Les femmes dans les jeux de société

Non d’abord, ce n’est pas forcément parce que je suis une femme que j’ai décidé d’écrire sur ce sujet. Celui qui m’a donné cette envie n’est autre que Bruno Faidutti, qui analyse la place des femmes dans ses jeux tel un sociologue sur son excellent blog.

Ceci dit, j’étais déjà sensible au sujet avant cela… Quand j’ai commencé le jeu de rôle à l’époque du lycée, très bizarrement mon Meujeu voulait voir mon personnage féminin habillée à peu près comme ça :

Alors que moi , je me voyais bien comme ça :

Protégée pour le combat quoi. Faut être un minimum crédible.

Voici une comparaison amusante : si un homme avait une armure comme les femmes en portent dans les jeux ça donnerait quelque chose comme…

Dans les jeux de société, il n’est pas rare que je me fasse la réflexion : « oui on sent bien que ce sont des hommes qui conçoivent les jeux ». Je note d’emblée que cela reste bien plus soft que dans le monde des jeux vidéos, où on nage généralement en plein fantasme, voire bien pire… D’ailleurs si vous êtes un amateur anglophone de jeux vidéos vous êtes peut-être au courant des divers scandales et réflexions qui ont lieu sur le sujet : hyper-sexualisation des femmes, stéréotypes à gogo (tel que la fameuse « demoiselle en détresse » -vidéo en VO-), sexismes récurrents, violences envers les femmes… Mais la France n’est pas en reste. Le débat agite régulièrement l’internet francophone des gamers PC et consoles aussi.

Et si vous en doutiez, commencez donc par ces liens :
–> site d’une blogueuse et gameuse qui a fait une énorme polémique suite à son article aussi fouillé que percutant sur le sexisme dans la communauté des gamers -attention, cet article contient du contenu qui peut choquer- : « sexisme chez les geeks« 
–> site d’un joueur très très énervé qui explique pourquoi le sexisme dans les jeux vidéos est loin d’être un faux problème en retournant un à un les arguments habituels des gamers incriminés.

Dans le monde du jeu de société, si on a régulièrement affaire à des designs phallocentriques (mensurations et tenues répondants aux fantasmes de l’homme hétéro), le sexisme apparaît essentiellement sur un plan physique et très rarement moral (alors qu’il est courant dans les comportements comme dans le marketing du monde des jeux vidéos).

Dans notre domaine, on est bien loin de tant de violence (inutile de préciser que c’est heureux)…

Mais qu’en est-il plus précisément de la place de la femme et de sa représentation ?

Pour mieux appréhender notre sujet, je vous propose d’effectuer un rapide saut en arrière.

Aujourd’hui, corps très minces et épilés sont les canons de la beauté. Mais rappelez-vous…
Au paléolithique, l’idéal de beauté féminine ressemblait à ça :

Be kind, rewind

 Des formes plus que généreuses sont alors synonymes de fertilité.
 

Beaucoup plus tard, au XVe siècle, la beauté est faite pour « rejouyr » l’homme, ou mieux encore pour le « servir ». Pour cela, on compresse les femmes dans des corsets très serrés – histoire d’avoir une taille de guêpe et de faire ressortir la poitrine.

Au XIXe, les corsets auront tellement évolués qu’ils modifieront plus encore la silhouette, pour que les femmes soient bien cambrées et toujours distinguées au regard des messieurs.

 
 Rentre ton ventre !

Je vous la fait courte.

Depuis les années 50, Barbie devient un modèle de beauté, pourtant totalement improbable (ses proportions ne seraient pas viables pour un être humain) – mais les femmes vont lui ressembler de plus en plus dans les médias, puis dans la vraie vie.

C’est au même moment que le terme « sexisme » apparaît, étrange non ? Je le rappelle, au cas où, ce terme désigne une attitude discriminatoire adoptée à l’encontre du sexe opposé, principalement par les hommes qui s’attribuent le meilleur rôle dans le couple et la société, aux dépens des femmes reléguées au second plan, exploitées comme objet de plaisir, etc.

En 2000, les « bimbos » font leur apparition. En France on parle du phénomène « Loana-Croft » : multiplication dans les médias de femmes dont le corps est défini entre celui du personnage (virtuel) de Lara Croft, interprété par l’actrice Angélina Jolie (qui a eu recours à la chirurgie esthétique) et à Loana, censée être une « girl next door », dans la première émission de télé-réalité, le Loft.

Bref, elles n’ont rien de naturel mais pourtant, ça y est, les Barbies existent.

Et le jeu de société la dedans ?

Le jeu de société, évidemment, n’échappe pas à la tendance. Le mieux c’est encore de continuer avec des exemples en images. Je regarde dans ma ludothèque… et voilà ce que je trouve :

The adventurers : tandis que les hommes sont bien équipés, costauds ou gringalets, classes ou drôles, les femmes doivent encore « rejouyr ». Décolletés pigeonnants sur poitrine XL -notez l’absence de soutien-gorge-, tailles de guêpe où les viscères n’auraient même pas la place d’exister, des membres longs et fins, des fringues moulantes qui ne cachent rien de l’anatomie, bref, voilà les petites sœurs de Lara Croft et de Barbie.

