Small is beautiful # 31: Bandida, Le gant d’infinité, Glasgow, Superfly, Cheese Rescue, Ouisticlic, Divercité, Misty et plein d’autres !

Je ne sais pas vous, mais personnellement, j’aurais passé un bel été. Dur et épuisant à cause de cette canicule qui vous fait travailler sous 45 °, même au milieu des jeux. Pour ma part ce fut un été à la rencontre d’un public « non joueur » (je vous raconte ma vie mais c’est mieux que de se lamenter sur Essen qui n’aura pas lieu, et puis les rencontres c’est la vie, non ?). Public néophyte qui se fie à la couverture de la boîte, pour qui le Dobble est l’unique fleuron de leur ludothèque et Risk un gros jeu stratégie (bon, c’est écrit sur la boîte, pourquoi ne pas le croire ?). Alors, on peut peut-être sourire, ou on peut essayer de proposer à ces personnes quelque chose qui leur convienne. Cela permet aussi de descendre de son piédestal ludique et de retrouver un œil un peu plus innocent. Et même si pour beaucoup, le jeu n’est qu’un produit parmi tant d’autres, s’apercevoir qu’on a visé juste en proposant le bon titre est une belle récompense.
Et sinon on se sera bien marré, comme vous pouvez le voir sur les photos.

 

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Mr Seb aime le cinéma indien et les chewing games

 

En vous souhaitant une bonne rentrée, voici quelques souvenirs de vacances …

 

CHEESE RESCUE (Djeco)

Vous aimez le fromage ? C’est vrai que c’est bon. C’est ce que se disent les souris qui viennent vous le voler. Du coup, on a embauché des chats pour leur faire peur, ce qui n’est pas du goût de notre chien qui n’aime pas les chats… Pfff, comment va-t-on faire pour mettre nos frometons à l’abri nous ? Voilà le thème du jeu : la préservation du lait coagulé et de la moisissure. 😉

 

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Chaque joueur part avec six morceaux de fromage identiques. Il devra tout faire pour les conserver à la fin du jeu. On constitue ensuite (et suivant le nombre de joueurs) une pioche chien/chat/souris. 
À son tour, chacun pose une carte adjacente à une carte déjà posée en respectant le cadre établi suivant le nombre de joueurs (6 x 6 à quatre). À vous de défendre votre beefsteak ou plutôt votre bout de gruyère, gouda ou bûche de chèvre ! Quand la surface de jeu est complétée, c’est la fin de la partie. On procède alors à la défausse des cartes : les chats proches des chiens, les souris proches des chats et le fromage… proches des souris. Il suffit ensuite de compter nos morceaux survivants.

 

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Pâte molle ou pâte dure ?

Très jolies illustrations pour ce jeu de tuiles à la fois stratégique et chanceux. Il n’est pas toujours facile de protéger son bien. Il est plus facile d’embêter le voisin, ça c’est sûr ! Un jeu de placement bien orchestré, abstrait mais thématisé malin. Pas la peine de s’étendre sur le sujet, petits et grands peuvent passer un bon moment à sauver ces fromages (qui coulent ?).

 

MISTY (Helvetiq)

 

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Un peu dans la même veine que Cheese Rescue, Misty propose lui aussi de construire un carré de 4 x 3 ou 3 x 4 avec un agencement optimal. Il s’agira pour débuter de distribuer 6 cartes à chaque joueur. On en place une devant soi et on passe le paquet au voisin. Oui, c’est un jeu de draft. Une fois les six cartes posées, on refait la même chose. Bref 6 + 6 = 12 ce qui nous donne bien un carré de 4 x 3. Fin du cours de math.

Misty, ce sont des dessins tracés dans la buée d’une vitre. Ces dessins enfantins ont quelques particularités. Certains devront être déplacés vers le haut, le bas, à droite ou à gauche. Les Fleurs valent 2 points mais peuvent être dévorées par le Monstre mangeur de fleurs ! Les Sourires scorent pas paires. À vous d’anticiper, de laisser de la place pour bouger ou de coller un Monstre là où il pourra être écrasé, car une carte qui bouge recouvre une carte existante.
À la fin, nous compterons un point par carte sauf spéciale.

 

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bien joué, le tracteur du haut va écraser le monstre et ainsi préserver mes fleurs

 

Play Misty for me ?

