Participatif, la sélection naturelle N° 137 du lundi 11 mai 2020

  

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N° 137

 

 Salutations ludico-participatives ! 

► Selon le moment où vous serez en train de lire ces lignes, le déconfinement viendra juste de débuter ou le sera depuis plusieurs jours (voire semaine pour les retardataires 😉 ). Les boutiques ludiques ouvrent enfin à nouveau leurs portes et vont avoir besoin de votre soutien, autant que vous puissiez vous le permettre. Alors, si vous avez une de ces belles échoppes pas trop loin de chez vous, pensez à les privilégier pour vos achats de jeux et accessoires, au moins pour un temps.

Si vraiment vous êtes obligés de passer par un achat en ligne ou simplement si c’est votre choix, avant votre commande pensez à cliquer sur l’un des deux boutons Magic Bazar ou Philibert présents dans le colonne de droite de cette page. Cela permettra à Ludovox de récupérer quelques euros au passage. La somme peut paraître dérisoire a priori selon votre commande, mais si vous êtes nombreux à le faire et les petites rivières faisant les grands fleuves, au final ce sera d’une aide précieuse pour l’équipe.

►À titre personnel, je reprends le travail ce lundi. Ce qui signifie qu’il y aura très certainement à nouveau des semaines sans chroniques à l’avenir. Comme d’habitude je vais tenter de limiter au maximum ces absences.

 

 Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )

et surtout continuez à faire attention à vous !

 
 
 

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Évolution des campagnes en cours la semaine passée

 
 

 

rush-md-icu-boite►Petit coup de moins bien pour pour Rush M.D.: ICU Expansion par Artipia Games au cours de la semaine, largement compensé par le rappel des 48 heures qui a permis de dépasser les 1 600 contributeurs (actuellement 94 000/15 000 $ et 1 680 soutiens. Fin le 11 mai)

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 fr À son échelle, Falling Sky + Ariovistus par Asyncron est un joli succès. 250 soutiens pour un tel jeu de niche est un résultat plus qu’honorable. La moitié des contributeurs a choisi le retrait gratuit en boutique, ce qui est étonnant vu le faible nombre de ces dernières participant à l’opération… Ce qui laisse à supposer que si le nombre de boutiques partenaires avait été plus important, le nombre de contributeurs aurait suivi de même (actuellement 27 500/15 000 $ et 251 soutiens. Fin le 11 mai). 
 
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a-pig-back-from-hell-banniere-ksfr A Pig Back From Hell, la campagne de soutien lancée par Devil Pig Games en échange de nouveaux decks de cartes pour leur licence phare Heroes Of Normandie a fait couler beaucoup d’encre virtuelle dans les commentaires, entre les déçus de l’éditeur qui hurlent au scandale et les supports indéfectibles qui eux n’hésitent pas à verser leur obole. L’étape des 50 000 € est atteinte, reste 5 000 € à aller chercher pour que les Devil Pig atteignent tous leurs objectifsProcyon3box (actuellement 55 500/12 000 $ et 990 soutiens. Fin le 12 mai). 
 
Le gros coup de mou dont je parlais dans la précédente chronique a fait plus que se confirmer pour The Defence Of Procyon III par PSC Games. Pour une dernière semaine de campagne, le résultat est plutôt très mauvais puisque ce sont à peine plus d’une vingtaine de contributeurs qui sont venus grossir les rangs. Le rappel des 48 heures a bien remonté un peu la moyenne, mais bon… (actuellement 65 700/40 000 £ et 990 soutiens. Fin le 11 mai). 
 
 
the-ratcatcher-boite  La campagne du sympathique jeu solo The Ratcatcher par Platypus Industries se porte très bien avec plus de 200 soutiens supplémentaires permettant un financement à trois fois. La version des règles en français est assurée grâce à une fantrad actuellement en cours et un éditeur français est en discussion très avancée avec Platypus pour une localisation. Rien n’est encore fait, et ce ne sera de toute façon pas pour cette campagne (actuellement 120 500/34 105 AU$ et 2 050 soutiens. Fin le 12 mai).
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► coeur bleu fr La campagne de The Great Race par Platypus Games va très bien elle aussi, au point que Platypus (non, ce n’est pas le même) a ajouté en stretch goals deux extensions qui n’avaient pas été prévues par sécurité pour cette campagne, mais que l’éditeur brûlait d’ajouter. Gros ajout de gameplay donc et des règles désormais disponibles dans 7 langues (dont le japonais !) grâce aux fantrads. Et les premiers résultats du rappel des 48 heures sont formels : cela plaît. Pour en savoir plus sur le jeu, retour sur cette chronique(actuellement 74 000/20 000 $ et 940 soutiens. Fin le 12 mai). 
 