Qu’est-ce que j’ai d’autres, voyons…

Arctic scavengers : un monde post-apocalyptique où les cartes « familles » ne servent à rien : elles rapportent quand même des points en fin de partie, mais femmes et enfants sont inutiles, relégués au rang d’objets qu’il faut conquérir. Ce sont les hommes qui cherchent des solutions. Il suffit de regarder la très grande majorité des cartes : leaders, combattants, ingénieurs, docteurs…que des hommes.

Problème de thème et d’image

Disons-le, la plupart des jeux, de Megawatt à Gears of War, représentent des hommes et des univers virils dominés par les hommes. Evoquons le cas de nombre de jeux japonnais explicites de style ecchi comme par exemple Barbarossa où l’on peut voir sur la boîte une femme habillée d’un uniforme de la Werhmacht avec porte-jarretelles chevauchant un missile phallique…

Regardez, quand les filles apparaissent en couverture de boîte, c’est souvent à travers les mêmes éternels stéréotypes : des sorcières (bal des sorcières, Du balais…), des princesses (Love letter, Amyitis…) ou des filles un peu volages (Speed dating, Ladies & gentlemen sur lesquels je reviendrais…) ou carrément comme des objets du désir masculin (Coups d’un soir, Emira, Salut les Filles !…). Soyons clairs, le problème n’est pas qu’elles apparaissent sur ces couvertures en tant que telles (et les démarches des auteurs de ses jeux ne sont pas nécessairement remis en question ici), c’est que les filles ne semblent apparaître que dans ces types-là de personnages.

Alors, le monde du jeu est-il figé dans les lieux communs discriminatoires ? Peut-être.

Pour autant, souffrons-nous de ce que le blogueur Marguerin, de Chantier Politique, définit comme “le régime rose/bleu” : des jeux pour filles véhiculant toute une série de clichés comme il est aujourd’hui courant d’en voir dans les jouets (la dinette pour la fille, le vaisseau spatial pour le garçon) ou les jeux vidéos (cf la série des « Léa Passion » beauté, cuisine etc.) ? Là, nous sommes plutôt épargnés, mise à part la gamme rose/bleue -plutôt kitch et regrettable au vue de l’évolution des mentalités- de chez Haba.

Petit à petit, les catalogues de jouets proposent de plus en plus des produits « neutres » car les parents ne sont pas dupes : acheter un vélo rose à la petite fille signifie acheter un vélo bleu au petit frère. Quand les vélos étaient rouges, ils servaient joyeusement à toute la fratrie sans problème…

Au final, la récente hyper segmentation et sexualisation du marché du jouet ne sert que des intérêts capitalistes. Les pays nordiques l’ont bien compris et nous pouvons espérer que la tendance « unisexe » va gagner petit à petit notre hexagone, offrant à nos enfants plus de choix et de liberté, et par là même, une vision moins «étroite d’esprit» et «obsolète» des filles et des garçons

Concernant les jeux de société pour les grands, ça a le mérite d’être un peu plus subtil… Combien de fois ai-je entendu qu’un jeu comme Takenoko avec son mignon petit panda coloré pourrait « plaire à la copine » parce que c’était « tout meugnon » ?

Allez, je continue mon petit tour…

Le med-fan

Dungeon run : robe courte, mini short, buste et décolleté…

Dans les jeux d’héroic fantasy, il est bien rare de voir des filles très habillées (c’est même à ça qu’on les reconnait, on cherche d’instinct le bout de chair pour trouver la fille) !

Tandis que le rôdeur peut se glisser dans les ombres sans être vu et que le nain se déplace dans sa carapace d’acier, la magicienne lance ses sorts à moitié nue (oui comprenez, c’est plus efficace car ça déstabilise l’adversaire qui ne sait plus où regarder).

La première fois que j’ai acheté de la peinture pour figurine sur Lyon, le vendeur m’a regardé de haut pour me dire :

« Il joue à quoi ?
– Ben, heuu… c’est pour moi… ».

J’avais bien l’impression de ne pas être à ma place. Bien sûr, je sais que c’est un univers masculin à la base, mais si les filles entrent dans vos boutiques, soyez fous, ayez un peu d’imagination ! Oui oui, peut-être que ça les intéresse elles aussi…

Zombicide : Un certain nombre de scénarios du jeu téléchargeables sont basés sur le fameux ressort de la « demoiselle en détresse ». La femme n’est pas capable de s’en sortir par ses propres moyens, elle a besoin d’un sauveur et sert de faire-valoir.

Pour sûr, si elles n’ont pas l’air d’être là pour étendre le linge, Amy la gothique et Wanda la serveuse (habituée aux mains baladeuses nous dit-on) – au passage je note deux personnages féminins sur 6 en tout – ne rechignent pas à montrer leurs cuisses ou leur ventre. Je ne suis pas choquée en découvrant leur tenue, d’ailleurs je constate par la même que c’est une norme à laquelle tout le monde s’est habitué : les filles ne sont pas représentées en pantalon, ou alors ils sont particulièrement moulants, ou tailles-basses, etc. Bref, si la fille est présente, même si elle est badass, elle doit restée sexy. Rejouyr. 

