Les petits joueurs #13 : Spin Circus, Cosmic Race, Detecteam Family, le trés rapide rallye des dinos, Museum Suspects, Team Story, Animètre

Cette rubrique « enfant » vous est présentée grâce au concours de Arthur, 5 ans, Sim Meeple 5 ans aussi, ainsi que Nilss 9 ans. Disons que ce sont nos petits cobayes (joyeux et consentants) toujours prêts à essayer de nouveaux jeux ! 

 

- Profil des petits joueurs -

Sim’Meeple est un petit joueur de 5 ans. Il ne joue pas (encore) à Agricola, mais il est tombé dans le chaudron ludique depuis ses 2 ans (bien aidé par son papa). Sortir une boîte de jeu est un vrai plaisir pour lui. Ne pas faire un jeu au retour de l’école ? Impensable. Par contre, autant comprendre des règles ne lui pose pas de difficultés, autant ne pas gagner est encore difficile à accepter.
 

Tutur, 5 ans, est biberonné aux jeux de société: ces deux parents sont fanas et il les voit jouer depuis toujours (dès la maternité). Du coup il a toujours très envie de jouer aux jeux de grands, d’avoir ces cartes et de manipuler le matériel. Bon public, il aime à peu près tout.

Nilss, c’est mon neveu de 9 ans de passage à la maison. Très curieux et demandeur de jeux de société, vu qu’il découvre plus ou moins cet univers riche et foisonnant.

 

 

 

 

Dans Spin circus, sortez les clowns et les acrobates, et faites tourner la roue ! Tralala tsoin tsoin. Le principe est très simple. le jeu propose une piste où nos pions vont avancer de case en case. Certains effets de case permettent d’avancer de quelques cases en avant, d’autres de reculer. Le premier qui arrive au bout de la piste gagne la partie. 

 

Mais attendez, vous n’êtes pas en train de nous refaire le jeu de l’oie, ici ? Les clowns jouent au jeu de l’oie ? Assurément, mais ils y rajoutent un petite dose de fun avec une roue en 3D, qui va « presque » remplacer le dé. Sur cette roue, nous aurons trois petites pinces de couleur. À son tour, un joueur lance un dé qui lui indique une couleur et enlève la pince correspondante pour la positionner ailleurs. Par effet de gravité et d’équilibre, la roue va tourner, se stabiliser et indiquer un chiffre, de 0 à 3, qui correspondra au nombre de cases à avancer.

Regardez ça en vidéo.

 

Ce jeu est indiqué à partir de 4 ans. Et c’est exactement le bon âge pour y jouer. A partir de 5 ans, il devient moins intéressant (pour des petits meeples joueurs, en tout cas), mais Sim’meeple a pris tout de même du plaisir à jouer avec la roue, qui provoque son petit effet « Whaouu ». En plus de cela, Spin Circus s’adapte à la motricité fine avec les manipulations à réaliser pour attraper la pince et la repositionner. On peut voir aussi de cette motricité sur les pions joueurs, dont la manipulation est assez peu pratique (Des jetons tout en longueur qui tombent au moindre choc sur le plateau).

Pour les parents, l’ennui est au niveau de celui de jouer au jeu de l’oie. Parce que le jeu de l’oie, ça a beau être un classique, ce n’est tout de même pas passionnant. On ne peut pas vraiment parler de stratégie, même si on essayera de positionner les pinces avec un peu plus de précision que nos bambins.

Il est facile à sortir et à expliquer, et reste aussi assez court. Heureusement.

 

 

 

 

 

 

La forêt est grande, si grande pour les animaux de la forêt. Pas forcement en superficie, mais en hauteur. Et dans les cimes, il y a des pommes. De bonnes pommes bien juteuses. Comment faire pour les attraper ? En faisant une pyramide d’animaux, bien sûr !

Animètre est un jeu d’estimation et d’observation. Le « plateau » sera une bandelette de tissu représentant le tronc de l’arbre, les pommes, et quelques vilains prédateurs venus nous piquer les fruits acquis.

