Participatif, la sélection naturelle N° 131 du 24 mars 2020

  

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N° 131

 

 Salutations ludico-participatives !

► L’ambiance n’est pas trop à la fête en ce moment et je ne vous cacherai pas que, en plus d’avoir un léger surcroît de travail (lire : j’ai la tête sous l’eau) dû au virus taquin et à ses effets collatéraux, on ne peut pas vraiment dire que j’avais la tête à me plonger dans la rédaction d’une nouvelle chronique ludique. J’ai donc failli laisser tomber et vous laisser une deuxième semaine sans lecture.

Mais après réflexion, c’est bien dans les moments difficiles comme ceux que nous traversons en ce moment que paradoxalement deviennent importantes des choses normalement totalement futiles au regard de la situation actuelle. Quoi de moins important en effet que l’état d’une campagne ou l’annonce d’un nouveau projet phare au regard des morts qui s’accumulent et dont le nombre va encore dramatiquement augmenter dans les jours à venir ? Seulement voilà, pour pouvoir garder un semblant de moral, il faut se changer les idées. Alors j’ai repris mon clavier et j’ai écrit. Et si cette chronique peut donner le sourire à quelques personnes et leur permettre un tant soit peu de tuer le temps, je n’aurais pas perdu le mien.

► Les projets en cours semblent ne pas trop pâtir des effets du virus, en tout cas pour l’instant, même s’il est quasiment impossible de dire si telle ou telle campagne se serait mieux comportée en temps normal. Plusieurs de celles déjà annoncées ont été repoussées par leur porteur à des temps plus cléments, à l’évidence d’autres reports seront effectués et on peut s’attendre assez logiquement à un ralentissement de l’activité du participatif ludique dans les semaines à venir.

En tout cas, Kickstarter essaye de palier aux problèmes potentiels pour les campagnes en cours en permettant à leur porteur d’en repousser la date de fin aux calendes grecques. Ne vous étonnez donc pas de voir des campagnes avec des durées un peu délirantes, c’est voulu. Efficace, j’en doute… mais bon…

Autre interrogation : quid des délais de livraison des projets déjà pledgés, voire même de leur aboutissement ? Pour les délais, à l’évidence il va falloir prendre son mal en patience, plus que d’habitude je veux dire. Et je ne serais pas étonné d’apprendre dans les mois à venir que tel ou tel jeu ne sera jamais livré, son éditeur ayant mis la clé sous la porte entre temps. Mais à toutes ces questions, seul l’avenir apportera une réponse.

 

 Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 ) et surtout faites attention à vous !

 
 
 

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Évolution des campagnes en cours la semaine passée

 
 
mint-control-boiteMint Control par Five24 Labs a passé une semaine remarquablement stable, autour de 35 soutiens sauf le week-end qui a curieusement vu doubler ce chiffre. À l’orée du rappel des 48 heures, la campagne est financée à plus de 7 fois par 4 300 contributeurs. Il est à craindre que ce Control soit le jeu le moins bien financé de la série des Mint (actuellement 74 000/10 000 $ et 4 330 soutiens. Fin le 27 mars).
 
 
 
 
 
who-goes-there-box-artWho Goes There ? 2nd Edition par Certifiable Studios n’aura pas vraiment connu le phénomène que l’on appelle poétiquement « le ventre mou ». Et ce, même si la semaine qui vient de s’écouler a été un peu moins soutenue que la précédente. Qu’importe, le succès est bien là : un financement à dix fois et 4 500 soutiens. Et il reste une semaine de campagne (actuellement 341 000/34 097 $ et 4 500 soutiens. Fin le 02 avril).
 
 
 
 
 
 
chronicles-of-crime-1400-box-art chronicles-of-crime-2400-box-artchronicles-of-crime-1900-box-artfr Chronicles Of Crime : The Millenium Series par Lucky Duck Games marquera définitivement le succès de la gamme des Chronicles Of Crime (car n’en doutons pas, il y en aura d’autres). La barre mythique des 10 000 contributeurs vient d’être dépassée pour un financement à 4 fois. 
La boîte des stretch goals renfermera désormais une enquête qui reliera les trois époques entre elles. Bien joué pour « forcer » à prendre les trois boîtes qui sont l’objet de cette campagne (actuellement 783 000/100 000 $ et 10 200 soutiens. Fin le 26 mars).
 
