Participatif, la sélection naturelle N° 151 du lundi 12 octobre 2020

 

 

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N° 151

 

 Salutations ludico-participatives ! 

► Relative accalmie la semaine passée, pas tant en nombre de projets mais plutôt en importance. Pas de grosse pointure, ni de réussite tonitruante. Cette semaine devrait être, sauf surprise, à peu près équivalente. Mais cela va changer à partir de la semaine prochaine, du lourd va arriver, et pas qu’un peu !

 

 Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )

et surtout continuez à faire attention à vous !

 

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Évolution des campagnes en cours la semaine passée

 

 

► Celles qui se terminent cette semaine…

 
apogee-a-new-space-tale-boite► frLe rappel des 48 heures devrait avoir sonné pour Apogee: A New Space Tale par DTDA Games lorsque vous lirez ces lignes. Même s’il ne faut peut-être pas s’attendre à un miracle, cette campagne aura été une belle réussite et en tout cas de très the-thing-box-artloin la meilleure de ce petit éditeur parisien (actuellement 113 200/20 000 € et 2 075 soutiens. Fin le 14 octobre).
 
► frLa semaine passée a été plus que bonne pour The Thing: The Boardgame par Pendragon Game Studio qui a vu son rythme plus que doubler pour arriver à environ 120 contributeurs par jour. L’apparition d’une version du jeu pour 1, 2 et 3 joueurs ne doit pas être étrangère à ce joli coup de fouet. Cela augure du meilleur pour les dernières 48 heures (actuellement 330 720/42 000 € et 1 145 soutiens. Fin le 14 octobre).
 
the-7th-citadel-banniere-ks► frSi la campagne pour The 7th Citadel par Serious Poulp, n’a certainement pas été la plus excitante qui soit, le résultat est là et se passe de tout commentaire. Aux esprits chagrins qui jugent que la campagne est ratée, je demanderai simplement de bien vouloir revoir leur échelle de valeur, parce que les campagnes qui peuvent se targuer de rassembler 28 000 soutiens ne se trouvent pas sous les sabots d’un cheval. Et je mets un petit billet sur un franchissement « fingers in the nose » de la barre des 30 000 d’ici la fin (actuellement 2 292 000/300 000 € et 27 900 soutiens. Fin le 15 octobre).
 
hogs-of-war-box-art► fr La campagne de Hogs Of War: The Miniatures Games par Stone Sword Games a duré deux semaines de trop, c’est une évidence. Depuis le sixième jour, elle en mode survie, toujours présente grâce au peu d’oxygène que lui apporte la toute petite dizaine (dans le meilleur des cas) de contributeurs quotidiens. Allez, courage ! C’est bientôt la fin !  (actuellement 102 340/18 000 £ et 1 110 soutiens. Fin le 15 octobre).
 
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Ce n’est pas sans une certaine satisfaction que je vois la réussite de la campagne de Set A Watch: Swords Of The Coin par Rock Manor Games, fan que je suis de Set A Watch premier du nom, car ainsi la campagne de la VF par Boom Boom Games à venir très bientôt sur Ulule n’en sera elle-même que meilleure. Encore 3 jours pour trouver 450 soutiens et obtenir le nouveau héros. Avec le rappel des 48 heures, ça peut le faire ! (actuellement 171 050/20 000 $ et 3 610 soutiens. Fin le 16 octobre).
 
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Rythme immuable d’environ 110 soutiens quotidiens la semaine passée pour la campagne de Dinosaur World et Dinosaur Island: Rawr & Write par Pandasaurus Games. La même chose donc que les semaines précédentes. Les 7 500 contributeurs sont dépassés et à l’évidence le rappel des 48 heures devrait permettre d’améliorer singulièrement ce chiffre (actuellement 651 800/25 000 $ et 7 530 soutiens. Fin le 17 octobre).

