Participatif, la sélection naturelle du lundi 26 mars 2018

 

 

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 Chronique N°71 

 

 Salutations ludico-participatives !

Cette semaine, rien de transcendant, mais plein de petits jeux intéressants et qui pourraient bien vous faire sortir la CB au final. Tout est affaire de goûts. En tout cas, les petits primo-éditeurs se sont donnés le mot et plusieurs d’entre eux se sont lancés dans le bain la semaine passée, malheureusement pas systématiquement avec de la réussite.

Et ce n’est pas terminé, pour preuve le nombre de projets de ce genre dans la rubrique « À venir cette semaine ».

Pas de gros projets donc, mais plein de petits, et ce n’est pas moins intéressant, au contraire. Sauf pour les comptes en banque, bien entendu.

La Bérézina qui se dessinait la semaine passée pour les éditeurs français s’est concrétisée par l’abandon par Asyncron de la campagne de Pelegrinus. Monumental résiste encore, mais pour combien de temps ? Quant à Batman, ses résultats sont toujours aussi bons qu’insuffisants.

Peut-être l’aurez-vous remarqué, mais de plus en plus de campagnes sont lancées sur des périodes bien plus courtes qu’avant. La vingtaine de jours semble devenir la norme pour les campagnes « classiques » et les projets de moindre ampleur sont de plus en plus souvent proposés sur deux semaines. En effet, nombre de campagnes que l’on peut désormais considérer comme longues (30 jours et plus) peinent à garder leurs soutiens tout au long de leur durée, et le fait que des périodes plus courtes soient moins énergivores pour le porteur doit aussi certainement entrer en ligne de compte au moment de la réflexion.

Vous avez pledgé la campagne de Kill the Unicorns par Morning Players ? Si oui, vous pouvez commencer à vous poser la question de savoir si vous allez un jour recevoir ce pour quoi vous avez payé. En effet, la nouvelle est toute récente, la société Morning Group était en redressement judiciaire, mais elle est passée en liquidation semaine dernière. On savait que la société allait mal, et cette annonce n’est pas vraiment une surprise. Reste à savoir si la campagne de Kill the Unicorns a été portée par la branche US de Morning Players ou pas. Dans l’affirmative, les fonds sont certainement à l’abri et pourraient donc bien être utilisés à servir les soutiens (la campagne était en dollars), ainsi qu’il a été annoncé. Dans sa communication aux backers, Morning assure pouvoir effectuer la livraison et n’avoir pas encore dit son dernier mot ! Dans le cas contraire, ça va chouiner dans les chaumières (dans près de 8 000 chaumières tout de même). On vous en dira bientôt plus. 

 

 N’oubliez pas d’aller jeter un œil à la chronique hebdomadaire sur le participatif de Thierry sur Cwowd.

 

Je vous souhaite une bonne lecture, et vous dis « À la semaine prochaine ! ».

 

 

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Ça s’est passé la semaine dernière…

Les lancements de campagnes

 

 

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Talon Strike Studios est un tout petit éditeur américain, qui a déjà porté avec succès deux jeux aux campagnes confidentielles mais néanmoins correctement financées par un peu plus de 700 soutiens pour chacune d’entre elles.

Il nous revient avec Vinyl, un jeu au thème pour le moins original puisque chaque joueur est un collectionneur de… disques vinyls. Si, vous savez, l’ancêtre du CD, les grandes galettes noires en plastique rigide…? Hein ? Le skeud, oui… Voilà, c’est ça.

Les joueurs sont des collectionneurs de ces disques du siècle passé, et vont tous avoir comme objectif de réaliser la collection la plus parfaite, celle qui va faire baver d’envie les autres collectionneurs (et accessoirement permettre d’engranger les points de la victoire). Pour ce faire, sont à leur disposition les mécaniques de draft, collection de set (on s’y attendait un peu vu le thème), de gestion de main mais aussi, car elle s’insinue partout, de placement d’ouvriers.

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À son tour, le joueur dont c’est le tour placera son pion « ouvrier » sur un des 5 emplacements du magasin de Vinyles. Chaque emplacement montre deux actions, une action peut être effectuée par le joueur actif, l’autre par un joueur « inactif » en dehors de son tour s’il s’est bien positionné (c’est-à-dire s’il est rejoint par le joueur actif sur sa case). On va collecter des vinyles de divers genres, et construire des collections en fonction de certains pré-requis indiqués par les cartes Album.  

Concernant l’esthétique du jeu, disons qu’on ne va certainement pas se relever la nuit pour en admirer les composants, mais que cela fait largement le job, surtout si l’on veut bien tenir compte que le jeu est porté par un micro-éditeur aux moyens forcément limités. Nous n’aurons donc pas les mêmes attentes ni les mêmes exigences que pour un éditeur en place.

Pour terminer, j’ajouterai que dans l’un des pledges est incluse une extension « KS Exclusive », que le jeu n’existe qu’en anglais et qu’il y a plein de texte sur le matériel.

Pour ce qui est du résultat de la campagne, ce n’est pas vraiment la fête. La moitié seulement des 25 000 $ demandés a été atteinte, mais cela n’est pas le plus préoccupant, ce genre de petite campagne réussissant souvent sur la longueur. Le plus embêtant est la sérieuse baisse que l’on peut constater depuis quelques jours. S’il ne s’agit que d’un accident de parcours, ça ira. Dans le cas contraire… (actuellement 13 700 / 25 000 $ et 220 soutiens. Fin le samedi 21 avril à 07h00).

 

 

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Encore un petit jeu d’un petit éditeur américain : dans Fire In The Library par Weird Giraffe Games les joueurs sont des bibliothécaires qui doivent sauver des flammes un maximum d’ouvrages, ceux-ci menaçant de flamber dans l’incendie qui ravage la bibliothèque.

Le jeu est simple, on est sur du pur « Stop ou Encore ». Donc si vous n’aimez pas ce genre, vous pouvez passer directement à la suite. Les autres seront ravis d’apprendre que malgré le relatif dépouillement du gameplay, la mécanique ne se résume pas à un simple « est-ce que je continue ou j’arrête ? ». Enfin si. Mais pas que.

