Conan, l’homme qui valait 1M$

Le kickstarter de Conan a démarré depuis une dizaine de jours et c’est déjà un succès. Cet article fait suite à l‘excellent article de Umberling présentant le projet et vient apporter un complément d’information d’un backer (non, pas un cuisinier, un financeur participatif !  😀 )

Business angel

Et oui, c’est un peu ainsi que l’on peut se considérer lorsqu’on participe à un tel projet. En effet, pour ceux qui ne le saurait pas déjà, Kickstarter est une plateforme américaine de financement participatif. Qu’est-ce que le financement participatif ? Simplement le fait de pré-commander le jeu et donc de le financer alors qu’il n’est pas encore produit. Il faudra généralement attendre au moins un an avant de pouvoir profiter de son investissement. Ceci a pour but d’aider des projets, généralement risqués, à être produits et édités. Ce mode de financement s’est développé depuis 2 ans dans le monde du jeu de société.

angel-149496_640Il a d’abord été utilisé par des nouveaux éditeurs se lançant dans l’aventure sans forcément avoir la trésorerie pour avancer l’argent nécessaire à la production d’un jeu ; puis par des éditeurs (nouveaux ou pas) lançant des projets ambitieux risqués aux coûts de développement très élevés ; et finalement un dévoyé, de mon point de vue, par certains éditeurs voyant là l’occasion d’éviter d’avoir à avancer l’argent et prendre le moindre risque. Queen Games s’en étant, désormais, presque fait une spécialité. 

Si certains ont pu râler contre des échecs (lire par exemple les articles concernant le projet Massilia), ce n’est pas tant cela qui me gêne dans ce système, car le risque est parti intrinsèque de ce genre de financement, c’est plutôt cette dérive récente de certains éditeurs qui profitent de cette plateforme pour ne plus avoir à faire l’avance de trésorerie alors qu’ils en ont les moyens.

kickstarterbuttonPour moi, un tel projet, doit être là pour aider une maison d’édition qui démarre, ou alors un projet risqué aux lourds investissements qui ne pourrait arriver à se financer autrement, ou enfin un projet tellement original qu’on ne pourrait être sûr de faire suffisamment de ventes pour le rentabiliser. Mais l’objet de cet article n’est pas un débat sur Kickstarter. Je ne peux, d’ailleurs, à ce sujet, que vous conseiller l’excellent interview de Bruno Cathala dans le podcast Proxi-jeux où il parle de la place de l’auteur dans ce système. Son point de vue est particulièrement intéressant et n’a fait que renforcer mes convictions. Revenons donc à l’objet de cette chronique, Conan, un projet justement lancé via financement participatif. 

Pour l’instant, très frileux, voire méfiant vis à vis des éditeurs utilisant ce système, je n’avais participé qu’à deux projets de moindre envergure : celui du calendrier ludique suggéré par Shanouillette, et celui de Essen the Game, convaincu par la sympathie des auteurs et la qualité de leur jeu après l’avoir essayé à Cannes. De plus, ce projet était exclusif Kickstarter, et il entrait donc justement dans la catégorie : jeu de niche aux ventes incertaines. Il a d’ailleurs été tout juste financé. Et pourtant, je me suis lancé corps et porte-monnaie âme dans le projet pharaonique hyperboréen de Conan.

Le projet Conan

Au-delà de la sympathie évidente de l’auteur Fred Henry, c’est surtout à la démarche à laquelle j’ai adhéré. En effet, on est ici dans la catégorie jeux aux investissements conséquents et avec donc à une prise de risque très importante. Néanmoins, l’auteur a expliqué avoir déjà investi avec ses camarades de Monolith une somme très conséquente. Le projet est donc déjà bien avancé et cela rassure. En effet beaucoup de  projets sur kickstarter sont lancés à partir d’une idée de gameplay, de dessins pour les figurines. La pré-production ne commence alors réellement qu’une fois le projet totalement financé. Je ne parle même pas de l’édition et de la production !

GiantSnake Hadratus Conan

 

Du coup, les délais pour recevoir le jeu s’allongent, et le résultat final peut s’avérant décevant, tant sur la qualité du matériel que sur le gameplay. Ici ce n’est pas le cas puisqu’on a pu voir les sculptures de plusieurs figurines avant que le projet ne soit lancé, et que le jeu a tourné dans différents cercles pendant près d’un an, subissant de très nombreux tests avec plus de 500 personnes différentes l’ayant essayé. J’ai moi-même fait partie de ces personnes ayant à la fois essayé et fait essayer le jeu (voir « gameplay » ci-dessous). Convaincu par le jeu et son gameplay, convaincu par la sincérité de l’auteur et des gens de Monolith (maison d’édition montée pour l’occasion avec entre autre Erwan de chez Bombyx et Fred Henry l’auteur lui-même), je me suis lancé dans l’aventure. Et quelle aventure !

