Participatif, la sélection naturelle N° 137 du lundi 11 mai 2020
N° 137
Salutations ludico-participatives !
► Selon le moment où vous serez en train de lire ces lignes, le déconfinement viendra juste de débuter ou le sera depuis plusieurs jours (voire semaine pour les retardataires 😉 ). Les boutiques ludiques ouvrent enfin à nouveau leurs portes et vont avoir besoin de votre soutien, autant que vous puissiez vous le permettre. Alors, si vous avez une de ces belles échoppes pas trop loin de chez vous, pensez à les privilégier pour vos achats de jeux et accessoires, au moins pour un temps.
Si vraiment vous êtes obligés de passer par un achat en ligne ou simplement si c’est votre choix, avant votre commande pensez à cliquer sur l’un des deux boutons Magic Bazar ou Philibert présents dans le colonne de droite de cette page. Cela permettra à Ludovox de récupérer quelques euros au passage. La somme peut paraître dérisoire a priori selon votre commande, mais si vous êtes nombreux à le faire et les petites rivières faisant les grands fleuves, au final ce sera d’une aide précieuse pour l’équipe.
►À titre personnel, je reprends le travail ce lundi. Ce qui signifie qu’il y aura très certainement à nouveau des semaines sans chroniques à l’avenir. Comme d’habitude je vais tenter de limiter au maximum ces absences.
Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )
et surtout continuez à faire attention à vous !
►Petit coup de moins bien pour pour Rush M.D.: ICU Expansion par Artipia Games au cours de la semaine, largement compensé par le rappel des 48 heures qui a permis de dépasser les 1 600 contributeurs (actuellement 94 000/15 000 $ et 1 680 soutiens. Fin le 11 mai)
► ? Euthia : Torment Of Resurrection par DIEA Games s’annonce comme étant un jeu de rôle compétitif qui se déroule dans un univers medfan. Chaque joueur va diriger l’un des cinq personnages et le faire évoluer sur un plateau modulaire à base de tuiles.
Une partie s’articule autour de trois scénarios qui demandent de tuer ou repousser l’un des trois dragons du jeu. Mais si cet objectif est important, pour gagner il s’agit surtout pour les joueurs d’accumuler le plus de points de réputation, points qui s’acquièrent au fur et à mesure des actions effectuées en remplissant différentes quêtes proposées lors de leurs pérégrinations.
Le jeu est très ouvert et chaque joueur a la latitude de faire évoluer son personnage comme il l’entend et lui construire sa propre personnalité. Il va pouvoir apprendre de nouvelles compétence et/ou sorts et les améliorer, s’équiper avec vêtements, armures, armes, bijoux magiques, etc. Au cours de ses aventures, un héros va pouvoir faire du troc et du commerce, crafter objets et équipements, prospecter des mines pour en extraire des matières premières, combattre des méchants-pas-beaux et libérer des villages, gagner de l’or en contrôlant des zones du plateau, prendre le contrôle de monstres pour les envoyer attaquer les autres joueurs qui ne font rien qu’à vouloir gagner à votre place, mourir et ressusciter avec quelques inconvénients (d’où, au passage, le titre du jeu). Bref, le pitch n’est pas usurpé et nous sommes bien là face à un jeu de rôles (light) sur plateau, à tendance bac à sable, mais pas trop.
Le jeu est jouable en solo via un deck de cartes qui simule l’intelligence artificielle des monstres. Intelligence artificielle qui pourra être également gérée via l’application dédiée. Je calme immédiatement les cris d’orfraie provenant des allergiques à la technologie dans les jeux de plateau : cette application est totalement optionnelle, au point même qu’on peut ne pas l’utiliser. C’est dire. 😉 Mais ce serait dommage, car elle permet également d’enrichir les parties à plusieurs joueurs et apporte des aides que j’imagine parfois bienvenues.
En regardant la page de campagne de Euthia, j’ai immédiatement fait un bon dans ma jeunesse tellement les tuiles du plateau de jeu m’ont fait penser au jeu vidéo Might and Magic III. Personnellement, j’adore ce parti pris graphique, et celui du reste de la direction artistique également. On me rétorquera peut-être que ce traitement est ultra-classique et sans aucune originalité, et je répondrai dans ce cas « Certes. Et alors ? ». Parce que mieux vaut du classique efficace et, comme ici, bien mené que de l’original trop clivant à force de l’être justement trop, original. Vous l’aurez donc compris, j’aime beaucoup le côté visuel du jeu et je trouve l’ensemble magnifique. Hop, c’est dit !
Deux pledges sont disponibles, la seule différence étant que dans l’un des deux les standees des héros sont remplacés par des figurines de très belle facture et qu’une grosse figurine de dragon y est ajouté. Le pledge « standees » est donc à 79$ et celui avec figurines est à 95 $, ce qui fait quand même un peu chéro la figurine. D’autant plus qu’elles sont totalement dispensables et je vais même jusqu’à dire qu’elles auraient tendance à nuire à la lisibilité du plateau du fait de leur taille. Les frais de port sont corrects, soit respectivement pour chaque pledge 14 et 16 $.
