Battlecon : Street Fighter sur ta table !

Tpic1707207_mdout d’abord, je dois présenter à tout le monde mes excuses. Les lecteurs de Ludovox, sa rédaction, et la testing team. Je dois à toute la communauté cet article depuis très, très longtemps. Mais j’ai mis du temps à prendre le courage de m’y attaquer. C’est un peu comme pour Mage Knight : ce jeu est tellement important pour moi, que j’avais peur de foirer l’article. De ne pas être à la hauteur. De ne pas réussir à capturer par quelques mots et quelques images tout ce que ce jeu représente. Et comme, pour une raison que je ne parviens ABSOLUMENT pas à comprendre, ce jeu n’est qu’assez peu connu en France, si j’en parle mal, ce sera compliqué d’en refaire la promotion plus tard.

Et puis, j’ai un mauvais track record avec ce jeu en matière d’évangélisation. Encore quelque chose que j’ai du mal à comprendre ; j’ai eu du mal à faire partager ça à mes potes. La plupart reconnaissent objectivement les qualités du jeu, et sont ravis d’y jouer quand je le trimballe, mais j’ai quand même beaucoup de mal à le sortir. Je ne comprends pas pourquoi. Mais le doute s’installe. Est-ce que je me trompe complètement ? Est-ce que ce jeu est beaucoup moins bon que ce que je ne le crois ? Ai-je perdu tout sens critique ? J’espère avec cet article répondre à cette question, en même temps que vous donner la chance de découvrir – ou de donner votre avis dessus, please !!! – ce qui est pour moi tout simplement l’un des meilleurs jeux de tous les temps.

La Génèse

Tout commença dans les années 90 quand j’ai découvert un jeu d’arcade fabuleux qui s’appelait Street Fighter 2. J’ai adoré ce jeu, avec sa galerie de personnages très typés, ses super pouvoirs funky mais pas délirants (à la Final Fantasy, genre, je vais invoquer un dragon qui va dévorer la planète pour shooter un rat qui a 2 PV), son gameplay calibré et serré, et surtout, sa courbe d’apprentissage infinie qui permettait à n’importe qui de se faire battre par quelqu’un de plus expérimenté que lui, avec une possibilité de pimenter les duels avec des combinaisons de personnages un peu complexes, etc..

Pour autant, je ne suis pas du tout un puriste, alors ne comptez pas sur moi pour troller sur le fait que Virtua Fighter 23 c’est beaucoup mieux, même si moins bien que King of Fighters Ultra Ultimate 47, puisque bon, il faut bien reconnaitre que Street Fighter 24 Ultra Alpha 28 Révision 2 était une grosse daube. Je suis resté sur mes souvenirs émus de Street Fighter 2, et j’ai bien aimé l’une des dernières itérations Old Gen avec SF4, mais c’est là que j’en suis resté. Messieurs les trolls, la zone de commentaires vous attend :).

Pour autant, je n’ai connu aucune adaptation super convaincante de l’univers un peu rococo et exotique de Street Fighter.

Bon alors, il y a les films. Notamment, notamment, notamment : la version ou Jean-Claude Van Damme joue Guile, et Raul Julia joue Bison. Là, comment dire, on est dans un monument absolu du 7eme art. Le film est tellement mauvais qu’il en devient drôle, avec Jean-Claude Van Damme à son plus grotesque. Que ceux qu’ils ne l’ont pas vu me demandent le DVD, je me suis jeté dessus un jour dans une brocante, j’ai du le payer 2 euros, mais qu’est-ce que c’est n’imp’ ce film ! Voir plus bas, Jean-Claude est celui au centre qui vous montre qu’il s’est laissé pousser les poils sous les aisselles, et la nana qui vous montre son postérieur parfait n’est autre que Kylie Minogue (jouant Cammy). Un morceau d’anthologie, je vous dis. J’oubliais : à l’exception notable de Van Damme et du gars qui joue Ryu, aucun des acteurs n’est à proprement parler un artiste martial (martial ou autre, d’ailleurs), et on a un Ken qui est incapable de lever le pied plus haut que son genou, un dhalsim scientifique repenti, une Chun Li journaliste, etc…

STREET FIGHTER  le film

Pardonnez cette digression cinématographique, mais je devais absolument partager ce petit bijou avec la communauté. Alors il y a eu d’autres films (dont Assassin’s fist, qui explore les débuts de Ken et Ryu, et des dessins animés) qui tiennent plus la route et du coup sont moins drôles.

Côté jeux non vidéos, c’est pas terrible. L’adaptation la plus récente est probablement cette de cryptozoic : Street Fighter The Deck Building Game. Le jeu s’appuie sur le système « Cerberus » de Deckbuilding de Cryptozoic dont je ne suis pas vraiment amoureux, et plaque le thème de manière plus ou moins maladroite sur une mécanique un peu moyenne (en tous cas dans ce cas précis, je ne jette pas l’eau du bain sous prétexte que je veux me débarrasser du bébé, et puis quand j’écris ces lignes j’ai un petit point rouge qui danse sur mon front… Je pense que Sha-Man a upgradé son sniper rifle. Pas tirer ! Il est pas mal le système de Cryptozoic !).

Street Fighter DBG

En tous cas ce jeu ne m’a pas du tout rapporté les sensations du jeu vidéo, on est dans un jeu de deckbuilding pur et dur qui fait un peu le grand écart pour coller au thème un minimum. D’autres jeux de la série sont meilleurs (si vous voulez voire une review plutôt équilibrée, allez donc ). 

Et sinon, en fait, si vous cherchez un jeu vidéo qui se rapproche très fort de Battlecon, ce serait plutôt du coté de Guilty Gear qu’il faudra chercher, les deux univers (World of Indines pour Battlecon) étant beaucoup plus proches que celui de Street Fighter. Mais il me semble que Street Fighter parle plus à l’inconscient collectif. Je vous laisse juger de la proximité graphique 🙂

Donc Devastation of Indines, c’est Guilty Gear sur plateau ?

Oui, à peu près, ni plus, ni moins.

Tout d’abord, un peu d’histoire, reprenons un peu d’où vient ce jeu. Déjà, il vient de l’esprit probablement très encombré, mais absolument brillant de Brad Dalton Jr, l’homme orchestre derrière Lvl 99 Games, sa maison d’édition. Cet homme pas banal a sorti un nombre de jeux sur les dernières années assez incroyable : les Battlecon, Pixel Tactics, Noir, plus récemment, un énorme jeu de placement d’ouvriers « Argent : The Consortium » (il n’en est pas l’auteur, mais l’éditeur, review ici), j’en passe et des plus illustres. Ce type fait quasiment ses jeux tout seul, et il s’est offert les services d’un dessinateur d’immense talent : Nokomento (pour son tumblr : nokomentonokomento.tumblr.com).

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Devastation of Indines est la dernière itération sur le système Battlecon, dont la première véritable manifestation a été Battlecon : War of Indines. Avant, il y avait eu quelques essais autour de ce système de jeu avec Strikers, mais la première fois où le jeu a été articulé avec suffisamment de personnages pour valoir le coup fut War of Indines. Le jeu a été développé avec de la passion et de l’huile de coude, et un petit Kickstarter. Il a rencontré un véritable succès critique, si ce n’est commercial, et fort de ce premier succès, Brad Dalton a décidé de lancer une deuxième campagne Kickstarter, dont est né Devastation of Indines. Evidemment, la deuxième campagne fut également un immense succès.

Quelque part, Devastation of Indines est le jeu que War of Indines n’a pas pu être pour des raisons de budget. Brad Dalton a mis tout ce qu’il n’avait pas pu mettre dans son premier jeu. Ensuite, il a mis dans Devastation of Indines tout ce à quoi il n’avait pas pensé quand il a sorti War of Indines. Puis il a remis quelques trucs qu’il avait envie de mettre en plus. Ensuite, il a réfléchi à ce qu’il pouvait rajouter. Puis il l’a ajouté. Et comme il avait eu encore quelques bonnes idées en ce joli matin américain, il rajouta encore deux ou trois autres jeux / personnages / règles / modes de jeu dans la boite. Et puis comme ils ne devaient livrer les backers que le lendemain, il décidé d’en remettre un peu dans les boites pendant la nuit.

Ce type est fou. Mais je remercie les Dieux de l’Olympe Ludique qu’il soit aussi taré. Il a juste pondu l’un des meilleurs jeux auxquels j’aie jamais joué. Par contre, sans déconner, il y a juste trop de trucs dans la boite.

Bon alors, qu’est-ce qui fait de Devastation of Indines l’un des meilleurs jeux de tous les temps ? D’abord, c’est un système de jeu. Et, une fois n’est pas coutume, je vais d’abord vous parler du système de jeu avant de vous décrire ce qu’il y a dans la boite. Parce que si on ne comprend pas le système de jeu, on ne peut pas apprécier le contenu de la boite, c’est comme ça.

Le Système Battlecon

« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément ». Moi, à l’instant (pis surement quelqu’un d’autre avant moi).

Ce système est tellement simple qu’il va vous apparaitre simpliste. Mais ne nous laissons pas tromper par cette apparence de trivialité.

1/ Le plateau

Rappelons nous. Nous cherchons à émuler les sensations d’un 2D Fighter comme on les aime. Alors pour commencer, on va avoir un plateau bien monodimensionnel :

 

Les hexagones sur le plateau sont là pour vous troubler, il n’y a pas d’autre orientation que « devant/derrière » dans ce jeu. Et d’ailleurs il n’y a pas vraiment d’orientation, puisqu’on considèrera que chaque combattant fera en permanence face à son adversaire (il se retourne automatiquement pour éviter les… coups dans le dos). Donc pas de devant/derrière, mais plutôt « vers l’adversaire »/’dans la direction opposée à celle de l’adversaire ».

Donc le plateau est une bête ligne de 9 cases. Les deux cases les plus extrêmes sont, à l’instar des couloirs des terrains de tennis, réservés au combats 2 vs 2 (oui, c’est possible). Donc finalement, toute l’action d’une partie de Battlecon se joue sur 7 misérables cases. Déçu ? Attendez un peu de voir. 7 cases, c’est exactement la taille minimum qu’il faut pour que les personnages agiles et rapides puissent danser autour de leur adversaire, mais aussi qui permette aux personnages plus dans le combat à courte portée d’harceler leur adversaire, les coincer contre les limites de l’arène et les pilonner sans relâche. Au poil de fion qu’on vous dit.

