Participatif, la sélection naturelle N° 142 du lundi 22 juin 2020

  

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N° 142

 

 Salutations ludico-participatives ! 

► Je l’ai déjà mentionné et vous l’aurez peut-être vous-même constaté, la période actuelle est riche en petits projets français, issus de primo éditeurs ou d’autres un peu plus rodés. Et les résultats sont très variables, qui vont du franc succès à la déroute totale en passant par le reboot évident. Mais globalement, ça se passe plutôt très bien quand même.

Comme pour nombre d’autres campagnes d’ailleurs. Les financements à l’arrache sont rares, les échecs encore plus. Période faste avent un terrible retour de manivelle post-COVID ? L’avenir nous le dira.

► A nouveau mon petit message en faveur de Ludovox, qui a toujours autant besoin de votre soutien. Que ce soit via le Tipeee ou les liens d’affiliation si avez des achats ludiques en ligne à effectuer, toute aide aussi modeste soit-elle est particulièrement importante, et appréciée à sa juste valeur par l’équipe qui reste encore en temps partiel ! Merci !

 

 Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )

et surtout continuez à faire attention à vous !

 
 
 
 

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Évolution des campagnes en cours la semaine passée

 
 

 Celles qui se terminent cette semaine…

 
die-in-the-dungeon-box-art Semaine très correcte pour DIE In The Dungeon par FunDaMental Games avec 25 à 30 soutiens par jour en moyenne. La barre du millier est franchie et c’est financé à deux fois. De quoi aborder sereinement le rappel des 48 heures qui aura débuté lorsque vous lirez ces lignes (actuellement 64 000/27 550 CA$ et 1 080 soutiens. Fin le 23 juin). 
 
coeur rougefrJ’ai parlé longuement et en détail de Mini Rogue par Nuts! Publishing la semaine passée dans cet excellent, que dis-je… exceptionnel article, en soulignant le fait que la campagne se déroulait au-delà des attentes de l’éditeur. Et bien, ce ne mini-rogue-box-artsera pas la semaine qui vient de s’écouler qui pourra me faire mentir. La moyenne du nombre de  soutiens quotidiens tourne aux environs de 200 et j’attends avec impatience de voir les effets du rappel des 48 heures.
 
L’offre s’est améliorée de façon singulière avec l’ajout du mode campagne et du mode compétitif, de cartes de position de combat qui apportent un aspect tactique au jeu, et des plateaux de donjon désormais triple couche. Ils passent en effet en double face pour deux style de jeu différents (souterrain et tour) et sont double couche de chaque côté. Et cela, c’est le gros succès de la campagne qui le permet. Plus de 3300 contributeurs pour un financement à 11 fois à l’orée des dernières 48 heures, on a vu pire (actuellement 111 300/10 000 € et 3 380 soutiens. Fin le 24 juin). 
 
 trinidadTrinidad par Giochix est une version remaniée du jeu Rio De La Plata, édité également par Giochix en 2010. Le même auteur, Michele Quondam (au passage le patron de Giochix. On est jamais mieux servi que par soi-même 😉 ), le même thème, la naissance de l’actuel Buenos Aires, mais des mécaniques (pose d’ouvriers, commerce, diplomatie, gestion de cartes action) revues en profondeur pour un tout nouveau jeu.
 
Et surtout, en version luxe voire luxe++ grâce aux add-ons. En effet, aux figurines, bâtiments 3D, meeples custom et pièces métal de la version Luxe à 85 €, vous pourrez pour 35 petits Euros supplémentaires deluxifier encore plus votre jeu avec toutes les ressources en version 3d et des figurines pour les pirates. Ce qui nous met le morceau à 120 €, auxquels il faudra ajouter 17.30 € de frais de port. Le jeu est clairement expert et donc pas pour tout le monde, le prix aussi.
 
Comme d’habitude avec la maison Giochix, la campagne se déroule en parallèle sur Kickstarter et sur Giochistarter, les résultats cumulés des deux campagnes étant pris en compte pour le déblocage des stretch goals. Et ça roule plutôt bien, avec 500 soutiens sur Kickstarter au moment où j’écris ces lignes pour exactement la moitié sur Giochistarter, permettant ainsi un financement à trois fois (actuellement 60 100/20 000 € et 777 soutiens. Fin le 25 juin).
 
city-builder-ancient-world-box-artCity Builder: Ancient World par Inside Up Games a passé une toute petite semaine et peut presque se satisfaire de ne pas avoir connu de jours en négatif. Tout s’est clairement joué sur les 24 premières heures. Malgré tout, le bilan est bon, plus de 600 soutiens et un bristol-1350-box-artfinancement à deux fois, et l’espoir que le rappel des 48 heures booste un peu ces chiffres  (actuellement 34 400/16 631 CA$ et 640 soutiens. Fin le 24 juin). 
 
La campagne de Bristol 1350 par Facade Games aura été exceptionnelle de bout en bout, avec un rythme quotidien digne de projets bien plus imposants que même les week-ends n’ont pas réussi à impacter. Résultat : à une journée du rappel des 48 heures, le jeu est financé à 24 fois par plus de 13 000 soutiens. Ce qui nous promet un sacré finish (actuellement 725 000/30 000 $ et 13 030 soutiens. Fin le 26 juin).
 
merchants-of-the-dark-road-box-artMalgré une baisse notable, la semaine s’est plutôt très bien passée pour Merchants Of The Dark Road par Elf Creek Games. À deux jours du rappel des 48 heures, le jeu est financé à près de 9 fois par un peu moins de 4 500 contributeurs, en faisant ainsi – et de latte-throwdown-box-artloin – la meilleure campagne de l’éditeur (actuellement 306 500/35 000 $ et 4 360 soutiens. Fin le 27 juin). 
 
