Préparez vos mouchoirs ! Rencontre avec un joueur « kleenex »

Alors ça faisait un moment que je voulais écrire un article sur un profil de joueur que je vois souvent décrié sur les pages du monde ludique, je veux parler ici duuuuu….roulement de tambour….
 
 
« joueur : Kleenex« 
 
 
Mais siiiiiiiiii ! Vous savez, c’est ce joueur qui achète un jeu pour faire une partie et qui y rejoue éventuellement 1D4 fois dans sa vie ! 
 
Il est décrié parce qu’on dit de lui que c’est un acheteur compulsif, qu’il ne va pas au bout des jeux, qu’il ne peut pas parler des jeux parce qu’il ne fait que les aborder, parce qu’il gâche le travail des auteurs en ne jouant aux jeux qu’une fois et qu’il ne peut donc pas en retirer toute la substantifique moelle, parce que c’est la crise et que quelque part, c’est sûrement de sa faute !
 
Bien, j’aimerai donc vous écrire un petit plaidoyer sur ce type de joueur, d’une part parce que j’en fais parti (et je suis mégalo-narcissique-Cortex-qui-dominera-le-monde), et d’autre part, pour élargir un peu le débat sur « de la bonne façon de jouer » (et c’est bien ce qui est intéressant ici !).
 
Pour ce faire, je vais m’adonner à une pratique souvent usité par le milieu journalistique, à savoir, l’auto-interview :
 
 
Le Monde (quitte à être mégalo, autant aller jusqu’au bout :p) : 
« Bonjour Monsieur, en raison des pressions qui pèsent sur vous nous garderons votre anonymat en vous appelant monsieur Kleenex Man. »

Kleenex Man (voix déformée) :
« Bonjour, vous pouvez m’appeler Kleenex. »
 
LM : « Depuis 6 ou 7 ans, vous êtes joueur de jeux de société et votre passion n’a fait que croître. Diriez-vous aujourd’hui qu’il s’agit d’une addiction ? »

K : « Non, pas du tout, je m’arrête quand je veux. Il se trouve que j’ai redécouvert le jeu en 2007 après avoir pratiqué beaucoup de jeux de rôle et de jeux de cartes. C’était une période de ma vie qui avait besoin de renouveau et j’ai profité de l’essor du jeu de société moderne pour prendre le train en marche. Aujourd’hui, c’est une passion, comme d’autres vont à la pêche ou au bowling ! »

LM : « Certes, pourtant, vous la pratiquez de manière singulière en achetant des jeux assez chers et en y jouant qu’une ou deux fois, n’est-ce pas du gâchis ? »
 
K : « Haha ! Je vois où vous voulez en venir Bob ! Je peux vous appeler Bob ? Disons que je trouve énormément de plaisir dans la découverte. J’aime voir un nouveau jeu se dévoiler devant moi, son plateau, son monde, ses règles. J’aime y louvoyer de long en large pour arriver à mes fins. »
 
LM : « Mais que faites-vous des jeux après ? »
 
K: « Je les garde pour la plupart quand ils m’ont plu, quand ils m’ont donné une émotion et il m’arrive d’y rejouer, rarement, mais ça peut arriver. Un des jeux qui m’a laissé le plus d’émotions cette année c’est Clash of Culture que j’ai découvert. J’y ai joué 2 fois, pourtant je vais prendre la semaine prochaine l’extension. »
 
LM : « C’est pas très rentable ! Vous êtes riche ? »
 
K : « Hélas non ! (rires) Mais l’argent ne rentre pas en ligne de compte sur ce coup là, j’ai un budget à l’année mais mon but n’est pas d’être « rentable » quand j’achète un jeu, mon but est le plaisir. Et si je conçois que pour certains le plaisir est dans l’approfondissement, pour moi, il est plus dans la découverte ! »
 
LM : « Mais comment faite-vous pour jouer à autant de jeux dans l’année sans vous ruiner ? »
 
K : « Hé bien j’ai la chance d’avoir un cercle de joueurs ayant les mêmes aspirations que les miennes. Du coup, on est 4 ou 5 à acheter une quinzaine de jeux dans l’année, et comme on joue une à deux fois par semaine, on s’assure presque un nouveau jeu à chaque fois. De plus, je fais parti d’une association d’une cinquantaine de membres, qui achète régulièrement des jeux, et puis il y a les ludothèques et enfin, je profite parfois de certaines promotions et des prix cassés sur certains anciens jeux. Et pour ceux qui le souhaitent, il y a également le marché de l’occasion ».
 