2/ Anatomie d’une détermination du tour de jeu

Une partie de Battlecon se compose de 15 « beats » (tours de combat) maximum. Toutes les blagues les plus vaseuses et scabreuses sont autorisées à partir d’ici. Sachez que je vais passer mon temps à parler de « beat » et de « paires » donc surtout, hein, laissez vous aller.

Le jeu s’arrête également immédiatement si l’un des deux combattants tombe à 0 points de vie (chacun commence à 20). Si on atteint la limite des 15 beats, alors le personnage à qui il reste le plus de points de vie est déclaré vainqueur. En cas d’égalité… bah égalité.

L’anatomie d’un tour de jeu (beat) est très simple :

  1. Preparation :
    1. Select Attack Pairs
    2. Ante
    3. Reveal
  2. Beat
    1. Start of Beat
    2. Active Player
    3. Reactive Player
    4. End of Beat
  3. Recycle pic1377003_md

Ça a l’air compliqué ? Rassurez vous, cela ne l’est pas tant que ça. On va tout reprendre dans l’ordre sans se presser, et ça va aller tout seul.

  1. Select Attack Pairs

 Bon, OK, cette partie là c’est la plus complexe à expliquer. Sachez que vous allez combiner deux cartes : un style (la carte de gauche plus bas), et une base (la carte de droite), dont la combinaison va vous donner (entre autres) 3 grandeurs qui seront très importantes pour la suite des événements

  • Range : ce sera la portée à laquelle votre attaque va porter
  • Power : les dégâts que cette attaque infligera si elle arrive effectivement à toucher
  • Priority : grandeur utilisée pour savoir lequel des deux combattants va pouvoir attaquer en premier

 

Evidemment, il y a beaucoup plus de critères que cela qui rentre en jeu dans le choix de votre attack pair. Mais dans un premier temps, on va se contenter de parler de ces 3 métriques. Dans le cas ci-dessous, on se retrouve avec Range 1 (un classique : il faut être adjacent à l’adversaire pour toucher), Power 4 (Ouch les gencives) et Priority 6 (Moi d’Abord comme diraient les Wriggles).

On essaie de bien retenir : Style à Gauche, Base à droite. Ça sera important pour la suite.

 

1. Ante : Pendant cette phase, les deux joueurs ont la possibilité de miser des jetons (dont l’existence, le nombre et l’effet dépendent du personnage que vous jouez, aucune règle générale ici). Ces jetons vont en général vous donner des avantages dans le beat à venir.

2. Reveal : Là c’est bien simple : on se la montre ! (la paire (de cartes)). On peut alors prendre connaissance de ce que l’esprit retors de notre adversaire a mijoté pour nous en mettre plein la mouille, nous faire cracher nos dents, nous friter la face, bref, porter plus ou moins violemment atteinte à notre intégrité physique, de la manière la plus irréversible qui soit. C’est en général un moment de jolie tension, car c’est là qu’on découvre si le choix qu’on a fait avec nos cartes d’attaque est futé ou stupide. Mais quoi qu’il arrive, en général, tout n’est pas perdu pour le beat en cours

  • On applique lors de cette phase les effets des cartes révélées qui sont à appliquer au « Reveal Step ». Logique.

 

3. Start of Beat

  • Enfin les préliminaires sont terminées, on va entrer dans le vif du sujet en commençant le beat lui même.
  • On détermine le personnage qui va avoir l’initiative : ce sera celui avec la plus grande priorité. Si les deux combattants se retrouvent avec la même priorité, on appelle cela un « clash ». Sans rentrer dans le détail : chaque joueur met sa base de coté et joue une autre base. En cas de re-clash, on met à nouveau la base de coté (on en a donc mis 2 de coté) et on rechoisit une base, jusqu’à ce que ô miracle on ait un joueur qui a la bonne idée d’avoir plus de Priority que l’autre.
  • On applique les « Start of Beat Effects » dans l’ordre de la priorité (ce qui veut dire que même le joueur le plus lent a l’occasion de jouer son Start of Beat effect avant l’action du joueur le plus rapide, ce qui est capital pour les mouvements qui peuvent permettre d’esquiver les attaques).

 

4. Active Player : C’est là que les choses deviennent sérieuses : le joueur avec la plus haute Priorité joue en premier : il applique son « Before Activation Effect » s’il en a un, puis on résout son attaque, puis on résout son « After Activation Effect » s’il en a un.

5. Reactive Player : Si l’adversaire n’a pas été sonné par l’attaque du joueur le plus rapide (on va voir plus tard ce que ça veut dire), il peut réagir, c’est à dire procéder à sa propre activation : Before Activating, Pan dans tes dents, After Activating.

6. End of Beat : On applique les « End of Beat effects », s’il y en a (d’abord le joueur le plus rapide, puis le suivant)

7. Recycle : Il s’agit là de recycler la paire qu’on a utilisée. C’est un mécanisme très important dans Battlecon. La paire que vous avez utilisée au beat N va être placée sur le bord du plateau, avec la paire que vous avez utilisée au beat N-1. Au passage, vous allez récupérer les cartes utilisées au beat N-2.

  • Ceci signifie que même si vous avez une combinaison particulièrement puissante pour votre personnage, vous ne pourrez l’utiliser qu’une fois tous les 3 tours. Et, comme on le verra plus loin, il ne serait pas très futé de la jouer tous les 3 tours, car une grande partie du sel de Battlecon est de jouer des coups difficiles à prévoir par votre adversaire, et si vous tourner sur les 3 mêmes paires en permanence, votre adversaire aura tôt fait de repérer ce cycle et de s’y adapter (et là, si vous ne changez pas votre pattern de jeu, même si les combinaisons sont très puissantes, vous êtes cuit).

  

Stun, Stun Guard et Soak

Battlecon est un jeu qui récompense l’initiative et la prise de risque, avec un mécanisme très simple. Si le joueur actif inflige suffisamment de dégâts en un coup à son adversaire, celui-ci est sonné (« stunned ») et va donc passer sa phase de réaction. Vous avez bien lu. Il ne joue pas. Il n’applique pas ses effets Before/After Activation, il n’effectue pas son attaque, nada. Il recycle gentiment sa paire d’attaque, souris à son adversaire, et tend la joue gauche.

On est sonné lorsqu’on prend pendant un beat un nombre de dégâts qui excède notre « Stun Guard ». Cette métrique est également mentionnée sur les cartes et les chiffres présents sur chacune des deux cartes s’additionnent pour composer le « Stun Guard » du personnage pour le beat en cours. Avoir une forte valeur dans cette métrique permet donc dans une certaine mesure de garantir qu’on pourra agir même si on a une priorité inférieure à celle de son adversaire, sauf si celui-ci nous colle The Mother Of All Bourre-Pifs dans la face. Notez bien que les dégâts sont toujours effectués, on évite simplement d’être sonné.

 Le joueur réactif (s’il n’est pas sonné lui même et qu’il a donc l’occasion d’agir) peut aussi « sonner » son adversaire qui a déjà effectué son activation ce tour-ci, s’il lui fait suffisamment de dégâts. Mais son adversaire ayant déjà effectué son activation, il ne passe pas son tour, et les conséquences sont (en général) assez limitées pour lui. Mais ce n’est pas le cas de tous les personnages, certains doivent être très attentifs à ne pas se faire sonner, même s’ils ont déjà joué par ailleurs, car cela a d’autres effets néfastes pour eux.

 

Comment éviter de se faire sonner ?

  • Priorité : Bon, il y a déjà le fait de jouer en premier, mais hélas, certains personnages sont naturellement lents et ont beaucoup de mal à décrocher la priorité face à des personnages rapides. Il va donc falloir composer autrement sous peine de ne jamais pouvoir agir. 
  • Esquive : si vous parvenez à être hors de portée de votre adversaire au moment où il vous frappe, vous ne serez pas sonné puisqu’il ne vous fera pas de dégâts. Certains personnages très mobiles excellent dans l’art de l’esquive, pour la plus grande frustration de leurs adversaires qui assènent des coups dans le vide beat après beat. Ceci dit, il est en général assez compliqué d’esquiver et de faire des dégâts significatifs dans le même tour. On danse, on danse, et après ça brule quand on fait pipi mais on ne cogne pas fort.
  • Stun Guard : c’est l’une des méthodes les plus efficaces, dite « Raging Bull ». On en prend plein la mouille, mais juste derrière on met « plein la mouille au carré » à son adversaire. Efficace.
  • Soak : c’est une autre métrique dont on peut doter son personnage. Cette valeur décrémente directement les dégâts reçus. Si elle les réduit à zéro, alors on a été touché certes, mais comme on n’a pas pris de dégât, on n’est pas sonné. Notons que Soak et Stun Guard se combinent : je prends Power 4 dans les miches, mais j’ai Soak 2 qui réduit les dégâts à 2, et Stun Guard 2 qui m’évite d’être sonné. Payback Time !

 

Et voilà ! Félicitations ! Vous savez jouer à Battlecon !

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Le tour de jeu peut avoir l’air un peu dense comme ça, mais en pratique tout se passe très vite. Un beat ne dure jamais plus de 1 à 2 minutes. Le plus long étant de choisir votre paire d’attaque, parce que c’est dans ce choix critique (et quelques autres lors du beat, comme le nombre de tokens pendant la phase d’ante, ou les déplacements sur le plateau sur lesquels on a une certaine marge de manœuvre) que se jouera la victoire ou la défaite.

3/ Dans la vie, tout est affaire de style (et de base aussi)

Dans les règles telles que je les ai expliquées plus haut, vous aurez compris que vous devrez former une paire d’attaque (allez y, riez un bon coup) en associant deux cartes de 2 catégories différentes : un style + une base.

Les bases !

  • Les bases sont identiques pour les deux joueurs (à une exception près, voir plus bas). Vous avez 6 bases dans le jeu … de base (oui, on peut jouer avec des bases… avancées. C’est un vrai bordel ce jeu. Et je ne parle même pas des bases EX, et des bases Almighty. En tous cas pas tout de suite). 