 

 

 
 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 
 

lions-of-lydia-box-art Lions Of Lydia par Bellwether Games est un jeu de bag-building et de construction de moteur, avec un peu de placement d’ouvriers dedans, sur le thème de la naissance de la monnaies dans l’antique royaume de Lydie, gouverné alors par le légendaire roi Crésus.

Le troc et l’échange sont en passe d’être supplantés par la monnaie et le riche aristocrate que vous êtes compte bien tirer parti de la situation. Pour ce faire, vous allez engager des marchands pour faire du troc aux portes de la ville contre des marchandises que vous pourrez utiliser pour faire fructifier vos terres. Lorsque les marchands lydiens arriveront de la capitale, vous aurez accès aux pièces de monnaie nécessaires pour établir pour la première fois dans l’histoire un commerce de détail.

Le matériel présenté sur la page de campagne est fort sympathique avec une direction artistique gaie et colorée. Si les illustrations ne feront certainement pas date, elles sont largement suffisantes en qualité, même si cet aspect dépendra bien évidemment des goûts de chacun. Une version Deluxe remplace le jeton « fontaine » par sa version en bois (bof…) et les jetons carton de la monnaie du jeu par leur équivalent en métal (24 pièces) et y ajoute un sac pour les y ranger. Cette version Deluxe vous sera facturée 49 $, soit 10 de plus que le pledge de base, ce qui est fort raisonnable. Le port est de 15 $ pour la France, et le jeu est uniquement disponible en anglais (actuellement 27 500/20 000 $ et 500 soutiens. Fin le 10 avril).

 

pax pamir04 S’il est un auteur qui a gagné ces dernières années le cœur d’une frange non négligeable de la population joueuse, c’est bien Cole Wehrle, ci-devant auteur de Root, Oath, et également de Pax Pamir, jeu sorti sans faire trop de bruit chez Sierra Madre Games en 2015. Repris par son auteur, celui-ci en propose une nouvelle version, avec des règles revues et un matériel luxueux, sur Kickstarter en 2018, qui attire un peu plus de 3 000 contributeurs.
 
Les retours sont dithyrambiques (le terme de « chef-d’œuvre » est même lâché par certains ; note de 8.4 sur BGG), tant pour le thème original (des factions afghanes qui cherchent à asseoir leur pouvoir sur le pays au 19ème siècle) et très bien rendu que pour le gameplay. Comme de bien entendu, le jeu devient très recherché, phénomène certainement amplifié par le succès de Root entre temps. Les rares exemplaires mis en vente d’occasion sont proposés à des prix indécents, toutes les conditions sont remplies pour proposer un reprint, et voici donc Pax Pamir Reprint par Wehrlegig Games.
 
On va faire simple, il s’agit uniquement d’un simple reprint. Pas de modification de règles ou de matériel, seule l’illustration de la boîte change. On est toujours sur une édition Deluxe, avec un matériel fort sympathique et très certainement agréable à utiliser. Le seul point notable pour nous est l’apparition d’une version française réalisée par les espagnols de 2tomatoes et en précommande directe sur leur site. Pixie Games, qui distribuera cette VF en France, aura des vues sur cette VF et nous sommes donc en droit d’espérer qu’elle sera exempte de défauts.
 
Jeu attendu, succès assuré. Et ce n’est pas le rythme indécent de cette campagne, avec sa moyenne d’environ 230 contributeurs quotidiens, qui fera dire le contraire. L’unique pledge est à 70 $, auquel l’esthète ajoutera pour 15 $ supplémentaire un set de pièces métal du meilleur aloi. Les frais de port sont de 15 $, la norme actuellement. La version française est quant à elle proposée à 69 € frais de port inclus (80 € par la suite en boutique) mais ne semble pas permettre d’obtenir les pièces métal (actuellement 325 500/10 000 $ et 5 750 soutiens. Fin le 27 mars). À lire aussi : la news de monsieur Atom. 
 
