La croisière s’amuse ! Que penser de 20 000 Jeux sur les Mers

La croisière s’amuse (clin d’œil pour les moins jeunes d’entre nous) ? Non 20 000 Jeux sur les Mers par Capitaine Meeple. Mais le sujet est bien là : participer à une croisière où l’on va s’amuser… ou pour être plus précis, où l’on pourra jouer à des jeux de plateau, et bien plus encore. Car Capitaine Meeple, instigateur de cette initiative, a « l’ambition de nous faire vivre une nouvelle expérience ludique ». C’est ce qui nous a été annoncé lors d’un week-end de présentation du projet auquel j’ai pu assister en compagnie d’autres confères.

 

Capitaine Meeple, mais qui est cet Olibrius ?

En fait, Cédric Bouchet est tout sauf un olibrius. Cédric est co-fondateur de la nouvelle société Capitaine Meeple dont l’objectif est de « développer et proposer des produits touristiques pour des joueurs, alliant découverte, culture et jeux ». Un beau programme, une belle ambition.

L’équipe autour du Capitaine fourmille d’idées. Elle est composée en partie de vieux routards du jeu, ayant pratiqué les jeux de société mais aussi les jeux de rôle, le jeu historique et le grandeur nature. Ils ont de la bouteille, des envies, et ils ont déjà organisé des événements ludiques dans le passé. Mais une croisière ludique, c’est une première.
D’ailleurs, c’est aussi le premier projet de Capitaine Meeple. Il y en aura d’autres nous a-t-on dit, l’ambition étant de devenir l’un des acteurs ludiques incontournables dans ce domaine pour les années à venir. 

Mais organiser une croisière ne s’improvise pas. C’est pourquoi Capitaine Meeple s’est mis en cheville avec une agence de voyage qui gérera les réservations et la vente des cabines, et bien sûr un croisiériste bien connu : Costa Croisière.

Pourquoi une croisière ? Pour Cédric, c’est avant tout « un temps long qui nous est offert », dans un grand espace qui devrait permettre de profiter des activités ludiques librement sans être coincés ou pressés.

« Temps long » car la croisière dure une semaine. Ce n’est pas une soirée, un ou deux jours comme un festival, mais une semaine entière au cours de laquelle on pourra profiter du programme concocté par l’équipe. On devrait même avoir le temps de flâner, soyons fous !
« Espace » car beaucoup de lieux sont libérés par les passagers aux heures où l’on voudra jouer. Le soir et la nuit, les ponts sont désertés au profit de certains bars ou de la boîte de nuit. En journée, les bars sont plutôt vides alors que les croisiéristes se reposent ou profitent des piscines et des loisirs offerts par le bateau. Tous ces lieux seront alors à la disposition des joueurs. Comme le dit Cédric malicieusement, ici « on ne devrait pas à avoir à se battre pour une table de jeu ». J’ai à ce sujet une petite pensée pour ceux qui se rendront à la fin du mois dans un célèbre salon. 😉

Autre argument avancé par Cédric, la formule all-inclusive : vous payez au début, et vous profitez de votre semaine. Cette formule forfaitaire peut sembler chère mais elle comprend tout et est finalement plutôt raisonnable, surtout au regard des installations proposés. Malheureusement, et j’y reviendrai dans ma conclusion, ce n’est pas aussi all-inclusive que l’annonce pouvait le laisser croire et il faudra prévoir un petit budget supplémentaire pour la semaine.

 

capitain-meeple-ok

 

Enfin, situer cette semaine de vacances sur un paquebot de croisière permettra à ceux qui en ont envie de profiter des lieux qui offrent confort, convivialité, et détente : laser game, boite de nuit, piscine, spa, salle de sport, etc.

 

Est-ce bien le Karaboud-boud-boudjan ?!

Non ce n’est pas le bateau du crabe aux pinces d’or qui nous est proposé, mais le Costa Diadema, surnommé le ‘temple du luxe et du divertissement’. C’est le tout dernier bateau de la flotte de Costa, mis en service en 2014, mais surtout le plus gros bateau italien. 14 ponts (étages !) ouverts au publics, 300 m de long pour 40 m de large. 

 

Le Diadema

C’est Grand !

Pont supérieur du Diadéma

C’est Haut !

 

Mais ce qui impressionne le plus, ce sont ses installations. Tant qu’on reste à l’intérieur, on n’a plutôt l’impression d’être dans un casino à Las Vegas, avec ses décors ostentatoires, ses bars, ses restaurants, ses boutiques, ses salles de loisirs et de sports, ses piscines… On ne se sent même plus dans un bateau, c’est une ville flottante. 

 

 

Ce qui peut faire peur, c’est le fait que ce sont près de 6 200 personnes qui vont se côtoyer dans cet espace qui, s’il reste immense, ne pourra pas empêcher par moment l’effet « foule ». D’ailleurs, lors de notre déambulation, à certains endroits, on a pu le ressentir, notamment en traversant une cafétéria ou autour d’une des piscines. Certes, l’objectif de l’équipage est de limiter au maximum cet effet et de faire en sorte que les temps d’attente soient les plus courts, mais l’ochlophobe est prévenu.

Le côté rassurant, c’est que nos activités de joueurs seront en décalage avec l’emploi du temps classique des croisiéristes, justement pour pouvoir profiter des espaces libérés. Et puis, précision qui n’est pas des moindres, Capitaine Meeple prévoit d’embarquer 600 à 620 joueurs au départ de Marseille, soit 15% des croisiéristes et 80% des passagers nouvellement embarqués à Marseille. On peut donc gager que si le pari est réussi, la population francophone sera majoritairement joueuse. 

