La folle tendance des bars à jeux [avec Xavier Berret]

L’El Dorado « bars à jeux »

Face aux établissements de débits de boissons impersonnels et souvent onéreux, les bars à jeux savent proposer une parenthèse authentique de convivialité qui ouvre un nouveau champ des possibles pour les amateurs de découvertes ludiques.
Le bar à jeux, c’est un lieu pérenne où naît la possibilité de rassembler une cible de passionnés tout en touchant le grand public. Ce dernier, si recherché par les créateurs de jeux, vient se rendre ici pour passer un petit moment de détente, prêt à découvrir les merveilles du monde caché des jeux de société modernes. Au contact de la communauté des joueurs, ceux-ci étant rarement placides à l’idée de partager leur passion, le néophyte peut se mettre en selle dans un lieu accueillant, offrant boisson, parfois restauration, et surtout généreux en gammes de boîtes de jeux.
Le bar à jeux est un lieu ouvert, d’échanges, de découvertes, de rencontres, de partages, bref il redonne un peu d’humanité à notre monde chevillé aux échanges virtuels. Peut-être les avez-vous vus pousser comme des petits champignons ici ou là ? Encore très récemment Les Castors à Montpellier, l’Antre Jeux à Limoges, Le Lauranna à Villefranche sur Saône… La tendance des bars à jeux est nette depuis deux ans et s’accentue avec l’arrivée de franchises (Ludibreak). 

 

Souvenez-vous… Nous avions interviewé Xavier de L’Heure du jeu quand Ludovox avait quelques mois, en juillet 2014. La folie des bars à jeux était bien loin d’être ce qu’elle est aujourd’hui. 5 ans se sont écoulés, et son établissement breton se porte mieux que jamais. Entre temps, le Réseau des cafés Ludiques est né, on vous expliquait tout ça par ici, et Xavier en est aujourd’hui le Président. Bref, sur le sujet du bar à jeux, il est incollable. Ça tombe bien, on avait quelques questions. 

 

Bonjour Xavier ! Commençons par une colle d’histoire. Sais-tu à quand remonte le concept de bar à jeux ?

Bon, je ne suis pas un historien des bars à jeux. De mémoire, je crois avoir lu que les premiers bars à jeux étaient en Corée à Séoul à une époque où les salles d’arcades commençaient à voir le jour. En France, le concept est apparu avec Baraka Jeux à Montpellier et Oya à Paris il y a presque 25 ans. À ce moment là, les jeux de société modernes n’étaient pas encore si nombreux ni si développés. Baraka Jeux proposait (et propose toujours) de nombreuses activités de loisirs indoor, comme du billard, des fléchettes, un circuit géant de voitures électriques en périphérie de ville, tandis qu’Oya a développé une activité de localisation et de distribution de jeux, dont on connaît aujourd’hui le succès avec The Mind par exemple.
Par la suite, il y a quinze ans, Moi j’m’en fous je triche a ouvert ses portes à Lyon et a essaimé un nouveau modèle : le bar à jeux associatif reposant sur le bénévolat, une vraie buvette et des actions au cœur de ville pour développer la pratique du jeu. 

J’ai envie de dire que les premiers bars à jeux en société ne vivant que de l’activité bar et professionnalisant cette pratique ont été La Muse Café à Bordeaux, K Fée des Jeux à Grenoble ou le Strata J’Aime à Rouen il y a un peu plus de dix ans.

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Xavier Berret dans son bar à jeux

 

 

Parlons un peu du dispositif. Ce qui définit le bar à jeux, c’est d’avoir des boissons et des jeux. Y a-t-il nécessairement des serveurs-animateurs qui connaissent bien les jeux ? Parfois, les jeux sont en accès libre mais il faut consommer, parfois l’accès aux jeux est rendu payant en plus. Quels sont les divers systèmes de fonctionnement ? 

