Andor, la légende de Gardétoile. Une extension qui brille ?

Nous vous parlions de la future grosse extension (Voyage vers le nord) justement ce matin ! C’est fou. À la rédac, on aime bien Andor, même si un certain Shaman râle contre l’artificialité du système de temps. Alors quand on a testé Gardétoile, le petite extension d’Andor, on s’est réjoui de pouvoir fritter du Gor, du Skral et du Troll à nouveau.

Petite boîte,dont le contenu tient dans celle, déjà bien pleine, d’Andor.

Narration incertaine

La légende de Gardétoile, ça raconte quoi ? Ben… oui, c’est comme le Port-Salut, c’est marqué dessus. On garde le même fonctionnement qu’Andor : du matos, et pas de règles : tout est inscrit sur les cartes de scénario. Sauf qu’un guide illustré vient compléter la chose : que peut-il se passer après la victoire des aventuriers sur Varkur le sombre mage et Tarok le dragon ?

Et bien… Personne n’est d’accord.

Gardétoile se génère de façon totalement aléatoire, et chaque partie est une version différente de l’histoire des aventuriers.

Une menace de plus plane sur Chaumebourg… Enfin, une. Bien plus que ça. Six nouveaux boss, des déroulements un peu différents, et des objets aussi. Le matériel charme toujours autant, et intrigue aussi : à quoi vont servir ces pions d’incendie ? La pieuvre géante, ce ne serait pas celle du lac souterrain ? C’est quoi cette bête pleine de fumée ?

Bref, on veut en découdre. Sévère. Regardez plutôt les figurines : les loups, l’esprit du feu, le Khrader, le cartographe et le voleur.

 

Vous ne passerez pas !

Ce scénario aléatoire nous place sur la carte extérieure, et non dans la mine. C’est peut-être un peu dommage, car la mine était déjà sous-exploitée dans le jeu de base… Mais quel plaisir de retrouver le hameau, son vieux moulin, l’Arbre aux Chants et la rivière brumeuse…

Chaumebourg sous assaut, ça ne rigole pas. Dès l’installation, Trolls et Skrals sont tout près des maisons, prêts à saccager, piller et tuer. Pas cool, dites !

Autre vue du matos : le faucon cornu, la torche, la base et le sommet du temple enflammé, Gardétoile, des rondins, des jetons magie, incendie, LE POULPE, et les engins de siège. Le matériel est toujours aussi beau, et illustré par l’auteur lui-même. Autant dire que c’est dans le ton, au poil, et que rien ne dépasse.

 

Les conditions de victoire sont simples, ou en ont l’air. Il faut repousser la vague de monstres pour n’en laisser passer qu’un certain nombre déterminé par le nombre de joueurs, ramener une herbe médicinale, une potion de la sorcière pleine (même pas le droit d’en boire une goulée !) et un champignon à Chaumebourg, avant de dézinguer une menace qui ne manque pas d’apparaître. Un big boss, qui va de l’engin de siège au temple maudit, en passant par la créature venue du fond des âges.

 

Level up !

Les aventuriers partent bien entendu mieux équipés, dotés d’objets magiques, utilisables chacun une fois par jour :

  • Le sablier redonne trois heures à n’importe quel joueur.
  • Le faucon cornu peut être utilisé comme un faucon normal, mais peut aussi être utilisé pour obliger un monstre (mais pas un boss) à ne lancer qu’un seul dé. Ou comment éviter les doubles malvenus !
  • La torche permet de faire fuir un monstre d’une case. Utile pour casser les « autoroutes » de monstres !
  • La flûte redonne 1D6 points de volonté à son propriétaire, et les autres personnages sur sa case ou sur les cases adjacentes.

Ouep, vous ne rêvez pas, c’est du bon ! Ça occupera tout de même de précieux emplacements d’inventaire (ovale pour la torche et le faucon). Et on les a dès le début. Faut dire, le défi impressionne par sa difficulté. Si on avait trouvé Andor un peu simple, là, c’est une autre paire de manches.