 

  • Sachant que vous en aurez en permanence 2 dans la zone de recyclage, il vous en reste 4 en main. 4 ? Non ! Car avec chaque personnage vous récupérez une base supplémentaire qui lui est propre et qui est le reflet de ses propres caractéristiques et spécificités. Elle fait partie intégrante du gameplay de ce personnage particulier. Du coup, vous avez en permanence 5 bases à votre disposition pour former votre paire d’attaque. Evidemment, votre adversaire sait pertinemment aussi ce qui se trouve dans votre zone de recyclage (et que nous ne pourrez donc pas jouer au prochain beat) et en tiendra compte dans l’analyse de ce que vous allez probablement jouer au prochain tour.

 

  • Chaque base est très différente des autres dans ce qu’elle vous permet d’accomplir.

 

– Le « dash« , par exemple, est une manoeuvre d’esquive qui vous permet, si vous parvenez à passer dans le dos de votre adversaire, de ne pas être touché par lui ce beat-ci, vous permettant de souffler un peu (et peut être de récupérer ces cartes qui étaient dans le recycle et dont vous avez cruellement besoin !) ;

– le « shot » est un espèce de « Kaméhaméha » ou « Ha-Do-Ken » (choisissez votre tendance) qui vous permet de toucher l’adversaire à distance ;

– le « strike » permet de frapper vite et fort un adversaire proche ;

– le « burst » (que j’appelle la « Mohammed Ali ») est une manoeuvre de désengagement plus risquée que le « dash » puisqu’elle consiste à reculer d’un pas et frapper à distance. Si on est encore à portée ou que l’adversaire se rapproche, on prend la mandale tout pareil, mais on se réserve la possibilité de toucher quand même l’adversaire (par opposition au « dash ») ;

– Le « grasp » est une projection rapide qui permet de se désengager en poussant l’adversaire d’une case ;

– Le « drive » est une charge qui permet de foncer sur l’ennemi pour lui expliquer nos vues sur l’amour, la vie, les vaches, à grand renforts de vérification expérimentale du principe d’action (de mon poing) / Réaction (de son visage).

 

Bref : on pourrait ne jouer qu’avec les bases et on aurait déjà un espèce de jeu de pierre/feuille/ciseau amélioré et plutôt fun. D’ailleurs, certains l’ont fait, ça s’appelle Yomi, c’est un autre jeu de combat à base de cartes, sympathique, mais qui n’arrive pas à la cheville de Battlecon (c’est mon avis). Si vous voulez que je vous parle de Yomi, il suffit de demander dans les commentaires 😉

D’ailleurs l’auteur s’est fendu d’un diagramme explicatif :

Les styles !

Alors là, on est dans le pur custom de chez custom. Chaque personnage a son jeu de 5 styles uniques et propres à lui qui vont lui permettre de composer des combinaisons tout aussi uniques et d’une efficacité dévastatrices. Un « style » supplémentaire est commun à tous les joueurs, c’est celui qu’on appelle la « Special Action » qui mérite un paragraphe pour elle toute seule. Les autres sont ce qui vont rendre votre personnage unique son gameplay radicalement différent de celui des autres personnages.

Ces combos vont faire que vous allez adorer ou détester tel ou tel personnage, et que vous allez vous découvrir un style de jeu : préférez vous les personnages reposant plutôt sur l’imposition d’une domination physique de bout en bout, un personnage agile et rapide qui harcèle l’adversaire, un personnage « disrupteur » qui met la grouille dans le plan de l’adversaire et l’empêche de jouer, un « ranger » qui se tient à distance de l’adversaire pour l’avoiner tranquillou ? Tous ces personnages existent dans Battlecon, et bien plus encore ! Le variations sont infinies.

Un autre élément vient singulariser votre personnage, c’est sa Unique Ability. Il s’agit d’une règle spéciale qui s’appliquera à votre personnage seulement, et qui en général vous donnera un certain avantage sur votre adversaire (qui bien sûr, en a une aussi). Elles se traduisent souvent par différents tokens que vous pourrez utiliser notamment pendant la phase d’ante pour accroitre les statistiques de vos attaques, mais elles ne sont pas du tout limitées à ce système de token.

« Don’t Forget Tour Special Action ! »

La « special action », c’est une carte commune à tous les personnages, qui a le même dos qu’un style. Elle se joue donc avec une base. Et selon la base qu’on joue, elle peut avoir 3 effets : « Cancel », « Pulse », et « Finisher ».

Cette carte ne peut être jouée qu’une fois par partie : une fois qu’on y a fait appel, on ne l’a plus. Cela fait partie du duel psychologique qui entoure une partie de Battlecon : ne pas jouer sa Spécial Action en premier. En effet, celui qui la joue en premier ne possède plus cet élément de menace sur son adversaire (si tant est que celui-ci y ait survécu).

L’action spéciale marque en général un tournant dans la partie : si vous l’utilisez à bon escient, elle vous permet de prendre un ascendant sur l’adversaire dont il aura du mal à se remettre. Inversement, si vous êtes en difficulté, elle peut clairement vous remettre dans le coup.

J’ai perdu un bon nombre de parties alors que je n’avais pas joué cette action, en me disant à chaque fois qu’elle aurait pu me sauver. Du coup : « Don’t forget your special action ! ».

 

  • Le Finisher est habituellement la carte la plus festive. Elle permet de mettre en jeu l’attaque la plus puissante du personnage, celle qui comme son nom l’indique, est capable de « finir » l’adversaire si elle est jouée au bon moment. Histoire d’éviter que certains joueurs soient un peu « Trigger Happy » sur le Finisher, il ne peut être joué que lorsque vous avez moins de 7 PV. C’est donc souvent un va-tout lorsqu’on est en difficulté pour rattraper son retard, ou alors une façon de précipiter la fin d’un combat un peu serré. Les Finishers sont extrêmement puissants mais il faut reconnaitre qu’ils sont souvent très techniques à utiliser et ratent souvent (portée bizarre, priorité super basse…). Mais si ça connecte, en général ça plie le match, et c’est terriblement jouissif (on peut rarement se retenir de dire un truc du genre « DANS TA MOUILLE !!!! ») puisque ça inverse la situation !

 

  • Le Cancel fait exactement ce qu’il dit : il annule le beat en cours. Les paires d’attaques sont mise en recyclage (dans le cas du joueur qui a joué le Cancel, il ne recycle que la base utilisée, et remet la carte spéciale dans la boite), et on passe au beat suivant. Pas de reveal, pas de start/end of beat effect, on passe direct à la suite. Cette action est particulièrement utile quand vous êtes acculé, incapable de réagir, et que vous savez que si votre adversaire joue « telle paire » (typiquement, un attaque rapide que vous n’avez aucune chance de dépasser en priorité) alors vous n’avez aucune chance de vous en sortir. Alors vous pouvez jouer un Cancel qui va non seulement vous sauver pour le tour en cour, mais vous donner les 2 beats de recyclage pour vous préparer à la prochaine fois où votre adversaire pourra jouer cette fameuse attaque. Voir le visage déconfit de votre adversaire qui était sur de son coup et qui se fait contrer par un Cancel est l’une des nombreuses joies que procure le jeu.

 

  • Le Pulse est une manoeuvre à la fois défensive et offensive. Lorsque vous jouez le pulse, vous empêchez votre adversaire d’agir et vous pouvez réarranger le plateau comme bon vous semble, ce qui vous permet notamment de vous placer en position favorable par rapport à votre adversaire. Pour autant, la paire d’attaque de votre adversaire n’est pas mise en recyclage, pas plus que la base que vous avez utilisée, et le compteur de tours n’avance pas. On reprend au temps, mais ce coup-ci vous êtes placé bien comme vous voulez !

 

md

 

Bon bah on a fait le tour, là… Ah non. Il reste les modes de jeu !

Alors je pense qu’il faut dire les choses comme elles sont, il y a TROP de contenu dans Devastation of Indines. Comme je l’expliquais plus haut, on sent bien que le designer a été très frustré de ne pas pouvoir en mettre plus dans la version précédente (War of Indines) et il s’est complètement lâché avec le suivant. Je vous en fait l’article sans entrer dans les détails, ça me prendrait un temps fou (mais encore, si vous êtes intéressé par les détails d’un mode en particulier, je serai ravi de refaire une chronique plus tard et plus ciblée !) :

  • Special Actions : techniquement, c’est une variante et une règle optionnelle. Je recommande TRES chaudement d’utiliser cette règle dès que vous vous sentez capable de le faire, elle ajoute une dimension supplémentaire au jeu !

 

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  • Les arènes : c’est l’environnement dans lequel se déroule le combat. Chaque arène possède des règles qui lui sont propres et qui modifient le gameplay à la marge. Ce sera en général des éléments qui se trouvent sur le terrain et modifient le jeu en apportant quelques modifications. Elles sont marrantes, suffisamment importantes pour modifier le gameplay à la marge, pas suffisamment pour changer fondamentalement le jeu.

 

Pour chacune d’entre elle, lorsque certaines conditions sont remplies, on retourne la carte de l’arène et de nouvelles règles s’appliquent, ce qui ajoute une dimension supplémentaire au combat, puisqu’il est possible que l’un des combattants ait intérêt à passer au Stage 2 le plus vite possible, tandis que l’autre a intérêt à ce qu’on reste au Stage 1 le plus longtemps possible.

 

  • Personnages « EX » : Il s’agit de créer des personnages plus fort en améliorant les bases dont ils disposent (des bases EX, donc…) et de booster leur Unique Ability. Quasiment tous les personnages du jeu disposent ainsi d’une version EX plus puissante. Le but de ce mode est à la fois de proposer une alternative aux bases classiques, mais aussi de mettre en place un mode « 2 vs 1 » ou deux combattants « normaux » peuvent essayer de se mesurer à un personnage en mode EX.

 

  • Personnage « Almighty » : la même chose, mais encore plus balèze. On peut tenter 2 EX vs 1 Almighty. Le concepteur du jeu déconseille d’essayer de mesurer des personnages normaux – même 3 – à un personnage Almighty, parce qu’il va sans aucun doute en utiliser un comme paillasson, le deuxième comme tapis de bain et le troisième comme accessoire d’hygiène personnelle.

 

  • Bases Beta : il s’agit là de proposer des bases alternatives aux bases standard. Elles ne sont ni moins fortes ni plus fortes, elles permettent de renouveler l’expérience de jeu sans le déséquilibrer.