Et, quand on y pense, c’est peut-être pas pire que dans Zombies : la Blonde, la Brute et le Truand où la-dite Blonde jacasse tellement qu’elle attire tout le temps des zombies…! Attention, j’aime beaucoup ces jeux, ne vous y trompez pas, je ne parle que de jeux que je possède. D’ailleurs, cette histoire de blonde-apeau-à-zombies m’a toujours surtout…fait rire.

 
 Les héros : pour les hommes, plein de personnages possibles, tandis que les femmes doivent toujours rester attirantes. Forcément, ça pose des contraintes.
 

Posons la question qui fâche : les filles peuvent-elles exister autrement que pour flatter le mâle alpha ? Peuvent-elles être représentées sans être nécessairement affriolantes ?

Vous vous en doutez (j’espère) je pourrais multiplier les exemples où les filles sont souvent sous-représentées (voire pas du tout) et souvent comme des objets de désir avec tous les attributs plus ou moins en avant. Bien sûr, on râle un peu pour la forme. D’autant qu’on sait que les hommes joueraient aussi bien à ces mêmes jeux si les filles étaient un peu moins systématiquement sexualisées – ou un peu plus représentées. On sait qu’ils sont plus intelligents que ça, nos hommes (dans l’ensemble ^^). Et évidemment, au passage, on pense que les filles joueraient peut-être plus si elles pouvaient mieux s’y retrouver….

Mais bon ! Ne soyons pas pessimiste, car ça pourrait être pire ! :) J’ai déjà évoqué le monde des jeux vidéos qui s’avère franchement déprimant de ce point de vue… et même s’il y a prise de conscience, quelque chose me dit que ça demandera du temps. C’est toute notre société axée sur une certaine construction des genres (féminin/masculin) qui doit évoluer, et ce depuis les jouets pour enfants jusqu’aux images relayées par tous les médias, alors forcément…

Mais regardez ! Oui ça pourrait être pire : dans les jeux de société, on a aussi des jeux où les femmes ont le droit d’être … un peu différentes !

No bimbo

Ici 4 femmes qui ne sont pas là pour servir qui que se soit (la belle Zenobie à gauche offre un joli décolleté, mais son visage déterminé et son regard acéré en disent long).
 

7 wonders Leaders met les femmes de pouvoir à l’honneur. Enfin des femmes qui ne sont clairement pas là que pour faire la plante verte ! Merci Monsieur Coimbra (et Monsieur Bauza derrière).

 

On peut être féministe et avoir du second degré

Les jeux de société font même pas mal d’humour sur le sujet.

Speed dating dont je parlais tout à l’heure a le mérite d’écorcher autant les hommes que les femmes et ce, non sans ironie : si les femmes se nourrissent de légumes bio, les hommes collectionnent les armes de guerre. Balle au centre. Les auteurs du jeu sont d’ailleurs un homme et une femme.

Dans Ladies & Gentleman les joueurs jouent en couple, l’un endossant le rôle de l’homme qui gagne de l’argent, et l’autre celui de la femme qui le dépense dans le but d’être la plus belle. Avec les petites femmes rondelettes de la couverture qui font du lèche-vitrine, on devine que Mélanie Fuentes a un bon coup de pinceau… et pas mal de second degré.

Oui, quand les femmes dessinent les femmes, on sort des sentiers battus, ils suffit de regarder certaines cartes de Dixit…


Bonne nouvelle

Si le monde ludique demeure évidemment masculin, il y a plus en plus de femmes à la conception et à l’illustration de jeux. Vous êtes fin connaisseur ? Alors vous avez surement déjà croisé un de ces noms : Inka Brand, Laurence Alsac, Annick Lobet, Miya Chan, Marie Cardouat, Agnès Fouquart, Doris Matthäus, Nathalie Grandperrin, Claudia Hely, Cornelia Haas, Sabine Haways, Susumu Kawasaki, Maryline Weyl, Giulia Ghigini, Sylvie Barc et j’en passe…


L’évolution est en marche !

Une carte de Dixit : « la femme-violoncelle » toute en rondeur et en créativité, loin des clichés habituels à base de Loana Croft…
 

Incroyable… Même le med-fan évolue ! Charlène Le Scanff illustratrice pour la v2 de Descent nous propose des beaux personnages féminins, peu nombreux certes, mais loin des filles dénudées (et assez risibles) de la première édition…

Ainsi on est passé de ça :

 

 

 

 

                            
 
A ça !

                                                    1ere et 2e version Descent

Parité.

Il y a aussi de plus en plus souvent des jeux qui proposent des personnages « réversibles » homme/femme et ho ! les hommes et les femmes ont les mêmes pouvoirs ! Je pense à Andor : chaque fiche perso est recto-verso (homme/femme) avec des pouvoirs équivalents et des dessins qui restent réalistes et sobres dans les deux cas. Une vraie pensée pour les femmes qui pourront avoir les mêmes capacités que Monsieur tout en jouant un personnage auquel elles pourront tout à fait s’identifier.