En début de partie chaque joueur reçoit une carte sur laquelle sont indiquées quelles sont, des 5 zones de la bibliothèque à « traiter » à son tour, celles qui sont risquées et celles qui ne le sont pas. Puis chaque joueur, à tour de rôle, tire des cubes d’un sac pour voir ce qu’ils sauvegardent. À chaque pioche de cubes, soit on s’arrête et on score en fonction de ce qu’on a tiré, soit on continue avec le risque de tomber sur des trucs pas sympathiques à tendance pénibles, genre qui accélèrent la propagation de l’incendie voire même qui lui font ravager d’un coup une section complète de la bibliothèque. Et c’est pas bien.

fire-in-the-library-plateauLa valeur des bouquins à sauver augmente à mesure que les sections de la bibliothèque sont englouties par les flammes. Des outils sont accessibles qui permettent de sauver plus de livres ou de pallier certains désagréments. Il faut donc aussi décider de garder des outils pour un coup de Trafalgar de dernière minute ou prendre des points rapidement et tenter de faire la course en tête. Une fois la bibliothèque complètement cramée, on fait les comptes et celui qui a le plus de point a gagné. Une AI existe qui permet de jouer en solo mais aussi d’ajouter un petit challenge supplémentaire à plusieurs.

Graphiquement, c’est sobre et sans fioritures, à forte tendance jaunâtre et le tout n’est pas laid à mon oeil. Mais je ne dirais pas non plus que c’est beau. Disons que pour un petit éditeur aux moyens forcément contraints, cela fait largement l’affaire. Les cartes sont blindées de texte, le jeu n’existe qu’en anglais, donc vous êtes prévenu…

Après avoir financé à deux fois dès le premier jour, la campagne s’est installée sur une gentille dynamique d’une grosse trentaine de soutiens quotidiens. Peut-être pas extraordinaire, mais en attendant le triple du financement est amassé et les 1 000 soutiens ne sauraient tarder à être atteints (actuellement 29 300 / 8 500 $ et 914 soutiens. Fin le vendredi 13 avril  à 05h00).

 

 

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Sur la page de la campagne de Railroad Rivals par Forbbiden Games, il y a un commentaire du reviewer « The Undead Viking » qui, à mon sens, résume parfaitement le jeu. Je cite : « Si Railroad Tycoon et Carcasonne avaient un enfant, il pourrait bien ressembler à quelque chose comme Railroad Rivals ».

Premier jeu d’un nouvel éditeur américain, Railroad Rivals n’en n’est pas pour autant l’œuvre d’un amateur. Son auteur n’est autre que Glenn Drover, ci-devant fondateur et ex-président de Eagle Games, et sous la supervision de qui ont été édités des jeux pas vraiment typés « apéro » tels que Railroad Tycoon (tiens, un jeu de train…), Age of Mythology, Conquest of the Empire 2, Sid Meier’s Civilization, et j’en passe. Autant dire que le bonhomme n’a rien du premier perdreau de l’année et qu’il connaît un peu la musique.

Le jeu met les joueurs dans la peau d’un magnat du chemin de fer. Ils vont devoir développer un réseau ferroviaire au travers des Etats-Unis, acquérir des actions et en faire monter le cours en livrant des marchandises grâce au réseau précédemment mentionné. Rien que de très classique dans le thème pour un jeu de trains. C’est même du re-réchauffé.

railroad-rivals-partieLa mise en œuvre du concept est elle bien plus intéressante. Ici, point de plateau traditionnel avec une carte des Etats-unis et des villes à relier. La surface de jeu se construit par la juxtaposition de tuiles carrées et la matérialisation des réseaux ferrés est faite par des meeples à la couleur de chaque joueur posés à cheval sur deux tuiles. Je ne suis peut-être pas très clair, mais une petite photo doit se trouver pas très loin à droite pour illustrer mon propos. Le gameplay est un mélange de draft de tuiles et de pose de ces dernières. Simple et efficace.

Esthétiquement, on est dans du sobre mais l’ensemble, grâce aux illustrations type « années 1800 », est fort sympathique. Une fois le jeu en cours, le plateau qui se crée est très agréable à l’œil. On pourra regretter que le tout ne soit disponible qu’en anglais, mais le matériel étant sans texte, l’inconvénient pourra se limiter à dégotter une traduction fanmade sur BGG (ou ailleurs) si tant est qu’elle ne soit pas proposée officiellement d’ici la fin de la campagne.

Au vu du thème, du matériel et de la renommée de l’auteur, on était en droit de s’attendre à un financement rapide. Il n’en n’est malheureusement rien, preuve que la réussite d’une campagne sur Kickstarter ne sera jamais une science exacte. Rien n’est perdu malgré tout, les deux tiers des 30 000 $ demandés sont en caisse et la dynamique est fort correcte avec une petite quarantaine de soutiens  quotidiens. Si elle se maintient sur les deux semaines qui restent, cela devrait passer sans problème (actuellement 19 700 / 30 000 $ et 420 soutiens. Fin le mercredi 11 avril  à 05h00).

 

 

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Vous êtes un esprit de la forêt. Si si, je vous l’assure. Enfin, pas moi, mais Daily Magic Games. Autrefois éditeur porté au pinacle par des joueurs enthousiastes après la sortie de la trilogie des Valeria, son image de marque s’est singulièrement effritée au gré des campagnes menée en prenant les backers pour des lapins de 6 semaines. Et par ailleurs pas très réussies, les campagnes.

Le voici qui revient avec un petit jeu de cartes fort modeste, localisation occidentale d’un jeu japonais : Songbirds. Les joueurs y sont donc des esprits de la forêt qui ont sous leur aile (c’est le cas de le dire) une race d’oiseaux (différenciées par leur couleur : rouge, bleu, vert et blanc) qu’ils doivent aider à prospérer. Pour cela, les oiseaux doivent être ceux qui chantent le plus fort, car ils obtiennent ainsi la plus grande quantité de nourriture et les meilleurs emplacements de nidification. Mais l’esprit de la forêt est taquin et il refuse de dévoiler aux autres esprits de la forêt (tout aussi taquins, dois-je le préciser ?) quelle est la couleur d’oiseaux qu’il supporte (allez les verts !!).

songbirds-cartesConcrètement, chaque joueurs joue une carte de sa main (numérotées de 1 à 7 dans chacune des 4 couleurs) sur une grille virtuelle de 5 x 5 après que les jetons indicateurs de points aient été disposés en tête de chaque ligne et colonne. Lorsque la grille est pleine de cartes, les lignes et les colonnes sont vérifiées. La couleur avec le total le plus élevé dans une ligne prend le jeton de points correspondant. Les couleurs avec des totaux à égalité sont ignorées, donc une carte de faible valeur peut tout de même faire gagner le jeton de points à elle seule.