En effet, le projet a démarré sur les chapeaux de roues et a été financé en tout juste 5mn ! 80k$ était demandé et nous en sommes à plus de 1 million de dollars !! Il faut dire que la licence est attractive et que les figurines sont le péché mignon des américains. Et des figurines, il y en a des kilos : 73 dans la boite de base, auxquelles il faut rajouter toutes celles des paliers de financement atteints, soit au moins autant à l’heure actuelle. Plus de 150 figurines pour environ 90$, de quoi faire rêver plus d’un figuriniste. La communication a, de plus, été très bien menée, appuyée par les commentaires des nombreux joueurs ayant pu tester le jeu et attestant de sa qualité en termes ludiques, et renforcée par des vidéos et interviews de sites web ou de podcasters connus comme celle de Undead Viking par exemple. 

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Car, un des principes des kickstarters, est de proposer des choses en plus, offertes aux participants du projet lorsque certains paliers sont atteints. Plus de paliers, plus de choses dans la boite. Et surtout, plus de choses qui ne seront pas incluses dans les boites vendues dans le commerce. Certaines seront même exclusives et ne seront donc jamais vendues, même en option, dans le commerce. De quoi attirer et exciter plus d’un collectionneur. Plus le projet reçoit de financement, plus il est intéressant pour les participants qui se voient alors offrir bien plus que ce qu’ils auraient dans le commerce en achetant la boite en boutique.

Pour aider à cela, il est souvent proposé des extensions payantes, exclusives ou pas, afin d’augmenter le niveau de financement. L’exercice est donc délicat pour la maison d’édition qui doit bien calculer ses coûts de productions et sa marge. En effet, plus de participants veut dire, à la fois des coûts de production qui baissent, et donc des marges qui augmentent, mais aussi plus de cadeaux, et donc des coûts de productions qui augmentent et des marges qui baissent. C’est pour cela d’ailleurs que les paliers s’espacent au fur et à mesure pour maintenir l’équilibre entre le nombre grandissant de matériel à produire et la baisse des coûts qui s’amortit petit à petit.

Pour en revenir à Conan, il faut dire qu’en l’état le projet est plus que rentable pour quelqu’un intéressé par le jeu. J’ai fait un montage, à partir des images du Kickstarter pour vous montrer tout ce que vous pouvez obtenir pour une mise de 90$ (attention il faudra ensuite rajouter les frais de port). 

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Les collectionneurs rajouteront surement quelques options (add-ons) et donc risquent d’arriver à une somme d’environ 200-220$. Mais cela n’est en rien obligatoire, et la mise de 90$ est surement finalement celle la plus rentable. Mais le joueur passionné est souvent faible devant la tentation…  😉  😎 

Mais au delà des kilos de matériel dont on ne sait plus trop bien comment tout cela va tenir dans la boite initiale, parlons un peu du jeu en lui-même.

Le gameplay

La thématique est simple et riche à la fois. Nous sommes dans l’univers de Robert E. Howard, l’auteur de Conan le Cimmérien, et les joueurs incarnent un groupe d’aventuriers menés par Conan dans différentes aventures. Le jeu présente plusieurs scénarii, chaque scénario étant une aventure en soi.

Beaucoup a déjà été dit sur les mécaniques du jeu et plusieurs vidéos existent pour les présenter. Vous pouvez aller voir la vidéo de Undead Viking (en anglais) déjà citée dans cet article, ou celle de Monolith publiée sur la page du projet. 

Rapidement donc : Conan est un jeu semi-coopératif, c’est à dire un jeu où les joueurs vont coopérer ensemble pour réaliser un objectif commun mais où l’un deux va tout faire pour les en empêcher. En l’occurrence, un joueur jouera, ce que l’on appelle, dans le jargon des joueurs, l’overlord ; c’est à dire les forces du mal, le méchant, le bad guy, le vilain, … Et ici, c’est un vrai vilain ! Car contrairement à beaucoup de jeux de ce type, où l’overlord est limité dans ses possibilités et est plus finalement un maître de jeu proposant des embuches aux joueurs, s’évertuant à les faire jouer plutôt que de réellement les affronter, ici l’overlord est un joueur à part entière. Ses possibilités de jeu sont aussi riches, voire plus riches que celles des joueurs et il est là pour gagner, pour éradiquer si possible ces aventuriers présomptueux. Car Conan est un véritable jeu d’affrontement où les combats seront rudes et meurtriers. Contrairement à un jeu comme Descent où les personnages ne peuvent jamais mourir (ils ne sont qu’assommés), ici un joueur peut être éliminé de la partie par un Overlord vindicatif.  

