À QUOI TU JOUES ? #5 [Pandemic Legacy S2, Nomades, Pixie Queen, Topiary, etc.]

Déjà la 5e mouture pour notre nouvelle rubrique régulière ! À quoi tu joues ? permet de faire des retours rapides au plus proche de l’action ! En effet notre Testing Team forme un groupe de joueurs qui joue à beaucoup de jeux chaque semaine. Bien plus que de titres traités en « Just Played », qui, malgré son intitulé empli de modestie, nécessite de longues heures de travail en amont… 
Ici, on évoque donc quelques-uns de ces autres jeux, avec un style court, spontané, sans rappel de règles. On partage ressentis et découvertes, tout en restant dans du qualitatif tout de même, évidemment, puisqu’il s’agit des retours de notre équipe d’élite ! 😉

On espère que ça vous parlera ! N’hésitez pas à commenter et à partager vos découvertes !

Bonne lecture. 

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-pandemic-legacy-season-2-Ludovox-Jeu-de-societeS’il y avait bien un Legacy que je voulais essayer : Pandemic Legacy S2. (Bon, OK. Je suis LE client des legacy.) Je me suis donc procuré une boîte, et l’ai apportée chez des amis, tous vétérans de la saison 1. Nous aurons fait au total 5 parties pendant notre soirée : 3 mois dont un échoué plus le prologue. On retrouve l’ADN de Pandemic avec les épidémies, mais avec de nombreux twists.

Sans trop vouloir spoiler, cette saison deux se déroule 71 ans après la première. On est aux commandes de havres flottants qui vont à la rescousse du monde. Il s’agira d’apporter des rations qui vont s’amenuiser au lieu de placer des cubes de maladie… Le défi nous a semblé plus corsé, et mieux narré, avec des parti-pris plus forts. Au final, Pandemic Legacy Saison 2 est pour moi une grande réussite sur son début, bien plus engageant que son prédécesseur, que j’avais tout de même bien kiffé.

En clair, je suis conquis.

 

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Nomades-Couv-Jeu de societe-ludovoxNomads est le deuxième jeu du monde de Luma, la saga lancée avec Oh Capitaine. Le matériel, sa boîte, son plateau de jeu qu’on assemble (difficilement) et ce petit feu de bois 3D sont un régal. Le thème est poétique : il faut collectionner les histoires. Aux commandes, Gary Kim (Le lièvre et la tortue, Koryo, Souk, Rising 5) qui passe son temps à recycler ses jeux entre la France et la Corée pour le plus grand plaisir de tous (enfin, souvent du mien).

Cette fois, il s’agit d’un awalé qui, en, tournant autour du feu de bois, va distribuer aux joueurs des jetons avec lesquels il pourront acheter des contes. Attention de ne pas avoir trop de ces jetons quand les décomptes tombent (on les voit arriver), c’est pénalisant. Il faut investir dans les histoires et stocker juste ce qu’il faut.

Un peu incontrôlable (les autres jouent avant vous et bougent les piles de personnages), un peu calculatoire (il faut essayer de finir soit, en recouvrant un adversaire, soit en se plaçant devant un jeton que l’on désire), ce deuxième épisode est bien plus amusant que son prédécesseur. Par contre, malgré la beauté de sa présentation et la poésie de son thème, l’univers de Luma ne fait pas rêver et reste plat. L’aventure ne se poursuit pas d’un épisode à un autre et on a déjà oublié les personnages censés s’inscrire dans une continuité. Cela n’empêche pas que c’est beau et que le jeu fonctionne, mais c’est dommage, elle avait de l’allure cette saga.

 

pixie-queenSi le pitch de Pixie Queen peut faire sourire « contenter la reine et se prendre des coups de fouets »,  le jeu est tout sauf une bouffonnerie. Sur un grand plateau, pas de suite lisible (mais ça vient vite) se troue des tas d’actions à faire ou faire faire à vos fées, travailleuses exploitées de la méchante reine.

Le jeu reste classique mais réserve quelques petites surprises : il faut placer ses jetons pour ramasser bonus et ressources, et dans un deuxième temps, promouvoir à des postes plus importants que la mine d’où elles partent, vos petites fées. Il faut payer le tribut à la reine à chaque fin de manche et ainsi gagner des avancées dans certains domaines, et se prendre de toute façon des coups de fouets. Dans ce jeu, vous finissez souvent en négatif au début. Il faut savoir user des compétences disponibles, rétrograder ses adversaires ou profiter de leur emplacement.

