Le Bien & Le Malt : goûtons voir

2017 aura été faste pour Michael Kesling puisqu’en comptant l’objet du présent article, quatre jeux auront été publiés sous sa patte. La quantité ne semble d’ailleurs pas avoir joué sur la qualité, si on l’on se réfère aux premiers échos concernant Reworld, Riverboat et Azul.
Ce dernier en particulier, dans une veine certes plus familiale, semble marquer les esprits durablement. Au point qu’on a peu de chance de se tromper énormément en lui prédisant une longue carrière parsemée de récompenses ludiques.

Grand cru de Kiesling ?

Avec les décalages temporels se comptant parfois en années entre conception et arrivée en boutique, ce regain de sorties n’est toutefois pas nécessairement le strict reflet d’une recrudescence d’activité chez Michael (ci-contre). Néanmoins, un double-constat complémentaire termine de mettre la puce à l’oreille :

  • un seul « K&K » parmi ces quatre jeux, c’est-à-dire co-réalisé avec son condisciple de toujours Wolfgang Kramer. Ce ratio est assez étonnant puisqu’il faut savoir que l’énorme majorité (environ 90% pour être exact) de la cinquantaine de jeux à son actif ont jusque là été des K&K, et ce dès 1997.
  • deux de ces jeux sont signés en solo. Rien d’incroyable a priori, mais ça reste relativement surprenant étant donné la faible proportion de jeux réalisés seul jusqu’alors : si on exclue ses deux premiers essais publiés en 1995 (et restés confidentiels), ne restent plus alors que Vikings (2007) et Sansouci (2013)

 

Les habitudes ont donc été plutôt bousculées en 2017. Pour autant, cela parait un peu tôt pour dégager une tendance durable à s’émanciper de son glorieux partenariat. Une simple coïncidence reste plausible à ce stade.

Le Bien & Le Malt est par ailleurs sa première collaboration avec Andreas Schmidt (ci-contre). Si la notoriété d’Andreas semble modeste jusque-là, il n’en est pas moins crédité d’une vingtaine de contributions depuis de nombreuses années. Outre quelques jeux a priori de commande comme celui tiré du film Le Hobbit, une part significative de sa ludographie se situe dans l’univers Hero Dice.

Le livret de règles nous apprend en tout cas que les deux auteurs sont Brêmois (du nom de la ville allemande de Basse-Saxe), proximité qui a probablement joué dans la naissance de ce titre.

Joli fût en contreplaqué

La bière, c’est sérieux. Heaven & Ale n’est pas le premier à vouloir surfer sur la popularité mondiale de l’enivrant brevage : Brew Crafters (2013), Dice Brewing (2014), Beer Empire (2016) se sont déjà intéressés au brassage ces dernières années. C’est cependant l’angle d’approche moins industriel des frères trappistes qui a été choisi ici, ce qui pour le coup devient un peu plus original.

La responsabilité de l’ambiance monacale a été confiée à l’expérimenté Christian Fiore, fort d’un tableau de chasse d’une cinquantaine de jeux. On y retrouve notamment Black Friday (2010), Arlines Europe (2011) ou encore le plus récent Riga (2017).

Plateaux enluminés, tuiles moines et autres barils nés de ses pinceaux collent parfaitement à la cible. La totalité du matériel se révèle très fonctionnelle et personnellement agréable à l’œil, du design des plateaux jusqu’à la très réussie illustration principale en inspiration vitrail. La subjectivité étant ce qu’elle est, l’ensemble finalement très classique ne manquera cependant certainement pas de s’attirer les sarcasmes des jeunes foufous la désapprobation des adeptes d’une direction artistique plus « moderne ».

Le plateau et ses fioritures

Détails du domaine personnel

Vous reprendrez bien une petite chope ?