Est-il souhaitable qu’il n’y ait plus aucune différence entre personnage homme et femme ? Personnellement je ne le pense pas, car nous sommes différents (neurologiquement, physiquement, psychologiquement) et nier cela revient à vouloir uniformiser une nature variée et complémentaire… mais cette égalisation poussée est sûrement un passage obligé pour atteindre un jour un juste équilibre, à l’image des lois sur la discrimination positive.

                               Andor : 4 personnages réversibles parfaitement égaux (ici deux femmes et deux hommes)

Les jeux de société seraient-ils progressistes ?

 1ere édition

Regardez, mon exemple préféré, ci-dessus la couverture du 1er Pandémie : 5 personnages et une seule femme, tout au bout à droite derrière un PC (en train de coordonner ce que font les hommes d’action)…

Les moeurs évoluent ? En tout cas, 5 ans après, l’éditeur qu’est Filosofia décide de relooker son jeu :

 
 2e édition

Ha oui ! À la une, en pleine lumière, devant les hommes : une femme médecin ! Et pas une bimbo qui répond aux fantasmes masculins de l’infirmière en chaleur… Non, non, juste une femme médecin, qui a l’air d’assurer dans son job. Et bien, ça fait plaisir, de temps en temps, de voir ça.


Il est un fait indéniable : le monde du jeu de société se féminise de plus en plus (auteurs, dessinatrices, joueuses, organisatrices d’événements, chroniqueuses ;)…) on peut donc espérer que l’image et la place de la femme dans les jeux évolue elle aussi peu à peu. D’autant que l’accueil fait aux femmes par la communauté des joueurs (clubs de jeux, forums, boutiques…) est tout à fait bienveillant dans l’ensemble.

Il y a malheureusement toujours des petits aprioris (souvent vite balayés) ou des exemples de misogynie (je pense à ce joueur qui refusait que sa copine ne joue avec lui car « les jeux de société sont une activité entre mecs ! ») mais qui sont loin d’être la norme, les joueurs étant plutôt ravis de pouvoirs partager leur passion avec les femmes qui les entourent… d’autant qu’elles s’avèrent de redoutables adversaires !


Je ne peux conclure ce modeste article sans au moins un clin d’oeil à un jeu de Monsieur Bruno Faidutti, éminent auteur qui a le mérite de tenter de faire avancer le Schmilblick en s’interrogeant sur la place des femmes au sein de son oeuvre -et dans le monde ludique en général.

Son dernier jeu : Mascarade – dont voici à droite la Reine (illustration par Jeremy Masson)

Elle a le même pouvoir que son époux le régent, mais elle est payée un tiers de moins. Ou comment faire passer un message discrètement…

Laissons la parole à l’auteur :

« Mes articles sur l’image des femmes dans les jeux de société, il y a un an de cela, m’ont valu de nombreuses réactions, et j’y avais déjà un peu parlé de la mise au point de Mascarade. Le jeu étant maintenant paru, je peux en risquer un bilan. Côté parité, Mascarade ne s’en sort pas trop mal avec cinq personnages féminins (Reine, Veuve, Espionne, Sorcière et Mendiante) sur quatorze, soit 36%, dans un univers médiéval dont l’imaginaire condamnait de nombreux personnages, comme le Roi, l’Évêque ou l’Inquisiteur, et même dans un certain imaginaire le Fou ou le Juge, à rester masculins.

D’autres devaient certes de même être féminins, mais ils sont moins nombreux – la Reine et la Sorcière, à la limite la Veuve. Nous avons pensé un temps à avoir un Paysan et une Paysanne, mais cela aurait détruit la référence à Kaamelott. Entre l’Espion et le Voleur, nous avons longtemps hésité pour savoir lequel serait un homme et lequel une femme, et j’avoue ne plus bien savoir pourquoi nous avons finalement opté pour l’espionne – au physique d’ailleurs assez androgyne.

Jeremy Masson a aussi bien su déjouer les pièges iconographiques, puisque même les deux filles les plus mignonnes, la Reine et et l’Espionne, ne tombent pas dans les stéréotypes sexistes. Pas de courtisane à demi dévêtue ou de guerrière arborant fièrement un bikini en cotte de mailles. »

Voilà qui est intéressant : connaître toute la démarche d’un auteur, surtout quand chaque choix est longuement mesuré… tout en respectant l’intérêt du jeu, évidemment.

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25 Commentaires

  1. Biblynn 23/01/2015
    Répondre

    Je découvre aujourd’hui ce bel article ! Le propos est vraiment très intéressant… Les études sociologiques se consacrent beaucoup à l’heure actuelle au jeu vidéo sur cette problématique, je pense notamment aux recherches de Fanny Lignon qui s’est spécialisée sur la question du genre et du JV. J’avais eu l’occasion de l’écouter il y a quelques mois lors d’une conférence, et elle est vraiment passionnante ! A quand de telles recherches consacrées au JDS ?

  2. Shanouillette 23/01/2015
    Répondre

    Fanny Lignon dis tu? Faut que je regarde si je connais… Il y a un livre américain fait par des nanas sur le sujet, j’ai pledgé à l’ époque je devrais bientôt le recevoir (février) je ferrais un résumé de lecture!!

