Small is beautiful #15 : TV Show, Cat lady, Kami, Rick & Morty Total rickall, PUSH ‘EM UP

La dernière fois nous étions partis visiter la Vallée des marchands et avons offert une seconde chance à Holy Grail (entre autres saines occupations bien sûr) et aujourd’hui nous vous proposons un petit trip devant la télé (Rick & Morty) avec des chatons sur les genoux (Cat Lady), de quoi vous donner la banane peut-être ? 

 

► RICK AND MORTY TOTALL RICKALL (Don’t panic games)

Une boîte pas trop grande (pour un prix très léger) à l’effigie des héros de la série éponyme, adulte, criarde et trash… Bon, ce n’est pas la première fois qu’on nous fait le coup de la licence Rick & Morty (The Rischank Rickdemption ; The Ricks must be crazy…), ultra bankable comme on dit chez Hollywood.

 

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Il s’agit ici d’un jeu léger et crétin où il faut tirer sur des parasites qui ont envahit la Terre en prenant possession des habitants (en imaginant que Léon le crayon soit un habitant…), surtout la famille de Rick en fait.
Comment les démasquer ? Ce sera votre but avant que ces envahisseurs liquident quatre innocents bien réels.

Deux modes sont proposés : À partir de deux joueurs (2 à 5) vous pourrez jouer en coopération pour bouter les parasites hors de la salle à manger. Si vous êtes trois (3 à 5) vous pourrez prétendre au mode avancé à rôles cachés « mon voisin est un (être) réel ou un parasite ? ». À vous de le démasquer pour le tuer ou le protéger, tout dépend de votre camp. Pour gagner, il faut tuer les parasites si vous êtes réel ou tuer 4 réels si vous êtes un E.T. On étalera des personnages au centre de la table sous lesquels on glissera des cartes identités secrètes.

 

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Gary le fatigué est il sous l’emprise d’un parasite, dois-je lui tirer dessus ?

 

Le tour de jeu est plutôt basique :

  • Chaque joueur choisit une carte action face cachée (il en pioche une pour compléter)

  • On retourne et on résout les effets (échanger les identités, regarder une identité, tirer…). À savoir qu’en mode avancé, on ne tire pas aussi facilement sur le personnage des joueurs.

 

Pour corser la chose, les actions que vous appliquez le sont sur des cartes de même couleur (action bleue/personnage bleu). Vous pouvez vous amuser à tirer au pif si vous êtes un parasite (ils sont nombreux) en espérant toucher un réel ou être un peu plus « tactique » en cherchant un indice (c’est moins évident surtout que les identités sont mélangées régulièrement).

 

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Je me suis transformé en cornichon. Je suis Rickornichoooon !!

Si l’argument de « ne pas être obligé de connaître la série ne nuit pas à la bonne marche de la partie » est vrai, voilà quand même un jeu où le plaisir réside dans la licence. Perso, je ne connaissais la série que de nom et la découverte des personnages haut en couleur et bien barrés m’aura fait sourire.
Le matériel est loin d’être cheap, les cartes sont grandes, les illustrations marrantes. Après quelques tours, une fois qu’on s’est habitué, il reste le jeu (on conseille le mode avancé directement). Un jeu qui n’est pas vraiment un jeu, disons plutôt une succession de quelques effets : choisir une couleur, échanger les cartes, tirer… c’est très basique. Pas vraiment de tension, la chasse aux indices étant illusoire. Il faudra prendre ce produit pour ce qu’il est : un divertissement gentil pour fan à l’heure de l’apéro. Un objet geek qu’on posera sur son étagère pour montrer au copains. Heureusement que la série est d’un niveau plus exigeant.

 

► CAT LADY (Edge)

Quand vous ouvrez un carton et que vous découvrez la boîte de Cat Lady, vous vous demandez s’il n’y a pas eu inversion de livraison avec l’Ehpad d’à côté. La boîte d’un rose passé, du chaton, de la pelote de laine, il y a comme une vague odeur de camomille… En gros voilà le thème : les vieilles dames à chats.

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le chat, la souris, voilà voilà…

 

les illustrations sont sobres, la patte du dessinateur fait beaucoup pour les rendre agréables, plus que la couverture de la boite, ouf ! Que devrons-nous faire avec ces félins aux noms charmants (Gaufrette, Hemingway, Florence, Antoinette) : les nourrir, les réunir, ramasser leur crotte (même pas, dommage) et les aimer bien sûr. Cat Lady est en résumé, un jeu de collection… de chats.

