Participatif, la Sélection Naturelle N°115 du 09/07/2019
N° 115
Salutations ludico-participatives !
► Le nombre de lancements de nouvelles campagnes refuse de baisser en ce début d’été caniculaire, mon temps est toujours aussi compté aussi ai-je été obligé de passer un peu cette chronique en mode « catalogue ». J’entends par là que la description des projets est bien moins développée que d’habitude, ceci afin de pouvoir vous présenter tous ceux dont il m’a semblé bon de parler.
La semaine prochaine est bien partie pour être encore plus fournie, et avec du lourd !
Il est loin le temps où le nombre de nouvelles campagnes sur Kickstarter baissait en juillet et stoppait quasiment en août. Y’a plus d’saison ma bonne Dame !
Bonne lecture, et à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 ) !
Évolution des campagnes en cours la semaine passée
► X-Odus : Rise Of The Corruption par Bored Game Ink est en plein rush du rappel des 48 heures. Les retours extrêmement positifs tant sur le jeu lui-même, son matériel et la campagne se font sentir. Le lundi 8 juillet a été le meilleur jour de la campagne avec plus de 420 soutiens. Vu l’engouement, le dernier jour pourrait bien faire mieux. En tout cas, la barre des 3 000 contributeurs devrait facilement être franchie et la campagne sera financée à 7 fois. Très beau résultat pour un tout premier projet d’un tout jeune éditeur (actuellement 140 400/20 000 € et 2 920 soutiens. Fin le 10 juillet).
Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)
► On a beau se tenir au courant et rester au plus près de l’actualité des campagnes sur Kickstarter, il en est toujours qui passent sous le radar. A priori, il s’agit souvent de jeux qui semblent proposer rien de bien nouveau. Mais ils font parfois partie de ceux qui se révèlent, à la suite de leur livraison, comme étant de rares pépites ludiques encensées à longueur de forums. C’est un peu le cas de Middara, un jeu de Succubus Publishing lequel, s’il a fort correctement réussi son financement puisqu’à 10 fois par plus de 3 200 soutiens, n’a pas particulièrement fait chavirer les foules en délire à l’époque de sa campagne. Entre temps, les joueurs ont fait leurs retours (lire notre Just played signé M3th), résultat : 9 tout rond sur l’échelle de valeur Bégégienne.
Comme d’hab’ lorsqu’un jeu financé sur Kickstarter (et donc diffusé en relativement faible nombre) s’avère bien meilleur que prévu, il se retrouve à des tarifs indécents sur le marché de l’occasion. Et comme d’hab’ dans une telle situation, l’éditeur (surtout lorsqu’il s’agit du seul jeu à son catalogue) s’empresse de proposer à nouveau le jeu accompagné de son extension, ou l’inverse si vous préférez, mais le résultat est le même : la campagne de Middara : Unintentional malum – The Complete Trilogy.
Rapidement, pour ceux qui ne connaissent pas, Middara est un jeu coopératif narratif qui plonge 1 à 4 joueurs dans un monde fantastique ultra-moderne et très japonisant (dans le sens anime du terme) au cours d’une aventure présentée comme durant 90 heures. Autant dire qu’il vaut mieux choisir soigneusement ses petits camarades de jeu avant d’entamer une « partie ».
On passera rapidement sur le reprint, qui est la copie exacte de ce qui est sorti lors de la première campagne, à ceci près que des corrections ont été apportées suite aux retours des joueurs.
Le matériel corrigé est d’ailleurs offert aux soutiens de la première campagne, ce qui est un geste tout à l’honneur de l’éditeur. L’extension, les extensions devrais-je d’ailleurs dire, sont de nouvelle campagnes, les Actes II et III.
Le prix des pledges est en rapport avec leur contenu, c’est-à-dire conséquent : de 115 à 500 $. À cela, vous pourrez ajouter une tripotée d’add-ons, histoire de vous fâcher définitivement avec votre mari/dulcinée et/ou votre banque.
La livraison se fera en deux vagues, ce qui signifie deux fois les frais de port à payer. Du coup, ceux-ci sont eux-aussi conséquents : de 40 à 60 $, en fonction du pledge choisi.
La campagne est indéniablement un succès : 2 200 000 $ et 9 500 soutiens à cette heure. Et il reste deux semaines de campagne (actuellement 2 126 000/40 000 $ et 9 460 soutiens. Fin le 24 juillet).
► The Isle of Cats par The City of Games est le troisième jeu de Frank West et, comme ses prédécesseurs, il se situe dans l’univers de City of Kings.
Bon, on ne se voilera pas la face, l’univers est cité parce que c’est celui de l’auteur et qu’il a désormais un certain crédit parmi les joueurs. À part ça, le thème du jeu est à des années-lumières de celui de The City of Kings.