LM : « Bon d’accord, mais que dites-vous à vos détracteurs ? A ceux qui vous reprochent de n’aborder les choses que superficiellement, de ne pas aller au bout des mécaniques, de galvauder le travail des auteurs et des éditeurs ? »
 
K : « C’est une remarque intéressante Bob. Quand vous allez au cinéma voir un film qui a coûté 250 millions de dollars, irez-vous voir le film 10 fois si celui-ci vous a plu ? N’êtes-vous pas capable de vous émouvoir dès la première fois ? Surtout la première fois en réalité ? » 
 
LM: « Mais ça n’est pas le même prix ! »
 
K : « Parce que vous y allez tout seul, mais si vous allez voir le film en famille ou entre amis, ça coûte le même prix qu’un jeu de société ! Pour moi, un bon jeu de société, c’est comme un bon film : je découvre, je ressens, je ne vois pas le temps passer, je passe un bon moment en famille ou avec des amis, et parfois ça me donne à réfléchir…  »
 
LM : « D’accord, mais êtes-vous capable d’apprécier un jeu à sa juste valeur en y jouant qu’une fois ou deux fois ? »
 
K : « Il faut comprendre qu’on n’est pas tous dans une logique de rentabilité. La seule chose qui m’importe quand je vais jouer à un jeu c’est « est-ce que je vais y prendre plaisir » et souvent, j’ai envie d’y revenir 1 ou 2 fois, pour retrouver l’univers ou la plupart du temps pour essayer d’autres stratégies. Quant à « apprécier à sa juste valeur », ça ne veut rien dire. La valeur d’un jeu est différente pour chacun d’entre nous. Elle dépend de ce qu’on y cherche, certains c’est la technique, pour d’autres c’est l’aspect narratif, tandis que d’autres veulent triturer le jeu dans tous les sens, aller au bout des possibilités que celui-ci offre. Pour moi la valeur d’un jeu dépend de son univers et de sa mécanique, est-ce que je vais prendre plus de plaisir ludique et intellectuel en y (re)jouant ? »
 
LM : « Vous comprenez qu’on puisse aimer un jeu pour une raison différente de la votre ? »
 
K : « Bien sûr Bob ! Je ne suis pas un extrémiste ludique ! Chacun est libre d’apprécier les jeux tel qu’il est et il n’y a pas une façon plus vertueuse qu’une autre à partir du moment où chacun y trouve son plaisir ! Par contre, il est vrai que, tout en l’acceptant, je ne comprends pas la logique de rentabilité dans un monde de jeu et de loisir… L’idée de dire que si on n’a pas joué 10 fois à un jeu, c’est qu’on en n’a pas profiter, me parait absurde. »
 
LM : « Mais on a quand même la sensation en vous écoutant que vous vous livrez à du zapping ludique, non ? »
 
K : « C’est un peu vrai. Et je dois avouer que notre génération, et la suivante encore plus, est marquée par l’immense accessibilité des médias. Et la chose ludique ne fait pas exception. Nous avons accès à tellement de films, de musiques, de jeux qu’on ne sait plus trop où donner de la tête. Et ma génération (30-40 ans) est particulièrement marquée par la perte de contrôle qui résulte de cette inondation d’informations. On ne peut pas tout voir, tout écouter et jouer à tout. Certains comme moi essaye d’en faire le plus possible et sont en perpétuelle découverte, à la recherche d’émotions immédiates, ce que vous appelez du « zapping ». Certains préfèrent au contraire s’arrêter sur ce qui leur parle plus pour approfondir et trouvent leur plaisir dans la maîtrise et la complétude de leur média. Enfin, certains font un peu des deux dans la mesure du possible. On réagit tous avec nos sensibilités, voyez-vous. »
 
