Gencon 2016, troisième jour

Autant vous le dire tout de suite : un tel événement n’est pas de tout repos. Et je ne parle pas que de nous, de notre jetlag et de nos huit kilomètres quotidiens, mais aussi des éditeurs, qui trafiquent en douce les cachets pour la gorge. Les festivaliers, eux, sont aujourd’hui en nombre bien plus élevé que les jours précédents. Les allées ressembleraient presque à des stations de métro en heure de pointe, mais toute la journée.

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Grant Rodiek, ce héros !

 

Nous commençons par un jeu qui nous faisait de l’œil depuis un bail : Cry Havoc. J’avais eu un peu l’eau à la bouche en lisant l’article récent sur le site, mais alors là, l’auteur me l’a vendu avec du rêve par palanquée. Au menu, asymétrie et jeu complètement déterministe : aucun dé pour rompre l’harmonie des mécanismes ! Il a fallu se contenir pour ne pas baver sur le plateau de l’exemplaire de démo.

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Paye ta fig !

 

Puis sieur Ignacy (Trewiszek) nous a montré un jeu français qu’il a signé ! Crazy Karts, une course déjantée avec des équipes de pilotes qui ne parviennent pas à s’entendre. L’un tournera quand l’autre fera machine arrière, par exemple. Vous voyez le genre, à la Goblins Inc. Chacun programme son action sans communiquer, et derrière un paravent.

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Tous zinzins.

 

Au détour d’un trajet, on croise les gars de Geek Attitude Games, venus avec leur proto de Not Alone, qui apparemment cartonne bien sur le salon.

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On vous entendra crier !

 

Notre deuxième rendez-vous officiel de la journée chez Czech Games Editions laisse au moins autant songeur : Adrenaline, un jeu inspiré des First Person Shooters, mais à la sauce CGE. Information totale, mécanismes intriqués et organiques, le jeu semble si naturel qu’on en connait d’emblée cinquante pour cent des règles tant il est logique.

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Des mots parlants et des pew-pew.

 

Puis Saint Vlaada nous présente la déclinaison de son bébé Spiel. Je parle bien sûr de Codenames Pictures. Quelques changements au menu, des décision de design sensibles, et un concept toujours aussi efficace. Quant au jeu, je me demande s’il aura la même force que la version mots. Selon lui, le succès de Codenames n’était pas aussi attendu ; il pensait les gens « moins bizarres que ça ».

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L’appli en tchèque avait encore plus de fonctionnalités.

 

Avec humour, il nous montre ensuite l’extension de l’application de Galaxy Truckers, généreuse en contenu, avant de révéler une appli Through the Ages qui réjouira sans doute les plus férus de kubenbois, ainsi qu’une application Codenames (oui oui, pas un compagnon, une vraie app). Tout ça sortirait avant la fin de l’année sous iOS puis Android : on apprécie !

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The next big thing

 

On passe un midi un peu spécial : invités à une démo presse de Mythic Battles : Pantheon, nous nous rendons dans un des nombreux lieux à l’effigie de la Gencon. Ici, un bar branchouille et résolument geek. Des tapisseries Pathfinder pendent des murs, les nombreuses télés du lieu diffusent les Avengers, voyez le style. Nous rentrons dans une salle feutrée aux allures vaguement mafieuses (si si !) et mangeons et buvons devant un Léonidas Vesperini investi.

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Les lieux atypiques, et le duel !

 

Une fois la présentation finie, nous jouons quelques tours de Mythic Battles : Pantheon. Surprise, je me retrouve confronté à Sam Healey, l’améritrasheur de Dice Tower, et celui-ci prétend être « maudit du dé ». Après mon premier jet, je le convaincs que sa malédiction n’était en fait qu’une vague superstition face à mon karma négatif. L’ambiance est au rendez-vous dans ce jeu, et je crois bien que je me fendrai d’une belle preview tout bientôt, malgré la courte durée de mon expérience.

