Pandemic Survival : vous reprendrez bien un peu de microbes ?

Pandemic est sans aucun doute un des plus beaux succès du jeu de société moderne. Ce n’était pas gagné d’avance vu le thème, et même le design de l’édition originale de 2008, assez sombre et austère (photo ci-dessous). Mais les mécaniques imaginées par Matt Leacock ont su captiver les joueurs, et le jeu peut faire office de bon gateway game, pour ceux à qui le thème ne fait pas peur. C’est ainsi qu’il est devenu une valeur sûre pour les jeux de coopération. 

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La couverture, convenons-en, n’était pas très avenante…

 
Né en 2008, c’est aussi le jeu qui, un an plus tard, a lancé la carrière ludique de Rahdo, et rien que pour cela, c’est super 😉 [NDLR : Wraith est  un grand fan de Rahdo, chroniqueur de jeux de société, cf son article Rahdo my hero]. 
Dès 2009, Pandémie  s’adjoint d’une extensionOn the Brink (Au seuil de la catastrophe en français), enrichissant considérablement la façon de jouer en permettant aux joueurs d’intégrer ou non différents modules relevant la difficulté, et en plus un mode « à la Fureur de Dracula », avec un bioterroriste semant la panique et se déplaçant de façon cachée sur la carte.
En 2013 sort la seconde extension, In the Lab (In vitro en francophonie), avec également différents modules, mais surtout le labo en question, qui change complètement la façon de jouer.
En 2015 enfin, State of Emergency (Etat d’urgence) apportait également son lot de modules pour développer encore plus loin l’expérience Pandémie.

À vos souhaits mademoiselle !

Et ça, c’est uniquement pour le jeu de base qui, d’ailleurs, s’est entre-temps offert pour ses 5 ans (en 2013) un très beau lifting, avec une couverture, des cartes et un plateau résolument plus colorés. 

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En 2013 c’est une femme qui est mise en avant au centre de la cover

Non content de cela, la gamme, à l’instar d’un virus, a muté pour créer d’autres souches :

– Pandemic the Cure traduit Le Remède : un Pandémie version dés, plus rapide.
Pandémie Contagion : le plus surprenant sans doute, vu que l’on y incarne des virus !
Pandémie Legacy : le chef-d’œuvre de Matt Leacock assisté de « Monsieur Legacy » Rob Daviau, l’aboutissement des métamorphoses de Pandémie pour en faire une histoire continue.
– Et les tous nouveaux : Pandémie Reign of Cthulhu et Pandémie Iberia !

Mais je suis ici pour vous parler de sa variante un peu moins connue et destinée à la compétition : Pandémie Survival.

Je me suis proposé pour vous la présenter, vu que j’ai participé au Championnat du Monde pour y défendre les couleurs de notre, euh, enfin, de mon beau pays, qui est donc la Belgique  🙂 .

Encore une nouvelle souche ?

Qu’ont-ils encore inventé me direz-vous ? Hé bien, c’est une version résolument proche du jeu de base, mais faite pour la compétition, et donc les tournois lors d’événements ludiques.

"L'arène" à Essen 2015

« L’arène » à Essen 2015

L’idée a vu le jour en 2013-2014, lors de discussions entre Matt Leacock et son éditeur (Z-Man/Filosofia donc). La concrétisation s’est déroulée pour la première fois lors de la GenCon 2014 à Indianapolis.
Une douzaine d’équipes s’étaient inscrites. Il n’y a eu qu’une session de jeu, à laquelle beaucoup de curieux ont assisté. Il y avait ensuite assez de volontaires enthousiasmés dans le public pour deux autres séances, mais qui n’étaient malheureusement pas prévues au planning de la convention.

L’étape suivante fut Essen 2014, où les joueurs présents purent s’y essayer et se qualifier pour le premier Championnat du Monde, prévu pour l’année suivante à Essen également.
Les vainqueurs furent… allemands, mais cela en aurait pu être autrement, vu le grand nombre de visiteurs étrangers.

Mais ne nous emballons pas, de quoi s’agit-il exactement ?