Après avoir mis cette bandelette de coté mais visible de tous, il faudra poser nos cartes animaux (hérissons/souris/lapins) alternativement, de manière à ce qu’ils se grimpent sur la tête afin d’atteindre les pommes convoitées. Nos bestioles auront des tailles différentes. Oui mais voilà, il va falloir estimer la bonne hauteur. Nous allons ainsi construire des pyramides d’animaux à vue d’oeil, avant de les comparer à l’arbre en tissu. Si le haut d’une pyramide est en face de pommes, miam ! On prend le nombre pommes correspondantes. En revanche, si on est en face d’un prédateur, aïe aïe aïe, il va falloir rendre des pommes. L’objectif final étant bien évidemment d’obtenir le plus de pommes possible . Pour mieux comprendre, vous pouvez regarder cette Ludochrono.

En plus de cela, nos animaux ont des facultés spéciales : Les lapins peuvent attraper des pommes plus hautes avec leurs oreilles, les souris capturent les pommes dans les trous de l’arbre les hérissons se protègent des prédateurs. 

Animètre peut se jouer en mode compétitif ou coopératif. Dans le cas du compétitif, chaque joueur construira jusqu’à trois pyramides avec un un total de neuf animaux. On regardera à la fin celui qui aura récupéré le plus de pommes. En mode coopératif, on réalisera en commun  jusqu’à cinq pyramides d’animaux avec la contrainte suivante : les communications entre joueurs seront interdites si il y a deux aigles visibles sur les cartes animaux posées, et la partie est perdue si il y en a trois.

Animètre présente une rejouabilité assez forte. D’une part, plusieurs arbres sont proposés, à difficulté croissante (plus de prédateurs, une estimation plus fine pour attraper les pommes, …). Les modes coopératifs et compétitifs présentent aussi une expérience de jeu différente.  Pour des p’tits meeples de 5 ans (pas moins), le mode coopératif est très bien adapté, et évite la frustration de n’avoir pas su estimer la bonne hauteur. Et cette estimation, elle est loin d’être évidente, même pour les adultes. Pour les niveaux difficiles, elle devient même assez hasardeuse car il faut être précis avec des cartes qui ne nous conviennent pas forcement.

Animètre propose un challenge supplémentaire en rajoutant des règles en fonction de l’ordre des animaux posés. Cela complexifie fortement le jeu et je conseille ce mode pour les âges déjà un petit peu plus avancés, mon p’tit meeple de 5 ans aillant déjà fort à faire avec les règles de base. 

Au final, le jeu a plutôt été apprécié par Sim’meeple, et il a demandé à y rejouer plusieurs fois de suite. Mais il faut reconnaître qu’il en devient un petit peu lassant, d’une part en raison de la difficulté de faire les bonnes estimations, d’autre part parce que les parties se ressemblent assez. La manipulation des cartes pour constituer des pyramides n’est pas non plus des plus pratiques.

 

 

 

Team story est un jeu où il va falloir utiliser son imagination pour proposer une histoire le plus cohérente possible. Une fois n’est pas coutume, il n’y aura qu’un seul auditeur pour plusieurs conteurs en charge de constituer l’aventure. Celle-ci se fera autour de deux thèmes, Magie et aventure. Néanmoins, les illustrations orienteront vite à tomber dans le « Chevaliers et Pirates » (C’est ce qui ressort, en tout cas, de mes quelques parties).

Les conteurs vont devoir constituer une histoire de six cartes, en jouant sans la montrer, une carte à tour de rôle, tout en racontant ce qui se passe. L’auditeur, lui, devra être tout ouïe et particulièrement attentif au moindre détail, car il aura en charge de retrouver, dans l’ordre, toutes les cartes histoire. Pendant ce temps, un des conteurs prend le rôle de scribe pour noter sur un carnet les numéros des cartes jouées.