Succès d’estime, mais succès tout de même, pour Latte Throwdown par Analog Games Studios. Certes, les 330 soutiens actuels ne font pas rêver, mais ils ont tout de même permis de financer le jeu à trois fois et demi. Pas sûr que le rappel des 48 heures transfigure ce résultat, mais quelques soutiens supplémentaires seront toujours bons à prendre (actuellement 15 800/4 500 CA$ et 330 soutiens. Fin le 28 juin). 
 
barouf-box-artfrLa campagne de Barouf par David et Eliaz stagne un peu, avec à peine une vingtaine se soutiens gagnés sur la semaine. Mais vu que ça se passe sur Ulule, c’est malheureusement « normal ». Et il y a peu de chances que cela bouge vraiment pendant au moins les 4 ou 5 jours à venir. On en reparle la semaine prochaine (actuellement 5 820/3 000 € et 128 soutiens. Fin le 29 juin). 
maztec-box-art 
 frLa messe est malheureusement dite pour Maztec par Fresh Creative Games, dont la campagne aura cessé lorsque vous lirez ces lignes. Le jeu est bon, indéniablement, et fait montre d’une originalité certaine. On pourrait discuter des heures des raisons de ce double échec (c’était un reboot). Le plus important est de savoir si son auteur et éditeur sera en mesure de revenir avec un projet revu de fond en comble, et de cela rien n’est hélas moins sûr (actuellement 8 300/20 000 € et 160 soutiens. Fin le 29 juin). 
 

Et les autres…

 
 Bah… Y’en a pas. 😉
 
 
 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 
 
 dinosaur-1944-box-artSandy Petersen ne crée pas que des jeux avec du Chtulhu dedans. Voici donc son nouveau jeu « grands anciens free », Dinosaur 1944 par Petersen Games. Ainsi que le titre le laisse entendre, nous sommes en pleine deuxième guerre mondiale et il y a des dinosaures.
 

Des GIs débarquent sur une île perdue du Pacifique et au lieu d’y trouver des Japonais, ce sont des bestiaux venus d’une autre ère qui les accueillent disons… fraîchement. Voici le prétexte à un  jeu coopératif pour 1 à 4 joueurs avec plein de zoulies (et pour certaines grosses) figurines dedans. Les amateurs de bestioles préhistoriques seront aux anges et j’ai même peur que certains ne pledgent que pour ça.

Le jeu est une sorte de castle defense et reprend certaines mécaniques de Orcs Must Die (2016, du même auteur). C’est de l’éprouvé, donc du sûr quant à l’intérêt du jeu. La direction artistique est très réussie, l’ambiance jungle profonde est bien retranscrite par une palanquée d’artistes, même si elle se traduit inévitablement par une débauche de vert. Les figurines, je l’ai mentionné, sont très belles et seules les tuiles font débat, à raison. En effet, une fois assemblées, il n’y a plus aucune cohérence, les sorties de l’une ne correspondent pas aux entrés des autres, et vice-versa. Cela crée un aspect un peu fouillis aussi laid qu’inopportun. A priori, suite aux justes récriminations des backers, l’éditeur serait en train de revoir sa copie à cet égard !

Autre aspect de la campagne qui coince un peu, et qui est récurent chez Petersen Games, les frais de port. Car si le prix de l’unique pledge est somme toute tout à fait raisonnable à 79 $, les frais de cochon piquent al’fion comme on dit chez nous ! 43 $ pour l’Europe dont, certes il est vrai, 20 $ de taxes. Il n’empêche, au moment de pledger il faut faire dans le dedans de sa tête 79 + 43, soit 122 $. De quoi refroidir moult ardeurs, sauf pledge groupé bien mené. Ha oui, et c’est uniquement en anglais (actuellement 97 000/50 000 $ et 1 320 soutiens. Fin le 27 juin). 

 

myths-at-war-box-artMyths At War est un jeu auto-édité par son auteur, l’espagnol Franciso « Pak » Gallego Arredondo. Il s’agit d’un jeu d’affrontement à base de cartes à la Magic, mais sans l’aspect JCC, dans lequel chaque joueur va envoyer l’un des mythes de l’histoire se confronter à un autre.

La particularité de ce jeu est qu’il n’est pas tout récent. En effet, il est édité en espagnol depuis 2013. Avec 13 extensions et 20 000 copies vendues, son auteur a décidé de tenter le grand plongeon en le proposant en anglais au reste du monde.

C’est donc un jeu totalement abouti qui est disponible, le seul travail restant à faire est la traduction. La campagne ne propose pas directement l’intégralité de ce qui est disponible en espagnol, elle est axée sur les mythologies Nordiques, Égyptiennes et Japonaises, soit tout de même 330 cartes. Les autres mythologies seront disponibles en add-on payants à prix réduit une fois débloqués par les stretch goals. Ainsi, à 10 000 € une extension gratuite de 55 cartes est offerte mais à 20 000 €, les trio des mythes Grec, Aztèque et des Grands Anciens (obligé !) sera disponible pour 20 €, toujours pour 330 cartes. Et à 40 000 €, ce seront les mythes Celtique, Sumérien, Hindou, Transylvanien, Amérindien et Vaudou qui s’offriront à la concupiscence des soutiens, toujours avec 330 cartes pour 20 €.