 
 
 
vampire-the-masquerade-vendetta-box-art► fr Un nouveau jeu débarque dans l’univers de la franchise de Vampire The Masquerade, Vampire The Masquerade – Vendetta par Horrible Guild. Œuvre collective de Charlie Cleveland, auteur entre autres de Subnautica, et de notre national Bruno Faidutti (pas le Bruno des montagnes donc, l’autre), le jeu est annoncé comme un jeu de cartes asymétrique compétitif à base de bluff, de déduction et de stratégie. Ludovox en parlait dans cette interview avec l’éditeur italien. 
 
Les joueurs incarnent les membres d’une confrérie de vampires qui vont se battre contre les autres confréries pour acquérir le soutien d’alliés influents et devenir le nouveau Prince de la ville. Précision importante : le jeu est pour 3 à 5 joueurs.
 
S’agissant quasiment uniquement de cartes et de jetons, on ne parlera pas vraiment du matériel pour se concentrer sur la direction artistique. Si vous n’aimez pas la couleur pourpre, passez votre chemin car elle est omniprésente. On aime ou pas, en tout cas cela donne une identité visuelle au jeu. Les illustrations quant à elles sont à mon goût plutôt moyennes. Pas laides, mais pas terribles non plus. On va dire qu’elles font le boulot. À vous de juger. 
 
Deux pledges sont proposés, un normal au prix intéressant de 30 € et le traditionnel Deluxe à 50 €. Ce gap important entre les deux est justifié par les jetons de sang remplacés par des modèles en plastique, ceux d’influence passent en version métal (50 tout de même) et 3 pistes à dés dépliables en silicone. Les frais de port pour la France sont de 12 à 15 €. La campagne se porte très bien, les 3 000 soutiens sont dépassés et elle devrait être entrée dans ses dernières 48 heures lorsque vous lirez ces lignes. Ha ! C’est disponible intégralement en français aussi (actuellement 145 300/40 000 $ et 3 100 soutiens. Fin le 25 mars).
 
 
 
paris-box-art► fr Paris par Game Brewer est le dernier rejeton du duo de choc Wolfgang Kramer et Michael Kisling. Dans le Paris de la Belle-Epoque, vous allez endosser le rôle d’un promoteur immobilier qui va chercher à tirer le meilleur parti du boom de la construction à Paris.
 
L’éditeur le dit lui-même, il s’agit d’un pur eurogame avec une mécanique simple et des tours courts, l’intérêt principal du jeu étant le scoring à base de « salade de points » (sic). En tout cas, le jeu est beau. Les illustrations de Andreas Resh rehaussent une direction artistique très Art Déco. Le matériel lui-même n’est pas en reste, avec ce superbe plateau de jeu circulaire au centre duquel trône un Arc de Triomphe en 3D.
 
On rendra le jeu encore plus désirable en optant pour la version Deluxe, laquelle remplace tous les jetons et tuiles en carton par leur équivalent en bois aux illustrations gravées à chaud. On pourra deluxifier encore plus le jeu en acquérant pour la modique somme de 17 $ un set de répliques en métal de nos bons vieux Francs d’antan.

Forcément, la note s’en ressent puisque ces 17 $ vont venir s’ajouter aux 79 du pledge Deluxe, mais aussi possiblement aux 49 de la version de base. On oubliera bien sûr pas les 15 ou 19 $ de port, fonction du pledge choisi. Dernière précision, le jeu est disponible intégralement en français (actuellement 91 300/60 000 $ et 1 300 soutiens. Fin le 03 avril).

 

lawyer-up-box-art► fr Lawyer Up est le dernier jeu présenté par Rock Manor Game, éditeur de, entre autres, Set A Watch et Maximum Apocalypse. Le premier a été superbement localisé en français par Boom Boom Games, il est prévu de faire subir le même sort au deuxième, on ne s’étonnera donc pas que BBG s’occupe de la version française de Lawyer Up, mais pas directement dans la campagne sur Kickstarter. Cela se passe sur GameOnTabletop.
 
Mais de quoi parle-t-on au juste ? Lawyer Up est un jeu de cartes asymétrique pour deux joueurs dans l’univers des tribunaux américains. L’un des joueur est un avocat, l’autre un procureur, et ils s’affrontent au cours d’un procès dans le but de faire pencher le jury de leur côté. Chaque procès a son propre background, des mécaniques particulières et des cartes dédiées. Nul doute que si le jeu trouve son public, d’autres affaires seont proposées en extension. L’avantage du système est que l’on est pas limité par le type des affaires à juger (meurtre, vol, escroquerie, etc…) ni par l’époque au cours de laquelle elle se déroule.
 
