J’ai tué Smaug ! Bilbo et l’or enchanté.

Hier nous avons découvert Bilbo et l’or enchanté.

Oui le stupide Hobbit joufflu. Vous savez, il est très tendance en cette fin d’année, c’est peut-être pour ça qu’ils ont thématisé ainsi ce jeu d’ailleurs. Car entre nous, ça aurait très bien pu être des marchands qui se paient des objets précieux (bha oui, tiens, l’utilisation des gemmes aurait eu plus de sens !), mais à la place, on est des héros de Tolkien et on se paie des têtes d’orques… Vous comprenez, le Hobbit, c’est trendy and so fashionable. Allez, va pour le Seigneur des anneaux, mais c’est bien parce qu’après le 3e opus du 2e cycle de Peter Jackson, ça sera fini hein. Hein ? A moins qu’ils décident de tourner le Silmarillion (alors là on n’est pas dans la m…).

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The modish Hobbit

Ce petit jeu à deux bénéficie d’une réalisation très propre, pas délirante, mais tout ce qu’il y a de plus honnête. Un joli petit plateau, un grand sac (qui permettra de ranger tout le jeu si l’on est du genre nomade), de bonnes cartes avec des illustrations simples mais soignées, des petites gemmes colorés, le tout dans une boite à la taille adaptée. Seul bémol, la règle, qui aurait pu être un plus claire. Parce qu’au début, on voit pas trop où ça veut en venir. Alors que finalement, c’est simple et pas idiot.

Comment ça joue ton histoire ?

On va avoir chacun sa pioche : les decks sont les mêmes chez les deux joueurs. Nos cartes représentent des héros qui pourront nous faire piocher des gemmes (parce que les gemmes symbolisent leur puissance d’attaque, on va dire).

A son tour, on joue une carte et on peut mener deux combats. Puis on doit toujours avoir 4 cartes en main.

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Orcs orcs orcs !

Sur le plateau, des vilains ennemis vont défiler. Première phase, on doit abattre des orques. Pour en abattre un ou deux, je joue une carte de ma main qui me permettra de piocher des gemmes. Paf ! La main dans le sac ! Avec un peu de chance, je piocherais les gemmes nécessaires pour faucher un (ou deux) orque(s) parmi ceux présents.

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Sur cette 1ere phase, les orques nécessitent 2 gemmes de couleur identique pour être tués (seul un troll au milieu en nécessite 3). Jusqu’ici tout va bien. On se dit que c’est un jeu incontrôlable, mais c’est parce qu’on a encore rien compris.

One shot

Une fois que vous avez surmonté une rencontre, vous gagnez la-dite carte Rencontre qui vient se placer devant vous face visible. Elle vous apporte un bonus – très important, le bonus, pour la suite -. En effet, les orques ont sur leur carte en haut à gauche, une gemme de couleur.

Quand vous en avez tué un, il vous donnera cette gemme, quand vous en aurez besoin, n’importe quand, puis vous retournerez cette carte. C’est un effet « one shot » bien pratique, essentiel même.

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Les premières rencontres sont faciles à gagner mais leur bonus sont radins. Plus on avance dans la partie, plus les rencontres deviennent généreuses (on voit ci-dessus que les araignées donnent deux gemmes), mais gare, vers la fin, elles ne vous donnent plus du tout de gemmes, mais des PV. Il y a donc un point d’équilibre à trouver afin d’avoir un moteur à gemmes qui ronronne suffisamment bien pour pouvoir se consacrer aux PV au moment opportun, comme il se doit. Les plus terribles (mais pas les dernières du jeu !) ce sont les Rencontre de la phase dragon, qui donnent parfois des bonus agressifs (faire défausser l’adversaire d’une gemme).

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Boss monster

A chaque phase, une fois qu’on foudroyé tous les sbirs, il y a un boss. Lors de la 1ere phase, on un boss un peu spécial puisqu’il s’agit de l’ami Gollum. En fait, chaque boss est différent et apporte un bonus spécifique. Gollum vous apportera l’anneau. Du thème du thème !

En fait, c’est un peu plus compliqué que ça, puisque le joueur qui vainc Gollum à la choix : soit il conserve le trophée de la carte « Gollum » qui concrètement lui apportera une gemme de son choix n’importe quand (et une gemme de son choix, c’est bien urbain) + 2 PV, soit il donne cette carte à son adversaire et se saisira de l’anneau.

Precious thing

La carte anneau synergisera avec la carte du Hobbit (ouhh ! encore du thème ! on est gâté !). Sans anneau, la carte Hobbit est un peu déprimante (piochez 3 gemmes et gardez-en 2). Mais si vous avez l’anneau, le Hobbit devient trop funky (piochez 5 gemmes et gardez en 4 !). Sans omettre que le Hobbit est la seule carte présente en deux exemplaires dans votre deck, autant dire que l’anneau vous donnera un joli coup de pouce pour toute la partie.

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Bref. A l’attaque !

Pour tout vous dire quand nous découvrons le jeu au départ, nous avons réalisé une première partie en mode No Brain. Dès qu’on pouvait tuer, on tuait, on empochait, on enchainait, pouf pouf pouf, choix automatiques, intérêt ludique : proche de zéro. J’emportais la manche, mais je n’étais pas satisfaite.