Mais nous n’en sommes pas encore là, le jeu est à peine financé et le rythme actuel laisse planer un gros doute quant à l’arrivée ne serait-ce que de l’extension promise à 10 000 €. Alors pour les 20 000 ou les 40 000 €…

Je m’aperçois que j’ai oublié de vous parler de la direction artistique. C’est peut-être parce qu’il n’y a pas grand chose à en dire, les illustrations à mes yeux ne sont pas extraordinaires même si un effort a été fait, elles font largement l’affaire, la mise en page des cartes de même. On sent bien que les efforts se sont concentrés sur le gameplay et à la limite, ce n’est pas plus mal ! (actuellement 5 140/4 000 € et 175 soutiens. Fin le 03 juillet). 

 
 
shelfie-stacker_box-artLe thème de Shelfie Stacker par Arkus Games va causer à nombre d’entre vous. Dans ce jeu, les joueurs sont des gros accros au jeux de plateau et vont chercher à créer la plus prestigieuse collection de jeux tout en en optimisant le rangement dans leurs étagères. Non, je n’ai pas parlé de Kallax de chez Ikea, on n’a pas le droit de citer des marques. ^^
 
Bon, comme ça a priori, ça fait quand même jeu au thème ultra plaqué pour attirer le geek gogo. Sauf que oui, mais non. Le jeu est de Shem Philips, dont vous m’accorderez volontiers, quoi qu’on pense de ses jeux, qu’on peut difficilement le prendre pour un lapereau de 6 semaines. Alors même si le thème donne un peu l’impression de racolage éhonté, il y a un vrai gameplay derrière.
 
Ça se joue sur 7 tours, avec des dés à lancer et à placer et avec des cartes à jouer simultanément face cachée et dont les effets vont potentiellement aider le joueur à réaliser ses objectifs. On n’est pas dans du grand jeu pour Experts, mais il semble bien tout de même y avoir de quoi se faire cramer quelques neurones.
 
La direction artistique est à l’image du sujet, légère et sans prétention de sérieux aucune. C’est très coloré, avec des illustrations qui devraient plaire au plus grand nombre. Le prix du jeu est fort correct, 60 NZ$ soit à peu près 35 de nos Euros à nous qu’on a. Malheureusement, comme trop souvent, les frais de port viennent sérieusement saler la note puisqu’ils sont de 20 $ (US ceux-là) pour la France (actuellement 55 200/30 000 NZ$ et 1 015 soutiens. Fin le 11 juillet). 
 
 
 eila-and-something-shiny-box-artIce Makes est connu dans le petit monde du participatif depuis la fabuleuse réussite il y a tout juste une an de la campagne de Age Of Civilizations et ses 10 000 soutiens, jeu qui s’est de surcroît révélé être aussi bon qu’espéré. Et même la polémique dans nos contrées sur les problèmes de traduction de la version française fut enterrée rapidement par l’annonce de l’éditeur de faire réimprimer les cartes incriminées et de les envoyer aux soutiens francophones, tout cela à ses frais. Un geste à souligner.

La campagne pour son nouveau jeu, Eila And Something Shiny me serait presque passée inaperçue si ce n’étaient les retours de Shanouillette suite au salon d’Essen dernier, toute émoustillée qu’elle a été.

Mais de quoi t’est-ce donc ? Il s’agit d’un jeu d’aventure solo, jouable à plusieurs en coopératif et surtout jouable dès 7 ans ! Oui, mais l’éditeur insiste bien pour dire que ce n’est pas un jeu pour enfant et qu’il est tout aussi intéressant pour des adultes. Bon, c’est tout de même un enfant qui est mis en avant sur la page de campagne hein… [Ndlr – oui quand même faut pas pousser mémé… – Shan]

eila-and-something-shiny-cartesEt le pitch enfonce le clou et ne laisse plus planer aucun doute, le public visé est plus vos rejetons que vous-même. Au cœur de la forêt, la petit Eila, lapine de son état, est irrésistiblement attirée par une lumière qui brille tout en haut de la montagne. Eila, c’est vous bien évidemment. Ou votre progéniture, plus sûrement.
Au cours d’une aventure très narrative, vous devrez la guider pour découvrir le secret de cette lumière. Tout au long des 5 chapitres qui la compose, vous allez faire des choix qui vont impacter la suite de votre progression. Ces derniers étant fort nombreux, l’histoire racontée in fine aura peu de risques de ressembler à la précédente, assurant ainsi une certaine rejouabilité. Et quand on connaît la capacité de nos mômes à faire et refaire des trucs qu’ils aiment, on peut dire que c’est un plus indéniable. Enfin, pour peu qu’ils aiment quoi…

eila-and-something-shiny-illustrationRien que le matériel donne déjà envie de présider aux destinées d’Eila. Il est composé essentiellement de grandes cartes (au minimum 270) aux magnifiques illustrations toutes choupinous et à la mise en page très classe, et celles-ci sont rangées dans de jolies tuckbox en fonction des chapitres. Mais il n’y a pas que des cartes, on trouve aussi 16 mini BD dont l’utilité m’a échappé, de meeples devenus customs grâce aux stretch goals, de tuiles terrains, d’un système de rangement à la GameTrayz sorti lui aussi des stretch goals et d’un énorme plateau joueur possiblement transformable en tapis néoprène en add-on pour l’équivalent de 16 petits Euros. Au final il ne s’agit pas vraiment d’une version Deluxe, mais c’est tout de même très sympathique et agréable à l’œil, la direction artistique orientée elle-aussi indéniablement vers les enfants n’y étant pas pour rien.