  3. tartopom 23/01/2015
    Répondre

    Alors il doit te manquer une info importante.

    Il existe une convention, communément admise, qui détermine que la valeur d’armure d’un personnage féminin est inversement proportionnel aux nombre de pièces de vêtement portées. ;P

     

  4. atom 24/01/2015
    Répondre

    Super article que j’ai pu découvrir grâce a cette superbe appli qui fait que quand on ouvre un article on voit les derniers coms, sinon je serais passé a coté.
    Perso je ne suis plus un ado boutonneux alors des jeux avec des persos a la lara croft ne m’attire pas une seconde. et je ne pourrais pas avoir un jeu ou la femme est un simple faire valoir (exemple de zombicide) ça m’agacerait et gacherait mon plaisir de jeu, ça enverrait un message foireux aux amis a qui on tente de faire découvrir le jeu de société. Sauf si c’était volontairement décalé. Je pense que la sous culture est un bon vecteur de ce genre d’idéologie rétrograde et je suis bien content de voir que la au moins ça évolue.
    Marrant j’ai Pandémie premiére version et j’avais pas fait attention.

  5. FX 08/12/2017
    Répondre

    @Shanouillette : oh grand merci, je n’arrivais plus à retrouver le titre du jeu de Zombie que j’avais apprécié (avant que je vomisse tous les autres).

    Moi j’aurais justement mis Zombies la blonde la brute et le truand dans la case « décalé » car d’une part c’est lié au film de genre et d’autre part l’archétype est poussé assez loin, donc difficile pour une femme de s’identifier à elle plus que à un mec, c’est juste un clin d’oeil aux personnages de films d’horreur, non ?

    • Shanouillette 08/12/2017
      Répondre

      Oula mon ami ! tu déterres des vieux écrits ^^
      alors pour répondre, c’est en effet difficile pour une femme de s’identifier oui, c’est peut-être justement une part du problème 🙂  Et oui bien sûr c’est de l’humour, et c’est un clin d’oeil… à un truc qui -au départ- relève d’une vision sexiste. On continue de jouer avec des stéréotypes type « filles aux gros seins qui ne font que chouiner ». C’est, je pense, discutable, d’autant plus qu’il n’y a pas d’autres profils féminins dans le jeu pour contre-balancer un peu le truc.

  6. Achéron Hades 08/12/2017
    Répondre

    Du coup je viens de découvrir cet article 🙂 Il ya depuis quelques jeux dont le très bon One Deck Dungeon qui met les femmes à l’honneur. En effet dans ce dungeon crawler il n’y a que des femmes aventurières, guerrières, magiciennes ce qui change des stéréotypes masculins et féminins.

    • atom 08/12/2017
      Répondre

      Idem j’aime bien les déterrages, non c’est pas des profanations ^^. On évolue doucement mais on évolue, dans Zelda, la princesse Zelda était celle qu’il fallait délivrer probablement parce qu’elle était trop conne et tombait dans les pièges de l’effroyable Ganon. Elle servait juste pour la quête et ça tombait bien il fallait une jolie femme en détresse a sauver. Dans le dernier Zelda, la princesse est certes prisonnière de Ganon, mais on découvre qu’elle a un rôle de meneuse,  elle sait ou elle va, elle dirige les opérations et  c’est quand même grâce a elle que Link a survécu. J’ai été agréablement surpris.

  7. FXa 10/12/2017
    Répondre

    Il est difficile de se prononcer une opinion d’homme sur la question sans être sur une pente très savonneuse, mais je pense qu’il faut distinguer les nouvelles références des anciennes. Le jeu faisait référence à une période classique des films d’horreur, du coup ca n’aurait pas grand sens de ne pas reprendre ce type de cliché. De même, dans un univers médiéval guerrier classique, est-ce qu’on devrait y trouver des femmes à la même place que les hommes ? C’est la force de game of thrones, avoir mis en scène des femmes fortes mais néanmoins dans un environnement où elle n’est pas du tout considérée. Forcément les choix de rôles et les interprétations ne sont pas les mêmes. Ce nihilisme positif sur l’histoire pour réhabiliter la femme est une fausse bonne idée, car à toutes les époques, il y a des femmes qui se sont battues dans ce contexte patriarcal très dévaforable et qu’on devrait louer, plutôt que de se tordre l’histoire pour la mettre au goût du jour. Mon opinion en tout cas, je préférerais que les gens sachent qui est de beauvoir plutôt qu’ils puissent jouer une barbare dans un jeu de plateau.

    Par contre, il est évident que sur un jeu contemporain, ne pas proposer la parité c’est choquant.

    • Shanouillette 11/12/2017
      Répondre

      Hello, et merci pour ton commentaire.

