Legend of the Five Rings : la Bataille de Rokugan

FFG a annoncé subrepticement l’arrivée d’un jeu de plateau prenant place dans l’univers japonisant de Legend of the Five Rings, une licence née il y a plus de 20 ans mes aïeux et sur laquelle le géant américain semble miser de plus en plus sérieusement. (Rappelons à qui de droit que l’éditeur asmodéen a racheté la licence à AEG.)

Récemment, la déclinaison en jeu de cartes (photo ci-dessous) a mis la communauté ludique en émoi. C’était à la Gencon dernière, mais la sortie internationale approche à pas de panda (octobre) et la pression monte dans le coeur des batteurs de carton.

 

 

legend of the five rings

 

Dans la vallée de Rokugan 

Qu’à cela ne tienne. FFG a balancé une autre annonce au débotté, annonce qu’il ne faudrait pas prendre si légèrement, déjà parce qu’il y a monsieur Jolly aux commandes (certes accompagné par un mystérieux inconnu, aka Molly Glover). Mais monsieur Jolly, tout de même, à lui tout seul, présente un fort joli curriculum ludus vitae. La chose ludique chez lui est assez directe et naturelle, drôle et récréative, bien roublarde, parfois injuste, bref un peu comme la vie elle-même. Cave troll, Drakon, Wiz-War, Stellar Conflict… Bon, on ne s’attendait pas à le retrouver sur un jeu de ce type-ci, mais c’est pas pour déplaire. Que, quoi, quel jeu, quel type ? 

Eh bien, dans ce Rokugan, les joueurs prennent les rôles de Daimyō de l’empire dudit Rokugan susmentionné. Ils luttent pour le contrôle de 7 territoires appartenant à des clans, ainsi que pour les mystérieuses cités d’or Shadowlands (« Ombreterres ») au-delà de leurs frontières.

Les joueurs gagnent de l’honneur pour chaque province contrôlée sur le plateau de jeu, ainsi qu’une capacité spéciale s’ils parviennent à contrôler toutes les provinces sur un même territoire.

La bataille se déroule via un placement secret de jetons à la Game of Thrones (le jeu de plateau), ce qui permettra de bluffer, de choisir où envoyer nos défenses, nos attaques, ou encore de jouer la carte de la diplomatie. On pose nos jetons (et nos intentions) faces cachées, on se déploie tous sur le plateau, cherchant à s’accaparer du territoire, et puis on révèle la vérité. C’est souvent là qu’on sort le mercurochrome ou le pop-corn. Pas de dés dans les ingrédients, que de la sueur (froide de préférence).    

À la fin du jeu, les joueurs marquent des points pour avoir rempli leurs objectifs cachés et ajoutent tout l’honneur gagné en contrôlant des territoires.

Et, j’oubliais, ouvrez vos mirettes, ça ressemble à ça : 

 

Battle for Rokugan partie

 

Alors bien sûr, les amateurs de plastique moulu ne priseront peut-être pas tout de suite la douce beauté de ce design. Car de profusion de figurines et de grandioses choses à peindre, néant. Oui, mais le prix annoncé aussi est tout doux. 40€, ce qui veut dire qu’on le trouvera probablement même à moins. On est loin des Rising Sun qu’on déniche d’okkaz à 150€. Et celui-ci, comme nous le verrons, a le mérite de se jouer de 2 à 5. 

 

Dans ta phase

Une partie voit 3 phases se répéter sur 5 tours : l’Entretien, le Placement et la Résolution.

Avant de débuter, vous choisissez un clan, prenez sa capacité spéciale, le paravent assorti et les jetons de contrôle qui vont bien.  
L’un de ces jetons est placé sur la capitale de votre clan, située au cœur de votre province.

De là, les Daimyō commencent leur lutte pour répandre leur influence en plaçant des jetons de contrôle au centre des provinces libres qui les intéressent. Parmi celles-ci se trouvent les territoires interdits de la région des Ombres (offrant une capacité très forte à celui qui l’a contrôle mais sans faire gagner ni honneur ni faveur auprès de l’empereur), mais aussi d’autres territoires à une seule province avec un important bonus de défense. 