Une fois les points totalisés pour chaque couleur, les joueurs révèlent leur dernière carte en main. Cette carte désigne la couleur d’oiseaux qu’ils ont favorisée (donc la même couleur peut potentiellement être soutenue par plusieurs joueurs) et, pour chaque joueur, le nombre sur la carte est ajouté au total des points et le plus grand score désigne qui a la couleur d’oiseaux dominante.

Puisque les joueurs choisissent la couleur qu’ils préfèrent en la gardant comme dernière carte en main, ils peuvent retarder ce choix jusqu’à ce qu’ils voient comment le jeu se déroule. Un peu d’opportunisme chafouin est souvent gage d’ambiance (plus ou moins) bon enfant autour de la table.

songbirds-cartes-promoVous l’aurez compris, Songbirds est un petit jeu de placement de cartes léger et malgré tout assez malin, comme nos amis asiatiques savent si bien les faire.

Les illustrations des cartes sont ravissantes avec leurs jolis oiseaux traités dans le style des estampes japonaises. L’ensemble dégage une poésie qui sied à merveille au thème du jeu. (Thème d’ailleurs très au goût du jour chez nous, à l’heure où un tiers des oiseaux a disparu de nos campagnes en moins de 15 ans…).

Le jeu a financé à plus de 6 fois au premier jour, bien aidé en cela par le très faible montant demandé et par un prix de pledge fort raisonnable, même si l’on peut regretter que les frais de port pour la France le fassent augmenter de moitié. On peut également regretter que la règle ne soit disponible qu’en anglais, ce petit jeu aux règles légères et au matériel totalement sans texte se prêtant pourtant particulièrement bien à une version multilingue, même uniquement proposée en PDF. Quand on voit ce que Robin Red Games a fait avec bien moins de moyens pour son jeu Trut, tout à fait équivalent à Songbirds

Le relatif dédain des backers transparaît aussi dans la non mise à disposition d’un PnP, justifiée par le fait que le jeu se joue très bien avec un jeu de 32 cartes. J’aurais tendance à rétorquer que, dans ce cas, à quoi bon pledger ? (actuellement 13 500 / 1 000 $ et 660 soutiens. Fin le mercredi 04 avril  à 02h00)

 

 

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frCela faisait un petit moment qu’on l’attendait, il a été retardé par des petits soucis sur lesquels je reviendrai plus loin mais finalement il est là, je veux parler de Heroes Of Stalingrad par Devil Pig Games.

Nouvelle itération des jeux basés sur le système maison qui a fait leur succès « Heroes System Tactical Scale » (AKA « HSTS ») et après les plages de Normandie (avec et sans tentacules), Heroes of Stalingrad nous emmène sur le front de l’Est et plus précisément dans la charmante petite bourgade de Stalingrad, ainsi que le titre nous l’indique fort à propos.

heroes-of-stalingrad-tuile-véhiculesJe vous replace le jeu dans le contexte : Octobre 1942, l’opération Barbarossa (invasion par l’Allemagne de l’URSS avant que ce ne soit l’inverse) bat son plein. Les troupes d’Adolf Hitler s’enfoncent en territoire soviétique avec deux objectifs majeurs (hors Moscou) : Stalingrad (pour sa position géo-stratégique de première importance) à l’est et les champs pétrolifères du Caucase au sud. Hitler commet l’erreur de privilégier le Caucase, laissant ainsi le temps aux Soviétiques de renforcer la défense de Stalingrad. Lorsque les allemands se décident enfin à l’attaquer, cela ne se passe pas aussi bien qu’espéré et ce sont presque huit mois de combats acharnés qui commencent.

Ce sont donc ces combats, quasi uniquement urbains, que cherche à recréer Heroes of Stalingrad.

Jeu à deux, c’est un stand alone mais il est 100 % compatible avec les autres jeux basés sur le HSTS, et vice-versa bien entendu. Il est annoncé comme simple à apprendre, que l’on soit un vieux routard du système HSTS ou pas.

heroes-of-stalingrad-tuile-building-detruitQue dire sur Heroes of Stalingrad qui ne soit pas une resuçée de ce qui a été écrit à de multiples reprises sur Heroes of Normandie ? Eh bien, pas grand chose pour être honnête. On peut dire que  Heroes of Stalingrad (ou HoS, je vais les appeler par leur petit nom, ça devient lourd à répéter) est un copié-collé à 90-95% de Heroes of Normandie (HoN). Même système de jeu donc mêmes mécaniques, même style de graphismes tendance BD (qu’à titre personnel j’adore) et très certainement même qualité de matériel. Cette similitude entre les titres n’est en rien rédhibitoire dans l’absolu, l’inconvénient étant que si vous n’avez pas aimé HoN, vous n’aimerez pas plus HoS. En revanche, l’inverse est quant à lui un avantage certain.

Et visiblement il existe pas mal de joueurs qui aiment. Même si nous ne sommes pas sur un démarrage de l’espace, la campagne a tout de même financé en « Day one » à près d’une fois et demi les 30 000 € demandés. Et c’est déjà bien. Elle semble vouloir se stabiliser à une quarantaine de soutiens quotidiens, ce qui semble la norme en ce moment pour les campagnes de cette taille 😉 . On va arriver à un financement x6, la barre des 1 000 soutiens ne va pas tarder à être franchie, tout roule…

Vous le savez (ou pas, mais dans ce cas vous n’allez pas tarder à le savoir), chez Cwowd on aime bien les Cochons Diaboliques. Je pense qu’on doit même honnêtement avouer une certaine proximité, quelques membres ayant même pu prendre la mesure de l’hospitalité cochonesque après être ressortis dans un état lamentable d’une de leurs soirées de promotion. Bref, on les aime bien. Mais malgré cela, je ne peux pas ne pas émettre un petit avertissement à l’attention des éventuels soutiens qui ne suivent pas de près l’actualité sur Kickstarter.