      Je ne suis pas sûre de bien tout cerner de ton propos mais je vais quand même tenter une réponse. 🙂

      Quand je disais « discutable » c’était au sens premier. « ça se discute ». Ce qui est juste et fondé ne s’impose pas, selon moi. D’ailleurs, « terrain savonneux » pour moi aussi, dis toi. 🙂 Parce que je suis une femme, c’est aussi difficile de se prononcer. Mais il faut bien se lancer pour avancer.
      Bien sûr, il s’agit d’un clin d’oeil, et d’humour. On pense au fameux « on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui… » la phrase de Desproges citée à tort et travers pour justifier les blagues racistes, sexistes etc (phrase qui a été interprétée de toutes les façons possibles d’ailleurs).
      Mais imaginons une seconde qu’à la place d’une blague sexiste, le jeu présenterait une référence de blague raciste. Quelles auraient été les réactions ? Devons-nous continuer de réciter ces blagues sous prétexte de clin d’oeil ? … est-ce objectivement de mauvais goût ? qui sommes nous pour le dire ?

      Le problème pour moi, là où j’ai du mal à me positionner sur la question de ce jeu, c’est qu’on ne connait pas ( du moins, moi en ce qui me concerne, je ne connais pas) le point de vue des gens qui ont fait ça. Quand Desproges sort une blague raciste, on sait ce qu’il en est, parce qu’on connait le personnage qu’il s’est crée, c’est ce personnage qu’on attende de lui (c’est ce que d’aucuns appellent le « pacte humoristique »), du coup c’est très drôle.
      Là, on ne sait pas trop, on ne les connait pas, et perso je me suis toujours posée un peu la question : Est-ce que ça faisait marrer les gars au premier degré ou au troisième ? Si on ne vivait pas dans un monde où les féminicides existent, la question n’aurait pas lieu d’être, ça ne serait pas dérangeant. Malheureusement, ce n’est pas le cas.
      Du coup, tant que ce n’est pas « clair », je trouve que ce genre de jokes dans un jeu de société sont plutôt casse-gueules, pour ne pas dire dispensables. Parce qu’elles sont excluantes et qu’un jeu de société n’a pas vocation à être excluant, mais là encore, ce qu’est censé incarner le jeu de société est quelque chose de certainement discutable. 🙂

  8. FX 12/12/2017
    Répondre

    Dans la communauté jdr, y’a eu pas mal de polémiques dans le micro-microcosme des rôlistes engagés et qui s’expriment facilement sur la toile, notamment sur One% (http://www.sitegeek.fr/jdr/critique-jeu-de-role-one-percent/), notamment autour d’un PNJ qui échangeait des services médicaux en échange de coucheries, si ma mémoire est bonne. Comme les gens qui commentaient avaient discuté avec l’auteur, ils ont bien précisé que ce coup de gueule n’était que sur ce PNJ et pas sur le reste du jeu, mais ca a assez vite dérivé en procès d’intention contre l’auteur.

    Ce n’est pas parce que je vais acheter un jeu que je vais acheter tous les jeux de l’auteur, je n’ai pas nécessairement tout le temps envie de voir derrière le produit qu’on me propose. donc je suis plutôt de ceux qui considèrent le produit qu’on leur présente, indépendamment du reste (à la manière dont Astier et d’autres ont défendu Dieudonné en ne ciblant que sa production théatrale). Il y a d’autres manières d’aborder cette question, mais je n’aime pas les procès d’intention.

    Donc facile pour moi, je ne me pose pas la question de savoir si l’auteur a pensé ca au premier degré, au second, au troisième. Le jeu dans son ensemble ne me semble pas très premier degré, d’ailleurs même le cinéma dont il s’inspire et qui véhicule des clichés ne se prenait pas trop au sérieux, à l’inverse du cinéma traditionnel qui avait lui les mêmes défauts mais parce qu’il ne faisait que représenter la société du moment. En homme hétéro-cis, je n’ai pas de gêne quand je joue à ce jeu, et si j’arrive à le trouver, je le proposais à mon groupe de jeu sans me dire est ce que les femmes auront du mal à jouer avec. Mais peut être que je me gourre.

    En jeu de rôles, on a discuté de la X-card, cette fameuse carte que l’on touche quand on est gêné par un sujet. Ca me paraît difficile à mettre en place sur les j2s car une fois un jeu installé c’est quand même pénible de devoir le ranger ^^ Mais on pourrait imaginer que les invités qui proposent un jeu demandent gentiment à leurs invités si le thème les dérange. A une époque, il y avait des jeux comme Scrupules qui se basaient sur la gêne qu’une situation peut générer comme mécanisme ludique, mais là on est en plein dans la citation de Desprogres…

    Une partie reste un pacte social entre ceux qui ont accepté d’y jouer, et il faut bien évidemment que chacun.e se sente à l’aise avec ce qui est joué.

    Pour reprendre ta conclusion, je ne trouve pas ce jeu excluant, du moins pas plus que de proposer un wargame à un groupe de filles en prétendant qu’elles vont « s’éclater ». Il y a sûrement des femmes qui s’éclatent à jouer aux wargames, on voit plein de femmes dans les tournois de Magic par exemple, donc pourquoi pas les wargames. Mais ça reste des jeux avec une idéologie particulière, une technicité rebutante pour beaucoup, et clairement pas un type de jeu que tu peux sortir pour t’amuser entre amis (là encore sauf si ce sont des amis que tu connais et dont tu connais le goût pour les wargames, auquel cas on rentre dans le pacte social évoqué ci-dessus).