 
 
 

Et les autres…

 
airships-north-pole-quest-box-art► fr Airships: North Pole Quest par Max Pinucci est un petit projet confidentiel de par son thème et le traitement matériel dont il bénéficie. Les un peu plus de 400 contributeurs actuels sont donc à juger à l’aune de cet état de fait, et nous sommes ainsi en droit de considérer que c’est tout de même un succès. Surtout si l’on prend en considération qu’il s’agit de surcroît d’un reboot. 
Il reste deux grosses semaines de campagne, de quoi espérer franchir les 500 souscripteurs. Et pourquoi pas bien plus ? (actuellement 55 500/32 000 € et 415 soutiens. Fin le 27 octobre).
 
 

 

 
 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 
 
cartographers-heroes-box-artRoll Player est devenu de par son succès une sorte de rente pour son éditeur Thunderwork Games. Du coup pas étonnant que son univers ait été repris pour un autre jeu. Et ainsi arriva directement sur les étals de nos boutiques préférées, sans passer par la case Kickstarter, Cartographers : A Roll Player Tale, présenté comme un Flip & Write (et de fait c’est ce dont il s’agit). De très bonnes critiques ont permis un nouveau succès, et qui dit succès dit suite. Mais histoire de maximiser les marges, cette suite passera d’abord par le financement participatif. Et c’est ainsi qu’est lancée la campagne de Cartographers Heroes
 
Alors disons-le tout de suite, cette extension stand-alone est de celles qui ajoutent des choses au jeu originel, mais sans rien bouleverser. Viennent donc 16 nouvelles cartes d’objectif, 4 nouveaux héros, 2 nouvelles maps et enfin la seule vraie nouveauté, 4 nouvelles cartes « Embuscade » présentant des monstres avec des capacités particulières. Et c’est tout pour la boîte de base.
 
Heureusement, une mini extension est offerte à tous les backers. Nommée Skill Mini Expansion 2 elle ajoute à l’instar de la 1 (du moins j’imagine qu’il y a une numéro 1) 8 nouvelles cartes de compétence dont certaines, il faut le souligner, ne fonctionnent que si l’on possède Cartographers premier du nom.
Pour trouver vraiment plus de variété, il va falloir se tourner vers le pledge appelé Explorer of the Planes qui ajoute à la boîte de base 3 packs de cartes, chacun avec les bloc de feuilles qui vont bien, leurs règles spécifiques et 3 cartes à ajouter au jeu.

Je passe rapidement sur la direction artistique et le matériel du jeu, c’est la même chose que pour le Cartographers originel, ni plus, ni moins. Quatre pledges sont proposés. Le premier est simplement Cartographers Heroes avec la mini extension pour 22 $. Pour 40 $ on y ajoute les 3 packs de maps, une rallonge de 10 $ vous apporte 20 crayons de couleur (doit y avoir une demande, je ne vois pas d’autres raisons de l’existence de ce pledge) et le all-in incluant le Cartographers originel et un playmat rouge (c’est bien précisé, et à juste titre puisqu’on n’a pas le droit de le voir) sera à vous pour la modique somme de 90 $. Bien sûr, tout cela exclusivement en anglais, mais je pense qu’on peut compter sur Intrafin pour une VF future.

Les frais de port sont une vaste blague puisque l’éditeur arrive à faire payer un français 50 % plus cher qu’un allemand ou un anglais et parvient même le tour de force de proposer des tarifs plus élevés pour l’Union Européenne que pour la Suisse ou la Norvège. Bref, les prix sont de 12 € pour le pledge de base et de 18 € pour les autres (actuellement 226 800/20 000 $ et 4 230 soutiens. Fin le 23 octobre).

 
 
frostpunk-box-art► frFrostpunk par Glass Cannon Unplugged, un nouvel éditeur polonais dont il s’agit là du premier projet, tiré d’un jeu vidéo dont je n’avais jusqu’ici jamais entendu parlé. Par souci d’intégrité journalistique, et aussi histoire de ne pas passer pour un guignol en parlant de ce que je ne connais pas, je me suis renseigné à son sujet. D’autant plus qu’il semble avoir un certain succès.