Autres nouveautés en pagaille :

  • Des loups feront leur apparition, parce que c’est l’hiver. Ils bouffent les paysans, remplissent le château, mais si on bute leur alpha, on les apprivoise et ils agissent comme un bonus au combat.
  • Les champignons sont des ressources à aller cueillir en forêt. Chez les marchands (sauf chez les elfes), ils valent des pièces d’or !
  • Enfin, Gardétoile arrive tard dans la partie, soit récupéré avec une quête annexe, soit en terrassant Varkur, qui est de retour pour nous jouer un mauvais tour (lecteur, je te vois soupirer, mais on a les références qu’on peut !). Gardétoile est un bouclier légendaire, qu’on peut bien entendu utiliser normalement (avec 2 charges), mais qu’on peut aussi « user » pour empêcher un type de monstres de se déplacer en début de tour ! Une option très intéressante, qui, couplée à la torche, offre aux joueurs un super moyen de contrôler le jeu.

 

Jeu de plateau +1 contre les joueurs

L’extension Gardétoile, c’est super dur, les boss sont tous plus vicieux les uns que les autres, entre l’esprit du feu qui fait tout flamber (surtout la volonté des joueurs), la catapulte et la tour de siège qui démolissent Chaumebourg, Varkur qui revient pour empêcher les joueurs de combattre ensemble,… Il y a même un mode super difficile, où on rajoute un horrible événement.

On n’est pas dans la mouise. Pas du tout… Remarquez qu’un éboulis projeté par la catapulte a rempli une des cases du château. Et que les Trolls sont légion…

 

Mais, en dehors de la difficulté, est-ce que ça renouvelle Andor ? La réponse est oui, mais à un certain prix. L’installation du plateau devient longuette : le matériel, multiplié, encombre un peu la table et le plateau est légèrement moins lisible qu’avant (mais légèrement). Et puis un seul scénario, même aléatoire, c’est un peu chiche. Deux, c’aurait été mieux, surtout si l’on avait pu retourner dans les tréfonds des mines naines…

Toutefois, Gardétoile pallie aux faiblesses d’Andor en offrant un challenge modulable, et, si l’on joue une fois chaque boss, on en aura au bas mot pour 10 heures de jeu endiablées. Vous allez me dire, dix heures c’est pas beaucoup, mais, eh, c’est une extension. Et 10h, c’est si vous vainquez 1 fois chaque boss, et que vous triomphez à chaque fois. Ensuite, si vous êtes féru du jeu, la boîte de base vous proposait déjà des outils pour faire vos propres scénarios, alors, avec Gardétoile, vous aurez le plein d’idées et de matériel pour construire de super scénarios !

Le jeu reste plus facile à quatre qu’à deux, surtout que l’inventaire est bien plein, de base. On ne saurait trop vous conseiller de prendre deux personnages chacun, si vous êtes dans cette configuration.

Verdict : Gardétoile sait renouveler Andor, mais ne propose qu’une seule aventure, même si modulaire. On est très contents, et un peu tristes ! Mais très contents. Donnez-moi cette hache, que je retourne mettre un Skral en pièces.

 

Récapitulatif

Andor : la légende de Gardétoile

Auteur : Michael Menzel

Illustrateur : Michael Menzel

Éditeur : Iello

2 à 4 joueurs, 10 ans et plus

Durée : 90 minutes

Thème : aventure, medieval fantasy

Mécanismes : coopération, dés, placement tactique

Prix de vente constaté : ~17€

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2 Commentaires

  1. Ludovox 05/09/2014
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    c’est la journée Andor !

  2. Zuton 22/09/2014
    Répondre

    Il me tarde de tester mais le temps de mise en place et les nouveautés ont toujours le dessus… vivement qu’il pleuve et qu’il fasse froid pour appréhender cette nouvelle légende , tranquille au coin du feu… euh, certainement pas si tranquillement que cela !

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