Participatif, la sélection naturelle N° 105 du mardi 26 février 2019
N° 105
Salutations ludico-participatives !
► Toujours autant de projets chaque semaine qui obligent à un tri draconien. Cette fois, j’ai eu assez de temps pour vous faire une chronique complète mais j’ai tout de même dû faire des choix. Mais je pense avec réussi une sélection assez représentative de l’offre du moment. A noter que des pledges groupés intéressants sont en cours pour deux ou trois campagnes. je vous laisse les découvrir.
Bonne lecture, et à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 ) !
Évolution des campagnes en cours la semaine passée
► Human Punishment – Project: Hell Gate par Godot Games aura passé toute la durée de sa campagne sur une étonnante stabilité. En effet, depuis 5 semaines la moyenne tourne autour d’une grosse soixantaine de soutiens quotidiens, sans grandes variations. C’est assez peu courant pour être signalé. Le succès s’est donc installé sur la durée, et c’est bienmieux. Le rappel des 48 heures va donc être abordé avec plus de 4 000 soutiens au compteur et un financement à plus de 23 fois. On a vu pire (actuellement 171 000/7 600 € et 4 160 soutiens. Fin le 28 février).
► Belle réussite aussi, à une autre échelle, pour la campagne de Pulp Detective Expansion 2: Henchmen, Gun Molls & Traps par AV Studio Games – Ludibooster. Les 6 cartes lieux dont l’idée vient des commentaires de certains backers et a été validée par l’auteur font désormais, après plusieurs semaines de développement, officiellement partie de l’extension. Et c’est tant mieux car elles semblent bien apporter ce contrôle supplémentaire des évènements dont beaucoup de joueurs déploraient l’absence (actuellement 35 300/6 500 $ et 1 610 soutiens. Fin le 28 février).
► Terror Below par Renegade Game Studios, va lui aussi terminer sur un bon score, bien servi par une dynamique plus que correcte, surtout ces derniers jours avec une centaine de contributeurs quotidiens. Les 3 000 soutiens seront peut-être atteints avec le rappel des 48 heures qui a commencé, mais en tous cas le jeu sera tout de même financé à largement plus de 12 fois (actuellement 118 700/10 000 $ et 2 740 soutiens. Fin le 28 février)
► Pour terminer, encore une belle réussite que celle de la campagne de In The Hall Of The Mountain King par Burnt Island Games. Personnellement, je n’aurais pas parié un kopeck sur un tel résultat mais les faits sont là : une petite centaine de soutiens par jour en moyenne et un financement à 50 fois, tout ça à l’orée d’un rappel des 48 heures qui promet (actuellement 218 500/40 000 CA$ et 2 560 soutiens. Fin le 01 mars).
Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)
► Il y a très exactement deux ans, prenait fin la campagne du premier jeu de Shakos, Napoléon 1806, sur un résultat (jeu tout juste financé par 271 soutiens) pas si mauvais que ça si on veut bien prendre en considération qu’un wargame napoléonien card-driven pour 2 joueurs s’adresse plutôt à un public de niche. Voire même de niche dans la niche. Et ce même si l’un des buts des auteurs (par ailleurs tout à fait atteint), Denis Sauvage (auteur de la série des 5 wargames napoléoniens Maréchaux) et Julien Busson est paradoxalement de rendre le genre plus accessible au néophyte.
Il faut tout de même croire que le jeu s’est globalement correctement vendu puisque voici venir ce que j’ose appeler la suite, Napoleon 1807. Vous vous en doutez au vu du titre, ce nouvel opus de ce qui est désormais une série nommée « Conquérors » couvre les batailles de Napoléon qui ont suivi celles de 1806. Après les Prussiens, voici donc notre Corse national confronté au russes.