Le tour de jeu se décompose en deux phases. Une phase de draft, au cours de laquelle les joueurs tirent chacun trois cartes, en garde une, en donnent une à l’adversaire et défaussent la dernière et ce jusqu’à ce que le deck soit épuisé. Vient ensuite la phase dite de procès, au cours de laquelle les joueurs vont déposer les cartes qu’ils ont en main selon une mécanique assez maligne basée sur les symboles des cartes. Il faudra choisir une voie et essayer de s’y tenir, il est en effet obligatoire qu’un symbole de la carte posée corresponde au moins à l’un de ceux de la carte précédemment jouée.
 
Le matériel du jeu est uniquement composé de cartes et de jetons marqueurs. Au deck de cartes génériques va s’ajouter celui spécifique de l’affaire à traiter. La direction artistique des cartes des différentes affaires est adaptée en fonction du thème et de l’époque et ne sera donc pas forcément « raccord » avec celle du deck générique. Hors ce détail qui pourrait éventuellement gêner certaines sensibilités, l’ensemble des illustration est plutôt sympathique même si clairement on n’achètera pas le jeu pour ça. Quant à la qualité finale, pour la version française qui nous intéresse, on ne peut que faire confiance à BGG au vu de la qualité d’édition de Set A Watch en français (à lire : article JP sur Set a watch.)
 
Le pledge de base est à 29 $ (25 € pour la VF), celui incluant deux affaires supplémentaires est à 49 $ (45 € pour la VF). Les frais de port sont de 13 et 16 $ pour la France  (7 et 10 € pour la VF). Des minis pledges groupés de 6 boîtes mettant le gros pledge à 44 € frais de port inclus se montent localement sur le forum de Cwowd (actuellement 94 400/14 000 $ et 2 300 soutiens pour la VO ; 4 900/4 500 € et 82 soutiens pour la VF. Fin le 09 avril pour la VO, 10 avril pour la VF).
 

 

starlight-boite► fr Vous n’avez pas assez de jeu en campagne de wattmille heures ? Ou alors vous êtes à la recherche de ce type de jeu, mais dans un univers SF ? J’ai ce qu’il vous faut avec Starlight par Brendan McCaskell.
 
L’auteur présente son bébé, en toute modestie, comme « X-Wing rencontre Gloomhaven ». D’aucuns lui reprochent d’ailleurs une trop grande inspiration du gameplay de ce dernier. Les joueurs sont des pilotes de vaisseaux spatiaux qui ont réussi à quitter in extremis leur planète avant la destruction de celle-ci par un ennemi inconnu. Vous allez donc vous retrouver à errer dans l’espace à la recherche d’un endroit où vous poser, tout en cherchant à savoir qui vous a attaqué, et pourquoi.
 
Starlight est un jeu coopératif qui repose, selon l’éditeur, sur quatre piliers : l’exploration spatiale, le combat spatial, l’exploration de l’univers et la personnalisation des pilotes et des vaisseaux. Tout un programme donc. Tout ceci est au service d’une campagne à multiples embranchements à l’issue de laquelle vous pourrez continuer vos aventures en attaquant des scénarios de raid et, ce faisant, augmenter encore les capacités de votre vaisseau et personnage.

La direction artistique du jeu est en parfaite osmose avec le thème. Personnellement je trouve que cela manque un peu de couleur et que l’ensemble est quand même sombre. De plus je ne suis pas trop fan des illustrations, mais c’est uniquement affaire de goût évidemment. À voir en vrai sur la table. Les figurines de vaisseaux, mais aussi des personnages, sont plutôt pas mal et une fois peintes elles devraient égayer un peu le plateau. Bref, globalement on devrait avoir un tout plutôt agréable à l’œil.

