Vasco de Gama, maman les ptits bateaux…

Après avoir essayé Marco polo il y a peu, nous continuons sur notre cycle des grands voyageurs avec Vasco De Gama. L’innocent que je suis était tout simplement passé à côté de ce jeu. J’ai même cru qu’il était sorti récemment et ce n’est qu’après que j’ai compris que le jeu avait 6 ans. À l’heure où le jeu de société avance presque au même rythme que l’informatique, 6 ans peut nous paraître une éternité ! Et pourtant, Vasco De Gama n’a absolument rien à envier aux sorties eurogame actuelles. Je crois même l’avoir préféré à Marco Polo que j’avais déjà bien aimé, c’est vous dire. 

 presentation

Alors, juste avant de rédiger cet article, j’ai eu ma dealeuse de news préférée qui m’a dit : « tu vas redorer son blason suite à l’affaire Tom Vasel ? », j’avoue que je n’étais pas au courant de cette affaire (Tom Vasel a fait une critique disant qu’il n’avait pas du tout aimé le jeu, et les joueurs n’ont pas aimé sa mauvaise critique du jeu, alors il a refait une vidéo où il jette le jeu de son toit). Par définition, une critique est critiquable selon moi. Quand on donne son avis, il faut accepter que les autres puissent avoir un avis contraire. Cela fait partie du jeu (ceux qui ont vu les commentaires de mon article sur Euphoria savent de quoi je parle).

"Brilliance, Stupidity" Road Sign with dramatic clouds and sky.

 

Je ne cautionne pas du tout cette vidéo où il met en scène le jeu qu’il jette de son toit. Les plus jeunes trouveront ça « oué-trop-cool », moi je trouve que ça revient à brûler un livre. Un manque total de respect pour les auteurs et les éditeurs qui sont pourtant à l’origine de son business. C’est son jeu et il peut s’en servir pour caler son étagère ou le brûler s’il veut, mais le mettre en scène rend la chose publique et envoie un message de brutalité et d’intolérance hallucinant à mon humble avis. Même si certains ont été durs avec lui sur sa critique, je trouve personnellement qu’il n’a pas bien réagi. C’est mon avis et je le partage comme dirait l’autre ! Bref, c’était mon petit coup de gueule du jour.

 

Pour en revenir aux choses qui nous intéressent, donc, Vasco de Gama est à classer dans la catégorie des eurogames plutôt lourds. Un jeu où la tactique et le timing soréfléchirnt très importants. Un jeu où la gestion de son or notamment est tendu du string ! En gros, un jeu comme on les aime par chez nous. 

Ce Just Played intervient donc après une découverte tardive par Mickey, Nico et votre serviteur. Nous sommes des joueurs qui aimont réfléchir, la gestion, les actions tendues, le choix, anticiper, calculer un ou deux coups à l’avance, etc… Vous l’aurez compris, on est loin du party game ! 

Enfin sachez qu’aucun marin d’eau douce ne s’est fait bouffer les baloches par un kraken durant cette partie !

 

Chapitre 0 : L’intro

Alors l’auteur de ce jeu n’est autre que Paolo Mori, un monsieur qui a notamment travaillé sur Augustus, Dogs of War et Libertalia. C’est étonnant de voir comment tous ces jeux ont des mécaniques différentes ! Monsieur Mori n’aiment à priori pas se répéter ! Bien malin sait ce qu’il doit avoir dans la tête quand il fait un nouveau jeu ! Mais le principal étant qu’il a du talent ce monsieur. Chacun dans leur genre ses jeux ont été des réussites.

 

plateau

 

L’éditeur original est quant à lui What’s Your Game ? qui décidément n’en finit pas de m’étonner ! Après m’avoir régaler avec Madeira et Zhanguo, ils continuent de le faire avec leurs anciens jeux comme Vinhos et maintenant Vasco de Gama. Même si la version sur laquelle j’ai joué était celle rééditée par Iello (merci messieurs !). Ils ont atteint une telle côte de confiance par chez nous que leurs nouveaux jeux seront certainement des « instant-buy » à Essen ^_^

Enfin le designer est un amis de WYG? puisqu’il s’agit de Mariano Iannelli qui a travaillé sur Madeira, Asgard et prochainement Nippon.

capitaine_vs_equipageNous sommes sur un jeu de 2 à 4 joueurs, avec des parties de 60 à 120 minutes, jouable à partir de 12 ans. La partie à 3 s’est avéré un bon mélange de fluidité et de tension. J’imagine qu’à 4 ça doit être encore plus retors. Par contre, je pense qu’à 2 joueurs le jeu doit être un peu plus relax car il y a quand même beaucoup moins de pression sur le placement de vos ouvriers. 