 

Le sparadrap du Capitane Meeple*

(*référence au sparadrap du capitaine haddock devenu une expression pour signifier un truc embêtant qui vous colle et ne veut pas vous lâcher)

Avant de vous parler plus en détail de la croisière elle-même, je suis obligé d’évoquer la polémique qui s’est levée sur les réseaux sociaux à propos de cette croisière : proposer un tel événement ludique serait scandaleux car les bateaux de croisière sont une catastrophe écologique.

Alors oui, un bateau de croisière pollue. Il pollue même beaucoup. En effet, ils seraient responsables d’une pollution atmosphérique semblable à celle dégagée par un million d’automobiles par jour, même à l’arrêt ! En effet durant les escales les moteurs continuent de tourner pour fournir l’alimentation énergétique des activités à bord. Ces chiffres concernent les bateaux plus anciens, les nouveaux bateaux comme le Diadema étant équipé de filtres, et peuvent, si le port est équipé en conséquence, se brancher à terre pour fournir l’alimentation électrique sans faire tourner les moteurs à vide.
De plus Costa est très attaché au recyclage de l’eau et des déchets, auquel s’ajoute un programme de dons des denrées non consommées à bord à une banque alimentaire. Ceci compense-il cela ? Non. Certainement pas. Mais au moins essaient-ils d’agir.

Capture bateau

Photo tirée du site dédié à la croisière

Est-ce donc un scandale écologique ? Et faut-il écrire un article à ce sujet, article qui indirectement au moins cautionnerait cette pollution ? 

Interrogé par Marilyne [Ndlr : Shanouillette – Rédactrice en chef de Ludovox], j’ai réfléchi à la question. À mon sens, s’il est facile de critiquer ces bateaux, il est plus difficile de se poser la question de l’écologie de notre propre loisir. Car si l’on creuse un peu, on apprend que les  cargos polluent nettement plus que ces navires de croisière. Et d’où viennent nos jeux ? Pour la plupart de Chine, donc par bateaux. Qui regarde où a été fabriqué son jeu avant de l’acheter ? Et qui prend ce critère en compte pour ses achats ? Bioviva et Opla seraient les éditeurs les plus riches du secteur si nous étions si écolo que cela.

Et ce n’est rien en regard du plastique. J’ai interrogé un ami chercheur en écologie. Il confirme que les navires de croisière polluent, que les cargos polluent encore plus, mais ce n’est rien, selon lui, à côté du désastre écologique provoqué par les plastiques. La « mer de plastique » est une réalité. Pire, le plastique se retrouve désormais dans notre eau de source et dans nos aliments (vive le cycle de l’eau !). Si on arrêtait aujourd’hui toute production de plastique et que l’on nettoyait les mers, on en mangerait encore pendant 20 ans ! Peut-on me rappeler en quel matériau sont fait la plupart des pièces de nos jeux (et je ne parle même pas des figurines) ? Même nos célèbres Kubenbois sont souvent remplacés par des Kubenplastoc dans certains jeux… 

Alors au final, la seule certitude qu’il me reste, c’est le fait que l’écologie est quelque chose de bien compliquée, et que s’il est facile de décrier telle ou telle activité, il est sans doute plus difficile de renoncer à certains de nos plaisirs finalement pas si éco-responsables que cela. À chacun donc d’agir en fonction de sa conscience et de se faire sa propre idée.

Quoiqu’il en soit, Capitaine Meeple est conscient du problème, et le choix de Costa (qui essaie d’améliorer son empreinte écologique) n’est sans doute pas étranger à cela.

Au-delà de la question écologique, Capitaine Meeple a envie que cette croisière soit aussi un moyen de faire une belle action caritative. Il compte mettre en place un programme pour réutiliser les jeux de la croisière, et ceux que voudront bien offrir les croisiéristes, ceci afin d’installer des ludothèques à destination des malades des hôpitaux, en particulier les malades longue durée.

Être joueur et avoir une conscience n’est pas forcément incompatible, même sur un bateau polluant. 

 

C’est parti pour Vladivostok ou Tombouctou !

N’en déplaise au Capitaine Haddock, Capitaine Meeple ne vous emmènera pas en Russie ou au Mali. Il vous propose plutôt de faire le tour de la Méditerranée : Marseille, Barcelone, Palma de Majorque, Palerme, Rome et Savona.

Le programme est chargé puisque chaque jour, ou presque, le bateau sera à quai. Seul le trajet Palma-Palerme offrira une journée complète en mer. Il faudra alors choisir de jouer le soir et la nuit et partir en excursion le jour… peu de temps pour le sommeil. Ou tout simplement jouer lors des escales et ne pas découvrir la ville étape. On n’a pas encore le planning complet des activités et on ne sait pas exactement quand elle seront proposées. Difficile donc de savoir s’il sera possible de rester 7 jours à bord et de se consacrer à la chose ludique en geek accompli.

Il serait quand même dommage de passer à côté des visites, d’autant que Capitaine Meeple propose une manière ludique de découvrir les étapes. En effet, à chaque port seront proposés des

  • Escape room
  • Meeple map

 

escape

 

À chaque escale, excepté à Savona, ce sont une dizaine d’Escape Room qui vous seront proposées dont certaines accessibles en français. Mais pas dans toutes les villes malheureusement. Lors du week-end de présentation, il nous avait été dit que Capitaine Meeple assurerait de pouvoir accéder à au moins une Escape en français ou avec un accompagnateur bilingue français. Pour l’instant, à Barcelone et à Palerme, seules des escapes en anglais ou en espagnol sont proposées. Cela reste néanmoins une belle occasion de découvrir de nouvelles Escapes room loin de sa ville.