Donc :

*** AVERTISSEMENT ! WARNING ! ACHTUNG ! E PERICOLOSO SPORGERSI ! ***

heroes-of-stalingrad-tuile-buildingDPG a actuellement deux jeux financés sur Kickstarter non livrés (Age of Towers et Heroes of Normandy : The Card Game et, surtout, dont le retard commence à être conséquent (respectivement, à cette heure, 7 et 11 mois). Dans un message aux soutiens la semaine dernière, ils se sont expliqués de façon extrêmement transparente sur les erreurs qu’ils ont commises, même celles dont on est en droit de penser qu’elles sont limite au niveau « déontologie » (si tant est qu’on puisse considérer qu’un éditeur est soumis à une quelconque déontologie). Certains se sont légitimement émus de cette situation et des éléments apportés par DPG et cela a beaucoup échangé avec l’éditeur sur le forum de Cwowd.

Pour résumer la situation, conscients qu’ils allaient dans le mur en continuant ainsi, les DPG ont décidé de mettre de l’ordre dans la société. Les deux jeux sus-cités sont actuellement en production et les exemplaires de pré-prod de Age of Towers qui ont été reçus laissent espérer le meilleur au niveau de la qualité du matériel, ainsi qu’il en a toujours été pour les jeux DPG. Cette remise en question a conduit à la campagne de Heroes of Stalingrad, laquelle a été pensée pour ne générer aucun travail supplémentaire ou non prévu et permettre ainsi de livrer dans les temps, tout en continuant les efforts sur la livraison des deux jeux en retard. La priorité est désormais la remise à flot de la société et une gestion plus pragmatique des campagnes futures.

Vous voilà donc en possession de tous les éléments pour vous permettre de pledger (ou pas, du coup) le jeu en toute connaissance de cause. À titre personnel, je n’ai jamais douté un instant de l’honnêteté de l’équipe de DPG, je sais que je recevrai un jour mon HoN TCG et mon all-in Age of Towers, et leur mea culpa ne fait que renforcer mon sentiment (actuellement 59 500 / 20 000 € et 980 soutiens. Fin le jeudi 05 avril  à 22h00).

 

 

world's-end-matériel

World’s End par World’s End est un de jeu de survival-horror semi-coopératif (c’est la semaine du semi-coop semble-t-il) édité par un nouvel éditeur américain (encore un nouveau !) qui présente plusieurs caractéristiques particulières. D’abord, le développement a été axé sur la rapidité des parties, de l’installation au jeu lui-même en passant par l’apprentissage des règles. Ensuite, l’auteur est une femme, ce qui n’est pas (assez) courant.

Le pitch est classico-classique : l’Apocalypse (avec un « A » majuscule, pas une petite fin du monde à deux balles) est là, des bébêtes pas gentilles ont envahi la ville et des survivants (les joueurs) vont chercher à survivre. Et un plus que les autres, puisque le but ultime est de prendre la dernière place disponible dans le dernier hélicoptère au départ vers des cieux plus cléments. Bien sûr, il est totalement illusoire d’espérer y arriver en se la jouant solo et il va falloir coopérer-mais-pas-trop-non-plus avec les petits camarades.

Vous aurez compris que tout cela sous-entend autant d’actions héroïques pour sauver son prochain que de coups de pu bas pour tenter de l’occire. Le petit bémol est que cela sous-entend aussi une élimination de certains joueurs en cours de partie, ce qui est rarement très fun. C’est certes contre-balancé par la durée relativement courte des parties, mais quand même, faut le savoir. 

Vous en savez désormais autant que moi sur le gameplay, le reste est en vidéo en anglais. Nous pouvons donc passer à l’aspect visuel du jeu. C’est bien sûr très sombre (un post-apo au soleil, ça met moyennement dans l’ambiance) mais cela semble bien lisible. Les illustrations sont plutôt réussies, la mise en page des cartes est très agréable et on sent qu’il y a eu un vrai travail à ce niveau malgré des moyens limités. Ces moyens limités se traduisent également par l’absence de figurines qui semblent remplacées par des standees* (eux-même potentiellement remplacés par des meeples annoncés en stretch goals. Les allergiques au plastique vont être aux anges).

*silhouettes en carton

Malheureusement, le jeu risque fort de ne rester qu’à l’état de prototype, au moins dans un premier temps. À peine 55 soutiens au moment où j’écris ces lignes, une dynamique en mode tondeuse à gazon, ça sent déjà le reboot à plein nez. Puisse le proche avenir me donner tort (actuellement 3 300 / 24 000 $ et 55 soutiens. Fin le dimanche 15 avril à 17h52).

 

 

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fr  The Awfull Orphanage par Workhouse Games est le premier projet d’un nouvel éditeur, mais britannique ce coup là. Les joueurs sont des enfants enfermés dans un orphelinat maléfique et vont chercher un talisman leur permettant de tuer la méchante directrice Mme Prendergast puis de s’enfuir. Pour ce faire, il leur faudra explorer les couloirs et les pièces de l’orphelinat tout en évitant soigneusement les infirmières qui les recherchent ainsi que l’infâme Sinister Man.

Il s’agit d’un dungeon-crawler semi-coopératif plutôt léger. Pour gagner il faut s’entraider mais il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur une fois encore : celui qui tuera la directrice avec le talisman. Les objets trouvés peuvent très bien servir à enquiquiner les autres joueurs, et il est même possible (voire conseillé si l’on veut gagner) de les piquer à ses petits camarades.

Pour ce qui est du gameplay, cela va être rapide. Aucune vraie information n’est donnée, sinon qu’un mode coopératif et un solo sont inclus. Il n’y a pas de vidéo et sur BGG le jeu n’existe tout simplement pas. Il n’est même pas possible de trouver une image de la boîte correcte et j’ai été obligé de vous mettre celle toute moche de la page KS.

