les jouer ensuite.

Le souci, c’est qu’il y a un vrai effet d’acharnement sur le joueur en tête, pour conserver un équilibre en avancement de points de victoire. Au final, après une partie trop longue pour ce type de jeu, la victoire va se jouer probablement aux dés sur un combat. Dommage. »

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El Cam a lui aussi un ressenti un peu mitigé : « Jeu de chicane et de harcèlement. Les joueurs sont des seigneurs médiévaux qui cherchent à se faire bien voir en produisant des spectacles ou en s’affrontant en duel pour divertir le roi. Pour ce faire, ils envoient leurs larbins aux quatre coins de la ville pour récupérer les ressources nécessaires à leurs mauvais coups.

Le jeu consiste en une succession de tours à deux phases : répartir ses sbires dans les différents quartiers (avec un petit jeu de majorité, plus on a de larbins dans un secteur plus on récupère de cartes dedans), puis dépenser ses cartes pour générer / voler des points de victoire ou défier ses voisins. 

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Le jeu est relativement simple et revient à taper en permanence sur le plus faible ou celui qui prend le plus d’avance. Les coups bas sont si nombreux que cela peut en rebuter certains. Soyez prêt à être dépouillé encore et encore jusqu’à ce qu’un vainqueur émerge ! » Prochainement pour ceux qui en veulent plus : un JP en ligne (avec un avis plus positif !).

 

Secrets chez Repos prod

Fouilloux a eu l’occasion de tester Secrets, le futur Repos Prod. Dans Secrets, les joueurs reçoivent secrètement un rôle (CIA, KGB ou Hippy) et devront cumuler le maximum de points pour leur équipe (à part les Hippy qui gagnent s’ils en ont moins que les autres). Souvenez-vous, on avait filmé une présentation à la Gencon avec Théo Rivière. « Un jeu à identités secrètes, qui fait beaucoup pensé à Mascarade. Sympa mais sans plus. » énonce t-il. 

secrets-FIJ-2017

« Signé Faidutti et Lang, le jeu était étalé en grande pompe dans un chapiteau dédié, et s’avère une des plus grosses déceptions du week-end. » déplore El Cam, beaucoup plus tranché sur la question. « Comme dirait un auteur que nous ne nommerons pas ici : Secrets c’est un peu comme les spaghetti saumon – nutella. Un peu de Poker des cafards, un peu de Mascarade, un peu de Loup-Garou pour une nuit, vous remuez bien et vous vous retrouvez avec un mélange peu ragoûtant. On ne connaît pas ses partenaires. On ne connaît pas vraiment son rôle non plus puisqu’il peut changer sans qu’on le sache. On ne décide pas vraiment de l’action qu’on va faire (on doit choisir entre 2 au hasard parmi 8). On ne sait pas non plus si c’est nous ou un autre joueur qui en fera les frais. Bien sûr, toutes les actions donnent un coup d’information par ci par là. Mais c’est souvent trop tard ou inutile. Au final, on joue à l’aveugle en attendant que le jeu se termine pour voir où la victoire tombe. » 

 

Arena: for the Gods chez Iello 

Pour le coup, lui confirme le bien qu’on en pensait depuis les Iello Days. Atom a d’ailleurs pu y rejouer et confirme sa prime impression. « C’est jouissif, malin, bourrin, bien pensé ! ». Le jeu vous est expliqué sur ces lignes.