Quant aux Meeple Map, c’est un concept développé par Capitaine Meeple que j’ai eu l’occasion d’essayer à Marseille lors de notre fameux week-end. On vous propose un parcours fait de lieux à visiter avec des énigmes à résoudre sur place. Une sorte de geocaching light où l’observation et la découverte du lieu prennent le pas sur la résolution d’énigmes et le GPS. Ce parcours nous a amené dans des petits lieux, connus, mais pas si touristiques que cela. Alors que j’ai habité un an à Marseille, j’ai découvert une place aux murs dédiés au street art, et une ancestrale herboristerie que je ne connaissais pas.

 

 

Alors oui, nous avons bien sûr terminé sur le vieux port, moins original comme lieu, mais somme toute incontournable pour qui ne connait pas. Les énigmes étaient bien dosées, pas trop faciles, mais pouvant se résoudre en un temps raisonnable sans se torturer trop les méninges. Ce que j’ai apprécié dans cette expérience, c’est que nous étions totalement libres de notre temps et de notre parcours, de faire ou non les énigmes. Nous avons pu nous octroyer une pause méritée pour nous rafraîchir et même prendre le temps de visiter le musée du Savon de Marseille, pauses non prévues sur la Meeple Map. Une visite donc libre mais orientée. Qui n’empêche d’ailleurs pas de consacrer 1h à une Escape Game. 

Liberté est d’ailleurs un terme sur lequel a insisté Cédric. L’objectif est de profiter et de s’amuser. Pas d’obligation. Capitaine Meeple propose, les joueurs disposent. Et si vous préférez les excursions organisées, millimétrées et chronométrées, vous pourrez toujours demander à participer à celles organisées par Costa.

Cette liberté, on la retrouvera dans les activités proposées à bord. Le programme s’est affiné depuis le week-end de présentation, et je peux désormais vous en dire un peu plus.

À bord, ce qui est prévu pour l’heure :

• des jeux en liberté grâce à une ludothèque conséquente
• les Game Design Days (GDD) : l’occasion pour des auteurs de faire évaluer leur proto selon des grilles établies par Capitaine Meeple ; ces GDD seront agrémentés de tables rondes, conférences, présentations par les membres du jury qui devraient être des auteurs reconnus : on attend les noms !
• des tournois et défis ludiques : tournois classiques mais aussi blind tests
• des ateliers Crea’Geek : Fab lab (craft, cosplay et impression 3d) et ateliers cuisines (décorations culinaires pour anniversaire de Geek)
• des waters games : des jeux nautiques diverses organisés dans la piscine chauffée
• des soirées et concerts par deux groupes de musiques venus spécialement pour les joueurs
• des Murder Party costumées (costumes prêtés par l’équipe)
• un Cluedo géant

 

Et bien sûr à ce programme chargé s’ajoutent toutes les activités et facilités offertes par Costa.

 

Calembredaines que tout ça ?

A priori non. Le programme est alléchant, l’équipe motivée, et Costa s’implique dans la réussite du projet. Deux de ses responsables locaux nous ont accompagné pendant le week-end et avaient visiblement à cœur que ce nouveau service soit une réussite.

Est-ce que ce sera le cas ? C’est une première, il y aura sans doute des grains de sable, mais aussi certainement des surprises. Tout cela me semble normal pour une première édition. En effet, ceux qui ont organisé pour la première fois un événement savent qu’on a beau essayer de tout prévoir, l’imprévu s’invite toujours à sa table. Mais c’est aussi ce qui fait le charme d’une première édition.

On peut également formuler quelques réserves ou doutes sur certains points. D’abord l’argument du all-inclusive ne tient pas longtemps. Les escapes games seront forcément payantes. On apprend aussi que les Meeple Map pourraient l’être, alors qu’elles avaient été annoncées incluses dans le prix. Espérons que cette hypothèse sera abandonnée pour revenir à la proposition initiale.
Mais ce n’est pas tout, il y a des options : les boissons pendant et hors repas sont limitées. Il faudra payer ses boissons ou prendre les options forfaitaires. Certes elles ne sont pas très chères mais cela vient se rajouter à un prix déjà conséquent. Sans parler de certaines activités comme le spa (6000 m2 de détentes et de soins) qui sont payantes.

Le prix justement. Même si lorsqu’on y réfléchit, le montant est d’un très bon rapport qualité/prix, il n’en reste pas moins que cela représente une somme conséquente : plus de 2000€ à deux, sans compter le budget supplémentaire à prévoir pour la semaine.

 

Partie de Time Stories à bord du Diadema

Partie de Time Stories à bord du Diadema

 

Faut-il craquer, Mille milliards de milles sabords !?

Une question à laquelle je m’abstiendrai bien sûr prudemment de répondre tant la réponse ne peut être que personnelle. Il y a les considérations écologiques dont nous avons parlées qui sont à prendre en compte. Comme l’on pourra prendre en compte également l’action caritative menée par Capitaine Meeple. Mais aussi, beaucoup plus pragmatiquement, le prix, qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. C’est un véritable budget vacances qu’il faut réorienter sur cette semaine.