Pour moi, l’accompagnement du joueur dans sa pratique et sa découverte du jeu de société est ce qui distingue le bar à jeux du bar avec des jeux.
Les jeux dans les lieux de débits de boissons sont aussi vieux que les débits de boisson. Un paquet de cartes, cinq dés et une piste de Yams, des jeux d’adresse comme des fléchettes, mais aussi des jeux de société plus modernes, se retrouvent aisément dans n’importe quel bar, lieux de socialisation par essence. Cependant, la mise à disposition d’une collection significative et d’un accompagnement est pour moi l’une des frontières entre bar à jeux et bar avec des jeux. 
Ensuite, il faut réguler l’accès aux jeux. Les bars à jeux ont longtemps, et parfois toujours, des soucis de rentabilité. 
Les clients viennent parfois des heures et ne renouvellent pas toujours leurs consommations aussi souvent qu’il le « faudrait ». De plus, les jeux et leur animation ont un coût qu’il faut ajouter aux charges du bar (loyer, personnel…) que les autres bars n’ont pas. 
Cela fait que plusieurs modèles existent car chacun tente d’apporter sa réponse à ce problème. L’accès libre et gratuit mais soumis à consommation est aujourd’hui le plus répandu en province. À Paris, essentiellement, l’accès aux jeux est presque toujours soumis à un droit, souvent modeste, payé par les personnes en plus des consommations. Cela peut se comprendre par les charges exorbitantes de leurs loyers notamment. 
Certains lieux comme le Shrubbery à Lyon ont également mis en place un accès payant pour signifier que le jeu n’est pas gratuit, qu’il a un prix et que le temps passé par quelqu’un à l’expliquer a une valeur. C’est une démarche qui a un sens et qui se respecte totalement, même s’il faut beaucoup de pédagogie pour être expliquée à la clientèle. 
Dans tous les cas, il faudra aux équipes en place faire preuve de pédagogie pour solliciter des consommations régulièrement auprès de certains publics qui, malheureusement, ne jouent pas le jeu. 

 

Où va ta préférence personnelle et pourquoi ?

À titre personnel, je milite pour l’accès gratuit mais soumis à consommation car je suis convaincu que, dans la tête du joueur, le coût d’accès est intégré dans le prix de la première consommation, et qu’elle devient alors prohibitive, notamment à certains publics (familles, étudiants, sans emploi ou travailleurs pauvres). Je suis convaincu qu’en supprimant ce prix d’accès, il n’y a pas de baisse de chiffres d’affaires et que le temps passé à expliquer ce coût est plus utile à faire autre chose… Mais je ne m’appuie pas que sur mes convictions : quatre bars (Bonne Pioche, La Tète dans le Pion, K fée des Jeux et Game Taverne) ont abandonné l’accès aux jeux payant et n’ont pas vu leurs activités décroître, bien au contraire.

Les Castors, qui ne désemplissent pas

Les Castors, qui ne désemplissent pas

 

 

Prenons un peu des nouvelles du Réseau des Cafés ludiques qui a fêté ses deux ans dernièrement. Est-ce toujours une association à but non lucratif ? Combien avez-vous de bars à jeux dans vos rangs actuellement ? 

Le réseau des cafés ludiques est officiellement né en février 2017 avec une quinzaine de bars à jeux, mais il est issu d’une démarche bien plus ancienne de quatre cafés jeux associatifs (Moi j’m’en fous je triche, Archijeux, le Dé masqué et La Feinte de l’ours) qui ont souhaité se regrouper et se rapprocher. Au fil du temps, ce noyau dur a ouvert ses portes à d’autres structures et à des bars en société. 
Nous sommes constitués en association loi 1901 à but non lucratif et ne possédons aucun salarié ni ne versons de rémunération/indemnité à personne. 
À ce jour, nous avons 33 cafés jeux adhérents. C’est à peu près la moitié des bars à jeux en France. Nous n’avons pas la vocation ni la volonté de fédérer tous les cafés jeux. C’est une démarche de nous rejoindre et elle doit s’accompagner d’un engagement, d’une volonté de faire grandir le réseau.