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Pour Fouilloux Arena fut une autre « bonne surprise » du festival. « J’y allais à reculons, mais bon, on avait du temps avant les Montagnes Hallucinées. Super surprise, bien mieux qu’Ultimate Warriorz. Vraiment marrant. »

El Cam confirme que ça tourne à ravir, même s’il avoue que ça manque un peu d’originalité : « Un bon petit jeu de baston en arène, doublé d’une construction de personnage par l’achat d’équipement en début de partie. Le jeu repose sur l’obtention de combo de dés afin de déclencher les pouvoirs spéciaux de son personnage. Il s’agit de pouvoir se déplacer vite et bien, de frapper là où ça fait mal ou de pousser ses adversaires vers les pièges et les murs hérissés de piques de l’arène pour qu’ils s’empalent. Cette gestion hargneuse de l’espace fait toute la force d’Arena for the Gods. La partie est rapide et acharnée, truffée de petites subtilités qu’on découvre en avançant. Un très bon moment, même si le fond manque d’originalité. » Sortie en avril pour environ 30€. 

 

Fold It RPG chez Sorry We Are French

Basé sur un concept coréen original et « origamique », Fold It est un petit OLNI dont on vous avait parlé par là au moment d’Essen. Le proto de Folt it RPG était jouable sur le stand du nouvel éditeur Sorry We Are French (sortie prévue à Essen prochain).

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Crédits FB public de l’éditeur Sorry we are French

 

L’idée au départ est de plier un tissu dans le but de rendre visible certains éléments et pas d’autres. Ici le jeu est un peu plus épique. Vous incarnez un personnage, qui va se déplacer, attaquer les autres, et vous devrez rester en vie ! On pioche toujours une carte qui montre l’objectif commun aux joueurs, tout le monde se dépêche alors pour plier son tissu afin de réaliser la figure demandée le plus rapidement possible. Seuls les plus rapides obtiendront des bonus permettant de se soigner, de se protéger ou de se déplacer plus, d’attaquer plus, etc. Si votre avatar meurt, il reste en jeu, devenant un fantôme qui a pour but de hanter son meurtrier. Fouilloux qui a testé Fold It rapporte : « Que c’est dur ! Mais très marrant ». 

 

Mot pour Mot du Scorpion Masqué

Le principe de ce jeu de lettres qui se pratique en équipe ? À son tour, on doit trouver un mot correspondant à une catégorie tirée au sort en moins de 30 secondes. Chaque lettre du mot est « tirée » d’un cran vers son côté. Quand une lettre sort du plateau, elle est capturée. La première équipe à capturer 6 lettres remporte la partie ! The Good the Bad & The Meeple vous le conseille : « Il est particulièrement simple et efficace. On se tire la bourre, on cherche un mot qui corresponde, et voilà, contrat rempli ! Même s’il reste un cran en dessous de Qui paire gagne.« 

mot-pour-mot-fij-2017

L’inconvénient ce sont les sujets qui peuvent être clivants. Ceci dit, on peut vivre des situations pour le moins incongrues, comme le raconte Atom : « Certaines cartes peuvent amener des situations intéressantes et ou gênantes selon les joueurs et l’état d’esprit du moment. Nous sommes tombés sur une carte qui demandait « quelque chose que l’on fait avec la bouche ». Une joueuse a répondu « cunnilingus » (un très bon mot dans le cadre du jeu puisqu’il permet de déplacer dans son camp plusieurs lettres et pour certaines deux fois même !) mais une autre participante, d’un certain âge, a alors rétorqué : « Ha non, ça ne s’écrit pas en un seul mot ! » C’est pas tous les jeux qui nous obligent à googlesier cunnilingus… 

 

La suite des aventures ludiques de la TestingTeam à Cannes dans un prochain article !

 

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1 Commentaire

  1. morlockbob 03/03/2017
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    Première partie de Yamatai (je fais du XL) et j’en sors content. Pas trop vu le côté Five Tribes ( les djinn « experts ?,semer des bateaux…?) mais un jeu pas si complexe pour un résultat agréable. On retombe sur pas mal de mécanismes connus, même le classement des joueurs façon Kingdomino. J’ai envie de refaire une partie mais je crains, malgré le plateau modulable une répétition des parties à venir (?). Son seul pb est le temps de réflexion des joueurs. Mais une fois encore félicitons le travail de l éditeur. Le jeu n aura aucun mal a trouver son public.

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