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Resident Evil 3 : The Board Game par Steamforged Games a passé une semaine correcte, sans plus, par rapport à la précédente. Le seuil des 6 000 contributeurs a tout de même été dépassé et la campagne est financée à plus de quatre fois pour steampunk-rally-fusion-box-artl’arrivée du rappel des 48 heures (actuellement 690 000/150 000 £ et 6 280 soutiens. Fin le 13 mai).

 À jeu très attendu, résultat de campagne en conséquence. Steampunk Rally Fusion par Roxley Games n’aura pas fait moins de 116 soutiens quotidiens sur toute la semaine passée. C’est un gros millier de contributeurs qui aura donc permis de dépasser la barre des 4000. Le financement est déjà à plus de cinq fois, les 48 dernières heures devraient bien se passer (actuellement 404 000/80 000 CA$ et 4 270 soutiens. Fin le 15 mai). 

 
final-girl-box-artLa campagne de Final Girl par Van Ryder Games est entrée dans un ventre mou tout relatif puisqu’elle a vu l’arrivée de tout de canvas-box-artmême environ 300 nouveaux soutiens. Les 3 000 contributeurs sont actuellement largement dépassés et le financement est à plus de cinq fois. Là aussi, joli. (actuellement 275 600/50 000 $ et 3 330 soutiens. Fin le 16 mai).
 
 ►La campagne de Canvas par Road To Infamy a correctement tourné la semaine passée, mais sans folie. Mais qu’importe, la barre mythique des 10 000 est en passe d’être franchie et le financement vient de l’être à trente-et-une fois. Tout de même. Et il reste plus d’une semaine de campagne (actuellement 444 700/14 000 $ et 9 960 soutiens. Fin le 20 mai).
 
 
rise-of-tribes-beasts-&-bronze-box-art Semaine tout à fait correcte pour Rise Of Tribes : Beasts & Bronze par Breaking Games. A 8 jours de la fin de la campagne, les 2 000 contributeurs sont dépassés, ce qui représente pas loin de 50 % du chiffe de la campagne de la boîte de base, guards(of-atlantis-II-box-arttaux remarquable pour une extension (actuellement 98 000/12 000 $ et 2 380 soutiens. Fin le 20 mai). 
 
 Guards Of Atlantis II par Wolff Designa a d’ores et déjà plus que doublé le score de la campagne de l’opus N°1 et financé à près de trois fois. Pari gagné donc pour ce qui est une refonte en profondeur du jeu originel qui n’avait que modestement trouvé son public (actuellement 152 000/50 000 $ et 1 270 soutiens. Fin le 21 mai). 
 
 
dodos-riding-dinos-bos-artfr Gros succès pour la campagne de Dodos Riding Dinos par Detestable Games, ce petit jeu familial de course inspiré de Mario kart avec des la pitchenette dedans. Le français est désormais curators-box-artofficialisé, ce qui explique l’apparition du petit drapeau idoine. Vous n’avez donc plus aucune excuse pour ne pas aller pledger 😉 (actuellement 152 200/22 000 $ et 2 450 soutiens. Fin le 21 mai). 
 
