TOP 10 | Halloween approche ! Un jeu ou un sort ?

C’est le vent qui a poussé la porte ou bien ? Et c’était quoi ce bruit à l’étage ? Pourquoi diable veut-il descendre à la cave tout seul lui ? Mais non, ne va pas chercher du bois à cette heure-ci, m’enfin… Halloween approche, l’occasion de se préparer une petite soirée aux petits oignons – ou plutôt aux petites citrouilles. Et quoi de mieux qu’un bon jeu de société pour se mettre dans l’ambiance ? Voici 10 propositions pas piquées des vers de la momie … 

 

Horrified

Horrified arrive en France juste à temps pour Halloween, dans sa mouture “Monstres Grecs”, troisième stand-alone paru aux US. Etes-vous prêt à ouvrir la boîte de Pandore ? Vos héros aux pouvoirs asymétriques (configuration 1-5) vont devoir affronter les monstres de la mythologie grecque et sauver de leurs griffes les personnages non-joueurs non moins célèbres. Ne partez pas chacun dans votre stratégie, la coopération est de mise, pour collecter les objets nécessaires à la capture des monstres, mais aussi pour protéger la population qui flippe sévère. Nos héros sont complémentaires (pensez à bâillonner votre joueur alpha à la cave), les monstres plutôt variés, et assez fidèles à leur histoire, cet Horrified se joue en une heure dès 10 ans. 

Horrified, news, et retour sur le jeu

Un jeu de Michael MulvihillProspero Hall
Illustré par Victor Maristane
Edité par Ravensburger

 

Sorcellerie!

Un jeu solo, car on a le droit de vouloir passer Halloween tout seul sans ouvrir la porte aux gamins insupportables qui n’ont plus de respect d’nos jours. Dans Sorcellerie! l’ambiance au village n’est pas fofolle. Les récoltes sont mauvaises, les animaux meurent, les habitants disparaissent… Manquerait plus que Pascal Praud vienne sonner à la porte. Badant ! Heureusement, vous allez mener une bande de sorcières bien décidées à remettre un peu d’ordre dans tout ça, à travers des missions de plus en plus difficiles. Si vous réussissez, vous obtiendrez le niveau de persuasion dont vous aurez besoin pour convaincre le village que la magie peut être une force du bien. Mais siiiii. Sinon, rideau. Sachant qu’à chaque tour, soit vous décidez de prendre une autre mission, soit vous décidez d’aller au procès, en espérant que votre persuasion fasse le taf… 

Un jeu de David Thompson (I),Roger TankersleyTrevor Benjamin
Illustré par Albert Monteys
Edité par Nuts PublishingSalt & Pepper Games

 

La Bête

Et non Terrorscape (considéré comme la crème des jeux de traque à cette heure) n’est pas encore traduit, mais en attendant, on se donnera des sueurs froides avec La Bêêêêête (notre article). Pur jeu asymétrique opposant un joueur endossant le rôle de la Bête du Gévaudan à un ou plusieurs joueurs incarnant les Enquêteurs historiques dans la Lozère de la France du XVIIIème siècle. La bêêêêête tente de croquer 25 victimes sans se faire chopper, elle planifie son attaque et couic des victimes (or not) en jouant de ses pouvoirs spéciaux (or not) et les enquêteurs eux, bha, enquêtent, c’est-à-dire qu’ils se déplacent, inspectent les lieux et tentent d’identifier la créature avant qu’il ne soit trop tard. Pour info, une extension est sortie permettant (entre autres nouveautés) de jouer jusqu’à 6.
Autres propositions dans la même veine : Si vous êtes plus ambiance tonton Vlad et dents pointues, tournez-vous vers La fureur de Dracula, et si vous êtes fasciné par les serial killer (les quoi ?) alors c’est indubitablement Lettres de Whitechapel qu’il vous faut pour votre soirée.  

