11éme édition Festival du jeu de Colomiers : reportage
Ce week-end c’était le festival de Colomiers, proche de Toulouse, qui ouvrait ses portes. Et sachez que chez nous, on ne rate pas une occasion d’aller dans un festival. Celui-ci, on a l’habitude d’y aller car il présente pour nous deux avantages : il est à 20 minutes de chez nous d’une part, et on y trouve un chouette espace enfants d’autre part (le lobby des enfants est très puissant chez nous).
Entre deux boing boing (comprenez trampoline) on a essayé de jouer, de tester des prototypes, de rencontrer des auteurs. On a aussi eu le plaisir de croiser, habillé en bénévole, mister Court-jus, podcasteur chez Proxi et auteur des articles Do It Yourself : Faire son plateau de jeu, et Une introduction au pnp sur le Vox.
Bienvenue dans ce photo reportage !
On a aussi découvert des jeux …
Le petit chaperon rouge
► Ressenti à chaud :
Avec nos enfants, on avait à cœur de tester le dernier né de la gamme Contes et jeux de Benoit Forget : c’est un jeu coopératif avec un stop ou encore qui fonctionne bien avec les petits, surtout si on surjoue un peu : « Tu es sûr que tu veux continuer ? Il y a le le loup qui rôde… » Puis révélez la carte tout doucement en gardant le suspens et gardez les enfants concentrés.
Pour les adultes, la première version reste limitée, mais on est revenus sur le jeu bien plus tard, et avons tester la version où un joueur joue le loup, et c’est déjà plus intéressant, il y a un peu plus de tension, même si on a gagné sur le fil face au perfide loup ! Ce n’est pas mon préféré de la série, mais encore une fois un magnifique travail d’édition a été accompli, et puis les illustrations sont magnifiques jugez-en par vous même.
Celestia
► Ressenti à chaud :
Nous avons enchaîné avec Celestia, un autre stop ou encore, où les joueurs montent dans une baignoire qui vole (oui désolé !) et vont de nuages en nuages. Chacun notre tour, nous allons jouer le capitaine, nous lançons alors les dés qui vont déterminer les aléas du voyage. Ensuite chaque joueur doit décider s’il fait confiance au capitaine pour mener à bien ce voyage (s’il a les bonnes cartes). Si vous descendez du vaisseau, vous prenez le trésor correspondant à votre niveau d’avancement, et attendez en bas… Que l’aéronef se crash. Ce qui arrivera tôt ou tard ! Vous pouvez aussi interférer sur ce voyage avec une carte qui permet de relancer les dés blancs (sans malus).
Si chaque joueur a le droit de quitter l’engin volant, pour le capitaine ce n’est pas possible (où vous avez-vu qu’un capitaine pouvait quitter le navire ? ). Bien sûr plus le jeu avance et plus ça devient risqué de continuer. Parfois même on va abandonner avant de soi-même devenir capitaine jugeant que l’on n’aura pas ce qu’il faut en main pour assurer le service minimum. Mais on peut le devenir aussi plus vite qu’on ne le croit si le joueur avant nous abandonne. La partie se termine quand un joueur a gagné 50 points.
Bref, c’est un petit jeu de stop ou encore avec prise de risque (bien sûr) et un peu de bluff, très bien thématisé, très drôle et invite à rejouer encore et encore. Notez que ça fonctionne très bien avec des enfants. Pour ne rien gâcher, il est très agréable visuellement, rien à voir avec l’ancienne édition (Cloud 9).
The Island
Celui là est un vieux de la vieille ! Un jeu de coups tordus où l’on peut perdre tous nos amis surtout s’ils sont susceptibles. Dans The Island les joueurs sont sur une île qui s’affaisse, et il va falloir rejoindre la terre ferme, à la nage ou en barque. Mais dans l’eau rodent quelques créatures marines, comme des requins, qui peuvent manger les nageurs imprudents, ou des baleines qui renversent les barques, ou encore les hydres, qui nous attendent sur la plage…
Chacun de nos petits perso a un numéro (caché) de 1 à 6 : on va les placer chacun notre tour sur l’île tout en essayant de mémoriser où on a placé les plus grosses valeurs. Ensuite chacun notre tour, on va abandonner l’île. On a 3 mouvements sur la terre ferme ou en barque, et un seul dans l’eau. Ensuite, on va choisir une tuile sable que l’on va révéler et appliquer : cela peut rajouter une des 3 vilaines bestioles, ou nous faire récupérer un petit bonus à utiliser plus tard.