 ► fr Malheureusement, Curators : Collection Conundrum par Worldshapers n’est pas du tout dans la même dynamique et le ventre mou de la semaine précédente c’est encore ramolli. A peine une cinquantaine de nouveaux soutiens sur la semaine, c’est peu (actuellement 234 700/170 000 SEK et 570 soutiens. Fin le 21 mai).
 
 
adventures-in-neverland-box-artfr L’originalité du thème et l’offre de la campagne de Adventures In Neverland par Black Box Adventures ne lui aura pas permis de tenir sur la longueur le rythme de la première semaine puisque sur les sept derniers jours c’est une baisse constante qui a pu être observée, très forte du vendredi au dimanche. Les 3 000 contributeurs sont tout de même largement dépassés, c’est financé à plus de quatre fois et il reste encore deux semaines de campagne (actuellement 285 900/60 000 € et 3 200 soutiens. Fin le 27 mai). 
 
tiny-ninjas-heroes-box-art  C’est non sans un plaisir certain que je constate que la campagne de Tiny Ninjas: Heroes par 2niverse Games se porte fort bien. C’est avec encore plus de plaisir que je vous annonce que l’officialisation de la traduction de la règle, certes en fantrad mais quand même officielle, est en cours. La seule inconnue est de savoir si le print and play, et donc l’ensemble des cartes, auront droit au même traitement, ainsi qu’il en avait été pour la campagne de Tiny Ninjas (actuellement 68 600/20 000 CA$ et 1 360 soutiens. Fin le 29 mai). 
 
 
dale-of-merchants-3-box-artclinic-deluxe-box-art Bonne semaine également pour Dale Of Merchants 3 par Snowdale Design, la deuxième extension du jeu éponyme. Les 1 500 souscripteurs ont été atteints et le financement est à plus de trois fois. (actuellement 48 900/20 000 $ et 1 600 soutiens. Fin le 31 mai). 

  fr La campagne a caractère caritatif pour Clinic Deluxe Edition : The COVID 19 par AV Studios a continué sur le même rythme correct que les semaines précédentes. Ce sont environ 150 nouveaux souscripteurs qui ont rejoint la lutte contre le COVID, tant virtuellement que concrètement (actuellement 81 200/500 $ et 1 860 soutiens. Fin le 31 mai). 
 
 
 
 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 
 

euthia-torment-of-resurrection-box-artfr? Euthia : Torment Of Resurrection par DIEA Games s’annonce comme étant un jeu de rôle compétitif qui se déroule dans un univers medfan. Chaque joueur va diriger l’un des cinq personnages et le faire évoluer sur un plateau modulaire à base de tuiles.

Une partie s’articule autour de trois scénarios qui demandent de tuer ou repousser l’un des trois dragons du jeu. Mais si cet objectif est important, pour gagner il s’agit surtout pour les joueurs d’accumuler le plus de points de réputation, points qui s’acquièrent au fur et à mesure des actions effectuées en remplissant différentes quêtes proposées lors de leurs pérégrinations.

Le jeu est très ouvert et chaque joueur a la latitude de faire évoluer son personnage comme il l’entend et lui construire sa propre personnalité. Il va pouvoir apprendre de nouvelles compétence et/ou sorts et les améliorer, s’équiper avec vêtements, armures, armes, bijoux magiques, etc. Au cours de ses aventures, un héros va pouvoir faire du troc et du commerce, crafter objets et équipements, prospecter des mines pour en extraire des matières premières, combattre des méchants-pas-beaux et libérer des villages, gagner de l’or en contrôlant des zones du plateau, prendre le contrôle de monstres pour les envoyer attaquer les autres joueurs qui ne font rien qu’à vouloir gagner à votre place, mourir et ressusciter avec quelques inconvénients (d’où, au passage, le titre du jeu). Bref, le pitch n’est pas usurpé et nous sommes bien là face à un jeu de rôles (light) sur plateau, à tendance bac à sable, mais pas trop.

euthia-torment-of-resurrection-tuiles-et-plateauLe jeu est jouable en solo via un deck de cartes qui simule l’intelligence artificielle des monstres. Intelligence artificielle qui pourra être également gérée via l’application dédiée. Je calme immédiatement les cris d’orfraie provenant des allergiques à la technologie dans les jeux de plateau : cette application est totalement optionnelle, au point même qu’on peut ne pas l’utiliser. C’est dire. 😉 Mais ce serait dommage, car elle permet également d’enrichir les parties à plusieurs joueurs et apporte des aides que j’imagine parfois bienvenues.