LM : « Bien Monsieur Kleenex, nous arrivons à la fin de cette interview. Avez-vous un mot pour les lecteurs qui se posent encore des questions sur votre façon de consommer votre passion ?  »
 
K : « Hé bien Bob, chers amis, je vous dirai qu’il n’y a pas « une bonne façon » de jouer. C’est à chacun de profiter de notre loisir à sa manière. Un jeu de société, ça se partage, aussi je conseillerai de trouver des joueurs qui apprécient le jeu de société de la même façon que vous, votre plaisir n’en sera que plus grand. Et n’oubliez pas que, comme dans toute société, « Tolérance » est le mot le plus important. »
 
LM : « Bien, merci Monsieur Kleenex pour cette interview exclusive ! »
 
K : « Merci à vous. »
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28 Commentaires

  1. Micha 29/10/2014
    Répondre

    c’est cool comme point de vue et comme façon de le présenter

    je m’y reconnais un peu dans quelques réponses ^^

  2. eolean 29/10/2014
    Répondre

    Merci ^^ et je ne pense pas qu’on soit les seuls à profiter du jeu de société de cette façon.

    Au passage merci a shan pour l’image avec la coupure de presse, tres bonne idée ! 

    • Shanouillette 29/10/2014
      Répondre

      You’re welcome! J’ aime bien ce que tu défends dans cet article, l’ analogie avec le cinéma me parle beaucoup en fait. Je suis plutôt du genre kleenex mais qui aime ressortir ses mouchoirs usagés aussi. J’ adore le frisson de la découverte mais j’ apprécie aussi le fait de sonder les entrailles d’ un jeu. En tout cas je ne pense pas que tu sois responsable de la crise (au contraire) ni de Fukushima (quoique).

      • eolean 29/10/2014
        Répondre

        Merci, fukushima je sais pas mais j’habite pas loin de la centrale de graveline, si un jour je brille dans le noir je vous previens ! ( tu me diras, ca me donnera l’occasion de briller pour une fois :p )

  3. Jiba 29/10/2014
    Répondre

    Très drôle 😀

    Par contre je me demande s’il faut parler de « joueurs kleenex » ou de « jeux kleenex »…? Sûrement un peu des deux…

    • eolean 29/10/2014
      Répondre

      Peut-être que le jeu kleenex est celui qui n’a pas trouvé son publique ou qui n’attire que les joueurs kleenex ? A mediter 🙂

  4. Didou_did 29/10/2014
    Répondre

    Je pensais que tu allais parler des pleureuses ^^ D’ou le Kleenex ^^ Dont je suis la cause pour certains et dont je fais partis également, mais c’est donc un autre sujet que tu évoques là 

    Egalement alors, un sujet dont je fais partis. Alors, je vais jouer plus que deux fois à un jeu, non pas que je mérite d’y jouer plus, avec le rapport argent investie, mais plus car c’est le jeu qui mérite que j’y revienne. Mais je me retrouve complètement dans tes propos, d’autant que ça fait quasi le même temps que toi que je suis rentré dans le Jeu de Société dit « Moderne » Six ans pour être plus précis. 

    Mais si un jeu me plait, et que je peux me permettre financierement de l’acheter, je n’hésite pas. C’est un Jeu Vidéo que je n’acheterais pas, un Ciné ou je n’irais pas, ou autres, mais qu’importe, un plaisir en remplace un autre et c’est bien là le principal. Alors, il évident, par contre qu’une autre optique rentre en ligne de compte pour la décision, qui est : Est ce que je possède déjà un jeu qui se rapproche un peu trop de la mécanique de celui qui me tente. 