Nous tirons nos revenus pour l’instant des adhésions annuelles d’un montant libre (minimal à 20€, mais la moitié ou presque des adhérents donnent plus que le montant minimal) et des bénéfices générés par la buvette du Off de Cannes, que nous gérons depuis quatre ans.

 

Quels sont ses accomplissements principaux depuis la création ? 

Le réseau a trois objectifs : 

  • l’aide aux porteurs de projets pour établir de nouveaux cafés jeux ;
  • le partage de pratiques entre membres du réseau ;
  • la valorisation des cafés jeux et la reconnaissance du jeu comme objet culturel.

 

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Moi j’m’en fous, je triche, un des pionniers des cafés-jeux

 

Au niveau des réalisations, elles sont multiples et souvent invisibles. Sur l’aide aux porteurs de projets, nous avons apporté de l’aide à plus d’une soixantaine de personnes en deux ans qui se posaient des questions et/ou avaient un projet de bar à jeux.
Un tiers environ a depuis ouvert ou est en passe d’ouverture de son lieu. Sans le réseau, (et avant le réseau), ces personnes se seraient probablement tournées vers des cafés jeux individuels qui auraient pris du temps, ou pas, pour répondre individuellement. C’était une aide très chronophage que nous fournissions déjà presque tous. L’une de nos premières réalisations a été de mettre un place un outil permettant de recenser toutes les questions des porteurs de projets et toutes nos réponses. Tout est public, visible, consultable. Ainsi, nous savons que nos réponses ne se perdent pas et sont (ou seront) utiles à d’autres qui passeront par les mêmes phases du montage de projet. 

Au niveau du partage des pratiques, nous avons mis en place l’année dernière plusieurs dossiers dont un sur l’accessibilité initié par un partenariat avec Accessijeux. Nous avons acquis au premier semestre 2018, avec l’aide d’éditeurs partenaires, 25 kits de 7 jeux rendus accessibles aux déficients visuels et nous les avons offerts aux cafés jeux membres du réseau. Ce partenariat est amené à se poursuivre et nous avons mis en place une commission de travail réunissant plusieurs cafés jeux pour réfléchir et partager nos pratiques en élargissant la problématique de l’inclusivité en abordant le handicap notamment via des ateliers jeux en langue des signes pour les publics sourd ou malentendant (qui ont déjà lieu dans certains bars), l’égalité femmes-hommes, le racisme ordinaire ou le rapport à l’âge. 

Ce n’est qu’un exemple de partage de pratiques parmi d’autres, parfois plus anecdotique, comme nos méthodes de rangement des jeux ou la composition des planches apéritives dans nos bars…

Enfin, sur le troisième point, nous avons cherché à nous engager dans des démarches au sein du monde du jeu. Par exemple, nous avons décidé de soutenir cinq médias ludiques, leurs indépendances et autonomies financières, et pour cela, nous avons décidé de verser un don annuel au nom du réseau et d’inciter nos membres à contribuer via les tipee ou abonnements de ceux-ci [Ndlr : news sur le sujet]. 
Nous avons également décidé de soutenir et promouvoir la levée de fonds de la société des auteurs de jeux dans leur démarche de reconnaissance du statut d’auteur et du statut du jeu de société.

 avril 2019 reseau des cafés ludiques

 

Sais-tu combien y a-t-il de bars à jeux actuellement en France ? 

Pour définir combien il y a de bars à jeux, il faut d’abord définir ce qu’est un bar à jeux. Mettre des frontières revient à exclure.
Par exemple, nous ne comptons pas les boutiques-bars à jeux comme des bars à jeux. De fait, cela exclu du périmètre un certain nombre de lieux pourtant significatifs dans le paysage ludique francophone comme le Nid Cocon ludique à Paris ou Au beau Jeu à Lille. Je comprends très bien qu’ils se définissent notamment comme bars à jeux, ce qui est légitime, et nous réfléchissons à modifier nos premiers statuts pour appréhender une vision plus large de la notion de bar à jeux. Nous ne comptons pas non plus les bars à jeux avec une ludothèque mais qui ne se revendiquent pas bars à jeux. Avoir des jeux, comme je le disais, ne suffit pas. La démarche de promotion et de mise en avant est essentielle. 
Ainsi, le dernier bar avant la fin du monde, à Paris ou à Lille, par exemple, ou les Arpenteurs, à Lyon, se trouvent à la limite de notre périmètre. 