Le plateau de jeu préparé avant un tournoi

Le plateau de jeu préparé avant un tournoi

 

Situation de départ

Situation de départ

On joue donc à Pandémie Survival par équipes de deux personnes, et toutes les équipes jouent simultanément.

Les joueurs de la même équipe sont placés face-à-face, et les équipes côte-à-côte, séparées par des pavillons en carton pour éviter les vilains copiages.

Lorsqu’on s’assied à table, les plateaux sont cachés car certains éléments sont déjà préparés, et sont exactement les mêmes pour toutes les équipes :
– les deux rôles,
– les 4 cartes de départ,
– le paquet joueurs, scellé.

Ce qui manque par rapport à une partie classique, c’est le paquet propagation, car c’est l’animateur de Filosofia qui en détient le seul exemplaire, et qui va annoncer tout haut à toutes les équipes où les nouveaux foyers d’infection vont apparaître.

Une autre différence tient dans le fait que le tour des joueurs est minuté, chacun dispose de 1 minute et 15 secondes pour effectuer ses 4 actions.
Lorsqu’on a 8 cartes en main et qu’on doit en défausser une à la fin du tour, on dispose de 10 secondes pour choisir.

Bref, toutes les équipes partent à armes égales, que ce soit au niveau des rôles et des cartes de départ, et sont frappées de la même façon par les événements vu que les paquets joueurs sont strictement identiques et préparés à l’avance.

Le seul facteur qui va changer, c’est la compétence ( /chance  🙂 ) de chaque équipe à réagir aux pièges que va lui tendre le jeu.

C’est assez extraordinaire car, dès les premiers déplacements dans le jeu, toutes les parties auront une physionomie totalement différente.
Je ne vous cache pas non plus que c’est extrêmement stressant, mais vous l’aurez peut-être deviné !

Sebastian et Ruth d'Asmodee Allemagne, entourant Matt Leacock

Sebastian et Ruth d’Asmodee Allemagne, entourant Matt Leacock

Un tournoi de Pandémie Survival ne passe pas non plus inaperçu. Déjà, un espace plus ou moins grand d’un festival lui est réservé, avec des tables côte-à-côte et les paravents, mais surtout, un tournoi de Survival s’entend d’assez loin, même lorsqu’on n’y participe pas. L’animateur doit bien se faire entendre de toutes les équipes, et ne se prive pas de rajouter quelques ricanements bien sentis ça et là, au gré des cartes épidémies.

Un arbitre en blouse blanche est affecté à chaque table. Il est chargé d’annoncer, également à voix haute, tout événement se produisant à la table qu’il surveille : éclosion, découverte de remède ou carte événement jouée. Ce qui rajoute évidemment à la pression.

Chaque paravent séparateur est surmonté d’un marqueur de score, assez haut pour que chaque équipe puisse, en levant le regard, voir comment ça se passe aux tables voisines. Le marqueur de score indique combien de remèdes ont été découverts par l’équipe, et également combien d’éclosions elle a déjà dû essuyer.

Une équipe avec 3 remèdes mais 7 éclosions n’est donc peut-être pas spécialement si menaçante, si elle n’a pas de bol/pas pu tout contrôler.

Car c’est là qu’intervient la dernière des spécificités de Pandémie Survival, qui ne s’appelle quand même pas comme ça par hasard : soit le gagnant est le premier à découvrir les 4 remèdes (pas d’éradication nécessaire), soit c’est l’équipe « qui a fait son Highlander » et qui est donc la dernière à rester debout (tant qu’elle survit jusqu’à la fin du tour où l’autre équipe a été éliminée), peu importe son score et l’état du monde à ce moment-là.

Chez Filo/Z-Man, ils ont passé des dizaines d’heures à préparer/playtester des paquets joueurs/propagation qui soient assez différents et qui constituent des sortes de « scénarios ». C’est-à-dire que certains sont assez “gentils” que pour ne pas trop mettre la pression et permettre la découverte rapide des 4 remèdes – c’est vraiment une course dans ces cas-là. Tandis que d’autres sont impitoyables, maintiennent les joueurs sur le fil du rasoir et ne sont pas, a priori, prévus pour être gagnés – c’est alors la survie qui prime, et la moindre mauvaise décision peut entraîner la perte.
Et certains sont entre les deux. Évidemment, pas moyen de savoir sur quel scénario on va tomber avant d’être plongé dedans.

