Small is beautiful #22 : Bahamas, Pearls, Poule poule, Break the code, Jour de chance, Love letter 2019…

Nous voilà en Octobre. Certains se déguisent déjà pour Halloween ou commandent des chrysanthèmes pour la Toussaint, mais pour la plupart des joueurs c’est le rendez vous avec la grand Messe (aha) ludique en Allemanie. On pourrait une fois de plus vous parler du nombre d’éditeurs présents, du nombre de jeu présents et du nombre de kms que l’on va parcourir durant ce court laps de temps. À la place on va vous proposer une recette, certes autrichienne à la base, mais bon, profitez-en, il y en a qui vont manger de la curry wurst pendant 4 jours.

L’Apfelstrudel

Un rouleau de pâte feuilleté/5 pommes type Golden ou Canada/2 poignées de raisins secs/2 poignées d’amande effilées ;

2 poignées de sucre en poudre/Cannelle en poudre (quantité selon le goût)/1 jaune d’oeuf pour la dorure ;

  1. Peler les pommes les épépiner et les émincer en fines lamelles. Les mettre dans un saladier, saupoudrer de sucre en poudre et de cannelle. Bien mélanger avec les mains.
  2. Ajouter les raisins secs et les amandes. Bien mélanger à nouveau.
  3. Etaler la pâte très fine en rectangle, verser la préparation aux pommes dessus en lui donnant une forme allongée. Rabattre la pâte en chausson, bien fermer les extrémités.
  4. Dorer à l’oeuf et enfourner à four chaud (thermostat 8/240°C) 20/25mn.
  5. Servir tiède avec de la crème anglaise.

Ce qui ne doit pas vous empêcher de jouer bien évidemment !

 

POULE POULE (Okaluda)

Tout comme Kami (même éditeur) testé à Cannes, il me tardait de pouvoir rejouer à Poule Poule. Les illustrations amusantes et le principe observation, mémoire et calcul ayant fait mouche (animal qu’on ne verra pourtant pas dans ce jeu).

Des règles simples et amusantes pour un jeu qui l’est tout autant. Un joueur qui ne jouera pas (on va donc l’appeler autrement : le MPP : le Maître Poule Poule) va retourner les cartes du paquet, une à une, la nouvelle recouvrant l’ancienne. Le jeu de base est simple et on va bien vite s’en éloigner pour se compliquer la vie. Ce jeu rend maso et fou. Maso car on y retourne, fou car cette gymnastique mentale est épuisante.

 

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Principe de base : compter les œufs et taper (pour faire une omelette ?) quand il y en a 5. Mais, si la poule sort elle couve l’œuf et il ne faut plus le compter, sauf si un renard se pointe et fait fuir la poule. Pour éviter le renard, achetez un chien qui le mettra en déroute et permettra à la poule de revenir couver. Sauf si le renard se déguise en poule. Et si le fermier n’est pas déjà passé par là. Il vous restera le canard qui ne sert à rien, le ver qui distrait la poule, etc.

 

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l’oeuf est couvé par la poule qui fuit devant le renard et n’est donc plus couvé, renard qui fuit devant le chien, la poule peut revenir et couver l’oeuf à nouveau. Simple on vous dit !

 

Les œufs pour pleurer ?

Petit paquet de cartes, Poule Poule œuvre dans le jeu de mémoire avec addition/soustraction et bouleversement neuronal comme l’on déjà fait Mama Mia, Tropico ou Limits. Parfois, on tire 5 œufs et le jeu tombe à plat (aha), parfois, on ne voit pas arriver les cartes spéciales et le jeu reste basique, mais quand ça tombe, ça fait mal et on jubile. À part un thème bidon (on fait un film et on a mélangé les pellicules) mais qui retombe sur ses pieds grâce à cette petite pirouette (le festival de Cannes !), le jeu se place sans souci aux côtés de ses dignes prédécesseurs.