Une fois les six cartes jouées et notées, on mélange ces cartes à toutes celles inutilisées, et l’auditeur aura une petite minute pour la reconstituer dans le bon ordre. Il devra faire attention aux cartes choisies car certaines ne diffèrent que par un petit détail (la porte du château ouverte ou fermée, par exemple). Les points seront marqués sur le livret en fonction des bons choix de carte du narrateur, et de leur ordonnancement.

Les règles en vidéo avec la Ludochrono.

Il est à noter que je n’ai joué à Team story qu’à deux joueurs et qu’il fait suite à de nombreuses parties de Contes émerveillés (voir Les petits joueurs précédent), à qui il se compare en tant que jeu à raconter un histoire.

Dans cette configuration à deux,  le joueur conteur doit donc aussi jouer le rôle du scribe, ce qui n’est pas trop gênant en soi. Le premier point à noter est que les illustrations sont particulièrement réussies. Plutôt enfantines, elles parlent facilement et incitent à créer des histoires. Sim’Meeple a pris grand plaisir à créer ses histoire (plus qu’à les écouter d’ailleurs…). L’objectif premier du jeu est atteint : inciter à raconter quelque chose qui a du sens.

Néanmoins, quelques nuages assombrissent le jeu. D’une part, il est dommage que le jeu se limite à deux grands thèmes : Magie et Aventure. Même si ce sont des thèmes qui parlent aux enfants, les histoires finiront par se ressembler. Contes émerveillés permettait un horizon imaginatif plus large. D’un autre côté, Team story permet de construire des histoires un petit peu plus structurées car elles doivent raconter quelque chose ayant du sens, pour qu’on puisse plus facilement retrouver le bon ordre des cartes.

Autre point qui a nui à l’expérience du jeu, ce sont les images similaires, dont le but est de tromper la reconstitution. Dans le feu de l’histoire, on oublie rapidement ces détails, ce qui peut amener à des erreurs de reconstitution que l’on peut trouver injuste. Observer ces différences n’a pas été évident pour Sim’Meeple, au point qu’il ne les acceptait pas.

Enfin, le système de scoring n’apporte rien. Team story se veut un jeu semi-coopératif, où on marquera des points si le narrateur ne se trompe pas. Si cela est d’une efficacité redoutable sur un Dixit, il laisse de marbre ici. Nous avons très vite mis de côté le comptage des points, ainsi que le sablier, pour se focaliser sur le cœur du jeu : l’histoire. En comparaison, Contes émerveillés a beaucoup mieux suscité l’intérêt de Sim’meeple avec son système de ciel qui s’assombrit au fur et à mesure des erreurs. Le carnet de scoring est aussi plutôt difficile à utiliser, particulièrement pour un enfant de 5 ans.

 

Au final, Team story s’est avéré une expérience intéressante et ludique sur le plan narratif, mais les autres aspects (scoring, limite de temps, jeu des différences) n’ont pas fonctionné avec Sim’Meeple, qui appréciera sûrement plus le jeu dans un ou deux ans.

 

 

 

Cosmic Race vous propose de sauter aux commandes de votre vaisseau spatial pour une course à travers les météorites. Mais le tout n’est pas tant d’arriver le premier (ce qui vous permettra quand même de marquer quelques points), que d’être celui qui aura collecté le plus d’étoiles au final. Pour se déplacer, et bien c’est un memory mâtiné de « stop ou encore » que l’on nous propose. En effet, les joueurs retournent des tuiles les unes après les autres, et font à chaque fois l’action indiquée, jusqu’à s’arrêter ou avoir un accident. Les tuiles nous permettent d’avancer tout droit, en diagonale ou sur le côté. Mais attention, d’autres nous demanderons de modifier notre vitesse, en accélérant ou ralentissant notre vitesse de déplacement. Et bien sûr, l’accélération augmente le risque de collision, la piste étant assez étroite. Il faudra donc savoir quand s’arrêter, car chaque accident nous fait perdre une étoile gagnée en chemin. On aura un petit catch-up intégré : lorsque le joueur en tête franchit une ligne au premier tiers du parcours, tous les autres auront une tuile bonus à utiliser une fois dans la suite pour pouvoir le rattraper. La course en vidéo avec la Ludochrono.