Capitaine Meeple a pris la décision (pour l’anecdote à l’issue d’un pari lors d’une partie de Terraforming Mars), de se lancer dès cette année dans l’entreprise au lieu d’attendre 2020 pour avoir le temps de préparer calmement la croisière. Un challenge pour eux, mais aussi un risque, car pas facile, pour nous, à 5 mois de l’échéance, de constituer le budget (surtout avec Noël peu de temps avant) ou de changer les vacances prévues souvent longtemps à l’avance. 

Je vous avouerais que personnellement la présentation, les activités proposées et la visite du navire ont su me donner envie. Les raisons évoquées ci-dessus font que je reste pour l’instant un pauvre terrien. Quoi qu’il en soit, j’espère sincèrement pour eux que l’expérience sera réussie. L’objectif de proposer une nouvelle expérience ludique devrait être atteint de mon point de vue. Reste donc à voir si la croisière tiendra ses promesses et si l’on pourra dire à la manière de la Castafiore : ‘Ah ! Je ris de voir cette croisière si belle dans cette eau miroitante !’.

 

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24 Commentaires

  1. fouilloux 02/10/2018
    Répondre

    Hum, merci du retour, mais je reste assez fondamentalement pas d’accord avec le paragraphe sur l’écologie. Certes, pointer du doigt ce que font les gens n’est pas toujours productifs, rapport à ce que l’on fait soi, mais quand même. D’une part, les mesures mises en oeuvre ressemblent pour moi d’avantage à du Green Washing qu’autre chose, idem pour la démarche « humanitaire », qui me donne plus l’impression de faire ça pour se donner une caution et bonne conscience. Parce qu’enfin oui le plastique ça pollue. Mais mettre au même niveau la pollution d’un paquebot et celle de faire du jeu de société, encore faut il mettre des chiffres en face pour comparer ce qui est comparable. Sinon à ce compte là, tout se vaut « Oui j’ai tué un lion, mais toi tu manges de la vache non? Ahah c’est pareil. » « Oui je fais une croisière, et toi, tu montes jamais dans un bus? Et bin ça pollue aussi ». « Oui je roule à 250 sur les routes de campagnes, mais toi t’as pas pris une prûne parce que t’étais à 95 au lieu de 90? » etc.

    Effectivement, chacun fait ses choix. Mais tout mettre sur le même plan, je dis non, non et encore non. C’est la stratégie des industriels depuis des années de nous faire culpabiliser sur ce que l’on fait alors que c’est négligeable par rapport à ce que eux font. Ca a été montré, encore une fois, par Cash investigation il y a quelques semaines.

    Ce qui n’empêche pas, évidement de se questionner sur notre façon de consommer et l’impact du jeu sur l’écologie. Mais ce questionnement ne dois jamais servir de caution à des activités bien plus polluantes.

    • Cormyr 02/10/2018
      Répondre

      Il n’est pas question de dire que ce questionnement sert de caution. Et encore une fois je comprends qu’on refuse de participer à ce genre de croisière pour cette raison.

      Maintenant quand un chercheur en écologie me dit que le problème majeur pour lui c’est le plastique plutôt que la pollution des navires de croisière, j’ai tendance à le croire et à me poser la question des kilo plastiques que j’ai chez moi. Heureusement la bière est encore en bouteille en verre !  😉
      S’interroger n’est donc pas une caution. Mais accuser n’est pas plus une caution pour se dédouaner du plastique. Et rejeter la faute uniquement sur les industriels participe de la même démarche des industriels qui rejettent la faute sur les consommateurs, comme pour le plastique d’ailleurs où les industriels financent des associations qui cherche à « éduquer les consommateurs au recyclage ». Du côté des croisiéristes, j’ai plutôt le sentiment d’une prise de conscience et de chercher à améliorer la situation, notamment les prochains bateaux ne fonctionneront plus au fuel lourd…  ce qui n’est pas le cas des cargos.

       

      Quant aux chiffres, je n’en ai pas, mais comme on n’en a pas plus sur les bateaux (ceux annoncés sont trop des images pour choquer, non étayé du modèle de calcul, du type de navire, etc….). Mais quand un spécialiste me dit que la pollution par le plastique est bien plus dangereuse actuellement pour la nature et nous-même, j’ai tendance à le croire. Et si on doit pointer les industriels et leurs méthodes de lobbying, on ne peut se dédouaner de notre propre comportement.

      Bref, comme je le disais, parler avec un spécialiste d’écologie m’a amené à une conclusion : l’écologie c’est compliqué et ne peut se résumer à de simples déclarations et doit participer d’une démarche globale.

      Donc que chacun agisse en conscience. De mon côté je vais arrêter l’eau de source et me contenter de la bière 😀

       

      • TheGoodTheBadAndTheMeeple 02/10/2018
        Répondre

        Merci @Cormyr pour le traitement delicat de ce sujet.

        Je trouve qu’il a ete bien traite. Polemique il y aura toujours, cependant chacun a les cles en main. Comme tu l’as dit, notre futur depend du comportement de chacun, et pas de petites phrases toutes faites.

        L’individualisme contre le bien commun, un duel antediluvien.

        Je pense personnellement que certains seront interesses et ils auront raison, c’est leur facon de prendre des vacances.

        Personnellement, j’aime separer les vacances decouvertes (et les organiser moi meme) et les vacances ludiques, ou je passe trop de temps a jouer.

        Sinon, tu fais bien de ne plus boire d’eau en bouteille. Je pense que la planete ira mieux quand il n’y aura plus de petrole, plus de plastique, l’humanite devra trouver une autre solution, si elle est encore la.

      • Ludema 02/10/2018
        Répondre

        Je rejoins un peu l’avis de fouilloux sur le paragraphe de la pollution d’un croisiériste. Je trouve très intéressant d’aborder cette question de la pollution qu’occasionne le secteur ludique mais pas dans un article sur la croisière ludique. Cela mériterait un article à part.