    De plus, il y a un autre critère qui est à prendre en compte. C’est que le jeu que j’achète, si il me plait et que plus tard il ne passe par la case « revente » c’est un jeu que j’aurais toujours plaisir à ressortir dans … 6 Mois ? 1 An ? 5 Ans ? 20 Ans ? Qui ressortira quand mes enfants auront l’âge d’y jouer ?! Que mes enfants ressortiront avec leurs amis si le plaisir du jeu de société les prends. Bref, je ( on ) peux paraitre, acheteur compulsif, pris d’une envie non réfléchie d’acheter et de racheter encore… Mais il est important de souligner que c’est une sorte d’investissement sur une vie, car si on aime le jeu en général, il y a fort à parier que nous l’aimerons encore dans 30 ans.

    Certains, ont 5 paires de chaussures et 10 Jeans de marques, et font 6 restaurants par mois, quand moi je tourne avec 3 Jeans, une paire de Chaussures et une paire de Tong et 2 restau par mois.  

    Pour la question de fond à savoir si est il dommage de ne pas connaitre le jeu dans ses moindres recoins tactique et stratégique, je m’en moque. Demain je participe à un tournoi, tant pis… Je ne serais pas aussi bon que si j’avais retourné le dit-jeu dans tout les sens, l’important étant le plaisir qu’il m’est procuré quand de temps en temps je le sors. Le seul point noir étant de devoir retourner dans les règles, alors qu’un An aupravant on les connaissait par coeur ^^

    Merci pour ce billet  Eolan  KleeNeX MaN . Et désolé de la longueur de mon commentaire 😉    

     

    • eolean 29/10/2014
      Répondre

      Je me retrouve aussi dans beaucoup de tes propos. Au final, on a tous un budget loisir, si c’est pas un resto alors c’est un jeu ou un jean. Comme toi je fonctionne avec le minimum vital sur les fringues (au grand dam de madame ^^), je ne fume pas ni ne sort beaucoup. Tout est une question de choix et quand il s’agit de passion, la raison et le coeur s’affrontent sur un pied d’égalité 🙂

  5. Sha-Man 29/10/2014
    Répondre

    Magnifique article dans lequel je me retrouve assez.

    La seule différence serait que, oui j’adore découvrir du nouveau plutôt que de refaire les mêmes choses connues (ce qui est d’ailleurs un problème parfois dans mon couple « Non, j’ai pas encore envie de revoir le hobbit. Aie pas taper ! »), mais au delà de ça, en bon collectionneur perfectionniste pointilleux, j’essaie de me constituer une ludothèque idéale (pour piquer le terme à Bruno Faidutti).

    Je suis sans pitié avec les jeux auxquels je sens que je n’ai plus enve de jouer vraiment, je sens au fond de moi que l’envie ne reviendra pas, l’énergie de ressortir, installer et me lancer dans le truc.

     

    Chaque jeu a une sorte de mode de pensée propre dans lequel on plonge quand on se lance dans une partie, c’est quelque chose de difficile à expliquer qui est un mix de sensations ludiques, durée, univers, implication personnelle et de temps, mais c’est quelque chose que je ressens et j’arrive à me dire « j’aime cette manière de penser / voyager » ou « ça ne ressemble pas à ceux que j’ai déjà » ou au contraire « ça pense comme ce jeu là, mais en apportant d’autres sensations qui me plaisent ».

    Et c’est ainsi que j’échange les boîtes dans ma ludo et décide qui reste et qui dégage 😉

     

    Il y a bcp de jeux qui sortent chaque année et ce que j’aime c’est cette façon qu’ont les auteurs / illustrateurs / éditeurs à ne pas faire du copier-coller et du plagiat. Quand on voit ce qui peut se faire dans d’autres milieux et la quantité de choses qui sort en j2s, je suis toujours surpris par la belle diversité et les tentatives de toujours innover, faire mieux, plus fort, plus fluide, plus équilibré, ou tout simplement différent.

    Pour autant certains jeux restent indétronables dans ma ludo pour le moment, mais le jour ou je trouve celui qui fera que tel jeu perd son intérêt d’être sorti et bien je serai sans pitié.

     

    Je trouve aussi qu’il y a tellement de combinaisons d’humeurs / nb de joueurs / types de joueurs / temps dispo, qu’il est difficile d’avoir un jeu pour toute situation, hors en bon ludopathe ce n’est absolument pas acceptable.