Enfin, on lance le dé créature et on déplace la créature marine que le dé aura indiqué. Ho un requin ! Tiens, mais que fait ce meeple jaune à deux cases ? Après maintes supplications, le pauvre meeple en question ne rejoindra pas la terre ferme… Et on s’est fait un (nouvel) ennemi…
Ma femme a gagné les deux parties, la première de peu, sachant ménager la chèvre et le chou, elle a bien dispatché ses meeples et a choisi de monter dans des barques avec d’autres joueurs (car on n’a aucun intérêt à faire couler un bateau avec des meeples à sa couleur… À moins que l’on y ait placé le 1 à la rigueur.
La deuxième partie on l’a faite avec mon fils qui lui, a décidé de ne pas s’en « prendre à Maman », et finalement c’est moi qui ait été sa cible de prédilection.
Le jeu est rapide, tendu, tout en étant familial. Il faut savoir faire des alliances temporaires, et ne pas avoir peur de se mettre les autres à dos ! Je ne refuserais pas de refaire une autre partie, ne serait-ce que pour entendre les gens couiner. Par contre, il y a un aspect chance non négligeable (si on a les bonnes tuiles bonus), mais ça ne me dérange pas dans un jeu d’une durée de 45 minutes.
Masterline
Petite partie rapide de Masterlines. Dans ce jeu, chaque joueur commence avec 4 cartes en main, le premier joueur choisit la couleur de son rouage (cuivre ou fer) puis il pioche et pose une carte, l’autre joueur fait de même. Le premier à poser ses 5 rouages à gagner. Bien sûr il y a des cartes qui permettent de tourner des rouages, et d’autres qui sont à la fois cuivre & fer. Une partie dure 5 minutes : sympa pour passer le temps avant d’aller se rassasier.
Lulu Vroumette
Sorte de Mariokart dans l’univers du dessin animé bien connu (enfin il parait, car moi je ne connaissais pas !).
Chaque joueur va tenter de faire avancer son personnage grâce à deux dés : le vert qui n’a que des faces positives, mais des faibles numéros, et le gros dé rouge qui nous fait plus avancer mais qui a aussi une face qui peut nous faire reculer. En chemin on peut ramasser des pâquerettes qui donnent un bonus.
Très léger mais agréable, et bien réalisé. Clémentine est encore trop petite pour respecter une règle du jeu, mais ça viendra, on a donc fini en coopératif forcé.
Pendant que moi je donnais à manger à un ours avec Clémentine, mon fils et ma femme on fait une partie de Lemming.
Mais c’était aussi l’occasion de voir quelques prototypes !
► Steam Dreams et North Men
C’est le prochain jeu de Florian Sirieix (son site ici) auteur du jeu Deal (Jp ici) qui n’a pas eu le succès qu’il mérite.
Le jeu est co-réalisé avec un certain Bruno Cathala.
C’est un jeu qui se passe dans un univers Steam Punk, où l’on doit réparer des machines, ou bien au contraire, les démonter pour récupérer le matériel.
Le jeu mélange du développement et de la gestion de ressources.
Je n’ai pas eu la chance d’y jouer, mais ça m’a semblé bien tentant. À suivre avec probablement une édition en 2016 chez Bombyx. Pour en savoir plus je me permets de vous renvoyer vers l’article du blog de l’ouvre boite l’asso où Florian joue.
Florian Sirieix m’a aussi présenté un autre de ses jeux en cours : North Men, un jeu de Vikings qu’il travaille aussi avec Bruno Cathala.