        Là, en le lisant, ça fait plus penser à « oui ça pollue » mais il y a ça qui est pire et ça qui est pire. Et plutôt que de nous donner des faits, pour que chacun puisse être informé et prendre de bonnes décisions, cela donne une impression de minimiser ce type de pollution.

        D’ailleurs on pourrait pousser la réflexion plus loin. La croisière ludique cumule tous les points négatifs annoncés. Le paquebot pollue, qui reçoit du public qui n’est pas venu en vélo. Il y a même quelques personnes venant de l’Amérique du nord. Pour y jouer avec des jeux venant en tanker et possédant du plastique.
        A mon sens, il ne faut pas opposer tous ces types de pollution mais au contraire les accumuler pour ce cas bien précis.

        Pour les infos, il y a cet article que je trouve très intéressant : https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/costa-msc-et-royam-caribbean-les-grands-croisieristes-epingles-pour-pollution-de-l-air-144831.html

        Et pour aller plus, suivre la source de l’article est encore plus intéressante.

        Tant que j’y suis, bravo pour cet article qui est le seul de tous ceux que j’ai lu qui traite le mieux cet opération de communication. Même si j’ai quelques bémols sur la forme de l’article.

        Je trouve la première partie très intéressante, factuel et sans parti pris. La dernière partie ne l’est moins. Ce n’est qu’une histoire de goût et je comprend cette démarche.

        Et puis comme on dit, si on en est à critiquer la forme, c’est que tout va bien. 😉
        Encore bravo pour votre travail

        • Cormyr 02/10/2018
          Répondre

          Je comprends la critique et je l’accepte. Ma rédaction venait aussi en réaction à des charges violentes que j’ai pu lire et qui m’avait fait interroger un spécialiste. Et cette discussion m’a fait me poser pas mal de questions. Et je trouve que si il est facile d’attaquer, surtout quand on est pas concerné, il est souvent plus difficile de s’interroger sur son propre comportement. J’ai sans doute pousser un peu trop loin, la réaction. Néanmoins, si je ne viens pas prétendre que les croisières sont propres, je n’oppose pas non plus les problèmes. Ils s’ajoutent certes, je suis d’accord. Néanmoins, je n’ai jamais vu de polémique sur le plastique dans le jeu de société ou la fabrication lointaine et le transport en cargo alors qu’on sait faire local, cf Bioviva ou Paille Edition. Il me semblait qu’il était plus raisonnable de mettre chacun en face de ses contradictions et comme je le dis, à chacun d’agir selon sa conscience.
          J’ai voulu élever un peu le débat et faire se questionner au delà de la simple attaque de la pollution au CO2, sans doute ai-je été un peu trop loin… quoique… 😉

          • Shanouillette 02/10/2018

            Moi je trouve l’article très bien. 🙂 mais bon je suis juge et partie hein ^^

            Ludovox a fait le choix de ne pas être partenaire commercial de Capitaine Meeple pour cet article.
            Pour que Cormyr puisse donner son avis sur la question librement, y compris sur les points d’achoppement, sans se voiler la face, et donner son opinion, sans biais.

            Maintenant @Jeremy j’ai le sentiment que tu n’aimes pas la forme de l’avis final surtout parce que tu ne le partages pas. 😉 Mais personnellement je suis heureuse qu’il ait pu le donner, d’autant que c’est finalement riche en nuances.
            Et de quoi aurais-je l’air si je lui jetais la pierre pour vouloir aller sur ce bateau moi dont la ludo est pour sûr à moitié remplie de boîtes qui ont pris des tankers plus polluants que ce navire juste pour mon plaisir (bon et le travail…) ? Je crois que Cormyr nous renvoie à nos contradictions, nous pousse à nous interroger, et invite chacun à se faire son opinion, dans une démarche qui me semble fort complète et transparente.
            Le sujet de l’écologie est en effet vaste et complexe. Nous y revenons demain dans un Edito (mais il faudrait un bouquin…).

             

          • Ludema 02/10/2018

            Si, si je partage l’avis final. Je n’ai rien contre l’organisation de cette croisière. Je pense que c’est dans l’air du temps et que c’est quelque chose d’incroyable. 🙂

            Mais justement, ce que j’aime plus ce sont les infos qui me permette de me forger mon opinion plutôt que de savoir pourquoi il faut y aller ou non. Pourquoi l’auteur de l’article souhaite y aller ou non. Mais comme dit plus haut, ce n’est qu’une histoire de goût dans ce que j’attend d’un article et je comprend tout à fait que d’autres ai envie de lire autre chose. 😀

            C’est d’ailleurs pour ça que je vous redis bravo. 🙂

            Pour les contradictions elles sont multiples. J’avais essayé de trouver les infos justement sur le coût humain (dont on n’aborde jamais la question) ainsi que pour le coût environnemental de notre loisir.

            Et c’est un travail titanesque. Sans compter que c’est un sujet comme le dit très bien Cormyr assez complexe pour ne pas dire compliqué.
            Mais bon, j’ai toujours tendance à croire que parfois, ce sont les industriels qui font des choix en premier lieu. Et qu’on ne peut seulement pas faire porter l’entière responsabilité sur le consommateur. Pour encore grand nombre de personnes, les jeux sont fabriqués au états-unis par des américains. En boutique quand on parle d’auteurs Français, voir régionaux, ça reste encore au jour d’aujourd’hui une surprise pour beaucoup d’acheteurs.

