Sans surprise, ce n'est pas du coté du thème que l'on attendra 7 Wonders Architects. Ce n'est pas un jeu destiné à mobiliser les joueurs autour de son thème et de son histoire. Il n'empêche que le thème fait son office, et qu'il permet de rapidement comprendre ou l'on est et ce que l'on y fait.

La parenté avec son prédécesseur 7 Wonders le rend encore plus accessibles pour les joueurs et joueuses qui connaissent son ancêtre, car on y retrouve nombre d’icônes en commun. 

A noter que les certains points de gameplay aident d'autant plus à faire fonctionner le thème. Par exemple exit les ressources non consommables de 7 wonders, ici chaque ressource produite est consommée, ce qui aide d'autant plus à se projeter dans le jeu et dans son thème.

Coté Mécanisme, 7 Wonders Architects à été pensé et conçu comme un jeu simple et accessible. Sur ce point, le jeu remplit très bien le contrat. On peut jouer avec tout type de joueurs, et le jeu est expliqué en moins de cinq minutes.

Les tours de jeu sont extrêmement simples et fluides. Les parties sont rapides et plaisantes.

L'interaction est plutôt faible dans le jeu. On surveille un peu ses voisins directs, mais pratiquement pas les voisins indirects. Les interactions avec les voisins se limitant aux pioches communes, c'est en effet très limité, mais plutôt adapté au public cible, vu que les joueurs débutants sont plutôt récalcitrants à l'interaction et à la destruction de ce qu'ils ont (à moins d'un jeu centré sur cette mécanique comme un King Of Tokyo).

Le système de bataille incite tout de même à surveiller un peu ce qui se passe autour de la table, évaluer les pioches visibles des autres joueurs, mais c'est déjà une lecture un peu plus profonde du jeu.

Coté stratégie, le jeu fait beaucoup appel à la chance. On a beau essayer de se faire une stratégie ou d'orienter nos choix, ils seront dépendants du tirage des cartes. Cette mécanique très familiale pourra agacer les joueurs exigeants autour de la table, mais ravir les plus jeunes qui seront juste satisfaits à l'idée d'avoir eu la carte qu'ils voulaient.

Si l'on assume cette part de chance liée au jeu, même les joueurs plus expérimentés que les autres pourront prendre du plaisir à jouer, notamment en utilisant au mieux les jetons progrès afin d'essayer de créer des moteurs de production efficaces. C'est la mécanique peut être la plus compliquée du jeu, qui laissera sur le carreau les novices qui auront du mal à se projeter plus loin que dans la simple création de leur merveille. Néanmoins, après quelques parties, ces jetons progrès devraient être bien assimilés par tous les joueurs.

Le choix offert par les différents pouvoirs des merveilles permet de mettre en place des tactiques légèrement différentes. La plupart d'entre elles sont basées sur un système de pioche supplémentaire de cartes, n'ayant pas un impact fort sur le gameplay, et donc peut être à réserver aux débutants. Mais certaines permettent d'axer notre développement sur la guerre, ou sur les jetons science, afin de typer fortement le gameplay de notre partie. Enfin, on a une merveille sans pouvoir, peut être la plus difficile à jouer, car ce manque de pioche peut être frustrant, même si elle compense avec un système de points de victoire assez valorisant qui permet de tenter une stratégie de rush à la merveille. Mais elle sera donc très soumise à votre chance au tirage des cartes.

Enfin, notez que le premier joueur a un avantage non négligeable, puisque le jeu est une couse aux points, la partie s'arrêtant dès qu'un joueur termine sa merveille, certains auront pu jouer plus de cartes que d'autres. Cet avantage est tout de même lissé au long de la partie grâce aux jetons progrès qui permettent de piocher des cartes supplémentaires, et donc de contrebalancer ce léger avantage au premier joueur.