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Au début de la phase d’Entretien, on détermine le premier joueur via le deck d’initiative et on tire les jetons de combat. Chaque joueur a une main secrète de six jetons qui peuvent être utilisés (cachez ces faces que je ne saurais voir) pour renforcer les défenses, chercher la paix ou une bénédiction divine, bluffer, initier des attaques militaires ou lancer un raid sur une province pour ne laisser que des cendres.
Une fois ceci fait, vous pouvez utiliser les cartes du territoire que vous contrôlez pour vous payer un coup de pouce sur un aspect ou sur un autre de votre stratégie.

 

Daimyō rien que daimyō 

Lorsque la phase de Résolution commence, les joueurs révèlent leurs jetons de combat, rendent les jetons de bluff à leur daimyō et résolvent les possibles conflits. On souffle le chaud et le froid, on confisque, on marchande, on chante, ou fait chanter, on brise l’occupation. Petit à petit, l’oiseau fait son nid, et l’on gagne du terrain. À moins que l’on finisse Ronin. 

Chaque fois qu’une province est défendue avec succès, le défenseur place l’un de ses jetons de clan dans cette province pour la défendre contre d’éventuelles futures attaques. Une fois que toutes les batailles ont été résolues, les joueurs qui contrôlent toutes les provinces d’un territoire revendiquent la carte pouvoir de territoire pour cette région.

Si un joueur a perdu toutes ses provinces et n’a pas de jetons de contrôle sur le plateau, il devient un rônin errant qui devra se battre pour retrouver terres et honneur. Mais effectuer les actions liées au raid et la diplomatie lui sont désormais interdites. Faut pas déconner. 

À la fin du jeu, les daimyōs révèlent leur carte d’objectif secret. Ils déterminent leur honneur total en comptabilisant leurs jetons de contrôle visibles, les provinces, les territoires, et s’ils ont complété leur objectif secret. Le clan le plus honorable gagne le contrôle de l’Empire, obtient la faveur suprême de l’Empereur et assure la place de son clan dans les annales de Rokugan…

Battle for Rokugan boite cartes

 

Rokugan is the new GoT ?  

Voilà ce que l’on sait pour aujourd’hui, mais sûr que nous garderons un petit globe curieux dessus. Le jeu est prévu pour la fin de l’année en anglais, comme nous le disions, sans figurine, sans surproduction éditoriale, juste avec de beaux artworks et un univers qui rappelleront à certains Rising Sun de chez CMON, le tout pour à peine 40$.
Fantasy Flight annonce un temps de partie de 1h ou plus — en espérant qu’il ne soit pas de 4h ou plus comme le Game of Thrones auquel il fait beaucoup penser, au point qu’on se demande parfois s’il s’agit d’une nouvelle édition reskin ou vraiment d’un être à part entière… ? Soulignons que la Bataille de Rokugan rend la configuration deux joueurs possible (à quel prix pour le gameplay ?) par rapport à son illustre prédécesseur, qui se consommait de 3 à 6. Peut-être a-t-il aussi régulé les problèmes liés aux départs hyper asymétriques (d’aucuns n’hésitent pas à dire déséquilibrés) ? Et qu’en sera-t-il de la rejouabilité ? À voir après quelques parties. En tout cas, il n’est pas déplaisant pour nos portefeuilles de revoir des jeux de ce calibre à des tarifs accessibles. 

 

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En savoir plus sur du Game of Thrones avec sa version Catane, Brotherhood of the Watch

La fiche de jeu

 

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5 Commentaires

  1. Umberling 21/09/2017
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    Je suis assez curieux.

  2. Kaon 21/09/2017
    Répondre

    Faut que je garde un œil sur celui là 😀

  3. kogaratsu 24/09/2017
    Répondre

    il y aura une VF ?

    • Shanouillette 25/09/2017
      Répondre

      Rien d’annoncé officiellement sauf erreur de ma part. Mais il n’y a pas de raison qu’il n’y en ait pas, maintenant que FFG France existe 🙂

  4. kogaratsu 26/09/2017
    Répondre

    si VF, je pourrai me laisser tenter. La preview de LR5 m’a tout moubourré. Quasiment aucune chance de le sortir (parce que jeu à 2) mais je le prendrai, c’est quasi certain. Donc cette boite pour 5 pourrait bien plus sortir en club…

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