Comme pour les autres jeux de cette chronique issus d’un petit éditeur, les illustrations ne sont pas extraordinaires mais font le job. Le paquet à en revanche été mis sur les figurines, particulièrement réussies et dans le thème.

On regrettera les 13 stretch goals dévoilés jusqu’à rien moins que 10 fois les 30 000 £ du financement et dont 5 d’entre-eux sont des add-ons payants, méthode que j’ai dénoncée pas plus tard que la semaine dernière.

Pas étonnant dans ces conditions que la campagne ne décolle pas vraiment. On n’est certes pas loin du financement, mais pas loin ça ne suffit pas. Si la dynamique se maintient autour de sa petite vingtaine de soutiens actuelle, on y arrivera sans problème. Le jeu est disponible en français (livraison 3 mois après la version française) (actuellement 23 300 / 30 000 £ et 530 soutiens. Fin le samedi 21 avril à 14h00)

 

 

mournequest-box-artMournequest par Backspindle Games est un jeu coopératif tiré de romans pour adolescents d’un auteur irlandais et édité par un jeune éditeur britannique. Le contexte est d’ailleurs les contes et légendes irlandais et Ludovox les avait rencontré à Essen autour de ce jeu.

Les joueurs sont les héros des romans qui doivent capahuter au travers des montagnes Mourne pour trouver et envoyer ad patres le maléfique Shimnavore (brrr… Rien que le nom flanque la trouille !). Comme dans tout bon coopératif, on gagne ou on perd ensemble. Pour gagner, il va falloir chercher et trouver des objets plus ou moins contondants et plus ou moins magiques (l’un n’empêchant pas l’autre, au contraire) tout en affrontant des vilains pas beaux cauchemardesques qui ne manqueront pas de venir vous chercher des noises. Une fois « stuffés à mort », les héros vont pouvoir tenter d’aller baffer le Shimnavore.

Les combats sont résolus à grands lancés de dés dont les résultats sont tempérés par les capacités des personnages (courage, force et magie) et par les équipements dont ils auront su / pu se doter. 

mournequest-partieS’il y a bien un domaine dans lequel Mournequest surclasse nombre de ses petits camarades, c’est le look du plateau ! Original dans sa forme (je renonce à vous le décrire, une photo dans le coin doit vous permettre de  voir par vous-même) et de plus magnifiquement décoré. Pour le reste du matériel, c’est assez inégal. Autant les fiches de personnage sont très jolies, avec de mignonnes illustrations et une mise en page sympathique, autant les cartes sont assez fades. Pas laides, mais fades. On voit que leur aspect a été un élément secondaire. Pour le reste (marqueurs, jetons en carton) c’est du classique.

La boîte de base ne propose de figurines que pour les héros, quatre cauchemars et le Shimnavore les monstres sont représentés par des standees. Si vous désirez tout de mêmes avoir l’ensemble en plastique, il faut viser la version Deluxe et là, point de standees. Cette version Deluxe offre aussi un « Booster Pack » composé de deux nouvelles figurines de cauchemars, d’une figurine de boss et d’une d’un nouveau héros accessible vis les stretch-goals et « KS Exclusif ». Tous ces éléments qui différencient la version Deluxe de celle de base sont disponibles individuellement en add-on, ce qui est un bonne idée pour qui veut compléter sa boîte de base sans aller jusqu’à la Deluxe. Pas sûr par contre que cela en soit une pour le porteur économiquement parlant, mais bon…

D’autant plus que la différence de tarif entre la version de base et la Deluxe est énorme. La première est proposée à environ 45 €, la seconde à 80 €. Le risque est donc grand que nombre de backers se détournent de la version Deluxe (qui est normalement la plus rentable pour le porteur) pour prendre celle de base avec un ou deux add-ons.

Mournequest est à l’image de ses petits camarades du dessus, à tutoyer le financement sans arriver à l’atteindre. Mais sa dynamique atone ne va pas l’aider à y arriver, pas à court terme en tout cas (actuellement 32 000 / 39 000 $ et 350 soutiens. Fin le jeudi 12 avril à 21h05)

 

 

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Suivi des campagnes précédemment lancées

 

 

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frAsyncron a annulé la campagne de Pelegrinus, le démarrage de celle-ci étant apparemment bien loin du résultat escompté. Un reboot est à venir mais la date n’est pas encore précisée.

 Le jeu est disponible intégralement en français (annulé à 4 530 / 10 000 € et 117 soutiens).

 

 

 

 

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Perdre des soutiens et de l’argent plusieurs jours d’affilée est une situation qui a souvent des effets cathartiques et incite le porteur à faire preuve de plus de modestie. Ainsi, alors que la campagne de Pacific Rim : Extinction par River Horse était sur la mauvaise pente, avec une perte de soutiens depuis 4 jours et financière depuis 3, une remise en question de l’éditeur est intervenue, pour le plus grand bien de tous. Le pledge de base a été revu et enrichi, le rendant plus attractif. Mais surtout, un all-in au tarif particulièrement intéressant a été proposé (245 $ au lieu de 315), d’autant plus intéressant que tous les stretch-goals débloqués y seront inclus sans frais supplémentaires.

Mais la reprise ne s’est fait sentir qu’au niveau financier (c’est le principal, me direz-vous), certes de belle façon (passer de -700 $ à + 35 000 puis se stabiliser à + 1 500, on peut appeler ça un joli coup). Malheureusement la fuite des soutiens n’est, quant à elle, pas (encore) enrayée. Cela signifie certainement que beaucoup de backers ont fait leurs comptes, ont trouvé le all-in trop cher pour eux et lâchent définitivement l’affaire. Si c’est relativement normal dans une telle situation, il faut espérer que cela s’arrête vite car nous en sommes déjà à une semaine complète en négatif (actuellement 133 500 / 35 000 £ et 1 230 soutiens. Fin le mercredi 4 avril  à 23h00).