Le système de jeu de Napoléon 1806 ayant reçu moult louanges, il eut été stupide de ne pas le réutiliser et tout naturellement l’amateur du premier ne pourra qu’apprécier le deuxième à sa juste valeur. Et si vous recherchez un jeu d’affrontement asymétrique pour deux joueurs au thème un peu plus original et intelligent que la moyenne, vous avez du coup deux excellent jeux sur lesquels vous pencher. Et en français qui plus est !
En tous cas, la campagne se déroule bien mieux que la précédente (tout juste financée, je le rappelle) puisque le jeu est d’ores et déjà financé à 4 fois et que les 270 soutiens de la première campagne sont dépassés (actuellement 39 600/10 000 $ et 350 soutiens. Fin le 22 mars).
► Depuis son financement en mai 2016 par plus de 2 800 soutiens, le deckbuilding coopératif Aeon’s End (désormais édité en français par Matagot) ne cesse de faire parler de lui. Les campagnes de l’extension autonome War Eternal en avril 2017 (3890 soutiens) et celle de la version Legacy en mars 2018 (5 117 soutiens) n’ont fait que renforcer la hype autour de ce jeu. Les ventes en boutiques sont excellentes (la VF est en cours de réimpression) et 4 petites extensions y sont apparues (The Nameless, The Void, The Outer Dark et The Depths), chacune ajoutant un peu de tout mais surtout des nouveaux mages et des nouvelles Nemesis).
Ce qui est désormais une gamme est devenue la poule aux œufs d’or pour Indie Boards & Cards, son éditeur. Et fort logiquement, voici donc arriver la campagne pour une nouvelle extension stand alone : Aeon’s End: The New Age. Comme les précédentes extensions, celle-ci propose de nouvelles cartes, 4 nouveaux mages et une nouvelle Némésis. Mais pas que.
L’intérêt principal de cette extension est son nouveau mode de jeu nommé Expédition. Il ne s’agit rien moins qu’un mini mode campagne qu’il est possible de jouer avec n’importe quelle opus de la série. Un système d’évolution des héros et des monstres est introduit : les héros recevront après chaque partie des récompenses qui leur permettront de devenir plus forts et efficaces et les bestioles à affronter deviendront dans le même temps plus puissantes. Que du bon donc si on passe sur le fait que, comme d’habitude, tout ceci n’est disponible qu’en anglais.
Le succès d’un jeu à souvent son revers pour les joueurs. En l’occurrence, il s’agit du prix. Même si celui des pledges n’est pas abusé dans l’absolu, il est très loin d’être à l’avantage des soutiens. Seuls les stretch goals exclusifs à la campagne peuvent empêcher le fan d’attendre sagement la sortie du jeu en boutique. Surtout si l’on y ajoute les frais de port, particulièrement salés hors USA et Canada. 25 $ pour la France, c’est pratiquement la moitié du prix du jeu en plus.
Bien entendu, toutes ces menues considération bassement matérielles n’empêche pas le succès hautement prévisible d’une campagne dont, comme d’habitude avec cet éditeur, l’intérêt à la suivre est inversement proportionnel à celui de jouer au jeu concerné. De fait, financement à 4 fois par quasi 2 000 backers au premier jour. Ça, c’est fait. Et heureusement, car le rythme à très rapidement baissé pour arriver actuellement à une cinquantaine de soutiens quotidiens. C’est pas mal dans l’absolu, mais on aurait pu s’attendre à mieux. Reste à voir si cela va durer ou continuer à baisser (actuellement 325 000/40 000 $ et 3 570 soutiens. Fin le 15 mars).
► Mechanica par Mary Flanagan est le jeu le plus original du moment, peut-être pas dans ses mécaniques en elles-même mais sûrement dans sa présentation. Déjà, c’est l’œuvre d’une autrice (et c’est encore trop rare), mais il n’y a pas que ça.
Chaque joueur est le propriétaire d’une usine de Tidybots, de gentils robots aspirateurs conçus pour nettoyer la planète. Le but du jeu est de vendre le plus possible de Tidybots pour que la planète, elle soit toute propre (bon, si accessoirement on peut aussi en profiter pour être celui qui a le plus de pognon, on va pas gueuler non plus).