Ce jeu n’est pas une nouveauté, je l’avais loupé malgré quelques bons retours (la vie est dure, on ne peut pas jouer à tout… – Ndlr : il apparaissait dans notre bilan d’année 2019 -). Misty est une bonne surprise, les illustrations sobres font leur effet et le jeu, malgré une bonne dose de hasard, reste assez tactique : prise de risques, choix de sacrifier une carte, construction de son plan de bataille… Le fait de tout bouleverser dans son tableau à la fin est assez amusant. Vivement que les vitres soient embuées qu’on puisse recommencer !

 

DIVERCITÉ (Fabricapion)

Le problème de pas mal de petits créateurs, c’est qu’ils ne sont pas des communicants. Une fois qu’on a fait sa page Facebook et montré son jeu à la ludothèque du quartier, on se dit que le job est fait. Mais dans le cas d’une jeune maison d’édition ou d’un produit à compte d’auteur, viendra le jour où il faut quand même trouver une utilité à ces 300 boîtes qui traînent dans le garage. Alors, quelle solution : faire des festivals, des soirées café-jeu, prendre sa voiture et visiter les boutiques  … ? Avoir l’idée du jeu c’est bien, mais ensuite ?

 

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Tombé via la poste dans un magasin bien connu des gens qui passent leur temps à jouer à des jeux du monde et accompagné d’un petit mot «  je suis auteur, je vous envoie mon jeu » nous voilà donc face à un produit très bien édité qui n’a rien à envier à certaines boîtes pro. Divercité, c’est son petit nom. 
Jeu à deux, abstrait, règle courte et claire, tout cela est fort attirant. Le principe est simple, il s’étale sur quelques paragraphes.
Chaque joueur part avec 8 cités (2 x 4 couleurs) et 12 jetons (3 x 4 couleurs). Le plateau central est pensé pour que vous puissiez y placer une cité et l’entourer de jetons ressources. Bien sûr, si votre adversaire se place, lui aussi, à côté de cette ressource, il va bénéficier des ses points. Il faut réussir à bloquer, à donner un peu pour récolter plus, à laisser des ouvertures et se placer intelligemment pour cumuler le plus de points en fin de partie.
À votre tour vous avez donc le choix : poser une cité ou un jeton, mais attention les bords du plateau risquent d’être moins intéressant. Quand il ne reste qu’une case inoccupée, c’est l’heure du décompte.

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Faut-il citer Divercité ?

Carrément. Son auteur semble maîtriser pas mal de paramètres (ordinateur, graphisme) mais pas la diffusion. Seul un site apparaît sur le côté de la boite (www.fabricapion.com). On se demande d’ailleurs si c’est celui de l’auteur ou de l’imprimeur ? On tente d’en savoir plus, on n’y apprend que le minimum : quelques tests en café-jeu et une adresse pour commander le jeu, dont personne n’a entendu parler. Dommage car au royaume du jeu abstrait de poche, Divercité n’a pas à rougir de son auto-production. On se rappelle de Kaïto (Small is 25), c’est du même tenant. Rapide, malin, de qualité, on souhaite à cet auteur d’écouler son stock et de trouver plus de visibilité pour son jeu !

 

OUISTICLIC (Gigamic)

Est-ce le titre ou la bonne bouille de la bestiole sur la couverture, en tout cas nous voilà partis à lancer les dés et affûter nos réflexes en vue de réaliser les meilleures photos animalières du moment. Oui Vincent Munier, tu peux t’inquiéter, Morlockbob est dans la place…!

 

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Petit jeu de voyage aisément transportable, Ouisticlic n’invente rien et nous fait le coup de l’observation/rapidité avec des dés. Cela aurait pu être des cartes mais au moins les dés, ça roule. ^^
Un joueur lance donc deux dés avec des animaux (ceux des sous bocks – pour la grenadine bien sûr, nous sommes avec des enfants). Si un ou deux animaux sont présents sur la table, il faut taper dessus pour s’emparer de la carte. Attention, cela ne veut pas dire que vous avez le copyright de la photo (je rappelle qu’on prend des photos). Le jeu est en deux temps. Premier mouvement, vous prenez l’animal du marché et l’amenez chez vous. Deuxième temps, il faudra taper sur votre propre carte pour la sécuriser. Si quelqu’un le fait avant vous, la photo change de propriétaire.

