Le retour des Princes de Florence

Dans l’incessante vague des ré-éditions, voici le retour attendu d’un grand ancien né des mains de Wolfgang Kramer, Richard Ulrich & Jens Christopher Ulrich il y a déjà 23 ans et qui était devenu bien difficile à dénicher : Les princes de Florence. 

D’abord édité en allemand par Alea (image ci-dessous), c’est Ystari Games qui l’avait localisé en France en 2006 ; quant à cette nouvelle réédition lancée par Wizkids (6 années après sa dernière itération), la localisation française sera pilotée par Don’t Panic.  

 

 

Les Princes de Florence, un Euro thématique aux mécaniques innovantes à sa sortie, avait connu un très grand succès et récolté de nombreux prix. Il fut même traduit dans une douzaine de langues. À l’époque, il s’est vendu à au moins 30 000 à 40 000 exemplaires au cours des premières années de sa commercialisation, ce qui représentait un très bel accomplissement dans le secteur à ce moment (des ventes de 10 000 unités étaient déjà considérées comme une bien belle réussite). 

Cette nouvelle édition peut se jouer de 1 à 5 joueurs, avec un mode solo donc, et comprend déjà l’extension The Muse & The Princess qui ajoutait 6 personnages et l’extension « Cooperative building » qui permet de jouer avec des bâtiments partagés. 

 

 

 

Mais de quoi s’agit-il ? Comme son nom l’indique, ce titre vous met à la tête d’une riche famille de la renaissance italienne, qui, comme chacun sait, est tout d’abord obnubilée par son prestige. Et à cet âge, nul besoin d’avoir une Rolex, c’était votre part dans la création artistique, scientifique et littéraire qui faisait de vous quelqu’un d’important. Vous prenez donc sous votre aile quelques personnes talentueuses, et faites en sorte de leur offrir un environnement de travail agréable pour qu’elles puissent créer, innover, changer la face de l’humanité – grâce à vous. 

Cela se joue en deux phases : tout d’abord, une enchère au cours de laquelle chacun pourra obtenir un “objet” : forêts, étangs, parcs, mais aussi des saltimbanques (qui permettent d’augmenter la valeur artistique des œuvres qui seront créées par la suite), des artisans (qui donnent de la souplesse quant à la construction de vos bâtiments), des cartes prestiges (sorte de contrats à remplir pour gagner plus de points) ou des cartes recrutement (pour embaucher un personnage ayant déjà été utilisé par un adversaire précédemment).

Notez que tout ce qui est paysages et bâtiments est représenté ici par des tuiles polyominos (et oui, c’est sans doute là que cette idée a été vue pour la première fois) et doivent être immédiatement placés sur le plateau de jeu : leur ajustement constitue une partie difficile du gameplay, d’autant que plus la partie avance, plus l’espace se raréfie.

 


Après avoir obtenu l’un de ces objets par les enchères, vous allez pouvoir créer une œuvre, construire, ou acheter des cartes. Attention, la plupart de ces actions sont payantes, il faudra donc bien gérer ses petits florins et optimiser sa stratégie pour ne pas partir dans tous les sens. Si vraiment vous êtes dans le besoin, vous pouvez toujours reculer d’une case sur la piste de la victoire pour gagner 100 florins.  


Pour réaliser une œuvre, vous poserez une carte profession – sachant que chaque professionnel a ses préférences concernant son environnement de travail (d’où les forêts, étangs, parcs, etc) mais cela peut aussi être un besoin de liberté – et le jeu permet aussi d’instituer une liberté (c’est beau non ?).  Toute préférence satisfaite rapporte des points de valeur artistique, que vous pourrez augmenter de bien des manières, et c’est utile puisque cela vous rapportera des florins.  


Une grande partie des points du jeu provient de l’achèvement de travaux, et pour ce faire, la valeur du travail doit dépasser un seuil fixé pour chaque tour. Bref, en gros, pour progresser sur votre Prestige, vous devrez acquérir les bâtiments, les paysages et les libertés correspondant à vos cartes de profession. Ainsi, il vous faudra planifier minutieusement vos coups tout en restant souple durant la phase d’enchères – un équilibre sur le fil car vous ne pourrez jamais réaliser toutes les actions que vous voudriez faire.  

Les Princes de Florence, un Euro qu’on n’a pas ressorti depuis longtemps à la Rédac, mais cette nouvelle édition en approche nous donne des envies d’y retourner pour voir s’il a pris quelques rides ou non ! Cela tombe bien, cette boîte, qui accueille Lukas Siegmon (Hallertau, Sagani, Terra Nova...) aux pinceaux, arrive en VF d’ici début septembre, pour un prix d’environ 40€. 

 

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