 

 

Nous voilà donc dans un mélange de mécaniques bien connues : la course, le mémory et le stop ou encore. Rien de bien compliqué donc pour que les enfants puissent jouer, le jeu est en effet pris en main assez vite. Ils avancent, se trompent, oublient les tuiles mais progressent quand même petit à petit. Tutur s’amuse bien à ce jeu, au point de même faire des courses tout seul quand je n’ai pas envie de jouer avec lui.

Malheureusement, avec Cosmic race cela m’arrive souvent. En effet, la différence de niveau entre adulte et enfant rend le jeu très peut intéressant pour le premier. La raison en est que le jeu fait en réalité appelle à une autre mécanique, de façon subtil mais en réalité centrale : la programmation. Et oui, car on le rappelle, le but n’est pas d’aller le plus vite, mais bien de passer chercher le plus d’étoiles. Et il faudra prévoir à l’avance comment se déplacer pour y parvenir et donc traduire cela en un ordre de tuiles à révéler. Et là clairement, Tutur n’en est pas capable. Alors certes il s’amuse, il tâtonne, il avance au coup par coup, ne sait pas s’arrêter à temps… et moi je dois attendre qu’il finisse, car j’ai terminé ma course il y a bien longtemps.

 

 

Je n’ai pas été convaincu par Cosmic race. La boîte difficile à fermer à cause de matériel un peu en trop à mon avis, n’aide d’ailleurs pas forcément. Après je réserve mon avis : à cet âge là, ils évoluent vite, et peut être que dans six mois les choses seront bien différentes. Et possible que ce jeu marche très bien entre enfants uniquement.

Ne pas se tromper donc : sous ses apparences de « simple » jeu de memory et de course, Cosmic Race demande des réflexions pas si évidentes que cela pour des enfants.

 

 

 

On aura beau dire, certains jeu font tout, mais alors vraiment tout pour nous faire fuir : entre les illustrations, disons discutables, le titre à rallonge tiré tout droit de Google trad, le fait que la boîte soit « universelle » (comprenez que le titre est présent dans chaque langue sur le couvercle), et que le jeu affiche en gros qu’il contient un dinosaure jouet à l’intérieur, on se dit qu’on ne tient pas la pépite du siècle. Et en creusant un peu on se rend compte qu’en effet le jeu est réalisé en partenariat avec Schleich, un fabriquant de jouet qui a notamment une gamme… de dinosaures, on comprend vite qu’on est surtout face à un produit dérivé. Ce qui explique les illustrations de certains dinosaures complètement absents du jeu.

 

 

Oui mais voilà : laisser traîner une boîte avec un dinosaure dessus, difficile d’imaginer que Tutur n’aura pas envie de l’ouvrir, et donc d’y jouer. Nous avons là un jeu coopératif où il va s’agir d’aller chercher des dinosaures pour les ramener dans une station de recherche avant que le dangereux Spinosaure n’arrive. Nous allons déplacer trois personnages, des frères, chacun équipé d’une carriole pour aller chercher les herbivores. Mais attention, les places dans les carrioles sont limitées et souvent réservées à une espèce de dinosaure en particulier. Il faudra donc choisir qui envoyer où. Pour déplacer nos personnages, on lance un dé, qui en générale nous donne une valeur entre 1 et 5, et on active une des cinq tuiles du jeux : quatre permettent de déplacer un des frangins (celui indiqué sur la tuile, ou bien l’un de notre choix avec la tuile joker) et une cinquième nous oblige a faire se rapprocher le spinosaure. Vous allez me dire  » mais pourquoi diable voudrais je faire avancer cette bestiole ? », et bien tout simplement parce que une fois qu’on a choisi une tuile, on la retourne et on ne peut plus s’en servir tant que que toutes les autres n’ont pas aussi été retournées. On sera donc bien obligé d’activer notre ami aux dents acérées, le cœur du jeu étant donc de choisir de l’activer quand il se déplacera peu.