Minou minou !

Des chats, nous en avons de plusieurs couleurs : blanc, noir, brun, blanc et noir, etc. À noter que la couleur est précisée dans le coin gauche pour les daltoniens. Puisqu’il faut les nourrir, nous aurons du poulet, du lait, du thon et des croquettes joker, représentées par des cubes de bois. Le chaton étant farceur, nous découvrirons des chats qui se déguisent (par encore trouvé le lien, mais je cherche) et différents effets comme des jouets, et des cartes spéciales (le pulvérisateur qui permet de bouger le gardien) ou de l’herbe (rastafari) à … chats.

 

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faisant le dos rond en haut : les chats errants. Le gardien bloquant la ligne 1… et le chat perdu permettant de récupérer un chat errant

 

Suivant le nombre de joueurs, on retirera plus ou moins de cartes pour former ce qui est le cœur du jeu : un rectangle de 3 x 3 (= 9, bien mon petit). Ajoutons 3 cartes chat errants qui sont des bonus de fin de partie (x points par chat noir, etc). Plaçons pour finir ce meeple chat à côté d’une rangée, il en interdira la prise.

Les tours sont simples. Vous prenez une ligne ou une colonne non gardée par le gardien chat (le Chardien ?), vous remplacez les cartes et placez le gardien sur cette ligne, interdisant aux autres son accès. Si accumuler du chaton est une bonne idée, n’oubliez pas de les nourrir, certains mangent plus que d’autres. Un chat affamé à la fin de la partie est un chat mort et vous coûte deux points (en plus de vous laisser inconsolable).

Quand il n’y a plus de pioche, on compte les points des chats et des bonus affiliés (x herbe à chats, x jouets… tout est écrit sur les cartes).

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Bon tout le monde a ses croquettes ? non, il manque deux poulets ! La pile face cachée sont des bonus.

 

N’importe quel jeu de mot en chat fera l’affaire 

Cat Lady est au final une bonne surprise. Le design un peu simplet tape juste (comme Chuck Norris) une fois la boite ouverte. Jeu de collection sans trop de stratégie avec un hasard de la pioche important, on se prend à surveiller si tous les pensionnaires ont eu leur ration de croquettes au poulet et leur bol de lait. Le nombre de cartes étant conséquent, on n’est jamais bloqué, du moins au début. Ensuite on se demande s’il est bien raisonnable de récupérer un autre chat, si on pourra le nourrir ou si la boite de thon qui vous manque va finir par arriver. Il faut obligatoirement prendre et vous vous retrouverez peut-être avec un minou non voulu.
Le jeu est très fluide, prendre une rangée vous pousse parfois à des sacrifices ou des prises de risques, créant ainsi le brin de tension nécessaire. Une boite un peu grande pour ce qu’elle contient, un peu chère mais qui caresse le joueur dans le sens du poil. Cat Lady trouve le bon t(h)on pour divertir avec un zeste de dilemmes.

 

 

► PUSH’EM UP (Banana smile)

Le coup de Superman ouvrant a chemise est devenu un tel classique qu’on ne pouvait pas passer à côté de ce jeu, première livraison de ce nouvel éditeur lyonnais. Si la pochette fait son effet, que dire de l’excellent travail de l’illustrateur qui, à travers ses super-héros décalés aux noms improbables, a su créer une chouette ambiance ? (Eh bien on peut dire qu’il est excellent par exemple…). À noter que pas mal de ces héros sont des parodies comprenant des éditeurs ou auteurs de jeux. Saurez-vous les reconnaître ?

 

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Plein de super-héros plus ou moins ringards tentent de dominer la ville. Chacun va donc positionner les équipiers de son clan (cartes de valeurs) pour être plus fort à la fin de la partie.

 

Comment devient-on l’idole des jeunes ?

Pour démarrer, chaque joueur pose au centre de la table deux cartes de son paquet (tout le monde a les mêmes valeurs : 24 cartes réparties de 0 – ou 10 – à 9 x 2). On tirera trois cartes, le reste servant de pioche personnelle. À chaque tour plusieurs possibilité pour poser :

– Ajouter une carte de valeur +1/-1 sur la carte précédente. On prendra le soin de laisser les valeurs visibles.

– Recouvrir une carte avec une carte identique.

– Poser une paire ou une suite de 3 cartes.