    Mes amis ou ma famille me demandent souvent si je suis pas déçu d’avoir amené 30 jeux pour un week end de 3 jours et de n’avoir joué qu’à 1 ou 2 et je leur réponds que non, parce que grâce à ces 30 jeux, j’avais le jeu parfait pour les 1 ou 2 occasions qui se sont présentées et c’était le but.

    Ils ne savent d’ailleurs pas le temps qu’il m’a fallu à brainstormer à la maison en envisageant les possibilités et les jeux qu’il me fallait apporter avant de partir 😉

     

    Bref pour alimenter tous ces comportements hautements ludopathiques, il faut tester et découvrir plein de jeux !

    Kleenex for the win 😉

    • Didou_did 29/10/2014
      Répondre

      Salut Sha-Man 

      Je rebondis sur ton histoire de BrainStorming. Clairement, bon je ne prends pas 30 Jeux, mais clairement comment je me retrouve également là. Cette discussion avec soi même, à se demander quel jeu prendre, se projeter dans le futur, s’imaginer avec qui, à quel moment, quelle sensation leur faire découvrir et j’en passe. Pire que de programmer ces actions dans un jeu de reflexion ^^ 

      Par contre ici ou là, toi qui est améri trasheur, je serais curieux de connaitre ta liste de jeux que tu apprecies dans ce domaine, étant peu expérimenté en la matière. 

      Te remerciant. 

      • Sha-Man 29/10/2014
        Répondre

        Précise-moi un peu le contexte 😉

        Familial ? Amateurs ? Experts ? partie <30min / <1h / >2h ?

        Attention je ne suis pas que Améritrasheur, tu serais surpris de la quantité de jeux avec des cubes et des ouvriers que je trimballe 😉

        Mais il faut avouer que j’aime vraiment me mettre dans la peau de personnages ou de généreaux avec des cartes, des figurines et des dés.

        • Didou_did 29/10/2014
          Répondre

          Ah, qu’importe, je n’ai pas de contexte précis 🙂 Juste curieux de manière générale, afin de pouvoir aller voir ce que tu affectionnes, et pourquoi pas me lancer dans un ou deux 🙂 
          Car personnellement, je n’arriverais pas à me coller une « étiquette ». Comme pour beaucoup de choses dans la vie je suis trés eclectique, à partir du moment que je prends simplement plaisir et que la chose me plait, simplement. 
          Donc, pour découvrir, je vais me laisser guider par tes conseils, car je me retrouve beaucoup dans ta derniere phrase également. 

          On peut en discuter ailleurs pour ne pas flooder le billet du Kleenex ^^ 

    • eolean 29/10/2014
      Répondre

      Je te rejoins sur le mode de pensée des jeux. Et en ce sens, l’univers du jeu prend tout son sens. On peut avoir des jeux assez similaires, mais dans des univers completement different. A chaque fois le voyage amene de nouvelles sensations. C’est vraiment l’une des raisons pour lesquels je suis passionné de j2s. J’adore decouvrir de nouveaux univers. Je pense que je serai capable d’acheter un deuxieme trajan dans un univers medfan ou scifi… Le truc c’est que l’univers n’est pas suffisant et sans la meca derriere, je n’achete pas non plus. Le dernier exemple en date serait kanban que j’ai laissé sur le bord de la route pour son theme qui n’a pas fait vibrer ma corde sensible… Et je me le reprocherait un jour peut-être comme je m’en suis voulu d’etre passé plusieurs fois devant trajan avant de le prendre parce que l’exitometre universelle ne decollait pas. 

  6. TSR 29/10/2014
    Répondre

    Super article !!! Bravo !!!

    Clairement : « Kleenex, c’est moi ! ».

    Sinon : Super la page de journal :). Par contre, TSR c’est pas « Toujours En Retard », ça c’est TER, c’est un pote. Moi c’est « Très Souvent en Retard ».

    Parce que c’est pas pareil, hein.

    • eolean 29/10/2014
      Répondre

      Merci 🙂 je me doutais que tu allais reagir :p  

  7. Ed 29/10/2014
    Répondre

    Je me joins aux autres en ce qui concerne la qualité de cet article et son humour 

    Par contre, je dois avouer que je suis à contre-courant du type de joueur qui est décrit ici.