 

  • Mode « Leçon » : c’est un mode super intéressant dont nombre de designers feraient bien de s’inspirer ! Imaginez la situation classique où vous connaissez bien le jeu, et essayez de le faire découvrir à un ami. Clairement, si vous jouez à 100%, vous allez le wallpaperiser, l’humilier, le châtrer, enfin bref, ça va mal se passer pour lui. Alors vous pouvez le conseiller au fur et à mesure de la partie, et jouer de manière suboptimale (mouarf…) ou bien utiliser le mode « Leçon ».

 

Il y a 5 cartes « Leçon » dans le deck, et le joueur le plus inexpérimenté les dispose devant lui. Lorsqu’il peut activer le pouvoir de l’une d’entre elle, il le fait et la défausse. Essentiellement, elles permettent de dire « pouce mouillé » et d’annuler un effet de jeu qui défavorable, mais une seule fois. On apprend littéralement de ces erreurs dans ce mode. La première fois que vous vous ratez parce que votre adversaire est hors de portée, vous défaussez la carte, et hop, vous touchez quand même. La première fois que vous vous retrouvez sonné, vous défaussez la carte correspondante, et hop, vous n’êtes plus sonné, etc. Cela permet au joueur expérimenté de ne pas retenir ses coups, et au joueur débutant de ne pas se faire punir par ses premières erreurs.

 

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  • Tag Team : Comme au catch : 2 personnages de chaque côté, qui peuvent se relayer en utilisant des cartes spéciales qui viennent enrichir la main ;

 

  • BattleQuest Dungeon : bon alors là on entre dans la partie « full n’imp » de ce jeu. Comme on risquait de s’ennuyer, le designer a décider d’ajouter un mode « RPG » au jeu, dans lequel on explore un donjon. On peut l’explorer en solo (on joue contre le jeu), à plusieurs (contre le jeu ou contre un adversaire commun qui joue les méchants), et bien sur, en bas du donjon, se trouve : DA BOSS ! Les bosses sont des personnages complètement originaux, qui ont leur propres mécaniques de jeu et qui peuvent être joués soit automatiquement, soit par un joueur. Ils sont originaux, challenging, et ont grave la classe.

 

Leur standup doit faire 4 fois la taille d’un personnage standard, ce qu’il fait qu’ils claquent bien comme il faut sur le plateau. J’oubliais un petit détail : comme les combats dans les donjons sont un peu chauds, on peut s’arrêter à l’armurerie dépenser un budget pré-alloué pour se stuffer en matos, potions de vie, armure, artefacts, etc… qui ont tous un effet de jeu original. Pour corser la difficulté, on peut diminuer le budget de départ des personnages, ou l’augmenter, etc… Ce mode de jeu, bien qu’un peu anecdotique et un peu éloigné du coeur du jeu, est tout à fait agréable et dispose notamment d’un mode « solo » tout à fait sympathique. Les parties coop où on doit se battre à plusieurs contre le boss du donjon sont des moments de bravoure ludique.

 

Ayé fini ! On parle du matos et on plie !

Vous l’aurez compris, ce jeu est juste « bigger than life ».

La quantité de matériel contenue dans la boite est un autre signe que quelque chose ne tourne pas rond chez Lvl99 Games. Je vous laisse découvrir une photo du matos sorti, trié et bien présenté :

Je vais quand même faire quelques petits zooms sur des points qui à mon sens le méritent.

Le matériel lui même

Aucun problème à ce niveau là : il y a un token pour le moindre effet de jeu, on a même parfois plusieurs solution pour le même problème. Notamment, en ce qui concerne l’IA des bosses, ils ont 6 actions possibles par tour qui sont choisies de manière aléatoire. On aurait pu utiliser un D6, bien sûr, mais comme Brad Dalton a souhaité qu’on puisse avoir un « dé à mémoire » (une action déjà jouée a moins de chance d’arriver à nouveau), il a mis 6 cartes que l’on peut tirer au hasard avec des chiffres de 1 à 6. Que du bonheur.

Il faut aussi absolument faire un petit arrêt sur les illustrations : elles sont ma-gni-fiques, très cohérentes, on retrouve bien la griffe de Nokomento qui illustre un grand nombre de jeux de Lvl99 Games. Quand je dis « très cohérentes », en fait il y a deux styles : un style détaillé, dynamique, punchy, qui est la patte de Nokomento, et du Pixel Art pourri… Bon, le pixel art est limité à quelques tokens (les équipements, des zombies pour des modes de jeu un peu zarbos), pas grand chose de méchant. Mais quand même. Je vous laisse juge

Les règles

Le jeu comporte 2 livrets : un livret de règles, et un livret de scénarios pour le monde « Dungeon Quest ».

Les règles sont à l’image du jeu : généreuses, copieuses, à tiroirs, bien illustrées, claires et bien exposées. On a même droit à une petite initiation aux règles de bases en mode « BD » où deux des personnages discutent de comment on joue avec beaucoup d’humour, et où la personnalité des différents personnages transparait sans mal : on a une midinette tout feu, tout flamme en la personne de Sheckhtur, un personnage grincheux et psychorigide en la personne du paladin Eligor.

Si vous lisez ces quelques pages de bande dessinée, vous savez jouer, et c’est bien plus digeste et amusant à lire que les dizaines de lignes de texte que je vous ai infligées plus haut. Si vous voulez savoir ce que cela donne, je vous recommande de télécharger le pdf gratuit sur le site de l’éditeur.

Les personnages

Alors, alors… Les personnages c’est le coeur, l’essence, la substantifique moelle du jeu. Et bah c’est comme tout le reste : il y a de la quantité, et de la qualité, et une sophistication tout à fait graduelle.

En effet, les personnages sont organisés en 5 « flights » que je vous laisse découvrir plus bas. Le designer a encore ici eu le souci de rendre son jeu accessible et d’une difficulté progressive. Les personnages des flights plus élevés sont plus difficiles à jouer. Ni plus forts ni moins forts que les premiers, juste, leur gameplay est un poil plus complexe, demande une compréhension des mécanismes de jeu un peu plus profonde, et ont des effets un peu plus sophistiqués. Du grand, grand, grand game design.

Il y a 6 personnages par « Flight ». Oui, ça fait pas moins de 30 personnages. Tous différents. Tous avec un gameplay unique, un feeling différent. Il y aura forcément un personnage qui vous plait dans tout cela. De mon côté, affligé par une complétionnite aigüe, je n’ai pas réussi à me décider, j’aime tous ceux que j’ai essayé. Et Battlecon est le seul jeu sur lequel j’ai vraiment, vraiment, vraiment envie de progresser. Alors j’ai à peine commencé à gratter la surface du Flight 2. Mais j’ai hâte :).

Evidemment, chaque personnage vient avec ses styles, sa base unique, son finisher, sa carte de présentation, ses tokens, sa figurine (standup en carton de très bonne qualité) et une petite carte de résumé de vos pouvoirs, styles et base unique que vous pouvez donner à votre adversaire pour qu’il puisse pendant le combat consulter ces informations somme toute tout à fait publiques mais pas du tout faciles à retenir, ce qui s’avère bien pratique, dans la mesure où s’il est très important à Battlecon de bien connaitre son personnage pour bien l’exploiter, il est presque aussi important de bien connaitre le personnage de l’adversaire pour pouvoir prévoir ce qu’il va essayer de faire.

Et, petit plus qui tue, une petite pochette cartonnée à l’effigie de votre personnage afin de vous permettre de ranger toutes les cartes afférentes au personnage pour vous éviter de vous ruiner en élastiques (et de bousilles les cartes) pour classer les personnages. C’est la grande, grande, grande classe.

 

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Bon, aller, c’est l’heure du bilan

Je n’ai pas peur de le dire, ce jeu a bousculé la conception de ce que je me faisais d’un bon design. Le jeu ne fait aucune concession : aucune sur la qualité du matériel, aucune sur la quantité, aucune sur les règles, sur les modes de jeu, c’est un jeu absolument total. De mon côté je n’avais jamais vu cela. Ce jeu arrive à vous propulser dans le « World of Indines » uniquement avec des personnages, quelques lignes de background, et un gameplay calibré au nanomètre comme jamais je n’en ai vu.

Ce qui me plait :

– C’est un jeu SANS AUCUN HASARD. C’est suffisamment rare pour être souligné. Une fois que les deux personnages sont choisis, il n’y a que vos compétences, votre audace, votre capacité à prévoir ce que l’adversaire va tenter qui compte.

Toute l’information est connue en permanence. La seule chose que vous ne savez pas, c’est quelle paire d’attaque votre adversaire va choisir. Et ce n’est pas un choix infini, pas une combinatoire à la Gogol, non : 15 combinaisons possibles. Parmi ces 15, il est clair que certaines n’ont pas de sens, et donc souvent, vous allez pouvoir ramener les choix probables de votre adversaire à 5 ou 6. C’est là que le jeu de poker commence, avec sa lecture à double ou triple niveau de votre adversaire, le bluff à grand coup de tokens, les surprises, etc…

 

– Les parties sont toutes sous tension : 15 beats maximum, 15 fois on a le coeur qui bat la chamade en attendant que l’adversaire révèle sa paire d’attaque. La jubilation quand on a su lire son jeu et qu’on va le punir, le désarroi quand il nous a possédé et qu’on va en prendre plein la mouille. Du bonheur ludique à l’état pur !

 

– La brièveté des parties : une fois qu’on sait jouer (et franchement, au bout de 2 matches, on a tout compris, après, il faut juste s’améliorer) une partie dure 30 minutes. Ça se place dans une pause de midi, dans un temps mort entre deux parties.

Juste…. Une partie ça n’est jamais assez. Vous avez été battu, vous voulez une revanche. Vous pensez que vous avez compris quelle tactique, quelle stratégie pour le Combattant A contre le Combattant B. On veut l’essayer. On veut battre son adversaire.

 

– L’équilibrage : c’est un jeu sans couinage. Vous savez, ces joueurs qui passent leur temps à se lamenter que vraiment, ils n’ont pas de chance, et que si vous les avez battus, ce n’est pas parce que vous avez été meilleur qu’eux, non ! C’est la chance au dés, au tirage des cartes, des factions mal équilibrées, c’est la faute à Dudule ! Pas de ça dans Battlecon.