Et tout ceci pour un tarif ma foi fort correct de 72 CA$, à peu près 48 € de par chez nous. Et même les frais de port sont raisonnables, à peu près 12 € pour la France. Hélas, mille fois hélas !! Ce jeu que vous et moi aurions a priori pledgé les yeux fermés reste irrémédiablement en anglais, ce qui est un peu ballot pour un éditeur canadien. Et je gage que les enfants autour de 7 ans totalement bilingues ne sont pas légion. Il ne reste plus qu’à espérer qu’un éditeur français soit séduit par le jeu et par son potentiel de vente et qu’il le localise dans notre langue (actuellement 125 700/12 000 CA$ et 1 700 soutiens. Fin le 18 juillet). 

 
 

monumental-the-lost-kingdom-boitefr  Monumental : African Empires par Funforge est une extension pour le jeu éponyme passé sur Kickstarter à l’automne 2018 avec un certain succès puisque financé par plus de 5 600 soutiens.

Comme bien d’autres extensions, elle ajoute un peu de tout au jeu de base : à savoir trois nouveaux peuples avec chacun leurs 12 miniatures, 15 tuiles terrain, des avant-postes en 3D, un plateau de commerce et moult cartes, marqueurs et autre babioles.

Les apports les plus importants ne sont pas d’ordre matériel, mais touchent au gameplay. L’un des principaux griefs au sujet du jeu de base concernent les temps morts en cours de partie. Cet aspect négatif pour beaucoup est gommé par l’apparition du nouveau « mode de jeu continu ». Dans ce mode, les combos multiples que réalisait en une seule fois à son tour chaque joueur, source de ce downtime parfois excessif, sont désormais fragmentés. Les joueurs jouent donc plus vite puisqu’ils réalisent moins d’actions, et la conséquence directe est qu’il va falloir s’adapter en temps réel et que certaines prévisions de combos pertinentes en début de tour peuvent ne plus l’être au moment de les jouer.

D’autres éléments font leur apparitions pour renouveler l’expérience de jeu. Des objectifs cachés optionnels (les Questions), une économie avancée, un nouveau mode de fin de partie (l’Ère Future), les bâtiments de réserve et enfin les rebellions (cartes Troubles).

Tout ceci et bel et bon, mais le tarif pour y accéder piquouille légèrement au fondement. 55 € pour la version sans figurines, 75 € avec, auxquels il faudra ajouter 12 € de frais de port. Ça commence à faire pas mal pour une extension. Mais visiblement cela n’est pas un frein ! C’est que le jeu doit être vraiment bon. La campagne en est déjà à la moitié du nombre de soutiens de celle pour la boîte de base, ce qui est un résultat juste exceptionnel pour une extension (actuellement 285 200/200 000 € et 2 745 soutiens. Fin le 05 juillet). 

 
 
vanishing-stars-box-art frVanishing Stars par Ninpô est un autre de ces petits projets de nouveaux éditeurs français, la plupart du temps également auteur du jeu. Vanishing Star est un jeu d’affrontement pour deux joueurs sur un thème SF à base de cartes.
 
Je vous fait grâce du pitch dont tout le monde se fiche au final (choisissez votre flotte et imposez votre suprématie à toute la galaxie) pour en venir à l’essentiel. L’un des joueurs représente les humains et l’autre les méchants extra-terrestres insectoïdes (ça marche aussi en sens inverse), chacun à son propre deck de cartes lesquels sont totalement asymétriques.
 
Comme dans bien des jeux de ce type, les règles sont ultra simples et tout l’intérêt du gameplay tient dans les combinaisons de cartes dévastatrices que vous allez tenter de réaliser. Si un tour se décompose en 7 étapes, ces dernières sont très rapides à effectuer, la plus longue étant bien sûr celle de la résolution des combats. Mais tout est relatif, et une partie de Vanishing Star se termine facilement en 30 minutes une fois le jeu en mains.
 
vanishing-stars_CannibalismeLe but du jeu est, classiquement, d’amener les points de vie du Commandant adverse à zéro. Tout commence avec la création de son deck, dont la composition dépend du dit Commandant. Deux sont disponibles pour chaque race et leurs compétences déterminent le choix des cartes qui vont constituer le deck, appelé Armada dans le jeu. Est fourni de base un deck préconstruit de 30 cartes dit « avancé » pour chaque race, mais également un de 20 cartes supplémentaires dit « de démarrage » qui va permettre de découvrir ou vanishing-stars_meganeuropsisJuvenilefaire découvrir les mécaniques du jeu. Ces 20 cartes pourront être utilisées conjointement à celles du deck avancé, les seules contraintes étant de se limiter à 30 cartes et de ne pas avoir deux cartes du même nom.
 
