Vichy Pro 2022 : des jeux pétillants Partie 2 : Hokito – Pantarei – Cosy casa – Sur les traces de Darwin – Qawalé – Smart 10 – Vivarium – Caldera Park – Chiche ou Pois Chiche ?

À la mi-septembre avait lieu la cinquième édition du Festival des Jeux de Vichy. Nous avons pu découvrir des jeux qui sont déjà en boutiques pour la plupart ainsi que d’autres qui ne devraient pas tarder à arriver. Dans un premier volet vous avez déjà pu lire les retours concernant Aurignac, Challengers, Le trésor de Davy Jones, District noir, Farm Club, Galileo project et Mysterium Kids.

Voici la suite des découvertes :

 

Chiche ou Pois Chiche ?

Chiche ou Pois Chiche est un jeu de questions en équipe. À son tour on choisit une de nos cartes en main, Culture G, Sport, Mystères, Série TV, une question que l’on pose à son coéquipier.

Satan petit cœur vivait sur quelle planète ? Facile c’est Namek, soyez Chiche et vous repartez avec 3 points dans la musette. Ce n’est pas votre culture, alors Pois Chiche, vous aurez le choix parmi quatre propositions. Pour pimenter le jeu, au début de la manche vous lancer le dé, qui selon le résultat permet de doubler les points de la manche, voler les points à l’équipe adverse, ou encore l’autre équipe imposera le type de questions. Plus vous connaisse votre binôme, mieux vous pouvez évaluer les questions adaptées.

L’arrivée de TTMC a rebattu les cartes des jeux de quizz, loin du Trivial Pursuit, rendant ce type de jeu amusant. Chiche ou Pois Chiche apporte une proposition originale, qui ne se base pas que sur celui qui a la plus grosse (culture).

Un jeu de Charles Babinet, Thomas Quélin, Tristan Quélin
Edité par Gigamic

 

Smart 10

 

Smart 10 se présente dans une petite boîte en plastique orange pleine de cartes questions. La boîte est placée au milieu de la table. Chacun votre tour, vous répondez à une question, si vous gagnez, vous prenez le point, sinon votre tour s’arrête. Évidemment rapidement les questions les plus simples ont été tentées, ne laissant que les plus complexes. Mais le jeu a un petit côté “Stop ou encore”. Quand revient votre tour, vous arrêtez et marquez vos points, ou continuez au risque de perdre les points de la manche. Les types de questions sont variés, ça peut être du vrai/ faux, classer par ordre chronologique. Une autre façon de voir les jeux de Trivia/ Quizz. J’avoue avoir passé un bon moment, le petit challenge du Stop ou encore marche plutôt bien, j’ai rigolé quand par excès de confiance j’ai raté le grand Chelem alors que j’avais enchaîné six bonnes réponses d’affilée. Je regrette juste le packaging qui fait un peu plastoc.

 

 
 
Edité par Smart Games
Distribué par Wilson Jeux

 

Hokito

Après avoir joué à Yoxii (notre article) et Mana (notre article), on avait envie de discuter et d’essayer d’autres titres chez Cosmoludo, un éditeur spécialisé dans le genre des jeux abstraits.

Si vous désirez une présentation rapide et néanmoins complète, je vous conseille le Ludochrono. Dans Hokito nous avons des jetons sur chaque case, à son tour, on déplace un de nos jetons de 1 à 3 cases, selon le type de jetons (le principe de Trinité cher à l’auteur), on peut aussi déplacer une pile de jetons sur une pile de jetons. Voilà, vous avez tout le jeu. Quand un joueur ne peut plus réaliser de mouvement, on compte les points en fonction de la pile et du type de jeton au-dessus.

 

 

J’ai pu jouer avec Andréa de Cosmoludo, quand on regarde Hokito on a l’impression d’un jeu paisible, mais dès les premiers coups on comprend qu’il va falloir tout anticiper. Le jeu est très vif, dès le deuxième coup on est déjà dans la partie, et la tension s’installe. Comme beaucoup de jeux du genre, le moindre faux pas, la moindre erreur se paye. J’ai tenu le coup en protégeant quelques piles de jetons pour espérer ne pas avoir une grosse différence, mais l’expérience a fait la différence. Néanmoins, je repars avec une grosse envie de rejouer.