 

Malheureusement, à côté de cette mise en ambiance graphique plutôt réussie, l’adéquation thème-mécanique reste très elliptique. Les points d’ancrage dans l’univers brassicole se cantonnent au minimum, à savoir la mise en jeu de ressources qui entrent effectivement en jeu dans l’élaboration de la divine substance (très indirectement d’ailleurs pour ce qui est du bois).

On s’aperçoit bien vite qu’on est sur une mécanique très allemande qui ne s’embarrasse pas avec la crédibilité. On peut par exemple s’interroger sur l’objectif général consistant à équilibrer les stocks des différentes ressources quand on sait que l’eau constitue en réalité plus de 90% de la bière.

La distinction entre côté ensoleillé et côté ombragé du domaine (nous y reviendrons) aurait effectivement pu avoir un sens agronomique ; cependant, les effets qui en découlent ici ont du mal à tenir. Une même tuile Ressource produira en effet deux choses différentes selon son implantation : soit exclusivement la ressource en question, soit systématiquement des ducats, sans plus d’explication. Il est d’ailleurs amusant de constater qu’un champ d’eau – concept déjà cocasse en lui-même – produit de l’eau uniquement si on le met en plein soleil.

 

CommentairesBIÈRE

Boisson obtenue par fermentation alcoolique d’un moût préparé à partir du malt de céréales, de matières premières issues de céréales, de sucres alimentaires, de houblon et enfin et surtout d’eau potable.
Le malt de céréales représente au moins 50% du poids des matières amylacées* ou sucrées mises en œuvre.

* : Se dit des corps qui ont la composition de l’amidon, ou des produits dans lesquels de l’amidon a été ajouté, comme un excellent saucisson amylacé par exemple. Rien à voir donc avec les gallinacés, cet ordre d’oiseaux auquel appartiennent la dinde et la poule, entre autres.

Bref, en langage scientifique, on appelle ça : un gros thème plaqué. Le pitch minimaliste du livret de règles, d’une banalité à pleurer, est d’ailleurs révélateur à cet égard.

Fermentation haute

Il s’agit d’un jeu de gestion et de placement dont le mécanisme principal n’est pas sans rappeler Egizia (2009) ou encore Francis Drake (2013) : les joueurs acquièrent divers éléments en faisant alternativement progresser leur unique pion-ouvrier le long d’une piste d’actions.
Si la distance parcourue est libre, l’impossibilité de revenir en arrière impose de réfléchir mûrement avant de se lancer dans un bond en avant trop important.

Simple, efficace, ce procédé fonctionne parfaitement en ce qu’il induit :

  • de la planification ; se lancer sans suite dans les idées et sans faire attention au timing est déconseillé
  • de l’interaction ; surveiller les intentions adverses pour anticiper les tuiles ou cases susceptibles d’être convoitées est un plus pour l’optimisation de ses propres ambitions
 

CommentairesMALT

Orge germée artificiellement, séchée et réduite en farine. Selon que l’orge utilisée a été plus ou moins chauffée, le malt, de même, aura une coloration plus ou moins accentuée (évoluant du pâle au brun, en passant par l’ambré, le roux…) qui déterminera la couleur de la bière.

Certains malts torréfiés (rôtis) sont utilisés pour donner à la bière une couleur sombre et un goût particulier de grillé. Le malt fournit la majorité des sucres fermentescibles pour le brassage, ainsi que des auteurs ludiques à l’accent chantant.

 

Ce vigoureux bosquet vaut 5 (voire 10) ducats

Notez que l’ordre du tour est horaire ; ce n’est pas le joueur le plus en retrait qui reste actif. Il est donc possible de prendre une grosse « avance » sur ses adversaires sans nécessairement amputer si drastiquement son nombre d’actions. Disons que cela en limite simplement le maximum théorique.