Frostpunk est donc un jeu sorti en 2018 et issu du studio de développement 11 Bits Studios, qui a précédemment sorti This War Of Mine. Si vous connaissez ce dernier, sachez que Frostpunk dégage à peu près autant d’humour et de bonne humeur, c’est à dire zéro pointé. En effet, dans un monde post-apo dont la température a chuté drastiquement, vous allez diriger la dernière ville sur terre qui va tenter de survivre autour d’un unique générateur de chaleur. Il s’agit d’un jeu de gestion dans lequel chaque choix à faire est un terrible dilemme mettant en concurrence les notions de morale et de survie.

Le jeu de plateau qui nous occupe est un coopératif (donc jouable en solo) qui tente de recréer cette ambiance plutôt noire issue des choix cornéliens qui devront être faits. Chacun de ces choix aura immanquablement une ou des répercussions influant sur les choix futurs. Mécaniquement, on est dans de l’Euro et le jeu est entièrement soumis à un scénario qui va se dérouler par l’entremise de cartes. Ces cartes vont permettre de faire apparaître à chaque tour (un tour correspond à une journée) des évènements aléatoires auxquels il faudra s’adapter. Si au douzième tour la ville n’a pas disparu, la partie est gagnée.

frostpunk-materielAu gré des décisions prises par les joueurs, le moral des citoyens va varier, leurs demandes voire leurs exigences aussi. Et en fonction de la réponse reçue à ses attentes, leur réaction peut aller de l’apathie à la révolte. Autre élément variable dont il va falloir tenir compte : la météo. Dans ces futures contrées hostiles, la température peut chuter très rapidement et passer de glaciale à… encore plus froid. 

Et conséquemment l’élément primordial, tout simplement vital même, est bien entendu le générateur de chaleur. Plus vous lui demanderez de fournir de chaleur, plus vous risquerez de le détériorer. Jusqu’à atteindre potentiellement l’irrémédiable. Le fonctionnement et la sécurité de ce générateur seront certains des plus importants sujets de prise de décisions au cours de jeu. Devez-vous couper le chauffage dans une zone de la ville avec la certitude de laisser mourir de froid une partie des habitants ou alors maintenir pour tous une température salvatrice, mais au risque d’abîmer le générateur ?

La façon dont les dégâts potentiels sont matérialisés est particulièrement ingénieuse. Le générateur est une grande tour en plastique placée au centre du plateau. Cette tour fonctionne un peu comme une tour à dés, mais avec des cubes. À chaque fois que du charbon va être consommé, des cubes vont être jetés dans la tour. Ils vont y rester, ou en sortir. Les cubes éjectés de la tour représentent les dégâts qu’elle a subi du fait de son utilisation. Si trop de cubes sortent avant la fin de la partie, le générateur explose et la victoire s’envole : votre ville est perdue. 

frostpunk-générateurLe matériel est l’un des gros points forts du jeu. Bon, c’est simple si vous voulez mon avis : ça claque sévère ! Que ce soit la version de base avec les meeples ou la Deluxe avec figurines, on aura plaisir à le sortir et à le montrer. La première chose que l’on remarque quelle que soit la version, c’est cette fameuse tour à kubenbois symbolisant le générateur de chaleur et qui trône fièrement au centre du plateau de jeu. Plateau de jeu qui sera créé au fur et à mesure de la partie en juxtaposant des tuiles hexagonales. Le tout d’un blanc quasi immaculé. Cette tour donc, est aussi imposante qu’esthétique. Enfin esthétique… Dans la mesure où l’on considère que son look est parfaitement en phase avec le thème.

La version du jeu avec meeple est, comme je l’ai mentionné plus haut, fort sympathique. Les dits meeples sont tous custom et de différentes couleurs. La version Deluxe les remplace quasiment tous (seuls les arbres restent des meeples) par leur équivalent en plastique et surtout ajoute plus de 100 figurines de bâtiments (33 différents quand même). C’est clair, ces bâtiments 3D ne servent à rien d’autre que rendre le plateau de jeu plus joli, même si l’on peut espérer que cela permette une meilleure lisibilité du jeu. 