 

BREAK THE CODE (Iello)

Dans une boîte un brin austère qui peut rappeler certains Escape games se cache un jeu… austère et abstrait qui ne va pas ménager votre sens de la déduction (enfin, tout dépend votre niveau et votre habitude pour ce genre d’exercices, certains l’ont trouvé facile).

 

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Prenez un paravent et placez en ordre croissant 5 valeurs colorées devant 5 emplacements A/B/C/D/E.
On se retrouve donc avec des suites du genre 0 blanc, 5 vert, 6 noir… Il faudra pour chacun des joueurs, trouver, à la fin du paquet de questions, le code de l’autre, couleurs des valeurs comprises. Des questions dites-vous ? Oui, elles sont le cœur du jeu : « Où sont les tuiles 5 », « Quelle est la somme des chiffres blancs », « Où sont tes tuiles 1 ou 2 ? »…
Elles vous aideront à progresser et à cerner les possessions adverses.

 

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L’expérience Codenames ? Lisible dans les deux sens pour plus de confort

 

Chaque question ne peut être posée qu’une fois.
Une fiche récapitulative vous permet de noter tous vos indices. Pas forcément très ergonomique d’ailleurs, on se dit qu’une feuille blanche aurait fait l’affaire. Vous vous habituerez. Avec un peu de pratique, vous en arriverez même à poser des questions pour que l’adversaire ne vous les pose pas, sachant que vous lui donneriez un indice trop important.

 

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voilà, maintenant tu te débrouilles !

 

Vous validez mon stage d’espion ?

Break the code est un jeu de déduction tout à fait honorable pour des parties rapides, dans la lignée d’un Sherlock 13 (jeu asiatique lui aussi). Le choix de la question est au cœur de la mécanique (votre cerveau aussi bien sûr) et certaines, vous passant sous le nez, pourront vous freiner dans votre investigation. Avec un peu d’habitude vous affinerez vos choix. Si, par contre,vous êtes du genre à mettre trois heures pour savoir si le Colonel Moutarde était aux toilettes ou dans le salon… laissez tomber, ce n’est pas pour vous.

 

JOUR DE CHANCE (Origames)

Deuxième volume des jeux de cartes en petite boîte en fer s’ouvrant à l’envers (quelle idée ?) avec cette fois un thème chanceux : les coccinelles, trèfles à 4 feuilles, le chat chinois, etc.

 

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Jour de chance s’inspire du jeu précédent, l’auberge des pirates lui aussi inspiré du jeu de base Pairs. Cheapass Games l’éditeur, n’hésite pas à vous proposer le jeu de base et des multiples variantes contre un simple clic en allant sur  son site.

Revenons à cette édition française.
Il est donc une fois encore question de paires. Cette fois, il faut les réunir (du moins si la valeur n’est pas trop importante) afin de vous défausser de cartes gênantes. Explications.

Le but est d’être proche de 21 points en attendant qu’un de vos adversaires explose en ayant dépassé le chiffre fatidique. À votre tour, vous pouvez piocher et placer une carte devant vous. Si les deux valeurs sont différentes, il ne se passe rien. Si vous réunissez une paire, vous gardez la carte piochée mais vous défaussez les autres. Pratique, sauf s’il s’agit d’un 10 (et des dix , il y en a 10… 9/9, 8/8, etc).
Vous pouvez aussi prendre une carte chez quelqu’un et défausser vos cartes (sauf celle déjà stockées). Ce sont ces cartes (dites encaissées) qui vont compter. Dès qu’un joueur dépasse 21, il a perdu et on fait les comptes. Le plus proche de 21 est alors le gagnant.

 

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21 va falloir avoir…de la chance

 

Trop la chance ?

