Volez vous dans les plumes avec Tail Feather !

Il était une fois, dans un royaume enchanté, un prince et ses amis qui s’étaient retrouvés transformés en souris.
Ils découvrirent alors que le monde des souris était aussi fantastique que le leur, et vécurent de nombreuses aventures au sein du château. Ce que le Prince ignorait, c’est que dans les bois aussi vivaient des souris, et que celles-ci étaient en guerre avec leurs voisins les rats. Heureusement pour elles, elles avaient réussi à nouer une alliance avec les oiseaux des bosquets.
Enfin, certains d’entre eux, car d’autres avaient pris parti pour les rats… Voici l’histoire de leur bataille.

 

Ce matin là…

… était le début d’un affrontement qui s’annonçait épique. En effet, ce jour, les troupes d’Oaksguard se préparaient pour un assaut massif sur un des nids tenus par leurs ennemis de toujours.

Ils avaient avec eux 6 archers, ainsi que leur force aérienne : deux étourneaux et un geai, montés par 3 de leurs meilleurs pilotes. Le but de la bataille était simple, détruire le nid situé de l’autre côté de la clairière bordée par quatre grands arbres.

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Le champ de bataille

 

Malheureusement, pour les souris, au fur et à mesure que la lumière pénétrait la forêt, elles purent discerner leurs ennemis, eux aussi venus en nombre.

Si les souris avaient eu une vue plus perçante, elles auraient pu déceler que ceux-ci comptaient 6 rats armés d’arbalètes, le fameux commando de Snag, mais aussi un corbeau et un oiseau noir au bec crochu d’une espèce inconnue.

Si elles avaient l’avantage en nombre dans les airs, la bataille ne serait pas facile, car les rats avaient avec eux le terrible Staborah, le maitre assassin. En fait, chaque camp avait amené toutes les troupes qu’il pouvait se le permettre.

 

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Les figurines de la boîte

 

Une fois que les brumes du matin se furent dissipées, la rage de la bataille commença. Les oiseaux se redressèrent, prêts à décoller. Pendant ce temps, les troupes au sol se préparèrent à quitter leur arbre pour effectuer une mission. Descendre dans la clairière les mettait en danger, car les oiseaux pouvaient les attaquer en piqué, mais de là ils pouvaient mener différentes manoeuvres : attaquer les oiseaux par en bas, secourir un ami blessé, mais aussi intercepter les missions adverses, agir comme leurre ou autre action dépendant de l’objectif du jour.

Les missions sont aussi un moyen pour les souris et les rats de monter sur un nouvel arbre, comme celui dans lequel se trouve le nid de leur adversaire par exemple. Une fois à découvert et plus sous la protection des arbres, les troupes sont en danger, et n’ont pas le temps de changer de plan. Elles doivent donc décider ce qu’elles vont faire avant de descendre et ne pourront plus changer d’avis entre temps. Et comme accomplir leur mission prend du temps, elles sont à la merci des oiseaux en attendant. Bien choisir sa mission et qui y envoyer est donc très important.

Ce matin là, la bataille débuta lorsque trois archers et trois arbalétriers descendirent de leur arbre et s’élancèrent dans la clairière. De leur côté, les oiseaux se préparèrent à décoller, étendant leurs ailes, et s’inclinant selon la courbe qu’ils souhaitaient donner à leur vol. Le vent changeant beaucoup, il était très difficile de modifier son inclinaison. Une fois choisie, il faudrait la garder pour une courbe complète, à moins que le pilote de l’oiseau soit vraiment talentueux et arrive à la changer à la dernière minute.

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Chaque joueur peut envoyer des troupes à pied dans une mission au début du tour. Celle-ci ne sera résolue qu’à la fin du tour. 

 

Le premier à s’élancer fut un des étourneaux, qui penchait vers la gauche. Son pilote avait choisi de le faire avancer à pleine vitesse, puis de ralentir deux fois sur la fin de la course.
En face, c’est un des corbeaux qui décolla, lui allant tout droit à pleine vitesse.

 

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Les joueurs activent alternativement une unité, chacune une seule fois par tour.
Les oiseaux se déplacent avec des gabarits, selon leur inclinaison et les vitesses annoncées. Ici long-long-court.  

 

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 Les souris peuvent embarquer sur des feuilles pour passer d’un arbre à l’autre. La feuille se déplace en pivotant sur elle-même.

 

Puis, une des souris se rapprocha de l’un des oiseaux encore sur sa branche, prête à monter à bord dès que celui-ci décollerait, pour qu’il l’emmène de l’autre côté de la clairière. Deux autres sautèrent sur une feuille, prêtes à surfer dessus pour atteindre l’arbre adverse. Ce n’était pas le moyen le plus sûr ni le plus rapide, car encore une fois elles seraient à la merci des oiseaux et arbalétriers adverses, mais c’était là le troisième moyen de prendre pied sur l’arbre adverse, hors de portée de leur arc en noisetier. Elles commencèrent à la faire dériver, profitant des courants ascendants.