Chaque joueur commence la partie avec 7 cartes (un Mulligan est autorisé). Un tour de jeu se décompose dons en 7 phases très simples :
– Phase de Pioche : le joueur pioche une carte ;
– Phase de Collecte : le joueur gagne 4 Impactites (maximum 8), la monnaie du jeu qui permet de payer le coût d’entrée en jeu des cartes ;
– Phase de Déplacement : les unités précédemment posée peuvent être déplacées ;
– Phase d’Action : les cartes en main sont déposées sur le plateau de jeu dans la zone dédiées à cet effet, la ligne de front, en payant leur coût en Impactite ;
vanishing-stars_grappinEpineux– Phase de Bataille des Flottes : les combats entre unités au contact sont résolus. Ces dernières possèdent des Points de Défense et différents Points d’Attaque en fonction du côté de la carte.
– Phase de Bataille des Commandants : si une ou plusieurs unités ont réussi à rejoindre la ligne de front adverse, elles infligent leurs dégâts au Commandant ;
vanishing-stars_SUSkoshin– Phase de Fin de Tour : le plateau est nettoyé des cartes Atouts et Pièges qui n’ont pas de points de défense de base, lesquelles cartes sont défaussées.
 
Chaque joueur réalise cette succession de phases chacun son tour, jusqu’à ce que l’un des Commandants perde tous ses Points de Vie, signe de la fin de la partie.
Bien entendu, il existe de petites règles additionnelles qui ajoutent à l’intérêt du jeu, mais vous avez là les grandes lignes d’une partie. Pour vous en faire une idée plus précise, je vous engage à visionner l’excellent Ludochrono de Mat ou l’une des vidéos sur la page de campagne qui vous montre une partie complète !
 
En tout état de cause, nous sommes là en présence d’un jeu vraiment fun, très simple à apprendre mais avec une vraie profondeur, apte à satisfaire un large spectre de joueurs, de l’occasionnel (avec le deck de Démarrage) au un peu plus hardcore. Et l’éditeur a du répondant en réserve pour l’enrichir (le jeu, pas l’éditeur. Encore que l’un n’empêche pas l’autre).
 
vanishing-stars_CSMotherConcernant la direction artistique, je pense que l’on peut dire que c’est globalement une réussite. Hors la boîte de jeu, que je ne trouve personnellement pas très belle, le reste est plutôt dans le bon, voire le très bon. La mise en page des cartes n’a rien d’exceptionnel mais les informations sont parfaitement lisible, et c’est l’essentiel. Egalement, les très belles illustrations sont parfaitement mises en valeur. Nous avons donc là un jeu qu’on aura plaisir à sortir, à jouer et à regarder.
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Deux pledges sont proposés. Le « normal » est à 29 €, composé des deux decks de 50 cartes, du plateau de jeu sur papier rigide, de jetons carton d’Impactite, du PnP et de 5 fonds d’écran. Pour 10 € de plus, on obtient en plus un plateau de jeu en carton et des cristaux plastique pour l’Impactite. Les frais de port sont de 10 € pour la France.
 
Un bon jeu français, abouti, en français, à un tarif plus que correct mais dont la campagne rame un peu. Beaucoup en fait. La faute très certainement en grande partie à cause des lacunes de communication précampagne. Le montant de financement, très certainement réel, peut lui aussi rebuter certains. Mais le jeu n’est en rien responsable de la situation, et j’espère que ma prose aura su convaincre certains d’entre vous de vous y intéresser (actuellement 6 605/35 000 € et 115 soutiens. Fin le 16 juillet). 
 
 
 
parasite-game-boitefr  Chèvre Edition est un petit éditeur français qui a déjà à son actif deux jeux : Dans Les Cordes, un jeu de Léo Blandin de simulation de combats de boxe, et Saline, un jeu de gestion de ressources et de placement d’ouvriers de Maxime Blandin dans l’univers des marais salants.
 
L’éditeur nous propose en ce moment sur Kickstarter son dernier jeu : Parasite Game, de Léo Blandin et Armand Texier. Autant le dire tout de suite, on entre dans un autre domaine, celui du Grand Portnawak. Parasite Game porte merveilleusement bien son nom. Il est présenté comme une extension universelle, à savoir que son mode de fonctionnement est tel qu’il peut s’insérer dans le gameplay de pratiquement tous les jeux existants. Ou presque. Pour y apporter quoi ? Du chaos. Du vrai, du gros !
 
On est là dans la droite lignée du célèbre Tempête Sur l’Échiquier du duo Bruno Faidutti et Pierre Cléquin, édité en 1991 (ça ne nous rajeunit pas) par feu l’éditeur Ludodélire. Normalement, les accros de la planification aux petits oignons, les adorateurs du dieu Kubenbois et les allergiques chroniques au hasard devraient être déjà très loin. Ce qui nous laisse entre gens de bonne compagnie pour me permettre de continuer à vous expliquer un peu mieux de quoi on parle exactement.
 
parasite-game-carte-dé-tournéOn parle de cartes, uniquement. D’un tas de 54 cartes précisément, et plus avec les stretch goals. Chacune présente un parasite dont l’aspect, le nom et l’effet en jeu sont tout sauf sérieux. Loufoque est même l’adjectif qui convient le mieux. Ces cartes sont de six sortes, correspondant peu ou prou aux différents types de jeux de plateau. On a donc des cartes pour les jeux à base de dés, cartes, dextérité, tuiles, pions/figs/meeple et une dernière catégorie de carte, nommée Joker, est compatible avec tous.
 