A chaque fois que je perds, j’arrive à me convaincre que c’est parce que mon adversaire a été meilleur, a mieux lu mon jeu, a su anticiper mes mouvements. Et quand je gagne, le sentiment de satisfaction est absolu. Je pense que je suis un adversaire plus agréable à Battlecon qu’à n’importe quel autre jeu que je connaisse. Il faut dire, je prends chaque partie comme un cadeau des Dieux :).

 

– La rejouabilité : je me gratte encore la tête pour comprendre comment avec des règles aussi simples, le designer a réussi à créer 30 personnages (je ne parle même pas des variantes…) aussi équilibrés et différents. C’est absolument incroyable.

 

– Le design graphique : je suis amoureux de ce que produit Nokomento, et cela ne fait qu’ajouter à mon plaisir de jeu…

 

– Le thème : on échange des coups, on virevolte, on se jauge, on se rend gnon pour gnon, on sent vraiment la dimension duel dans ce jeu.

 

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Ce qui me plait moins :

… Je cherche encore ! Très honnêtement, je ne sais pas pourquoi je ne parviens pas à convaincre plus de gens d’adopter ce jeu absolument incroyable.

Voilà, c’est Battlecon.

J’espère avoir su vous faire comprendre un peu les choses qui rendent ce jeu aussi spécial à mes yeux. C’est un jeu un peu atypique, mais qui est probablement celui qui m’a fourni les sensations les plus totales de ma vie de gamer. Alors je ne sais pas dire si c’est mon jeu préféré, parce que c’est un jeu à deux, parce qu’il est court, parce qu’il est finalement, malgré la multitude des modes de jeu, un peu « limité ». Mais la simplicité de son concept et la pureté de son gameplay sont vraiment des choses qu’il faut expérimenter.

Get Ready…. FIGHT !

 Les illustrations utilisées pour cet article l’ont été avec l’aimable autorisation de Lvl99 Games (www.level99games.com)

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86 Commentaires

  1. Nelijah 09/12/2014
    Répondre

    Autant le thème ne me parle absolument pas mais les mécaniques ont l’air vraiment intéressante et le jeu a l’air bien ficelé, merci pour l’article on sent la flamme de la passion qui chauffe dans tes doigts^^

  2. reveur81 09/12/2014
    Répondre

    Bravo pour cet article ! 

    Je suis un fan absolu de Battlecon, que j’ai découvert cette année avec Devastation, j’avais fait le boulot de le présenter sur Trictrac : je suis content qu’il puisse aussi avoir sa présentation détaillée sur Ludovox.

    Je partage en tout point l’avis de TSR, ce jeu est absolument hors norme ! La mécanique est brillante, le paufinage du gameplay atteint un niveau rarement rencontré, quant au matos… c’est effectivement du n’importe quoi, la durée de vie me parait infinie, j’ai à peine effleuré un tiers des personnages, je n’ai pas testé les scénarios avec les big boss, je n’ai jamais joué avec des arènes,  jamais testé les beta bases, ou les almighty… j’ai pourtant quelques heures dernièrement.

    Le plus dur, c’est de rentrer dans le jeu, de s’en approprier les codes, et de trouver un personnage qui nous convienne pour démarrer. Ma seule, toute petite contrainte : c’est que je trouve les personnages du flight 1 encore un tout petit trop compliqués pour débuter. Mention spéciale à Marmelee, qui se trouve dans le flight 1 parce que sa mécanique est simple, mais qui est vraiment très difficile à maîtriser. Du coup j’hésite à me prendre la remake de Wars of Indines qui ne devrait plus tarder.

    • TSR 09/12/2014
      Répondre

      Bon, bah moi, j’ai pas hésité, j’ai grave kickstarté sa mère à War Of Indines : Revised Edition.

      Ravi de voir qu’on est au moins 2 à aimer le jeu ;-).

    • TSR 09/12/2014
      Répondre

      Concernant Sheckthur, je suis d’accord elle a l’air facile à jouer et on peut facilement battre un joueur débutant avec. Mais la jouer contre un joueur expérimenté qui ne va pas se démonter sous prétexte qu’il n’a jamais l’initiative (ou qui a beaucoup de Soak) c’est beaucoup plus chaud. Globalement, je pense que le plus « fort » du flight 1 pour des joueurs inexpérimentés reste Alexian, notamment parce qu’un joueur inexpérimenté va avoir du mal à bien gérer l’incroyable pression que met Alexian sur ses adversaires, et à bien utiliser ses Chivalry tokens.

      Pour ceux que ça intéresse, un compte rendu de partie ici : http://ludovox.fr/compte_rendu_partie/king-alexia-vs-marmelee/

      • reveur81 09/12/2014
        Répondre

        C’est clair que Shecktur devient beaucoup plus subtile contre un personnage avec beaucoup de soak/stun guard.

        Mais je parlais de Marmelee :D. C’est un personnage passionnant, il faut vraiment de nombreuses parties pour la cerner, elle a style tellement particulier, à adversaire à esquiver constamment la confrontation, à imposer ses trades quand ça l’arrange, à jouer la montre et gagner au bout de 15 tours… sauf si on fait une grosse erreur au pire moment (perte de toute sa concentration capitalisée depuis de nombreux tours…)

        • TSR 09/12/2014
          Répondre

          Ah oui, non, Marmelee est clairement le personnage le plus subtil du Flight 1, et sa présence dans ce flight se discute complètement. Oui, elle est train de devenir mon perso préféré du Flight 1 ! C’est moi qui la jouais dans le compte rendu de partie, ou, j’ai commis pas mal d’erreur, mais c’était mon deuxième combat avec elle. Je vais continuer à travailler ce personnage là, il est passionnant, je suis d’accord !

          • reveur81 09/12/2014

            Je viens de commenter le compte rendu, bon boulot !

    • TSR 13/12/2014
      Répondre

      Hello Reveur81 ! Je viens de lire ton article sur Tric Trac et je suis bluffé de la proximité des deux articles, c’est assez incroyable. Je te JURE que je ne l’ai pas lu avant d’écrire le mien, mais très content de notre proximité de vue sur ce jeu :-).

  3. Shanouillette 09/12/2014
    Répondre

    Hénaurme article, comme toujours ! nous en lisant ça en interne on a craqué direct, Battlecon est viendu augmenter la pile de j2s sous cello…

    • TSR 09/12/2014
      Répondre

      Tu es au courant que le plan courant c’est que je passe vous voir pendant les vacances de Noël pour vous expliquer la vie sur ce jeu (et plein d’autres, Sha-Man m’a parlé de Manhattan Project aussi). Conseil d’ami : vous ne commencez pas à tout déballer. Il y a dans la boite une feuille qui te dit l’ordre dans lequel il faut déballer les trucs. Suivez là sous peine de passer des heures à classer le matériel ensuite…

      • Shanouillette 09/12/2014
        Répondre

        c’est noté ! on va essayer de faire les choses dans l’ordre mais je pense que quand le sha-man va voir la bête il va se jeter dessus les crocs dehors… Je vais tenter de le calmer avec un jeu petit d’apéro mais c’est une manoeuvre risquée…

  4. MeepleGaut 09/12/2014
    Répondre

    C’est aussi ma grosse claque  de fin d’année. Acquis aujourd’hui alors qu’un pote m’a laissé son exemplaire en résidence…

    j’ai craint une rupture de stock alors j’ai craqué.

    Je propose de monter un petit fightclub lyonnais pour se tataner entre gens corrects.

    • TSR 09/12/2014
      Répondre

      OOOOUUUUUUIIIINNNNN !

      Personne en région parisienne pour jouer ?

    • reveur81 10/12/2014
      Répondre

      Je suis sur Grenoble, s’il y a des joueurs….

      Dans tous les cas, le problème de Battlecon pour rameuter des nouveaux joueurs, ça reste le prix de la boite de Devastation, des joueurs intéressés peuvent être vite refroidi à l’idée de dépenser 75€ à l’aveuglette.

      La bonne nouvelle, c’est arrivée prochaine de Fate of Indines : à 25$ la boite avec 10 combattants, divisés en deux flights accessibles aux débutants, c’est  l’arme parfaite pour rameuter des tonnes de joueurs. Il faudrait juste une traduction française maintenant.

  5. MeepleGaut 09/12/2014
    Répondre

    Pour enfoncer le clou (désolé TSR!), j’organise ce jeudi une petite soirée Battlecon chez moi (Tassin la demi-lune) par le biais d’une asso de joueurs de grand renom…

    Pour l’instant pas d’inscrit, mais si vous voulez venir pour découvrir le jeu, envoyez-moi un MP.

  6. TSR 09/12/2014
    Répondre

    Sinon, est-ce que quelqu’un a trouvé un bon moteur de Play By Mail sur ce jeu ? L’appli iOS a pas mal de défauts (dont je ferai l’article dans un… prochain article)

    • reveur81 10/12/2014
      Répondre

      Il m’est arrivé d’y jouer sur les forums de Boardgamegeek. Il y a des tonnes de parties : http://boardgamegeek.com/forum/1228885/battlecon-devastation-indines/play-forum Le plus souvent, il n’y a pas besoin d’arbitre, il suffit d’utiliser la fonction spoiler et de faire confiance à son adversaire. Le niveau y est assez élevé (je me suis pris un beau 15-0 dans un Gaspar vs Marmelee – http://boardgamegeek.com/thread/1137330/phyr-gaspar-vs-reveur81-marmelee)

  7. eolean 10/12/2014
    Répondre

    Encore un article de fou ! A la hauteur du créateur du jeu on dirait ^^

    Concernant ta petite citation au début, j’ai bien aimé, elle ressemble un peu à une d’einstein : « Si vous ne pouvez expliquer un concept à un enfant de six ans, c’est que vous ne le comprenez pas complètement. »

    Pour le coup, on est sur du pur affrontement, je ne suis pas sûr que ça me plaise… Faudra que j’essaye.

    Et sinon, sur la photo avec le matos, le seau derrière fait aussi parti du jeu ? :p Dingue !

    • TSR 18/12/2014
      Répondre

      Hello Eolan, et merci, venant de toi c’est extrêmement flatteur ;-).

      J’aime aussi beaucoup celle là : « les interfaces utilisateurs, c’est comme les blagues : si tu es obligé de l’expliquer pour qu’elle marche, c’est qu’elle n’est pas très bonne ».