Les autres oiseaux décollèrent. L’air se chargea d’électricité.

Le choc était imminent.

Avec deux archers sur les feuilles et un autre accroché à un oiseau, l’arbre des souris était sans défense tant que celles parties en mission n’étaient pas revenues. Heureusement, celles-ci n’avaient fait que poser un leurre, et étaient déjà de retour sur l’arbre. Juste à temps, car les rats descendus dans la clairière avaient décidé de le prendre d’assaut et venaient d’apparaître sur la branche qui portait le nid.

Pas question pour elles de repartir en mission, il fallait défendre ! Sur l’autre arbre en revanche, Staborah s’élança dans la clairière, tandis que les pilotes lisaient le vent pour choisir leur courbe.

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Pour réussir une attaque à distance, il faut obtenir des arcs, chacun faisant une blessures. Les boucliers les annule pour les défenseur.

 

Fatigué par la traversée de la clairière, les rats furent plus longs à réagir que les souris, qui eurent le temps d’en abattre un lorsque celui-ci posait le pied sur la branche.

Les deux rats restants foncèrent au contact et rapidement mirent à bas deux souris. Deux contre un, le nid était en danger !

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 Le corps à corps marche de la même façon, mais ce sont les épées qui comptent en attaque. Les faces « fromage » donnent des pions fromage.

 

L’étourneau qui ne transportait pas de souris, alors qu’il pensait aller tout droit pour attaquer en piquer Staborah courant dans la clairière, décida à la dernière minute de virer à droite pour venir défendre le nid. La situation l’exigeait. Heureusement, le pilote et son oiseau se connaissaient bien, et ils réussirent à changer de trajectoire.

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On choisit son inclinaison au début du tour, mais on peut faire un test de pilotage (réussi si on obtient une étoile) pour s’incliner d’un cran avant de bouger.

 

Le corbeau continua à foncer tout droit, et à se placer suffisamment proche du geai pour l’attaquer au corps à corps, le blessant et lui faisant perdre des plumes. Celles-ci voletèrent sur le champ de bataille, créant un obstacle supplémentaire pour les pilotes, qui risquaient d’être désorientés s’ils en rencontraient une dans leur trajet.

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 Un oiseau touché laisse des plumes qui serviront d’obstacles.
La branche mesure la portée, la partie enrubanné étant la portée courte.

 

Pas perturbé pour autant, le geai fonça sur l’oiseau noir. Il le percuta. Les oiseaux entrèrent alors dans une spirale de la mort, enchevêtrement de plumes, lames et fourrures.

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 Quand un oiseau croise un oiseau ennemi, une « spirale de la mort » s’enclenche qui dure jusqu’à ce que l’un des oiseaux soit vaincu, sur maximum deux tours.

 

L’autre étourneau dépassa le corbeau, et ne put que lui décocher une flèche au passage, qui toucha tout de même sa cible. Il avait le champ libre pour foncer sur le nid des rats. Malheureusement, l’assassin vêtu de noir avait atteint sain et sauf l’arbre défendu par les souris.

Sentant la bataille tourner en leur faveur, les trois rats restants dans le nid décidèrent de se mêler à l’assaut final.

Heureusement pour les souris, l’étourneau qui revenait défendre le nid fit une attaque en piqué sur les deux rats, les projetant au sol dans une chute mortelle.

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 Si la trajectoire d’un oiseau traverse une case avec des troupes au sol, il peut faire une attaque en piqué sur toutes les figurines ennemis

 

Mais Staborah attaquait déjà le nid, lui infligeant ses premiers dégâts. La « spirale de la mort » en revanche pris fin, l’oiseau noir chuta lourdement au sol, et le geai en profita pour attaquer les rats courant dans la clairière, dans une attaque si rapide qu’il les abattit tous les trois.

Le corbeau ayant mal estimé le vent, passa trop loin de l’étourneau et ne put que lui tirer dessus de loin, lui infligeant une blessure.

De l’autre côté de la clairière, la feuille qui portait les deux archers arriva enfin à destination, et ces derniers se ruèrent vers le nid vide, suivis par la souris que portait le premier étourneau, arrivé à bon port lui aussi. Ce dernier alla alors se percher sur la branche supportant le nid, interdisant à d’éventuels rats de revenir le défendre.

L’archer resté sur son arbre se sentait néanmoins désemparé : il était seul face à l’assassin, et il faudrait du temps pour que l’étourneau puisse faire une boucle pour revenir l’aider. Las, de nouvelles ombres grimpaient l’arbre. De nouveaux assaillants ? Non ! C’étaient des renforts qui arrivaient !

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 Les fromages servent à faire revenir des troupes tombées au combat.

 

Seul contre tous ou presque, Staborah n’eut pas d’autre choix que de sauter sur le dos du corbeau, abandonnant le champ de bataille, celle-ci étant perdue pour eux.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là

Bien sûr, il y eu d’autres batailles après celle-ci. Il y en eut une dont l’enjeu fut la construction d’une baliste, une autre où il fallut se battre pour récupérer des baies et une dernière durant laquelle rats et souris se disputèrent le contrôle d’une souche. Bien sûr ce n’est qu’un exemple des plus célèbres, car elles étaient constantes tant leur lutte était féroce.