Pixie Queen est un jeu opportuniste avec une petite stratégie. Il a de nombreuses qualités, j’ai bien envie d’en refaire une partie, mais j’avoue ne pas en être tombé amoureux, justement à cause de ce côté  opportuniste trop prépondérant et quelques tuiles ou placement à ne pas manquer. À essayer néanmoins, et encore plus si vous aimez vous faire fouetter

 

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Overseers-Bug Fun Games-Couv-Jeu de societe-ludovoxUne petite nouveauté avec un parti pris graphique un peu osé,  quoi que plutôt réussi (les plus féministes d’entre nous hurleront à l’hérésie). Overseers un jeu de bluff plutôt malin où il faudra obtenir le plus de valeur de cartes, suite à un draft, mais sans que les autres joueurs soupçonnent que c’est vous qui avez le maximum. Rajoutez à cela quelques pouvoirs apportés par des personnages spéciaux et cela donne un jeu sympathique. Après avoir essayé à 3 et à 5, plus on est nombreux, plus il est intéressant.

 

 

kitchen rush boite de jeu artipiaLe coopératif familial de cette fin d’année. Vous avez l’âme d’un cuisinier aux 3 étoiles Michelin ? Vous kiffez le film « Ratatouille ». Préparer des plats élaborés dans la précipitation est votre rêve ? Kitchen Rush est fait pour vous. Vous êtes les  cuistots d’un grand restaurant bien classieux. Vous allez devoir préparer un maximum de commandes en préparant les plats, gérant la cuisson, ne pas trop assaisonner, faire la vaisselle, réapprovisionner les ingrédients. Tout cela tous ensemble avec … vos sabliers. 2 sabliers chacun. Il faut attendre qu’un de ses sabliers soit fini pour le placer ailleurs. Et il faut aller vite. Très vite. C’est frénétique au plaisir. En regardant le plateau en cours de partie, on se dit qu’il y en a partout. Mais c’est ça, la grande cuisine ! De l’organisation dans un joyeux bordel. Et le client doit être content ! à vos fourch..euh..sabliers !

 

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clash-of-cultures-73-1340952250-5351Je n’ai jamais joué à un jeu de civilisation (hormis Roll through the Ages) et Clash of Cultures traînait dans ma ludothèque depuis un an. On explique les règles qui sont denses, mais finalement pas tant que ça pour un jeu de civilisation et on se lance dans le développement de notre civilisation. Construction de bâtiments, une université pour avoir un peuple plus instruit, et une forteresse pour se défendre… Lors de chaque tour de jeu, on peut produire sur une de nos cités, mais on peut aussi lui demander de produire à nouveau, ce qui la met “en colère” et il faudra rendre à nouveau son peuple paisible pour qu’il accepte de travailler pour vous. Ajouter des développements permet d’élaborer des stratégies. Nous pouvons aussi construire des merveilles, et comme dit l’adage politique, si tu ne fais rien pour ton peuple, inaugure un monument, ça l’occupera.

Pendant que ma femme et moi développions nos cités pacifiquement, notre voisin, lui, commençait à s’approcher dangereusement de sa frontière. Ma compagne, occupée par un objectif compliqué, n’a pas pris garde (ni de gardes d’ailleurs)  et le tour suivant c’est en vainqueur qu’il est arrivé dans la ville adverse, à peine défendue par une forteresse. La capitale venait de passer aux mains de l’ennemi. Il me fallait m’armer ce que j’ai fait mais un peu tard et deux tours plus tard c’est ma civilisation qui découvre les limites du pacifisme. Un baroud d’honneur pour nettoyer la zone mais c’était un peu tard, et on a continué la partie en sachant qu’elle était terminée. À un tour près je me permettais de construire une deuxième merveille.

Nous avons programmé la revanche et cette fois on sera moins naïfs, on étudiera plus les développements car certains permettent quelques combos intéressants ; par exemple avec “route”, l’ennemi pouvait se déplacer de deux cases et non d’une et il s’est retrouvé devant ma cité bien plus vite que je ne pouvais l’imaginer. On peut aussi choisir de rendre sa civilisation plus autocratique, démocratique ou théocratique et chaque développement a ses avantages. Vivement la revanche, parce que cette partie a laissé un goût amer dans la bouche, un goût de sang et de larmes.