Sans surprise, nous n’avons pas ici le jeu du siècle. Mais, il n’est pas pour autant désagréable à jouer. Le hasard est bien sur très présent, il y a une toute petite tension à ne pas laisser de dino sur le chemin du spinosaure pour qu’il ne se fasse pas croquer, et un peu de réflexion sur l’itinéraire à faire prendre à nos aventuriers. Évidement, le spinosaure en plastique attire tout de suite les enfants qui veulent le manipuler. Les adultes eux, sans être passionnés bien sûr, ne s’ennuieront pas.

Le contenu correspond donc bien à l’emballage : nous avons face à nous un jeu-jouet, pas révolutionnaire, mais pas inintéressant non plus. Reste à savoir combien de temps le spinosaure va rester dans la boite avant d’aller rejoindre ses copains en plastique dans la caisse de jouets.

 

 

 

Un ou plusieurs voleurs ont dérobé une pièce du musée, mais qui a bien pu commettre ce larcin ? À vous de trouver le ou les suspects avant vos petits camarades. Museum suspects est un jeu de déduction et de pari. 

Nous avons une grille de seize personnages hauts en couleur. À son tour, un joueur va regarder un des huit indices qui lui permettra d’éliminer des suspects, par exemple si l’indice indique qu’il a un chapeau, ça élimine tous ceux qui n’en ont pas. Il le reporte sur son calepin comme tout petit détective bien organisé (les enfants aiment bien noter sur leur bloc-note les informations). Puis il place un jeton de valeur 1 à 6 sur l’indice, et désormais, quiconque voudra inspecter cet indice devra y déposer un jeton supérieur ou égal. Enfin, c’est la dimension pari, il va devoir placer un jeton de la valeur de son choix sur un des suspects ou sur la sortie s’il pensent qu’ils sont sortis. Le joueur qui aura misé le plus sur la bonne solution remportera la partie. Pour mieux comprendre, vous pouvez regarder la Ludochrono.

Au fur et à mesure de la partie, l’étau se resserre sur nos bandits, mais on aura malgré tout des informations assez incomplètes, on pourrait essayer d’interpréter les choix des autres joueurs, mais la plupart du temps, on rit sous cape, car l’on sait qu’ils ont fait chou blanc (rassurez-vous ils font de même avec vos propres déductions). 

 

 

La mécanique est simple et vite intégrée, surtout si un adulte dirige les opérations, mais cela reste pas très intuitif, il faut reprendre à plusieurs reprises l’enfant qui veut regarder un indice sans payer le jeton avant d’y accéder par exemple. De même, poser un jeton sur une tuile suspect ne coule pas de source et souvent on le pose un peu au hasard, surtout au début, comme ça vient finalement, avec la sensation de ne pas vraiment contrôler, mais pour les enfants cet éliment ne rentre pas trop en ligne de compte. On nous vendait un peu de bluff et de brouillage de pistes pour désorienter les adversaires, en réalité on ne perd pas notre temps à mettre nos adversaires sur une fausse piste, d’autant qu’ils le savent peut-être déjà avec leurs propres indices.

Nilss s’est laissé embarquer dans la visite de ce musée, notamment grâce à la direction artistique signée Maxime Sarthou. Puis il s’est rapidement lassé, après quelques parties un peu longues à cause de toutes ces manipulations, et son côté répétitif. De mon côté j’avoue que j’en attendais plus. J’ai trouvé qu’il manquait d’épure, on perdait en fluidité à cause de ces manipulations justement qui le rendent plus mécanique, moins organique. Et surtout, il n’y a pas de déduction, il n’y a que de l’élimination.

 

 

Detecteam Family nous propose une enquête où les enfants vont coopérer pour découvrir le coupable, Dans cette enquête, nous sommes partis avec Nilss. Nous avons commencé par la boîte « Le Mystère de la tarte disparue », où nous allons tenter d’appréhender le coupable, mais aussi de répondre aux différentes questions qui nous sont posées en début de partie.