Les différents types de cases qui s’entremêlent sur la piste permettent majoritairement d’acheter une ou plusieurs des tuiles ressource présentes à cet endroit. Il faut toutefois s’acquitter du coût de la tuile qui est égal à sa fertilité : chacun des 5 types de ressources existe en valeurs de 1 à 5. De plus, si cette tuile est placée côté ensoleillé du domaine personnel, ce coût est doublé.
Le même principe s’applique aux tuiles moine, si ce n’est que leur prix dépend de la valeur inscrite en dur sur le plateau : le tarif est dégressif (de 4 à 1) au fur et à mesure qu’on progresse le long de la piste.

Recette séculaire

Les plus attentifs auront noté que jusqu’ici, on ne fait que dépenser de l’argent. C’est là qu’intervient le troisième type de case : l’activation. Il s’agit de s’y emparer d’un marqueur violet pour le placer sur l’une des 10 rubriques à droite de son plateau personnel, et « d’activer » ainsi un certain nombre de tuiles respectant le critère afférent. Cela peut être toutes les ressources d’un type, d’un niveau de fertilité donné, ou encore toutes les tuiles moines figurant une illustration précise.

Attention, car c’est la seule et unique fois où vous activerez cette « catégorie » pour toute la partie. Toutes les tuiles correspondantes rapportent alors leurs revenus. Pour les tuiles ressources côté ensoleillé, cela veut dire autant d’unités de ressource que le niveau de fertilité. Même montant côté ombragé, mais en ducats ; ces tuiles s’auto-remboursent donc à la première activation.

L’activation des tuiles moines procure pour sa part un des grands plaisirs du jeu, puisqu’elle a pour effet d’obtenir le revenu de toutes les autres tuiles adjacentes. Bonjour les combos. Cela ne fonctionne cependant pas en chaîne sur les moines voisins, dont le revenu consiste à fair progresser l’importantissime pion « maître brasseur » d’une case.

 


Exemple d’activation du moine à fond rose. Chaque tuile moine de ce type est activée et chaque tuile adjacente (surlignées en rouge) rapporte un revenu. La tuile ressource bleue rapporte un revenu deux fois.

Par ici les barils

Deux cases spéciales se présentent en milieu et fin de piste : les « espaces baril » permettent de revendiquer les tuiles du même nom, qui sont des sortes d’objectifs : avoir accumulé un certain stock de chaque ressource, avoir placé 6 tuiles ressource de fertilité 5, avoir entièrement complété un des côtés de son domaine, etc.
L’arrêt sur une de ces deux cases donne donc droit à l’intégralité des barils encore disponibles pour lesquels on respecte la condition, sachant que chaque objectif existe en deux exemplaires (4PV pour le joueur le plus rapide, 2PV pour le second). Temporiser et ne s’y arrêter qu’à bon escient pour valider un gros lot est donc tentant, mais au risque croissant de se faire partiellement coiffer par un importun.

 

Aromatisation finale

Un autre enjeu spatial majeur concerne les sites de construction, qui sont autant de cases pré-imprimées sur le domaine personnel. Il n’est pas possible d’y placer des éléments, le but étant au contraire de les entourer entièrement de 6 tuiles ressource ou moine. On obtient alors automatiquement un « bâtiment », dont l’effet-bonus dépend des fertilités cumulées des ressources adjacentes.

Plus cette valeur est élevée (tableau ci-contre), plus on active un nombre important de tuiles adjacentes (de 0 à 4, dans les mêmes conditions qu’évoqué précédemment, y compris les moines – miam). En parallèle, le maître brasseur avance d’un nombre de cases inversement proportionnel à cette valeur (de 6 à 0).

Activations en pagaille ou amélioration de l’expertise en brassage, il faut choisir.

 

CommentairesHOUBLON

Plante grimpante de la famille des cannabinacées, employée pour aromatiser la bière. Ses inflorescences produisent des résines amères appelées lupuline.
Le houblon peut dépasser votre ludothèque, à savoir jusqu’à 8m de haut. Il était autrefois cultivé sur des tiges de bois, il pousse maintenant sur des fils métalliques tendus.