Donc, si on ne garde que les cafés ludiques tels que nos statuts les définissent, je dirais qu’il y en a entre soixante et quatre-vingts. Et, je pense, le double si on a une vision plus large de la définition.

 

L’augmentation des ouvertures d’établissements est très impressionnante ces derniers temps…  

Le nombre d’ouvertures ces derniers mois est très important en effet. La moitié du réseau à moins de deux ans d’existence et presque chaque semaine, il s’ouvre un nouveau lieu. En mars, j’en dénombre trois (Les Castors, l’Antre Jeux, Le Lauranna) mais je sais qu’il y en a certainement qui sont passés sous mon radar. Il y a encore beaucoup de places, et des projets différents, s’adressant à des publics spécifiques comme en milieu rural par exemple, sont encore à inventer. Il est devenu très difficile de suivre toutes les ouvertures, alors qu’il y a encore deux ans, je pouvais aisément citer presque tous les lieux en France.

 

Et dans ton bar à jeux, as-tu également noté une augmentation de l’activité ? 
Aujourd’hui, dans mon établissement, nous sommes en phase de très grande croissance. Quelque chose d’anormal avec un +20% d’activité après une année où nous faisions déjà du +20% alors que mon taux de croissance sur les 5 premières années étaient plutôt entre 5 et 10%. C’est très significatif et cela me « contraint » pour faire face, à embaucher et à réinventer des process et nos routines. Aujourd’hui, L’Heure du Jeu permet de rémunérer l’équivalent de six temps pleins, et nous pensons encore embaucher deux personnes de plus pour la rentrée de septembre…
 
 
Cela représente combien de visiteurs ? 
 
J’estime que nous avons entre 20 et 22 000 personnes qui rentrent dans notre bar par année alors que nous n’avons que 70 places assises… Si on fait un ratio, c’est un taux d’occupation moyen proche du 100%. Et, pour échanger avec d’autres gérants de bars à jeux via le réseau, je sais que je ne suis pas le seul à faire face à une telle croissance. Preuve en est notamment l’agrandissement en cours du K Fée des Jeux, ou des réflexions de déménagement ou d’ouvertures d’annexe dans certains lieux (mais je ne peux pas les nommer…).
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Des lieux cosy avec des jeux bien en valeur : the Good Game joue le jeu

 
 
 

Connais-tu des franchises de bars à jeux actuellement en France ? 

Les franchises de bar à jeux, par définition, n’ont pas vocation à adhérer au réseau des cafés ludiques. Pour grossir le trait, elles marchandent et valorisent ce que nous offrons. 

Nous avons recensé une active (Goga) et une en développement (Ludibreak). On peut peut-être ajouter Jeux Barjo à Bordeaux et Libourne, mais je ne connais pas leurs accords en dehors du fait qu’ils portent le même nom.

Mais là aussi, il faut rester prudent sur les mots que nous utilisons. Dans le cas de Goga, il me semble qu’il s’agit davantage de filiales que de franchises. 

 

Quel est ton regard sur ces nouvelles entreprises ?

Quand je vois la somme de travail et d’investissement que les porteurs de projets déploient pour monter leurs lieux, je ne comprends pas, à titre personnel, le besoin de s’affilier à une franchise. Monter un bar à jeux, puis le gérer au quotidien, est un parcours du combattant et je ne crois pas dans la solution miracle. Je suis convaincu que, même en franchise, l’ouverture n’est pas si simple et qu’il y reste beaucoup de travail pour celui ou celle qui monte son projet. Devenir entrepreneur c’est aussi assumer une part de risque, se former à de nombreux métiers et savoir s’entourer de personnes compétentes rémunérées au juste prix. De fait, de la part des porteurs de projets, je ne m’engagerai pas dans cette voie.