Ce qui attire l’attention du backer averti (qui en vaut deux donc…) et qui fait sortir ce projet du lot, ce sont les annonces annexes au jeu lui-même. Tout d’abord, l’application compagnon promise, laquelle pourrait permettre le suivi de votre personnage et de votre progression dans la campagne, permettre la création de vos propres campagnes, avec gestion des embranchements et tout, et enfin partager vos péripéties dans l’espace avec le monde. Mais ce qui pose question, ce sont les quatre langues dans lesquelles le jeu va être entièrement traduit. On parle là bien entendu de la règle, mais surtout du livret de quasiment 90 pages de campagne et de scénarios. Ceci pour un primo éditeur, lorsqu’on connaît la masse de travail que représente une traduction dans une seule langue et surtout son coût, laisse légitimement craindre soit du retard de la livraison, soit une traduction pas vraiment parfaite, soit un mix des deux. Mais l’avenir nous le dira.

Le pledge de base est à 105 CA$ (environ 68 €) et le pledge au-dessus, qui ajoute un système de rangement de chez GameTrayz et les figurines de tous les ennemis en remplacement des standees, est à 155 CA$, soit 101 € environ (actuellement 469 700/25 000 CA$ et 4 150 soutiens. Fin le 11 avril).
 
 

 

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Ils débarquent cette semaine

 

lost-atlantis-box-art► Lost Atlantis par Alderac Entairtenment Group – le 24 mars

Un 3X, mais sous l’eau.

 

 

 

 

frosthaven-box-art► Frosthaven par Cephalofair Games – le 24 31 mars

Campagne repoussée d’une semaine, au 31 mars.

 
 
 
 
 
 
 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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11 Commentaires

  1. Christopher 24/03/2020
    Répondre

    Hello, un petit message d’encouragement : ça fait des années que je lis tes articles décrivant l’actualité des campagnes et je tenais une fois de plus à te remercier de les faire et de les publier sur facebook ! Je ne lis certe pas tout, mais j’apprécie ton travail ! Merci de me permettre de me distraire comme tu le précises et surtout de m’informer de ce qui se passe. Porte toi bien ainsi que ta famille

    • Gougou69 25/03/2020
      Répondre

      Et bien, merci pour ton assiduité et tes encouragements, que je te retourne d’ailleurs. On en a tous besoin en ce moment. Quant à ma famille, j’ai la chance qu’elle se porte bien et que pour l’instant elle soit peu impactée par la situation. J’espère qu’il en va de même pour la tienne.

  2. David BBG 24/03/2020
    Répondre

    Merci pour la longue partie sur Lawyer Up ! Et bon courage pour la suite.

    David

    • Gougou69 25/03/2020
      Répondre

      Vraiment de rien. J’ai hésité à mettre un coup de cœur pour l’ensemble éditeur /theme/éditeur VF, mais il y a un je ne sais quoi qui me fait douter que ça me plaise vraiment au final. J’ai trouvé une façon simple de lever ce doute à terme : j’ai pris un all-in sur un PG lyonnais. Comme ça je saurai et je soutiens modestement un petit éditeur français qui fait de l’excellent travail (on ne te l’a peut-être jamais dit, mais bravo pour Set A Watch ).

      Bonne continuation et bon courage en ces temps particuliers.

  3. Stcko 25/03/2020
    Répondre

    Merci Gougou

  4. morlockbob 25/03/2020
    Répondre

    puisque je vous tiens, Lawyer up est rejouable ou chaque procès est unique et jouable une seule fois ?  merci

    • Gougou69 25/03/2020
      Répondre

      Chaque affaire est très rejouable du fait de la diversité des façons de les aborder, tant du côté de l’avocat que du procureur. Aucun doute là-dessus.

  5. Fred 25/03/2020
    Répondre

    Hello, je lis presque toutes tes chroniques également. Je suis un backer un peu frénétique même si j’essaie d’être raisonnable.
    Pour info, les pièces métal sont bien dispos chez 2Tomatoes pour Pax Pamir. Du moins, je les ai commandées et la commande s’est bien passé (comprendre : j’ai bien été débité :D) : https://2tomatoesgames.com/en/shop/224-pax-pamir-francais.html (en bas de la page : Monedas / Pièces de Monnaie)

    Merci pour ce que tu fais.

    Et à tous : portez-vous bien

    • Gougou69 25/03/2020
      Répondre

      J’ai effectivement appris ce matin que les pièces sont disponibles sur le site de 2tomatoes. Pourtant je les ai cherchées…

  6. Bagheera 25/03/2020
    Répondre

    Merci beaucoup de continuer à nous faire profiter de ton oeil averti dans le contexte actuel. C’est un plaisir de te lire chaque semaine.

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