World of Warcraft Wrath of the Lich King : Effet WOW ?

Pandemic de Matt Leacock, c’est un peu la poule aux œufs d’or du jeu de société. Sorti en 2008, il s’est depuis vendu à plus de 5 millions d’exemplaires. Ont suivi des extensions, puis des versions dés, des versions express et enfin des versions thématiques, tel Pandemic Iberia pendant la grippe espagnole, ou La chute de Rome, où nous devons gérer des invasions de barbares. On a aussi eu droit à une version Cthulhu dans laquelle nous devons fermer des portails avant de devenir fous. Sans oublier les versions Legacy, au nombre de trois. On passera l’éponge sur l’exercice malheureux que fut Pandemic : Intervention d’urgence ou Contagion. Il existe même un scénario d’Unlock.

Quelle drôle de boîte trône devant moi ! Derrière ce World of Warcraft Wrath of the Lich King, une licence du jeu vidéo reconnue avec la mécanique de Pandemic. Il est signé par un trio d’auteur : Alexandar Ortloff, Justin Kemppainen et Michael Sanfilippo. Matt Leacock est mentionné, mais pas en tant qu’auteur de cet opus : « Basé sur Pandemic le jeu de Matt Leacock ». Ce qui être interprétable de différentes manières, car jusqu’ici il est crédité sur tous les Pandemic.

 

On peut d’ailleurs noter que cet opus ne met pas en avant Pandemic, il a son titre propre avec tout de même l’estampille Pandemic System ». Zman avait imaginé cette catégorie officielle afin d’éviter la confusion avec Pandemic classique. Mais on dirait que l’on va un cran plus loin puisque l’on enlève Pandemic, ainsi Pandemic La chute de Rome est devenu La chute de Rome Pandemic system et il en est de même pour Le règne de Cthulhu. Il semblerait aussi qu’après deux ans de pandémie (la vraie), les gens en aient marre de cette thématique, et les ventes en souffriraient (même si elles doivent rester conséquentes). Il est du coup plutôt malin de ne plus axer sur son titre.

La mécanique de Pandemic est adaptable avec la plupart des thèmes, comme empêcher une inondation dans Montée des eaux. Alors pourquoi pas un thème plus héroïque ? Quoi de mieux qu’une licence populaire afin de cibler un nouveau public. Une licence pouvant parfois laisser craindre une adaptation facile pour gagner de nouveaux clients (notre édito), est-ce que les joueurs vont s’y retrouver ? Va-t-il proposer quelque chose de novateur ?

 

Azeroth

Le continent gelé du Norfendre est menacé par le roi liche, et son armée de goules qui se répandent sur tout le territoire. Heureusement que de fiers héros sont prêts à croiser le fer et repousser les hordes de morts vivants, de réaliser les quêtes afin de revenir plus forts et pouvoir combattre le Roi Liche dans sa citadelle de glace. 

 

Pandemic system

On retrouve la mécanique bien connue de tous les Pandemic : un plateau composé de chemins que l’on va parcourir afin de combattre une menace qui se propage de plus en plus fortement au cours du jeu. Ici nous avons affaire à une horde de goules en lieu et place de maladies. Et au lieu de trouver des remèdes, nous partons réaliser des quêtes.

Quand trop de menaces surviennent dans un même endroit, il y a une éclosion, la maladie se répand sur les routes adjacentes. Ici, point d’éclosion, mais l’on place la figurine d’une abomination qui est plus résistante que les goules, et qui va chercher les joueurs afin de leur faire des câlins baveux.

 

Quoi de nouveau me direz-vous ?

Si je vous ai d’abord parlé des bases du jeu, le reste est tout de même différent, d’abord, on ne fait plus la collection de cartes de la même couleur. On se rend sur le lieu d’une quête et on va pouvoir avancer le jeton d’autant de cases que de poings présents sur les dés que nous venons de lancer. Puis nous subissons des dégâts, tout dépend de la carte quête et des dés, pour chaque bouclier on évite un dégât. Il se trouve que nos héros, en plus d’avoir des pouvoirs, ont aussi une jauge de points de vie et il vaudra mieux éviter de passer de mort à trépas, sans quoi ça risque de devenir compliqué.