     

    Au début, j’ai cru comme Didou, à savoir qu’on parlait des pleureuses dans les jeux. Je suis certain que l’art de la pleurnicherie peut faire un très beau sujet d’analyse, tant dans la façon de faire que dans son utilité 

     

    De mon côté, je suis un joueur qui aime découvrir bien sûr, mais les redécouvertes sont pour moi encore plus fortes que les simples découvertes. Par contre, je ne suis pas adepte de l’extrême opposé à savoir creuser et appronfondir un jeu jusqu’à la moelle. Je me situe entre les deux. En gros je découvre sur une ou deux parties (ça peut effectivement suffire pour savoir si on aime ou pas), je laisse mijoter quelques mois puis je reviens dessus. Et en général, ce retour offre des sensations encore meilleures. Evidemment, tout cela est subjectif. 

     

    Je ne peux tout simplement pas placarder un jeu dans ma ludothèque en me disant « ça y est je le connais, vite un autre ». Passé un temps, je n’aurai envie que d’une chose, le ressortir pour me rendre compte à nouveau à quel point il était bon (quand le jeu est très bon à la base bien sûr). En ce moment, chaque déception ludique (récemment Five Tribes) est un mal pour un bien c’est-à-dire un jeu de moins à rejouer, de la place pour ceux qui sont déjà là. Quand je ressors un Puerto Rico ou un Tigre & Euphrate, après plusieurs mois voire années, bigre de bigre …

     

    Après, pour les joueurs qui sont encore en phase de découverte du monde ludique, je comprends très bien cet effet kleenex (et même pour les autres). Cela fait 11 ans que je suis dedans (j’ai 33 ans, je ne suis pas un vétéran encore ) et clairement, je n’ai aucun Kleenex à la maison, que de superbes mouchoirs en tissu qui ne vieillissent jamais !

    • eolean 29/10/2014
      Répondre

      Merci ! J’aime beaucoup ta dernière phrase. Peut-être que j’évoluerai un jour en ce sens. Quand je regarde ma ludotheque, je ne vois pas que des jeux, je vois surtout des bons souvenirs et quelques promesses… Et j’aime ça 🙂

    • Sha-Man 29/10/2014
      Répondre

      « De superbes mouchoirs en tissu qui ne vieillissent jamais » 😉

      Tu te prives de pleins de maginifiques nouveaux mouchoirs brodés avec les nouvelles techniques, qui se tâchent moins, se froissent pas et gardent leur éclat après passage à la machine.

      Parralèle : une 2 chevaux même bien entretenue reste une 2 chevaux et je préfèrerais une voiture moderne pour aller jusqu’à Essen par exemple 😉

  8. Ed 29/10/2014
    Répondre

    Tut tut tut Sha-Man, nous ne serons pas d’accord là-dessus :p.

    Je continue à regarder les jeux qui sortent hein. J’attends encore ma commande qui contient entre autres, Deus, Aquasphere, Arkwright et Colt Express. J’ai joué à Zombie 15′ et Five Tribes récemment et j’ai acquis Abyss. Pour un crouton qui ne fait joujou qu’avec des dodoches, je trouve que je me défends 🙂

    Par contre, rater certains jeux quand ils sortent, ce n’est pas grave en soi, au pire je ne les verrais jamais et je profite des autres, au mieux je les découvre plus tard et je fais de la place pour eux. Je suis souple comme garçon tu sais, plus souple ludiquement que physiquement en tout cas 🙂

    • Sha-Man 29/10/2014
      Répondre

      Non mais on est d’accord dans le fond.

      Je dis pas qu’il faut rien rater, d’ailleurs si tu regardes mon message tu verras que je ne garde que ce qui remplace quelque chose qui n’a plus lieu d’être dans ma ludo.

      Mais j’aime tester et découvrir.

      Rien n’a encore supplanté mon defenders of the realm ou encore pire mon Junta.