Pas besoin de fréquenter les casinos pour reconnaître le Black jack en filigrane dans ce jeu. Jour de chance est inspiré du précédent jeu de la gamme et on peut d’ailleurs jouer à l’auberge des pirates avec celui-ci (ben alors ça sert à quoi que j’achète l’autre ? Et le suivant ? Oui car avec Jour de chance on pourra aussi jouer à Zombie life ?). À part ce mystérieux plan marketing, Jour de chance est un petit jeu marrant de la catégorie « stop ou encore ».
Un peu dubitatif à la lecture des règles, on a enchaîné les parties. Simple, amusant, efficace. Efficace car la façon de jouer n’est plus la même après quelques tours : si on essaie de ne rien prendre au début pour ne surtout pas dépasser 21, on se retrouve par la suite à récupérer des grosses valeurs pour être le plus fort quand le voisin chutera. Le principe de précaution se change en prise de risque extrême avec encore plus de tension.
Je conseillerai de déterminer X manches en début de jeu et de donner des jetons pour que le challenge soit un peu plus visible, mais c’est un détail.

 

PEARLS (Abacus spiele)

Plutôt que d’enfiler des perles, vous pourriez enfiler votre maillot de bain et partir à leur recherche. Si vous en trouvez beaucoup du même genre, vous pourriez fabriquer un collier pour votre copine ou en prévision de la fête des mères. Profitons-en, l’eau est chaude et d’un bleu turquoise.

 

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Pearls est un jeu de cartes sans texte traduit par Oya. 100 cartes de valeurs/couleurs différentes. Certaines valeurs sont plus représentées que d’autres (4 valeur de 5 violet/24 valeur 1 jaune…). Dix cartes colliers (4 – 9) sont à glaner.

Suivant le nombre de joueurs on retirera x couleurs.

Le déroulement du jeu est classique avec peu d’actions. Pearls est un jeu familial. Chaque joueur reçoit 6 cartes et 6 cartes sont posées sur la table (le marché, le fond marin, comme vous voulez…).

A votre tour, une action parmi deux :

  • Prendre une couleur de cartes (toutes les cartes de cette couleur). À noter qu’il existe des cartes noires de valeur 0 qui sont des jokers. Elles vous aident à prendre les colliers de fortes valeurs.

  • Abaisser une couleur de sa main et prendre, si possible, le collier correspondant. (Je pose 5 cartes jaunes + 3 joker ou 8 cartes jaunes, je prends le collier de valeur 8/je pose 3 violet, je n’ai droit à aucun collier).

 

Il se peut qu’un collier soit déjà pris, tant pis pour vous.
La partie s’achève si la pioche valeur ou colliers sont vides. On additionne alors les valeurs de ses cartes.

 

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Une perle, ce jeu ?

Pearls est un jeu de cartes léger qui se joue jusque 6. On préférera se cantonner à 4 joueurs pour plus de souplesse. À la lecture du descriptif, les plus anciens d’entre vous auront fait le parallèle avec Jaipur, jeu à deux qui ressort actuellement. Pearls est similaire mais plus simple. L’utilisation des perles noires remplaçant les chameaux de Jaipur ont un effet plus direct, ce sont des jokers, point barre. Il n’y a pas d’échange de cartes avec le marché, on pourra donc moins ruser pour laisser des cartes inintéressantes à l’adversaire. Cette perte de stratégie est compensée par le nombre autorisé de cartes en main. Dix cartes, c’est peu. Si vous en avez 8 et que vous devez en prendre 3 au marché, vous ne prenez rien. Il vous faut alors poser. Cette gestion de main rend le jeu agréable : attendre les bonnes cartes qui complètent votre collection au risque de ne pas pouvoir les prendre car elles sont trop nombreuses. Les cartes faibles étant plus nombreuses, on peut viser plus facilement le collier qui équilibrera le score final.

Pearls subit le hasard de la pioche, mais tout le monde étant logé à la même enseigne et les parties étant rapides, ce n’est pas un souci. Pearls offre donc avec sa petite boite un jeu plus profond (plouf plouf !) qu’il n’y paraît, agréable et accessible. Où ai-je mis mon ukulélé ?

 

BAHAMAS (Matagot)

La superbe couverture « action packed » de Pierô donne le ton de ce jeu de coups bas et de gangsters sans moralité. Il faut dire que l’enjeu est de taille : sauver sa vie en emportant un max de pognon. Le problème : tout le monde a la même idée et il n’y aura pas assez de parachutes…

 

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dix de chute …

 

La boite contient pas mal de matériel, que ce soit les fiches des protagonistes, les dés et les cartes actions et le pognon.