 
Un jeu de Claude Leroy
Illustré par Tom Delahaye
Edité par Cosmoludo

 

Pantarei

Puisque j’étais là, autant continuer avec Pantarei et son serpent, toujours du même auteur et toujours avec ce principe de trinité (Ludochrono). Les jetons sont placés au hasard les uns à la suite des autres en formant un serpent qui va se réduire au fur et à mesure de la partie. Le joueur actif déplace un pion de sa couleur, en fonction du type de jeton.

 

Le but du jeu, construire une pile de sept étages. Là encore sur le papier rien de subjuguant, pourtant rapidement on rentre dans le vif du sujet, le serpent se réduit petit à petit et là aussi, le moindre faux pas est fatal. Pantarei m’a mordu, là encore envie de rejouer à ce jeu très malin.

 
Un jeu de Claude Leroy
Illustré par Tom Delahaye
Edité par Cosmoludo

 

Qawalé

Qawalé, comme Quatre et Awalé, tout est dit dans le titre, le but du jeu est de réaliser une ligne de quatre pierres comme Quarto. À son tour, le joueur actif pose un de ses beaux galets en bois sur une pile, qu’il va ensuite égrener, essayant ainsi de réaliser un alignement de quatre. Ce faisant, on va aussi déplacer les galets de l’autre joueur, attention de ne pas tomber dans son piège. Un peu plus classique que Hokito et Pantarei, si on excepte l’Awalé évidemment, mais diablement efficace. À rejouer ! 

 

 
Un jeu de Didier LenainRomain Froger
Edité par Gigamic
 
 

Caldera Park

La suite de Savannah Park (Ludochrono) des mêmes auteurs, enfin suite, disons plutôt que l’on retrouve la même proposition avec une évolution mécanique. Le joueur actif va choisir un animal et un type de territoire, par exemple les loups dans la forêt, tous les joueurs vont prendre une tuile loup dans leurs tuiles perso, et la placer sur une case forêt de leur plateau. Puis c’est au joueur suivant, qui va faire de même avec un autre animal et un autre terrain.

 

 

À chaque manche, on devra placer une tuile météo qui va nous imposer une restriction, par exemple, toutes les tuiles contenant un bison, adjacentes à cette tuile météo, seront purement et simplement enlevées du plateau en fin de partie. Ça peut faire mal, supprimant les points liés aux animaux mais aussi la complétude de zones.

Au début, on ne sait pas trop où l’on va. On essaie comme dans Savannah Park de faire des groupes d’animaux avec des points d’eau, qui peut rapporter beaucoup de points. Mais au cours des manches, les dilemmes sont de plus en plus forts. Il n’est pas beaucoup plus compliqué que son grand frère, mais j’ai trouvé les choix plus intéressants, le jeu plus ouvert aussi.

 

Un jeu de Michael Kiesling, Wolfgang Kramer
Illustré par Annika Heller
Edité par Deep Print Games, Super Meeple

 

 

 

Cosy Casa 

Les joueurs ont devant eux un présentoir ressemblant à Puissance 4, ici cela représente une étagère, et on va déposer des tuiles de différents types dans les casiers, en commençant par en bas (foutue gravité). Le but du jeu est de marquer le plus de points, en réalisant un objectif perso (secret), et des objectifs publics, et agençant les tuiles. Ces tuiles sont prises sur un plateau central commun, avec des contraintes de liberté et dans la limite de trois tuiles qui se suivent. Cosy Casa est agréable et on apprécie la verticalité, mais rien de bien nouveau sous le soleil, et certains objectifs communs semblent tellement contradictoires qu’il vaut mieux parfois s’en départir. Pour ma part, il y a peu de chances qu’il rejoigne mes étagères, j’ai l’impression que j’en ferai rapidement le tour. Peut être plus adapté pour un public plus familial.