De plus, Pandémie Survival se joue avec 6 épidémies et – au moins pour les phases finales – il s’agit des épidémies « souche virulente » (rouges) de l’extension « Au seuil de la catastrophe ». Cela va de soi qu’il est plus que conseillé d’avoir joué au moins une fois au jeu de base.

Aventures en Germanie, ou « Lost in translation, mais pas trop quand même »

Et comment est-ce que je me suis retrouvé là-dedans, moi qui ai toujours un peu peur du mot « tournoi », étant la plupart du temps un « joueur bisounours » ?
J’étais déjà passé devant un tournoi de Survival au Festival en Jeux, en Belgique également. Ça m’avait paru amusant, mais je n’avais pas osé sauter le pas.

Je dois ma participation à mon ami Gilles, qui m’a lancé quelques semaines avant le Brussels Games Festival 2015 un « Hey, on n’essayerait pas le Survival, ça peut être sympa ? ». Je ne sais pas ce qui m’a décidé, sans doute un mélange de « Bah, un tournoi de jeu coop, ça devrait être moins agressif » et un mauvais pressentiment quant à la météo du BGF, qui m’a fait dire que ce ne serait pas mal de passer un peu de temps à l’intérieur pour sécher 😛 .

Après quelques séances d’entraînement, le jour du tournoi est arrivé. Comme prévu, le temps n’était pas au beau fixe, mais comme on ne s’y attendait pas du tout par contre, on a gagné !

La finale belge avait lieu peu de temps après, le 3 septembre, la veille de mon anniversaire en fait, à la Table Food & Games à Bruxelles.
Disons-le tout de suite, même à l’échelle respective de nos pays, il y avait bien moins de participants belges aux qualifications chez nous que de français lors de tous les tournois chez vous. Déjà, chez nous, il n’y a eu que trois occasions de participer : le Festival en Jeux à Court-Saint-Etienne en novembre 2014, le BGF à Bruxelles en août 2015 et ce soir-là-même, le 03 septembre, avait lieu une dernière manche qualificative avant la finale. Toujours est-il que, chance d’anniversaire ou pas, nous avons remporté la finale.

Nous sommes restés ébahis des prix du tournoi en tout cas. Outre les jeux gagnés lors du tournoi du BGF, Filosofia offrait le voyage vers Essen, l’hôtel, le pass 4 jours pour le festival, des bons pour le resto du Messe et le repas du vendredi soir pour faire connaissance avec les autres équipes.
Le meilleur de tout était que le pass pour le festival était un pass exposant, nous permettant de rentrer une heure avant la foule.
Il y a pire comme cadeau pour mes 40 ans, vous en conviendrez 🙂 .

Une fois sur place, nous avons découvert notre hôtel, qui ne ressemblait pas vraiment à cela. Dès la réception, un petit bureau quelconque au milieu d’un hall d’entrée immense, le décor était planté (ou pas justement 🙂 ).

On s’est posé quelques questions en parcourant les longs et larges couloirs blancs, avec de nombreuses ailes différentes, à la recherche de nos chambres.
Cela nous faisait plus penser à un hôpital, d’autant qu’au détour d’un couloir, nous sommes tombés sur une flèche indiquant « aile psychiatrique » =p
J’avoue qu’à un moment, j’ai cru que Filo nous jouait l’immersion à fond, soit en nous proposant un séjour à l’hôpital pour l’ambiance, soit on était dans une sorte de GN et, au détour d’un couloir, on allait tomber sur de faux patients/zombies qui nous poursuivraient.
La plus grande surprise fut de trouver des chambres tout à fait normales, en tout cas sans sangles accrochées au lit.