    J’ai acheté un Mr Jack d’occasion, et le vendeur me disait moi ca me stresse trop les jeux à rôles cachés, du coup avec ma copine maintenant on fait des wargames à deux. L’affirmation m’a interloqué, car je me suis demandé si la femme aimait vraiment cela ou si elle tentait de faire plaisir à son mec. Au final, c’est peut être une position sexiste de ma part, peut-être que c’est elle qui voulais jouer à des wargames ^_^

    Il y a certes la représentation de la femme qui est importante dans les j2s, mais aussi la capacité des jeux à satisfaire autant les hommes que les femmes, un sujet qui a été beaucoup discuté dans la communauté jeux vidéo. Moi je suis super content que ma femme achète les jeux qui lui plaisent (d’ailleurs Mr Jack c’était pour elle ;)). Il y a des types de jeu que j’ai arrêté d’acheter parce que le thème, les mécaniques ou les durées ne conviennent pas aux femmes de notre groupe. Je crois que le j2s change aussi parce que la consommation des jeux aussi devient mixte, ce n’est plus seulement les hommes qui achètent les jeux, et il faut donc séduire tout le monde si on veut vendre.

    • fouilloux 12/12/2017
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      J’ai l’impression que tu touches bien du doigt le problème, mais involontairement à mon avis. Tu ne connais pas la femme de ton vendeur, et de base tu te dis « ah bin elle doit faire ça pour lui faire plaisir ». Je te confirme que c’est en effet sexiste. Si de base tu dis « tel type de jeu ça plairait pas aux femmes », c’est un problème.

      Pourquoi ne pas raisonné en termes de profils de joueurs? Bien sûr que des potes qui ne touchent pas aux jeux de société je vais pas leur proposer direct un BSG. Mais je regarde pas ce qu’ils ont entre les jambes, ce qui m’intéresse c’est leur goût, quoique soit leur sexe.

      Le wargame est pas excluant pour un groupe de fille, il est excluant pour un groupe de joueur qui n’aime pas les wargames rien de plus. Ca n’est en rien comparable à un jeu où les femmes sont ravalées au rang de potiches/boulets/objets sexuel.

    • fouilloux 12/12/2017
      Répondre

      Rhaa mon commentaire s’est perdu. Je disais donc:

      Oui je te confirme, penser que quelqu’un que tu ne connais ni d’Eve ni d’Adam ne joue à un jeu que pour faire plaisir à son conjoint, en te basant uniquement sur son absence de chromosome Y, c’est en effet sexiste.

      La différence est énorme entre proposer un jeu qui ne correspond pas au goût d’une personne et un jeu où elle est stéréotypée et ravalée au rang de potiche/boulet/objet sexuel.

       

      • FX 12/12/2017
        Répondre

        Je ne me suis pas dit de base elle doit faire ca pour lui faire plaisir, je me suis demandé si c’était son goût car c’est assez déjà assez rare parmi les joueurs dans leur ensemble, et donc encore plus chez les femmes (là il ne s’agit pas de regarder l’entrejambe mais de faire des statistiques). Je pense que tu mélanges deux idées, qu’on puisse ravaler (est-ce le bon verbe ?) quelqu’un au rang de potiche/boulet/objet sexuel et avoir des profils de jeu différents. Pour tout un tas de raisons physiologiques et éducatives, les hommes et les femmes sont différents, ils génèrent donc des profils de jeu différents, et une popularité des thèmes différentes. Parmi les profils de joueuse que je connais, aucune n’est attirée par le wargame, après mon spectre n’est peut-être pas assez varié, assez large, et par conséquent introduit des biais cognitifs. Mais la discrimination est importante, toi quand tu fais un test, tu précises bien pour quel public le jeu s’adresse, c’est discriminatoire : « Action de séparer, de distinguer deux ou plusieurs êtres ou choses à partir de certains critères ou caractères distinctifs ; distinction ». Sans quoi il n’y aurait pas de tests, tout le monde pourrait jouer à tout et on ne se demanderait pas si le jeu est fait pour nous ou non. Je crois qu’on peut faire des différences goûts garçon / goût fille sans forcément que ca rentre tout de suite dans la caricature potiche / boulet / objet sexuel. Si j’ai pensé ca par rapport à la femme du vendeur, c’est que mon beau-frère a longtemps poussé sa femme à jouer à Pathfinder et d’autres jeux de rôles qui n’étaient pas dans ses goûts, et aujourd’hui ils ont trouvé un meilleur équilibre parce qu’elle commence à avoir une culture jeux suffisante pour dire à quoi elle veut jouer. Quand tu ne connais aucun jeu, tu acceptes ce qu’on te propose, et si c’est un homme qui propose des jeux exigeants et de niche à une femme qui ne porte qu’un intérêt secondaire à jouer, oui pour moi ca rentre dans la catégorie « je joue pour faire plaisir à mon homme », mais sans être potiche ou boulet ou objet sexuel (en fait c’est juste jouer sur la tendance maternelle au sacrifice de soi par rapport aux envies des autres membres de la famille).

