Rainbow : Bataille de couleurs !
À la Rédac, on ne peut s’empêcher d’être fasciné par les idées simples et les game designs épurés. Rainbow de Mathias Spaan, chez Piatnik, nous propose justement un simple duel de couleurs avec des cartes qui ne présentent qu’une seule information. Pourtant… Pas si simple à jouer !
Over the Rainbow
Le but du jeu est de marquer le plus de points de victoire en réalisant un arc-en-ciel, c’est-à-dire en révélant six cartes de couleurs différentes au centre de la table. Les cartes sont double face, chaque face montre une couleur. Vous les tenez en main de façon à ne voir que votre côté, c’est-à-dire que vous voyez le verso des cartes de votre adversaire et lui voit les vôtres, façon Hanabi.
À votre tour, vous pouvez jouer une des trois cartes de votre main côté recto ou côté verso, puis vous devez soit passer et c’est à votre adversaire de jouer, soit vous retournez une carte face visible sur l’air de jeu commune pour pouvoir continuer à jouer des cartes de votre main. Problème, quand on retourne une carte, elle va changer de couleur. Or, on essaie de composer ici un arc en ciel de 6 couleurs différentes, sans aucun doublon.
Si un joueur parvient à composer six couleurs différentes, il gagne les cartes en question, qui représentent ses points de victoire. Mais si jamais vous avez deux cartes de la même couleur sur la table, c’est l’adversaire qui gagne les points.
Attaque chromatique !
Au début le tout semble plutôt hasardeux, pourquoi jouer une carte d’un côté ou de l’autre ?
Oui, mais en réalité vous avez des informations, puisque vous connaissez le dos des cartes de l’adversaire. Vous pouvez par exemple le pousser à la faute car s’il révèle une carte d’une couleur déjà présente, il perd. Admettons, si vous avez une carte Jaune et que vous voyez des cartes Jaunes dans la main de votre adversaire vous seriez tenté de la poser sur sa face d’une autre couleur, de sorte que votre adversaire, en la révélant, tombe dans le piège que vous lui avez tendu.
Vous avez bien sûr une part de risque, vous ne savez de quelles couleurs sont vos versos… Et en jouant une carte vous pouvez avoir à retourner une carte déjà présente. Si vous retournez une carte que vous connaissez déjà, vous devriez gérer le risque… Mais vous en souvenez-vous ? Car oui il y a un aspect mémoire dans le jeu, un peu à l’instar d’un Bois de Couadsous, il vaut mieux être bien concentré et suivre ce qu’il se passe, sinon gare à l’erreur bête !
Et je ne vous ai pas parlé de la couleur Blanche qui est un joker, il peut même y avoir plusieurs blanches sans que l’on ne perde. Et n’oublions pas la Noire qui vous fait perdre la manche directement (vous avez déjà vu du noir dans un arc-en-ciel ?).
Quand un joueur ne peut pas refaire sa main à trois cartes, la partie s’achève et on compte nos points.
Monochrome de Whiteman
Si au début on subit un peu le jeu, s’agaçant de révéler une couleur déjà présente (ou la couleur Noire), plus on joue et plus on accepte cet aléa. En réalité Rainbow devient vite un jeu où l’on attaque beaucoup, on glisse quelques chausse-trappes, on pousse l’adversaire à la faute … mais lui aussi.
Un petit mot sur les illustrations de l’artiste Mr Chromatique qui sont assez incroyables, il a un trait assuré sans concession, une forme d’épure rarement vue. 😉 Par contre n’espérez pas protéger vos cartes.
Rainbow c’est un concentré surprenant de bluff, mémoire et prise de risques en 54 cartes, un duel de couleurs à petit prix. Ce jeu de cartes fait sensation, il rappelle le Carro Combo de l’an dernier : accessible et plus malin qu’il n’y parait.
Si vous désirez essayer le jeu sachez qu’il est sur Board Game Arena en beta pour le moment.
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