Ce n’est que le samedi qu’une partie du mystère fut résolu en voyant ce panneau, et des files de jeunes dans les couloirs (le panneau indique « Silence ! Examen ! »).
N.B. : Il s’agit du Bildungshotel à Essen qui a donc l’air de partager le bâtiment avec une école (le panneau mentionnant ici « Institut d’étude pour l’administration communale », vous saurez tout).

Ayant bien profité de nos deux premiers jours du salon, nous nous sommes rendus dans une auberge le vendredi soir et nous avons découvert les autres équipes nationales, avec deux petites surprises à la clé.
Sur les 16 équipes présentes, il y avait 14 nationalités différentes : Allemagne, Belgique, Pays-Bas, France, Espagne, Italie, Canada, États-Unis, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Bulgarie, Norvège et Finlande. D’abord, il y avait deux équipes allemandes, l’une issue des qualifications nationales de 2015, et l’autre qui était l’équipe « historique » qui avait gagné à Essen 2014 (dont je parlais plus haut), et qu’on ne pouvait pas pénaliser en ne la laissant pas accéder au premier Championnat du Monde.
Ensuite, devant l’incompréhension et l’hilarité générale, il y avait deux équipes… belges 😀 .

Team Belgium francophone - votre serviteur et Gilles

Team Belgium francophone – votre serviteur et Gilles

Team Belgium néerlandophone

Team Belgium néerlandophone

Alors, c’était un peu risqué de commencer à expliquer les particularités linguistiques, communautaires et politiques de notre petit pays devant tous ces gens, toujours est-il qu’il y avait malgré tout une bonne raison à cela.
En effet, Pandémie étant tout sauf un jeu indépendant au niveau de la langue, chaque région/pays du monde a un éditeur/distributeur différent, qui était responsable de l’organisation des tournois sur son territoire. Et chez nous, c’est bien sûr, Filosofia qui s’occupait de la partie francophone du pays, mais Bergsala qui gérait la partie néerlandophone du Nord du pays. Résultat des courses : deux équipes finalistes pour la Belgique !

C’était étonnant de rencontrer des gens si différents dans les équipes nationales. Certains étaient jeunes, d’autres plus âgés que moi, certains étaient amis, d’autres encore des couples d’une trentaine d’années qui avaient amené leurs enfants comme supporters… Question âge, ça devait aller de début de la vingtaine à la presque soixantaine.

Nous avons passé une bonne soirée, jonglant entre les langues, le français pour les équipes française et canadienne (les vainqueurs étant québécois), néerlandais avec l’autre équipe belge et celle des Pays-Bas, et anglais avec tous les autres. Et chacun avait de chouettes anecdotes à raconter. Les Américains avaient poussé le bouchon jusqu’à mêler Pandémie et cosplay, s’étant déguisés en médecin et scientifique lors de la GenCon (et avaient d’ailleurs apporté leurs costumes dans leurs valises).

L'équipe polonaise

L’équipe polonaise

 

Les Canadiens

Les Canadiens

 

Team America

Team America

 

Une des deux équipes allemandes

Une des deux équipes allemandes

 

Les Français

Les Français

 

Les Norvégiens

Les Norvégiens

Le championnat se déroulait en deux demi-finales, chacune suivie d’une séance de rattrapage. Les demi-finales qualifiant les deux premiers, les rattrapages permettant de sauver une équipe supplémentaire. La finale se déroula le dimanche, avec les six équipes qualifiées.
Chose amusante, le tirage au sort a fait qu’il y avait une équipe belge dans chaque demi-finale, donc pas de concurrence.

Résultat du tirage au sort

Résultat du tirage au sort

 

Première demi-finale, c'est parti !

Première demi-finale, c’est parti !

Nous étions dans la première demi-finale. Nous avons fini deuxièmes ex-aequo avec les Français, mais, au tie breaker, ils avaient moins d’éclosions que nous et ont donc été qualifiés.

Pas évident...

Pas évident…

 

Gagné, mais de justesse : 4 remèdes, 7 éclosions

Gagné, mais de justesse : 4 remèdes, 7 éclosions

Le couple espagnol a bluffé tout le monde en finissant trois ou quatre tours avant tous les autres.