Parce que, oui, il s’agit ici d’un jeu de placement d’ouvriers et de gestion de ressources (l’or, les projets, les capitaines et les marins). 

C’est vrai, à première vue on pourrait se dire que ce jeu n’a rien de spécial, on met son ouvrier ici et on fait ça, puis on en met un autre là et on fait ci, etc…

Mais ce serait sans compter quelques originalités très bien pensées du jeu :

– le système de navigation intéressant qui peut amener des mécanismes de blocage.

– le système pour recruter marin et capitaine.

– et surtout la séquence des actions qui amènera pas mal de tension et d’interaction autour de la table. 

Donc ne le sous-estimez pas trop vite et laissez-moi vous conter l’histoire d’un bon jeu…

 

Chapitre 1 : Le matos 

Comme d’habitude avec WYG?, on a ici du matériel de qualité. Les principales pièces manipulées sont les ouvriers et les marins et ceux-ci sont bien gros, bien costauds. Peut-être même un poil trop. Non, pour trouver des petites choses à redire sur la qualité éditoriale de Vasco De Gama, il va falloir aller chercher la petite bête !

partie_10

 

La première chose qui frappe, c’est la taille du capitaine par rapport aux marins et aux ouvriers. Soyons clairs les capitaines sont ridicules ! Il sont tout petits ! Bon, ce n’est vraiment pas préjudiciable pour le jeu et même relativement aisé à manipuler vu qu’on doit les poser sur les tuiles bateaux, mais bonjour l’immersion !

capitaines

Oui oui, ce sont les capitaines !

 

C’est d’ailleurs sur ce point qu’on pourra faire le plus gros reproche à Vasco De Gama, le matériel ou les règles, ne permettent pas du tout d’intégrer le jeu dans son thème. Soyons honnête, le thème est absent du jeu et à part construire des bateaux pour marquer des PV, on ne sait pas pourquoi le jeu s’appelle Vasco de Gama !

Mais bon, en 2009 les éditeurs ne faisaient pas particulièrement d’effort sur ce point. Et à leur décharge, l’aspect et l’intérêt thématique n’est pas la principale source de plaisir des eurogamers. Il suffit de regarder un through the ages pour s’en convaincre ! Depuis WYG? a fait beaucoup d’effort, et Zhanguo était quand même meilleur sur ce domaine, mais ça restera toujours le talon d’Achille des eurogames. 

 

setup_2_joueurs

 

On regrettera aussi l’absence d’une aide de jeu qui aurait été utile, surtout au niveau de la phase de navigation parce qu’avouons qu’elle est un tout petit peu plus délicate.

Donc, dans l’ensemble je dirai que Vasco de Gama est un jeu bien édité, au matériel agréable tant au niveau du toucher qu’à l’oeil. L’ergonomie est également bonne et l’ensemble se manipule facilement. 

 

Chapitre 2 : les règles

Le jeu se joue en 5 tours.

À la fin, le joueur avec le plus de points de victoire gagne la partie. Pour gagner des points de victoire, il va falloir construire des bateaux et les envoyer naviguer. Pour construire des bateaux, il faut des projets de constructions et des marins. Une fois construit, on retourne le projet qui devient un bateau et on pourra l’envoyer sur l’eau en posant un capitaine dessus. 

 

partie_4

 

Il va donc vous falloir gérer vos projets, vos marins, vos capitaines et l’or qui sera utile pour faire vos actions.

Vous commencez le jeu avec 4 ouvriers, 10 reals, 1 capitaine et 1 personnage.

 

Il y a 3 phases de jeu par tour : 

1) Placer les ouvriers

2) Exécuter les actions

3) Navigation

 

Préambule :

piste_actionAvant de rentrer dans le détail, il faut que je vous explique le système de séquence. Parce qu’une grande partie du sel du jeu se situe sur la séquence des actions. Il y a une partie au centre du plateau de jeu sur laquelle on retrouve 20 pions de séquences de 1 à 20 placés sur 4 lignes. À chacune des lignes est associée une valeur de real (1,2,3,3).