Comment ça marche ? Très simplement. On détermine quelles cartes vont être compatibles avec le jeu qui va subir les outrages des parasites, on y ajoute les cartes Joker, on mélange et on tire une carte parasite. S’il s’agit d’un parasite Permanent, son effet s’applique pour tous les joueurs tout au long de la partie. S’il s’agit d’un parasite Périodique, son effet ne s’applique pas au cours de cette partie. Le parasite est gagné par le perdant qui pourra, s’il le désire ou le peut, le jouer lors de la partie suivante. Le perdant de cette partie le récupère pour potentiellement s’en servir la partie d’après, et ainsi de suite. Au cas où l’effet de la carte tirée ne soit pas compatible avec les mécaniques du jeu, on en tire simplement une autre.
 
parasite-game-carte-bouge-toutPour ce qui est des effets de ces parasites, je vous ai mis quelques cartes en exemple pour vous faire une idée. Vous l’aurez compris, il sera de bon ton que tous les joueurs autour de la table soit d’accord pour que la partie soit parasitée. Si tel est le cas, il est fort à parier qu’elle sera dès lors remplie de couinements, qui de satisfaction sadique, qui de dépit.
 
On passera rapidement sur le matériel, des cartes dans une tuckbox, pour en arriver rapidement à ce qu’il y a dessus. Amateurs de jeux de mots débiles, entre Barouf et Parasite Game, en ce moment vous êtes servis. Chaque parasite aura un nom composé d’un jeu de mot et un effet associé qui tente d’y faire référence. Les illustrations d’Armand Texier, qui fait là montre de beaucoup d’imagination, sont en parfaite adéquations avec cet esprit et toujours bien trouvées. En plus d’être rigolotes.
 
Si le jeu vous attire, sachez que vous ne serez pas repoussés par son prix. 10 €, plus 2 de frais de port pour la Belgique et la Suisse, gratos pour la France.
Et si c’est trop cher pour vous, vous pouvez vous rabattre sur la version PnP pour 3 €. Et sachez que pour chaque pledge, un Euro est reversé par Chèvre Edition à une cause humanitaire. En l’occurrence, pour cette campagne c’est Aggro contre le paludisme qui en bénéficiera. Encore un dernier truc : juste avant la publication de cette chronique, un stretch goal à été dévoilé, commun à la campagne de The Freaky 42 dont je cause juste en-dessous. Il s’agit d’une carte parasite double face, dont une spécifique à Crazy Farmers. Inédit et original
(actuellement 3 015/25 00 € et 195 soutiens. Fin le 06 juillet). 
 
 
 
crazy-farmers-and-the-clotures-electriques-box-artfrCrazy Farmers And The Clôtures Électriques, de Quentin De Cagny et Jérémie Chassaing, est encore une production française, issue d’un autre petit éditeur, The Freaky 42, qui a déjà présenté avec succès sur Kickstarter un jeu de cartes, Zombie A Social Club. On est toujours dans un univers déjanté, mais un tantinet plus bucolique dans le cas qui nous occupe présentement.
 
Crazy_Farmers_Perso_3Nous sommes en 2042 et les fermiers européens n’ont plus guère comme moyen de survie que de se livrer à de joutes dans le cadre de l’Ultimate Farming Championship. L’une des épreuves phare est la pose de clôtures électriques, laquelle est réalisée à bord de tracteur customisés et « légèrement » revigorés. C’est à cette épreuve que vous allez participer autour de la table.
 
Jouable en compétitif, en équipe et même en solo (on se bat contre une vache, c’est pas banal), le but du jeu est de clôturer la plus grande zone possible tout en empêchant vos concurrents de faire de même. Le plateau de jeu est divisé en parcelles hexagonales sur les côtés desquelles les tracteurs vont se déplacer d’un certain nombre de sections, 3 de base, plaçant ainsi derrière eux des morceaux de clôture électrique à leur couleur. Lorsqu’une parcelle est entièrement clôturée, un jeton Parcelle de la couleur du joueur est posé en son centre. Lorsque tous les jetons Parcelle d’un joueur ont été posés, la partie s’arrête et on regarde qui a le plus grand ensemble de parcelles contiguës, signe de victoire.
 
Crazy_Farmers_perso_1 Mais vous vous doutez bien que ce n’est pas aussi simple et basique. Il existe plusieurs façons de mettre des bâtons dans les roues de vos concurrents, la plus évidente étant de couper l’une de ses clôtures avant qu’elle ne permette de fermer une parcelle, auquel cas cette clôture coupée est entièrement retirée du plateau de jeu. Des cartes Bonus vont également permettre de profiter de quelques effets fort bienvenus.
Ces cartes sont récupérées lorsqu’une parcelle est entourée et lorsqu’on a réussi à couper une clôture « ennemie ». Autre élément, si l’une des parcelles gagnées à sa couleur contient une grange, le joueur gagne des bottes de paille, qu’il pourra déposer sur le chemin potentiellement empruntable par un concurrent, le bloquant ainsi temporairement. Vous aurez une idée bien plus précise du jeu en regardant le toujours excellent
Ludochrono de Mat.
 
Crazy_Farmers_Perso_4Au-delà de la réelle profondeur stratégique du jeu, ce dernier bénéficie également du travail de l’illustratrice, Cha. S’il s’agit là de ses premières armes dans le monde du jeu de plateau, son nom dira certainement quelque chose à ceux d’entre vous amateurs de bandes dessinées, puisqu’elle œuvre dans ce milieu depuis de nombreuses années. Son style bien particulier colle à merveille à l’ambiance du jeu et lui apporte une indéniable personnalité. Après, dire que c’est beau reste quelque chose lié à la perception de chacun, mais moi j’aime beaucoup.
 