 

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une petit coup de push…

 

– Effectuer un push : petit effet vicieux qui permet, en poussant une carte vers le haut, de recouvrir une autre carte, sans se soucier de la valeur.

– Défausser une carte pour temporiser ou espérer mieux.

Le but du jeu est de se placer dans un maximum de colonnes et d’être majoritaire dans quelques unes tout en évitant de se faire recouvrir. Le jeu évolue en permanence, chacun y allant de sa carte vous embêtant. C’est plus difficile pour l’adversaire si vous avez placé d’un coup 9/8/7. Il peut recouvrir le 7, il vous restera encore le 8 et le 9 pour gagner. Qui plus est, vous accélérez la fin de partie (attention de voir si c’est votre intérêt, dans le cas où vous êtes pas mal placé un peu partout).

Pourquoi  accélérer ? Parce que la partie s’arrête quand on n’a plus de cartes.

Le décompte se fait en regardant qui est majoritaire dans chaque colonne, il gagne 10 points. Votre plus grosse valeur vous rapportera également des points dans chaque colonne où vous êtes présent. Il sera donc important d’être partout, avec si possible de grosses valeurs.

 

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des sup’ à la pelle bien déjantés

 

Push’em up (décidément ces titres anglais !) sait attirer son public, les illustrations et l’humour font déjà 50 % du boulot. Le reste est un jeu de majorité et de hasard. Pas vraiment de stratégie dans cet affrontement où l’on fait avec ce qu’on a et où on n’est plus que tributaire de sa pioche et de ce que font les voisins (1 ère partie : 70 pts, 2 ème : 21 pts).
Jeu d’ambiance familial, marrant, joli, très interactif, voilà un titre tout public qui amusera le temps de quelques parties !

 

► KAMI (Oka Luda)

À l’heure où vous lirez ces lignes, Kami sera peut-être en boutique ou il ne tardera pas (il est annoncé pour fin mai). Kami est l’adaptation du Goïta Shogi, jeu de cartes dérivé du Shogi, littéralement « jeux des généraux », qui est un jeu de société traditionnel japonais se rapprochant des échecs. Trente deux cartes (10 soldats / 4 dragons d’or, 4 lances, 4 dragons d’argent, 4 cavaliers, 2 tours, 2 fous, 2 impératrices) pour offrir la victoire à votre clan.

Kami est un jeu d’affrontement par équipe où, pour gagner, il suffit de poser huit cartes devant soi.

Huit, c’est le nombre de cartes que chacun a en main au départ. Les cartes n’ont pas de valeur et rapportent des points de victoire selon leur puissance (les pièces d’or sous l’illustration). Plus on est fort, plus cela rapporte, mais plus on est tenté de se servir de cette carte et, dans ce cas, les points sont perdus…

 

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Se battre avec discipline.

La première chose à se mettre en tête, et, au vu des joueurs ,ce n’est pas toujours évident, est de visualiser deux lignes : une ligne de front / défense, et dessous, une ligne d’où partent les attaques.

Le premier joueur va poser une carte face cachée (ligne de front) puis va attaquer en posant une seconde carte. Son adversaire va devoir contrer en posant la même carte. « A pose un cavalier, B contre en posant un cavalier ». Ce cavalier devient la ligne de défense et, à son tour le joueur B lance une attaque.

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Ligne de front et d’attaque. Le joueur à droite gagne la manche et ramasse 3 points avec le dragon d’argent.

 

Mais B peut très bien passer. C, le coéquipier peut alors prendre la main ou pas. D peut contrer. S’il ne le fait pas on considère que l’attaque de A est réussie. Il peut donc lancer une deuxième attaque. Le but étant de se débarrasser de ses cartes, ça peut aller vite si celles-ci s’agencent bien, si l’adversaire ne vous freine pas au bon moment, si l’on possède une série que le voisin n’a pas (les 2 tours, les 4 dragons d’argent…), oui mais, l’Impératrice est forte et peut bloquer à peu près tout (suivant certaines conditions)…
Rien n’est jamais sûr, il faudra trouver le bon rythme pour placer ses attaques. Un jeu qui, de pouvoirs en contre pouvoirs, devrait séduire les amateurs de jeux minimalistes.

La manche se termine par la pose de la huitième carte. Les points de la carte sont alors pris en compte (x 2 si la carte défense et dernière carte sont identiques.)

 

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un jeu qui a de l’esprit? (boite non contractuelle)

 

Mon Kami pour la vie ?