 

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En a-t-on pour son argentique ?

On a envie de dire devant le peu d’effort développé pour proposer quelque chose d’original que bof, non, ça ne marche pas. Mais ça fonctionne. Les dessins sont chouettes et créent l’ambiance. On se fait avoir car on n’a pas vu la bestiole, car on se fait voler sa carte… Seul l’appareil photo du dé est un effet un peu pauvre et gratuit. Il sert à accélérer la partie je suppose. Bref, petits ou grands, malgré un principe éculé, peuvent tous passer un bon moment et c’est bien le principal.

 

LE GANT D’INFINITÉ : Un jeu love letter (Z man)

 

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Un gant de velours dans…

 

Thanos Splendor, L’ascension de Thanos, Thanos à la plage, le géant à la peau grisâtre est devenu « l’homme de l’année » chez Disney.
Sort donc ce Love Letter un peu particulier (mais toujours livré dans son sac en velours) à l’effigie du Super vilain et de sa boîte à bijoux. L’idée est séduisante puisqu’un joueur incarnera le Titan avec 13 cartes vs l’équipe de Super Héros qui ne l’aiment pas : Iron Man, Spiderman, la Sorcière rouge, Thor… (16 cartes). Chacun aura son propre paquet et ses propres compétences (exemple le 4 : Black Panther/Le Faucon/Dr Strange peuvent piocher un jeton pouvoir). Si Thanos se partage entre ses sbires et les fameuses pierres d’infinité (exemple, la 6, la pierre du temps, copie l’effet d’une carte posée devant soi), les héros ne peuvent compter que sur leur capacité.

Thanos commence avec deux cartes, les héros une. On va donc piocher, et appliquer le pouvoir de la carte choisie. Thanos doit détruire les héros ou poser les 6 pierres. Les héros doivent réduire les points de vie du Titan à zéro.

La petite particularité de cet épisode est que Thanos doit attendre que les héros aient tous joué pour pouvoir faire son action. Autant dire qu’à partir de quatre, il serre les fesses ! Certains effets permettent d’infliger des dégâts, il suffit alors de comparer sa main avec l’adversaire. Des pions pouvoirs en plastique peuvent ajouter + 2 à votre valeur de combat.
La différence avec Love Letter est que personne ne sort du jeu avant la fin et qu’on peut réutiliser certaines cartes.

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Thanos ou Thanatos ?

Estampillé Love Letter, nous attaquons notre partie découverte à deux. Malgré la variante, c’est une catastrophe. Nous réessayons à trois et le résultat est le même, la faute à Thanos qui joue trop et abat ses cartes dévastatrices à un rythme trop rapide. C’est notre partie à quatre qui va nous réconcilier avec le jeu. Si le principe « j’ai deux cartes, j’en joue une, je demande un numéro (tu files ton 06 ?) »  rappelle Love Letter, la filiation reste assez lointaine au final. Le guessing et la déduction ont pris des vacances, la faute au nombre élevé de cartes en jeu (3 en général par Héros). On aurait pu économiser la licence L.L on y aurait vu que du feu. 

À quatre, cinq, le jeu prend une bonne tournure puisque le Titan ne fait plus ce qu’il veut toutes les deux secondes, il doit attendre son tour et résister avant de contre-attaquer. Cette tension est la bienvenue, c’est elle qui fera le jeu. Un jeu qui reste néanmoins sujet à la pioche et au hasard du tirage. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, et, même si les pions pouvoirs ajoutent un plus, tout dépend de ce que l’autre a en main. Pour un jeu de poche, rapide, avec des illustrations qui vont bien, Thanos remplit son rôle. Ce n’est pas très fin, c’est plutôt baston et même si  le jeu n’offre pas vraiment de possibilités de mouvement, ça passe bien si on est le bon nombre.

 

BANDIDA (Helvetiq)

Cela fait combien d’année que Bandido essaie de s’échapper ? Presque 5 ans. Bandido, c’est ce personnage qui creuse des tunnels que les joueurs essaient de fermer. Jeu solo ou coopératif, ce petit titre espiègle dessine son décor sur la table à chaque pose pour le plaisir des yeux.