En regardant la page de campagne de Euthia, j’ai immédiatement fait un bon dans ma jeunesse tellement les tuiles du plateau de jeu m’ont fait penser au jeu vidéo Might and Magic III. Personnellement, j’adore ce parti pris graphique, et celui du reste de la direction artistique également. On me rétorquera peut-être que ce traitement est ultra-classique et sans aucune originalité, et je répondrai dans ce cas « Certes. Et alors ? ». Parce que mieux vaut du classique efficace et, comme ici, bien mené que de l’original trop clivant à force de l’être justement trop, original. Vous l’aurez donc compris, j’aime beaucoup le côté visuel du jeu et je trouve l’ensemble magnifique. Hop, c’est dit !

Deux pledges sont disponibles, la seule différence étant que dans l’un des deux les standees des héros sont remplacés par des figurines de très belle facture et qu’une grosse figurine de dragon y est ajouté. Le pledge « standees » est donc à 79$ et celui avec figurines est à 95 $, ce qui fait quand même un peu chéro la figurine. D’autant plus qu’elles sont totalement dispensables et je vais même jusqu’à dire qu’elles auraient tendance à nuire à la lisibilité du plateau du fait de leur taille. Les frais de port sont corrects, soit respectivement pour chaque pledge 14 et 16 $.

L’éditeur présente plusieurs scénarios pour la traduction du jeu dans d’autres langues que l’anglais, totale ou partielle, matérielle ou PDF, dont certains sont en fonction du nombre de soutiens dans une langue en particulier. Donc si le jeu vous intéresse et que vous désirez le voir en français, n’hésitez pas à aller pledger, il sera toujours temps de faire marche arrière s’il reste obstinément en anglais (actuellement 234 300/95 000 $ et 2 790 soutiens. Fin le 02 juin). 

 

  Sea Of LegendsAprès quatre ou cinq reports successifs, Guildhall Studios s’est enfin décidé à larguer les amarres et à laisser voguer la campagne de Sea Of Legends sur les flots de la concupiscence des joueurs. Vous l’aurez compris : l’océan est très présent dans le thème du jeu. Si vous avez toujours rêvé de voir l’équivalent de Pirates des Caraïbes sur votre table, restez, on va causer. Mais si le début du commencement de ce qui peut vaguement ressembler à un écran dans un jeu de plateau vous irrite fortement le fondement, vous pouvez passer à la section suivante, c’est mort pour vous.

Or donc, Sea Of Legends est un jeu d’aventure narratif et compétitif d’inspiration bac à sable lequel, et c’est là qu’est l’os pour certains, est dirigé par une application sur tablette ou (grand) smartphone. Il a pour ambition de faire vivre aux joueurs les sensations de la vie d’un pirate telle que fantasmée par les films hollywoodiens.

Chaque joueur endosse le rôle d’un capitaine pirate et va vivre une aventure qui lui est propre dans un monde qui peut s’apparenter aux Caraïbes, avec son océan et ses multiples îles. Il va falloir constituer un équipage et voguer pour vaquer aux occupations traditionnelles du pirate de base et amasser des trésors. Il n’y a pas d’objectif de victoire précis, c’est celui qui rassemble 10 points de Notoriété qui gagne (on pense très fort à Fortunes de mer, forcément, dont Sea Of Legends semble s’être inspiré à plus d’un titres).

Mais attention, les cinq factions PNJ présentent (plus quatre autres possiblement) peuvent elles aussi accumuler des points de Notoriété et donc potentiellement remporter la partie. De plus, certaines situations vont obliger des joueurs à faire alliance, au risque, dans le cas contraire, de perdre tous. Il y a notamment des bestioles dont on se doute qu’on va difficilement les tataner tout seul. Sont également présents des personnages dont il n’est pas dit grand chose quant à leur utilisation en jeu et qui peuvent être un « Lover » ou une « Nemesis », ceci pouvant changer en cours de partie (pourquoi, comment et avec quelles différences ? Mystère).

sea-of-legends-captainsLors d’un tour de jeu, un joueur peut se déplacer et réaliser l’une des 3 actions possibles : attaquer, visiter un port ou partir à l’aventure. Les attaques contre les différentes factions PNJ du jeu permettent de récupérer des trésors en cas de succès. Les combats se résolvent par des lancés de dés ; sont prises en compte pour le résultat les capacités de l’équipage, du navire et des divers artefacts possédés. Visiter un port ouvre l’accès à plusieurs possibilités telles que cacher son or, acheter un nouveau navire, remplacer un ou des membres d’équipage, aller faire un tour à la taverne pour y jouer ses doublons ou avoir la chance de capter une rumeur qui pourrait bien indiquer l’emplacement d’une précieuse relique. Partir à l’aventure va permettre de faire évoluer son histoire en effectuant des choix au sein de l’application.
 