Kami au niveau stratégie n’est pas un grand jeu plein de profondeur : la main de départ peut faire la différence même si ce n’est pas ultime. L’utilisation des pouvoirs ou d’une Impératrice peuvent retourner une situation. Ce qu’il faut, c’est enchaîner les cartes, observer ce qui tombe et, pour le partenaire, reprendre la main au bon moment. On conseille d’ailleurs de joueur au maximum, c’est-à-dire à quatre. À deux, la transformation des cartes non distribuées en paquet mercenaire vous donne plus de choix, mais ne pallie pas l’absence du partenaire. À trois, les cartes « déserteurs » écartées du jeu ne font que renforcer le hasard. 

Kami est un jeu dynamique avec un peu de réflexion et des effets, mais dont le gros point fort est, pour moi, la durée de ses manches. Un peu comme dans Love Letter, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Si votre main est nulle, vous savez que la manche durera moins de deux minutes et qu’on repartira pour un nouvel affrontement, sinon vous vous battrez en anticipant, en espérant que votre collègue aura la bonne carte ou en lâchant du lest pour reprendre la main plus tard.
Un jeu léger, superbement illustré, pas forcément plus malin qu’un autre mais qui possède ce je-ne-sais-quoi en plus qui fait la différence.

 

 

► TV SHOW (KYF éditions)

TV Show est une boite remplie de photos de lieux (supermarché, plage…), de personnages (mineur,  coiffeuse…), d’événements (travail, mariage..) et de symboles (amour, médecine…). Avec tout cela, vous allez inventer la nouvelle série qui va cartonner, et nous livrer quelques épisodes, afin de nous attirer devant le petit écran.

 

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Chérie, t’es sûre que c’est la bonne télécommande ?

 

Je crois que j’ai une idée de génie !

Tirons 2 symboles et 2 personnages. On a la base de notre série. Il ne reste plus qu’à trouver une accroche : que se passe-t-il dans cette série, qui sont ces personnages ?

Alors la série se nomme « Head Hunters – Louisiana »  (parce que si ça marche on fera aussi Miami et New York) : Ziegfried Laplace (on apprendra plus tard que son père est un ancien nazi qui a fuit l’Europe) fait équipe avec Mama Gumbo, sorcière vaudou (on apprendra plus tard qu’elle est en réalité morte) pour ramener les méchants dans leur cellule. L’aventure, les bayous et la justice… voilà leur créneau.

Épisode #1 chaque joueur tire à son tour une carte dans la pile événement/lieu/personnage. Pas deux fois la même. Il la pose et explique comment cette carte s’intègre dans l’épisode.

C’est un beau jour chez les Qiu, leur bébé vient de naître, ils l’ont baptisé Steve, car avec Trump au gouvernement, mieux vaut jouer l’intégration à fond. Les Qiu tiennent le restaurant du « Dragon pourpre » à Bâton rouge. Un restaurant de 24 tables avec une belle note sur TripAdvisor.

 

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Robert Pooch est le sosie officiel de Georges Michael. Il vit de ses apparitions en public lors de soirées. Il chante aussi. Il habite Los Angeles. On peut se demander ce qu’il vient faire en Louisiane ?

Surtout quand on s’aperçoit qu’il a loué sous un faux nom une chambre, la 12, dans un motel peu reluisant à la sortie de la ville. Robert préparerait-il quelque chose de louche ?

À suivre…

Une fois l’épisode 1 terminé (3 cartes) on remet ça avec l’épisode 2, puis 3… Au total 5 épisodes seront à scénariser, chacun son tour prenant la parole.

J’avoue qu’on a bien rigolé à inventer l’histoire à grands coups de «  bah non là c’est pas possible, Zieg peut pas faire ça ! » «  et s’il venait d’une réalité alternative ? » « et si c’était le vrai Georges qui se faisait passer pour un sosie ? ».
TV show ne nécessite pas une créativité débordante, juste de révéler 3 détails qui collent à la carte : C’est là que ce jeu est différent des autres de ce style, ce n’est pas un jeu d’impro (même si cela rend la partie plus vivante). TV show est un jeu de mémoire. Ah bon ?

 

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Justice et bayou… Headhunters – Louisiana

 

Oui ! Les épisodes terminés, chaque joueur va devoir poser une question à son voisin du genre « quel est le nom du héros de la série ? », « combien y a-t-il de tables dans le restaurant ? », «  quel est le numéro de la chambre du motel ? », etc. Les questions doivent être un peu compliquées mais pas trop. Plus les joueurs sèchent, plus vous marquez de points. Si personne ne trouve, aucun point n’est distribué.