Crazy_Farmers_Perso_2Trois niveaux de pledge sont disponibles, dont un un peu anecdotique de par son prix. Le pledge de base est à 29 €, et le pledge Super Nitro, que l’on pourrait qualifier de Deluxe, est à 39 €. Pour ce prix, les standees de tracteur et les jetons Grange et Botte de foin sont remplacés par leur équivalent en 3D en bois et les petites réglettes en bois simulant les clôtures sont remplacées par un modèle bien plus esthétique. Franchement, on peut tout à fait se contenter de la version de base mais ce pledge Super Nitro promet d’être infiniment plus agréable à manipuler, pour un surcoût somme toute très raisonnable. Ha oui, les frais de port pour les deux versions sont de 10 €.
 
Mais si vous voulez encore plus de classieux, le pledge The Big PAC est là pour vous. Entièrement en bois et réalisé à la main par La Fabrik d’ID, c’est le top pour se la péter. Seul le tarif pourrait vous faire (légèrement) hésiter : 294 €. Un peu cher a priori certes, mais ça vaut largement son prix et le visionnage de cette vidéo saura certainement vous en convaincre. Personnellement, je cherche à résister… (actuellement 11 900/8 000 € et 230 soutiens. Fin le 04 juillet). 
 
 
 
 
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Ils débarquent cette semaine

 

sherwood-bandits-boite► Sherwood Bandits par Ludus Magnus Studio – le 23 juin

Ludus Magnus se lance dans un petit projet au matériel sans texte, dans l’univers, vous l’aurez deviné, de Robin des Bois.

 

 

 

► Intrepid par Uproarious Games – le 23 juin

Bienvenue à bord de la Station spatiale internationale… Vous êtes des astronautes de différentes nations qui doivent travailler ensemble tout en s’efforçant de résoudre la catastrophe à laquelle vous êtes confrontés.

 

syndicate-box-art► Syndicate par PDU Games – le 23 juin

Périphérie d’Arcturus. À la tête d’un jeune syndicat criminel, vous devez rester sous le radar du Souverain tout en construisant le plus formidable empire criminel du système.

 

 

 

roll-player-adventures-box-art► Roll Player Adventures par Thunderworks Games – le 23 juin

Un stand-alone dans l’univers Roll Player en mode campagne coop pour 1-4 joueurs. Possibilité d’utiliser un personnage créé avec le jeu Roll Player et aussi les extensions.

 

 

 

in-too-deep-box-art ► In Too Deep par Burnt Island Games – le 23 juin
 

Infiltration dans des organisations criminelles en 2087…

 

 
 
 
 
 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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24 Commentaires

  1. TheGoodTheBadAndTheMeeple 22/06/2020
    Répondre

    « Hélas, mille fois hélas !! Ce jeu que vous et moi aurions a priori pledgé les yeux fermés reste irrémédiablement en anglais, ce qui est un peu ballot pour un éditeur canadien. Et je gage que les enfants autour de 7 ans totalement bilingues ne sont pas légion. »

     

    Au sujet de la francophonie au Canada @Gougou69 , pas tres opportun de penser a la place des Canadiens.

    Vu de l’autre cote de l’atlantique, La majeure partie du canada est anglophone (22% de Francais en langue maternelle selon wikipedia) de culture nord americaine, ils se fichent des quelques francophones du quebec, pire encore, la plupart de francophones parlent couremment l’anglais, ou sont bilingues, surtout les enfants qui apprennent beaucoup plus vite si on leur apprend tot.

    Il est donc absulement comprehensible qu’aucune faveure ne soit faite a la langue francaise plus qu’a une autre langue.

    L’erreur serait plutot a chercher chez les Francais de France et/ou leur systeme educatif, qui ne veulent/peuvent pas apprendre l’anglais comme langue internationale.

    • Shanouillette 22/06/2020
      Répondre

      Je ne pense pas qu’il faille surinterpréter ce qu’il a voulu dire 🙂 c’est juste que c’est dommage que ça ne soit pas en français pour tous les non anglophones. Perso j’aurais bien pledgé mais je préfère attendre de voir si une VF se profile, ce qui n’est pas impossible amha ! 🙂

    • Gougou69 22/06/2020
      Répondre

      Ouais, enfin bon, je ne vais pas rentrer dans ce débat qui sera forcément stérile. La vision de l’anglais « langue internationale » n’est pas la mienne. L’anglais est très présent de par la force des US dans le monde et, surtout, parce-que c’est une langue très pauvre et donc simple à apprendre. Le français n’est pas la langue officielle de la diplomatie dans le monde pour rien.

      Ceci dit, et pour en revenir au sujet et à ta remarque sur les éditeurs canadiens, il en est quand même qui fournissent leurs jeux dans les deux langues, donc il n’est pas totalement idiot de regretter que dans ce cas il n’en soit rien. Tu remarqueras quand même que je n’ai pas réclamé une VF, juste que je l’ai regretté qu’elle n’existe pas.

      • Umberling 24/06/2020
        Répondre

        Gougou, l’anglais est au contraire une langue pas si facile sous certains aspects : c’est la langue qui a intégré le plus de mots étrangers en elle, et elle est blindée de petites exceptions linguistiques car justement lingua franca et pas régulée par, genre, une académie ou une commission. (La BBC essaie bien de maintenir la Received Pronunciation mais bon.)