Certains types de houblons sont réputés pour leur amertume alors que d’autres brillent par leur arôme, ainsi le brasseur pourra utiliser plusieurs houblons pour fabriquer sa bière.

 

Terminons ce passage en revue technique en évoquant rapidement le décompte de fin de partie : s’il peut paraître alambiqué à la lecture des trois quarts de page qui lui sont consacrés dans la règle, il coule de source dans les faits.
La zone de présence finale du pion maître brasseur préside à deux paramètres : un multiplicateur (entre 0 et 6), et un taux (X contre 1) qui permet d’échanger des ressources entre elles de manière plus ou moins avantageuse. Le but étant d’avancer au maximum le stock de la ressource la moins possédée, il arrive un moment où plus aucun échange n’est possible sans reculer une autre ressource en deçà de cette valeur. On fait alors le produit avec le fameux multiplicateur, pour obtenir un score de base.


Exemple 1 : Les ressources sont bien avancées, mais le maître brasseur donne « seulement » un multiplicateur de 4 et un taux de 3 contre 1. Pour avancer le houblon (vert) d’une case, il faut donc reculer une autre ressource de 3 cases. Résultat : 9 x 4 = 36PV

 


Exemple 2 : Le maître brasseur a été maximisé ici, pour un magnifique multiplicateur de 6 et un imbattable taux de 1 contre 1. Du coup, le houblon à la traîne peut être boosté à moindre frais en ressources excédentaires. Résultat : 7 x 6 = 42PV

 

À ce résultat s’ajoutent encore les points octroyés par les barils obtenus, et le meilleur score remporte le titre de plus gros videur de fût du littoral (ou un truc comme ça).

Qualité du brassin

Dès les premières parties, Le Bien & Le Malt me donne l’impression d’être un de ces rares jeux qui font cohabiter un potentiel stratégique substantiel avec une dose d’opportunisme raisonnable.

La composante d’optimisation est importante, et avec seulement deux vecteurs de points, il n’y a pas vraiment d’impasse à faire. Il serait contre-productif de vouloir ignorer totalement les barils, dont les critères de quelques-uns au moins peuvent être atteints quel que soit le déroulé de la partie.

 

CommentairesARNOULD

Saint-Arnould a plusieurs cordes à son arc, puisqu’en plus d’être une barrière de péage, c’est également et surtout le saint patron des brasseurs. Notez que sa fête est célébrée le 18 juillet, soit généralement durant le FLIP.

 

Certaines orientations peuvent/doivent néanmoins être faites tôt dans la partie : miser sur les faibles valeurs de tuiles ressource et les moines pour monter le maître brasseur ? Investir sur de grosses valeurs pour bourriner sur les ressources, les ducats et bénéficier d’effets d’activation décuplés ? Ou faire un mix et essayer de ratisser sur un maximum de tableaux au niveau des barils ? Il y a de quoi faire.

Le timing d’activation est un casse-tête assez redoutable. Activer sans attendre n’est pas optimisé en soi, mais permet d’assurer la prise de jetons et de bénéficier d’une carte bonus si on active deux rubriques contigües. Les effets de deux de ces cartes sont qui plus est indexés sur le nombre de jetons d’activation acquis.
Une activation plus tardive permet d’en bénéficier à plein (puisqu’il y aura vraisemblablement plus de tuiles placées à cet instant). Cependant, la concurrence est de plus en plus tendue sur les cases d’activation, à mesure que tout le monde se rend compte que les jetons vont manquer pour mener ses plans à bien. Le risque de s’en retrouver sevrer est donc majeur.

La piste d’actions apporte une interaction non négligeable pour le genre. Trouver un juste milieu, entre sages temporisations et accélérations subites à bon escient, est la source de savoureux dilemmes. Se précipiter a le mérite d’assurer une tuile ou une activation importante, mais au prix d’un renoncement à d’autres actions et au risque de laisser beaucoup d’éléments aux adversaires à l’arrière. A contrario, une technique de picoreur systématiquement à la traîne n’est pas nécessairement efficace (en particulier en fin de partie).