TV Show est drôle mais il n’est évidement pas pour tout le monde, il faut pouvoir créer un minimum de matière pour faire vivre le récit. Ceux qui ne sont pas volubiles, du genre à paniquer à Petits meurtres et faits divers , Big idea ou le Loup Garou ne seront pas à leur aise, surtout si dans l’assemblée vous avez des « écrivains » qui tartinent.

Idem pour la deuxième partie du jeu (le quiz) où il faut poser des questions. Ceux qui ont du mal à bâtir le récit semblent avoir également du mal à trouver des questions : peut-être ont-ils décroché rapidement étant indirectement « hors-jeu » ? Pour eux, il aurait été pas mal d’avoir une grille de questions-types, d’idées générales (demander le prénom, l’âge, le numéro de la maison…) pour les aider, les guider un peu.
Il faut se souvenir du récit et de ses détails, car la victoire se joue sur la mémoire et non sur la qualité du récit. Le quiz a été (lors de nos parties) la phase la plus faiblarde et a trouvé assez peu d’écho au sein des joueurs. Trouver une question « moyennement dure » est étonnement complexe. Trouver une question difficile et ne pas obtenir de réponse ne rapporte rien.

TV show propose un drôle de mélange qui, plus que dans les jeux pré-cités, sera dépendant de la capacité des joueurs à se concentrer, imaginer, écouter, créer… C’est un bon exercice divertissant mais qu’on ne pourra vraiment pas faire avec tout le monde. Personnellement, on en a perdu quelques-uns en route à chaque partie.

 

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Exemple d’une saison entière: cinq épisodes de fun.

 

 

ON AURAIT AUSSI PU VOUS PARLER DE :

 

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SCRIPTA (Aliadys games)

Issu d’une nouvelle maison d’édition qui fait tout toute seule (et qui depuis peu s’est trouvé un distributeur : Trade Invaders : un nouvel acteur dans le monde du jeu), Scripta est un jeu de lettres qui a su convaincre durant deux jours de festival. Le design est un peu austère : du marbre, un marteau, une lettre, mais sa mécanique de « mot qui enfle » séduit rapidement. On pose une lettre de départ, M, le joueur suivant ajoute une lettre, A, sans dire à quel mot il pense, mais en pouvant l’énoncer si on lui demande. Bien sûr, il peut bluffer (ça marche moyen en général). Quelques effets permettent des pirouettes légères, on peut changer une carte contre deux si on est embêté, on peut voler un joker si on a la lettre correspondante. Ce principe de jeux a déjà été éprouvé par le passé (Fame Us ; Point final), mais il fonctionne avec plus de fluidité ici. Le décompte particulier ne pousse pas le joueur à finir s’il n’a pas de points et il devra attendre (s’il peut, le bon moment) pour poser sa dernière lettre, infligeant ainsi des points négatifs à ceux qui ont gardé des cartes en main. Petit jeu indé oblige, je vous laisse quand même le lien pour contacter les auteurs, en savoir plus, savoir où acheter le jeu : contact@aliadys.com

 

 

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SPEED MANDALA (Lifestyle boardgame)

Tu es stressé, tu veux te libérer du trouble et appeler les divinités, viens donc faire des mandalas (oh oh Mandala day !). Pas sûr que vous trouviez la paix intérieure avec ce nouveau jeu d’observation / rapidité / assemblage / triturage de formes. Avec seulement trois roues bifaces colorées, vous devrez en les superposant et en les faisant tourner réaliser le modèle de mandala que vous avez sous les yeux. Un peu comme Vitrail et ses calques superposables, ce speed mandala (n’est-ce pas un peu contradictoire ?) vous offre de multiples possibilités d’actions pas si faciles que cela (enfin, pour les adultes, quelques roues supplémentaires auraient été une bonne idée). Le résultat est lui-même bien joli.

 

 

 

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MEDIEVAL PONG (Ravensburger)

Des gobelets, une balle de ping-pong à envoyer dans les gobelets adverses pour boire un coup… le bièrepong vous connaissez sûrement. Thématisé médiéval avec des gobelets en forme de tour de château fort, on pouvait, à la vue du nom se demander, pourquoi officialiser une telle chose. C’est sans compter le petit grain imaginatif du duo d’auteurs. On arrête de boire (enfin, c’est vous qui voyez), chaque tour du château est liée à un pouvoir (l’architecte va protéger votre édifice, le ninja vous permet lors des batailles de renvoyer la balle, le dragon vous force, sous peine de perdre une tour, de poutrer votre adversaire…), votre but : attraper la couronne dissimulée dans une des tours. Toujours idéal pour les fins de soirée, mais également pour les après-midis en famille. Un jeu qui risque bien de faire un cartong.