            J’espère qu’on arrivera à informer, non seulement sur les bienfaits du jeu de société mais aussi sur les aspects un peu moins bon pour qu’on puisse les faire évoluer dans le bon sens. Et j’inclus les médias dedans. 🙂

        • XavO 03/10/2018
          Répondre

          Je rejoins Jeremy sur le fait que votre article tente de minimiser la pollution des paquebots. Je vous invite à lire ce papier pour vous faire une idée des proportions. https://www.wedemain.fr/Pollution-5-chiffres-effrayants-sur-le-transport-maritime_a3559.html . Effectivement le plastique pose un problème, mais cela ne change rien aux dégâts provoqués par les paquebots.
          Outre leurs effets nocifs sur l’océan ou les villes, ces compagnies, Costa y compris, sont régulièrement pointés du doigt concernant les conditions de travail du personnel. Une rapide recherche sur Internet permet de l’apprécier.  Absence de contrat de travail, horaires infernaux, droit étranger avantageux (pour l’entreprise) appliqué, …etc
          Personnellement, je juge cette initiative de croisière ludique irresponsable. Ni plus ni moins. Je suis vraiment déçu que l’article de Ludovox y apporte du crédit et une note plutôt positive. Je sais que mes mots sont un peu rudes pour vous Cormyr dont la démarche semble sincère mais ils retranscrivent précisément mon sentiment.

          • Cormyr 03/10/2018

            Je ne pense pas que Ludovox y apporte du crédit. L’article essaie de présenter une nouvelle démarche et d’en poser les pour et les contre afin de susciter un débat. Ce qui semble fonctionner 😉

            Et je ne minimise pas les effets des bateaux de croisière. J’ai dit, et redis dans les réponses, qu’ils sont polluants. Une fois qu’on a dit cela, on peut en rester là et honnir cette démarche ou en profiter pour élargir la question de l’écologie à notre loisir. Ce que j’ai fait en questionnant un spécialiste et la discussion que j’ai eu avec lui m’a amené à me poser beaucoup de questions. Et ce que j’ai essayé de faire dans l’article.

            On peut juger cette croisière irresponsable…. mais peut-on s’en servir comme alibi pour ignorer ou balayer d’un revers de main les autres problèmes ? Quid des cargos qui transportent nos jeux ? Quid du plastique ? Pourquoi les éditeurs n’en tiennent pas compte ? Parce les joueurs ne sont pas prêt à payer le prix d’un jeu fabriqué localement… On pourrait aussi débattre de cette question.

            Enfin, j’insiste à nouveau : Ludovox ne cautionne pas la démarche puisqu’il est le seul média web, à ma connaissance, à n’avoir pas accepté le deal commercial proposé par Capitaine Meeple;  Mais cela n’empêche pas d’informer. Et informer ne veut pas dire promotion.

            Pour l’aspect positif donné en fin d’article, il est le point de vue de l’auteur, moi, et non pas de la rédaction. Oui je suis conscient de l’impact écologique. Oui la proposition m’a plu et j’aimerai bien y participer si j’en avais les moyens. Oui c’est contradictoire et une démarche purement écolo devrait m’empêcher de penser cela. Mais en écologie, ne pas prendre sa voiture et boire dans de l’eau en bouteille en plastique ou faire ses courses en supermarché (où le produit local est passé par Rungis et a fait l’aller-retour en camion !) est aussi contradictoire. Même chose pour cette croisière.

            J’assume ma position, ma contradiction. Je suis désolé de vous décevoir si je ne suis pas assez écolo pour vous mais c’est ainsi. Mais surtout ne venez pas accuser la rédaction qui, certes a approuvé l’article, mais n’est pas forcément du même avis que moi sur la conclusion finale. J’ai pourtant bien préciser que c’était mon avis….

          • XavO 03/10/2018

            J’admets volontiers que soulever le problème est tout à votre honneur (Gus&Co en a fait un publi-reportage…). Oui on peut débattre du coût écologique des jeux de société. J’ai fait un article sur Ludigaume pour y contribuer. Allez-y, écrivez sur le sujet, j’applaudirai des deux mains. Mais personnellement j’attends d’un article sur la croisière ludique qu’il dise clairement que ça pollue un max la mer comme la terre, que c’est une aberration. Et pas de façon interrogative en répondant « oui mais y’a pire ailleurs et puis Costa fait des efforts et pis en plus vous pourrez offrir des jeux ». Parce que là…. ça m’énerve ! J’préférerai encore que vous n’en parliez pas si c’est pour leur trouver des excuses. Un paquebot, c’est 1 millions de voitures en émission de Co2 par jour. Costa s’engage à réduire cela de 25% d’ici 2020 : on sera à 750000 bagnoles pour 6-7000 passagers… en 2020 … si la boite y parvient. Ils auront entre temps amarrés plusieurs bateaux supplémentaires qui anéantiront complètement les « efforts ». Et ce n’est qu’un problème, il en existe plein d’autres. Pourquoi ce n’est pas écrit ? Chacun peut ensuite se faire un avis.

          • Cormyr 03/10/2018

            je réponds juste à la remarque « un bateau c’est un milllion de voiture par jour » Pourquoi n’est pas dit ?

             

            Et bien c’est dit dans l’article. Je précise même que ce chiffre est valable à quai puisque les moteurs tournent pour assurer l‘alimentation électrique

             

            Je pense avoir donner les éléments. J’ai aussi apporter d’autres éléments non pas à décharge comme l’ont interprété chacun mais pour élargir le débat et essayer de faire prendre conscience que si il est facile de taper sur les bateaux de croisière car c’est très visible, on doit aussi s’interroger sur les autres aspects.