Et voilà Bandida, car les filles aussi peuvent être Baaaaaad ! Bandida est donc la suite de… Bandido. Une suite mais pas n’importe laquelle : plus étoffée, plus complexe et offrant plus de rejouabilité. Enfin, c’est ce qu’elle nous dit.

 

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Bandida contient en réalité trois modes de jeu. Le premier (aurait-il du être compté ?) vous permet de jouer comme avec son homologue masculin : poser des tunnels pour boucher les sorties et empêcher Bandida de sortir.
Dans le second, il faut à la fois fermer toutes les issues mais placer la carte échelle qui permettra une unique sortie. Le mode trois nécessite la carte Prison de Bandido (donc le jeu). Il faudra boucher les issues mais permettre aux deux tourtereaux de se rejoindre. La carte Bandido doit être mélangée aux autres cartes pour plus de suspense. Vu que c’est une tuile cartonnée, il faudrait être miro pour ne pas savoir où elle est …

Bandida est agrémentée de 10 cartes objets ayant chacun un effet. La dynamite permet de rejouer, la carte au trésor, d’enlever des cartes déjà placées…

 

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sur l’échelle de l’évasion tu te mets combien ?

 

Au fond de la mine ou le tunnel de l’amour ?

Ce adopte une bandida semblait amusant, surtout que cette suite arrive longtemps après la sortie du premier épisode et on pouvait s’attendre à autre chose qu’une simple relance de produit. Mais au final les modules sont un peu légers pour convaincre. Si le coup de l’échelle ajoute une difficulté supplémentaire (en même temps il suffit de lui  réserver un emplacement), la réunion de Bonnie & Clyde (surtout si la tuile prison de monsieur arrive à la fin), est peu gérable. Quant aux pouvoirs, ils sont, eux aussi, bien gentils, et peuvent vous aider par instant (enlever des cartes) ou vous embêter (ne pas piocher) mais restent assez anecdotiques.

Si vous n’avez aucune des deux versions, préférez quand même Bandida, vous aurez les bonus et vous pourrez ou non les utiliser après essais. Si vous hébergez déjà Bandido, pas la peine de faire doublon à moins que les histoires d’amour fassent saigner votre petit cœur d’artichaut.

 

SUPERFLY (Iello)

C’est l’été et on ne peut pas pique-niquer en paix (encore moins déjeuner). La nuit les moustiques, le jour les mouches. Mais aujourd’hui papa est revenu des courses avec l’arme ultime : la tapette !

 

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rien à voir avec le film de blaxploitation de 1972

 

C’est la guerre et vous voilà devenu chasseur de mouches. Qui va en capturer le plus avec ce jeu de rapidité et de chance où il faut taper sur la carte choisie ?

Petit entraînement : On étale une carte mouche par joueur – 1 sur la table de camping (vous êtes quatre, on en place trois). Chacun attrape sa tapette. Comme la photo le montre, un dé est prisonnier d’une bulle dans cette tapette particulière. Simultanément, les joueurs vont taper sur une carte. Je suis tout seul, je gagne la carte sauf si le chiffre du dé correspond à celui de la carte, la mouche est alors écrabouillée et la carte défaussée. Nous sommes plusieurs, la valeur du dé va faire la différence. À égalité, on perd tous. Le premier chasseur atteignant cinq trophées met fin à la manche. On gagne des points en collectionnant les mouches de même couleur ou du même chiffre ou toutes les couleurs et chiffres différents. Ben oui, engluer des mouches est un art. Accessible dès 6 ans. 

 

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tout différent, par ici les points

 

Un jeu qui bzzzz ?

Avouons-le, s’il avait fallu taper sur une carte avec le plat de sa main, on ne se serait pas arrêté sur ce jeu. Nous sommes faibles et le coup de la tapette fait mouche, ajoutant au plaisir régressif de cette éradication de diptères.
Les illustrations sont amusantes, l’utilisation du dé est bien trouvée et on se retrouve vite chaud chaud chaud à guetter la bestiole sur la table. Plaisir coupable mais tellement jouissif le temps de quelques manches ! On ne sait pas trop combien de temps vont par contre résister les tapettes.

 

GLASGOW (Funforge)

Au 18 ème siècle, Glasgow, aujourd’hui plus grande ville d’Ecosse, est en plein développement. Et vous désirez y laisser votre empreinte en y construisant des bâtiments prestigieux. Comment être le meilleur architecte de la nouvelle Glasgow ? En collectant des marchandises afin de monter vos édifices.