L’originalité du jeu proposé par Fred Henry est, qu’au delà du classique lancer de brouettes de dés pour vérifier si l’on touche, si l’on esquive, et combien de dégâts l’on fait, il a rajouté deux éléments fondamentaux originaux : la gestion de l’énergie et l’entremêlement des actions pour les aventuriers. 

Au lieu que chaque joueur ait un certain nombre d’actions à faire, comme le classique 1 mouvement + 1 action, ici chaque personnage dispose d’une quantité d’énergie (symbolisé sur la fiche de jeu par des gemmes) qu’il devra dépenser pour faire des actions. Il pourra également investir plus d’énergie pour rendre les actions plus puissantes ou plus efficaces. Il peut donc enchaîner autant d’actions qu’il veut, renforcer autant qu’il veut (dans une certaine limite) la puissance de ses actions, tout cela dans la limite de sa réserve d’énergie.

Il ne faudra pas non plus oublier d’en garder pour se défendre pendant le tour de l’overlord. Sachant que chaque personnage ne récupère que très peu d’énergie à chaque tour, à moins de se reposer et de ne rien faire, il faudra bien faire attention à ne pas se retrouver épuisé trop rapidement et surtout en situation critique.

Cette mécanique est judicieusement et intéressement complétée par le fait que les joueurs peuvent se coordonner. J’entends par là que contrairement au classique chacun son tour (comme à Zombicide ou Descent), les personnages peuvent enchaîner les actions dans l’ordre qu’ils veulent. Ainsi, le voleur pourra se faufiler pour vérifier si une hutte est vide ou pas, puis demander à Conan de venir éliminer les ennemis présents, et puis reprendre la main pour ouvrir le coffre tout en laissant le magicien s’emparer du butin qui lui serait plus profitable.

Un personnage peut donc faire une action, laisser un autre faire une action, puis en refaire une lui-même et ainsi de suite dans l’ordre et la séquence souhaitée. Non seulement du coup la coopération est totale, mais ce mécanisme renforce l’immersion, donnant un peu le sentiment de se rapprocher de la mécanique d’un jeu de rôle. Car si Conan est bien un jeu de plateau, le fait de se coordonner ainsi donne parfois l’impression d’être dans la phase tactique d’un combat d’une partie de jeu de rôle.

Et l’overlord alors ?

Lui aussi dispose de cette mécanique des gemmes. En revanche pas question d’entremêler les actions de tous les monstres et vilains à sa disposition, sinon les aventuriers n’auraient aucune chance. Néanmoins, pour éviter d’imposer un ordre fixe pour jouer les différents assaillants, sans pour autant laisser une liberté totale qui serait par trop puissante associée au mécanisme de l’énergie, Fred Henry nous propose le livre de Skelos.

Skelos

Les différentes troupes à disposition de l’overlord (figurine unique pour les plus puissantes, ou plusieurs figurines pour la chair à canon), sont représentées par des tuiles indiquant leur capacité et alignées sur le livre. Jouer la première tuile ne coûte qu’une énergie alors que jouer la cinquième coûtera 5 énergie. Et bien sûr, dès qu’une unité/troupe est jouée, la tuile correspondante est mise en queue de file. Ainsi jouer la même unité deux fois d’affilé coutera à minima 9 énergies (1 si elle est la première, et 8 ensuite car elle sera la dernière).

Comme l’overlord doit aussi utiliser ensuite son énergie pour activer les actions et renforcer celles-ci, il risque fort après ce coup d’éclat de ne plus pouvoir faire grand chose. L’overlord est donc confronté à des choix cruciaux dans l’utilisation de l’énergie et dans l’ordre dans lequel il joue ses unités. Les joueurs pourront également se servir de cette information pour évaluer quelles unités ont le plus de chance de les attaquer au tour de l’overlord.

Des mécaniques intéressantes, riches et originales qui font de Conan un jeu de société à base de figurines au thème fort (ameritrash), mais associé à une mécanique de gestion de l’énergie et de l’ordre du tour se rapprochant des jeux à l’européenne. Le mix parfait ?

Sans entrer dans le compte-rendu de partie, voici comment s’est déroulé l’une des parties que j’ai pu faire sur le prototype, un prototype pour lequel, malheureusement, les premières figurines n’étaient pas encore sorties des ateliers. 