Il y a également à côté de la piste de séquence une série de tuiles, qu’on appelle les tuiles Vasco de gama. On retournera une tuile par tour. Sur ces tuiles, il y aura l’emplacement du marqueur d’action gratuite. Par exemple, si la tuile indique le chiffre 9, alors on place le pion blanc d’action gratuite à côté du pion de séquence numéro 9.

À chaque fois qu’un joueur joue un de ses ouvriers, il choisit un pion séquence qu’il associe à l’ouvrier. Pendant la phase 2 de résolutions des actions, les actions se joueront dans l’ordre croissant, du plus petit nombre de séquence au plus grand. Lorsque viendra le tour de son ouvrier, soit la valeur du pion de séquence qui lui est associé est supérieure ou égale à la place du pion blanc sur la piste des pions séquences et dans ce cas là, l’action que le joueur va jouer est gratuite, soit la valeur du pion séquence associé à l’ouvrier est inférieure à la place du pion blanc et dans ce cas, l’action du joueur aura un coût équivalent à la différence entre l’emplacement du pion blanc et la valeur du pion de séquence associée à l’ouvrier du joueur. 

Exemple : Le pion blanc est sur le 9. Si, quand j’ai placé mon ouvrier j’avais mis le pion de séquence 11 dessus, alors mon action est gratuite. Par contre, si j’avais mis le pion de séquence 6 sur mon ouvrier en le jouant, alors mon action coûtera : 9 – 6 = 3 reals pour être jouée. 

Et ça signifie qu’on peut prendre des pions séquences plus petits pour jouer avant les autres, mais que ça peut nous coûter cher !

 

Et c’est maintenant que je vous explique l’effet kisscool ultime : Au début de chaque phase 2 (donc après avoir placé les ouvriers et avant d’exécuter les actions), on retourne une tuile Vasco de gama qui indiquera où on mettra le pion blanc lors du prochain tour. Mais ce n’est pas tout ! Sur ces tuiles Vasco, il y a également un petit chiffre qui va de -3 à +3. On bouge alors le pion blanc de la valeur de ce chiffre. Et soudain, C’EST LE DRAME ! Parce qu’en fonction de ce chiffre, certaines actions qui étaient gratuites seront peut-être payantes, et certaines actions payantes deviendront peut-être gratuites ! 

 

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Tuile Vasco de Gama

 

C’est la seule partie de hasard dans le jeu mais elle est très importante ! C’est du hasard calculé qu’il faut anticiper en risque calculé ! Et ça ajoute une tension intéressante au moment où on retourne la tuile Vasco de gama. Cela étant, une action que vous ne pouvez pas jouer n’est pas perdue parce que vous pouvez décider de ne pas la faire pour gagner la valeur correspondante (1, 2, 3, 3) en reals à la place. 

La gestion de la séquence d’action est un mécanisme original et vraiment très intéressant. Il faut bien calculer son coup ! 

 

Bien maintenant, on peut commencer à rentrer dans le détail

 

1) Placer les ouvriers :

Alors il y a quatre emplacements pour les ouvriers : Achat de projets, Recrutement, Navigation, Personnage.

À tour de rôle, chaque joueur va placer un de ses disques ouvriers sur un espace libre d’un des 4 emplacements. Il prendra alors un pion séquence qu’il placera sur son disque. 

On répète jusqu’à ce que tous les disques ouvriers de tous les joueurs aient été joués. Puis on passe en phase 2.

 

2) Exécution des actions :

On commence par tirer la tuile Vasco de gama et ajuster la place du pion blanc sur la piste des séquences. Je le redis, c’est un grand moment de tension où on retourne fébrilement la tuile. C’est excellent. ^_^

Puis dans l’ordre de séquence croissant, les joueurs vont effectuer leurs actions. Alors en quoi consistent-elles ? 

 

   a)   Achat de projets : 

Un projet est caractérisé par plusieurs choses: la limite de navigation comprise entre 4 et 11, le nombre de marins de couleurs différentes nécessaires pour construire le projet, et éventuellement un bonus de navigation en points de victoire et/ou real que le joueur gagnera à chaque tour que le bateau passera en navigation. 

Il y a 6 projets disponibles au début du tour + 1 projet spécial.