L’avion va s’écraser mais on ne sait pas quand. Une carte crash étant glissée dans les 5 dernières cartes de la pioche, tout peut arriver. Durant ce laps de temps, il vous faudra trouver/voler un parachute ou un canot de sauvetage et ramasser des billets. Comment ?

Chaque joueur incarne un personnage et pourra utiliser sa compétence à loisir (prendre une carte à un joueur, changer la face du dé…). Nous aurons aussi, dès le départ, deux cartes billets et deux cartes actions (maximum 4). Les billets sont des sommes variables et si vous survivez il faudra être le plus riche pour gagner. Les cartes actions ont des effets (regarder la main d’un joueur, voler des cartes, contrer une attaque…) mais sont également des objets plus ou moins utiles comme ce faux parachute !

 

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Les dés sont le moteur du jeu (nombre de joueurs – 1).
Deux faces pour activer son pouvoir (avion), deux pour voler billets ou action, deux pour piocher billets ou action. Un des joueurs ne jouera pas à chaque tour puisqu’on donne les dés au joueur de son choix et qu’on joue avec un dé de moins.
Ce laissé pour compte deviendra le premier à lancer tous les dés au tour suivant et aura donc plus de choix.

La partie s’arrête quand le crash arrive ou… quand l’agent du FBI se dévoile ! Quoi, un flic infiltré ? Trois cartes : menottes/badge/téléphone vous permettent de gagner automatiquement la partie si vous les possédez. Ce n’est pas une stratégie à mettre en place mais si vous les voyez passer, pourquoi pas. Ceux qui n’ont pas de parachute sont éliminés. Les autres comparent leur richesse.

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Quand je pense que Doug était un flic, ça me déprime

 

Faut-il préférer le train ?

Bahamas est un jeu de hasard, aléatoire et chaotique (tout ça !). Je gagne la partie au dernier tour en tirant deux cartes FBI dans la main de mon adversaire, je me doutais qu’elle les possédait et j’en avais une. « C’est de la chance » hurle la foule des Kubenbois. Oui. Voilà l’esprit du jeu. On peut tenter de suivre une carte que l’on vous a volée afin de la récupérer mais encore faut-il avoir les bonnes actions en main.
Les dés ajoutent encore à la difficulté de planifier quoique ce soit. Le jeu, c’est assez rare pour le souligner, n’a pas à pâtir de ce manque de contrôle. Il n’essaie pas, comme c’est parfois le cas, de se donner une légitimité intellectuelle en ajoutant des détails stratégiques. Dans cet avion, c’est « pas de pitié », « pas de scrupules » et advienne que pourra… Bahamas réussit son envol (et son crash) avec ce jeu d’ambiance enjoué et dynamique.

 

LOVE LETTER 2019 (Z Man games)

On aura eu la version Batman, Noël, Chthuluhuhuouhou, Deluxe, Munchkin, Hobbit, j’en passe et des meilleurs, mais de la version première, nous n’avions plus de nouvelles. Jusqu’à ce mois de septembre où dans sa petite bourse en velours bordeaux les lettres d’amour furent de nouveau lisibles.
Retour aux sources ? Oui et non.

 

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Marius as-tu du coeur ?

 

Qu’est-ce qui a changé ?

Les illustrations sont plus léchées, pas forcément plus pertinentes et du coup les avis sont mitigés chez les joueurs. Les jetons sont ronds, en plastique, exit les petits cœurs, avec un logo balance, là je m’interroge sur la signification (entre les deux mon cœur balance ?). Mais le gros du changement est l’ajout de deux personnages :

  • L’espion (0) posé devant vous, permet de ramasser un PV s’il est seul et qu’il survit à la manche. Si le propriétaire de l’espion gagne la manche c’est donc 1+1 jeton que vous récupérez.