        Après, très honnêtement, la trad ça dépend des jeux. Tu vas plus facilement envisager la trad de Krass Kariert que de Détective parce que le coût et le temps de boulot ne sont pas les mêmes.

      • Tilouboy 24/06/2020
        Répondre

        « L’anglais est une langue très pauvre »

        Ce qu’il faut pas lire.

        « Et donc simple à apprendre »

        Apprends-la ?

        • Gougou69 25/06/2020
          Répondre

          J’ai encore le droit d’avoir une opinion et de l’exprimer, dût-elle troubler ta vision de la vie. D’autant que c’était une opinion en réponse à une remarque aussi inutile que disproportionnée par rapport à un regret exprimé dans mon article. Ceci dit, j’ai failli spontanément te répondre sur le même ton agressif que toi, mais comme les hérauts de l’anglicisation à outrance me gonflent profondément, j’aurais été très désagréable. Mais je n’en pense pas moins.

          • Tilouboy 25/06/2020

            Qualifier une langue de pauvre, ce n’est pas seulement une opinion, c’est une bêtise.

            Et le rappeler, ce n’est en rien se faire le héraut de l’anglicisation à outrance.

          • Gougou69 25/06/2020

            Considérer que je suis bête du fait de mon opinion sur l’anglais, qu’au passage je maintien, c’est évidemment insultant (malgré la tournure de phrase, c’est bien sûr le but recherché, tu n’as juste pas osé le faire ouvertement).

            J’en reviens à ce que j’écrivais plus avant : les hérauts de l’anglicisation, dont tu fais partie quoi que tu en dises (et ton acharnement à mon égard le prouve) ont monté en épingle et fait un scandale, au point dans ton cas d’en arriver aux insultes à peine voilées, d’un simple regret de l’absence d’une VF émis dans une ligne de texte noyée dans une chronique entière. Que vous n’ayez que ça à faire de votre vie, soit, tant mieux pour vous. Moi j’ai bien d’autres problèmes à m’occuper dans la mienne, des vrais, du genre que malgré tout je ne te souhaite pas.

            Je rédige cette chronique parce-qu’il me plaît de le faire, parce-que j’ai la prétention de penser qu’elle plaît à pas mal de monde et que ça aide Ludovox. Et surtout pas pour qu’on en arrive à m’insulter du fait de mes opinions, lesquelles ne t’en déplaise sont tout aussi respectables que les tiennes. Donc tu peux continuer à déverser ton fiel, ici ou ailleurs, tout ton saoul. Je ne me fatiguerai plus à te répondre.

          • Tilouboy 25/06/2020

            On fait et on écrit tous des bêtises. Les relever ne revient pas à insulter quelqu’un. Encore une fois, ce n’est pas une question d’opinions. D’un point de vue linguistique, les langues naturelles se valent. Peut-être est-ce la culture américaine qui te déplaît, la main-mise des US sur le monde, l’anglais très approximatif que parlent beaucoup de gens ?

             

            Je conviens qu’il n’est pas toujours évident d’exposer ce que l’on produit au jugement et à l’appréciation des autres. On s’attire bien souvent plus de critiques que de compliments. Reste que tout ce qui est critique n’est pas fiel, insultes et acharnement.

  2. Shanouillette 22/06/2020
    Répondre

    Moi j’en ai réclamé une auprès de l’éditeur à Essen 🙂

  3. Tomdeouf 22/06/2020
    Répondre

    Pour aider Gougou69 à résister, Crazy Farmers and the clôtures électriques est écoresponsable et fabriqué en France.

     

  4. Kyojin 22/06/2020
    Répondre

    merci pour la sélection avec d’excellents coups de projecteur. top !

  5. Reed 22/06/2020
    Répondre

    A noté que Maztec, malgré l’échec de son financement est tout de même disponible ici : https://www.createjigsawpuzzles.com/sell/marketplace/maztec.html (annoncé dans les news du Kickstarter)

  6. Shanouillette 23/06/2020
    Répondre

    Bon faut juste pas que Fouilloux voit Dinosaur 1944. Mais comme il vient juste d’être papa-bis, ça devrait aller. 😀

    • fouilloux 23/06/2020
      Répondre

      trop tard j’ai vu. Non mais en vrai là y’a plus de place chez moi donc je vais passer (heureusement qu’il reste peu de jours). En plus, si le jeu est bien j’attendrais al sortie boutique

      • fouilloux 23/06/2020
        Répondre

        et puis les prix des fdp, la vache!

        • Gougou69 24/06/2020
          Répondre

          C’est toujours comme ça chez Petersen Games. Les fdp sont reportés sur les backers en intégralité et s’y ajoutent les taxes (20 $ pour la France en l’occurence).

          • fouilloux 24/06/2020

            D’un autre côté, ça a un côté honnête. C’est le jeu qui est cher alors cela dit par rapport à la concurrence du coup. En tout cas, vu qu’il y a peu de SG, il y a peu d’intérêt à backer.

  7. Gougou69 25/06/2020
    Répondre

    Un all-in au prix très intéressant a été présenté hier, 159 $ au lieu de 211 (les 260 annoncés sont de la tricherie puisque basés sur un hypothétique tarif retail). Reste les taxes et frais de port qui vont toujours piquer autant.

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