 

 

warfighter-the-WWII-tactical-combat-car-gameWarfighter WWII – Wave 2 – Pacific par Dan Verssen Games continue sur son petit succès tranquille. Une baisse assez nette est notable depuis 4 jours (on passe de plus 20 soutiens quotidiens à moins de 10) mais rien qui ne soit encore inquiétant pour ce genre de campagne plutôt de niche. Celle-ci va bientôt être financée à 3 fois, les 600 soutiens peuvent laisser espérer avoir dépassé les 1 000 au moment du gong de fin… Tout va bien (actuellement 117 200 / 40 000 $ et 610 soutiens. Fin le jeudi 05 avril  à 02h00).

 

 

 

 

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fr  Mauvaise nouvelle pour ceux qui n’aiment pas le style de « The Mico », chacune des campagnes des jeux qu’il illustre (et pourtant Dieu sait qu’il en illustre) fait mieux que réussir. Celle de Architects of the West Kingdom par Garphill Games n’échappe pas à la règle. Même si on sent un net coup de mou depuis quelques jours, elle est désormais financée à plus de 9 fois par plus de 3 500 soutiens et il reste encore une dizaine de jour pour faire mieux.

Amateurs de bonnes affaires et/ou de records, vous pouvez vous joindre au pledge groupé de Miss « HarryLittle » actuellement en cours sur Cwowd jusqu’au 30 mars. Tous les renseignements sont plus bas, dans la partie qui va bien. Non content de faire une très bonne affaire, vous permettrez ainsi d’améliorer le score de ce qui est à ce jour, et de très loin, le plus gros pledge groupé jamais monté (et en plus par une fille, soit dit en passant. Les machos peuvent aller pleurer ailleurs). Plus de 400 boîtes au moment où j’écris ces lignes, c’est juste plus de 10% du total de la campagne. Le jeu est disponible en français intégral grâce à Pixie Games (actuellement 315 000 / 34 000 NZ$ et 3 520 soutiens. Fin le jeudi 05 avril  à 05h00).

 

 

cat'astrophes-boite

 fr  Cat’astrophes par Ludovic Mahieu n’en n’est pas passé loin, de la catastrophe. Enfin, j’exagère un peu pour faire un bon mot, mais la semaine passée n’a vraiment pas été terrible. Les 1 000 soutiens ont tout de même été dépassés, la campagne est financée à plus de 5 fois, donc il n’ y a pas péril en la demeure et la réussite est bien là. Mais si la dynamique ne repart pas, les deux semaines restantes vont être trèèèèèès longues. Le jeu est disponible intégralement en français (actuellement 27 500 / 5 000 € et 1 050 soutiens. Fin le dimanche 8 avril à 23h00).

 

 

 

dragon-keepers-box-artDragon Keepers par Knight Works n’arrive décidément pas à trouver son public, en tout cas pas suffisamment pour financer. Les deux tiers sont atteints, donc tout n’est pas encore perdu. Mais on attendait une réussite bien plus probante du fait de l’auteur du jeu (Monsieur Vital Lacerda) (actuellement 14 300 / 20 000 NZ$ et 560 soutiens. Fin le mardi 10 avril  à 05h59).

 

 

 

 

 

monumental-boites

 frMonumental par Fun Forge Games n’est, sans surprise, toujours pas financé. Et ce malgré l’envoi en première ligne de l’auteur himself et la publication de vidéos d’explications réclamées depuis le début. Mais il semblerait que les résultats soient loin de ceux espérés et, surtout, qu’un début de commencement de remise en question semble poindre chez Funforge. Si si, quand les faits commencent à mettre le compte en banque en danger, on est beaucoup plus attentifs et ouverts à la discussion.

De fait, une actu a été postée vendredi laissant entendre que des solutions sont envisagées « mais on sait pas encore trop quoi, on n’est pas bien sûrs ». Je me permettrais juste de soumettre l’idée du duo bien connu et qui a largement fait ses preuves chez les porteurs qui veulent se donner les moyens de réussir : cancel + reboot. Simple, efficace (quand c’est bien fait) et moins cher qu’un développement de jeu passé dans « pertes et profits ».Le jeu est disponible intégralement en français (actuellement 85 600 / 150 000 € et 680 soutiens. Fin le vendredi 13 avril à 21h00).

 

 

Dinosaur Island jeu de societe

Ce n’est certainement pas chez Pandasaurus Games que les atermoiements ont cours. La campagne de Dinosaur Island : Back From Extinction déroule son insolente réussite et sa moyenne de près de 260 soutiens quotidiens. Les 8 500 soutiens sont dans la poche et autant dire que, sauf accident, à ce rythme les 10 000 sont largement assurés. À moins que… À moins que la durée de 40 jours de campagne ne finisse par lui nuire à la longue ! Mais ça, on ne le saura que dans un mois (actuellement 898 000 / 25 000 $ et 8 630 soutiens. Fin le samedi 21 avril  à 06h59).

 

 

 

 

Vous trouverez une sélection plus importante de projets en cours sur la page dédiée de Cwowd.

 

 

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Ils se terminent cette semaine

 

argonauts-box-art

 fr  Argonauts : 2nd Edition par Alcyon Creative & Ludibooster a continué sur la même lancée que la semaine précédente et a donc accumulé tranquillement soutiens et monnaie. La campagne va être sous peu financée à 6 fois et même si les 1 000 souscripteurs ont peu de chance d’être atteints, la boulette de départ sur la durée de la campagne pourrait bien au final avoir été un mal pour un bien. Les règles en français seront disponibles en PDF (actuellement 30 000 / 5 000 $ et 820 soutiens. Fin le mardi 27 mars à 18h00).

 

 

  

mysthea-box-art

fr Bonne semaine pour Mysthea par Tabula Games qui aura tourné aux environs d’une cinquantaine de soutiens quotidiens. Si le rappel des 48 heures fait correctement son œuvre, les 3 000 soutiens sont envisageables mais en tout état de cause la campagne va terminer financée à plus de 4 fois. La règle du jeu sera disponible en français en PDF (pas de texte sur le matériel) ou imprimée si 500 soutiens francophones se manifestent (actuellement 227 850 / 55 000 € et 2 830 soutiens. Fin le jeudi 29 mars à 10h00).