D’un calibre intermédiaire, Le Bien & Le Malt est indéniablement une bonne pioche pour Plan B, malgré son thème de façade et son esthétique éventuellement clivante. Relativement simple à appréhender, ses multiples enjeux le rendent pourtant assez difficile à dompter. Son ratio temps de jeu/profondeur s’annonce excellent, et en fait un sérieux candidat pour le Grovast d’Or du meilleur jeu de gestion poids moyen.

 

CommentairesBARON

Verre de bière dont la contenance est d’un litre. Le Baron est aussi appelé Formidable, bien qu’il le soit moins qu’un Balthazar, lequel correspond – le bougre – à une bouteille de contenance 12 litres.

 

Un jeu brassicole de Andreas Schmidt et Michael Kiesling Illustré par Christian Fiore
Edité par Eggertspiele (VO) et Plan B (VF) Pays d’origine : Allemagne
Date de sortie : 2017
De 2 à 4 joueurs
Durée constatée : 90 min
A partir de 12 ans
Prix constaté : 35€

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16 Commentaires

  1. eolean 18/01/2018
    Répondre

    Excellent article qui m’éclaire un peu plus sur ce jeu qui démarre pour ma part avec une note de sympathie intéressante. Un jeu auquel j’ai envie de jouer ! (Même si je n’aime pas la bière T_T)

    Mention spécial aux petits encarts bien sympathique avec des définitions culturels utiles en société ! 😉

  2. Fneup 18/01/2018
    Répondre

    Merci pour ce très bel article, et pour ta plume numérique, toujours aussi plaisante à lire !
    Je partage ton enthousiasme pour cette oeuvre qui sera à coup sûr une sortie fréquente de mes aventures ludiques 2018 !

  3. TheGoodTheBadAndTheMeeple 18/01/2018
    Répondre

    Tu me donnes envie de lui donner finalement une chance…, j’avais fait une croix, le trouvant trop quelconque.

  4. 6gale 18/01/2018
    Répondre

    Malgré le scepticisme de mon ami Zuton, je suis rassuré par ton très bon article. Il va certainement rejoindre ma ludo., cette année (il est de plus nominé pour le diamant d’or…).

  5. PinkEye 18/01/2018
    Répondre

    Le jeu a l’air franchement sympa, après la lecture du livret de règles, je suis charmé, mais quand je me retrouve en boutique et que je vois cette boîte… Beuuuuurk ! C’est vraiment un parti pris risqué que de proposer un jeu aux graphismes aussi moches quand on voit la palette des productions récentes. J’ai plus l’impression de jouer à la première version d’un prototype quand je vois le matos étalé sur la table. N’empêche qu’il a l’air bien.

  6. atom 18/01/2018
    Répondre

    Très bon article, pas dans mes premiers choix, je ne refuserais pas de faire une partie si j’ai l’occasion. Surtout après avoir joué à Riverboat qui est très bon (de ce même Kiesling). Just played à venir d’ailleurs 🙂

  7. Grovast 19/01/2018
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    Merci pour vos retours… après ce n’est pas parce que ce jeu rentre dans mes canons que tout le monde adhérera 😉

    Mais je vous invite effectivement à passer outre vos réserves éventuelles :

    – non il n’invente pas grand chose, c’est la rivière d’Egizia adaptée, et un scoring à la Knizia…

    – oui il peut être moche pour certains (plutôt beau pour moi ^^),

    – oui il est assez punitif en terme d’écarts de score…

    Pour autant il a ce je-ne-sais-quoi, il trouve cette alchimie de la bonne formule qui le fait sortir du rang pour moi. Plus qu’à d’autres, j’ai envie d’y re-rejouer. Et c’est quand même ça le plus important.