  • Le chancelier (6) permet de renouveler sa main en piochant deux cartes (vous en avez donc 3, vous en gardez une). Cela permet de se défausser d’un personnage ennuyeux mais surtout d’avoir plus d’info sur le jeu (vous connaissez plus de cartes que les autres joueurs), une sorte de super Prêtre (le 2).

 

La partie est donc un peu plus longue mais ce n’est pas l’enfer de l’attente non plus. Les habitués devront se rappeler que les valeurs sont décalées, la Princesse n’a plus le dossard n° 8 par exemple.

 

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cherchez l’erreur…

 

L’amour, toujours l’amour ?

Nouveau mais pas si nouveau.
Pas mal de personnages alternatifs avaient été imaginés à la sortie du jeu par des fans afin de renouveler les parties ou d’ajouter des joueurs (la voyante permettant de récupérer la carte défaussée en début de partie ; le faussaire qui copie le dernier pouvoir joué…). Certains semblaient pertinents et pour ma part, je les avais intégrés, un temps, avant de revenir à la base. Ce que je vais recommencer avec cette version, le format originel restant pour moi le meilleur. (Vous pouvez jouer en mode « old school » en retirant les nouvelles cartes, en sachant que maintenant la Princesse est le 9 et que le 6 serait absent). Si jamais vous étiez passé à côté de ce must have minimaliste, il est grand temps de réparer cet oubli !

 

ON AURAIT PU AUSSI VOUS PARLER DE …

 

STOKSHADOWS IN KYOTO (EmperorS4)

Voilà un éditeur qui sait surfer sur son succès en réutilisant un style graphique identifiable et surtout en plaçant son nouveau jeu dans l’univers de… Hanamikoji (Iello). La filiation s’arrête à peu près là, ce n’est ni une suite, ni une extension, mais une histoire d’espionnage où votre but sera d’éliminer deux agents ennemis ou faire capturer 3 de vos leurres, ou faire évader un de vos agents capturé pour gagner la partie.
Jeu asymétrique avec déplacements sur un plateau et cartes spéciales d’action (les cartes tactiques), il faudra bluffer et user du double guessing pour « enduire » d’erreurs votre adversaire 😉 ou deviner ses intentions.
Un titre deux joueurs qui ne convaincra pas les experts mais fera impression si on cherche un divertissement avec un jeu de poids proche d’un Thunder & Lightning ou d’un Stratego, ce à quoi il ressemble fortement. En V.O mais une VF des règles est disponible.

 

 

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CHACUN SON TROU (banana smile)

Avec un nom pareil on se voit déjà avec une énième resucée des jeux à trous, style Blanc manger… Mais non, voilà un petit jeu familial d’ambiance/observation/rapidité/discrimination visuelle. Chaque joueur a donc un trou devant lui (trou de nez, de souris, de serrure ou le fameux trou noir). Le joueur actif (aka le trou… badour) va retourner des cartes, il faudra alors mettre ou ne pas mettre (telle est la question !) son doigt dans le bon trou. Un peu « déjà vu » me direz-vous. Et le trou là dedans ? Il ne sert pas à grand chose si ce n’est aligner les jeux de mots cocasses et réussir à placer dans la règle une phrase telle que « si le doigt d’un joueur est dans le trou d’un autre joueur… il doit changer de trou ». On dit LOL ?

 

 

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MOONSUN (Elemon games)

Un décor yin/yang pour ce jeu de quelques cartes noires et blanches, finement et subtilement décorées d’argent et d’or traçant les contours du soleil et de la lune. Noir/blanc et épure sont généralement signes de jeu abstrait (Sixth ; Hohanami ; Tchag) et ce Moonsun rentre complètement dans cette catégorie. Le but : établir l’équilibre entre le Jour et la Nuit en faisant deux croix de chaque couleur (enfin, N et B) avec vos 21 cartes. Comment ? En jouant les cartes verticalement ou horizontalement ce qui entraînera une compétence particulière qui vous permettra de piocher et retourner les cartes du côté qui vous intéresse. Ce jeu pourrait sembler solo, mais il se joue à deux, l’un contre l’autre et c’est le premier qui a réalisé les deux monochromes qui remporte la partie. Après quelques essais, le jeu n’est pas si compliqué (plus pour certains que pour d’autres). Sachez qu’il a reçu le Pion d’or au 20 ème concours de Boulogne Billancourt, ce qui est assez remarquable pour le regarder d’un œil serein.