Pour ce faire, à travers des mécaniques de pose de tuiles (en l’occurrence des pièces de puzzle) et de construction de moteur, il va falloir monter et optimiser une chaîne de production. Les machines à assembler pour former cette chaîne sont proposées à l’achat dans un original « distributeur » rotatif sur lequel elles seront de moins en moins chères au fur et à mesure de la rotation, jusqu’à tomber dans un dans un trou pour celles qui auront été délaissées ou qu’on aura trop tardé à acquérir. Les subsides indispensables à l’acquisition des dites machines rentrent grâce à la vente des robots mais également en arrivant à remplir des objectifs fixés par des cartes « blueprint » qui changent régulièrement.
Comme dit plus haut, en terme d’originalité, c’est la présentation globale du jeu qui se fait remarquer. D’abord la direction artistique, très minimaliste et aux illustrations toutes mignonnes. D’habitude, je déteste (que dis-je, je hais, j’abhorre, j’abomine) tout ce qui ressemble de près ou de loin à du minimalisme mais là, à mon grand étonnement, j’aime bien. Ensuite le matériel lequel, s’il est globalement plutôt traditionnel, se distingue par le fait que tout tient et reste, hors plateaux individuels évidemment, dans la boîte de rangement tout au long de la partie. C’est aussi intelligent que, a priori en tous cas, pratique.
Des règles simples, un thème qui peut plaire au plus grand nombre, une présentation sympathique et de surcroît un prix tout à fait raisonnable (39 $) et qui le sera d’autant plus si les deux extensions en stretch goal sont débloquées, car elles seront ajoutées au pledge. Mechanica a tout bon à première vue. Sauf que. Sauf qu’il y a les frais de port, et qu’il sont plutôt gratinés : 25 $ pour la France. Les 2/3 du prix du jeu en plus donc. Mais heureusement, il est possible de prendre plusieurs boîtes pour faire très sensiblement baisser la douloureuse : pour 4 boîtes, le port revient à 6,25 $ par unité, ce qui est bien plus (du genre beaucoup) attractif. Grumpf, un membre du forum de Cwowd, a mis en place un Googlesheet pour recenser toutes les personnes susceptibles d’être intéressées et leur lieu de domicile.
Autre élément à prendre en compte, bien que le drapeau français n’apparaisse pas sur la page de la campagne, l’autrice à confirmé dans les commentaires qu’a minima les règles seront bien disponibles en français en PDF et qu’une traduction complète est encore envisageable en fonction du succès de la campagne (elle vient très souvent en France apparemment, ça à l’air de pas mal jouer) (actuellement 70 800/40 000 $ et 1 330 soutiens. Fin le 04 mars).
► Les macédoniens de Final Frontier Games ont réussi en peu de temps à se forger une sympathique réputation qui se concrétise par une petite fanbase bien installée. Il faut reconnaître qu’avec Cavern Tavern, Rise To Nobility et son extension Beyond, et enfin Robin Hood & The Merry Men, on est sur un bon parcours. Tous les jeux cités ont bénéficié de bons retours (quoi que assez hétérogènes, il faut bien l’avouer) tant pour leur gameplay que pour leur qualité de production. Ce à quoi il faut ajouter des délais de livraison bien plus respectés que la moyenne, ce qui ne gâche rien.
Rien d’étonnant donc à ce que la campagne pour le nouveau jeu de FFG soit dès son lancement un succès. Coloma, puisque tel est son nom, a réussi à franchir la barre du millier de soutien dès le premier jour, ceux-ci lui permettant dans le même laps de temps d’être financé à plus de 3 fois. Si l’on veut bien considérer que ce résultat est atteint dans un contexte extrêmement concurrentiel, on touche du doigt l’intérêt pour un éditeur d’avoir une bonne image auprès des joueurs/backers.