Puis, nous avons décidé d’en faire quand même une deuxième. Histoire de lui donner une seconde chance.

Peut-être qu’il y a des subtilités après tout !

Nous décidions d’essayer de ne pas sauter sur l’ennemi dès qu’on en avait l’occasion mais de stratégiser un peu sur le long terme.

Une brèche s’était ouverte. Je perds la partie, mais je suis un peu plus satisfaite. ^^ On en fait une dernière ? Allez, c’est parti !

 

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Lors de cette troisième partie, nous commençons à bien connaître nos decks. Nous avions remarqué que certains héros pouvaient arriver en main en début de partie alors qu’ils sont intéressants pour la 3e ou dernière manche. Pas de bol. Ouais. Mais peut-être que ça vaut le coup de les garder de côté quand même (ou d’inventer une règle de draft !?). Chaque phase a ses cartes associées ou antinomiques. Jouez les cartes au bon moment est essentiel. Ça, on le comprend assez vite mais il faut quelques parties pour gérer sa main intelligemment.

Par contre, le fait qu’il ne faut pas faucher l’ennemi dès qu’on en a l’occasion mais au contraire thésauriser les bonus des cartes Rencontre pour viser tel ou tel boss, là, ça donne plus de piquant. On se retrouve certains coups à ne pas tuer un monstre (en utilisant surtout pas nos bonus) pour jouer plein de héros et piocher des tas de gemmes, et ainsi se rendre plus forts pour la manche suivante. Parce que lorsqu’on a la combinaison de gemmes nécessaires pour occire un ennemi, on DOIT l’attaquer. Mais on n’est jamais obligés de se servir de nos bonus par contre. Subtiled.

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Tout ce qui brille

Ajoutons à cela que toutes les gemmes ne se valent pas. Certaines sont plus communes que les autres et une fois qu’on connait leur niveau de rareté, on va jouer très différemment, beaucoup moins à l’aveuglette. Les gemmes vertes sont très rares (puisqu’il y en a 3 tandis qu’il y a 15 bleues par exemple) donc si on parvient à buter ces saletés d’araignées qui donnent un bonus de gemme verte, c’est vachement plus intéressant qu’une énième rencontre bleue. Oui, je sais, le thème prend un peu cher, mais le jeu est pas mal, c’est déjà ça, non ?

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Bref, on va essayer de faire les rencontres les plus intéressantes, de capitaliser sur nos gemmes au mieux et de devenir plus fort sans trop omettre les points de victoire bien sûr.

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Bilan, pour la rejouabilité et la durée de vie, il faudra voir sur le long terme (la section test est là pour ça ^^) mais comme ça, à chaud, c’est un bon petit jeu à deux, simple et très fluide. Et comme quoi, heureusement qu’on a forcé un peu, parce qu’après une seule partie, on serait passés bien à côté ! Nul doute qu’il va encore nous occuper un peu finalement…

  >> La précieuuuse fiche du jeu

Un jeu de Rüdiger Dorn
Edité par Edge
Langue et traductions : Francais
Date de sortie : 11/2014
Pour 2 joueurs
A partir de 8 ans
Durée moyenne d’une partie : 30 minutes
Prix : env. 15€

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5 Commentaires

  1. Micha 24/11/2014
    Répondre

    pas excellent, mais intéressant?! ^^

    très mécanique avec un thème plaqué

    merci pour l’article 🙂

    • Sha-Man 24/11/2014
      Répondre

      C’est un jeu qui demande à être rejoué pour en saisir l’intérêt.

      La 1ère partie nous a laissé « ah bon ok… » dans la bouche, la 2ème c’était « attend j’essaie un truc » et la 3ème a donné du « ah oui c’est plus malin qu’il n’y parait quand même à première vue ».

      ça se joue vite, ça se comprend très vite, y a 2 gros doutes dans les règles, y a pas trop de moyen de se débarrasser des cartes qui nous intéressent plus, mais ça fait partie de la mécanique du jeu en fait.

      Par contre difficile de se faire une bonne idée de l’équilibrage du hasard des cartes parce qu’à chaque fois les scores ont été pas du tout serrés, du genre 70 à 45 les 3 fois, soit pour Shanouillette soit pour moi.

      • Micha 24/11/2014
        Répondre

        tu es en train de dire qu’il faut + de 5 parties pour savoir si c’est vraiment bon?

        à l’heure où il est difficile de faire 5 parties des bons jeux c’est rude… :p

        mais peut être que le format s’y prête ^^

        • Shanouillette 24/11/2014
          Répondre

          oui le format est rapide. En fait il s’agit d’un jeu qui peut donner une impression de superficialité mais en fait c’est pas si simple! donc maintenant que tu es prévenu tu iras chercher tout de suite l’intérêt dans la mécanique, sans passer à côté lors de la (ou les) premières parties (bref pas la peine d’en faire 5 « pour rien » grâce à cet article ;p )

          de rien 😉 !

          • Micha 24/11/2014

            la vie est bien faite entre informateurs et joueurs 😉

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