Première victoire espagnole

Première victoire espagnole

Au rattrapage, nous étions encore deuxièmes ex-aequo avec les Polonais, mais seuls les premiers se qualifiaient.
Il s’en est donc fallu de peu, mais le championnat s’est donc arrêté là pour nous ! Nous sommes allés soutenir nos nouveaux amis canadiens l’après-midi du samedi.

Aïe !

Aïe !

Les Italiens

Les Italiens

En seconde demi-finale, c’était vraiment un scénario « survival » et tout le monde a perdu au nombre d’éclosions… Sauf le jeune couple italien, qui avait magnifiquement géré cela et s’était débrouillé, on ne sait comment, pour n’en avoir que trois au moment où tous les autres sont morts.

Il y a eu quelques retournements de situation. Les jeunes Tchèques avaient trouvé leur troisième remède avant tout le monde, créant un grand stress parmi les autres équipes, mais ont sans doute négligé ça et là de se protéger, car ils ont perdu in extremis.

La Bulgarie prie pour son salut...

La Bulgarie prie pour son salut…

et réussit in extremis !

et gagne in extremis !

Le dimanche matin avait eu lieu le repêchage de la deuxième demi-finale, et a permis aux jeunes filles bulgares de se qualifier, ayant, avec plus de succès que leurs homologues tchèques, « rushé » les remèdes tout en laissant les virus se répandre. Un risque plus ou moins calculé donc, mais qui a porté ses fruits, bien qu’elles aient ensuite hérité du sobriquet « les destructrices du Monde » 😀 Intimidant !

C'est la finale !

C’est la finale !

En finale se sont donc affrontés la France, la Belgique (néerlandophone), la Bulgarie, l’Espagne, l’Italie et la Norvège.

Je me suis consolé de ma défaite en achetant Pandémie Legacy et en me le faisant dédicacer par Matt Leacock, bien sûr présent pour voir comment se déroulait le championnat et encourager les participants.
Nous avons malheureusement dû quitter Essen avant la fin de la finale, mais nous avons appris que c’était le couple espagnol qui l’avait remportée haut la main.
Ils étaient vraiment très forts.

Les finalistes, et félicitations aux vainqueurs !

Les finalistes, et félicitations aux vainqueurs !

 

Ah oui, « petit » détail, le grand prix était de pouvoir utiliser en vrai le pouvoir de la carte événement « pont aérien », c’est-à-dire de choisir n’importe quelle ville représentée sur le plateau et de s’y rendre tous frais payés par F2Z Entertainment. Excusez du peu.
Les vainqueurs espagnols ont choisi la Corée et Séoul.

Personnellement, j’ai vécu une super expérience, pour laquelle je tiens à remercier F2Z/Filo : Fayçal, Lyne et Ruth pour l’accueil sur place, et Sebastian qui a bien joué son rôle d’« evil mastermind » en tant qu’animateur durant le Championnat. Merci également à tous nos arbitres des différentes phases du championnat.

Et surtout, surtout, merci à Gilles, sans qui je ne serais jamais arrivé là. Son sang-froid et son intuition nous ont permis de nous sortir de bien mauvaises passes !

Ça vous dérangerait de mettre la main devant la bouche quand vous éternuez jeune homme ?

Comme tout bon microbe, Pandémie Survival se répand petit à petit et se dirige vers une contamination mondiale. Cette année, pas moins de 22 pays participeront, et la grande finale aura lieu à Barcelone le 17-12-2016 (non, ce n’est pas comme l’Eurovision, je ne crois pas que c’est parce que les Espagnols ont gagné  😉 ).
Cela se passera dans le cadre du au DAU Barcelona. Pour fêter ça il y a même une nouvelle mouture spéciale de Pandémie qui verra le jour, Iberia. Shanouillette vous en parlait par ici

Les nouveaux pays participants sont la Chine, la Corée, le Japon, le Royaume-Uni, le Brésil, le Portugal, la Suède, le Danemark et la Grèce. Il semblerait que la Pologne ne participe plus, sans doute mise en quarantaine  😛 .
Pour le grand prix, ce sera à nouveau un voyage vers une ville du plateau, pour un budget total de maximum 5 000 $, 1 semaine de vacances, les billets d’avion et $100 par jour et par personne pour les frais d’hôtel, et encore la même chose pour les frais de nourriture. La belle vie quoi !