Mais qu’est-ce donc que ce Coloma dont je vous cause ? Vous voici propulsé à rebours en 1849 (ça ne nous rajeuni pas) dans les bottes d’un pionnier de l’Ouest profond (ou Far West dans la langue de Jesse James) et plus précisément dans la charmante bourgade de Coloma où l’on vient incidemment de trouver de l’or. Rien qu’a l’énoncé du thème, vous en aurez déduit le but du jeu : s’en mettre le plus possible dans les fouilles ce, de préférence, au détriment de vos adversaires.
Le jeu tourne avec des mécaniques diverses : sélection secrète d’actions à réaliser en simultané (à choisir parmi celles proposées par un plateau rotatif, différentes à chaque tour), construction d’un moteur de jeu et gestion de ressources. Ah, et aussi un peu de pose d’ouvriers, c’est du FFG quand même. Concrètement, il va falloir explorer les environs pour trouver de l’or, construire des ponts et des bâtiments, monter des camps et prévoir des tireurs. Car l’or attire les convoitises et la ville sera régulièrement attaquée par des malfaisants, à chaque fois plus nombreux. Si les pionniers n’arrivent pas à se défendre, il se pourrait bien que nombre d’entre eux finissent 6 pieds sous terre. Coloma n’est pas une ville pour les pieds tendres, qu’on se le dise !
Le jeu est encore une fois illustré par The Mico. On est donc en terrain connu, on aime ou pas son travail mais force est de constater que son style colle bien au thème western. Pour le reste, tout est du FFG pur jus. Si vous possédez ou avez pu approcher Robin Hood & The Merry Men, vous ne serez pas dépaysés. Matériel abondant avec moult meeples découpés du meilleur effet, avec une version Deluxe apportant des jetons de poker en place de ceux en carton, des vraies fausses pépites d’or qui remplacent avantageusement les bêtes cubes en bois jaune de la version de base, des meeples custom pour remplacer les marqueurs de score et de tour et un insigne de shérif en métal comme « pion » premier joueur. Cette version Deluxe vous coûtera 16 $ de plus, à vous de voir si cela en vaut le coût. Il faudra pour cela prendre en compte les stretch goals dont certains pourraient bien améliorer encore cette version (je verrai bien des barriques en bois arriver moi).
Au vu du matériel sans texte, je me suis dit que FFG avait fait pour Coloma comme pour Robin Hood, à savoir proposer la règle du jeu en PDF dans d’autres langues que l’anglais. Ne voyant rien sur la page de campagne, je suis allé fouiller dans les commentaires. En réponse à la question d’un allemand ayant les mêmes interrogations que moi, FFG a répondu que la règle traduite dans d’autres langue sera bien disponible en PDF sur leur site après la campagne. Avec l’expérience de leurs campagnes précédentes, je pense qu’on peut faire confiance à FFG. Les anglophobes peuvent donc pledger Coloma sans problème.
Comme entre FFG et Cwowd il existe une belle histoire d’amour qui perdure, un pledge groupé des plus intéressants est lancé sur le forum avec une belle (grosse) réduction à la clé. Si vous êtes tenté par le jeu, je vous invite très fortement à aller y jeter un œil attentif (actuellement 139 000/22 000 $ et 2 000 soutiens. Fin le 13 mars).
Mais aussi, en bref…
► Envie d’un jeu sans violence au thème à la fois original et intelligent ? J’ai ce qu’il vous faut en stock avec Consumption: Food And Choice par Kolossal Games, œuvre d’une autrice diététicienne lorsqu’elle ne crée pas de jeux. Ce jeu aux mécaniques de pose d’ouvriers et de gestion de ressources propose d’endosser le rôle d’un humain lambda qui va devoir rester le plus en forme possible tout en satisfaisant ses goût alimentaires propres. Pour cela, il va falloir faire les courses, préparer ou acheter des plats en bénéficiant (ou pas) de l’aide de différents intervenants (restaurateur, coach sportif, etc…). À la fin, des points de victoire sont acquis en fonction de la façon dont ses besoins et ses préférences alimentaires ont été comblés. Le jeu sera disponible en français avec choix de la langue lors du pledge manager (actuellement 28 600/13 000 $ et 470 soutiens. Fin le 08 mars).