Les règles nous sont expliquées pas à pas, en tournant les cartes. Puis nous voila avec deux images représentant la scène du crime avec notre poule dans sa cuisine, constatant les dégâts. Quelques éléments que les enfants vont pouvoir bien observer. Petit à petit, nous allons recomposer toute la scène dans un puzzle 4 x 4 cartes. 

 

 

À son tour, le petit joueur, va pouvoir s’emparer de deux cartes coté décor et les regarder secrètement, puis il va déterminer celle qu’il pense la plus utile à l’enquête et la placer sur la table en recomposant le puzzle. l’autre sera défaussée. À ce stade, il n’a rien le droit de dire aux autres joueurs, mais il faudra se souvenir des éléments qui peuvent être importants en fin de partie, lorsque tous les participants pourront reconstruire l’histoire en partageant leurs indices cachés. Vous pouvez voir tout ça sur la Ludochrono.

Le jeu nous prend par la main en nous indiquant ce qui est utile et ce qui ne l’est pas. Petit à petit se dessine plusieurs suspects potentiels. Les enfants s’approprient rapidement l’histoire et commencent à échafauder des hypothèses, parfois un peu alambiquées d’ailleurs. Nilss s’est complètement pris au jeu, nous révélant qu’il frissonnait un peu, après tout il était sur les traces d’un « criminel ». Vient le moment de répondre aux questions qui nous étaient posées en début de partie et de recomposer l’histoire. On a trouvé cette première enquête pas si simple, d’autant que des informations utiles ont été défaussées et on a manqué d’éléments pour avoir l’intime conviction que le coupable c’était …

 

 

La deuxième enquête nous propose de partir à la recherche d’Un œuf de trop : le centre de soin pour œufs vient d’ouvrir dans la forêt, mais, à qui appartient cet œuf dans le nid, qui l’a mis là  ? Sur la même mécanique nous allons recomposer l’histoire afin de répondre aux questions qui nous sont  posées. Cette fois, Nilss fut aidé de Clémentine sa cousine venue lui prêter main forte, et je suis resté en retrait, contrôlant le bon respect des règles. Sans rien révéler de l’intrigue, on a trouvé cette enquête plus simple, ou peut être qu’on était plus aguerri. Quoiqu’il en soit nos deux détectives ont mené à bien les investigations et ont déroulé toute l’histoire.

Ces deux scénarios s’adressent à des enfants de 7 ans et plus et sont bien écrits, les protagonistes bien caractérisés, les illustrations, ainsi que l’aide colorée autour des bulles pour identifier l’animal : on a affaire à un bel objet. Attention, il faut tout de même la présence d’un parent, surtout pour expliquer et diriger le jeu. Je conseille de débuter par l’enquête : “un œuf en trop” elle est plus simple, demande des compétences d’observations, tandis que l’autre requiert plus des compétences de déduction par rapport à des situations, des dialogues, à classer les informations importantes etc. Nous avons réalisé la dernière enquête « Triche à la course » entres adultes, celle-ci élève le niveau et demande à la fois de l’observation et de la déduction de situation. À ne pas proposer à des enfants, sans qu’ils aient au moins goûtés aux deux premières à mon avis.

L’éditeur est en train de développer une version pour les plus jeunes.

On pourra regretter le côté éphémère de la chose, mais rien ne vous interdit de le transmettre à d’autres enfants, c’est d’ailleurs ce qu’a fait Clémentine qui l’a prêté à Anaïs sa meilleure amie ^^.

 

Prochains # Petits joueurs le dernier mercredi de chaque mois.

 

À lire :

 

 

LUDOVOX est un site indépendant !

Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :

Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :

acheter animetre sur espritjeu

1 Commentaire

  1. christophe 29/05/2022
    Répondre

    Merci de mettre en avant la qualité de la production ludique actuelle des jeux enfant qui n’ont rien à envier aux « gros » jeux de rosenberg ou autre lacerda…

Laisser un commentaire