Race for the Galaxy light : Jump Drive

 

Vous aviez bien aimé The City ? Vous êtes un fan frustré de Race for the Galaxy car vous ne savez pas trop comment le présenter à vos proches ? Ne vous cachez plus dans votre placard. Ce Jump Drive a été imaginé pour vous.

The City était une version hyper simplifiée de Race for the Galaxy (RFTG pour les tatoué.e.s), Race for the Galaxy était une version geek et gamer de San Juan, et tous ont été inspirés par Puerto Rico. race-for-the-galaxy-73-1282819836.png-1504

Jump drive, c’est un The City+, ou un RFTG -. 

Ouhlalala mais elle peut pas parler français ? Oui, heum, bon reprenons. 

Au commencement était le jeu. Oui mais lequel ? Partons de RFTG si vous le voulez bien et si vous ne le voulez pas c’est pareil.

Il s’agit d’un jeu de cartes qui utilisait ces dernières de bien des façons dans un objectif combinatoire non dissimulé. Avec ses multiples extensions, il n’a plus rien à prouver à personne. RFTG a trouvé son public, c’est un fait – d’ailleurs vous trouverez un Ludochrono hyperspatial de 5 minutes, des chroniques, du test et compagnie en cherchant comme il faut sur ce site. 

A long time ago in a galaxy…

Dans RFTG, votre but est de construire un empire ultra galactique. Vous gagnerez des points soit en posant des planètes colonisées ou des nouvelles technologiques, soit en produisant et en vendant des ressources. Dans un tour de jeu de RFTG, tout le monde choisit son action simultanément en posant sa carte action face cachée. Puis on révèle tout ça. Dès qu’une action a été sélectionnée par quelqu’un, alors tout le monde autour de la table va pouvoir en profiter (c’est là le côté Puerto Rico de la chose), bien sûr, celui qui a choisi initialement l’action la réalise avec un ptit bonus. Vous avez compris l’idée ? Parfait. Et bien ce principe très intéressant est totalement retiré de Jump Drive.

C’est pas grave. Continuons.

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Quel genre d’actions avons-nous dans RFTG ? En gros, « Explorer » permet de piocher, « développer » permet de jouer des cartes technologies en payant leur coût c’est-à-dire en défaussant des cartes de notre main. Oui les cartes font tout, presque le café. On peut aussi « coloniser » pour poser des cartes planètes, un peu de la même façon d’ailleurs. On peut enfin « produire » des ressources, symbolisées par des cartes face cachées, on pourra les transformer soit en cartes en main soit en point de victoire en dur. Et tout ça est bien une race (une course évidemment bande d’anglophobes) puisque le premier qui pose 12 cartes devant lui met un terme à la partie. 

Bref, RFTG sorti en 2007 et dont la dernière extension date de 2015 est un jeu exigeant, brillant, technique, et plutôt difficile d’accès. Du coup, son auteur Thomas Lehmann avait cru bon de le simplifier à l’extrême pour en faire un tout autre jeu, beaucoup plus familial, beaucoup plus pouf-pif-pouf, qui a bien cartonné aussi, nommé The City. Le thème n’avait plus rien à voir, puisqu’on construisait une cité contemporaine, et ce en 20 minutes.

The City est souvent qualifié de « parfaite passerelle » pour les « non joueurs ». Oui les « non joueurs », vous savez, cette espèce d’Homo sapiens sapiens non ludicis dont je questionne l’existence, c’est-à-dire ces Moldus qui ignorent totalement qu’un monde magique parallèle existe juste sous leurs yeux (tu joues au Monopoly à ton âge ?). Un peu à la Matrix, vous êtes leur Néo, et grâce à The City, vous pouviez les emmener de l’autre côté du miroir.

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Dans The City, vous but était d’atteindre les 50 points. Pour ce faire, vous allez devoir choisir quelles cartes jouer, et quelles cartes défausser – qui servent comme dans RFTG à payer celles qu’on pose. Certaines cartes imposent leur condition, par exemple pour poser une « école » il faut avoir une « maison ». C’est bien connu chez les architectes apparemment. Et globalement, c’est tout. On se dépêche de poser les bonnes cartes, car c’est là aussi une course, très exponentielle, très rapide. Certaines cartes vont avoir des synergies ensemble, et ce n’est pas sale, c’est très bien même. À chaque fin de tour, le joueur pioche autant de cartes que ses revenus, et gagne la somme de points de victoire (tout cela est déterminé par ses cartes posées).

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Comparaison entre RFTG à droite et Jump Drive à gauche (Crédits Andrew Brooks – BGG)

 

Figurez-vous maintenant un arbre généalogique avec ces jeux-là. Dessinez-le si vous avez du mal à l’imaginer. Oui vous pouvez dessiner un mouton dans la marge. (Heureusement que je ne me suis pas attardée sur Roll for the galaxy moi…). Voilà. Maintenant vous voyez qu’il y a un trou béant entre RFTG et The City ? Oui, étonnement une forme transitionnelle apparaît, aujourd’hui, des années après ces ancêtres, mais les lois de la création éditoriale sont impénétrables. Désormais, dans certaines parties du monde, ce chaînon manquant est en tout cas comblé avec Jump Drive qui conserve certains attributs primitifs datant de RFTG (son thème, ses cartes multi-usage) mais se situe plus dans la ligne directe de The City, avec un ré-équilibrage tout de même.

 

jump drive materiel jeu

 

Jump Drive est sorti aux US, peut se trouver en anglais dans certains stocks d’import bien achalandés, et n’attend qu’un éditeur pour être traduit en VF. Peut-être bientôt une autre branche dans son pedigree ? L’absence de son éditeur (Rio Grande) à Essen dernier l’avait un peu fait passer sous les radars en Europe, mais mieux vaut tard… 

 

 

La fiche du Vox c’est à un clic de  !

Un jeu de Thomas Lehmann, Tom Lehmann
Illustré par Claus Stephan, Martin Hoffmann, Mirko Suzuki
Edité par Rio grande Games
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 2017
De 2 à 4 joueurs
A partir de 13 ans
Durée d’une partie entre 15 et 30 minutes

 

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5 Commentaires

  1. Achéron Hades 23/03/2017
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    Oua excellent news, Race reste pour moi un de mes jeux préférés, mais dur à sortir… Malheureusement (heureusement il y a les parties en lignes). The city, effectivement c’est light et surtout ultra bourrin avec un effet beaucoup trop win to win.

    Donc intéressant ce petit jump drive, même si je viens de trouver un bon paliatif à Race et qui plait à plus de gens: Village of Valeria (excellentissime 😉

  2. Djinn42 23/03/2017
    Répondre

    Le mal de l’espace, on en guérit jamais vraiment.

  3. Achéron Hades 28/03/2017
    Répondre

    Ne m en parle pas, je viens d acheter cosmic run et viens de backer cosmic run rapid fire. En pensant aussi reprendre tiny epic galaxy en francais pour bientot chez pixie (que j avais deja en anglais).

  4. Yan 12/05/2017
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    Je croyais que ce jeu n’était pas encore sorti, même aux US, comme l’indique le site de l’éditeur ??

  5. Achéron Hades 13/05/2017
    Répondre

    Je viens de voie le runthrough de Radho et pinaise ca a l’air d etre du vraiment bon,  j avais peur d avoir du the city version space, mais ca apporte pas mal de chose. Il ne manque plus qu une VF.

    Si seulement un editeur pouvait nous traduire ce merveilleux petit jeu!!!!!

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