Dans Isle of Cats, le titre le laisse supputer, il va falloir s’occuper de chats, activité hautement prenante et chronophage s’il en est. Et c’est l’heureux « propriétaire » (que je déteste ce terme lorsqu’on parle d’animaux !) de deux mini-panthères (enfin mini… faut voir les bestiaux) qui vous le dit. Le but exact est de sauver lesdits matous des agissements d’un très vilain monsieur qui n’a visiblement rien d’autre à faire que d’aller enquiquiner des chats qui ne lui demandent rien, en les transportant de l’île sur laquelle ils se trouvent en un lieu où ils seront en sécurité.
Il va donc falloir explorer l’île (par une mécanique de draft), trouver et regrouper les félins par famille (placement de polyominos) avant de pouvoir les mettre sur votre bateau. Il y a aussi un côté gestion de ressources pour parfaire ce petit melting-pot. [A lire aussi : la news de Chanouillette sur la question].
Question direction artistique, c’est clair et coloré. Les tuiles sont illustrées avec des chats dans différentes positions fort bien choisies et représentées en fonction de la forme de la tuile en question. Bref, c’est propre. Il y a également de très jolis meeples « chats » customs, imprimés grâce aux stretch goals débloqués.
Malgré le prix des pledges, pas vraiment donnés (environ 56 €, 78 avec l’extension, plus à peu près 7 € de port), la campagne se porte bien. À ce jour elle est financée à 14 fois par 3 800 soutiens, et surtout à deux semaines de la fin son rythme tourne en permanence aux environs des 150 contributeurs quotidiens (actuellement 244 800/15 000 £ et 3 785 soutiens. Fin le 25 juillet).
► The Green Conquest est le premier jeu d’un tout nouvel éditeur basé à Aix-en-Provence, Steamortal Games.
Il s’agit d’un jeu de combat en arène avec des véhicules dans un univers steampunk. Les figurines des dits véhicules sont particulièrement réussies, si l’on fait tout de même abstraction de leur gros socle carré, pas très esthétique. Les cartes sont aussi assez jolies, dans un style dessin industriel sur vieux papier, et l’illustration de la boîte est très sympa, même si j’ai un peu de mal à la rattacher au thème du jeu. Je n’en dirai pas autant des tuiles du plateau de jeu, qui sont parmi les plus laides que j’ai jamais pu voir sur une page de campagne. Bon, j’avoue que je déteste le vert et que là je suis gâté. Ça doit jouer.
De toutes façons, les avis sur le jeu dans son ensemble seront à revoir lors du reboot, puisque la campagne a été annulée il y a peu. Au prochain lancement, il faudra voir à remplir la page de campagne avec autre chose que les renders des figurines, faire de la communication en amont et pendant la campagne, histoire de la dynamiser un chouïa, et pas juste la poser et attendre que ça se passe (a été annulée a 5 366/30 000 £ et 76 soutiens. Reboot à venir).
Ce qui frappe d’emblée en parcourant la page de campagne, c’est le matériel. Pour faire bref : ça claque grave ! Les illustrations des cartes et des tuiles du plateau de jeu, les meeples customs, les figurines des versions Deluxe et Legendary, tout concourt à donner envie de jouer. Et l’ensemble est encore plus irrésistible si l’on ajoute que tout se range dans des inserts de chez GameTrayz, hyper pratiques pour la mise en place d’une partie.
Un seul bémol à mon sens, les supports pour figurines parlants de la version Legendary. Je ne sais pas où ils sont aller chercher une telle idée, mais je doute fort que cela fasse vendre plus.
À l’inverse, l’édition polonaise bénéficiera des améliorations dues à cette campagne.
Je vous encourage à vous pencher sur la version Deluxe laquelle, pour 10 $ de plus, apporte quelques marqueurs en bois en remplacement de ceux en carton, gage de praticité en cours de jeu autant que d’esthétique. Cette version Deluxe étant exclusive à la campagne, il ne vous reste plus que quelques jours pour l’obtenir (actuellement 77 000/12 000 $ et 1 800 soutiens. Fin le 14 juillet).
La deuxième, Derrière les portes du Jigoku, est une nouvelle campagne qui va entraîner les joueurs à aller chasser les Onis dans leur propre monde. Ce qui laisse supputer qu’il va falloir avoir une certaine maîtrise du jeu pour s’y risquer.
Et hop ! Un mode coopératif en plus pour Dice Throne.
Note : ceci n’est pas la saison 3 qui aura lieu plus tard.
: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette. : Désigne les campagnes conseillées par Gougou69. : Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français. € : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier. : Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.Légende des symboles utilisés
Le lexique du participatif
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