► Boss Quest est le premier jeu d’un tout nouvel éditeur français, Débâcle Jeux. Il s’agit d’un jeu d’ambiance « fourbe et subtil », dixit l’éditeur, dans un univers médiéval fantastique, et basé essentiellement sur des cartes. Le gameplay est un mélange de bluff et de stop ou encore. Chaque joueur va s’équiper d’autant d’armes qu’il le souhaite à concurrence de 7 pour aller friter un boss. Le truc est que toutes les armes devront être utilisées et que si la somme de leur attaque dépasse la valeur de défense du boss, les dégâts en sus sont pris par le joueur lui-même. Il va donc falloir être courageux, mais pas trop téméraire non plus. Des cartes sortilèges viendront pimenter un peu tout ça en modifiant à la volée les conditions de victoire. Les graphismes ne feront pas date mais sont fort corrects, surtout que pour nombre d’entre eux ils ne sont pas définitifs. Le prix du pledge est plus que raisonnable, 14 € frais de port compris. Précisons que la campagne se déroule sur Ulule (actuellement 3 240/4 200 $ et 143 soutiens. Fin le 21 mars).
► Alone est un « dungeon crawler survival horror SF » d’un petit éditeur italien, Horrible Games, correctement financé sans plus (à 2 fois par un peu moins de 1 200 soutiens) en mai 2017. L’un des joueurs endosse le rôle d’un spationaute échoué sur une planète hostile et qui se retrouve séparé de ses compagnons d’infortune. Qui dit planète hostile dit créatures malfaisantes, et ce sont les autres joueurs qui leur feront prendre vie.
Le jeu semble avoir bénéficié de bons retours (7.8 sur BGG) et Horrible Games a donc décidé de remettre le couvert avec Alone 2nd Print, histoire de faire rentrer un peu de cash (ce qui n’est pas sale du tout). On leur en voudra d’autant moins que le jeu gagne au passage une localisation dans 4 autres langues, dont le français. Bien entendu, le jeu lui-même ne change pas. La boîte de base correspond à celle de la campagne précédente plus tous les stretch goals. Des stretch goals étant offerts pour la réimpression, un pledge spécifique dédié aux primo-backers est disponible avec lequel, pour la somme modique de 15 €, ils y auront accès ainsi qu’à la localisation de leur choix. Si le prix du pledge a subit une forte inflation en passant de 75 à 100 € d’une campagne à l’autre, n’oublions pas qu’il intègre les stretch goals de la première campagne ainsi que deux petites extensions exclusives, et qu’en 2 ans, les prix des matières premières ont eux aussi flambé (actuellement 1989 000/40 000 € et 2 500 soutiens. Fin le 09 mars).
► Waste Knights (Second Edition) par Galakta est la réédition d’un jeu d’aventure narratif dans une Australie post-apo sorti en 2015. Réédité et surtout revu et corrigé. Le jeu est jouable en solo, en compétitif et en coopératif et les objectifs seront différents selon le mode de jeu choisi mais, en gros, il va falloir continuer à survivre dans un monde rempli de méchants pas-gentils, de bestioles mutantes et de machines plus ou moins létales et autonomes.
L’aventure est book-driven, puisqu’elle est dépendante de deux livres, même si moult cartes et marqueurs divers sont aussi de la partie. La direction artistique est particulièrement réussie et plonge vraiment dans le thème. Le prix de l’unique pledge, s’il est correct (65 $) au regard du matériel, est plombé par des frais de port quasi dissuasifs. 25$ pour la France alors que le jeu à toutes les chances d’être produit en Pologne (l’éditeur est polonais), ça commence à piquouiller. D’autant que c’est 7 $ moins cher pour l’Allemagne et même la Suisse !