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De la figouze mythique.

 

Nous retournons au Convention Center pour assister au défilé de cosplay : de trois à soixante-dix sept ans, les cosplayeurs déambulaient dans les allées. Les costumes plus ou moins réussis soulevaient des ovations, alors qu’une chorale de chants de Noël façon Cthulhu serinait ses refrains avec une belle justesse.

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Notre caméraman fut aux anges, puisque sa licence favorite (Star Wars) était la plus représentée.

Il suffit parfois d’un accessoire pour rappeler un personnage, mais certains cosplayers ont travaillé leur costume depuis de longs mois pour la parade. C’est ainsi que les costumes de bric et de broc s’assemblent pour donner à la Gencon ce parfum si unique de pop-nerd culture. On a raté la lady-Chewie avec son costume réfrigéré dont on nous avait dit beaucoup de bien, mais on s’en est mis plein les mirettes quand même.

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L’échassier au masque était bien anxiogène.

 

Mention spéciale au roi Arthur des Monthy Python, et son destrier aux sabots-noix de coco, qui a soulevé les vivats et les éclats de rire du public.

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Même en salle presse on y a droit !

 

Ensuite, nous avons eu l’insigne honneur d’interviewer mister Jamie Johnson, un des co-fondateurs de Holy Grail Games, à propos de Rising 5, le jeu coopératif de Gary Kim et Evan Song, illustré par Vincent Dutrait. Et quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre que Save the President, Save the World était aussi propulsé par Holy Grail Games ! Longue vie à cette nouvelle maison et à ses projets ! Rising 5 est un univers ambitieux, ainsi qu’un jeu aux allures faussement simplistes, le tout avec une appli qui, un peu comme dans Alchimistes, s’avère vraiment fun même si dispensable. De quoi me donner envie d’en tâter une ou deux parties.

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Moment bonne humeur.

 

Malheureusement, pas de partie cette fois-ci, il faut retourner papoter avec d’autres éditeurs. Après pas mal de petites rencontres sympa, nous finissons la journée avec l’univers onirique de Dreamwell. Un des gros buzz de cette Gencon ! Et encore une fois, l’aspect familial du jeu cache un système retors, avec plusieurs niveaux de difficulté et de lecture. De quoi occuper les soirées d’hiver, hein ?

Faites de beaux rêves (sans oublier la bizarrerie)

 

Moments notables : Le duel Dice Tower / Ludovox sur Mythic Battle Pantheon, le défilé de cosplay féérique, les histoires toutes mimi de la fille de Vlaada Chvatil qui lui a créé quelques images pour Codenames Pictures, et la grosse baffe Cry Havok (ainsi que l’ascenseur émotionnel quand on a appris qu’on n’y jouerait qu’à Essen).

 

Crazy day, huh?

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Dreamwell… La dernière boîte du salon !

 

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6 Commentaires

  1. morlockbob 07/08/2016
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    mieux que le tour de France: de la passion,de l effort et de beaux moments. Z aurez bien mérité votre week end spa

  2. Mirgwael 07/08/2016
    Répondre

    Meuh non ce n’est pas fatigant la Gencon, tu évite le plus fatigant, les repas arrosé et la tournée de bar le soir. Et tout cela sous le prétexte de faire des reportages interessant et du montage.

    Honnètement, j’arrive même pas à être jaloux, et je ne regrette pas d’avoir passé cette année pour me reposer un peu en septembre.

    Et en plus tu décris vraiment bien l’ambiance de cet évènement unique.

    • Umberling 07/08/2016
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      Qui te dit qu’on ne fait pas la tournée des bars aussi ? 😀

  3. Umberling 07/08/2016
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    Merci à vous deux, ça fait chaud au cœur de lire vos encouragements 🙂

  4. TSR 08/08/2016
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    C’est trop cool de vivre la GenCon par procuration comme ça. Merci les amis !

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