  8. morlockbob 19/01/2018
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    Et le prix de la muse en page est attribué à….

    Je lui quand même une certaine originalité à ce jeu, mais son design sera clairement un frein. Au delà du beau ou du laid, j en peux plus de cet esthetisme suranné

  9. eolean 19/01/2018
    Répondre

    C’est marrant ce clivage autour du design de ce jeu.  En ce qui me concerne, je le trouve très bien. Excellent même. Simple et sans fioriture, il n’essaie pas de faire passer des vessies pour des lanternes.  Je le trouve doux et non agressif, j’ai l’impression qu’il est au service du jeu.

    Il annonce tout de suite aux joueurs qu’on est là face à un eurogame au thème simple et non-prioritaire. Et pourtant, il comporte une dose de sympathie en ce qui me concerne. Du coup, dans son rôle, je le trouve parfait.

    Je n’y ai pas encore joué, mais pour moi c’est plus un argument en sa faveur que contre lui.

    Comme quoi tous les goûts sont dans la nature ^_^

  10. Dr. Jacoby 19/01/2018
    Répondre

    j’ai du le dire à peu près à chaque fois que ce jeu était cité quelque part, mais c’est pour moi LE jeu le plus « sous-estimé » de ces derniers mois pour toutes les bonnes et moins bonnes raisons citées dans les commentaires, c’est ultra addictif avec un challenge hyper gratifiant, chaque choix de ressources, chaque choix de moines, chaque choix de jetons d’activations est un brise-coeur … pour de vrai ça faisait longtemps que j’avais pas bloqué sur un jeu à ce point

    (ps hs : je n’ai jamais joué à Egizia mais apparemment une ré-ed est dans les tuyaux, vous en avez entendu causer ?)

    • atom 21/01/2018
      Répondre

      Je serais étonné qu’il y ait une réédition de Egizia, apparemment c’est un problème d’auteurs, il faut dire qu’Egizia a été réalisé par 3 auteurs, ça peut rendre les choses compliquées.
      Bonnes ou mauvaises raisons, on va dire qu’on a des problèmes de riches, il y a une telle profusion de titre qu’il faut faire des choix et ces choix se basent des fois sur des arguments un peu plus triviaux. Si l’on avait moins de choix on ferait moins la fine bouche. Mais en même temps si le jeu est bon on a toujours une seconde chance pour le découvrir.

  11. Zuton 20/01/2018
    Répondre

    Je jeu m’a tout de suite attitré et j’étais prêt à passer à la phase d’achat (avec un prix abordable soulignons le) puis la lecture des règles du décompte final alambiqué m’a carrément refroidi. On dirait que je suis de nouveau un plus chaud à la lecture de cet excellent article (super les encarts culturels) et il semble que 6gale me dame le pion : pas grave, je découvrirai le jeu chez lui  et je sens qu’il va me faire regretter mes hésitations ! 🙂

    • 6gale 22/01/2018
      Répondre

      Si tu veux un Kiesling, tu peux te rabattre sur Riverboat 😉

  12. snaketc 22/01/2018
    Répondre

    Un article bien mousseux, le jeu ne m’intéressait pas du tout, là maintenant il va falloir que je le teste.

  13. limp 29/01/2018
    Répondre

    En y jouant, nous n’avons pu penser qu’à Glen More,qui lui est énormément supérieur.

    Une partie et puis s’en va, en ce qui me concerne…

  14. TheGoodTheBadAndTheMeeple 24/04/2018
    Répondre

    J’ai eu l’occasion de tester le jeu le we dernier, et sérieusement… c’est un must ! moi qui n’achète presque plus aucun jeu, celui là va rester à la maison un certain temps. Parfaitement dans le calibre medium avec stratégie !

    Je l’ai préféré de bien loin à Riverboat, mais faudrait que je teste Glen More.

    Et j’aime bien le graphisme perso, ça me fait rigoler.

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