De la part des exploitants et franchiseurs, il peut sembler légitime d’ouvrir plusieurs bars, notamment aujourd’hui quand ceux-ci sont en plein essor. C’est le cas par exemple de l’équipe des Tricheurs à Toulouse qui ont ouvert un second bar en décembre à Strasbourg. Ce n’est pas la même chose d’ouvrir un second établissement, dans la même ville ou dans une ville différente et d’y salarier une équipe que de s’approprier une partie du travail et de la société d’un porteur de projets par un jeu de miroir aux alouettes… 

 

Que dirais-tu aux personnes qui se lancent aujourd’hui dans cette aventure du bar à jeux ? 

Ouvrir un bar à jeux est un parcours d’obstacles. Quand on pense avoir franchi une étape, des nouveaux pièges se dressent devant nous. 
Par exemple, trouver un local, pour beaucoup, est la clé. En fait, ce n’est qu’un palier… Les démarches bancaires, comptables, administratives (licences, accessibilité, sécurité, autorisation de travaux), commerciales (fournisseurs) et promotionnelles (partenariats locaux, développement d’une clientèle) viennent tour à tour et souvent, en même temps ! Et en parallèle vient le temps des travaux où il faudra souvent assurer le rôle de conducteur de chantier et d’homme à tout faire… Le jour de l’ouverture, les porteurs de projet sont souvent aux bords de l’épuisement, et pourtant, ce n’est que le début du marathon car tous les jours, il faudra assurer l’accueil, le service, l’animation et la gestion des réapprovisionnements.

Je dépeins un bien sombre tableau, et pourtant, cela fait sept ans que je fais ce métier, et je ne suis pas près d’en changer. 
Au final, il ne faut pas oublier ce qu’il nous apporte : nous sommes des vendeurs de bonheur ! Nous proposons des moments hors du temps, dans un cadre de convivialité où le jeu est la clé de voûte. Par essence, nous apportons de la futilité. Entendre ces rires, voir ces sourires, permettre de tricher, de contourner les règles et de s’affranchir de la réalité, l’espace de quelques instants. Faire des tas de rencontres et en permettre bien plus. Le jeu en vaut carrément la chandelle.

 

Merci pour ton temps et bonne continuation ! 

 

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19 Commentaires

  1. Tasslehoff 17/04/2019
    Répondre

    « L’une de nos premières réalisations a été de mettre un place un outil permettant de recenser toutes les questions des porteurs de projets et toutes nos réponses. Tout est public, visible, consultable. »

    Ça serait intéressant un lien vers cet outil public.
    En tout cas, interview intéressante.

  2. Kurgy 17/04/2019
    Répondre

    Très intéressant tout ça. J’ai failli franchir le pas l’année dernière, mais devant les incertitudes trop nombreuses j’ai finalement renoncé. Il faut tout de même une assise financière assez solide lorsque l’on a une famille à nourrir. En tout cas chapeau à tous les entrepreneurs que se sont lancés, c’est formidable que de tels lieux existent.

  3. Matthieu d'Epenoux 17/04/2019
    Répondre

    Un très bon interview !

  4. kev* 18/04/2019
    Répondre

    Article très intéressant, mais est-ce que l’attrait pour ces lieux ne serait pas lié au manque d’espace dans les habitations ?

    • fouilloux 18/04/2019
      Répondre

      Au manque d’espace je ne sais pas. A la possibilité d’avoir accès à beaucoup plus de jeux que chez soi, c’est certain.

      • Xavier Heure du Jeu 19/04/2019
        Répondre

        C’est l’analyse de Patrice et Niels (de la Revanche et du Nid cocon Ludique) tous deux à Paris dans leur itw par proxijeux. Je pense que cela joue en effet dans les grandes métropoles où les appartements sont petits et la possibilité de recevoir chez soi plus limité.