Lors de cette action vous aurez le choix entre :

   – Payer 1 real et prendre un projet

   – Payer 4 reals et prendre 2 projets

   – Prendre et réaliser tout de suite le projet spécial. Pour ce faire, vous devrez payer un nombre de reals équivalent au nombre nécessaire de marins pour réaliser le projet. 

Réaliser un projet est une action gratuite que vous pouvez faire quand vous voulez durant votre tour. Il suffit juste de défausser les marins nécessaires à la réalisation du projet (rappelons que tous les marins doivent être de couleurs différentes). Le projet spécial permet donc de se passer de marins si vous avez assez d’or. Mais l’or est une ressource rare dans ce jeu !

 

projet

 

   b) Recrutement :

   Cette action permet de recruter des marins et/ou un capitaine.

   Il peut y avoir un maximum de 5 marins dans chacun des emplacements de recrutement. Les marins sont de 4 couleurs différentes.  

   Le coût dépend du nombre de couleurs parmi les marins que vous allez prendre dans un emplacement.

 1 real => Tous les marins d’une seule couleur dans un emplacement.

 3 reals => Tous les marins de 2 couleurs dans un emplacement. 

 6 reals => Tous les marins de 3 couleurs dans un emplacement. 

 10 reals => Tous les marins de 4 couleurs dans un emplacement. 

 

   Le capitaine, quant à lui, coûte le prix de l’ensemble des marins que vous avez pris. 

   Cela signifie que si vous avez pris 3 marins, il coûte 3 reals, mais également que vous pouvez réaliser l’action, ne pas prendre de marin et prendre un capitaine gratuitement !

 

equipage

 

   c) Navigation :

C’est maintenant que vous allez mettre vos beaux bateaux sur l’eau

Le plateau de navigation est composé de 6 routes de navigations. Sur chacune d’elles, un certains nombres de cases avec des chiffres correspondant aux limites de navigation. À chaque route est associée un bonus et/ou un nombre de points de victoire. 

Quand vous placez un ouvrier sur cette action, vous pouvez placer autant de bateaux que vous voulez mais sur une seule route de navigation. Chaque bateau ne peut pas aller sur une case dont la limite de navigation est supérieure à celle du bateau (mais vous pouvez le placer sur une valeur plus petite). Vous gagnez alors un nombre de PV équivalent à la limite de navigation de la case où vous avez posé votre bateau et le bonus correspondant à la route de navigation sur laquelle vous avez posé votre bateau (1 real, 2 reals, 1 capitaine, 1 marin au choix, 1 projet). 

 

navigation

 

   d) Personnage :

Il y a 4 personnages dans ce jeu qui ont chacun un pouvoir spécial. Lorsque vous vous placez dans cette section, vous aurez le choix entre 6 actions. Les 2 premières permettent de récupérer de l’or (la tuile Vasco de gama indique également la quantité d’or disponible à chaque tour).

Les 4 autres actions servent à prendre un personnage à un adversaire ou à reprendre le bonus du votre (et vous le réservez également).

Les personnages sont :

Manuel 1er : il vous permet de prendre un 5ème jeton que vous allez placer tout de suite (avec un pion de séquence spécial 21 ou 22). Vous jouerez également une 5ème action au tour suivant.

Bartolomeu Dias : il vous donne tout de suite 2 PV, plus 2 autres PV à la fin de chaque tour si vous avez encore le personnage. Vous passez également premier joueur.

Francisco Alvares : Vous prenez un marin blanc (missionnaire), plus un autre marin blanc à la fin de chaque tour où vous avez encore la tuile personnage.

Girolamo Sernigi : Il vous permet de placer pendant le tour une tuile de navire marchand neutre sur la piste de navigation. Cela permet de gagner le bonus (mais pas les PV) et c’est également utile pour compléter une ligne de navigation.

 

personnage

 

3) Phase de navigation

Chaque joueur commence par gagner les bonus de ses bateaux (PV et/ou real), puis, lorsqu’une route de navigation est complète, alors il se passe 2 choses :

– Chaque joueur gagnera en PV le chiffre en face de la route de navigation pour chacun de ses bateaux présents sur la route.

– Puis tous les bateaux montent d’un cran et vont sur la route au-dessus, si possible. De gauche à droite, les navires se placent sur des emplacements disponible en respectant leur limite de navigation. Il arrive pendant cette phase que des bateaux ne peuvent plus se placer (à cause de leur limite de navigation ou des places disponibles). Dans ces cas là, ils arrêtent leur voyage, et leurs capitaines reviennent chez leurs joueurs respectifs. 