             

            Ensuite chacun fait selon sa conscience (et surtout selon ses moyens !)

          • XavO 03/10/2018

            Autant pour moi  !  C’est effectivement tres clairement écrit. Mea culpa. Cela atténue largement ma critique et mon incompréhension concernant l’article. Je vais m’acheter de ce pas une nouvelle paire de lunettes. Cela m’évitera de m’énerver pour rien et de dire des bêtises.

  2. morlockbob 02/10/2018
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    la vraie question : y  z embauche ?

  3. Megapol 02/10/2018
    Répondre

    Pour une fois, je mets les pieds dans le plat car je suis plutôt bien placé : joueur mais aussi travaillant dans un groupe pétrochimique produisant des plastiques, et en plus travaillant dans l’équipe en charge du suivi règlementaire (contact alimentaire, enregistrement des produits chimiques, recyclage,…).

    Tout d’abord, j’ai globalement bien aimé l’article, y compris le fait qu’il aborde ce sujet de la pollution. Ne serait-ce que l’évoquer amène justement du questionnement et réfléchir 2 minutes à ses actions n’est jamais inutile. J’ai juste moins aimé la comparaison un peu plate entre croisière et navire de transport qui, comme certains l’ont mentionné, fait un peu genre « y’a pire ailleurs ». Mais je comprends l’intention et c’est uniquement la forme qui est maladroite à mon avis.

    Concernant la pollution, je ne vais pas défendre particulièrement les industries car j’essaie de faire attention à mon propre comportement et j’éduque mes enfants dans ce sens mais, d’un autre côté, il faut bien que je travaille. Tout le monde peut faire mieux, le seul problème étant les intérêts derrière et la balance globale entre tous les aspects qui sont multiples. On peut produire moins de plastique et arrêter d’extraire du pétrole mais pas du jour au lendemain, sinon des millions de personnes se retrouvent au chômage. Rien à voir avec la pollution me direz-vous mais c’est juste pour dire que tout est imbriqué.

    De toute façon (et là je sens que certains vont pousser de grands cris), se passer totalement du plastique est utopique. Imaginez une voiture sans plastique : 10 tonnes de bois et de ferraille, bonjour la pollution ! Le plastique rend beaucoup de services mais, l’humanité cherchant la facilité, il sera difficile de la faire basculer à l’utilisation de boites réutilisables pour aller acheter ses pâtes ou tout autre aliment. Pas impossible, mais très difficile. Cela nécessiterait une action forte des gouvernements comme l’interdiction des sacs plastiques jetables en France pour laquelle la quasi totalité des gens a râlé au début pour qu’au final tout le monde s’en soit accomodé.

    Autre exemple, il faudrait aussi se passer du béton parce que pour en faire, on extrait du sable des rivières et on perturbe les écosystèmes pour en plus le broyer à des coûts énergétiques faramineux, le sable du désert n’étant pas une option car sa granulométrie n’est pas adaptée.

    Tout est dans l’équilibre et utiliser ce qui est vraiment utile sans exagérer (moins de platique d’emballage, moins de déplacements en transports polluants inutiles, moins de vêtements achetés par plaisir, moins de biens transportés d’un bout à l’autre de la planète,…). Mais trouver un équilibre quand la race humaine atteindra 10 milliards d’individus en 2050 ? A mon avis, le problème est plutôt là…

    Bref, on pourrait continuer longtemps et je pense que ce n’est pas le sujet.

    J’en reviens à l’article et je réitère que je le trouve bien traité avec une bonne description et un ressenti personnel donné sur base d’une visite et discussion avec l’organisateur (et pas juste en lisant le prospectus).

    La question ici est si cette croisière présente un intérêt. Pour moi oui car elle propose une expérience autour du jeu différente. Est-ce que j’irai personnellement ? Non, pour divers raisons mais la raison principale étant la foule condensée dans un espace restreint (même si le paquebot est très grand, vous l’aurez compris, je n’aime pas la foule) et bien sûr le prix (on est 4 à la maison) . Néanmoins, je me suis posé la question car je n’ai jamais fait de croisière et j’aurais bien envie d’essayer pour ne pas faire comme tous ces gens qui disent : « les croisières c’est nul, tu es coincé sur le bateau tout le temps à part les escales, c’est pour les vieux,… » mais sans avoir jamais fait l’expérience.

    Donc je comprends tout à fait que cela puisse attirer des gens et je n’irai pas les blâmer.

    L’idée d’une plus longue période sur laquelle on joue à des jeux, combiné à des escales avec Escape Games et une ambiance vacances me paraît justifier pleinement la mise en place de cette expérience. Bravo aux organisateurs ! Et encore bravo à l’auteur de l’article !

     

  4. Freddo 02/10/2018
    Répondre

    Merci pour l’article complet ! L’initiative me semble reprendre dans les grandes lignes le principe de la croisière Dice Tower… heureusement sans l’aumônerie. Le choix de la croisière, ca reste quand même très ‘ancien monde’ (même si ca vient du nouveau monde). Que de contorsions pour compenser un choix aussi consommateur. Personnellement, un simple camp, en pleine nature, avec peut-être quelques randos et/ou excursions culturelles, m’aurait bien plus séduit. Certes, ca ne se vendrait pas au même prix…

  5. Gandar 03/10/2018
    Répondre

    Ben moi je dirai juste : enjoy ! A ceux qui iront et surtout…les Escape à Rome sont excellentes !!!