        • fouilloux 12/12/2017
          Répondre

          Euh, pardon mais tu mélanges tout et n’importe quoi, et tu réponds à des arguments que je n’utilise pas.

          Reprenons l’exemple que tu donnes: tu ne la connais pas cette personne, tu ne sais rien d’elle. Comment peut tu partir du principe qu’elle fait telle ou telle chose pour telle ou telle raison? C’est du sexisme parce que tu la mets dans une case juste parce que c’est une femme: C’est une femme donc elle aime pas les wargames donc c’est pour faire plaisir à son homme (qui est forcément celui qui propose) et c’est logique parce qu’elle a une « tendance maternelle au sacrifice de soi par rapport aux envies des autres membres de la famille ». Sérieux si ça s’est pas enfiler les clichés comme des perles je sais pas ce que c’est.

          Mais bon, encore une fois, si pour toi dire « ce ne jeu ne te correspond pas parce que c’est pas ton profil de joueur, c’est à dire pas le genre de jeux qui te plaît d’habitude » c’est la même chose que de dire « T’es une femme, ce jeu te plaira pas », il y a du chemin. Mais essayons: d’un côté on dit « d’après vos goûts habituel en matière de jeux, ce jeu ne sera pas du votre » de l’autre on dit « d’après ton entrejambe, ce jeu ne te plaira ». D’un côté on part des gouts effectifs d’une personne, de l’autre on part sur un présupposé de ce qu’ils sont en se basant sur un truc qui n’a rien à voir avec la choucroute.

          • FX 12/12/2017

            Pour moi aussi, tu mélanges tout et tu réponds à des arguments que je n’utilise pas, et surtout qui sont sortis du contexte. De plus, je trouve le ton assez agressif, et pas vraiment tourné vers l’échange d’idées. Je te parle de gens que je connais, je ne vois pas en quoi c’est « enfiler » des clichés (je passe sur le vocabulaire vulgaire). Le sexe ne se résume pas à l’entre-jambes. Je crois qu’on est pas fait pour se comprendre, donc j’arrête là. Merci quand même pour tes réponses.

          • fouilloux 12/12/2017

            Vulgaire? Euh non juste l’expression enfiler les clichés. Si elle est vulgaire, siganle le au monde https://www.bing.com/search?q=%22enfile+les+clich%C3%A9s%22&qs=n&form=QBRE&sp=-1&pq=%22enfile+les+clich%C3%A9s%22&sc=1-21&sk=&cvid=D30D24C5B173462F96A3F7C09DDDC53B

            Mais à toute chose cette discussion à eu du bon: je viens de voir que l’expression enfiler des perles est pour le coup assez sexiste. Je ne l’utiliserais plus. Par contre rien de vulgaire là dedans.

    • Shanouillette 12/12/2017
      Répondre

      Pour te répondre @FX
      Perso, si on me propose le jeu, je dis oui, car je passe toujours un bon moment 🙂
      je veux vraiment pas me priver du jeu pour ça. Mais cette histoire de blondasse complètement stupide me mettra toujours un chouia mal à l’aise surtout parce qu’il n’y a pas d’autres figures féminines dans le jeu, pour contrebalancer. Jouer sur le stéréotype, c’est drôle, mais montrer qu’on est capable de le dépasser, c’est bien aussi. Sinon on en sort jamais. D’autant que cela aurait été possible. Il existe des tas de films de genre où les femmes ne sont pas juste des boulets fragiles. Mais voilà, à l’époque où le jeu est sorti, on se posait globalement pas trop ces questions sur la réception et la perception pour les minorités, je pense qu’aujourd’hui, ça change, ce qui est plutôt bon signe.

      • FX 12/12/2017
        Répondre

        Dans ce cas, proposer une variante du personnage alors 🙂 (bon vu que le jeu est introuvable, c’est un peu tard, mais pour les futurs jeux qui sont gênants, proposer une variante de règle / de personnage qui soit amusante pour tout le monde).
        Pour prendre un jeu plus près du temps T, y’a-t-il des persos dans Dead of Winter qui te mettent mal à l’aise ? (le jeu partage certaines références avec Zombies) ?

        • Shanouillette 12/12/2017
          Répondre

          Dead of winter présente une grande variété de personnages. C’est génial.
          Ce qui m’agace c’est qu’on réduise la femme à un seul éternel stéréotype, ne lui proposer qu’une seule alternative (à savoir de s’identifier à des rôles de belles plantes vertes).
          C’est un peu comme ces films où il y a un (seul) personnage noir qui meurt dans les 5 premières minutes. Il sert à rien dans l’histoire, c’est juste un alibi qui permettra au héros blanc d’être mis en valeur. A un moment ça devient important de montrer de vrais héros noirs. C’est un peu du même ressort. Il faut juste comprendre que les minorités ont besoin d’être représentées autrement que dans les mêmes éternels clichés. Et c’est l’affaire de tous (pour reprendre ton terme je pense que le « cisgenre mâle blanc hétéro  » a son rôle à jouer pour faire bouger les lignes).

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