Si vous êtes tout de même tenté, sachez que la porte n’est pas fermée à une localisation en français en fonction de la demande et de la réussite du projet. au vu de la masse de texte, je pense qu’il ne faut tout de même pas trop rêver (actuellement 175 500/40 000 $ et 2 950 soutiens. Fin le 13 mars).
► Chocolate Factory par Alley Cat Games vous propose de devenir le patron d’une chocolaterie et de faire en sorte de gagner un max de blé (non, faire le meilleur chocolat n’est pas prévu au programme). Il faudra pour cela embaucher du personnel (par le biais d’un draft de cartes), acheter du matériel pour équiper la chaîne de production, fabriquer et vendre au mieux votre chocolat.
Je n’en dirai pas plus car toutes les explications sont en vidéo en pas-français. Simplement la direction artistique est très sympathique et la version Deluxe (15 £ plus chère que la normale déjà pas donnée à 45 £/52 €) donne bien envie de se lancer. Le jeu est tout en anglais sans espoir de localisation. Les frais de port pour la France sont corrects (8 £) et surtout tombent à zéro si vous prenez deux boîtes (actuellement 43 800/12 750 £ et 855 soutiens. Fin le 13 mars).
Ils débarquent cette semaine
► Imperium : The Contention par Contention Games – le 26 février
Jeu de cartes pseudo-4X entre civilisations spatiales s’affrontant pour le pouvoir.
► Oceans par North Star Games – le 26 février
Nouveau standalone de la série Evolution. Annoncé comme étant plus accessible.
► The Pursuit Of Hapiness – Experiences par Artipia – le 26 février
Extension pour le jeu The Pursuit of Happiness, jeu édité en 2015 par Artipia qui vous invite à gérer la vie d’un individu, de sa naissance à sa mort. Via un système de placement d’ouvrier où ceux-ci représentent le temps qui passe, vous déciderez de ses projets, de son travail, de ses loisirs, de ses relations etc. Cwowd vous l’avait présenté dans cet article et Atom en avait fait un Just Played sur le Vox.
► Planet Of The Apes par WYSIWYGames – le 28 février
Un jeu basé sur la série télévisée et les films avec licence officielle et tout le toutim, avec figurines et décors en 3D, proposé par un éditeur français. Impossible de trouver beaucoup d’infos, c’est du coop, c’est à peu près tout ce que j’en sais.
► Shadows Of Kilforth par Hall Or Nothing Productions – le 01 mars
Sequel / standalone de Gloom of Kilforth. Par contre, aucune chance d’avoir une version française, le comportement particulièrement détestable de Tristan Hall vis-à-vis de Nuts! Publishing pour la France et également du partenaire allemand a refroidi ces derniers à jamais.
► Feudum : Rudders & Ramparts par Odd Bird Games – le 01 mars
Extension qui ajoute la possibilité de construire des navires et des châteaux.
► Paladins Of The West Kingdom par Garphill Games – le 06 mars
Ce jeu, deuxième opus de la trilogie « of the West Kingdom » de SJ MacDonald et Shem Philips après Architects, ne devrait pas se trouver là cette semaine au vu de sa date de lancement, mais je préfère anticiper afin de pouvoir vous parler du pledge groupé qui se met déjà en place sur le forum de Cwowd. Porté par HarryLittle, laquelle (c’est une dame) avait déjà œuvré de main de Maître sur le monstrueux PG géant d’Architects Of The West Kingdom, ce PG propose d’ores et déjà des conditions très favorables (apparemment pas figées et qui peuvent donc encore évoluer dans le bon sens) au backer francophone. En effet, Pixie Games est à nouveau de la partie puisque la couverture francisée du jeu a été officiellement présentée à Cannes. Je vous invite donc à aller vous préinscrire (sans engagement) sur le fil de discussion idoine, c’est-à-dire là.