 

 

f48e70b4eeef30fc46d29d02fbdda9b6f5d65beb701448fc14cba0e7bf94CORINTH (Days of Wonder)

On aurait dû arrêter les frais avec les Roll & Write l’an dernier, tant ceux qui sortent n’ont plus rien à dire. Corinth déçoit triplement. Niveau ludique, c’est vide. Il est court et en une dizaine de lancers on n’a pas vraiment le temps de faire grand chose. Si le 1er et second joueur ont le choix, le 3 ème et 4 ème n’ont plus que les miettes et doivent s’en accommoder. En gros, on prend ce qu’on peut, les choix existent mais on coche des cases plus qu’on ne développe un plan d’action. La piste commune de placement des dés est vraiment la bonne idée, mais celle-ci provient d’un jeu que les plus anciens connaissent : Yspahan. Si ce jeu avait ses défauts (la caravane), il avait à l’époque une certaine originalité et nous aura fait passé de bonnes soirées. Cette adaptation nous fait regretter un peu plus le jeu original. Quand à Days of Wonder l’éditeur, il nous a habitué à mieux et on se demande si ce Corinth n’est pas juste un produit opportuniste histoire d’occuper le marché du Roll & Write arrivé pourtant à saturation. Je passe !

 

 

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SHERLOCK EXPRESS (Blue Orange)

Sorte de Qui est-ce ? sauce Bazar Bizarre, ce jeu de déduction et de rapidité vous force à l’abstraction. Six suspects vous font face, certains sont des tigres ou des koalas (etc), ils sont dans la nature ou une bibliothèque (etc), portent une moustache ou un monocle, un chapeau (etc). Chaque joueur va donc retourner une carte ronde de son paquet et voir ce qui correspond ou pas. La carte ronde montre un tigre avec un chapeau, on sait alors que le coupable n’est pas un tigre et n’a pas de couvre-chef. La carte est une bibliothèque, on sait que le coupable fréquente d’autres lieux… Quand il ne reste plus qu’une possibilité autour de la table soyez le premier taper sur le coupable, oui ce koala sur fond de nature sans chapeau ! Un peu comme dans Checkpoint Charlie, il faut épurer les recherches pour trouver. Ce Sherlock Express gagne en dynamisme et surprendra même les plus grands !

 

 

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6 Commentaires

  1. Laurent 31/05/2019
    Répondre

    Critique un peu méchante pour Corinth, qui est un jeu léger certes, mais très agréable a jouer, notamment avec de jeunes joueurs.

    • Grandben 01/06/2019
      Répondre

      Complètement d’accord, je trouve ça très sévère. Ici on adore le jeu, à 4 comme à 2.

      • morlockbob 02/06/2019
        Répondre

        Merci à vous deux de proposer un avis différent. Cela ne me fait pas changer d ‘avis et nous sommes plusieurs à avoir été déçus, mais au moins on peut l’appréhender positivement . Il s’est d’ailleurs bien vendu me disait le distributeur. Comme quoi.

    • Salmanazar 02/06/2019
      Répondre

      Pour ma part, je me retrouve pleinement dans la critique de Corinth qui a été un flop pour moi.

      Yspahan a des défauts et je l’avais revendu à l’époque. Puis j’ai joué à Corinth et cela m’a effectivement fait regretter Yspahan…que je viens de racheter en occase.

      Et j’ai eu l’occasion de faire 2 ou 3 parties de Kami sur un salon. Le sentiment aussi que la main de départ joue grandement. Et pas convaincu que 2 joueurs soit la meilleure config.

      2 jeux OK games ?

      Enfin Médiéval Pong fonctionne très bien en famille , à 2 ou 4 joueurs. J’étais sceptique mais la sauce a bien pris.

      Merci pour cet article !

  2. Flemeth 03/06/2019
    Répondre

    J’ai bien rigolé à la lecture de TV Show, belle exubérance narrative 🙂

  3. Steph le Koala 06/06/2019
    Répondre

    Quel scandale tout de meme d’accuser ce pauvre Koala innocent…

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