En France, la mayonnaise a clairement bien pris, de nombreux festivals ont leur tournoi Survival, et rien que pour la finale française 2016, on dénombre pas moins de 22 équipes au lieu de 10 en 2015 ! La finale a eu lieu tout récemment lors de Paris est Ludique.

Chez nous, en Belgique, les gens sont malheureusement encore un peu frileux, je ne saurais pas dire pourquoi. Évidemment, on n’a pas autant de festivals que chez vous, mais si l’aventure vous tente, rendez-vous le 31-07 au café ludique « Aux 3D Namur », au Brussels Games Festival les 27 et 28-08, au Jette Gaming Tour le 01-10, ainsi qu’au Festival en Jeux à Court-Saint-Etienne les 12 et 13-11 !
Je suis sûr qu’on s’y verra.
Peut-être que les ventes de Pandémie Legacy auront boosté le taux de participation, qui sait ?

D’ici là, je retourne soigner mon mauvais rhume et je vous dis bon rétablissement 😉 .

 

Crédits Photo : Wraith & Fayçal

 

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10 Commentaires

  1. Grovast 21/07/2016
    Répondre

    Autant la multiplicité des déclinaisons me donne (peut être à tort) envie de m’en détourner, autant ce format me semble vraiment intéressant. Merci pour l’instructif reportage qui immerge bien dans l’événement.

  2. Alendar 21/07/2016
    Répondre

    N’ayant jamais touché à Pandemie, je dois avouer que ton reportage m’a donné l’envie de m’y mettre!
    Je vais sûrement attendre la version « ibérique » pour faire mon coming out. Un grand bravo pour cet article!

  3. fouilloux 21/07/2016
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    Oui bravo. J’avoue, les tournois dans le Jds ça me file des boutons.. Mais là ça fait vraiment envie.

    Au passage, y’avait pas un truc comme ça à Cannes cette année?

  4. Shanouillette 21/07/2016
    Répondre

    C’est clair. Faut dire, gagner un vrai pont aérien, ça a de la gueule !

  5. TheGoodTheBadAndTheMeeple 21/07/2016
    Répondre

    Belle aventure 🙂 Un peu comme le record de Catane, ce sont des evenements hors norme ! Mais faut du temps et sacrifier une partie de son salon pour ca.

    Un jour peut etre 🙂

  6. atom 21/07/2016
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    Excellent reportage, j’ai eu la chance de faire le tournoi a Cannes en 2015 et on avait adoré ça, la tension le stress, le jeu en temps réel, si bien qu’après c’est plus difficile de rejouer chez soi sans tout le décorum, les annonces micro etc. Bravo pour votre qualification !

  7. -Nem- 21/07/2016
    Répondre

    Super article. je ne savais pas que de tels tournois existaient et je trouve ça vraiment génial ! Bravo pour votre super résultat en tout cas !

  8. Zuton 22/07/2016
    Répondre

    Super reportage ! J’espère que ton rhume est dorénavant soigné !Aaaaaaaaaaaaaaatchoum ! J’ai bien peur que tu contribues largement à diffuser le virus !

  9. Wraith75 25/07/2016
    Répondre

    Merci à tous ! Content d’avoir pu vous convaincre d’essayer, ça vaut le coup.

    @fouilloux : oui, il y avait bien cela à Cannes, comme le confirme Atom, et dans la plupart des grands festivals français. La finale a eu lieu à PeL 2016.

    Vous pouvez suivre l’actualité du championnat mondial sur FB sur https://m.facebook.com/PandemicTheBoardGame/.

  10. Wraith75 25/07/2016
    Répondre

    Pour les Belges, petit oubli, il y a encore une seconde qualification aux 3D Namur le 14 août.

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