Mais entre la version avec bâtiment et celle sans, pour la majorité des backers il n’y a pas photo (8 280 backers pour le plastique contre à peine 1 350 pour le bois). Il faut dire que ces bâtiments seront fournis déjà sous-couchés, ce qui représente un joli cadeau de la part de l’éditeur, mais seulement valable le temps de la campagne. Lors du pledge manager, ce sera payant.

Ce matériel soutient une direction artistique en parfaite adéquation avec le thème. Les illustrations sont magnifiques et superbement mises en valeur par le format tarot des cartes. Clairement, ce jeu sera un bel objet. Et pas excessivement cher qui plus est. 75 € la version standard avec meeples et 125 € la Deluxe full plastique, il n’y a rien à dire, l’affaire est plus qu’honnête. Les frais de port sont par contre à géométrie très variable, annoncés entre 15 et 30 €. Rien d’exagéré a priori, sauf qu’on parle quand même de tarifs allant du simple au double (actuellement 1 139 000/20 000 $ et 10 370 soutiens. Fin le 23 octobre).

 
 
dungeon-drop-dropped-too-deepLa campagne de Dungeon Drop par Phase Shift Games au printemps 2019 à fait l’effet d’une vague de fraîcheur au milieu de tous les projets convenus du moment. Il s’agit d’un dungeon crawler certes, mais qui bénéficie d’un gameplay d’une originalité certaine. On peut même parler de jamais-vu, ce qui dans le domaine est juste un exploit.

L’idée maîtresse est aussi simple que géniale. Tout le matériel d’un dungeon crawler “normal”, sauf les cartes, est remplacé par des kubenbois (ou en plastique), du genre dont nous avons tous des pleines boîtes. On prend les cubes, on les laisse tomber sur une surface plane et zou ! c’est parti ! Mise en place du jeu, 35 secondes chrono en main. On cherche 4 cubes d’une certaine couleur (marron il me semble) qui définissent les limites de la salle et tout ce qui est à l’intérieur de cette surface est soit du loot, soit des monstres. Ensuite on tatanne classiquement les vilains-pas-beaux, on fait progresser son perso… Bref, la routine d’un aventurier en sous-sol hostile. 

Grâce à cette idée de gameplay, la direction artistique choupinesque et colorée, et aussi certainement à son prix très contenu (16 $ pour la version standard, 22 pour la Deluxe), la campagne a fonctionné mieux que bien, avec 7 619 contributeurs. Vous connaissez la musique désormais, quand on tient un truc qui marche, on essaie de le rentabiliser au maximum. Voici donc arriver la campagne pour son extension, mais aussi pour un jeu dans le même univers : Dungeon Drop : Dropped Too Deep and Tavern Tales.

Dropped Too Deep est encore de ces extensions qui enrichissent le jeu de base mais sans en changer les règles. De fait, nous avons de nouveaux monstres, de nouveaux cubes, de nouveaux objectifs coopératifs, de nouvelles cartes de race, de classe et de quête. Bien, mais rien de très original.

dungeon-drop-tavern-tales-boiteLa modeste originalité il faut la chercher du côté du jeu Tavern Tales, qualifié de “compagnon” par l’éditeur, bien que je ne vois pas bien en quoi il l’est. Il s’agit d’un jeu dans le même univers, qui reprend les héros et monstres de Dungeon Drop mais avec son matériel propre. Les joueurs sont des aventuriers qui se retrouvent à la taverne après une descente dans les profondeurs et qui doivent se faire mousser auprès des villageois en racontant leurs exploits, forcément plus importants que ceux de la table d’à côté.

Les autres joueurs vont essayer de contrer celui qui se vante en prouvant qu’il ment, et récoltent les cartes contestées en récompense. Cartes qui vont générer les points de victoire de fin de partie. Il s’agit donc d’une sorte de concours à kikalaplugrosse sur base de bluff. Le jeu n’est composé que de cartes dont la direction artistique est bien évidemment un copié-collé de celle de Dungeon Drop.

