L’ombre de Kilforth

Un jeu de Tristan Hall
Illustré par Ania Kryczkowska
Edité par Nuts Publishing
Distribué par Abysse Corp
Langue et traductions : Anglais, Français
Date de sortie : Février 2019
De 1 à 4 joueurs , Optimisé à 2 joueurs
A partir de 13 ans
Durée d'une partie entre 60 et 180 minutes

Thèmes : Médiéval-fantastique
Mécanismes : Coopératif, Dés, Plateau modulable, Role-play
Types de jeu : Jeu de plateau
Complexité du jeu : Amateur
Présent sur le(s) salon(s) : Cannes 2019

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La terre de Kilforth est un domaine périlleux peuplé de monstres infâmes, de mystérieux étrangers et de lieux perfides. Elle est dominée en son centre par The Sprawl, une immense ville où les intrépides héros commencent leur voyage vers la gloire et la fortune.

Tout au long du pays différentes factions se disputent le pouvoir, comme le soi-disant noble Ordre de la Rose ou la terrifiante Garde Destin. Et présidant le monde extérieur de Kilforth, l’Overlord omniprésent : Masklaw. Au cours du mois à venir, une mortelle obscurité descendra sur Kilforth, et les héros devront se battre contre elle afin de prouver leur valeur, vaincre le mal antique, et sauver la terre de ténèbres.

INFOS

Shadows of Kilforth est à la fois la séquelle et un jeu indépendant pour Gloom of Kilforth: A Fantasy Quest Game. I

L’Ombre de Kilforth est un jeu de cartes de quêtes fantastiques avec une pointe gothique, pouvant être joué en 1 à 3 heures, où de 1 à 4 héros (âgés de 14 ans et plus), travaillant individuellement ou ensemble, doivent emmener leurs humbles aventuriers dans un voyage dans l'obscurité à travers un monde de magie et de périls. Ils visiteront des lieux inconnus et des personnes étranges, vaincront de puissants ennemis pendant leur mission pour découvrir de mystérieux artefacts et des sorts mystiques. Chaque joueur suit l’histoire de son héros, une saga épique au démarrage modeste jusqu’à une bataille homérique qui décidera du sort du monde.

Les joueurs ont 25 jours pour développer leurs propres compétences et vaincre une entité maléfique appelée l’Ancien. Pendant le jour, les héros voyagent à travers Kilforth, viennent à bout de rencontres et rassemblent des récompenses, tout en construisant une histoire épique appelée une saga. Chaque nuit, le pays tombe un peu plus dans l’ombre et si le temps vient à manquer avant que l’Ancien ne soit vaincu, Kilforth sera emprisonné dans l’ombre et les héros perdront la partie.

L’Ombre de Kilforth prend environ 45 minutes par joueur et peut être joué en compétition, en coopération ou en solo (les joueurs en solo peuvent utiliser de 1 à 4 héros).

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L'avis de keltys
Testeur Ludovox.fr
Publié le 09/09/2019

(Je mets des gants)
En conclusion je dirais que L'ombre de Kilforth est calibré pour un public de nouveaux arrivants dans le secteur du jeu de société et qui veulent s'essayer à des jeux plus exigeants qu'un Time's up et autre Dobble. Pour cela, Nutz Publishing leur propose une belle édition dotée d'illustrations ultra aguicheuses et des mécaniques de jeu qui les changeront de leurs références habituelles. Hormis la règle de jeu qui aurait bien mérité d'être optimisé, tout est là pour qu'ils passent un bon et long moment autour de la table à battre la campagne et faire progresser leurs personnage.

Une autre possibilité c'est que l'Ombre de Kilforth parle à des joueurs qui aiment les jeux un peu old-school et exigeants. Il y a bien une tendance au retro-gaming dans les jeux vidéos alors pourquoi pas dans le jeux de société ?

(J'enlève les gants)
MAIS pour un public qui a quelques années de vol dans le secteur, alors là, on se pose la question de l'intérêt du jeu : Malgré son esthétique très réussie qui fait penser à un artbook autour duquel un auteur aurait collé des règles, le jeu pèche par son manque d'originalité mécanique et son empilement de choses vues et revues.

L'autre idée discutable c'est le remplacement de termes ludiques admis (combat, cartes en main, engager…) par un vocabulaire imaginé spécifique qui, certes, colle à la thématique mais reste peu évocateur pour des joueurs qui découvrent le jeu et occasionne des retours à la règle dont on pourrait se passer.

Du coup, L'ombre de Kilfroth n'apporte rien à l'édifice des jeux de land-crawling dont les Runebound, City of Kings ou le cultissime Mage Knight sont des ambassadeurs de choix.

Alors certes, en faisant abstraction des 10 dernières années de sorties ludiques, on peut néanmoins passer un bon moment en y jouant 2 ou 3 parties. Mais au prix où est vendu ce jeu et son cortège de micro-extensions, on aurait été en droit d'attendre une proposition plus inspirée plutôt que du recyclage.

D'ailleurs les 3 extensions sont loin d'être indispensables et on sent bien la logique d'un jeu initialement développé via kickstarter à savoir de vendre un produit en kit avec une version de base allégée et des extensions qui le rendent plus confortables à jouer mais plus cher à l'achat…

Je passe.