► Yes ! et Meeples Wars
Les deux prochains jeux de Blue Cocker, Meeples Wars de Max Valenbois et Yes ! (anciennement Eureka) le nouveau jeu de Romaric Galonnier (l’auteur de casting), mais je vous en reparlerais plus longuement, car le rendez-vous est pris chez l’éditeur au chien bleu !
►Total Jump de Marc Courtil
J’ai aussi testé ce petit jeu de pichenettes en 3D où l’on joue des explorateurs qui vont tenter de voler des totems. Pour cela il faudra avancer son meeple sur un pont sans le faire tomber. Aller chercher les trésors, revenir… Bien sûr, les autres joueurs peuvent vous shooter. Marrant – même si j’ai passé ma partie à sauter dans la vide.
Un peu difficile aussi.
Bilan !
Encore un festival très sympa, bien organisé par cité en jeux l’association columérine. Le samedi et le dimanche après-midi étaient bondés donc il valait mieux ne pas abandonner tables et chaises ! Cette année ils auraient dépassé les 4 000 personnes, un nouveau record puisque l’année passée environ 3 300 entrées avaient été comptées.
Comme tous les festivals, c’est que du bonheur mais aussi de la frustration car on voudrait tout faire, découvrir plus de jeux, tester plus de proto… ! Et puis on se dit qu’il en faut un peu de la frustration sinon on serait blasés, non… ?
Bref, on n’a pas été à Essen mais on a été à Colomiers (on se console comme on peut). Ce sera le mot de la fin !
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chrisaugwai 22/10/2015
ça a l’air bien sympa ce petit festival, on l’avait remarqué mais on avait renoncé, un peu échaudés par une expérience festival de BD à Colomiers (bon d’accord c’était il y a 10 ans 😉 ) qui ne nous avait pas convaincue.
Préjugé idiot sans doute à la lecture de cet article. On verra si on peut venir faire un tour l’an prochain.
atom 23/10/2015
Pour ma part j’aime bien tout les festivals, les petits ont un grand intérêt pour moi c’est plus convivial et on fait plus de choses. En plus comme on a des enfants, dans celui de Toulouse on peut vite les égarer. Je t’invite a lire celui que j’ai écris sur Albi, très sympa aussi : http://ludovox.fr/gloose-festival-le-festival-dalbi/. Ce que j’ai particulièrement apprécié sur celui de Albi c’est le fait que espace enfant et espace jeux soit a coté , du coup on peut jouer en surveillant, bien sur ça réduit le choix des jeux mais c’est possible. Sinon ça oblige un des parents a surveiller pendant que l’autre joue…
Court-Jus 23/10/2015
Ça me gène que tu écrives ça.
Je ne ressens aucune tension entre les organisateurs des deux festival, l’association Cité-En-Jeux apporte sa contribution au festival de Toulouse et les membres des associations toulousaines donnent aussi un coup de main pour le festival de Colomiers.
Je trouve ça préjudiciable de publier un tel commentaire et je ne vois pas en quoi ça vient répondre au commentaire précédent.
Sha-Man 24/10/2015
Je ne pense pas qu’il faille y voir une quelconque critique, Atom fait seulement part de son expérience ici.
Je pense que sa remarque sur les enfants fait référence à la taille de celui de Toulouse et qu’il ne faut pas y voir une attaque, seulement une préférence personnelle.
atom 24/10/2015
J’ai édité (soyons honnête) car un truc pouvait prêter a discussion, comme ce n’était pas mon but, j’ai préféré l’enlever.
TheGoodTheBadAndTheMeeple 22/10/2015
belle conclusion pour un festival sympa que j’avais eu l’occasion de faire il y a quelques années !
Court-Jus 23/10/2015
Merci pour cet article.
Pour ma part j’ai testé Steam Dreams avec beaucoup de plaisir, c’est un jeu aux mécaniques très abouties et qui fonctionne très bien dans sa thématique.
atom 23/10/2015
J’aurais bien aimé le tester, c’est un jeu élégant. Content d’avoir fait ta connaissance.
Flemeth 26/10/2015
Merci pour cet article qui dépeint bien l’ambiance de ce festival très convivial !