L’éditeur présente plusieurs scénarios pour la traduction du jeu dans d’autres langues que l’anglais, totale ou partielle, matérielle ou PDF, dont certains sont en fonction du nombre de soutiens dans une langue en particulier. Donc si le jeu vous intéresse et que vous désirez le voir en français, n’hésitez pas à aller pledger, il sera toujours temps de faire marche arrière s’il reste obstinément en anglais (actuellement 234 300/95 000 $ et 2 790 soutiens. Fin le 02 juin).
► Après quatre ou cinq reports successifs, Guildhall Studios s’est enfin décidé à larguer les amarres et à laisser voguer la campagne de Sea Of Legends sur les flots de la concupiscence des joueurs. Vous l’aurez compris : l’océan est très présent dans le thème du jeu. Si vous avez toujours rêvé de voir l’équivalent de Pirates des Caraïbes sur votre table, restez, on va causer. Mais si le début du commencement de ce qui peut vaguement ressembler à un écran dans un jeu de plateau vous irrite fortement le fondement, vous pouvez passer à la section suivante, c’est mort pour vous.
Or donc, Sea Of Legends est un jeu d’aventure narratif et compétitif d’inspiration bac à sable lequel, et c’est là qu’est l’os pour certains, est dirigé par une application sur tablette ou (grand) smartphone. Il a pour ambition de faire vivre aux joueurs les sensations de la vie d’un pirate telle que fantasmée par les films hollywoodiens.
Chaque joueur endosse le rôle d’un capitaine pirate et va vivre une aventure qui lui est propre dans un monde qui peut s’apparenter aux Caraïbes, avec son océan et ses multiples îles. Il va falloir constituer un équipage et voguer pour vaquer aux occupations traditionnelles du pirate de base et amasser des trésors. Il n’y a pas d’objectif de victoire précis, c’est celui qui rassemble 10 points de Notoriété qui gagne (on pense très fort à Fortunes de mer, forcément, dont Sea Of Legends semble s’être inspiré à plus d’un titres).
Mais attention, les cinq factions PNJ présentent (plus quatre autres possiblement) peuvent elles aussi accumuler des points de Notoriété et donc potentiellement remporter la partie. De plus, certaines situations vont obliger des joueurs à faire alliance, au risque, dans le cas contraire, de perdre tous. Il y a notamment des bestioles dont on se doute qu’on va difficilement les tataner tout seul. Sont également présents des personnages dont il n’est pas dit grand chose quant à leur utilisation en jeu et qui peuvent être un « Lover » ou une « Nemesis », ceci pouvant changer en cours de partie (pourquoi, comment et avec quelles différences ? Mystère).
► HEL: The Last Saga par Mythic Games – le 12 mai
► Sheol par Lunar Oak Studio – le 13 mai
Coopératif d’exploration et de combat. Dans un avenir pas trop lointain, la Terre est passée du royaume de l’homme à un lieu régi par les ombres. Seule reste la Citadelle où les derniers survivants de l’humanité ont trouvé refuge. C’est d’ici que les scouts partent explorer les terres désolées de Sheol en quête de ressources. Dans chaque mission, les joueurs devront se coordonner pour atteindre différents objectifs et défendre la citée centrale du plateau de jeu.
LUDOVOX est un site indépendant !
Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :
Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :
TheGoodTheBadAndTheMeeple 11/05/2020
A noter que KS a vire 40% de ses effectifs … tout en finesse. La baisse du nombre de projets est significative.
Kyojin 11/05/2020
Euthia a, dans sa description, un air de Mage Knight en version plus abordable.
Je me suis laissé tenter par l’aventure de The Great Race 😉
Achéron Hades 12/05/2020
Merci pour l’article.
Pour pulp invasion, j’hésite encore, j’ai eu pulp detective avec les extensions pour essayer d amener du contenu et c’était pas foufou, le jeu etait souvent plié d’avance avec beaucoup de hasard. Là il n y a pas de dé.. a voir.
Sinon je me permets de parler d un autre KS qui finit dans quelques jours et qui aura sa règle en VF pour ceux qui aiment les jeyx de tchou tchou : small railroads empire, de la série des small empires. je me suis laissé tenter, la mécanique est sympa et le matos sera assez joli , avec un mode solo 🙂
c0by 16/05/2020
Pour pulp invasion, je passe mon tour, le concepteur a perdu ma confiance avec pulp détective, le dernier volet de ce pulps ayant gentiment snobé pour ne pas dire plus la langue française, avec des justifications à 2 euros une fois que l’on gratte un peu. En résumé cela l’emmerde de gérer, perdre son temps, pour un trop petit volume.
Gougou69 16/05/2020
Je pense que tu es un peu dur. Tous les jeux de AV Studios sont ou ont été disponibles en version française. Des informations que j’ai, la troisième extension de Pulp Detective n’est pas concernée à cause des méventes de la deuxième en version française. L’éditeur a perdu pas mal d’argent sur ce coup là et il est assez difficile de lui en vouloir de ne pas avoir voulu retenter l’expérience une nouvelle fois. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un micro éditeur (une seule personne) et qu’un plantage sur un jeu a certainement un impact financier non négligeable. J’ai moi aussi été déçu de ne pouvoir acquérir la troisième extension de Pulp Detective, surtout que la boîte de rangement et le playmat me faisaient méchamment de l’oeil.