 

navigation_2

 

Le tour s’achève quand on a vérifié toutes les routes de navigation de haut en bas. 

 

C’est une mécanique qui peut paraître complexe mais qui est très fluide. Le coeur de celle-ci se basant principalement sur le système de séquence qui oblige une interaction permanente entre les joueurs. 

 

 

Chapitre 3 : La partie 

Une fois la demi-heure de règle passée, la partie démarre sur les chapeaux de roue. Ayant le personnage Girolamo Sernigi, je place directement le navire marchand sur la première route et je récupère un projet sur lequel mes compères faisaient les yeux doux ! 

Tour 1 : 

partie_7Nico démarre avec Bartolomeu Dia, il est premier joueur et il gardera le personnage pendant les quatre premiers tours marquant ainsi 12 PV. Il joue alors un coup audacieux et se place sur les projets avec un pion de séquence de faible valeur, il tente le diable et si ça passe il aura un super premier bateau ! 

C’est un peu la course à l’or et aux personnages dans ce premier tour. Et d’une manière générale, la piste des personnages sera quasiment remplie à chaque tour pendant la partie. On comprend rapidement qu’il ne faut pas laisser trop longtemps un personnage à un joueur pour éviter un bonus considérable. Nico devra aller 2 ou 3 fois sur le personnage qu’il a déjà pour s’assurer de le garder !

La première tuile Vasco de Gama sort et là, comme je disais, c’est le drame ! C’est une tuile à +2 et Nico qui avait pris des risques se retrouve contraint d’abandonner une ou deux actions par manque de sous ! Mickey engrange pas mal de marins. Il faut dire que personne ne lui prend le missionnaire sur le premier tour et ça lui amène pas mal de chair fraîche ! 

Quant à moi, je parviens à aller chercher Manuel 1er pour jouer une action de plus ce tour-ci et au prochain. Puis j’arrive à récupérer les marins pour envoyer mon premier bateau rapidement. C’est un petit bateau mais il m’amènera 2 reals sur les 3 premiers tours et ce sera salutaire ! 

 

Tour 2 et 3 :

Les deuxième et troisième tour son plus en faveur de Mickey et Nico. Ce dernier place un bateau et continue à engranger des PV avec son personnage. Et Mickey parvient à placer 2 bateaux moyens dans le tour 2. Moi je ne place pas de bateaux sur ce tour 2 mais je me prépare à en poser 3 au tour 4. Cela me permet de revenir dans la course.

On se rend compte à quel point la gestion de l’argent est tendue et nous sommes tour à tour en banqueroute ! Mais, et c’est là que c’est fort, il ne suffit pas de beaucoup de pièce pour jouer quand même et s’amuser ! 

Les personnages changent de mains excepté celui du premier joueur que Nico va protéger régulièrement. Durant le tour 3 on voit arriver de plus gros bateaux et doucement on se prépare le end game. 

 

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Tour 4 et 5:

Le tour 4 est un peu difficile en ressource et chacun s’en sort un peu, je parviens à poser mes 3 bateaux et à prendre 2 bateaux dont un gros pour le dernier tour. 

Le dernier tour, malgré une erreur de timing, je parviens à poser 2 bateaux. Il m’en reste 3 sur la piste de navigation et grâce au Sernigi, je peux compléter une ligne pour faire scorer mes gros bateaux. De plus, mes 3 bateaux en tour 4 et 5 me ramène quelques PV. 

Le tout combiné me permet de finir un peu devant Mickey puis Nico (85, 76, 71). Cependant, on se rend compte à la fin du tour 3 qu’on avait fait une petite erreur de règle sur la phase de navigation. Il faudra donc y revenir ! Chouette ! 😉

 

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Chapitre 4 : La conclusion

vascoNous avons vraiment beaucoup aimé Vasco de Gama. Au final il s’agit plus de tactique, de timing et de gestion que véritablement de stratégie. Le jeu nous a paru bien ordonnancé, très agréable dans sa fluidité, son interaction permanente et son mécanisme de séquence. 

Alors, oui, en effet, il y a un peu de hasard avec les tuiles Vasco de Gama. Mais on connait les valeurs qui peuvent sortir. Tout est une affaire de risque calculé. Cela peut être fort frustrant, mais à partir du moment où on le sait, il suffit de ne pas jouer un Ave Maria si on a la possibilité de prévoir un plan B. 