sea-of-legend-admiral-annetteCar le cœur du jeu est donc une application, outil du Malin pour les intégristes du tout carton / plastique ou incontournable évolution pour les autres. Cette dernière gère le fluff, les rencontres et les interactions entre les joueurs et l’environnement. Quelles que soient les actions d’un joueur, l’application fera toujours en sorte qu’elles aient une relation avec celles des autres. Chaque décision de chacun des joueurs aura un impact sur tout l’univers. Il semble donc qu’il sera difficile, sinon impossible, de vaquer à ses petites affaires dans son coin.
 
L’avantage du support numérique, c’est qu’il permet ici de multiplier les possibilités et le nombre d’histoires à moindre frais. Ainsi, ce ne sont pas moins de 400 aventures qui vous attendent grâce à la boîte de base, le double avec l’extension. Et l’application est prévue pour privilégier les histoires et événements qui n’ont encore jamais été rencontrés par les joueurs lors des précédentes parties. Autant dire que la rejouabilité ne devrait pas être un simple concept en l’air.
 
sea-of-legends-magpieLa présence de l’application permet également de limiter la quantité de matériel et d’éviter le recours aux gros bouquins d’aventure et de scénarios. Ainsi, la boîte de base se « limite » t-elle à 250 cartes et 36 figurines, le all-in en comportant quand à lui respectivement 350 et 64. Il y a bien sûr le plateau de jeu, quelques marqueurs et dés, mais rien de plus.
La direction artistique est magnifique, les illustrations sont très belles et colorées et l’ensemble emmène facilement le joueur dans l’univers du jeu. Le figurines sont superbes, en plus d’être très grosses pour certaines. Une fois peintes, cela va claquer sur la table, c’est clair ! Même la boîte du jeu a bénéficié de toutes les attentions.
 
Deux pledges sont proposés. Pour 90 $, vous aurez la boîte de base contenant le matériel cité plus haut ainsi que 5 factions PNJ et 4 capitaines. Pour 155 $, on vous ajoute 4 factions PNJ et 4 autres capitaines.
Les stretch goals ont d’ores et déjà apporté un capitaine supplémentaire aux deux boîtes. À ces tarifs déjà conséquents, il faudra ajouter 32 ou 36 $ de frais de port pour la France. À titre personnel, malgré le prix je me serais laissé tenter si ce n’était que l’éditeur a pris grand soin de ménager mon compte en banque en ne proposant que l’anglais… (actuellement 221 400/75 000 $ et 1 990 soutiens. Fin le 04 juin). 
 
 
 
pulp-invasion-box-artfr Alors que la campagne de Clinic Deluxe Edition : The COVID 19 être ne train de suivre son cours, AV Studios fait à nouveau parler de lui avec Pulp Invasion. Si le nom, l’auteur (Todd Sanders) et la direction artistique sont les mêmes que pour Pulp Detective, les similitudes s’arrêtent là, les deux jeux n’ayant strictement rien à voir.
 
Exit l’ambiance noire des détectives de l’Amérique des années 50, bonjour à la SF surannée de l’Amérique de la même période. Si je vous dis Flash Gordon  ou Planète Interdite, vous avez une idée assez précise de ce à quoi vous attendre en ce qui concerne l’univers du jeu. Nous sommes donc dans de la pure SF à l’ancienne, celle des débuts du genre, et ce n’est pas le pitch qui va me faire dire le contraire. Je vous le livre in extenso ci-dessous :
 
« En tant que Capitaine Libre de la Bordure, vous parcourez les confins de l’espace comme commerçant et mercenaire. En secret, vous êtes un agent du Conseil Intergalactique envoyé en mission clandestine pour explorer des planètes infiltrées par trois races extraterrestres connues sous le nom d’Hégémonie Cosmique qui projettent d’envahir les mondes pacifiques de l’Alliance Intergalactique.
Retrouvez leur monde en détruisant des super armes, en utilisant vos compétences de combat, votre diplomatie et votre super science, et arrêtez-les avant qu’il ne soit trop tard !« .
 