  8. sitthya 10/12/2014
    Répondre

    Merci TSR ! Grâce à cet article, je me suis jeté sur le jeu ! Par contre, la gamme est tellement riche que je ne comprends pas grand chose. Qu’est ce que le War of Indines revised ? Qu’est ce qu’il y a en plus ou en moins que Devastation of Indines ? J’ai peur d’avoir acheté une boite (de Devastation) déjà obsolète…

    • TSR 10/12/2014
      Répondre

      Rassure toi tu as fait un excellent choix ! War of Indines Revised est exactement ce que dit le titre… une réédition de War of Indines. En fait Dalton était un peu frustré par la qualité un peu « Indie » des composants de jeu de War et il a décidé de le rééditer en version un peu luxe.

      Tout est totalement compatible et complémentaire. Certains personnages se ressemblent un peu (Pendros et Hikaru) mais rien n’est en double. Par ailleurs, avec Dévastation tu as les modes RPG et solo, 30 personnages, des boss, beaucoup plus que dans War.

      Ta vie ludique est sur le point de changer… Welcom into the World of Indines !

      • Shanouillette 10/12/2014
        Répondre

        Ta vie ludique est sur le point de changer… et dire que j’ai ça dans mon carton…

        • TSR 10/12/2014
          Répondre

          On est à bloc ou on ne l’est pas.

          je le suis :).

  9. sitthya 11/12/2014
    Répondre

    Que de merveilleuses promesses !

    Du coup j’ai pledgé pour War révisé 😀 je suis moubourré à fond !

    Je commence à préférer le contenu écrit de Ludovox à celui de Trictrac ! Continuez !!

    • TSR 16/12/2014
      Répondre

      Excellent choix :). En attendant tu peux jouer un peu avec l’appli iOS qui n’est pas du tout à la hauteur mais qui a le mérite d’exister, et tu peux récupérer pour un prix modeste le PnP.

      Quand tu auras enfin posé tes mimines fébriles sur le jeu, je suis très intéressé par ton avis 🙂

      • Wraith75 17/12/2014
        Répondre

        Il y a même plus simple.

        Suffit de s’enregistrer ici : https://worldofindines.com/bconline/index.php/siteUpdate

        Une fois que c’est fait, dans la section downloads, faut faire « unlock » sur le PnP, et c’est gratuit !

        J’ai fini mon petit bricolage d’ailleurs, plus qu’à l’essayer.

        • TSR 17/12/2014
          Répondre

          Oui, mais l’avantage de la version iOS est d’avoir une IA pas débile dans sa version musclée !

          • Wraith75 17/12/2014

            Je ne dis pas, mais ces quelques heures passées à couper/sleever m’auront fait économiser le prix d’un iPad 😉

  10. Wraith75 13/12/2014
    Répondre

    Salut TSR,

    Hé bien, après Shadowrun, tu m’as donné très envie là =)

    J’ai imprimé le PnP, je vais essayer ça au plus vite. Tu sais s’il y a moyen d’encore obtenir Devastation ou si une seconde édition est prévue (au cas où j’aimerais bien 😉 ) ?

    • reveur81 19/12/2014
      Répondre

      Il est vendu chez Philibert (Devastation).

      War se retrouvera dans les boutiques (qui font de l’import VO…) une fois le kickstarter livré.

      Devastation est à 75€, War devrait être à 50, et on devrait trouver peut-être une boite à 30 (Fate).

      • TSR 19/12/2014
        Répondre

        Il est en rupture de stock chez Philibert, malheureusement…

        • Sha-Man 19/12/2014
          Répondre

          J’ai du acheter le dernier alors ! C’est là que j’ai pris le mien 😉

  11. TSR 13/12/2014
    Répondre

    Alors le Kickstarter pour la réédition de War Of Indines s’est terminé il y a un certain temps déjà. Comme j’ai backé, je pourrais changer mon pledge et demander à recevoir aussi une boite de Dévastation of Indines si tu en veux une. Sache qu’il va t’en couter 75 euros + frais de port, mais la confiance que je porte à toute la testing team fait que je te la commande si tu la veux. Par contre c’est fini demain ! Donc dis moi.

  12. Daybay 15/12/2014
    Répondre

    Hé voilà. Craqué. Mais je ne suis pas déçu, on ouvre la boîte avec des étoiles dans les yeux !

    Un petit doute cependant sur le « Pulse ». C’est juste une « pause » où l’on modifie la position des combattants, c’est ça ?

    • TSR 15/12/2014
      Répondre

      Oui, en substance, c’est ça. On met en pause, le joueur qui a joué le pulse peut modifier le terrain comme il le souhaite (tokens inclus, de mémoire…), on n’incrémente pas le compteur de beats, et on repart. Mais :

      1/ tu as vu ce que ton adversaire allait jouer. C’est toujours ça de pris en termes de connaissances de ton adversaire

      2/ tu t’es sorti de la situation pourrie dans laquelle tu te trouvais.

      Le cancel a l’avantage de faire partir les cartes en cooldown, mais si tu étais coincé entre un mur et un poing vengeur, tu y es toujours…

  13. Opyros 17/12/2014
    Répondre

    Eh bien me voilà rejoignant le Club des Amis du Craquage Inopiné, après avoir lu et relu cet article, et bouffer des vidéos j’ai fini par craquer pour le jeu ! Sans vouloir incriminer l’auteur de l’article, j’avoue quand même que c’est sa faute. Mais je n’attends pas de sa part un acte de contrition démesurée, ni même qu’il se muscle les cuisses (de manière globale je n’attends ça de personne, c’est un principe), qu’il soit rassuré ! Bref, me reste plus qu’à attendre le jeu. Je me fendrai d’un commentaire plus constructif une fois le jeu pratiqué.

    • TSR 18/12/2014
      Répondre

      Hello Opyros,

      Je ne suis pas du genre à donner dans la contrition sur ce genre de sujet : nous sommes tous des grands garçons, victime d’une affliction qui ne fait de mal à personne :). J’ai surtout voulu partager mon appréciation de ce jeu qui à mon sens, étant sorti d’une minuscule maison d’édition, ne bénéficie pas de la couverture qu’il mérite et est injustement méconnu.

      J’ai hâte de découvrir tes premières impressions :).

    • TSR 18/12/2014
      Répondre

      Par contre tu peux élaborer sur le « qu’il se muscle les cuisses » ? Carrément, ça m’intrigue !

      • Opyros 18/12/2014
        Répondre

        Eh bien voilà qui est heureux ! Car c’est bien là le premier rôle des cuisses que d’intriguer. Les vieux c’est mystérieux et les cuisses ça intrigue ! Alors un vieux avec des cuisses c’est combo ! Si je devais me fendre d’une explication un peu plus prosaïque, je dirais que je me suis permis ce petit écart pour bien marquer l’absurdité de ma phrase concernant la contrition. Mais expliquer quelque chose d’absurde voilà qui est très con ! C’est pour ça qu’on a inventé les cuisses j’imagine ! La boucle est bouclée ! (L’explication la plus simple reste que mon humour est douteux !)

        • TSR 19/12/2014
          Répondre

          J’ai envie de dire : Kamoulox.

          • Opyros 21/12/2014

            J’ai reçu la « bête » hier et testée aussi sec. Déjà niveau matos : y’en a partout mais je n’ai quasiment rien déballé. J’ai tout depunché mais je n’ai ouvert qu’un seul paquet de carte ! Premier fois que ça m’arrive ! Rien qu’avec les 6 persos du flight 1, y ‘a du boulot ! J’ai enchainé trois parties d’affilées. Je commence avec Alexian contre Eligor. Une véritable boucherie ! Beat 7 la partie était terminée ! J’crois que mon partenaire de jeu et moi même, l’avons joué très frontale (en même c’est une première partie et j’ai Alexian). J’ai joué assez basique à m’assurer d’encaisser assez pour mettre des bourre-pifs en retour mais à trop taper l’adversaire stack à fond des tokens dans tous les sens. Je perds en laissant mon adversaire à 2 pv. Deuxième partie, je prends Pendros et j’affronte Shekhtur. Partie très tendue, au début je me fais royalement fumé. J’utilise mal mes tokens environnement. Arrivé au beat 8, il me reste 3 pv et 12 à mon adversaire. Avec ce que j’ai en main et ce que je sais être dans la main de mon adversaire, me reste qu’une seule chose possible pour pas me faire fumer, un dash de la dernière chance. J’arrive à placer le dash et à me sauver. 6 beat plus tard je gagne la partie ! En me servant à peu près intelligemment de mes tokens j’ai réussi à reprendre l’avantage. Absolument incroyable ! Une fin de partie sous haute tension de mon côté, à la moindre erreur je perdais ! Viens alors notre troisième partie du soir, reste Marmelee et Karin. On tire au hasard qui on va jouer et je tombe sur Marmelee. Et là j’ai pris une rouste de l’espace, j’ai rien bité au perso, j’ai pris mandale sur mandale. J’ai eu le sentiment de ne rien pouvoir faire ! Un personne compliqué à gérer pour un bourrin comme moi !
            Bref ! Le jeu est absolument génial !

          • TSR 21/12/2014

            Lol. Content de voir qu’il t’a plu ! Marmelee est effectivement le personnage le plus compliqué à gérer du Flight 1. On en parlait plus haut, elle aurait à mon sens plus sa place dans le flight 2.

            Sinon, la partie que tu décris, avec ses rebondissements, sa tension palpable, est pour moi typique de ce que Battlecon peut offrir :-).

            Si tu es un bourrin, un vrai, un pur, un velu, je ne peux que te conseiller d’approfondir Alexian qui correspondra mieux à ton type de jeu ;-). Tu peu le voir étriller Marmelee ici : http://ludovox.fr/compte_rendu_partie/king-alexia-vs-marmelee/. Pour autant, je pense que ce compte rendu de partie montre que la princesse dragon a quand même des atouts à faire valoir !!

          • reveur81 22/12/2014

            Opyros > ahah un nouveau converti !

            Effectivement, comme le dit TSR, Marmelee est extrêmement difficile à jouer. Elle est dans le flight 1 parce que la mécanique est simple à comprendre. Mais même les persos du flight 2, je les trouve plus facile à jouer qu’elle. On commence à trouver ce niveau de complexité avec le flight 3 je trouve (Clinhyde, Oriana)…

            De plus, il est difficile de jouer contre Karin et son frère la première fois. Elle est capable d’attaquer depuis le loup, ou de changer de place avec, sans compter les dégâts monstrueux qu’elle peut faire si on est sur la même case que lui… Quand on connaît son jeu, on ne se fait plus punir de la même façon :).

