Le GIJS alerte sur la question du plagiat.

Le tout jeune groupement qui fédère les différents rassemblements professionnels des métiers du jeu communique en cette fin mars sur le plagiat dans le jeu.

Le Groupement Interprofessionnel du Jeu de Société (GIJS) rassemble les différentes organisations du secteur : La Société des Auteurs de Jeux (SAJ), l’Union des Éditeurs de Jeux de société (UEJ), la Charte des Illustrateur.ices Ludiques (CIL), le GBL – Groupement des Boutiques Ludiques, le Réseau des cafés ludiques (RCL), l’Association des Ludothèques Françaises (ALF), La Ruche Ludique (festivals).

Fin 2022, ces différentes structures professionnelles avaient pu faire avancer le statut du jeu auprès de députés, présentant les différents métiers du secteur ludique, et aboutissant à la création d’un groupe de travail parlementaire transpartisan qui planchera ces prochains mois sur la rédaction d’un projet de loi sur la reconnaissance du jeu comme œuvre de l’esprit et objet culturel. Dans ce contexte d’avancée vers une reconnaissance, le groupement déplore la copie de jeux existants.

 

 

Communiqué du GIJS

Ces derniers mois, les différentes organisations professionnelles du monde ludique ont été interpellées à propos de plusieurs jeux récents pouvant s’apparenter à du plagiat ou du parasitisme économique. Individuellement et collectivement, nous avons d’abord pris contact avec toutes les personnes concernées afin de clarifier les différentes situations.

À l’heure où le secteur dans son ensemble agit pour une reconnaissance du jeu de société comme objet culturel et œuvre de l’esprit, il nous semble également important de rappeler publiquement les valeurs qui animent nos organisations et le monde du jeu de société en général, ainsi que les responsabilités de chacun et chacune dans la chaîne du jeu pour respecter le droit d’auteur.

Le droit d’auteur dans le jeu de société est une notion fragile, balbutiante juridiquement parlant, même si le mouvement législatif entamé récemment vise à renforcer sa protection. Sans jurisprudence réitérée et avec peu de cas portés en justice, le champ d’application du droit n’est pas encore clairement identifié. Cependant, il est indéniable qu’il existe moralement et éthiquement au sein du monde du jeu un consensus pour appliquer et faire respecter le droit d’auteur. Tout au long du processus de réalisation et de diffusion d’un jeu, du travail auctorial jusqu’à la table de jeu, en passant par l’illustration, l’édition, la distribution, les boutiques, les ludothèques, les cafés jeux et les festivals, l’ensemble des acteurs et actrices du monde ludique a conscience que son modèle économique et son aspiration culturelle reposent sur ce droit d’auteur.

Il est de notre devoir, chacun à son échelle, de veiller au respect du droit moral de l’auteur et du droit patrimonial exploité par l’éditeur, afin de permettre au secteur de continuer à se développer tout en préservant les valeurs que nous partageons tous et toutes.

La publication chaque année de près d’un millier de nouveaux jeux et l’arrêt de la commercialisation de nombreux jeux après une vie commerciale parfois très courte sont des éléments à prendre en compte qui ne facilitent pas l’identification de jeux existants potentiellement proches ou identiques. Toutefois, les organisations professionnelles sont là pour informer des bonnes pratiques et permettre des échanges le plus en amont possible en cas de doute ou d’inspirations parfois troublantes. Nous invitons donc toutes les personnes souhaitant s’informer à contacter nos associations professionnelles afin de bénéficier de conseils et d’informations, et d’éviter ainsi de nouvelles situations qui fragilisent l’ensemble du milieu ludique.

 

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