Pour les vieux cons sages comme moi, c’est de la pure nostalgie en barre. Pour les jeunes… ben, je ne sais pas si c’est attirant ou pas.
 
Le joueur va tout d’abord choisir ou tirer aléatoirement l’un des 6 Capitaines disponibles, chacun bien entendu avec leurs capacités propres. Celles-ci sont matérialisées par des dés, seulement utilisés comme marqueurs. Une phase de jeu est constituée de deux tours, eux-mêmes composés de deux actions. Lors de la première, la Rencontre, le joueur va choisir la planète à explorer puis tenter de résoudre quatre cartes avec deux possibilités : Engager ou Fuir. Cela se traduit par le tirage de cubes de couleurs dans un sac, le bag-building étant la mécanique principale du jeu. Ces cubes sont ensuite placés sur les cartes, les capacités du Capitaine et d’autres cartes pouvant également intervenir.
 
pulp-invasion-mise-en-placeAu cours de la deuxième phase, dite d’Exploration, la planète choisie va être fouillée à la recherche d’une Super-Arme. Pour ce faire, c’est encore le tirage de cubes de couleurs qui décide du résultat de cette phase, tirage qui sera modifié par le résultat des résolutions des cartes de l’action Rencontre précédente. Le but du jeu est concrètement de retrouver les 6 Super-Armes, ce qui équivaut à la victoire.
 
Je vous ai bien sûr schématisé un tour de jeu, les règles sont un peu plus subtiles que cela, vous vous en doutez bien. Subtiles mais pas compliquées. Comme elles sont disponibles en français, je les ai parcourues et Pulp Fiction est à l’évidence bien plus aisé à appréhender que son prédécesseur Pulp Detective, lequel a essuyé quelques critiques à cet égard.
 
La direction artistique est à nouveau l’un des points forts, si ce n’est peut-être LE point fort, du jeu. Le terme de Pulp dans le titre n’est absolument pas usurpé et chacune des illustrations est un régal pour les yeux. L’ergonomie des cartes est claire et efficace et surtout laisse la part belle aux images. Le matériel en lui-même n’appelle aucune critique. Il n’y a guère que des cartes, six dés spéciaux et des cubes en bois et si je me base sur les composants de Pulp Detective, la qualité de ceux de Pulp Invasion devrait largement satisfaire le plus grand nombre.
 
Cette campagne fait preuve de quelques particularités. D’une part, il n’y a aucun stretch goal, et d’autre part, les versions françaises et italiennes sont laissées aux bons soins d’un éditeur tiers. Pour le français, c’est Philibert qui s’y colle et le jeu est en précommande ICI, mais uniquement au sein d’une offre en bundle avec une extension nommée X1, qui ajoute deux nouveaux Capitaines, deux nouvelles Super-Armes, quatre nouvelles planètes et de quoi jouer à deux en coopératif.
Ce bundle est proposé à 27 €, auxquels il faudra éventuellement ajouter des frais de port ainsi qu’il est habituel chez Philibert. Il est à noter que ces deux précommandes françaises et italiennes ne viennent pas « enrichir » le montant de la campagne en anglais, ce sont dans les faits trois précommandes clairement séparées
(actuellement 35 000/5000 $ et 1 050 soutiens. Fin le 04 juin). 
 
 
 
crisis-at-steamfall-genesis-box-art► Crisis At Steamfall : Genesis  par Beautiful Disaster est une extension pour le jeu éponyme correctement financé sur Kickstarter il y a pile deux ans avec un peu plus de 1 000 soutiens.
 
Cette extension ne change pas fondamentalement le gameplay du jeu de base, même si elle permet de nouvelles façons de l’aborder. Elle apporte « un peu de tout en plus » et principalement un nouveau deck de cartes pour chacun des personnages d’origine, ainsi que deux personnages supplémentaires.
Sont également de la partie deux nouvelles tuiles de lieux, moult nouvelles cartes d’objets, d’événements, de capacité, etc. Tout ceci pouvant encore être augmenté par la grâce du déblocage des stretch goals.
 