 

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Jeu à deux, Glasgow reprend le principe de comptage de points entre bâtiments : les parcs scorent de façon graduelle (1/4/9/16…), les immeubles, s’ils sont adjacents les uns aux autres, les gares si vous possédez un édifice de chaque type, etc. Cette ville vous allez la bâtir à deux, sur un cadre restreint de 4 x 5 tuiles. Voilà le problème, on ne pourra pas s’étendre à souhait. Alors choisissez bien votre direction et votre plan d’urbanisme, sachez gérer vos ressources, vous ne pourrez pas en accumuler autant que vous le désirez.

À la façon d’un Patchwork, vous allez jouer au hamster sur un parcours circulaire composé de 16 tuiles ayant chacune un effet qui s’active quand on s’y arrête. Bien sûr, vous ne pouvez pas être à deux au même endroit. Ces tuiles vous permettent des effets basiques comme prendre des marchandises (or, brique, acier), construire, mais aussi multiplier vos achats, doubler vos ressources ou encore activer des bonus de lignes ou colonnes de la ville si vous possédez une usine.

Petit plus stratégique : vous pouvez avancer où vous voulez (8 cases d’un coup si cela vous chante) mais tant que le meeple derrière vous ne vous a pas dépassé, il continue de jouer ! À chaque tour donc vous devez avancer et résoudre si vous voulez/pouvez l’effet de la tuile. Quand le vingtième bâtiment est posée, la partie s’arrête (et cela va plus vite qu’on imagine). Vous attend alors une petite salade de points.

 

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en cercle les tuiles d’activation. Au centre: la ville

 

Glasgow, un jeu qui tourne en rond ?

Continuant sur sa lancée de jeu aux illustrations old school pour deux joueurs, Lookout nous gratifie, après Foothills, d’un visuel d’un autre âge signé Klemens Franz cher à nos amis teutons (flingueurs). Si vous trouvez la boite attirante, écrivez-moi, j’aimerai comprendre.
S’il partage avec Foothill le glamour du thème (pose de rail vs construction de bâtiments), Glasgow s’en tire mieux grâce à la légèreté de ses mécaniques et une compréhension quasi immédiate de ses règles.

Glasgow est-il un jeu facile ? Il s’avère un bel entre deux, impeccable pour des amateurs qui ont envie d’un plus et pas désagréable pour des joueurs habitués qui ne veulent pas trop se prendre la tête, sans tomber dans un trop grande simplicité. S’il n’apporte rien de nouveau au genre – prise de ressources, achat, collection et mécanique de pose de meeple avec activation d’effets (vous avez le même principe actuellement dans Holmes ou Parks), – il le fait sans fausse note et s’avère agréable. Le jeu est surtout basé sur le positionnement des édifices et du comptage qui en découle.

Sans non plus bouleverser votre ludothèque, Glasgow offre un titre peu contraignant mais pas simpliste pour jouer avec un public élargi, si ce dernier veut bien s’en donner un peu la peine. VF par Funforge. 

 

 

ON AURAIT AUSSI PU VOUS PARLER DE :

 

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JUMP DRIVE (Matagot)

Après le buffet à volonté de New Frontiers, voici la version régime (la mode du moment).
Jump Drive est donc une boîte d’initiation ou, du moins, une façon de s’initier au gros hit Race for the galaxy. Vous aurez 112 cartes pour constituer votre empire galactique en combinant au mieux les effets et symboles. Vous pourrez vous concentrer sur les développements, les planètes (militaires ou moins), explorer afin de piocher plus de cartes et éviter d’être bloqué ou faire appel au Corps Expéditionnaire pour booster certains symboles. Il faudra bien sûr s’adapter car la pioche ne vous donne pas toujours ce que vous voulez.
Un jeu fluide qui explique bien comment s’articulent les combos. Un jeu qu’on construit dans son coin avec de trop rares interactions comme on s’en doutait. La partie est rapide et se termine au bout de six ou sept tours. Pratique, cela vous empêche de souffrir si vous êtes largué, mais frustrant puisqu’on n’a pas le temps de construire véritablement quelque chose. Une bonne mise en bouche Express.