 

 

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Je n’avais pas, à sa sortie, parlé de ce jeu, on en parlait suffisamment sans moi. Je voulais attendre un peu, voir son évolution car dans le genre super idée, Sneaky cards en est une. Réaliser un petit défi, abandonner ou donner sa carte et suivre son déplacement, parfois au bout de la rue, parfois au bout du monde… Une allures de grande aventure ! S’il faut trouver le public adéquat pour nombre de party games, ici c’est démultiplié. Le monde étant votre terrain de jeu, il faut aller vers les inconnus, leur parler, leur laisser la carte avec consigne de « jouer le jeu » à leur tour.
Si les américains sont à fond, qu’en est-il du français, qui semble plus cérébral, peut-être moins enclin à aller vers l’autre ? C’était en tout cas la crainte soulevée par certains. Quelques mois plus tard où en est-on ? Personnellement, je n’ai jamais reçu de défi de la part de joueurs et encore moins d’inconnus. Et vous ?
La rentrée ne serait-il pas le bon moment pour relancer ces petites cartes malines ?

 

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QWANTUM (NSV)

Le petit dernier de la trilogie, après Qwixx et Qwinto. Sur le même principe, tout le monde joue en même temps mais le joueur actif peut relancer des dés, et noter deux résultats. La couleur choisie par le joueur actif ne sera pas disponible pour les autres (qui peuvent choisir de ne rien noter). Le dé blanc doit obligatoirement être ajouté aux dés que l’on choisit. Cette fois, chaque ligne de la grille nous oblige à noter les résultats tout d’abord en ordre croissant, puis en ordre décroissant. 
Les PV seront décomptés par colonne, en prenant à chaque fois le 2e plus petit chiffre. Le jeu ne démérite pas par rapport à ses cousins, et si la part de chance est toujours importante, il faudra faire des choix cruciaux comme préférer relancer certains dés pour embêter ses adversaires, ou ne rien noter malgré l’aspect course du jeu. Une bien joli dernier (?) épisode.

 

 

r ranchROLLING RANCH (Mandala jogos)

Malgré une platitude permanente, le roll & write continue de pointer son nez chaque mois sans proposer quoique ce soit de neuf… Joué avec l’édition proposée en précommande directement sur le site de l’éditeur, cette petite boîte -un peu pleine de vide- révèle un produit assez classique. Tout le monde joue en même temps. Au début on reçoit une carte objectif qui va orienter notre choix (avoir 8 vaches, avoir 4 enclos de cochons). À chaque lancer il sera possible de choisir l’animal de l’un et le chiffre de l’autre (poule en 5, cochon en 3) et de le tamponner sur le chiffre correspondant d’un enclos (chaque enclos ne peut contenir qu’un seul type d’animal). On pourra également choisir de noter les clous et planches qui permettent de gagner des bonus une fois le bâtiment complété (choix d’un animal lorsqu’on lance un double chiffre, obtenir plus de planches etc). Chaque bâtiment complété est dessiné et permet de terminer plus rapidement un enclos. Le dessin très abstrait des enclos, et les minuscules tampons et feuilles ne rendent le jeu ni attrayant ni ergonomique. Le décompte des points se fait sur des espaces de quelques millimètres. La mécanique n’apporte rien de nouveau dans le marché bien saturé du roll & write. On va rouler ailleurs et oublier ce ranch perdu.

 

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1 Commentaire

  1. Flemeth 08/10/2019
    Répondre

    Chouette revue !

    Merci pour la recette, je suis désormais prête à jouer à Grand Austria Hôtel

    Bahamas est celui qui a eu le plus de succès autour de moi cet été, dans la catégorie jeux d’ambiance expliqués en 3mns et joués en 15mns.

     

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