 

 

 

auztralia-box-art

fr  Auztralia par SchilMil Games vient une nouvelle fois de passer une très bonne semaine à plus de soixante soutiens quotidiens. Pas l’ombre d’un début de commencement de ventre mou de toute la campagne, ce qui justifie au moins en partie son format de 3 semaines. Cette dernière va terminer a largement plus de 3 000 soutiens, ce qui est beau pour un tel jeu au gamepaly plutôt clivant. N’hésitez pas à lire le Just played

Là encore, n’oubliez pas le pledge groupé en cours qui vous fera faire quelques menues économies. Le jeu est disponible intégralement en français grâce à Nuts Publishing (actuellement 188 600 / 50 000 NZ$ et 2 680 soutiens. Fin le vendredi 30 mars à 06h00).

 

 

sorcerer-city-box-art

 Sorcerer City par Druid City Games a lui aussi passé une bonne semaine avec une grosse cinquantaine de soutiens quotidiens. Les 2 000 contributeurs viennent d’être atteints à moins d’une semaine de la fin, le jeu est d’ores et déjà financé à plus de 4 fois et avec un peu de bol les 150 000 $ pourraient bien au final être atteints (actuellement 138 500 / 30 000 $ et 2 080 soutiens. Fin le vendredi 30 mars à 23h00).

 

 

 

 

batman-gotham-city-chronicles-art

frLa baisse suspectée en fin de semaine dernière pour la campagne de Batman : Gotham City Chronicles par Monolith n’en n’était pas une. La semaine s’est passée aussi bien (ou aussi mal, selon le point de vue) que les semaines précédentes. Une petite extension à tout petit prix (10 $) a été proposée et a été d’autant mieux accueillie qu’elle était demandée et qu’elle est intégrée gratuitement dans le pledge all-in.

Il reste un peu moins de 7 jours de campagne et l’effet du rappel des 48 heures va être intéressant à observer. Le fait d’avoir tout montré dès le premier jour va-t-il tout de même permettre le traditionnel afflux de pledges au cours de ces deux derniers jours ? Malgré tout, atteindre les 15 000 soutiens et les 4 millions de dollars ne devraient être qu’une formalité. La règle et les scénarios sont en français, mais le matériel reste en anglais (peu de texte, et essentiellement le nom des personnages) (actuellement 3 307 000 / 500 000 $ et 14 050 soutiens. Fin le samedi 31 mars à 21h00).

 

 

 

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À venir cette semaine

 

Lundi 26 mars

village-pillage-boiteVillage Pillage par Jellybean Games

Petit jeu de type « Action Selection », chaque joueur jouant face cachées deux cartes, une vers chacun de ses voisins. On résout tout en simultané : les fermiers produisent des navets, les armées volent les navets, les murs bloquent les armées et les marchands vous font gagner des cartes ou acheter des navets. On résout tout et on recommence jusqu’à ce qu’un joueur ait trois navets.

 

 

HEXplore-it-the-forests-of-adrimon-boiteHEXplore It : The Forests of Adrimon par Mariucci J. Design

Extension/stand-alone pour HEXplore It (jeu d’exploration pour 1 à 7 joueurs dans un univers medfan où vous devrez créer et faire progresser votre personnage).

 

 

 

 

Mardi 27 mars

dreamscape-box-artfr  Dreamscape par Sylex

Dreamscape est un jeu de “construction de rêves” pour 2 à 4 joueurs. Incarnez un rêveur collectant des fragments de rêves dans des lieux mystérieux puis créez des paysages oniriques pour apaiser vos songes.

 

 

 

imperius-box-artImperius par Kolossal Games

Draft pour le contrôle de planètes pour lesquelles les joueurs placent, face cachée, leurs cartes draftées. Le jeu repose apparemment sur un titre antérieur de l’auteur, Solstice: Fall of Empire dont on ne sait rien.

 

 

 

heroes-welcome-box-artHeroes Welcome par Pencil First Games

Un donjon à explorer sous forme de placement d’ouvriers.

 

 

 

mobster-metropolis-boiteMobster Metropolis par STORMAKTEN Production

Vous voilà à la tête de votre gang. Un premier projet d’un nouvel éditeur suédois qui mélange de nombreuses mécaniques : tour d’enchères puis de draft, placement caché et sélection des « cibles » du tour en simultané et en secret.

 

 

unbroken-box-artUnbroken par Altema Games

Jeu solo. Seul survivant d’une expédition qui a mal tourné, vous devez encore sortir du donjon. Bonne chance…

 

 

 

maximum-apocalypse-gothic-horror-box-artMaximum Apocalypse : Gothic Horrors par Rock Manor Games

Deux nouveaux Apocalypses (Cthulhu avec un deck Insanity et Vampires avec un deck d’évenements Jour/Nuit), deux nouveaux survivants (Prêtre et Ronin)…

 

arena-the-contest-box-artArena : The Contest par Dragori Games

Combat à figurines, ambiance medfan.

Jouable en PvP (jusqu’à 8 joueurs) ou en coopératif (4 joueurs).

 

 

 

mystery-of-the-temples-box-artMystery of the Temples par Deep Water Games

Version internationale d’un jeu taïwanais de set collection où le but d’optimiser ses déplacements sur un « cercle » de cartes afin de récolter des gemmes qui serviront ensuite à « payer » le prix nécessaire à la levée de malédictions.

 

 

 

 

40-thieves-art40 Thieves par Jackbro Playful Creation

Un jeu de mémoire, déduction et set collection sur fond de conte des mille et une nuits (au moins de ses 40 voleurs).

 

 

 

Mercredi 28 mars

galaxy-hunters-box-artGalaxy Hunters par IDW

Des mercenaires-mechs au service de corporations contre des mutants. Le thème est trompeur, le jeu est un « euro » à base de placement d’ouvriers où les joueurs doivent faire évoluer leur pilote et mech.

 

 

 

Jeudi 29 mars

lifeform-box-artLifeform par Hall or Nothing

Alien (mais sans la licence) sur un plateau. 12 astronautes à bord d’un vaisseau qui fait une mauvaise rencontre. Jeu de plateau card driven, sans dé (beurk ! 😉 )

 

 

 

 

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Les pledges groupés en cours !