: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette. : Désigne les campagnes conseillées par Gougou69. : Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français. € : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier. : Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.Légende des symboles utilisés
Le lexique du participatif
LUDOVOX est un site indépendant !
Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :
Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :
TheGoodTheBadAndTheMeeple 26/02/2019
Aeon’s end
Meme au canada, un certain nombre de backer sont tres refroidis par les prix pratiques sur le KS. Le pledge de base avec le shipping est superieur de 20 dollars canadiens au prix retail a peu pres. Quand on connait le marche hyper dynaique des jeux au Canada, on sait que c’est plus cher… donc ca refroidit aussi le monde. Aux US je ne sais pas.
D’autant que le Legacy est arrive avec 2 mois de retard (a cause de Snakes and latte surtout)
Cette campagne par contre, contient beaucoup plus d’exclu que les precedentes qui en avaient pas plus de 10 cartes, la on est plutot a 30-40 cartes exclu pour attirer avec des SG passes tous les 10k, une extension payante, mais ca ne motive pas beaucoup non plus le monde.
Pour la premiere fois tout de meme, l’editeur fait des pledge retail un peu plus interessant, et va les inclure dans le KS donc ca devrait booster un peu les chiffres.
fouilloux 26/02/2019
J’avoue que je suis super hypé par le jeu, mais le prix m’a bien bien refroidit.
TheGoodTheBadAndTheMeeple 27/02/2019
@fouilleux
si tu passes au pays du caribou a Montreal je te prends une boite. Ici, on a un pledge groupe qui revient a 90 CAD (60 euros) pour the new age (sans into the wild)
ce qui est tres correct.
fouilloux 27/02/2019
Ahah je dirais bien oui, mais je crois pas venir au pays du caribou de ci tôt.
David Brillet 26/02/2019
Bonjour, merci pour cet article, j’ai déjà la vf d’Evolution, est-ce que Oceans est seulement en anglais ? est-ce qu’il est possible d’y jouer avec Evolution ?
Umberling 27/02/2019
Funforge n’a encore rien annoncé pour Oceans (c’est eux qui avaient localisé Evolution). De loin, j’ai l’impression qu’Oceans se base sur le même système mais est vraiment différent (et donc pas compatible).
Fred 01/03/2019
FunForge n’a toujours pas sortie l’extension Flight… sortie en 2015 !
Alors s’ils localisent Ocean, ce ne sera pas avant un bon bout de temps…
Salmanazar 28/02/2019
Quel est le différent entre Tristan Hall et Nuts ? J’aime bien les choix de Nuts !
Umberling 28/02/2019
Curieux de savoir aussi.
Gougou69 01/03/2019
Disons que Tristan Hall s’est révélé être du genre triste sire et a eu un comportement pour le moins cavalier vis-à-vis de Nuts mais aussi de l’éditeur allemand chargé de la localisation dans cette langue (et qui lui aussi ne travaillera plus jamais avec lui). Ce comportement a non seulement obligé Nuts et l’allemand à effectué du travail supplémentaire qui n’avait pas lieu d’être mais surtout leur a coûté de l’argent au point que Nuts (pour l’allemand je ne sais pas) ne va pas gagner un rond sur la vente du jeu. De plus, Hall justifie ses erreurs induisant du retard en leur mettant tout sur le dos, et il s’agit là de pur mensonge. Ils en parlent un peu mieux que moi sur leur blog (et a priori en restant très en deçà de la réalité).
salmanazar 04/03/2019
Merci pour la réponse.
Mahg 01/03/2019
Le KS de Oceans est repoussé à fin Mars :
https://boardgamegeek.com/thread/2157865/oceans-kickstarter-delayed-until-late-march
Cédric Duwelz 02/03/2019
Un petit projet, également en cours de financement (sur Ulule) : https://fr.ulule.com/dragons-arena/
Allez y jeter un oeil….