 

 

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BISON (Piatnik)

Réédition de ce jeu abstrait à deux avec des chouettes meeples en bois. D’un côté, des gros bisons qui avancent en ligne droite. De l’autre des chiens courageux (vraiment très courageux pour vouloir arrêter un troupeau de bisons !!) et leur chef qui bougent plus vite et se permettent des diagonales pour tenter de mener à bien leur mission de barrage. Un des bisons arrivera-t-il à franchir la prairie ou sera-t-il bloqué par le chef et ses toutous ? Pure tactique pour ce jeu rapide et joli. Simple, efficace. 

 

 

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POUR UNE POIGNEE DE MARGUERITES (Space cow)

Jeu des vaches et des alpages.
Les vaches avancent à coup de lancer de dés pour essayer de récupérer des fleurs de couleurs différentes, ou des trèfles qu’elles peuvent échanger contre des fleurs. Si elles se trouvent sur la même case, elles peuvent s’affronter, car leur forme rectangulaire et cornue étudiée le permet. Il suffit de les pousser l’une contre l’autre (l’effet n’est pas si spectaculaire ou je m’y prends mal ?). Une fois renversées, on comptera le nombre de taches.
Jeu bien édité et mignon qui revisite les petits chevaux avec des meuh meuh (normal, on est chez Space Cow – Hannah vous le présentait en vidéo par ici).

 

 

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NON MERCI (Gigamic)

Réédition de la réédition de la réédition… L’air de rien ce jeu de cartes se sera installé tranquillou dans le paysage ludique depuis 2004. Une belle longévité. Son principe de prise de risque est payant : je lâche mes jetons pour ne pas prendre la mauvaise carte… mais jusqu’à quand ? Une fois le compte en banque vide, il faudra accepter n’importe quoi ou réussir à reconstituer des suites pour minimiser vos pertes de points. Même si on a sans doute fait mieux depuis, on va encore une fois dire « oui, merci » à ce jeu !

 

 

 

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ORODELORO (Yoka by tsume)

 Pas vraiment une nouveauté mais au final, avec tout ce qui sort, on en découvre tous les jours (vidéo où Yoka nous en parlait par ici – Ndlr) !
Jolie boîte en fer contenant des hexagones, une piste maritime à suivre, des pirates et des coups fourrés. Il faut, à chaque tour, poser un hexagone et ainsi relier les pointillés (é é é… vertige de l’amour…) pour continuer la piste. Les hexagones ont des effets et on va ainsi voler de l’argent, combattre, jouer deux fois, etc. Rien de neuf dans la chasse au trésor, pas vraiment de choix dans la prise de tuiles mais une belle présentation qui aide beaucoup à apprécier ce jeu très léger qu’on réservera au plus jeunes.

 

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MARACAS (Blue Orange)

Un contenant en forme de maracas. Un contenu sous forme de gemmes. Secouez, secouez. Combien de gemmes dans le contenant ? Si c’est un 1 er avril, il est un peu en avance et ça fait cher la blague. Si ce n’est pas le cas, je me demande ce qui peut pousser certains à proposer ce genre de choses. Peut-être accompagné par le subtil Kama Sutra d’un des auteurs pour vos soirées olé olé, mais sinon je ne vois pas.

 

 

 

 

 

 

 

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3 Commentaires

  1. Flemeth 07/09/2020
    Répondre

    Mine de rien, tu fais quand même de la pub à Maracas… le méritait il ?

    Toujours bien agréable, ce petit survol ludique sur les dernières sorties en mini boîtes. De mon côté, coup de coeur pour Jump Drive, une belle invitation à aller pousser vers Race for the galaxy (sur lequel j’ai toujours bloqué).  Du combo simple et efficace, un format court, une prise en main quasi immédiate.

    Belle fin d’été à toi 🙂

  2. Marumaru 09/09/2020
    Répondre

    « Même si on a sans doute fait mieux depuis »

    Je garde un excellent souvenir des parties de « Non merci » que j’ai pu faire. Du coup, si qqn a des références de « mieux », je suis preneur.

    • morlockbob 09/09/2020
      Répondre

      « non merci » reste plaisant mais un peu linaire. On peut tenter un petite gymnastique avec double salto avec Carro Combo, Sticheln, Ugo, Ton Ton… par exemple

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