Rappel des pledges groupés en cours sur le forum de Cwowd

 

 

auztralia-ludovox-jeu-de-societe-cov Auztralia par SchilMil Games.

Ce PG est porté par l’incontournable KakiTaben. Les conditions ne sont pas exceptionnelles mais permettent de gratter quelques euros. C’est encore mieux si vous pouvez vous grouper avec quelqu’un de votre coin pour diviser les frais de port Mondial Relay.

Tarifs du PG : Le tarif est d’environ 41 € FdPIn (au lieu de 52 €).

  • Le lien vers le GDoc sur lequel s’inscrire.
  • Le lien vers la page du forum de Cwowd.

 

Architects of the West Kingdom_jeux_de_societe_Ludovox Architects of the West Kingdom par Garphill Games

Ce PG est porté par HarryLittle, qui a réussi à obtenir d’excellents conditions. La limite de 300 boîtes a sauté, mais si vous voulez profiter de l’aubaine, décidez-vous avant le 30 mars.

Tarifs du PG : Le tarif est de 28 € FdPIn (au lieu de 47 €). L’add-on pièces métal est à 11 €. Des hubs se mettent en place pour limiter au maximum les envois par Mondial Relay.

  • Le lien vers le GDoc sur lequel s’inscrire.
  • Le lien vers la page du forum de Cwowd.

 

cat'astrophes-boite  Cat’astrophe par Borderline Editions

Ce PG est porté par Serendipity, que nous remercions chaleureusement au passage. Le gain est très intéressant et pourrait même l’être encore plus si le nombre de 12 boîtes est atteint.

Tarifs du PG : Le tarif est de 15 € FdPIn (au lieu de 24 €) et peut même descendre à 13 € si le nombre de participants monte à 12 et plus. Rajoutez environ 7 € pour un envoi via Mondial Relay si vous ne pouvez pas aller chercher votre bien chez le porteur.

  • Le lien vers le GDoc sur lequel s’inscrire.
  • Le lien vers la page du forum de Cwowd.

 

On les attend de pied ferme

 

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On les attend de pied ferme

 

  • Claustrophobia par Monolith : Annoncé pour cet été, le retour de ce jeu 1 Vs 1 asymétrique difficilement trouvable aujourd’hui. Si le mode de jeu ne change pas, les règles auront subies un léger lifting. La différence majeure avec la version actuelle sera que chaque personnage ou créature présent dans chacun des scénarios sera matérialisé par une figurine, mais non peinte cette fois.
  • Arydia: The Paths We Dare Tread le futur projet KS de l’auteur de Xia qui semble avoir travaillé à une sorte de Gloomhaven-like, on en parlait un peu par là. La fiche est ici

 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge : Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu : Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr : Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2 : Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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17 Commentaires

  1. morlockbob 26/03/2018
    Répondre

    Bel effort fait sur l’imagerie de « Vinyl », les genres sont respectés.

  2. FX 26/03/2018
    Répondre

    Je suis dubitatif sur la batcow, tout de même, j’ai presque envie de retirer mon pledge tiens.

    • fouilloux 26/03/2018
      Répondre

      Juste pour ça? Au pire tu t’en sers pas. Et puis c’est rigolo, et elle était très demandé dans les commentaires du KS.

    • Captain_kiwii 26/03/2018
      Répondre

      SI tu n’en veux pas, tu ne t’en sers pas… non ?

      Tu ne la paie pas, elle est inclue comme cadeau / blague (initiee dans les commentaires) et la batcow fais partie de l’univers de batman.

      Je comprends pas ce qu’il y a de si offensant la dedans au point d’annuler son pledge d’un jeu (qui devait bien te plaire vu que tu as pledge a la base). J’ai vu plusieurs réactions similaires donc je m’interroge.

      Après peut être que je rate quelque chose, c’est tout a fait possible, a moins que ce soit une boutade?

  3. MrHeureux 26/03/2018
    Répondre

    Hello, j’apprécie toujours autant cette chronique ! Je sais que c’est pas encore pour la semaine prochaine mais j’attends avec impatience le reprint de Fireball Island ou en bon Français « l’île infernale » des années 80 ( et de notre enfance pour certains d’entre nous)!  Vous êtes sur le coup chez Cwowd ou Ludovox pour de futurs avis ou tests proto ?

  4. Yohan 26/03/2018
    Répondre

    En fait, sur Vinyl, les textes sont en anglais mais il n’y a pas ‘plein’ de texte sur les cartes. Les seules cartes qui contiennent du texte sont celles des objectifs cachées qui dit, en gros: 2 points for each symbol (avec l’icône du symbole).

    • Gougou69 26/03/2018
      Répondre

      Ha, je m’en vais écouter ça attentivement. Merci de l’info.

  5. TheGoodTheBadAndTheMeeple 26/03/2018
    Répondre

    Je voulais saluer la qualité de cet article, qui m’a donné de l’occupation dans le métro de bon matin, félicitations.

  6. Captain_kiwii 26/03/2018
    Répondre

    Article tres interessant a lire en effet, et je partage ton point de vue sur pacific rim extinction. J’ai rarement vu une boite aussi bornee en commentaire ^^ »
    Au moins ils ont l’air de commencer a ecouter pour redresser la barre, esperons qu’il ne soit pas trop tard.

  7. T-Bow 27/03/2018
    Répondre

    Lifeform, enfin!

    Un projet particulierement allechant, surtout connaissant le pedigree de l’auteur (Invaders). Ca sent tres bon!

    • Captain_kiwii 27/03/2018
      Répondre

      J’ai pledge Nemesis, j’attend de voir si je regrette en comparaison ou non ^^ Je vois que tout le monde parle de lifeform sur les forums dedies.

      • T-Bow 27/03/2018
        Répondre

        Les jeux ne me semblent pas avoir grand chose en commun.

        C’est le theme, mais avec un traitement radicalement different.

        • T-Bow 27/03/2018
          Répondre

          « Les 2 jeux », « C’est le meme theme »

          Le matin, c’est mal.

          • Captain_kiwii 27/03/2018

            J’attends le 29 pour me faire une idee plus precise de tout ca =)

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