Les combats sont aussi gérés avec nos dés, pour chaque touche (les poings) une goule disparaît dans un nuage de glace. Mais il se trouve aussi que nous avons des abominations qui ont la sale habitude à la fin de notre tour de se déplacer vers le héros le plus proche, si elle arrive sur la zone d’un joueur elle lui inflige un dégât. Pour la faire disparaître, il faudra lui infliger trois dégâts en une action.

 

 

C’est là que servent les cartes, elles n’ont évidemment pas disparu. Elles ont deux utilités : on peut les jouer pour leurs effets (infligez un dégât de plus, se déplacer, bloquer des attaques, etc), et dans ce cas on les dépense, elles rejoignent la défausse. Mais on peut s’en servir aussi quand on part en quête, en présenter une en plus de son lancer de dés, une qui correspond à la piste de quête pour avancer un peu plus, cela pour chaque joueur présent sur la case de la quête. On va donc se coordonner pour finir notre tour sur une case quête et combiner au mieux nos cartes pour progresser plus rapidement.

Le roi liche quant à lui attend patiemment son heure, sur un des trois territoires, toute action sur son territoire inflige un dégât de plus. Une quatrième quête est ouverte pour lui régler son compte et remporter la partie. 

 

carte quête

 

Nous avons besoin d’un héros !

Encore une particularité forte de la série Pandemic, nous avons un certain nombre de personnages avec leurs capacités propres, ici ce sont des héros de l’univers de WoW : Varian Wrynn permet de relancer un dé pendant un combat, il peut aussi attirer une goule sur une case reliée. Classique, mais j’aime particulièrement la chaîne d’éclair de Thrall. En sus, il n’a pas besoin d’être sur la case quête pour participer, juste dans la région. Sylvanas décoche des flèches sur une case reliée etc.

 

 

Effet Woaow ?

Ce World of Warcraft wrath of the Lich King, c’est un peu l’enfant illégitime du Règne de Cthulhu (les abominations se déplacent comme les shoggoths) et de Pandemic la chute de Rome (pour les dés). Après plusieurs parties, il nous a semblé qu’il était un peu plus accessible, plus simple, même si en habitué de la licence, on s’est autorisé à commencer avec un niveau de difficulté en plus.

Cette mécanique d’avancée des quêtes est un peu répétitive et nous sort du thème, mais finalement ce n’est pas moins agréable que de devoir attendre d’avoir cinq cartes de la même couleur. Niveau rejouabilité, nous avons de quoi faire entre les sept héros et les neuf cartes Quêtes, même si c’est plus de la variabilité que de la rejouabilité à proprement parler.

 

Le roi liche à mordu la poussiére

 

Il convient surtout de poser la question de la cible visée. Avec ses aménagements mécaniques, je le préconiserais plus pour des gens qui découvrent Pandemic, le thème est aguicheur, le matériel très agréable avec ses figurines ciselées. Les habitués risquent de plus rapidement en faire le tour, alors pour ceux-là, je conseille plutôt La chute de Rome qui offre un challenge plus relevé ou encore Pandemic Iberia qui revient bientôt pour mon plus grand plaisir^^

On se faisait la réflexion qu’hormis les deux erreurs de parcours que sont Contagion et Intervention d’urgence, la série des Pandemic réussit à toujours proposer une mécanique qui tient la route, même si on pourra moins apprécier un titre ou un autre. La force de la licence, c’est qu’elle reste solide quelle que soit la proposition, et celui-là n’a pas à rougir de ses prédécesseurs, même s’il semble plus adapté aux nouveaux joueurs. Il y a fort à parier que d’autres  jeux Pandemic System verront le jour dans les années à venir, et pourquoi pas d’autres licences, comme l’univers de Marvel (je rappelle que Asmodee possède la licence).

 

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