Cette extension offre aussi, et c’est tout à l’honneur de l’éditeur, des cartes rééquilibrées et un livret de règles revu pour la boîte de base, ainsi que des jetons supplémentaires pour ceux qui jouent à plus de quatre.
 
Bien entendu, direction artistique et matériel ne changent pas d’un iota. Cette extension « Genesis » est proposée seule au tarif fort raisonnable de 24 € ou en bundle avec le jeu de base pour 66 €, prix également fort correct au regarde de celui de la campagne d’origine. Les frais de port sont de 14 €, quel que soient le pledge ou le pays de destination, hors Pologne. Quelques add-ons qui « deluxifient » le jeu sont proposés, totalement dispensables donc mais pour certains particulièrement utiles (actuellement 49 700/32 000 € et 850 soutiens. Fin le 26 mai). 
 
 
 
 
 
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Ils débarquent cette semaine

 

hel-the-last-saga-box-art► HEL: The Last Saga par Mythic Games – le 12 mai

Jeu narratif semi-coopératif avec fig dans un univers fantastique viking de type survival horror. Dungeon Crawler & gestion de ressources au menu. Plus d’infos par ici
 
 
 
 
 
 

sheol-logo► Sheol par Lunar Oak Studio – le 13 mai

Coopératif d’exploration et de combat. Dans un avenir pas trop lointain, la Terre est passée du royaume de l’homme à un lieu régi par les ombres. Seule reste la Citadelle où les derniers survivants de l’humanité ont trouvé refuge. C’est d’ici que les scouts partent explorer les terres désolées de Sheol en quête de ressources. Dans chaque mission, les joueurs devront se coordonner pour atteindre différents objectifs et défendre la citée centrale du plateau de jeu.

 
 
 
maharaja-2020-box-art► Maharaja par Cranio Creations – le 15 mai
 
Nouvelle édition pour ce classique de Kramer et Kiesling dans laquelle la construction de palais a été remplacée par celle de statues.
 
 
 
 
 
 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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5 Commentaires

  1. TheGoodTheBadAndTheMeeple 11/05/2020
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    A noter que KS a vire 40% de ses effectifs … tout en finesse. La baisse du nombre de projets est significative.

  2. Kyojin 11/05/2020
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    Euthia a, dans sa description, un air de Mage Knight en version plus abordable.

    Je me suis laissé tenter par l’aventure de The Great Race 😉

  3. Achéron Hades 12/05/2020
    Répondre

    Merci pour l’article.

    Pour pulp invasion, j’hésite encore, j’ai eu pulp detective avec les extensions pour essayer d amener du contenu et c’était pas foufou, le jeu etait souvent plié d’avance avec beaucoup de hasard. Là il n y a pas de dé.. a voir.

    Sinon je me permets de parler d un autre KS qui finit dans quelques jours et qui aura sa règle en VF pour ceux qui aiment les jeyx de tchou tchou : small railroads empire, de la série des small empires. je me suis laissé tenter, la mécanique est sympa et le matos sera assez joli , avec un mode solo 🙂

  4. c0by 16/05/2020
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    Pour pulp invasion, je passe mon tour, le concepteur a perdu ma confiance avec pulp détective, le dernier volet de ce pulps ayant gentiment snobé pour ne pas dire plus la langue française, avec  des justifications à 2 euros une fois que l’on gratte un peu. En résumé cela l’emmerde de gérer, perdre son temps, pour un trop petit volume.

    • Gougou69 16/05/2020
      Répondre

      Je pense que tu es un peu dur. Tous les jeux de AV Studios sont ou ont été disponibles en version française. Des informations que j’ai, la troisième extension de Pulp Detective n’est pas concernée à cause des méventes de la deuxième en version française. L’éditeur a perdu pas mal d’argent sur ce coup là et il est assez difficile de lui en vouloir de ne pas avoir voulu retenter l’expérience une nouvelle fois. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un micro éditeur (une seule personne) et qu’un plantage sur un jeu a certainement un impact financier non négligeable. J’ai moi aussi été déçu de ne pouvoir acquérir la troisième extension de Pulp Detective, surtout que la boîte de rangement et le playmat me faisaient méchamment de l’oeil.

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