ConanProto01

Je rappelle que les photos sont celles d’un prototype, les photos des figurines présentées plus haut, ou celles des plateaux ci-dessous, devraient vous rassurer sur la qualité du matériel.

ConanProto02

Pict village

Ma partie de Conan

Sur ce scénario, le premier, et celui le plus joué jusqu’à présent, Conan et ses compagnons, ont été engagés pour aller délivrer une princesse kidnappé par des Pictes, et ramener la tête du chef en guise de vengeance. Ces deux objectifs doivent être remplis pour que les aventuriers gagnent la partie. Le groupe a repéré le village et a observé longuement celui-ci ayant petit à petit afin de repérer tous les ennemis (les joueurs connaissent la position des figurines à l’extérieur mais aussi à l’intérieur des huttes). Seule la princesse n’a pas encore été vue (l’overlord choisit secrètement dans quelle hutte elle est cachée). Mais il n’est plus possible d’attendre, au petit matin les chasseurs pictes reviendront de leur expédition et ils seront alors trop nombreux pour espérer pouvoir délivrer la princesse et s’en sortir vivant (les joueurs ont 8 tours pour réussir la mission). 

Nous décidons de nous séparer afin de repérer au plus vite la princesse. Alors que Conan se retrouve vite aux prises avec un groupe de Pictes, je suis moi-même assailli par des chiens, pas bien méchants mais qui m’empêchent de me déplacer librement. Le voleur, lui, arrive à se faufiler mais la première hutte explorée n’est pas la bonne. Malgré nos admonestations, le voleur ne pourra s’empêcher de fracturer consciencieusement chaque coffre qu’il rencontrera, perdant du temps, et mettant en péril la mission. Néanmoins les potions et les équipements récupérés nous auront été également utiles. 

Conan, par un mouvement circulaire de sa hache, se débarrasse assez finalement de ses assaillants les fauchant tous au passage. Il défonce alors le mur arrière de la hutte du chef pour essayer de le capturer pendant qu’à l’aide d’un sort j’élimine la meute de chiens. Finalement le voleur trouve la princesse et on peut l’embarquer. Les choses se compliquent. Nous voilà encerclés, le chef en fuite, un serpent géant à nos trousses. Alors que je m’enfuis avec la princesse, mes compagnons essaient de se débarrasser des ennemis, Conan se jetant dans la mêlée au risque de sa propre vie.

Le temps file et l’aube pointe. On perçoit presque au loin le bruit des chasseurs revenant avec leur gibier. Conan s’épuise et finira par tomber. Mais heureusement, il aura suffisamment pu dégager le chemin pour que le voleur se faufile et aille récupérer la tête du chef abattu de loin par une flèche. L’aube est là, et les deux survivants peuvent s’enfuir avec la princesse et la tête du chef. 

Cette partie fut épique, gagnée de justesse au dernier tour, avec ses bons et mauvais jets de dés, avec l’utilisation de toutes les capacités différentes des personnages, exploitant le matériel déniché dans les coffres, avec également un overlord retord connaissant bien le jeu et utilisant à bon escient ses troupes pour nous gêner dans nos déplacements plus finalement que pour nous tuer.

Le jet de dé fut un peu chanceux sur le dernier tir, mais il en faut pour qu’une simple aventure se transforme en épopée héroïque ! Tout le monde s’est vraiment bien amusé et la coopération a été totale, les discussions nombreuses. Les choix de l’overlord furent parfois cornéliens et eurent un impact réel sur nos actions.

Le jeu a tenu toutes ses promesses : épique, riche, tactique et bien équilibré.

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Conclusion

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R. E. Howard

Le jeu est vraiment prenant et intéressant. De plus, il est expliqué en moins d’un quart d’heure, ce qui est rarement le cas des jeux à base de figurines. Qui plus est l’overlord est un joueur à part entière, et la réussite de la mission n’en est que plus difficile car ce n’est pas à une intelligence artificielle qu’on s’affronte. Il faut, de chaque côté, ajuster sa stratégie, faire preuve d’ingéniosité tactique pour espérer l’emporter.

Je subodore que le mécanisme du livre de Skelos avec cet ordre des actions à la fois libre et contraint pourra être réutilisé sous différentes formes dans d’autres jeux, tant il me semble riche et novateur.

Quant à Conan, c’est un vrai jeu d’aventure, où une histoire se raconte, mais aussi un jeu où il faudra gérer ses actions, prévoir ses coups à l’avance. À noter que contrairement à Age of Conan, ici on incarne vraiment Conan. Il est parti intégrante de l’histoire et est joué par un joueur. La coopération et les mécanismes rapprochent l’action de celle que l’on peut vivre dans un jeu de rôle. L’immersion n’en est que plus grande. Enfin, si déjà de nombreux scénarii sont inclus, nul doute que d’autres viendront s’y ajouter, à la fois proposés par Monolith, mais aussi et certainement par d’autres joueurs. 