 

 

keyflowerParfois le choix d’un jeu se fait  selon des contraintes. Nous sommes 5 joueurs, après mure réflexion devant l’armoire de l’asso, finalement nous partons sur un Keyflower, et son système d’enchère original. Original aussi le placement d’ouvrier sur nos tuiles mais aussi sur celles des autres joueurs. Dans ce jeu on produit des ressources mais il faut en plus les déplacer pour gagner des points de victoire. Et comme l’on peut activer les tuiles des autres joueurs, on peut aussi les bloquer ou au moins les contraindre (on peut réactiver une tuile déjà utilisée ce tour-ci au prix d’un meeple de plus).  Ce n’est pas qu’un jeu d’enchères, certes, il faut gagner de nouvelles tuiles lieux, mais si l’on n’active pas les tuiles cela ne sert pas à grand chose, il faut donc bien arbitrer ce que l’on va mettre pour les enchères et ce que l’on va utiliser pour activer des tuiles, sachant qu’en plus on ne peut activer ou enchérir qu’avec la même couleur de meeples.

Le dernier tour on pourra placer aux enchères les tuiles que nous avons eu en main dès le début de la partie, ce sont des tuiles de scoring et il faudra gagner l’enchère. Là aussi, c’est malin, parce que l’on peut diriger sa partie dès le début avec ses tuiles la, mais sans oublier de surveiller ses adversaires.

Le gros bémol, le pendant de la richesse du jeu ? Les phases d’analyse paralysante chez certains joueurs. Keyflower est néanmoins vraiment très agréable et plutôt novateur avec ses déplacements de ressources. J’ai hâte de voir ce qu’on fait les auteurs sur Keyper (le nouvel opus).

 

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yamatai_cover_upDécouverte de Yamataï hier soir dans une partie à 3 joueurs. J’avais plutôt bien aimé Five Tribes et j’étais donc plutôt en joie de jouer à ce dernier né de Days of Wonder.

L’explication des règles est très rapide et on commence le jeu avec une bonne idée de ce que ça va donner. On est sur un pur jeu d’opportunisme avec du placement commun. On retrouve vraiment l’ADN de Five Tribes dans ce jeu. Peut-être un peu trop dans son côté opportuniste et un peu moins dans son côté neuroné. La partie se déroule et file bon train sans qu’on décide vraiment beaucoup de chose. Il y a un rush sur les bateaux jaunes, ce qui la termine relativement rapidement et de manière plutôt abrupte.

Au final nous terminons chacun avec 27, 27 et 26 points. Je suis à un point de mes compères et pourtant je pensais être loin derrière. On fait tous un peu la même chose au final et ça ne me donne pas l’envie d’en refaire une.  

Le jeu est beau, la mécanique est impeccable et tout roule sans fausse note. Pour autant, je lui préfère de loin Five Tribes que je trouvais plus original et surtout plus intelligent. Je suis ressorti de ma partie avec une frustration désagréable. Je ne parle pas de l’analysis-paralysis importante inhérente à ce genre de jeu où on attend son tour pour réfléchir, mais plutôt que j’ai trouvé le jeu bien trop plat pour moi. Plus d’une fois, je me suis retrouvé sans savoir quoi faire d’intéressant, réunir des ressources (bateaux) juste pour prendre un génie/personnage ou construire un bâtiment… Voilà, quoi.

Encore une fois le jeu n’est pas mauvais, c’est juste que je ne suis pas le bon client 🙂

 

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TOPIARY JEU DE SOCIETE LUDOVOXDécouverte de Topiary ; ce petit jeu de tuile est assez malin, avec deux parties à mon actif pour le moment. Sur le papier, le jeu est terriblement simple, et on sent tout de suite le côté fourbe du jeu. Attention cependant à ne pas louper des points de règles, car même si elles sont simples, le moindre oubli change pas mal la profondeur de jeu. Testé à 2 joueurs seulement pour le moment : la fourbitude est bel et bien présente, et on joue pas mal pour contrer son adversaire. J’ai beaucoup apprécié, ma femme un peu moins. En attente de jouer à 3 et 4 joueurs pour voir comment cela se passe.

 

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1 Commentaire

  1. TheGoodTheBadAndTheMeeple 27/11/2017
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    Dire qu’overseers a un graphisme ose est pas si vrai je trouve.

    C’est un graphisme plus historique, et le pitch reste le temple du Vice et de la Vertu, un theme tres asiatiaque qui change quand meme des soubrettes en courte tenue.

    Et puis je te garantis que certains graphismes ont ete europeanises pour le KS overseers. J’ai l’original, qui est beaucoup plus SM sur certains dessins.

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