La bête, on vous le présente dans ce Ludochrono, on vous raconte ce qu’on en pense ici, et on en parle même dans cette émission

Un jeu de Charlec Couronnaud
Illustré par ann&seb
Edité par Multivers

 

Les Demeures de l’Epouvante 2e édition

Attention jeu hybride (avec appli) allergique aux écrans, ne posez pas vos yeux ici, vous allez pleurer des larmes de sang ! Les ruelles crasseuses et les demeures lugubres d’Arkham dissimulent des forces effrayantes, des secrets terrifiants et des monstres indicibles, tout ça, via une app. Brrr… Des investigateurs bourrés de courage (mais si, vous !) sont le dernier rempart contre la folie malsaine qui s’apprête à dégouliner partout sur la ville. Chaque scénario vous entraîne dans une histoire avec un secret à élucider dans une atmosphère captivante (on aime particulièrement l’ambiance sonore) le tout emmené par un gameplay coopératif qui a fait ses preuves. Si pour vous Halloween signifie jeu thématique, alors entrez dans cette noble demeure… qui part un peu en morceaux quand même… 

Les Démeures de l’épouvante 2e, Ludochrono, Test 

Un jeu de Corey KonieczkaNikki Valens
Edité par Edge EntertainmentFantasy Flight Games
Distribué par Asmodee 

 

Mysterium Park

Restons dans les grandes baraques inchauffables avec Mysterium. Ou pas. Avec la version Park, mettons les pieds dans un cirque chelou, avec un nombre moindre de joueurs (mais qui va tout de même jusqu’à 6), un corpus de règles allégé et une durée contenue, on retrouve malgré les coupes l’idée qui faisait l’originalité de Mysterium : un fantôme devra communiquer avec vous les détails étranges de sa mort, à l’aide de cartes représentant des scènes plus ou moins abstraites et oniriques. Cette brosse à dent dans un verre rempli d’eau signifie-t-elle que notre victime a été noyée ? On ne peut l’affirmer pour le moment, mais rejoignez la tablée pour connaître le fin mot de l’histoire… Si vous aimez bien tchatcher avec les morts, essayez aussi Spirit avec sa table ouija, c’est un peu cringe mais en bien, ou sinon tentez l’expérience très drôle d’un Paranormal Detectives. C’est fou ce qu’ils sont bavards ces gens d’outre-tombe !

Mysterium Park, Ludochrono, Just played

Un jeu de Oleg SidorenkoOleksandr Nevskiy
Illustré par M81 StudioXavier Collette
Edité par Libellud

 

Le Bal des Chaudrons

Les viles sorcières se réunissent autour du chaudron et ne comptent pas se faire de cadeau entre elles ! L’illustration signée Weberson Santiago, fort racée, donne le ton : la coopération, pfff, c’est pour les moldus. Le prétexte ici est de cuisiner des potions dans le but malin de submerger le plateau de notre adversaire de gauche (qui, bien entendu, est très occupé à en faire autant avec son propre voisin – ha la bonne ambiance chez les sorcières !). Draft, construction de moteur, combo, course débridée, attaque d’un côté / défense de l’autre, matériel soigné, parties rapides… Pour Halloween, ouvrez le bal ! En vrai, le jeu a bidé, mais il est bien, et du coup on le déniche à prix cassé.

Le Bal des Chaudrons on vous en causait par ici.  

Un jeu de Erik Andersson Sundén
Illustré par Weberson Santiago
Edité par Bad Boom Games

 

Dracula vs Van Helsing

Parce qu’on a aussi le droit de passer Halloween tranquillou bilou à deux autour d’une table, le duel tactique Dracula vs Van Helsing se pose là pour votre soirée citrouille, après votre apéro aux yeux écrasés et avant vos meringues fantômes. Tiens tiens, on retrouve Santiago aux illustrations, il est décidément doué pour mettre l’ambiance creepy le monsieur. Ce duo vous permet de jouer soit Dracula, qui cherche à planter ses chicots dans les cous innocents de quatre quidams du coin, soit le professeur Abraham Van Helsing, front haut, rasé de près, narines sensibles, qui a la lourde tâche de réduire à zéro les points de santé du comte sanglant. Tout ça sur 5 manches durant lesquelles vous tenterez de composer la main de cartes la plus puissante afin de remporter le pli de la manche en cours. Incroyable, on a du pli ! Et oui, désormais, on tape dans un buisson et il sort 24 jeux de plis. Mais ici, le principe est original : la résolution d’un pli est en fait un duel de cartes dans chaque district correspondant au petit plateau de la ville. Avec ses potentiels retournements de situations, on aime bien cette confrontation rapide et nerveuse.  