Plusieurs pledges sont proposés. Le premier à 16 $ est l’extension Dropped Too Deep elle-même, le deuxième toujours à 16 $ est pour le jeu Tavern Tales, pour 29 $ nous avons le bundle des deux. Pour 44 $ à l’extension vient se joindre le pack superstructure composé d’une surface de jeu de deux playmats quadrillés et de murs pour éviter de semer des cubes dans tout l’appart’, pour 49 $ on vous propose le bundle précédemment cité et le pack superstructure (tarif intéressant donc), et enfin Dungeon Drop Deluxe vient s’y ajouter pour un all-in à 69 $.

Les frais de port sont assez originaux. 8 $ pour une boite, plus 2 $ par boîte supplémentaire et 3 $ par superstructure. Ce qui nous fait pour le all-in, et sauf erreur de ma part, 15 $ (actuellement 149 200/14 500 $ et 2 425 soutiens. Fin le 29 octobre).

 
 
 
ambush-epic-box-art► frLa campagne de Ambush: Epic par DarkDoors Entertainment (nouvel éditeur espagnol de son état), est un reboot d’une précédente qui a échoué à financer en mai dernier. On change le niveau de financement (qui passe de 38 000 à 25 000), on passe le prix du pledge de base de 45 à 39 € avec un early bird de 72 heures à 35 €, idem pour le pledge avec une extension qui passe ainsi de 58 à 54 € avec un early bird de 72 heures à 49 €. Bref, on rabote à mort sur les prix en espérant compenser par un nombre de backers suffisants pour atteindre le vrai financement. Stratégie parfaitement valable, utilisée plus que couramment sans que le backer lambda s’en aperçoive.

Les habitués de cette chronique le savent, j’ai toujours fait preuve d’un amour immodéré pour les early birds temporels. Ou pas. J’aurais aimé vous dire que je craignais que ces early birds temporels plombent la campagne arrivés à leur terme, mais malheureusement cela n’arrivera pas, en tout cas pas comme d’habitude. Parce qu’ils n’ont servi à rien, la campagne n’étant toujours pas financée après 4 jours. 

J’en profite pour placer là une petite piqûre de rappel concernant les early birds. C’est une mécanique marketing pour attirer le chaland qui est à double tranchant. Les EB (je vais les appeler par leurs initiales) temporels sont de loin la plus belle fausse bonne idée jamais inventée sur Kickstarter. Parce que l’histoire prouve que ça ne marche jamais, statistiquement parlant. Ou du moins, ça marche dans un premier temps avec un financement acquis généralement rapidement, et dès la fin de la période de grâce c’est la caca… c’est la tata… c’est la catastrophe ! L’un des plus gros mystère du moment pour moi tient au fait que des éditeurs utilisent encore cette roulette russe avec 5 balles dans le barillet.

ambush-epic-jet-alcaraz-picaro-colorNon, les seuls EB qu’une loi devrait autoriser sont ceux qui sont limités en nombre, nombre calculé pour qu’ils mènent au financement demandé. Une fois ces EB terminés, la campagne embraye ainsi sur une dynamique basée sur le financement atteint et le début du déblocage des stretch goals

Bon, on discute, on discute, mais avec tout ça on a toujours pas parlé du jeu. Parce qu’il y a un jeu tout de même. Et un fort sympathique ma foi.

Vous allez rire, il s’agit d’un dungeon crawler. Voui, un de plus. Un dungeon crawler semi-coopératif, de 1 à 4 joueurs, composé uniquement de cartes, de dés et de moult jetons et marqueurs. Ici point de tuiles de terrain ni de figurines.

Chaque joueur part avec un héros représenté par une plateau auquel on va accoler de chaque côté un autre petit plateau d’équipement. Six emplacements en tout pour du matos qui va bien entendu pouvoir monter en puissance au fil de la partie. Les héros (six de base, un dans l’extension et d’autres potentiellement en stretch goals) ont chacun des sorts qui leur sont propres. Le donjon est matérialisé par un deck de monstres. Si j’ai bien tout compris, le jeu consiste à choisir si on va latter du streumon ou un autre joueur. Les victoires rapportent du loot qui va permettre d’améliorer son héros. Les batailles se font par des dés et la mécanique principale en est la fine gestion.

ambush-epic-matérielBien sûr, c’est un peu plus complet que cela. Je ne vous cache pas que je n’ai pas cherché à lire le livre de règle complet, mon anglais et plus encore mon espagnol me rendant la tâche pénible. En tout cas, nous sommes sur un jeu assez léger, du genre idéal pour initier des enfants ou des non joueurs aux joies du dungeon crawling. Cet aspect est renforcé par la direction artistique dont les illustrations ne dépareilleraient pas un livre pour enfants. Assez grands quand même, les enfants.