 

 

Un jeu de Matthew Dunstan, Phil Walker-Harding
Illustré par Sara Valentino, Shannon Grosenbacher
Edité par Cranio Creations, Gigamic

 

Vivarium

 

Attrapez-les tous ! Vivarium est un jeu de collection et d’objectifs. Ce qui fait l’originalité de celui ci, c’est son mode de sélection de cartes : nous avons un plateau comprenant 16 cartes avec des coordonnées. À notre tour nous choisissons une coordonnée avec le domino que l’on vient de nous transmettre, et l’un de nos deux dominos devant nous. Parmi ces seize carte, on trouve des rangées de créatures à collectionner, une rangée d’objets fort pratiques en cours de partie, et une rangée de cartes scoring.

Toute la partie, on va choisir nos cartes en fonction des points sur celles-ci (de 1 à 3) et des objectifs que l’on a reçus en début de partie, ou que l’on a glanés en cours. On peut aussi remporter des gemmes, si on respecte la demande de la tuile de la manche (être majorité dans un type de créature par exemple). Gemmes qui permettent de remporter des points, ou d’être dépensés pour moduler la coordonnée.

Vivarium est malin, tout en restant plutôt simple dans sa mécanique, offrant de jolis dilemmes, profiter des opportunités qui s’offrent à nous ou au contraire planifier en fonction de ses objectifs.

Un jeu de Frederic Vuagnat A.K.A. La Loutre
Illustré par Satoshi Matsuura
Edité par Studio H


Sur les traces de Darwin

L’éditeur Sorry we are French propose un jeu dans une nouvelle gamme qui se veut plus familiale que ses autres productions. Le premier de cette gamme nous entraîne sur les traces de Darwin, mais d’autres titres devraient voir le jour avec d’autres personnages illustres.

À son tour on récupère une tuile dans la ligne (ou colonne) où est présent le meeple bateau, le fameux Beagle, puis on déplace le bateau d’une à trois cases, si l’on prend la tuile une, une case, deux, deux cases etc. Simple, mais cela détermine la ligne ou colonne que notre adversaire jouera à son tour. 

 

Sur les traces de Darwin, plateau commun et Beagle

 

On place les tuiles sur notre plateau en fonction de leur type et leur région, on va marquer des points avec la valeur des tuiles, en complétant ligne et colonne, mais aussi en remplissant des objectifs, par exemple avoir une tuile de chaque type pour une même région, ou l’inverse. En écrasant une tuile, on renonce aux points inscrits sur celle-ci, mais on choisit une tuile objectif. Sur les traces de Darwin est un jeu de collection plutôt familial, on remplit son album de collection, mais avec des dilemmes bien présents, malgré sa rapidité d’exécution. À suivre…

 

Sur les traces de Darwin, plateau perso, son album

 

Un jeu de Gregory Grard, Matthieu Verdier
Illustré par David Sitbon, Maud Briand
Edité par Sorry We Are French (SWAF)

On vous donne rendez-vous dans quelques jours pour la suite de nos impressions à chaud dans un troisième reportage.

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5 Commentaires

  1. morlockbob 27/09/2022
    Répondre

    Très sympathique ce pois chiche, plus agréable que son format a la BMCoco pouvait laisser supposer.

    Quand à Qawalé, j’aurais bien vu des macarons plutôt que des cailloux 😉

  2. morlockbob 27/09/2022
    Répondre

    et bravo Fred, je viens d essayer Vivarium. Superbe édition, pour un jeu hyper plaisant. Du beau boulot à tous points de vue. (même le prix)

    • Fred la loutre 03/10/2022
      Répondre

      Merci beaucoup Morlock. C’est un projet de coeur que je suis très fier de voir arriver.
      7 ans de developpement (5 ans de mon coté, 2 avec Studio H), et le travail de Studio H pour magnifier ce projet est au dela de mes esperences, tant sur l’aspect graphique, que sur le materiel. Et le prix final est assez ouf en effet.
      Petit carnet d’auteur à venir dans les mois à venir sur Ludovox

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