Dracula vs Van Helsing  analysé dans le Just played, expliqué dans le Ludochrono

Un jeu de Maxime RambourgThéo Riviere
Illustré par Weberson Santiago
Edité par Mandoo Games

 

Septima

Septima, c’est la version vénère du jeu de sorcière. Attention, nous sommes dans du gros Euro, qui ose pourtant laisser une place non négligeable au hasard ! Quelle est cette sorcellerie ? Mais comme le disait notre ami Julien dans son article : “Vous allez vivre avec vos personnages ce que toute supposée Sorcière provoque et endure dans cet univers obscur et suspicieux : collecter des ingrédients en fonction des phases de la lune, créer des potions, vous en servir pour guérir des malades, jeter des sorts, vous faire pourchasser par la maréchaussée locale (en la personne de chasseurs coriaces) et passer souvent à deux doigts du bûcher, voire carrément vous faire cramer en place publique”. Un thème bien présent pour un Euro qui bouscule un peu vos habitudes, oserez-vous vous lancer dans cette mixture-là ? (à plus de deux joueurs, c’est mieux). Notre article pour tout découvrir des arcanes mystérieuses de Septima, à lire absolument, c’est Burn the Witch par notre regretté Saka Saka. 

Septima avec son Ludochrono, et son JP 

Un jeu de Robin Hegedűs
Illustré par Barbara BernátVillő Farkas
Edité par Mindclash GamesSuper Meeple

 

Wonderland’s War

On reste dans du fat, mais du fat plutôt améridingue cette fois. Contrôle de zone, bag-building, stop-ou-encore, voilà un gros jeu qui prendra toute votre table sans aucune gêne. Et ça en jette ! Chaque partie est rythmée par une sorte de draft où chaque protagoniste va se préparer au mieux pour la suite et se positionner sur les emplacements du grand plateau, améliorer ses jetons (bag-building), accéder à des pouvoirs spéciaux, piocher des cartes de quête (objo) après quoi on pourra rentrer dans le gras du jeu : la lutte pour les meilleurs spots selon ce que notre sac nous lâchera comme jetons. C’est la guerre à Wonderland, il y a des coups tordus à faire mais on ne se bat jamais ad hominem, chacun suit seulement son délicat chemin vers la folie, avec les dégâts collatéraux que cela peut induire. Une guerre pailletée qui montre que tensions et rires peuvent faire bon ménage. Une extension est dispo pour de nouveaux types de quêtes, et surtout de nouvelles cartes tout en améliorant un aspect moindre du jeu (les tessons de folïe).

Wonderland’s War, incroyable là encore, y a un Ludochrono et un Just played ! C’est ouf.

Un jeu de Ben EisnerIan MossTim Eisner
Illustré par Manny TrembleyMatt Paquette
Edité par Druid City GamesLucky Duck Games

 

Alice is Missing

Un dixième et dernier nom pour clôturer cette incroyable sélection qui vous laissera sûrement sans voix, opus fort particulier qui se situe à la frontière entre jeu d’enquête et jeu de rôle – histoire de sortir un peu de l’ornière sans œillère ! Alice is Missing et pourtant elle n’est pas passée inaperçue la miss. En effet, le titre a bien fait parler de lui l’année de sa sortie, jusqu’à parvenir en lice pour l’As d’Or catégorie Initié, ce qui fait toujours bien sur un CV. Faut avouer, la proposition est incroyablement culottée. La partie se déroule dans le silence. Enfin, avec une bande sonore. Vous utilisez votre téléphone portable pour envoyer des textos à vos camarades, afin de découvrir des indices, et comprendre ce qui est arrivé à Alice. Sans meneur de jeu, vous créez vos personnages, imaginez leurs relations avec la disparue, et passez ensuite 90 minutes à mettre au jour son destin ensemble. Drama, tension et émotions sont au rendez-vous – et si vous avez déjà joué, pas d’excuse, il a une extension pour renouveler l’expérience. Et oui, avec un tel principe, vous pouvez complètement jouer à distance ! 

Alice is Missing, vous connaissez la suite : Just played, Ludochrono, et même un DLV où on en discute. 

Un jeu de Spenser Starke
Illustré par Caleb ClevelandJulianne Griepp
Edité par Renegade Game Studios

 

Bon Halloween et surtout, bons jeux les zamibes !

 

 

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