      • Ed 29/10/2014
        Répondre

        Ah ben tiens, Junta fait partie des classiques que je n’ai jamais joué tu vois, et que j’aimerai bien voir un jour.

        La différence entre nous, c’est qu’un nouveau jeu ne remplace justement pas un ancien. Il y a une poignée d’exceptions, en particulier le vieux Méditerranée qui a laissé sa place au Sérenissima d’Ystari. Peut-être que mon Mare Nostrum subira le même sort si la réédition d’Asynchron est vraiment meilleure.

        Lorsque ma ludothèque sera vraiment saturée (genre j’ai viré des fringues ou des livres d’autres meubles pour faire de la place mais ça ne suffit pas 🙂 ), je penserai à remplacer des jeux … peut-être ^^

        • Sha-Man 29/10/2014
          Répondre

          Mais si c’est pareil ! Tu crois que j’aurais 400 jeux dans ma ludo si j’en gardais pas un paquet !

          Il se passe la même chose que toi pour Méditerranée et Sérénissima chez moi ! J’en garde plus c’est tout 😉

  9. Dru 30/10/2014
    Répondre

    Personnellement, je suis plus adepte de la technique dite du « citron pressé ». Quand je m’offre un nouveau jeu, je vais le tester dans toutes les configurations possibles pendant près d’un mois 3 fois par semaine si pas plus. La preuve depuis Essen j’ai bien fait plus d’une dizaine de parties de Colt Express. Une fois y avoir joué ad nauseam, je le range et si j’y reviens c’est que le jeu m’a vraiment plus sinon il prendra la poussière dans l’étagère des « moyens-bof  » et ne ressortira que rarement.

    De fait ma ludothèque avance lentement mais de par mon travail dans un magasin spécialisé, j’ai accès à pas mal de nouveautés en demo ou a des parties tests grâce aux divers représentants qui passent par là ce qui est fort convenant je l’admets. Je comprends bien le point de vue d Eolean mais suis bien incapable d’appliquer ce mode de conso. Quand j’ai eu un « trip » avec un jeu il m’en refaut vite une dose supplémentaire. Prochaine analyse de joueur, le《junkie》^^

    • Sha-Man 30/10/2014
      Répondre

      Fais nous donc un article « Préparez vos doses, rencontre avec un joueur Junkie » 😉

    • Shanouillette 30/10/2014
      Répondre

      profil intéressant… pour notre testing team ;p

  10. Zuton 30/10/2014
    Répondre

    Comme beaucoup de lecteurs, j’ai été trompé par le titre sur la vraie nature de cet article…

    Je m’attendais à la description caricaturée du joueur « pleurnicheur »… qui n’a en effet jamais cotoyé de joueur « caliméro » : celui qui se plaint toute la partie et qui finit par raffler la mise finale, content de son « forfait » le bougre ! ou la bougre , mais cela sonne pas bien…pourtant les filles , c’est sensé plus pleurer que les garcons, non ?

    Bref, bien que dérouté, je n’ai pas été décu de l’interview rondement mené dans lequel j’avais parfois l’impression de donner les mêmes réponses que Mister K…

    Bravo pour ce bel article original !

    @Ed : si les croutons ludopathes ont 33 ans de nos jours…, comment qualifier ceux qui ont plus de 10 ans de plus (avec pas forcément plus d’ancienneté ludique : je suis tombé dans la marmite que fin 2009, on m’y a légèrement poussé pour être plus exacte) : des miettes ludiques ?  

    • Sha-Man 31/10/2014
      Répondre

      Moi je pense que si tu laisses trainer un crouton 10 ans, ça bleuit, ça développe une vie cachée mais ça tombe pas en miettes 😉

      • eolean 31/10/2014
        Répondre

        C’est comme ça qu’ils ont créés zombicide 😉

         

        Plus sérieusement, je ne crois pas que le nombre d’année soit directement lié au bien fondé des idées ou des avis qu’on peut avoir sur les choses. Moi-même à 37 ans, je suis bien plus con que pleins de petits jeunes qui ont des idées de fou ! D’autre part, le recul et l’expérience ne sont que quelques briques dans les fondations de nos avis respectifs 🙂

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