        Dans des villes moyennes ou en milieu rural, cela ne joue plus. En prenant notre exemple, je pense que l’attrait pour mon lieu est bien davantage lié à la présence des jeux, des conseils et de la qualité du bar et la diversité de sa carte.

    • Umberling 18/04/2019
      Répondre

      La question mérite d’être posée. Je pense que la disponibilité des jeux et la barrière de l’explication  en convainquent plus d’un. Il y a aussi le lieu lui même (convivial, central, hors du foyer dont parfois un ou plusieurs membres sont réfractaires), le côté social d’un bar. Je suppute, parce que mon expérience personnelle est biaisée.

    • Shanouillette 19/04/2019
      Répondre

      c’est vrai que le j2s est une passion encombrante comparativement au jv par exemple !

    • Guillaume 26/04/2019
      Répondre

      Un des attraits me semble aussi d’avoir un lieu où il est possible de passer une bonne soirée entre amis et où l’on peut s’entendre. La musique est rarement forte, et bien que l’ambiance soit parfois un brin bruyante, on peut discuter, s’amuser sans avoir à tendre l’oreille pour entendre ce que dit l’autre. Je n’ai jamais aimé les bars « classiques » pour cette raison.

      Deuxième raison, et pas des moindres, il n’y a pas, ou très peu, de gens bourrés. Les filles peuvent venir sans risquer d’être invectivées toutes les 5mn ce qui explique en partie que nos établissements sont généralement à 50/50 au niveau du genre. Les gens venant pour s’amuser, il n’y a pas de confrontation, pas ou peu de jugement (difficile de faire le malin avec la grue de Lift it sur le front ou les lunettes de Ta mère en slip sur le nez), ce sont des endroits sûrs.

      Cela contribue je crois au succès des bars à jeux.

  5. Antoine Roffé 19/04/2019
    Répondre

    Super article !!!

  6. Soso 21/04/2019
    Répondre

    Je trouve que « l’appellation » bar à jeux est un peu usurpée pour certains. Je suis allée 3 fois aux Castors depuis son ouverture, et le choix et le type des jeux proposés (petits jeux, ambiance) ne me fait pas du tout penser à un bar à jeux. Sinon beaucoup de bars à Montpellier sont également des bars à jeux. Après le bar des Castors est très agréable, il vient d’ouvrir, et peut-être évoluera t-il vers le bar à jeux …

    • fouilloux 21/04/2019
      Répondre

      Je ne comprends pas cette remarque. Est ce que les « petits » jeux (j’utilise aussi ce terme mais il me plaît de moins en moins) et les jeux d’ambiance ne sont pas des jeux? Et du coup, quels jeux faut-il pour être un bar à jeux? Vous avez beaucoup de bars à Montpellier avec : Azul, Medieval Academy, Team Up, Looney Quest, Kingdomino, Galerapagos, 6 qui prend, sushi Go? (et là je ne cites que ceux que je vois sur la photo). Si oui, je déménage demain!

    • Umberling 21/04/2019
      Répondre

      Comme l’explique Xavier dans l’interview, il y a la question de la consommation. Des gens lançant un Terraforming mars vont mobiliser beaucoup d’espace pendant longtemps pour, au final, peu de consommation (donc peu de revenus pour le bar). Des jeux plus rapides favorisent les pauses, les mélanges.

  7. Mr Gumby 22/04/2019
    Répondre

    Bravo pour cette excellente et très instructive interview. J’y ai de plus le plaisir de retrouver un de mes lieux ludiques rennais favoris dans Ludovox.

  8. Bouquard 15/08/2019
    Répondre

    Bonjour, juste pour info le 1er bar à jeux de Bordeaux s’appeler le Ze Zem et a été crée en 2000 / 2001 bien avant La Muse café, par un parisien fan de l’Oya. Le lieu a poursuivi son activité et s’est développé avec Jeuxbarjo qui l’a racheté en 2010.

    Cordialement

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