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Il y a 4 scénarios dans la boîte, et des cartes pour créer les vôtres

 

Les rongeurs montrèrent l’étendu de leurs ressources durant ces affrontements : Les souris apprirent à se faufiler cachée dans les hautes herbes des clairières, les rats développèrent des pistolets et des fourreaux d’acier pour les griffes de leur oiseaux. Ils capturèrent des cafards et s’en servir de bombe. Néanmoins, les liens étroits entre les souris et leur oiseaux leur permirent de résister.

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 Les joueurs peuvent choisir des pouvoirs spéciaux, activés aussi avec les fromages.

 

Au fur et à mesure des batailles, les adversaires devinrent aussi plus forts, plus agiles, plus résistants.

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 Le jeu fourni un mode campagne, avec évolution des personnages

 

On raconte même que Collin, notre prince transformé en souris, pris part avec ses compagnons à la guerre. Il ne fut pas de trop, car les rats avaient réussi de leur côté à lier une alliance avec de perfides insectes… et même avec une araignée dit-on. Les combats furent ainsi encore plus épiques et les tactiques plus variées. Cependant, les troupes au sol prirent le dessus, et l’avantage aérien devint moins important, voire anecdotique.

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Si vous avez Mice and mystics, vous pouvez insérez les personnages dans Tail Feather grâce aux cartes fournies (Vous pouvez faire comme moi et acheter les figurines sur le site de Plaid Hat)

 

Cette histoire vous en rappelle une autre ?

Et oui, les histoires de bataille se ressemblent. Vous avez peut-être entendu parler de celle qui se passe dans l’espace, opposant des vaisseaux spatiaux ? Il est vrai qu’elles ont bien des points communs. Et pourtant, ce conte de souris est plus complexe, plus touffu : point de « troupes au sol » quand on joue dans l’espace, ni de feuilles qui volent au vent, de spirales de la mort, de mission, et pas de fromage !

Certes, il s’agit bien de deux forces construites à l’avance qui s’affrontent, mais piloter un vaisseau spatial est bien plus aisé que de diriger un oiseau, car il y a moins d’éléments à prendre en compte. Et puis, il est vrai que l’on connait beaucoup de vaisseaux spatiaux différents, alors qu’on attend encore de rencontrer de nouveaux oiseaux ou pilotes. Les oiseaux ont pour eux la possibilité de s’incliner pour indiquer dans quelle direction ils vont aller, ce qui ajoute une difficulté supplémentaire dans leur pilotage, et rajoute un côté tactique pour chacun des camps. Ajoutez à cela que nos amis rongeurs s’expriment uniquement dans une langue étrange venue de la perfide Albion, et vous comprendrez qu’il n’est pas aisé de se plonger dans cette histoire [NDLR : en effet le jeu n’est pas traduit à l’heure actuelle, et cela ne semble pas dans les projets d’Asmodée].

Quelle histoire aura votre préférence ? C’est à vous de voir. De mon côté, je compte bien approfondir la chose pour vous proposer un test prochainement ! 

 

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Crédits photo bannière : peinture par Carmen Cerra

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7 Commentaires

  1. Meeeuuhhh 06/01/2018
    Répondre

    Ben dites donc ! Il a l’air mignon comme tout, ce jeu !

    J’étais complètement passé à côté (heureusement peut-être), merci de le mettre en évidence.

    Au début j’ai eu bien peur que tout cela ne tourne au désavantage des souris, mais j’ai été rassuré, les gentils ont gagné. Quel suspens !

    C’est étonnant qu’il n’y ait pas eu d’extensions : le jeu n’a pas marché commercialement ?

     

     

    • fouilloux 06/01/2018
      Répondre

      Merci!

      Sinon, je crois en effet que le jeu n’a pas été une franche réussite commerciale. Il faut dire qu’il a le même défaut que son aîné M&M: un univers qu’on pense fait pour les enfants mais avec des règles compliquées et touffues. Et puis en face il y a X-wing: plus simple avec licence porteuse sur le même public. Bam.

      • Pouillotin 08/01/2018
        Répondre

        Tout pareil, je pratique régulièrement M&M avec les enfants mais je ne connaissais pas ce jeu. Merci !

        Oui, cette licence est passée du côté obscur. Plus simple, plus facile, plus séduisant, il est.

         

        • fouilloux 09/01/2018
          Répondre

          Tiens je viens de trouver un autre point commun entre les deux jeux: les trucs qu’on pilote font « Piou Piou » dans les deux cas.

           

           

           

          Pardon elle m’est venue ce matin je pouvais pas la laisser sortir…

  2. Meeeuuhhh 17/01/2018
    Répondre

    Je ne vous félicite pas ! Me voilà délesté de quelques euros !

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