    A noter qu’il y a moyen de s’asseoir sur le trône de fer dans une de ces Escape….!!! Et rien que pour ca il faut y aller !!! Lol

  6. Jérémy PARENT 03/10/2018
    Répondre

    Pour le coût humain j’entend tous les salariés cassés par notre loisir.

    Que ce soit pour cette croisière par exemple mais aussi pour KS. Quand on voit les reportages sur le travail dans ces centres d’envois de colis et les résultats de certaines enquêtes de la médecine du travail, il y a de quoi s’interroger sur cette folie.

     

    Mais on pourrait aussi s’interroger sur la précarité de certains acteurs du secteur .

    Ces questions sont difficilement abordé en off ou balayé d’un revers de main mais je pense que c’est un sujet aussi important que l’impact environnemental de notre loisir.  🙂

  7. atom 03/10/2018
    Répondre

    Merci à Cormyr pour son article qui prend le temps de poser les choses.

    Sur l’aspect écologique je suis partagé. Pour moi c’est une évidence notre loisir pollue, quand on réalise ce que sont ces gros tankers on ne peut pas dire le contraire.  Et le dire ce n’est pas servir de caution c’est replacer les choses dans leur contexte dans leur globalité.


    J’ai quand même vu un éditeur qui produit du kilo plastique critiquer la croisière. Je ne veux pas juger les attitudes des uns et des autres, mais j’avoue j’ai eu un peu de mal à ne pas recracher mon café.


    Je suis le premier à dire que les premiers responsables sont les industriels (surtout les politiques en fait), mais ne nous voilons pas la face, si on n’achetait pas ça ne se vendrait pas comme disait en son temps Coluche. Donc on a aussi notre responsabilité. D’ailleurs pour en avoir souvent discuté avec des éditeurs, ils sont souvent tiraillés par ce genre de question, ils aimeraient faire plus local et la réalité les rattrape. Souvent ils font des compromis, ça peut être l’Europe de l’est plutôt que la chine etc. Par contre quand je discute avec des joueurs j’ai l’impression que le frein est la, on veut de belles figurines, ne pas payer trop cher.


    Sur la croisière, il est clair que ce n’est pas pour moi, mais qui suis je pour juger ceux qui veulent le faire ? Chacun ses contradictions et on fait avec, je me dis que déjà quand on en est conscient c’est une grosse avancée.

  8. Mahg 03/10/2018
    Répondre

    Nan mais rassurez-vous tous :
    Si cette croisière n’avait pas été organisée, le paquebot aurait servit quand même et aurait été alloué à une autre réservation, comme un séjour dorage de pilule de retraités sur le Nil par exemple.
    Si vos tankers ne convoyaient pas du Kiloplastique made in Kick Starter, il convoieraient d’autres marchandises.

    Croire qu’on peut réduire l’impact écologique en boycottant les produits ou services associés, c’est se fourrer un tronc d’arbre dans l’oeil.

    Il faut soit interdire purement et simplement le transport maritime, soit trouver un carburant alternatif non polluant, mais là c’est clairement pas de notre ressors, comme dit plus haut:
    c’est aux politiques de prendre la question écologique au sérieux.

    • Bobby 03/10/2018
      Répondre

      Rien compris à l’offre et la demande hein ? Dommage pour un joueur. Je t’explique : en baissant la demande de transports polluants de manière durable, l’offre va forcément baisser. Et une nouvelle offre émergera pour répondre à une nouvelle demande (transport écologique).

       

      Dire que si l’on ne réserve pas de bateau, il y aura forcément d’autres clients pour le prendre à la place est faux. Cela revient à dire qu’il y aura toujours des acheteurs pour un produit ou un service quelque soit le nombre mis en vente. Autant investir dans un nombre infini de bateaux s’il y a toujours des passagers.

      Si les compagnies constatent une baisse de réservation pour des raisons écologiques, elles chercheront à acheter des bateaux à hydrogène par exemple. Le boycott est toujours a effet différé et heureusement que les choses ont évoluées grâce à cela au fur et à mesure des années.

       

      Facile de dire que c’est aux politiques de nous interdire de faire ce que l’on fait délibérément.
      « Ce n’est pas ma faute si je suis client, c’est la faute de ces élus qui ne m’ont pas interdit de faire mes choix librement en personne responsable ! »

  9. Bobby 03/10/2018
    Répondre

    Il est absurde de comparer la pollution d’un bateau à un autre.

    Il faut diviser la pollution d’une croisière par le nombre de passagers et celle du transport par le nombre de boites transportées.

    Sinon, on pourrait dire qu’un train pollue plus qu’une voiture, alors qu’un voyage en train pollue moins qu’un trajet en voiture…

  10. eolean 04/10/2018
    Répondre

    Moi j’ai trouvé ça sympa comme idée ^_^ Avec un prix un peu moins cher, j’aurai peut-être mis un pied dans le bateau 🙂 Merci pour l’article

  11. Capitaine Meeple 17/10/2018
    Répondre

    Bonsoir à tous,

    Ravi de voir que le débat et la discussion est lancée sur l’impact écolo de notre croisière thématique, mais plus généralement sur celui de notre Hobby.

    Je vais tacher dans les prochaines heures d’apporter une réponse aux questions soulevées… et préciser aussi quelques erreurs ou approximation par rapport à la compréhension de notre démarche…

    Et puis il me tarde de retrouver certains contradicteurs…

    A très bientôt, et merci à Cormyr en particulier et LUDOVOX d’être rentré dans le sujet… bille en tête…

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