            Bravo pour ta partie avec Pendros. C’est mon personnage favori du flight, mais je suis vraiment mauvais avec :D.

          • TSR 22/12/2014

            Hello Reveur81 !

            Personnellement, Pendros reste le personnage que je trouve le plus faible et difficile à jouer du Flight 1 : les marqueurs d’environnement mettent trop de temps à se retourner (2 beats !), si on joue contre un personnage qui est très mobile ou bien (pire) qui peut contrôler le placement de Pendros, alors ça peut vite se retourner contre soi.

            Je préférais largement la version de Strikers de Pendros, « Hikaru » qui est selon moi le personnage le plus simple de toute la série.

          • reveur81 23/12/2014

            J’avais fait donné mon avis sur les personnages du flight1 ici : http://forum.canardpc.com/threads/80906-Jeux-de-Soci%C3%A9t%C3%A9-2e-Manche?p=7673421&viewfull=1#post7673421

            Depuis ça a un peu changé, mais peu.  Faudrait que je fasse la même chose pour le flight2, le flight qui concentre les gros bourrins.

            Le flight3, je n’ai pas tout à fait fait le tour, mais Clinhyde, Lymn et Oriana sont vraiment géniaux à jouer.

          • TSR 23/12/2014

            Merci pour le lien ! C’est intéressant. On est bien sûr pas du tout d’accord, mais je pense que tu as beaucoup plus d’expérience que moi a ce jeu et c’est probablement ce qui fait la différence, comme sur Pendros et Alexian (qui m’a l’air super OP mais c’est sûrement parce que je n’ai pas bien analysé).

  14. Opyros 25/12/2014
    Répondre

    Je reviens avec une dizaine de parties à mon actif. Je commence à peine à cerner Alexian et à la jouer à peu près correctement. Pour la petite anecdote, un de mes comparses de jeu à pris sur lui de vouloir frimer en prenant un personnage du flight 2, Ottavia si je me souviens bien de son prénom (celle avec un gros flingue). En lisant les cartes du perso il me sort : « si je joue à peu près correctement, je te fume ». Ottavia jouant beaucoup sur la priority et Alexian ayant du marbre dans les articulations, je me suis dit qu’effectivement le match-up était un peu daubé du cul. Au final, il a pris une sacré rouste, je finis la partie avec 12 pv et lui finit avec la probité dans les chaussettes. Une belle leçon ! Putain que c’est agréable de sentir ce sentiment de maitrise, de savoir enchainer les beats avec une certaine cohérence. Par contre j’ai toujours du mal contre les persos qui stackent des tokens à foison, je galère à trouver le bon rythme. Souvent je loupe le créneau où il s’agit de prendre un peu de distance, pour que l’adversaire claque ses tokens dans le vide. J’ai une furieuse tendance à ces moments là, à lui foncer droit dans la mouille !

    • TSR 26/12/2014
      Répondre

      Ah, comme c’est bon d’avoir un adversaire qui nous regar en disant « je vais te fumer » et qu’on colle au papier peint dans la foulée :-).

      plus sérieusement, je pense que lorsque le niveau de jeu est encore bas (et c’est mon cas, hein,  pas de snobisme ici) Alexian est l’un des personnages les plus forts du Flight 1. Eligor et Marmelee ont une chance contre lui,  mais de toutes façons avec son soak, son Stun guard, sa puissance et sa mobilité il est très difficile à gérer. En particulier, il fait des merveilles contre les Rangers avec ses Gap closers et son soak fonction de la distance. Octavia est tres, tres puissante mais cela ne m’étonne pas que tu l’airs pulvérisée avec Alexian.

      ceci n’enlève rien a ta victoire : a Batllecon, il est toujours possible de battre son adversaire, ne serait-ce qu’avec une utilisation judicieuse de la spécial action. Donc : Congrats !!!

  15. Dukito 18/02/2015
    Répondre

    Merci beaucoup TSR pour ton super article qui m’a poussé a acheter le jeux. Philibert a une réapro depuis la semaine dernière qui est déja épuisé aujourd’hui, alors je pense que tu as fais des émules.

    Je le teste ce week end, mais je suis déjà sur de le kiffer.

    • TSR 19/02/2015
      Répondre

      Salut Dukito !

      Merci et ravi d’avoir pu aider à te faire découvrir cette pépite. Je suis évidemment éminemment intéressé par ton avis à chaud, à froid, à tiède, la totale !

  16. Alexandre Bros 27/03/2015
    Répondre

    Un article excellent qui décrit à merveille ce jeu absolument unique en son genre.

    Comme je suis un grand Fan de ce jeu j’ai entrepris un travail de traduction afin de proposer les choses suivantes :

    Le jeu en Free to Print officiel avec 4 personnages.

    La traduction des 4 premier Flights (24 perso).

    La version Print & Play de War of Indines revised édition intégralement traduite.

    Les cartes de bases, béta base, Ex & Al Mighty en Français.

    Ma version customisée du plateau de jeu en A3, avec compteur pour les tours et les points de vie.

    Afin de faciliter le choix des personnages, j’ai créé un tableau de classement suivant la difficulté du personnage et son style de combat.

    Une carte d’aide de jeu par personnage regroupant les meilleur Combo de carte de Style et Base ainsi qu’une représentation graphique des forces et faiblesses du personnage (Porté, Puissance, Priorité, Mobilité, Résistance, Spécial).

     

    J’ai mis une partie de ce contenu en ligne sur le forum Tric Trac, mais je vous conseil de me contacter car j’ai fais quelques MaJ depuis.

    http://www.trictrac.net/forum/viewtopic.php?f=1&t=135250&p=1998928&hilit=battlecon#p1984051

    En espérant que cela serve à quelques uns.

     

  17. M3th 22/05/2015
    Répondre

    Étant donné que j’ai enfin réussi a commander le jeu hier, je viens de me relire ton excellent article TSR,juste histoire de me faire saliver. Can’t wait:)

    • TSR 25/05/2015
      Répondre

      Tu as commandé le reprint de Devastation ou le KS de War ?

      Les deux choix sont excellents 😉

      • M3th 31/05/2015
        Répondre

        Haaaaa….Gloria. Je fais parti des heureux propriétaires de Battlecon : devastation of indine, le reprint pour répondre à ta question:)

        Hallucinant comme le matériel est pléthorique, tout comme les possibilités et les modes de jeux. Pour pinailler deux remarques à ce propos: je trouve que dans l’ensemble c’est pas de la très haute qualité notamment au depunchage(quelques déchirures), mais ça reste très très correct au vue de tous les persos et tokens. Même si, encore une fois pour abuser un peu, la boîte aurait méritée de fournir l’ensemble de ce qu’il faut en plus tokens et en base pour jouer à deux en Ex ou en Almighty.

        Passons, le jeu en vaut tellement la chandelle. Je n’ai qu’une dizaine de parties à mon actif (flight 1 et 2) pour voir un peu les différents styles de persos. Mais franchement c’est le panard: on apprend vite, on joue vite, on se chambre on se castagne tout en réfléchissant comment poutrer le mieux possible. Y a du bluff, on tente quand même un coup improbable au cas où.. Et on ramasse ses dents et sa fierté. Tout en sachant qu’on a à peine gratter tout ce qui s’offre à nous. Magique.

        Ça m’amène à poser une question sur le mode tag team que j’ai envie de tester: lorsqu’on joue la carte tag pour switcher de combattant, on doit aussi l appairer avec une style, et recycler normalement la paire? De plus lorsqu’on vient de switcher, le perso arrivant prend la place du quittant, mais peut on jouer une paire pour lui dans ce beat et déclencher son attaque, ou doit on attendre le beat suivant?

        En tout cas merci pour ton article qui m a poussé à acheter ce jeu particulièrement bon.

        • TSR 31/05/2015
          Répondre

          Service après vente… des J2S !

          Concernant la règle de tag team, en fait tu remplaces la base « dash » par la base « tag ». Elle a à peu près le même effet (moins de priorité, mais pas besoin de passer dans le dos de l’adversaire pour éviter les coups, du coup plutôt à jouer quand tu penses que l’adversaire va jouer une priorité basse) et elle permet de switcher le personnage dans l’arène avec l’autre à la phase de recycle. Donc oui, la base « tag » est une base comme les autres, elle est recyclée et revient dans ta main après 2 beats. Attention, dans ce mode, tu as 2 discard, une par personnage. C’est pour ça que tu as 4 cartes Tag dans le jeu. Chacun de tes 2 personnages a remplacé la base « dash » par la base « tag ». J’espère que je suis clair :p

          • M3th 31/05/2015

            Parfaitement clair Monsieur TSR, service après vente irréprochable. Je n’avais pas compris que le switch était à la phase de recycle. Du coup les 4 cartes tag prennent effectivement plus de sens…donc la encore pas possible de le faire en 1vs 1 sans deux boîtes de jeux:(

          • TSR 31/05/2015

            A priori il y a 4 x les 6 bases (de base) et 4 cartes Tag Team donc on peut faire du 2 vs 2 en mode tag avec la boite de base, je ne suis pas sur de comprendre ce qui te chiffone !

  18. M3th 31/05/2015
    Répondre

    Ha oui, j’oubliais: le pouvoir d’Ottavia Targeting lock ( deviner la priority de l’adversaire..), quand il passe il fait très mal…mais c’est vraiment jouable? Parce que sur notre duel ( j’avais la fille aux insectes) mon adversaire a deviné une ou deux fois mais absolument pas gênant pour moi car jamais stunned, et du coup il a ramassé cher ( 17/0)…

  19. TSR 31/05/2015
    Répondre

    Alors personnellement, je trouve que le gros avantage du pouvoir d’Ottavia, c’est d’éviter que ton adversaire ne joue une combinaison particulièrement évidente, mais très difficile à contrer. Elle a énormément de pouvoirs qui se déclenchent lorsqu’elle a l’initiative sur l’adversaire, du coup son pouvoir lui donne une chance supplémentaire (et c’est non négligeable) de passer devant.