Vous l’aurez compris, j’ai vraiment bien aimé le jeu et j’ai cédé à la tentation. Alors certes on est presque au double du prix d’un jeu de société classique, mais on reste dans les standards des jeux à base de figurines tels que Zombicide, et la version Kickstarter avec ses bonus est une véritable affaire.

Et vous, allez-vous craquer ?

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14 Commentaires

  1. Djinn42 28/01/2015
    Répondre

    « Et vous, allez-vous craquer ? »
    Oui.

    Article instructif, merci.

    Et c’est vrai que la participation sur le mode du financement participatif est largement récompensée. Les « stretch gooooooooooooals ! » sont très sympas, et pour certains même énormes. Fan service bien géré.

  2. TheGoodTheBadAndTheMeeple 28/01/2015
    Répondre

    je me sens pas bien, le craquage est proche et ça mettrait a bas Star Wars imperial Assault ctaffaire…

    • Cormyr 28/01/2015
      Répondre

      Bon alors, moi entre Star Wars Imperial Assault et Conan, j’ai pas hésité. Possédant Descent v1 et v2, Star Wars impérial Assault m’amène bien moins de nouveautés que Conan. Pour le thème, je me console avec X-Wing dont il me manque encore la dernière vague.

      Au delà de la comparaison avec Descent, pour avoir beaucoup joué à Descent et fait déjà 4 parties de Conan, je dois dire qu’au niveau Gameplay, y a pas photo pour moi. La durée de partie de Conan fait qu’il est beaucoup plus facile à sortir qu’un Descent v1 avec quand même une sensation d’aventure épique à la sortie. De plus, personnellement, je n’ai jamais vraiment réussi à jouer complètement le bad guy à Descent ; en tant qu’Overlord j’ai toujours eu tendance à être plus un animateur qu’un adversaire. Faut dire que la richesse/complexité des règles fait que le côté Maître de jeu s’installe naturellement sauf avec des vétérans de Descent. Avec Conan, les règles sont suffisamment simples, tout en étant riche de possibilités pour qu’on puisse se concentrer à les massacrer sans avoir à les coacher. En outre, l’interaction entre les joueurs et bien plus forte, et le fait de jouer ensemble et non pas simplement chacun son tour rajoute un élément tactique très intéressant pour les aventuriers.

      bref, pas photo pour moi, j’ai craqué et Imperial Assault restera sur les étals… et puis comme dit dans un autre commentaire, avec tous les stretch goals, c’est clairement une affaire à ne pas manquer si on aime le genre.

      • TheGoodTheBadAndTheMeeple 30/01/2015
        Répondre

        Conan m’a eu … 😀 Un pledge a 155 comme pas mal de monde ici ! Rah j’ai eu la même analyse n’ayant pas Descent… Mais l’ayant pas mal joué ! Deja 203 figs avec ca… et l’extension payante a été fortement augmentée il y a peu d’ailleurs…

  3. tartopom 28/01/2015
    Répondre

    Je résiste. Tel un roc.

    Et tel un mec qu’à pas de sous aussi. 😉

  4. zedzed 28/01/2015
    Répondre

    J’étais parti sur la boite de base à 90$, finalement la campagne a eu raison de moi et j’en suis pour 155$ pour le moment (boite King + addon campagne).

    En tout cas, KS bien géré au vu de l’ampleur qu’il a pris. Là on rentre dans le ventre mou, Monolith va pouvoir respirer un peu.

  5. Shanouillette 28/01/2015
    Répondre

    Si Cormyr dit que c’est du bon, alors je dors sur mes deux oreilles 🙂

  6. TSR 29/01/2015
    Répondre

    Bon bah moi j’ai réglé le problème, j’ai pris les deux…

  7. tartopom 30/01/2015
    Répondre

    Ca le fait si je lance un kickstarter pour me financer mon Conan à 155 brouzoufs ?  🙂

  8. Sylvain Catrain 04/02/2015
    Répondre

    question : le jeu sera traduit en francais en passant par kickstarter , ou se sera la version anglich ?

    • Cormyr 05/02/2015
      Répondre

      Le kickstarter est en anglais/français. Tout sera donc traduit pour les anglais 😉

  9. Shanouillette 31/08/2015
    Répondre

    Si vous avez raté la campagne, rien n’est perdu…https://monolith.pledgemanager.com/projects/conan/participate/

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