Une des choses que l’on a aimé également, c’est que même si la gestion de l’argent est très tendu, on peut quand même jouer et faire des choses intéressantes si on en a plus. Nous avons vraiment trouvé le jeu bien équilibré et nous n’avons pas vu le temps passer. 

Vasco de Gama est un pur Eurogame. Il est intelligent sur ses mécanismes et exigeant sur sa gestion. Il demande de prévoir ses actions et leur timing au poil. Et quand je pense qu’il a déjà 6 ans, je me dis qu’il y a encore certainement un grand nombre de pépites ludiques que nous n’avons pas encore découvert ! 

Je vous le recommande donc fortement si vous aimez les bons jeux de gestion à la sauce eurogame !

 

 >> La fiche de jeu 

 

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5 Commentaires

  1. TheGoodTheBadAndTheMeeple 09/06/2015
    Répondre

    Intéressant tout ça 🙂 C’est de la mécanique pure et dure.

    Après je cautionne a 100% Tom perso. On a le droit d’assumer ses choix et on a le droit de balancer une boite du haut de son toit si on veut ^^ Fun !

    • eolean 09/06/2015
      Répondre

      C’est vrai qu’on est vraiment dans la mécanique ! Moi j’aime beaucoup, j’ai l’impression de louvoyer dans les rouages du jeu pour tenter des choses et ça m’amuse beaucoup !

      Pour Tom Vasel, bien sûr on a le droit de balancer une boite de son toit, c’est le filmer et le rendre public qui me gène. Après, c’est chacun ses convictions, l’éternel débat entre la liberté et le respect 🙂

  2. Grovast 09/06/2015
    Répondre

    C’est vrai que les capitaines sont rikiki, mais plus gros ils auraient peut être gêné la visibilité des expéditions en cours, puisqu’ils restent sur la tuile.
    Globalement d’accord avec ce qui est dit (comme d’hab)

    Le thème n’est effectivement pas le point fort.
    Il ne s’agit pas de constuire des bateaux, mais de financer des expéditions en tant qu’affréteur. De ce point de vue, les pré-requis tiennent la route, même si certains points de règle comme la couleur des marins sont complètement artificiels.
    Après quelques parties, j’arrive toutefois à lever la tête du guidon et à regarder la carte… (oui oui c’est bien l’Afrique et l’Inde!)
    Plus on se rapproche de l’Inde, plus les destinations sont prestigieuses, là aussi celà fait sens. Après ok, la phase de navigation est purement mécanique (mais quel délice!).

    Ajoutons à celà le – comme tu le soulignes – joli habillage qui aide à un semblant d’immersion, et je trouve donc que c’est loin d’être le pire thème plaqué qui existe. Je ne suis pas certain qu’on pourrait le remplacer par autre chose sans aménagement majeur.

    • eolean 09/06/2015
      Répondre

      Je t’avoue que je n’ai fait qu’une partie, alors j’ai pas encore relever la tête ! Mais en bon eurogamer, même si le thème a été absent, le plaisir était là lui ! Et c’est le principal (enfin pour moi !).

  3. flolem 10/06/2015
    Répondre

    j’y ais rejoué il n’y a pas longtemps… à 4 joueurs, qui la version ultime du jeu :p

    C’est un bon jeu mais le point noir pour moi sont les régles. La partie sur la navigation est quand même assez complexe et pas user friendly…
    ca faisait un an que je n’y avait pas joué, j’ai du pas mal relire toutes les règles… ce n’est pas un jeu qui s’explique bien je trouve…

    L’autre point que j’ai vu dans mes parties à 4 joueurs: si on prend du retard (ou de l’Avance) dés le début, c’Est trés dur de revenir.

    Pour preuve dans ma derniere partie: dés le 1er tour, je place un bateau avec bonus à chaque tour. Pareil dans le 2e tour (et je gére bien ma partie également). Mais j’ai pris les devants dés le début et plus personne m’a dépassé. Je termine avec 95 points alors que mes compères eux ont une belle compétition pour la 2e place: 65, 65 et 61 points !

    Bref, un bon jeu mais pas pour tout le monde…et pas celui que je veux sortir souvent… donc je vais certainement le revendre !!

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