    Par exemple : Ottavia joue une combinaison de priorité 4. Elle sait que seulement 2 combinaisons de l’adversaire peuvent la battre en vitesse, un 5 et un 7. Elle va annoncer l’un des deux, et l’adversaire sait qu’il ne lui reste qu’une chance sur 2 de ne pas se manger le -10 de priorité. Du coup, il va peut etre essayer d’assurer en choisissant une combinaison moins optimale mais moins facile à deviner.

    Je me souviens de m’être fait bien concaver la face par Ottavia alors que je jouais Alexian (pourtant super fort !), à cause de ce genre de mécaniques.

    Battlecon étant dans une certaine mesure un jeu de « double guess », faire en sorte d’obliger le joueur adverse à jouer de manière sous-optimale par rapport à son perso, c’est prendre une magnifique option sur la victoire !

    • M3th 31/05/2015
      Répondre

      Humm vue sous cet angle, that makes sense. Moi jeune padawan j’ai encore beaucoup à apprendre. C’est énorme le gameplay de chaque joueur. Merci TSR. Je sais où m’adressait pour mes prochaines questions^^

  20. Alexandre Bros 08/06/2015
    Répondre

    Pour les joueurs en manque d’adversaire physique, je leur conseil de ce défouler sur BattleCON AI, un programme d’intelligence artificiel vraiment très bon mais à l’interface rudimentaire.

    Je suis en pleine organisation d’un tournoi BattleCON et j’invite les participants à ce faire une condition physique dessus.

    [lien 500 Internal Server Error – à corriger]

    Voila, c’est gratuit.

  21. Cyril ToTo 01/08/2015
    Répondre

    Ce brillant article a fini de me  convaincre !! Commande passée pour la grosse boiboite 🙂

    merci pour cette découverte :)))

    • TSR 01/08/2015
      Répondre

      De rien, on est là pour ça :p. Et je tiens à dire que je n’ai pas d’actions chez Lvl99 games !

      Tiens nous au courant de tes impressions une fois que tu auras reçu la boite miraculeuse ! 😉

      • Cyril ToTo 08/08/2015
        Répondre

        Voilà la boite est arrivée et déjà 4 parties 🙂 et j’avoue 3 défaites !!

        j ai convancu ma femme et ma sœur d’y jouer qui ont toutes les 2 reconnues la qualité du jeu et sa richesse. ( je suis impressionné qu’on arrive à en avoir autant avec si peu de cartes par match )

        Elles ont jouées toutes les 2  » Karine et Jager » qui est très rapide et son loup très pénible 🙂

        pour ma part j ai jouée  » Eligor  » et  » Alexian » puis un test avec « marmelee ».

        J ai bien subit avec elle , j ai compris en cours de partie qu’elle se jouait patiemment pour se charger en concentration, mais le fait de tout perdre après un stun ne pardonne aucune erreur 🙂

        Voilà pour mes 1 er impressions, je vais essayer maintenant d’apporter ma contribution à le rendre plus populaire :))

        • TSR 08/08/2015
          Répondre

          Bravo, je vois que tu ne regrettes pas d’avoir craqué !

          oui, Marmelee est clairement la plus technique du Flight 1. Il faut danser deux tours et frapper 1 tour, c’est ça son rythme. Il ne faut pas non plus avoir peur de prendre des dégâts du moment que le soak et le stun guard empêchent la perte des précieux jetons concentration. Son style « Magnificent », lorsqu’il est bien utilisé, peut faire perdre jusqu’à 10 HP à l’adversaire alors bien timé c’est redoutable.

          et je pense que Karin & Jaeger sont les plus forts du Flight 1, peut être même encore plus qu’Alexian, qui remplit quand même bien le rôle de gros bourrons de service.

          have fun !!!

  22. fiaschi84 20/03/2016
    Répondre

    bonjour,

    je viens de me procurer le jeu.

    je cherche des aides mais je ne trouve pas les fiches résumé de perso comme celle ci:

    http://ludovox-fr.exactdn.com/wp-content/uploads/2014/06/pic1348068_md.png
    Ou les avez vous trouvées?

    • TSR 20/03/2016
      Répondre

      Hello ! Mille excuses : après un peu de temps à trainer sur le site de Lvl99 Games, je n’ai rien trouvé. J’écris à l’auteur, je te tiens au courant !

      • fiaschi84 21/03/2016
        Répondre

        Merci

        La même. j’ai rien trouvé sur le site batlecoonection non plus. c’est pour ça que j’ai demandé.

        • TSR 21/03/2016
          Répondre

          Réponse de Brad Dalton :
          These were a promotional item for the Devastation Kickstarter, but they aren’t final components and were never finished for the full cast. There are other fan-made player aids on BGG though, which I’m sure you could get.
          Donc ces fiches ne sont pas disponibles pour plus de quelques personnages, elles n’ont en substance jamais été terminées.
          Désolé !
          TSR

  23. lockheed 18/05/2016
    Répondre

    Bonjour à toutes et tous . je me permets de relancer la discussion sur Battlecon. Alors effectivement , je suis grave moubourré et j’ai la bave aux lèvres tellement le jeu me fais envie . Mais comme la boite est quand même pas donnée , je me demandais si l’un d’entre vous , habitant en région parisienne , pouvait un de ces quatre me faire tester le jeu ?

    En tout cas super article . je sens que mon banquier va faire le gueule dans pas longtemps

    • TSR 18/05/2016
      Répondre

      Service après vente j’écoute !

      c’est simple j’ai toutes les boîtes et toutes les extensions : j’habite en RP et je serai ravi de te faire découvrir tout ça pour que tu fasses le meilleur choix 🙂

      • lockheed 23/05/2016
        Répondre

        Bon en fait j’ai été faible , j’ai déjà craqué 😉 J’ai testé et j’ai adoré !!! Donc avec plaisir pour faire des parties !!! Même si je n’ai qu’un tout petit niveau ( 3 parties avec Eligor et une avec Alexian pour le moment ) . Je suis aussi en train de moubourrer des joueurs dans ma  boutique favorite pour recruter un max 😉

  24. GoogleUser 07/06/2016
    Répondre

    Bonjour,

    Où trouver ce jeux, war et fate au meilleur prix? Le jeux est-il fini ou y aura t-il d’autres extensions à venir? Y a t-il une « grosse boite » avec tout dedans?

    Merci.

     

  25. PrimeSinister 07/06/2016
    Répondre

    Chez Philibert, il y en a Fate of Indines en destockage (jeux de société > occasions).

  26. trode 14/09/2016
    Répondre

    Il est mien ! Enfin mien !!!!! (enfin il est sur une étagère, avec ma copine au pied qui grogne dès que je m’approche, car gnagnagna pas le droit d’y toucher avant mon annif samedi …).

    Alors j’avais pas fait le tour de War, même si je pense avoir testé tous les persos et joué contre presque tous, et je pense que je ne ferais jamais le tour des 30 persos de Devastation, mais je regrette pas du tout. Un monstre de jeu, de design et d’édition.

    • TSR 19/09/2016
      Répondre

      Oui si tu possèdes déjà War, tu auras surtout « more of the same », même si les modes de jeu aletrnatifs (boss modes, coopératif, dungeon, etc…) sont amusants et rafraichissants.

      A l’usage, je trouve les personnages de Dévastation plus amusants à jouer que ceux de War, mais c’est léger :).

      • trode 24/09/2016
        Répondre

        Pour le moment, du peu que j’ai testé, je trouve les persos de Devastation plus à mon goût en effet (mais je regrette pas du tout d’avoir attaqué avec War). J’ai en plus les bonus du KS (Strikers, 6 persos bonus dont le robot qui fait des effets meta complètement craqués à base de jeter le pion de l’adervsaire à travers la pièce, frapper sa carte perso pour le stun, etc), donc de quoi s’amuser pendant longtemps.

         

        Ce qui m’empêche pas de choper Trials 😀 😀 😀

  27. Mickamax 29/03/2018
    Répondre

    J’ai acheté ce jeu pour mon frère il y a de ça un an en me renseignant sur le net à travers des articles semblables à celui-ci.

    Pas de surprise, énorme jeu, matériel présent presque en trop grande quantité (si si, c’est possible). C’est à l’heure aujourd’hui mon jeu préféré, et de loin. On prends plaisir à s’améliorer avec notre (nos?) persos favoris un peu à la manière d’un league of legends (je divague, je sais). On temporise sur nos temps faibles, et on envoie du lourd quand nos combos sont disponibles, le tout à base de bluff bien présent comme il faut.

     

    J’en suis à une centaine d’heure de jeu et chaque partie est différente, et la maîtrise est bien présente. J’ai fait par exemple le même match-up avec deux joueurs différents, un était expérimenté avec son personnage, l’autre non. Je vous le donne en mille, j’ai gagné contre le joueur peu expérimenté, et j’ai pris une méchante rouste contre le « bon » joueur.

     

    En outre, je recherche des joueurs de Battlecon qui possèderais Tabletop Simulator pour faire quelques parties à l’occasion. N’hésitez pas à m’écrire ici ou même à m’ajouter sur Steam : Safetykiwi.

    Au plaisir les amis.

    • TSR 30/03/2018
      Répondre

      Alors je ne suis pas certain que mon ego ait vraiment besoin que je me confronte à ce qui est visiblement un joueur expérimenté, mais fondamentalement partant.

      Tu voudras sans aucun doute aussi surveiller la sorti de Battlecon Online, une application PC/Mac qui permet de jouer en ligne avec beaucoup de personnages. Il est en beta à ce stade, comme je l’ai kickstarté j’y ai accès et c’est plutôt réussi. Je pense qu’il sortira dans les semaines qui viennent.

      • Mickamax 31/03/2018
        Répondre

        Oui, je joue de temps en temps sur le client qui est en bêta. C’est bien fichu même s’il reste des petits bugs. Mais pour être tout à fait honnête je préfère jouer avec le plateau et la discussion qu’il y a autour, Battlecon online ne permet pas de discuter pendant la partie, c’est bien dommage. Le système de reward des golds est aussi assez primaire, et ça me désespère un peu de passer 3 semaines pour pouvoir acheter un nouveau perso, même si ils risquent de changer ça !

         

        Expérimenté c’est un bien grand mot, je me prends encore de belle branlée et je fais trop souvent des plays HS qui n’ont aucune chance de toucher, c’est dire ! Je pense qu’on peux se qualifier d’éxpérimenté à partir de 500h de jeu tellement le jeu est riche !

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