Je vous ai livré les tarifs des pledges en début d’article, ils sont corrects si on prend en compte le fait qu’il s’agit d’un jeu de près de 200 cartes (plus de 260 avec l’add-on) avec 80 dés et tout le reste. On est donc dans les prix du marché je dirais. Mais malheureusement, ce prix est psychologiquement trop élevé par rapport à la catégorie dans laquelle se classe le jeu, celle des jeux légers. Je pense que le tarif est d’environ une quinzaine d’Euros trop élevé, et à mon avis les 80 dés n’y sont pas pour rien.

Quoi qu’il en soit, la campagne ne décolle pas, et ce ne sont pas les frais de port qui aident. Ces derniers sont dans la moyenne haute de ce qui se pratique et de plus assez flous, de 18 à 23 € pour la boîte de base et de 20 à 25 € avec l’add-on en plus. Si le le financement venait à être atteint, ce dont je doute de plus en plus, une version française serait potentiellement disponible. Si le stretch goal adéquat est débloqué… (actuellement 15 200/25 000 € et 323 soutiens. Fin le 29 octobre).

 
 
 
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Ils débarquent cette semaine

 

TacTiki-box-art► Tactiki par Drawlab Entertainment – le 13 octobre
 
Reboot d’un jeu de stratégie et  de mémoire pour deux joueurs. Un jeu abstrait qui bénéficie d’une belle réalisation.
 
 
 
 
 
 
 
lost-ones-box-art► Lost Ones par Greebrier Games – le 13 octobre

Jeu d’aventure narratif à base de pose de tuiles, avec un thème totalement pompé sur librement inspiré de Stranger Things.

 
 
 
 
 
 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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5 Commentaires

  1. seb 12/10/2020
    Répondre

    Hello !! Dommage que la campagne de Soulgivers soit passé sous vos radars. Ça reste peut être un projet sans grande prétention (on est loin du succès de certains jeux) mais la petite équipe italienne de chez Gravity Games a le mérite de proposer un jeu au design très alléchant et de gérer sa campagne en étant à l’écoute des contributeurs. Plus que quelques heures pour participer si ça intéresse : https://www.kickstarter.com/projects/1956968049/soulgivers/description

    • Gougou69 13/10/2020
      Répondre

      Comme d’habitude, ce n’est pas tellement qu’elle est passée sous les radars mais plus que je dois faire des choix. Et elle n’a pas été choisie. Mais merci de la mettre en avant ici, cette section des commentaires est en partie là pour ça.

      • seb 13/10/2020
        Répondre

        C’était pour la formule, au final il s’avère qu’il n’a pas été mention du jeu dans les derniers articles et c’est simplement ceci que je déplore. Mais après je comprend tout à fait vu la pléthore de projet en cours, il faut faire un choix. Dommage quand même, les illustrations notamment ont vraiment de la gueule, ça change de ce qu’on voit trop souvent. Bonne continuation !! ; )

  2. Jahz 12/10/2020
    Répondre

    coopératif (donc jouable en solo)

    –> non, il faut arrêter avec ce raccourci 🙂
    Ca peut être complètement le cas (Aeon’s end, Spirit Island par exemple), partiellement le cas avec adaptations (Gloomhaven), ou pas du tout le cas (Hanabi)

    • Gougou69 13/10/2020
      Répondre

      Oui, c’est vrai mais enfin… Les jeux coop non jouables en solo ne sont pas légion. Donc c’est un raccourci qui ne me paraît pas aberrant.

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